Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
when it gets impossible to forget you + yon
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Mer 16 Nov - 17:25 Citer EditerSupprimer
Elle clôt le débat. Le sujet lui a été verrouillé à double tour, même le forcing n’arrive pas à délier la langue de Yon. Il est à la fois frustré est vexé, vexé qu’elle veuille dorénavant lui cacher une partie de sa vie. Il se frustre lui-même à constater la normalité de la situation, elle ne lui doit plus rien. C’est d’ailleurs là qu’il prêche : il n’arrive pas à se contente d’une relation saine avec elle. Il en veut toujours plus puis il se rappelle que s’ils en sont là c’est à cause de lui et alors il n’a plus rien à dire. Il n’a rien pour se justifier. Noma se tait, elle l’a balayé avec la force de trois mots, loin de ceux qu’il se susurraient autrefois. Il ne surenchérira pas, inutile de continuer dans ce tourbillon négatif. Yon est comparable à la braise. Elle est constante, toujours là, une brindille l’embraserait et la situation virerait à la catastrophe. Il tempère le cataclysme, son caractère est beaucoup plus fort que le sien. Ses yeux balaient un instant la foule qu’il est venu admirer ce soir. La vanité et la bêtise à l’état pur, un concerto dont il se délecte tel un auditeur averti. Jamais elle ne s’est accoutumée dans ces sauteries par hasard. Il y eut toujours une raison. Parfois même il l’avait trainée de lui-même, la suppliant de ne pas le laisser seul. C’eut été ses meilleurs souvenirs, ces soirées où il n’y avait qu’eux pour se comprendre ; perdus dans la foule l’œil complice. Ces soirs là ils auraient mieux fait de rester chez eux mais c’était comme se rendre compte à quel point ils avaient de la chance de s’être trouvés parmi ce théâtre de guignols. Il tire sur sa cigarette, l’attention reportée sur le récit de Yon. Sa belle est perdue, inquiète. Il crève d’envie de la serrer dans ses bras et de la couver de mots réconfortants mais, encore une fois, c’est interdit. « Ca fait longtemps que je n’ai pas eu de nouvelles. Je passerai le voir. » Leur relation avait été si forte que la famille de l’un n’était plus un mystère pour l’autre. Noma s’entendait bien avec l’ainé, c’est naturellement qu’il proposa son aide pour essayer de faire quelque chose, ou du moins éclaircir les zones d’ombres. « Tu devrais juste faire ce que tu as envie de faire. » Réflexion stupide et cliché mais ô combien vraie. Ils sont tenus par tant d’obligations, le mieux serait de les ignorer pour une fois. Il voudrait lui dire plus mais il n’a plus la légitimité de lui proposer un quelconque projet en commun. Alors il se tait. « Tu n’es peut-être pas à ta place ici. » lance-t-il sans méchanceté aucune. Yon n’était pas coréenne, elle n’en avait ni les maux ni la figure. Elle aspirait à d’autres choses, il était intimement persuadé qu’elle ne pourrait jamais être pleinement heureuse ici. « A ce qu’il parait la France c’est très bien pour faire un break. » Il ne lançait pas ça hasardeusement. Peut-être que retrouver ses racines l’aiderait à faire le point. C’était difficile que de la conseiller comme un simple ami, se confinant lui-même dans ses paroles.
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Jeu 17 Nov - 2:46 Citer EditerSupprimer
when it gets impossible to forget you
Noma & Yon
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
il portait un réel intérêt, à ce qu'elle disait. comme toujours. il avait déjà l'habitude d'être attentif à sa vie pour toujours essayer, à sa façon, de l'embellir un peu. quand ils partageaient encore une relation, noma n'était pas qu'un amour : il était amant, confident. ils partageaient autre chose qu'une passion et deux corps. Fut un temps où yon était brouillée, par ce qu'elle entretenait constamment avec noma et ce qu'elle avait déjà avec ashvin. cette âme sœur de toujours, cet autre qui lui est nécessaire. pour les (très) rares personnes qui connaissent ces deux individus, ils savent qu'ils sont presque indissociable par leur connexion sentimentale. ashvin a toujours été une évidence dans sa vie. noma lui est apparut comme une surprise, une très agréable surprise qui a su la transporter et lui faire remettre en question plusieurs éléments de sa vie. il n'est pas sûre qu'elle en ait les réponses mais la belle eut tout de même ce déclic.
« ca lui ferait plaisir, il t'apprécie. tu dois déjà le savoir. » lui fit-elle remarquer en esquissant un doux sourire. noma a su rapidement qui était son frère et ce qu'il faisait, comme d'autres membres de la famille ( ainsi que yon elle même ). ça ne l'a pas freiné et d'ailleurs, ils se sont plutôt bien entendus. même si il est sauvage, kaho est un jeune homme à la fois réservé, et irrémédiablement lasse du monde dans lequel il vit. les deux garçons se voyaient occasionnellement, sans yon, et pouvaient converser plusieurs heures sur tout et n'importe quoi. ça a plu à yon, mais ne l'étonnait guère.
« je n'ai ma place nulle part.. » confessa-t-elle en buvant quelques gorgées de son verre. c'est vrai ça. et c'est préoccupant de voir que tout devient de plus en plus fade à ses yeux, de plus en plus insensé. où qu'elle aille, ça n'y changera pas grand chose. la louve appréciait l'effort que faisait noma pour l'encourager, mais elle sait que cette fois ce ne serait pas très probant. « je suis un peu dans le brouillard... je passerai mon diplôme et verrai plus tard. mais toi... » elle passa son pouce sur une des pommettes saillantes du brun, avec délicatesse. « comment vas-tu ? »
« ca lui ferait plaisir, il t'apprécie. tu dois déjà le savoir. » lui fit-elle remarquer en esquissant un doux sourire. noma a su rapidement qui était son frère et ce qu'il faisait, comme d'autres membres de la famille ( ainsi que yon elle même ). ça ne l'a pas freiné et d'ailleurs, ils se sont plutôt bien entendus. même si il est sauvage, kaho est un jeune homme à la fois réservé, et irrémédiablement lasse du monde dans lequel il vit. les deux garçons se voyaient occasionnellement, sans yon, et pouvaient converser plusieurs heures sur tout et n'importe quoi. ça a plu à yon, mais ne l'étonnait guère.
