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There are far better things ahead (+) LEE MI RAN
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Ven 3 Fév - 18:25 Citer EditerSupprimer
❥ Elle ne dévoile rien de ses intentions et demeure énigmatique derrière son premier lancer. Est-ce qu’elle prend du temps pour se concentrer ou seulement pour l’impatienter, elle-même ne le sait plus vraiment. Cette bonne ambiance lui rappelle les longues soirées qui s’alternent entre les tournois de baby-foot et les parties de fléchettes. Et Miran essaye de ses souvenir les quelques conseils prodigués par ses amis à l’époque. Place-toi au niveau de la cible, garde le bras en ressort et le poignet souple, ne tiens pas ta flèche trop fort… ce serait beaucoup plus simple d’y mettre en pratique si Jeha ne jacassait pas sans cesse derrière elle. Il se plaint du temps qu’elle met tandis qu’elle se plaint de son volume sonore, mais ça la fait drôlement sourire. « J’ai pas d’heure pour t’arracher la victoire, j’ai tout mon temps, » sa langue claque contre son palet en signe de réprobation et enfin elle lâche la détente. « Ah ! » C’est un coup bas qu’elle regrette de ne pas avoir vu venir en mille. Elle n’a pas mal sinon seulement à son orgueil et ses yeux se plissent à la manière d’un prédateur lorsque la fléchette heurte le socle en bois de la cible. « Très bien, » décrète-t-elle la gorgée serrée, « t’es un emmerdeur. » Il l’a dit le premier, ce n’est pas une marque d’irrespect envers son aîné que de reprendre les mots exactes avec lesquels, semble-t-il, il aime que l’on parle de lui.
C’est dangereux de s’attaquer aussi lâchement à Miran. D’aucun n’est censé savoir qu’en plus d’avoir un esprit compétitif, elle déteste perdre. La légende raconte qu’elle saurait vous assommer ou vous mordre pour passer la ligne d’arrivée avant vous, mais sans en arriver à de tels extrêmes, elle revendique avoir déjà arnaqué la banque du Monopoly de millions de wons pour ne pas repartir bredouille. Elle mord l’intérieur de ses joues avec un regard rapace non dissimulé derrière ses grands yeux ronds. Sa frange s’aplatit sous le poids de sa main qui tapote maladroitement le haut de son crâne, à la manière d’un gamin ou d’un petit chiot. Si elle savait feuler, Miran aurait déjà émis les premiers signes de retrait mais elle ne s’encombre pas de cette prévention. Jeha ne sait que trop bien à qui il s’adresse, même s’il feint de l’avoir oublié. Faut-il seulement qu’elle le lui rappelle, comment une « petite poupée » comme elle parvient à être aussi douée en arts martiaux ?
Sa flèche tape droit dans le mille, elle râle dans sa barbe et se positionne juste derrière lui. Elle n’attend plus qu’il se retourne et lorsqu’enfin il se laisse déborder par le contentement d’un score aussi bon (elle ne peut pas lui enlever ça), elle saisit son bras et d’un déséquilibre, elle donne un petit coup dans son mollet quasi-similaire à celui qu’il s’est amusé à lui envoyer, et le rétame au sol en gardant une bonne pression de sa paume de main contre son torse. « Comme ça, » elle se redresse et frotte ses mains comme on se débarrasserait d’un sale travail. Elle baisse les yeux et sourit de son air tout innocent, « tu poses les questions, j’y réponds. » Un haussement d’épaules et « la petite poupée » s’empare des trois dernières fléchettes. Qu’elle score au centre de la cible ou à mille lieues de là, au moins, elle ne sera pas venue pour rien. « Relève-toi. J’ai pas dit mon dernier mot. » Pas tant qu’il lui restera un fléchette en main, la dernière, elle tire d’un geste sec.
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Ven 3 Fév - 18:25 Citer EditerSupprimer
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Mar 28 Fév - 0:14 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
« Tu ne connais pas ce proverbe, pourtant célèbre, qui dit que le temps est de l'argent ? » rétorquai-je, sans savoir si je faisais de l'humour ou si le temps me paraissait réellement effroyablement long. Je n'avais plus aucune idée de ce qui m'avait entraînée dans cette fontaine de soju. Ma tête était compressée et les douleurs coulaient le long de mes tempes pour irradier chacun de mes muscles.Comment faisait-elle pour garder autant la pêche ? J'étais clairement vaincu et ce même si elle n'avait pas l'air d'en avoir conscience. Aussi, et pour dissimuler mon état d'ébriété qui ressemblait à s'y méprendre à un état de fatigue, je plongeais à corps perdu dans la taquinerie fourbe. Ma jambe mouva et la fléchette se perdit, frappant le bas de la cible. Je retins difficilement une ébauche de sourire quand je perçus son regard noir et croisai les mains sur mes cuisses tandis qu'elle plissait les lèvres, visiblement écœurée de s'être laissée avoir. Je haussai les épaules lorsqu'elle reprit mes mots, peu vexé par ce qui semblait être une évidence. « Et toi tu es légèrement naïve. Comment as tu pu me parler de te distraire et ne pas t'attendre à une approche aussi grossière ? Mademoiselle les arts martiaux, vous n'avez plus toute votre tête non plus ce soir. » la taquinai-je en penchant légèrement le buste vers l'avant, plus qu'amusé par la situation. Une position que je ne tins pas longtemps. Je la rejoignis, pour enfoncer la fléchette dans une cible différente, à savoir ses deux perles sombres soulignées par ses sourcils froncés. Je crus voir ses joues disparaître légèrement, comme si elle se mordait pour ne pas grogner lorsque ma paume tapota doucement sa frange aussi brune que ses longs cils. « Tu as envie de me frapper n'est-ce pas ? » lui demandai-je, poussé par un grain de folie née d'une gorgée de trop. D'ordinaire, je n'étais que sarcasme. Mais cette fois, je m'amusais réellement avec ce petit bout de femme, qui n'avait de poupée que son visage. La fléchette partit, et le seul fait de la voir plonger dans la cible me poussa à grogner de contentement. Ce cri de victoire lui était plus destiné qu'il n'était réel. J'étais parvenu à un stade où je me moquais de gagner. Car jouer avec ses nerfs se révélait plus amusant que le reste. Aussi aurais-je dû m'attendre à une riposte de sa part. Mais, même si je l'avais visualisé, je n'aurais rien pu faire contre son geste assuré. Ses doigts s'enroulèrent autour de mon bras, son pied frappa mon mollet et je me sentis chuter et ce jusqu'à ce que le sol n'embrasse mon dos. Plaqué contre ce dernier par une paume à la pression savamment ajustée, je rouvris les yeux et les plongeai dans ceux d'une jeune fille visiblement rancunière. Je pressai mon crâne contre le plancher, avec la sérieuse envie d'y rester pour la nuit. Il n'y eut que l'orgueil pour me pousser à me redresser. « Tu as une façon de répondre très originale, on ne peut pas te l'enlever. » grognai-je légèrement amusé en me remettant debout. La fléchette quittait sa paume au moment même où je rétablissais mon équilibre. Un sifflement échappa à mes lèvres tandis que je suivais des yeux la trajectoire manquée de son projectile . « Tu aurais dû accepter l'épreuve du tatami. Tu n'es vraiment pas douée aux fléchettes. » enfonçai-je le clou en prenant la seule qui restait . « Bon, j'imagine que si celle ci se fiche dans la cible, je peux aller fumer ? » fis-je en esquissant un lent sourire. « A moins que tu ne veuilles tout miser sur une dernière ? On lance chacun notre retour et le plus proche de la cible gagne. » Je m'approchai de la cible, récupérai une flèche et la lui tendis. « Si tu mets celle là, j'accepterais de moins t'emmerder. Peut-être. » proposai-je à mi mot, peu certain d'y parvenir. Néanmoins, je sentais que cette soirée marquait un tournant dans notre relation. Elle était platonique. La peur et l'angoisse n'avaient ainsi aucune raison d'être. Je préparais mon coup, non sans lui couler un regard méfiant, et tirai.