« je n'ai ma place nulle part.. » confessa-t-elle en buvant quelques gorgées de son verre. c'est vrai ça. et c'est préoccupant de voir que tout devient de plus en plus fade à ses yeux, de plus en plus insensé. où qu'elle aille, ça n'y changera pas grand chose. la louve appréciait l'effort que faisait noma pour l'encourager, mais elle sait que cette fois ce ne serait pas très probant. « je suis un peu dans le brouillard... je passerai mon diplôme et verrai plus tard. mais toi... » elle passa son pouce sur une des pommettes saillantes du brun, avec délicatesse. « comment vas-tu ? »
Made by Neon Demon
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Jeu 17 Nov - 8:02 Citer EditerSupprimer
Il esquisse un sourire. La relation qu’il pouvait entretenir avec Kaho avait quelque chose de spécial. Elle était rendue unique par leur point de rencontre : Yon. Après avoir brisé son cœur dans l’incompréhension générale, Noma ne s’était pas senti de taille à affronter de nouveau le frère aîné de la fratrie Lee, il appréhendait sa colère. Longtemps il avait eu honte, honte d’avoir mis fin à un bonheur cohérent de la manière la plus violente qui soi. Personne ne l’avait vu venir, certains bruits suspectaient une tromperie. Après tout peu de raisons pouvaient expliquer un retournement pareil. Les paroles de Yon se font tristes, mélancoliques. Le problème d’une existence. La difficulté du métissage dans une culture si fermée. Il n’aime pas lorsqu’elle parle de cette façon. Il en a assez de se taire pour respecter son engagement. Si cela engendre une non-réaction aux peines de sa belle alors ça n’en vaut pas la peine. « Tu auras toujours ta place à mes côtés. » Au cas où elle en douterait après tous ces évenements. Il esquisse un fin sourire et trempe de nouveau ses lèvres dans le liquide ambré. Astucieusement elle reporte l’attention sur lui. Lui qui aime si peu ça. Il savoure silencieusement le contact de sa peau sur la sienne. « Je vais bien. » Rien d’extravagant. Sa situation familiale n’avait pas changée, il planifiait son nouveau braquage et s’était embarqué dans un jeu de séduction infernal avec une danseuse de cabaret. Rien qu’il ne puisse lui communiquer. « Comme toujours. » Il s’assied enfin sur le tabouret, sa colère étant passé il est prêt à prolonger sa présence. « Tu sais ce qu’on fait, là, ça n’a pas de sens. Comme si on s’efforçait à imposer une barrière pour redescendre au statut de connaissances. Ce n’est pas mieux que toute cette mascarade environnante. » commence-t-il avant d’amorcer une légère hésitation. C’est un sujet dont il a mûrement réfléchit et qu’il aborde le cœur serré mais c’est essentiel. Il faut trouver un sens concret à leur relation. « Ca ne peut pas continuer comme ça. C’est tout ou rien. Ca n’a pas de sens de jouer un entre-deux. C’est comme si je devais filtrer chacune de mes paroles envers toi. Soit on arrête soit on assume mais il faut prendre une décision Yon. » La scène précédente lui a valu comme un électrochoc. Si Yon a décidé de le rejeter une bonne fois pour toute alors il s’y cantonnera mais il veut savoir les choses clairement.
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Jeu 17 Nov - 8:58 Citer EditerSupprimer
when it gets impossible to forget you
Noma & Yon
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
ses mots frappent contre son cœur, elle le sent presque déchirer sa poitrine. il a dit ce qui était défendu de dire, il a fait le mal, l'a détruit sans même le savoir. c'est trop facile de dire ça, après l'avoir dégagé de sa vie. enfin, c'est ce qu'elle pensa sur le moment. yon, essayait de ne pas trop lui en vouloir. la seule personne à qui elle peut s'en prendre c'est à elle même. car sa fierté et cette manie de vouloir tout cadrer ( en pensant que ça l'aiderait à aller mieux ) l'ont poussés à le rejeter tout le temps où il revenait vers elle.
il ne lui dit pas tout, ça elle s'en apercevait. et le fait qu'il puisse lui cacher des choses la froissait. sentiment paradoxale quand on regarde bien l'attitude qu'elle adopte envers le jeune homme : elle fuit. elle fuit chaque témoignage de sa tendresse envers lui, un peu maladroitement. ce pouce qui s'était glissé sur son visage, c'est comme si elle n'en avait pas conscience. lui montrer qu'elle l'aime, c'est un automatisme. elle ne l'a jamais perdu, et sa dignité n'en reste pas intacte. si c'est terminé alors ça l'est voilà tout. comme elle aimerait que ça soit aussi simple. avoir des principes, être cohérente. mais ça n'a jamais été son cas. elle se sentait en perdition, et faire des choix clairs, cela était hors de sa portée.
je ne te déteste pas, tu ne m'indiffère pas non plus.
je t'aime.
c'est ça, le pire.
tu me manques aussi.
non finalement c'est ça le pire.
finalement il s'engage sur cette pente glissante, à nouveau. noma il veut aussi que ça soit clair, il veut terminer, ou tout recommencer. la fille fut prise d'un tremblement bref, comme effrayée. elle se permit un silence, finissant son verre d'une traite. non il a raison. il fallait stopper ce tabou qui s'était immiscé entre eux. mais pas ici. « je préférerais qu'on parle de ça autre part.» elle attrape sa pochette, glisse sa jambe dénudée au sol. « allons dans ma voiture. ça sera...mieux. » le terme était mal choisi, mais il n'y en avait pas d'autre. yon envisageait très mal le fait de devoir hausser le ton avec un pareil publique, de devoir tout déballer au beau milieu du cirque. [...]
lumière éteinte, la fraise d'une cigarette et l'éclat de la lune comme seul éclairage. elle le fixait dans l'obscurité que la nuit leur apportait. le bruit de la musique était sourd, assez pour se dire qu'ils étaient loin de cette bande de dégénérés. elle détaillait le visage de noma, aux traits saillants, au regard curieux. ce visage qu'elle adore. ils n'étaient pas pressés, ils étaient impatients. mais de quoi ?
finalement elle prit la parole. sa voix basse, pourtant délicieuse à entendre, rompt l'attente. « qu'est ce que tu attends de moi ? » elle cendre sa cigarette dans une petite boîte métallique. « tu voudrais peut-être que je te dise une bonne fois pour toute, que je penses à toi même si je ne le devrais pas. » elle pose le coude sur son volant, son menton niché dans le creux de sa main. La cigarette fumait quelque centimètres plus loin, entre ses doigts. « ou bien que c'est dur de me dire que plus jamais, toi et moi ça ne sera comme avant. » la vamp lui adresse un sourire faussement aimable, au coin de sa bouche encore rouge. « eh bien ça y est. je te l'ai dis. je n'en peux plus de te croiser et de ne pas pouvoir t'embrasser. je n'en peux plus de tes regards qui me figent, alors que ça n'est plus sensé me chambouler ainsi. » oh la liste est longue... yon se tut en détournant le regard quelque seconde pendant qu'elle se redressait contre son siège. elle avait le sentiment d'en dire beaucoup trop. mais ajouta tout de même. « et par dessus tout : je t'en veux terriblement d'avoir essayé de briser mon amour aussi brutalement. »
et là c'est l'hécatombe. elle se sent humiliée par ses propres mots, ça lui tord les viscères.
il ne lui dit pas tout, ça elle s'en apercevait. et le fait qu'il puisse lui cacher des choses la froissait. sentiment paradoxale quand on regarde bien l'attitude qu'elle adopte envers le jeune homme : elle fuit. elle fuit chaque témoignage de sa tendresse envers lui, un peu maladroitement. ce pouce qui s'était glissé sur son visage, c'est comme si elle n'en avait pas conscience. lui montrer qu'elle l'aime, c'est un automatisme. elle ne l'a jamais perdu, et sa dignité n'en reste pas intacte. si c'est terminé alors ça l'est voilà tout. comme elle aimerait que ça soit aussi simple. avoir des principes, être cohérente. mais ça n'a jamais été son cas. elle se sentait en perdition, et faire des choix clairs, cela était hors de sa portée.
je ne te déteste pas, tu ne m'indiffère pas non plus.
je t'aime.
c'est ça, le pire.
tu me manques aussi.
non finalement c'est ça le pire.
finalement il s'engage sur cette pente glissante, à nouveau. noma il veut aussi que ça soit clair, il veut terminer, ou tout recommencer. la fille fut prise d'un tremblement bref, comme effrayée. elle se permit un silence, finissant son verre d'une traite. non il a raison. il fallait stopper ce tabou qui s'était immiscé entre eux. mais pas ici. « je préférerais qu'on parle de ça autre part.» elle attrape sa pochette, glisse sa jambe dénudée au sol. « allons dans ma voiture. ça sera...mieux. » le terme était mal choisi, mais il n'y en avait pas d'autre. yon envisageait très mal le fait de devoir hausser le ton avec un pareil publique, de devoir tout déballer au beau milieu du cirque. [...]
lumière éteinte, la fraise d'une cigarette et l'éclat de la lune comme seul éclairage. elle le fixait dans l'obscurité que la nuit leur apportait. le bruit de la musique était sourd, assez pour se dire qu'ils étaient loin de cette bande de dégénérés. elle détaillait le visage de noma, aux traits saillants, au regard curieux. ce visage qu'elle adore. ils n'étaient pas pressés, ils étaient impatients. mais de quoi ?
finalement elle prit la parole. sa voix basse, pourtant délicieuse à entendre, rompt l'attente. « qu'est ce que tu attends de moi ? » elle cendre sa cigarette dans une petite boîte métallique. « tu voudrais peut-être que je te dise une bonne fois pour toute, que je penses à toi même si je ne le devrais pas. » elle pose le coude sur son volant, son menton niché dans le creux de sa main. La cigarette fumait quelque centimètres plus loin, entre ses doigts. « ou bien que c'est dur de me dire que plus jamais, toi et moi ça ne sera comme avant. » la vamp lui adresse un sourire faussement aimable, au coin de sa bouche encore rouge. « eh bien ça y est. je te l'ai dis. je n'en peux plus de te croiser et de ne pas pouvoir t'embrasser. je n'en peux plus de tes regards qui me figent, alors que ça n'est plus sensé me chambouler ainsi. » oh la liste est longue... yon se tut en détournant le regard quelque seconde pendant qu'elle se redressait contre son siège. elle avait le sentiment d'en dire beaucoup trop. mais ajouta tout de même. « et par dessus tout : je t'en veux terriblement d'avoir essayé de briser mon amour aussi brutalement. »
et là c'est l'hécatombe. elle se sent humiliée par ses propres mots, ça lui tord les viscères.
Made by Neon Demon
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Ven 18 Nov - 6:00 Citer EditerSupprimer
L’abcès perça. Il en prenait la responsabilité. Leur jeu s’apparentait à la mascarade qu’ils diffamaient sans cesse à cœur ouvert. L’hypocrisie se jouait d’eux, de leur relation. Noma ne pouvait plus. Il est insupportable que de maîtriser chaque parole lui étant destinée. Insupportable de se confronter à la frustration de l’interdit chaque fois que sa tendresse envers elle repointe le bout de son nez. Quelle lamentation que de n’être devenu que la victime de sa propre décision. Il tente d’être délicat avec ses mots. Il les choisi, mal, comme à chaque fois qu’ils tentent une explication. Leurs paroles lancés bêtement se heurtent à des cœurs sensibilisés, à fleur de peau. Ils sont à l’affut de la moindre réflexion de l’autre tant ils s’estiment. Trop. Toujours trop, là est le problème. C’est là qu’il faut arrêter. Mais pourquoi arrêter lorsqu’on en n’a pas l’envie ? « Le but n’était pas de partir en débat. » précise t-il, loin d’avoir désiré cette longue conversation intime pour laquelle Yon s’éloigne déjà. Il termine se verre d’une traite, réprimant une grimace. Dans quinze minutes il son organisme subira les méfaits du liquide ambré ; la discussion se devait d’être rapide auquel cas il savait ce qu’il risquait de se produire. Il la rejoint et s’engouffre dans la voiture, ayant pris soin d’allumer une cigarette avant coup pour inhiber son agacement et limiter ses paroles. Elle ouvre le bal, c’était elle qui avait voulu s’isoler après tout. Elle happe son attention par sa rhétorique. Il la laisse continuer, inspirant calmement ses taffes pour ne pas perdre pied sur ses paroles si justement ciblées. Ses prunelles trouvent refuge de l’obscurité dans les siennes, elle admet. Elle exprime ses sentiments. Ca le pétrifie, son cœur se serre entre douleur et colère. Regrets et rancœur. Il voudrait sourire mais il n’y arrive même pas. « Essayé de briser ton amour ? » répéta-t-il. Touché. A deux doigts de couler. Les mots sont durs, rudes. Méchants. Il ne comprend pas comment elle ose le percevoir de la sorte, comme s’il avait essayé de lui faire du mal à un quelconque moment. « Ce n’est pas ça. » tranche-t-il avant de reprendre. Le grand saut. Si ce n’est dans le vide. Maintenant il lui doit une explication, encore une. « Ce n’était pas contre toi, à aucun moment je n’ai voulu te rejeter. Tout allait bien. Trop bien.» Il avait pris peur. Effarouché par trop de sentiments, un manque de contrôle. Oui, la peur d’être heureux. « C’était une pause. » Son regard s’échappe et ses sourcils se froncent. Son ton devient plus ferme. Elle était là cette erreur qui lui avait coûté son amour. « Une putain de pause Yon. » presque autoritaire pour que les mots rentrent dans son crâne comme si elle n’avait pas réussi à comprendre jusqu’à maintenant, il replanta ses prunelles dans les siennes. « Ce que j’attends de toi c’est que tu arrêtes cette attitude. Je te vois, je te connais, c’est insupportable. » Qu’elle le rejette entièrement ou qu’elle l’aime mais qu’elle cesse par-dessus tout de le limiter avec cette rancœur qu’elle conserve. Elle lui avait demandé ce qu’il attendait d’elle, il venait de lui répondre. Paraphrase de ce qu’il venait d’exprimer au bar.