- Spoiler:
- Je sais c'est honteux, tue moi j'ai eu un mal fou ce mois ci, pardon
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Mar 28 Fév - 0:14 Citer EditerSupprimer
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Dim 5 Mar - 18:46 Citer EditerSupprimer
❥ Ce n’est pas quelque chose qui se loupe quand on la regarde avec suffisamment d’attention, Mi Ran est née pour la compétition. La simple idée de perdre la révulse, quoi que déjà un peu moins que l’idée triviale qu’on puisse baisser les bras et refuser de se battre. Elle peut louper sa première flèche. Elle peut louper la seconde et elle peut même louper les suivantes. L’échec est terrible mais elle se l’autorise, parce qu’il n’y a pas de grande victoire sans qu’il n’y ait eu de défaite. Mais tourner le dos à l’adversaire, s’incliner et lui offrir le choix de la facilité en se retirant, jamais. « Je voulais au moins laisser la chance nous départager plutôt que de t’aligner en traîte sur le tatami. Mais plus tu en dis, plus je me demande si je n’ai pas fait un erreur en te retirant la correction que tu mérites. » C’est drôle parce que, tout en s’adressant à lui avec beaucoup de respect et les formes requises pour s’adresser à son aîné, elle utilise un vocabulaire et des tournures de phrases à la limite de celles qu’elle utiliserait avec un ami. La faute à l’alcool. L’alcool qui inhibe certains sens, les plus utiles, tandis qu’il fait relâche sur ceux qu’on devrait tenir en laisse. Elle l’avoue Miran, elle n’a plus toute sa tête pour se laisser prendre en traître à son mauvais jeu, et pour ne pas être capable de marquer un score parfait, à tout le moins un score décent et respectable. Elle enchaîne les sorties de jeu et les petits chiffres qui ne lui rapporteront jamais la victoire. Elle s’énerve toute seule en son for intérieur et pourtant, son sourire demeure et contraste avec l’ardeur de ses deux yeux sombres. Elle fulmine à le voir scorer. Si ça continue comme ça, elle n’y laissera pas qu’une défaite amère. Elle lui offrira en complément son honneur parce que, dieu ce qu’elle est en train de se prendre une déconfiture en pleine face.
Et puis, un peu comme prise en pitié pour toutes ses tentatives ponctuées d’échec (ou alors secoué par le placage dont il vient de se relever), il lui vient l’idée de redistribuer les cartes du débat. Tout miser sur une dernière fléchette, elle aime beaucoup l’idée et acquiesce sans réserve en tanguant ici et là de droite à gauche sous l’effet du soju. Elle récupère sa flèche et jubile d’avance lorsque celle de Jeha manque la cible, lui offrant ainsi une première avance qu’elle se doit de ne pas gaspiller. « On fait ça comment, on abrège tes souffrances et tu me donnes ton paquet maintenant, ou tu préfères disposer d’un peu de temps pour lui faire tes adieux ? » Avec un sourire satisfait, c’est à son tour de se placer devant la cible. Elle songe brièvement aux termes du pari. « Tu ne pourrais pas arrêter. Ces petits sarcasmes et cette façon presque intimidante que tu as d’embêter les gens, c’est dans ta nature. Si je la mets, tu m’emmènes manger ailleurs, même jour même heure, la semaine prochaine ! » Décidée à ne plus laisser ce loup solitaire se dérober à son capital sympathie, Miran n’attend pas qu’il confirme les termes du pari et envoie sa flèche sans plus réfléchir.
- Spoiler:
ne t'en fais pas
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Dim 5 Mar - 18:46 Citer EditerSupprimer
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Ven 24 Mar - 0:31 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
« Et de fait, tu te fais aligner aux fléchettes. Je ne suis pas certain que ton choix soit stratégique. » commentai-je en la regardant rater une à une chacune des flèches qu'elle tirait sur une cible de plus en plus mouvante. Mon mal de tête s'aggravait et j'oscillai entre moquerie et fatigue. Ce fut sans doute cette dernière qui me poussa à vouloir conclure le jeu en un coup. Mon bras ankylosé souffrait, de même qu'un regard qui ne parvenait plus à voir la cible correctement. Elle dansait sous mes cils battant, comme pour m'annoncer que je ne saurais bientôt plus tirer sans éborgner le mur qui la portait. Mes doigts embrassèrent la fléchette mais je me sentit foutu avant même de la jeter. Elle n'atteignit pas même le cercle tricolore et frappa le sol à une dizaine de centimètres