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Sam 19 Nov - 5:30 Citer EditerSupprimer
when it gets impossible to forget you
Noma & Yon
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
elle se sentait pathétique, à vrai dire elle détestait ce genre de conversation. ça la mettait mal à l'aise, lui brouillait le cœur. c'était dangereux de déballer ses sentiments de la sorte, d'être honnête dans l'amour qu'elle lui porte toujours. mais rien n'est simple. yon se sent attaquée de toute part et se sent saisie d'angoisse. noma le savait, elle n'était pas à l'aise avec ce genre d'expression. c'est sûrement pour ça qu'il veut la confronter à leur situation : pour qu'elle balance tout, tout ce qui la ronge les concernant, tout ce qu'elle aimerait. à l'entendre il ne se rendait compte de rien. lui qui est pourtant perspicace.
« tu ne m'as jamais laissé entendre qu'il s'agissait d'une pause noma, arrête. tu veux parler de clarté ? il m'a parut évident dans ce ' je ne veux plus qu'on se voit ' que c'était fini. » du jour au lendemain, il avait disparut. qu'est ce qu'elle avait pleuré, en secret. ça jamais elle ne lui avouera. c'est tombé sur elle comme un coup de massue. quelque chose clochait, lui même ne lui avait jamais vraiment expliqué cette soudaine envie de rompre jusqu'à ce soir. yon replaça une mèche de cheveux, un rire feintant l'amusement pour dissimuler sa colère. elle se sentait incomprise, voir dénigrée. il donnait l'impression de l'engueuler comme une enfant, comme si elle était responsable de cette situation. La jeune femme faisait tout pour rester calme. se disputer avec lui était la dernière chose dont elle avait envie. elle était fatiguée de se prendre le bec avec, à chaque fis qu'ils abordent ce sujet. Ce soir peut-être, ça sera différent. ils vont enfin tout mettre sur la table, être honnête l'un envers l'autre. « enfin qu'est ce qui cloche chez toi ? tu pensais peut-être que sans explications, ça allait être facile pour moi de comprendre autre chose ? » elle parlait beaucoup avec les mains comme à son habitude. portant sa cigarette à ses lèvres, elle le foudroyait du regard. son ton lui déplaisait. elle hallucinait de voir à quel point ce qu'il disait lui paraissait évident comme si yon était un putain de devin.
cette attitude ? ses sourcils se froncent. il parle de tu, au lieu de nous, et ça la frustre qu'il n'ouvre pas un peu plus les yeux. ses mots lui font mal, quelque part. bien sûr elle avait pleinement conscience de ses travers. ce qui la butte c'est de ne pas entendre de 'je'. on aurait dit qu'elle était dans son propre procès. « attend attend » commença yon en jetant le mégot par la fenêtre avant de la refermer. son visage se tourne lentement vers noma, avant de parler d'une voix meurtrie. « tu crois que c'est très facile pour moi, et que je trouves la situation particulièrement agréable sans doute ? » elle laisse une pause. ses yeux sont plantés dans les siens, foudroyant son âme d'éclairs. « à chaque fois que je te vois je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas te montrer une tendresse quelconque, JE modère mes paroles pour toi aussi tu sais. c'est insupportable de me retrouver avec toi et de devoir mettre un voile sur tout ce que j'ai envie de te dire, de faire. crois moi si j'avais su dès le début ce que tu viens de me dire mon attitude aurait été différente. alors je t'en supplie ne joue pas à ça avec moi. » son ton était légèrement monté sur la fin, contrôlant un peu moins son timbre de voix.
un soupire s'échappe et yon s'adosse sur son siège en fixant un point imaginaire au loin. « ton intention de base, je m'en tape en fait. tu m'as fait du mal et tu n'as même pas l'air d'avoir envie de le reconnaître. ça me flingue parce que après ça, le seul moyen que j'ai trouvé de me protéger de mes propres sentiments c'était d'agir comme je le fais. »
il ne pouvait pas voir ses yeux brillants de larmes. c'était trop. trop douloureux, trop éprouvant comme conversation. mais elle était nécessaire pour envisager une meilleure suite.
« tu ne m'as jamais laissé entendre qu'il s'agissait d'une pause noma, arrête. tu veux parler de clarté ? il m'a parut évident dans ce ' je ne veux plus qu'on se voit ' que c'était fini. » du jour au lendemain, il avait disparut. qu'est ce qu'elle avait pleuré, en secret. ça jamais elle ne lui avouera. c'est tombé sur elle comme un coup de massue. quelque chose clochait, lui même ne lui avait jamais vraiment expliqué cette soudaine envie de rompre jusqu'à ce soir. yon replaça une mèche de cheveux, un rire feintant l'amusement pour dissimuler sa colère. elle se sentait incomprise, voir dénigrée. il donnait l'impression de l'engueuler comme une enfant, comme si elle était responsable de cette situation. La jeune femme faisait tout pour rester calme. se disputer avec lui était la dernière chose dont elle avait envie. elle était fatiguée de se prendre le bec avec, à chaque fis qu'ils abordent ce sujet. Ce soir peut-être, ça sera différent. ils vont enfin tout mettre sur la table, être honnête l'un envers l'autre. « enfin qu'est ce qui cloche chez toi ? tu pensais peut-être que sans explications, ça allait être facile pour moi de comprendre autre chose ? » elle parlait beaucoup avec les mains comme à son habitude. portant sa cigarette à ses lèvres, elle le foudroyait du regard. son ton lui déplaisait. elle hallucinait de voir à quel point ce qu'il disait lui paraissait évident comme si yon était un putain de devin.
cette attitude ? ses sourcils se froncent. il parle de tu, au lieu de nous, et ça la frustre qu'il n'ouvre pas un peu plus les yeux. ses mots lui font mal, quelque part. bien sûr elle avait pleinement conscience de ses travers. ce qui la butte c'est de ne pas entendre de 'je'. on aurait dit qu'elle était dans son propre procès. « attend attend » commença yon en jetant le mégot par la fenêtre avant de la refermer. son visage se tourne lentement vers noma, avant de parler d'une voix meurtrie. « tu crois que c'est très facile pour moi, et que je trouves la situation particulièrement agréable sans doute ? » elle laisse une pause. ses yeux sont plantés dans les siens, foudroyant son âme d'éclairs. « à chaque fois que je te vois je fais tout ce qui est en mon pouvoir pour ne pas te montrer une tendresse quelconque, JE modère mes paroles pour toi aussi tu sais. c'est insupportable de me retrouver avec toi et de devoir mettre un voile sur tout ce que j'ai envie de te dire, de faire. crois moi si j'avais su dès le début ce que tu viens de me dire mon attitude aurait été différente. alors je t'en supplie ne joue pas à ça avec moi. » son ton était légèrement monté sur la fin, contrôlant un peu moins son timbre de voix.
un soupire s'échappe et yon s'adosse sur son siège en fixant un point imaginaire au loin. « ton intention de base, je m'en tape en fait. tu m'as fait du mal et tu n'as même pas l'air d'avoir envie de le reconnaître. ça me flingue parce que après ça, le seul moyen que j'ai trouvé de me protéger de mes propres sentiments c'était d'agir comme je le fais. »
il ne pouvait pas voir ses yeux brillants de larmes. c'était trop. trop douloureux, trop éprouvant comme conversation. mais elle était nécessaire pour envisager une meilleure suite.
Made by Neon Demon
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Sam 19 Nov - 20:02 Citer EditerSupprimer
Il n’avait pas voulu de long discours. Il voulait juste un mot. Un mot sur lequel se baser pour continuer sa route, avec ou sans elle. L’engouement soudain de Yon pour la conversation le sonnait. Elle qui évitait toujours ce sujet préférant fermer les yeux sur quelques déclarations enflammées auxquelles il s’était adonné, parfois alcoolisé, parfois avant de dormir, parfois lorsque son moral flanchait et qu’il aurait voulu l’avoir à ses côtés. Il prétend une pause. Avec le recul il s’est analysé pour comprendre sa décision prise aveuglément à l’époque. Effrayé par sa dépendance et ses pensées qui ne se détachaient jamais de l’image de la jolie brune. Bien sûr sur le moment il pensait que c’était la meilleure chose à faire. Ca arrive à tout le monde de se tromper mais Noma, lui, ne le reconnaîtra pas. Elle a raison, il pensait terminer leur relation comme ses paroles l’avaient strictement formulé à l’époque mais « Ca ne pouvait pas se finir comme ça. » répond-t-il dans sa pointe d’arrogance, sous-entendant que Yon n’avait pas été assez maline pour en comprendre le sens sur le moment voulu. Il se protège. Il se protège de la douleur qu’il a ressenti quelques semaines plus tard, après être allé butiner ailleurs comme si c’était à ça qu’il aspirait. Il savait à quel point il l’avait blessée et sa fierté manquait de l’étouffer chaque fois qu’il voulait s’en excuser, rongé par la culpabilité d’avoir blessé cette âme qu’il chérit tant encore aujourd’hui. Elle vise en plein dans le mille. Quelque chose cloche, oui. Ses discours manquent de cohérence, lui-même entend les fausses notes que jouent ses mots à chaque formulation mais il préfère tirer sur sa cigarette dans une attitude trop maîtrisée. Tellement qu’il semble inatteignable, détaché de la scène pourtant décisive qui se joue et dont il est acteur. Noma préfère se taire plutôt que de sortir un argumentaire bancal digne du plus faible des menteurs. Il sent la situation déraper. La voix de Yon flanche, les barrières tombent. Elle le pique si fort qu’il ne peut plus ignorer. A quoi bon, ce ne sont plus des gamins. « Ce n’est pas ce que j’ai dit. » tente-t-il dans un désir de l’apaiser et de ne pas se diriger vers un quiproquo. Elle pénètre son âme et sa conscience de ses prunelles meurtries, blessées. Il peut ressentir sa peine, quelque chose de similaire à celle qui lui est propre. Elle confesse et le supplie. Ses propos lui serrent le cœur comme s’il n’avait jamais été certain de ces choses pourtant évidentes. « Dans ce cas te rends-tu compte à quel point cette mascarade est insensée ? En quoi ça aurait été différent ? C’est tellement facile de dire ça après coup alors que je suis revenu un nombre incalculable de fois. Si JE me modère c’est parce que tu l’as indirectement demandé. C’est ta ligne de conduite je te rappelle. » sa voix s’élève légèrement, la cadence est plus stricte et hachée. Jamais il n’avait voulu tempérer ses propos à son égard, si ça ne tenait qu’à lui il serait revenu deux mois plus tard comme si de rien était, réalisant à quel point sa décision avait été stupide. Une solution trop facile pour lui. Plus difficile pour Yon qui exprimait là sa souffrance. Il réalisa à quel point il avait pu déconner. Observer les autres était facile, dès lors que les choses tournaient autour de lui tout avait une dimension beaucoup plus destructrice. Il la fixe, figé. Peiné. Il se maudit d’avoir pu tout ruiner d’une simple décision. Une simple phrase. Un au revoir radical et violent. Il se tait mais la boule dans sa gorge finit par traverser la barrière de ses lèvres. Il est temps de capituler. « Désolé. Je suis désolé. » Sa voix incertaine s’élève dans l’obscurité comme l’armistice d’une guerre froide démarrée il y a de longs mois. Il se confesse face à un visage qui ne le regarde plus. Finalement c’est plus facile comme ça. « Je ne t’ai pas quittée parce que je ne ressentais plus rien. C’est le contraire. C’était trop fort, je n’arrivais plus à comprendre ce qui m’arrivait. » Il se confesse à demi-mots sur ses sentiments et son ressenti. Il souhaiterait tout lui déballer mais les mots peinent à franchir la barrière de ses lèvres. Sa voix s’est faite plus basse, plus tempérée. Il ne veut pas se trouver d’excuse, simplement lui exposer pour la première fois le schéma de sa décision.