de cette dernière goguenarde. Je sifflai légèrement entre mes dents puis reportai mon attention sur la jeune fille, qui, saisissant la balle au bond, se moqua. Mais elle usa d'un argument qui assassina sa pique. « Tu parles du paquet que tu as si obligeamment jeté à la poubelle ? » lui rappelai-je sans l'ombre d'un remord. « Sans parler des quelques centaines de wons qu'il m'a coûté. » Je croisai les bras sur mon torse et m'adossai à la table de bois, pour la regarder tirer sa première flèche. Mais plutôt que de la tirer, elle mit en gage une nouvelle soirée, ce qui me fit lever un sourcil. « Tu n'as pas un mec qui veut t'emmener manger ? Comment se fait-il que tu sois obligée de jouer ça aux fléchettes ? » demandai-je avec une pointe de sarcasme, le sourcil arqué. Son bras se détendit et elle lança la flèche. Je sus, avant même qu'elle perce la cible en son centre que j'avais perdu, mais et sincèrement je m'en moquais. L'alcool avait assassiné tout esprit de compétition, d'autant plus que je me sentais suffisamment nauséeux pour ne pas éprouver l'envie de fumer ce soir. En revanche … un frisson me parcourut l'échine. J'étirais la nuque et me détachai de la table afin de fixer le cercle de mes yeux ébènes voilés. Inutile de le nier, elle venait de gagner haut la main. Voilà qui devait ravir son côté compétiteur, qu'elle ne dissimulait pas même lorsque l'alcool lui faisait tout doucement perdre son centre d'équilibre. « Tu n'as pas d'idée plus originale que de te faire inviter à dîner ? Genre un entraînement intensif? Pourquoi manger ? » grognai-je en plongeant les mains dans les poches de ma veste. Je me retournai vers elle pour ficher mon regard sombre dans le sien plus clair. « Trouve une autre idée de trophée. Je ne peux pas croire que tu n’aies que ça en tête. » Bien qu'elle ne désirait qu'une relation amicale, ce qui était d'une évidence même depuis notre rencontre, je n'étais pas à l'aise au point de vouloir manger avec elle à nouveau, sans autre soucis dans la tête que celui de lui faire la conversation. « D'autant plus que tu m'as déjà coûté quelques wons en cigarette, que ta victoire t’exempte de rembourser. » lui rappelai-je avec un sourire moqueur.« Réfléchis y. » ajoutai-je en la dépassant, pour aller payer la propriétaire. Je déposai quelques billets sur le comptoir, puis rejoignis la jeune fille à la table. Si je pouvais lui accorder un crédit certain pour cette soirée, c'était celui de m'avoir fait oublier pendant quelques heures un visage qui me répugnait.
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Mar 28 Mar - 19:53 Citer EditerSupprimer
❥ Elle prend le temps de la réflexion, sa mémoire déjà assez mauvaise ne s’en trouvant que guère mieux après quelques verres. « Oh… j’ai fait ça ? » Elle fronce les sourcils, la tête légèrement incliné sur la gauche et puis sourit. « Hm. Alors ce n’est que justice ! Tu as perdu ce jeu, de quoi tu te plains ? Tu étais le premier à vouloir parier sur cette fléchette, il ne fallait pas attendre que ta chance se soit envolée pour miser gros ! » Elle hausse les épaules, la faute à pas de chance et guette du coin de l’œil les méfaits que son aîné serait prêt à commettre pour lui faire manquer sa cible.
Ce n’est pas un centre parfait mais il suffit à lui faire lever les deux pouces de la victoire. (Ainsi qu’à lui décrocher une explosion de joie tout en sobriété qui fait rire les clients qui suivaient leur petit jeu.) Elle en a presque oublié jusqu’au élans sarcastiques, parfois peu sympathiques de Jeha et son verbe acide. D’un simple jeu de fléchettes qui ne lui prédisait rien de bon, elle vient de lui extirper deux concessions qu’elle n’envisageait même pas à ce stade-là. « C’est pas vrai ! Mon petit-ami veut bien m’emmener manger ! » Elle fronce les sourcils, les bras croisés contre sa poitrine et puis retrouve le sourire après être passée à autre chose (l’alcool aide encore plus sa mémoire à court terme.) « S’entraîner n’a rien de plus original que manger, si tu veux mon avis. » Elle mange trois fois par jour et s’entraîne une à trois heures par jour également. Pourtant, elle s’accorde le temps de la réflexion. Le temps qu’il lui faut pour retomber lourdement sur sa chaise, terminer les morceaux de bœuf froid qu’il reste dans son assiette et attendre le retour du brun qui a élégamment réglé l’addition comme il s’y était engagé.