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Lun 21 Nov - 2:12 Citer EditerSupprimer
when it gets impossible to forget you
Noma & Yon
elle ne le regardait plus, mais pourquoi ? parce que son attitude la dérangeait, parce que sa bien bête fierté lui empêchait de le laisser voir un peu de sa tristesse. parce qu'elle était lasse, mais qu'en même temps c'était un grand moment. elle avait des tas de raisons de rester le regard fixé dans le vide, de garder cette légère moue sur son visage. d'un autre côté c'était ridicule. pas ça, pas avec lui. ce qui était bien intrigant c'était de voir comment ils s'étaient plus ou moins esquivés sur ce sujet, pendant très longtemps. eux qui se sont toujours affrontés, même dans l'amour. ils détestaient faire semblant et c'est bien pour cela qu'ils avaient choisis de partager un petit bout de vie, ils pouvaient parler librement et être dans leur véritable environnement. même coincé entre quatre murs ternes, si ils y étaient ensemble, alors c'était tout ce qui leur convenait. c'est très simple, ça ne demandait pas de démonstrations phénoménales.
alors qu'est ce que c'est que cette histoire, pourquoi sont-ils là à se cacher de leur émotions comme de parfaits étrangers ? ça brisait le cœur de la pauvre yon qui bien sûr se sentait en partie coupable. c'est une histoire qu'ils ont vécus et continuent de vivre implicitement à deux. l'un n'est pas plus fautif que l'autre. « tu te rends compte de ce que tu fais ? » son ton était accusateur, alors que ces prunelles bientôt vides restaient concentrées sur le gravier de la route. oui tu te rends compte que tu es là, assis à côté d'elle, et que tu la bats au bâton ? yon n'est pas aussi influençable, et il n'arrivera pas à lui faire croire que toute cette comédie, elle était la seule à l'avoir monté. « tu es en train de faire comme si... » mais elle ne termina pas la phrase, les mots lui manquaient. son cœur était serré, et elle sentait une chaleur digne des plus grandes canicules au plein milieu de sa poitrine. on ne saurait très bien dire si c'était dû à la colère, à la peine, ou à l'alcool. ses ongles raclaient la paume de sa main distraitement. il semblait que toute énergie l'avait quitté, elle n'était plus qu'un corps qui gisait à côté de lui. ce qui la faisait aussi chier, c'est de voir dans quel état elle se mettait pour ça. dans l'idéal, yon aurait aimé pouvoir parler à noma posément, avec des mots bien choisis. mais comment faire quand on peine déjà à poser des explications sur ce que l'on ressent, sur ce tourbillon infernal qui nous habite ?
ce qu'il ne sait pas noma, c'est que sa jolie muse est devenue pleine de rage les jours qui ont suivis sa disparition. qu'elle aboyait sur le moindre innocent, qu'elle ricanait au nez du plus misérable, jurant sur les personnes les plus chétives. elle s'était même disputé avec ashvin. elle était devenu une simple carcasse, imbibé d'alcool et d'autres substances illicites. une période plutôt sombre pour ce soleil qui rien que d'y penser, tremblait fort.
non tout ça il n'en savait rien.
« Désolé. Je suis désolé. Je ne t’ai pas quittée parce que je ne ressentais plus rien. C’est le contraire. C’était trop fort, je n’arrivais plus à comprendre ce qui m’arrivait. »
soudain, elle tourna la tête en sa direction, l'affronta de nouveau. la coquille de la panthère s'ouvrait tout doucement, y laissant entrevoir un peu d'espoir. il coucha des aveux, les glissa au creux des mains de cette allié peut-être oublié. cela laissa une pointe d'amertume à yon, qui ne comprenait pas comment il pouvait douter du fait qu'elle était de son côté. il a préféré fuir lâchement, tel un prisonnier, plutôt que de tout lui dire. Erreur fatale, qui le poussa à révéler ses véritables intentions de longs mois plus tard, dans cette voiture où il faisait froid.
« mais qui suis-je à tes yeux pour que tu ais pu me cacher tout cela aussi longtemps noma ? » une question rhétorique, qui était uniquement là pour lui faire comprendre son erreur. non pas qu'elle veuille retourner le couteau dans la plaie. mais en parlant tout les deux, d'autres alternatives se seraient présentés à eux. sa lèvre tremblante, qu'elle s'efforçait de garder immobile, trahissait sans doute son désarroi. d'une lenteur hésitante, sa main vint se poser sur la joue blanche et un peu creuse de son amour, la caressant de ses doigts. « j'en ai marre de faire comme si tu ne me manquais pas. mais toi, arrête de faire comme si tu ne pouvais pas me parler. je ne suis pas une inconnue... je ne veux pas l'être. » à son tour elle affrontait le concret, petit à petit. elle ne veut pas être cette « connaissance » qu'il croise aux soirées mondaines, ni être cette ex qu'il vaut mieux laisser aux oublis. elle le voulait lui, c'est tout.
alors qu'est ce que c'est que cette histoire, pourquoi sont-ils là à se cacher de leur émotions comme de parfaits étrangers ? ça brisait le cœur de la pauvre yon qui bien sûr se sentait en partie coupable. c'est une histoire qu'ils ont vécus et continuent de vivre implicitement à deux. l'un n'est pas plus fautif que l'autre. « tu te rends compte de ce que tu fais ? » son ton était accusateur, alors que ces prunelles bientôt vides restaient concentrées sur le gravier de la route. oui tu te rends compte que tu es là, assis à côté d'elle, et que tu la bats au bâton ? yon n'est pas aussi influençable, et il n'arrivera pas à lui faire croire que toute cette comédie, elle était la seule à l'avoir monté. « tu es en train de faire comme si... » mais elle ne termina pas la phrase, les mots lui manquaient. son cœur était serré, et elle sentait une chaleur digne des plus grandes canicules au plein milieu de sa poitrine. on ne saurait très bien dire si c'était dû à la colère, à la peine, ou à l'alcool. ses ongles raclaient la paume de sa main distraitement. il semblait que toute énergie l'avait quitté, elle n'était plus qu'un corps qui gisait à côté de lui. ce qui la faisait aussi chier, c'est de voir dans quel état elle se mettait pour ça. dans l'idéal, yon aurait aimé pouvoir parler à noma posément, avec des mots bien choisis. mais comment faire quand on peine déjà à poser des explications sur ce que l'on ressent, sur ce tourbillon infernal qui nous habite ?
ce qu'il ne sait pas noma, c'est que sa jolie muse est devenue pleine de rage les jours qui ont suivis sa disparition. qu'elle aboyait sur le moindre innocent, qu'elle ricanait au nez du plus misérable, jurant sur les personnes les plus chétives. elle s'était même disputé avec ashvin. elle était devenu une simple carcasse, imbibé d'alcool et d'autres substances illicites. une période plutôt sombre pour ce soleil qui rien que d'y penser, tremblait fort.
non tout ça il n'en savait rien.
« Désolé. Je suis désolé. Je ne t’ai pas quittée parce que je ne ressentais plus rien. C’est le contraire. C’était trop fort, je n’arrivais plus à comprendre ce qui m’arrivait. »
soudain, elle tourna la tête en sa direction, l'affronta de nouveau. la coquille de la panthère s'ouvrait tout doucement, y laissant entrevoir un peu d'espoir. il coucha des aveux, les glissa au creux des mains de cette allié peut-être oublié. cela laissa une pointe d'amertume à yon, qui ne comprenait pas comment il pouvait douter du fait qu'elle était de son côté. il a préféré fuir lâchement, tel un prisonnier, plutôt que de tout lui dire. Erreur fatale, qui le poussa à révéler ses véritables intentions de longs mois plus tard, dans cette voiture où il faisait froid.
« mais qui suis-je à tes yeux pour que tu ais pu me cacher tout cela aussi longtemps noma ? » une question rhétorique, qui était uniquement là pour lui faire comprendre son erreur. non pas qu'elle veuille retourner le couteau dans la plaie. mais en parlant tout les deux, d'autres alternatives se seraient présentés à eux. sa lèvre tremblante, qu'elle s'efforçait de garder immobile, trahissait sans doute son désarroi. d'une lenteur hésitante, sa main vint se poser sur la joue blanche et un peu creuse de son amour, la caressant de ses doigts. « j'en ai marre de faire comme si tu ne me manquais pas. mais toi, arrête de faire comme si tu ne pouvais pas me parler. je ne suis pas une inconnue... je ne veux pas l'être. » à son tour elle affrontait le concret, petit à petit. elle ne veut pas être cette « connaissance » qu'il croise aux soirées mondaines, ni être cette ex qu'il vaut mieux laisser aux oublis. elle le voulait lui, c'est tout.
Made by Neon Demon
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Lun 21 Nov - 6:21 Citer EditerSupprimer
Il lui rejette la faute dessus, n’acceptant pas qu’elle puisse lui remettre toute la responsabilité sur le dos. Il avait fait une connerie. Une grosse boulette dont il avait pris conscience quelques mois plus tard. Noma avait essayé, il s’était acharné à vouloir réparer son erreur mais Yon n’était déjà plus d’accord avec cette possibilité de tout recommencer. Elle était celle qui avait tiré un trait indélébile sur leur relation, lui ne s’était contenté que de la raturer. Un petit gribouillis enfantin et incertain. Un brouillon qui naît du doute. Les tons empruntés sont cassants, ils cisaillent le silence et remettent chaque phrase à sa place. Son être trembla une fraction de seconde lorsqu’elle le mit en face des faits. Oui. Oui il enfonçait ce pieu sur elle pour lui faire mal, toujours un peu plus. Il ne dit mot, ça n’en vaut pas la peine. Lui-même se déçoit à ne pas être raccord avec son envie de la protéger de toute blessure. Celui qui lui infligeait les plus profondes n’était autre que lui-même. Il se maudissait intérieurement tandis que son regard, lui, ne flanchait pas. Ses prunelles guettaient le moment où les opales de la brune daigneraient se tourner vers lui. Sa place était celle d’un spectateur, observant ses mains posées sur le volant, le cadencement de ses battements de cils, sa fréquence de respiration. Pleurait-elle ? Plus il la regardait plus sa culpabilité grimpait en lui. Il la sentait gagner sa gorge aussi vite que l’ambiance était gênante. Tendue. Si personne ne disait rien cette scène allait très mal terminer. Alors il se décida, Noma. Il abandonna le silence dans lequel il s’était muré depuis le jour où il avait décidé que leur aventure aurait une fin. Il s’excuse. Une fois puis deux. Il regagne son attention. S’il n’avait rien dit c’est qu’il savait la situation ridicule. La voilà la raison, celle pour laquelle il ne s’ouvre pas. Le regard fuyant, sa main balaie ses cheveux vers l’arrière. Yon lui était importante. Trop pour qu’elle n’ait plus sa place auprès de lui. Il ne sait quoi répondre. Les choses sont tellement moins limpides lorsqu’on y ajoute des sentiments à en perdre la raison. S’échapper avait semblé être le seul moyen Une fois de plus ce contact sur sa joue. Ses doigts capturent son poignet pour la sentir plus proche de lui. « Ne pleure pas s’il te plait. » murmure-t-il tandis qu’il peut dorénavant percevoir ses prunelles brillantes et son visage anormalement figé. « Tu ne seras jamais une inconnue. » Comment pouvait-elle penser une chose pareille. Ça le tuait d’avoir puis lui laisser comprendre l’inverse de ses pensées. Il faut qu’il s’exprime. Une corvée mais nécessaire. « J’en peux plus de devoir contrôler chacune de mes paroles pour ne pas franchir la limite. C’est comme si je n’avais plus le droit de te connaître. » C’était elle qui avait imposé ça. Une friendzone qu’aucun des deux ne voulait. « Tu me manques, je n’arrive pas à passer à autre chose Yon. J’ai fait une connerie, j’ai cru que ce serait mieux sans toi mais j’avais tort. » S’il avait vécu l’esprit libre le premier mois de la rupture, ceux qui suivirent furent laborieux. Dans un premier temps il se rendit compte de son erreur et dans un second il rama jusqu’à ce qu’il comprenne que Yon n’envisageait aucun retour. A son tour sa main se glisse contre sa joue pour toucher sa peau comme il le faisait avant. Il frôle doucement ses lèvres de son pouce, des lèvres qu’il avait aimé embrasser autant qu’il les avait écoutés d’articuler. Son attention est hypnotisée par l’image, se passionnant pour l’arc de cupidon dessiné sur le haut de ses pulpeuses. « Dis moi que tu finiras par me pardonner. » murmure t-il songeur, le regard emprunt d'une tristesse rarement montrée.
Invité
Invité
Re: when it gets impossible to forget you + yon | Lun 21 Nov - 9:03 Citer EditerSupprimer
when it gets impossible to forget you
Noma & Yon
Ah ! S'il en est un dans les cieux qui ait jamais veillé sur toi, que devient-il en ce moment ? Il est assis devant un orgue ; ses ailes sont à demi ouvertes, ses mains étendues sur le clavier d'ivoire ; il commence un hymne éternel, l'hymne d'amour et d'immortel oubli.
l'amour, yon s'est toujours dit qu'il fallait l'éviter comme la peste. vous vous mettez à croire dur comme fer à des illusions qui vous paraissaient bien sottes auparavant, votre monde devient factice et vous le savez. alors vous restez dedans, vous vous y plaisez puis ça vous pète à la gueule. cela vous écarte du droit chemin, de vos principes. vous vous haïssez.
mais yon, l'amour, elle adorait ça aussi. justement parce que ce n'était qu'illusoire, qu'elle pouvait s'échapper d'une réalité encombrante à n'importe quel instant. dans chaque être qu'elle a aimé c'est comme si elle trouvait une richesse qu'elle n'avait pas. puis elle leur laisse un peu de ce mystère qui l'habite, les marque au fer comme eux le font. enfin, l'histoire se termine et un monde s'écroule pour cette fille d'ève, à nouveau projeté dans l'existence. l'amour c'est cette part d'égoïsme aussi, c'est un échappatoire ridicule et insensé. pourtant en donner, est un vrai délice.
imaginons alors cette rupture avec noma. il n'y avait pas que de l'amour, il y avait aussi de la passion. c'était ces confidences faîtes dans un murmure, tard le soir. cet éclat de rire sur un banc de la ville, ou même ce soupire sensuel glissé sur la bouche. ils s'aiment avec démesure, persuadés que cela leur fait du bien. regardez les : leur détresse les pousserait à tout recommencer. parce qu'une dépendance imprévue est née, et c'est tout ce à quoi une existence mortelle peut s'accrocher : une dépendance.
ce n'est pas facile à déglutir comme définition. c'était si complexe, que yon manquait de s'étouffer avec en essayant de parler à noma. « tu me manques ». ces trois mois sont comme une tombe et elle s'enterre à nouveau dans ces sensibilités dont lui seul avait le privilège. ashvin, c'était autre chose... un toute autre chose. une chose qui avait sa force et sa puissance. mais en rien comparable avec la chose qu'entretenaient les deux esprits vagabonds. ma main de la superbe se laisse mollement glisser sur le torse de noma, sa tête reposé sur le siège. ses paupières se referment sur cet instant où il la touche enfin. quelques souvenirs lui refont alors surface, et c'est par habitude qu'elle laisse ses lèvres embrasser discrètement la pulpe de ses doigts. elle était désarmée face à cette sincérité qu'il ne réprimait plus. il faisait froid, son habit ne l'aidait pas à se réchauffer, mais ces dernières secondes changèrent cette boule de feu désagréable dans sa poitrine, en une source réconfortante.
sa main se lie à la sienne, leurs doigts s'entremêlent et elle les joint derrière son dos en ouvrant les yeux pour mieux lui parler. « je ne t'en ai jamais vraiment voulu... sache le. » finit par admettre yon. « j'essayais juste d'avoir le contrôle. comme toi. de me soustraire à mon impuissance, en pensant que ce n'était pas juste de revenir vers un 'nous' après tout le mal que j'ai eu. » elle marque un silence, et se redresse un peu pour se pencher vers lui. elle bat des cils une dernière fois, le regardant enfin avec tout l'amour et la tendresse qu'il méritait. puis sa voix se fit plus basse, comme si elle voulait lui offrir un secret... ou s'offrir un secret à elle même ? « tu me connais, et tu me connais très bien. du devrais savoir, que je ne suis pas sensée avoir de limites. » elle dégage sa main prise avec délicatesse pour dégager une des mèches brunes du garçon, avant de la joindre à l'autre dans un geste commun : elles enfermèrent son visage dans une étreinte paisible, jusqu'à que son visage soit assez près du sien pour retrouver un baiser pudique, semblable à la toute première fois où ils se l'étaient accordé.
yon le regarda, son front presque collé au sien. elle n'avait plus la force de se battre face à lui et ses propres convictions à deux balles. faire semblant devant noma, était à présent peine perdue. alors elle avait osé ce geste intime, sans espoirs particuliers. juste pour assouvir, pendant deux petites secondes, ce besoin oppressant de se sentir un peu plus proche de lui.
mais yon, l'amour, elle adorait ça aussi. justement parce que ce n'était qu'illusoire, qu'elle pouvait s'échapper d'une réalité encombrante à n'importe quel instant. dans chaque être qu'elle a aimé c'est comme si elle trouvait une richesse qu'elle n'avait pas. puis elle leur laisse un peu de ce mystère qui l'habite, les marque au fer comme eux le font. enfin, l'histoire se termine et un monde s'écroule pour cette fille d'ève, à nouveau projeté dans l'existence. l'amour c'est cette part d'égoïsme aussi, c'est un échappatoire ridicule et insensé. pourtant en donner, est un vrai délice.
imaginons alors cette rupture avec noma. il n'y avait pas que de l'amour, il y avait aussi de la passion. c'était ces confidences faîtes dans un murmure, tard le soir. cet éclat de rire sur un banc de la ville, ou même ce soupire sensuel glissé sur la bouche. ils s'aiment avec démesure, persuadés que cela leur fait du bien. regardez les : leur détresse les pousserait à tout recommencer. parce qu'une dépendance imprévue est née, et c'est tout ce à quoi une existence mortelle peut s'accrocher : une dépendance.
ce n'est pas facile à déglutir comme définition. c'était si complexe, que yon manquait de s'étouffer avec en essayant de parler à noma. « tu me manques ». ces trois mois sont comme une tombe et elle s'enterre à nouveau dans ces sensibilités dont lui seul avait le privilège. ashvin, c'était autre chose... un toute autre chose. une chose qui avait sa force et sa puissance. mais en rien comparable avec la chose qu'entretenaient les deux esprits vagabonds. ma main de la superbe se laisse mollement glisser sur le torse de noma, sa tête reposé sur le siège. ses paupières se referment sur cet instant où il la touche enfin. quelques souvenirs lui refont alors surface, et c'est par habitude qu'elle laisse ses lèvres embrasser discrètement la pulpe de ses doigts. elle était désarmée face à cette sincérité qu'il ne réprimait plus. il faisait froid, son habit ne l'aidait pas à se réchauffer, mais ces dernières secondes changèrent cette boule de feu désagréable dans sa poitrine, en une source réconfortante.
sa main se lie à la sienne, leurs doigts s'entremêlent et elle les joint derrière son dos en ouvrant les yeux pour mieux lui parler. « je ne t'en ai jamais vraiment voulu... sache le. » finit par admettre yon. « j'essayais juste d'avoir le contrôle. comme toi. de me soustraire à mon impuissance, en pensant que ce n'était pas juste de revenir vers un 'nous' après tout le mal que j'ai eu. » elle marque un silence, et se redresse un peu pour se pencher vers lui. elle bat des cils une dernière fois, le regardant enfin avec tout l'amour et la tendresse qu'il méritait. puis sa voix se fit plus basse, comme si elle voulait lui offrir un secret... ou s'offrir un secret à elle même ? « tu me connais, et tu me connais très bien. du devrais savoir, que je ne suis pas sensée avoir de limites. » elle dégage sa main prise avec délicatesse pour dégager une des mèches brunes du garçon, avant de la joindre à l'autre dans un geste commun : elles enfermèrent son visage dans une étreinte paisible, jusqu'à que son visage soit assez près du sien pour retrouver un baiser pudique, semblable à la toute première fois où ils se l'étaient accordé.
yon le regarda, son front presque collé au sien. elle n'avait plus la force de se battre face à lui et ses propres convictions à deux balles. faire semblant devant noma, était à présent peine perdue. alors elle avait osé ce geste intime, sans espoirs particuliers. juste pour assouvir, pendant deux petites secondes, ce besoin oppressant de se sentir un peu plus proche de lui.
Made by Neon Demon
Contenu sponsorisé
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3