Il revient, elle l’a à peine remarqué et secoue la tête d’un air absent. « Ah, merci beaucoup pour le repas ! J’ai très bien mangé. » Et bien bu aussi. Elle se penche vers l’avant en signe de respect et récupère son manteau d’hiver qu’elle enfile en direction de la sortie. Avant que leurs chemins ne se séparent, elle n’oublie pas les termes de sa victoire qu’elle reformule en cohérence avec ce qu’il semble vouloir l’entendre dire. « Va pour un entraînement intensif, deux heures. Mais attention ! Je ne veux pas t’entendre pleurnicher que c’est trop dur, hm ? » Elle lève l’index comme pour le prévenir mais un sourire au coin de ses lèvres la trahit. « Tu ne sais pas dans quoi tu t’embarques, n’est-ce pas ? » Ou alors il le sait très bien et Miran va devoir élever le niveau pour lui montrer qu’on ne rigole pas avec « sa » conception de l’entraînement intensif. « Et puis, s’il te reste assez d’énergie, je te donnerai l’occasion de remettre ma victoire en jeu. Sur le tatami. » Elle acquiesce vigoureusement, remontant sa fermeture éclair jusqu’au menton. « Après tout, c’est un coup de chance que j’ai gagné aux fléchettes. Et d’ici là, peut-être que la chance aura encore tourné en ta faveur ? » Ce qui est certains, c’est que pendant deux heures, il n’aura pas le temps de broyer du noir ! « Marché conclu ? Non parce que, dis-moi si en plus de ça, tu veux te tirer une troisième balle dans le pied. » Elle qui voulait être gentille sans trop abuser de sa défaite, elle devrait presque le remercier de lui rappeler de ne pas être trop bonne joueuse et d’honorer sa défaite en tirant le maximum de bénéfice.
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Jeu 6 Avr - 2:46 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
Etait-elle saoule au point d'avoir oublié ou jouait-elle la comédie ? Dubitatif, je la regardai intensément, mais sans parvenir à déchiffrer l'expression d'un visage voilé par la boisson. « Je ne me plains pas de mon manque de mise, mais de ta demande, que je ne comprend pas. » rétorquai-je, les lèvres à peine entrouvertes. Mais je sentais sur mon inférieure la caresse chaude de l'alcool qui imbibait mes veines. Je secouai légèrement la tête, alors même qu'un sourire se posait doucement sur une bouche dont la couleur trahissait l'ivresse. « Alors pourquoi tu as besoin d'un concours pour te faire inviter ? » Ma paume épousa ma paupière, que je frottai pour en faire fuir l'envie de les fermer définitivement. Je ne tenais pas l'alcool, pas le moins du monde. Boire m'entraînait toujours dans cet état douloureux entre sommeil et titubation. Peut-être est-ce pour cela que ma proposition manque tout autant d'originalité que la sienne. Mais elle était la première idée qui m'avait effleuré l'esprit pour la détourner de son projet initial. « Non tu as raison, alors vois si tu trouves autre chose. » Les pas furent plus lents, moins souples. Ma vision s'affadissait également et des taches troubles en marquaient les frontières. Je secouai légèrement la tête, payai puis rejoignis la jeune fille qui semblait tout aussi déconnectée de la réalité que je l'étais moi même. Je poussai légèrement son épaule, prêt à lui demander si elle n'allait pas s'écrouler, quand elle me remercia presque mécaniquement. Avait-elle bu quelques verres de plus pendant que j'avais le dos tourné ? « Rassure moi, je n'ai pas besoin de te porter si ? » demandai-je en la fixant, comme pour prévenir des mouvements que son état laissait supposer. Mais elle se releva sans défaillir et poussa même la politesse jusqu'à s'incliner. « Wow … me promettre plusieurs raclées pour ensuite t'incliner .. tu n'es vraiment pas contradictoire comme fille. » ironisai-je avec une pointe d'humour en récupérant le manteau qui sommeillait sur ma chaise. Un dernier regard sur la table me fit d'ailleurs comprendre que mon portable m'y attendait toujours et je le ramassai rapidement pour l'enfouir dans ma poche. Ses mots eurent cependant l'art certain de me faire plonger de nouveau dans une réalité qui avait tendance à m'échapper. « Pleurnicher ? Moi ? » L'hypothèse me paraissait d'autant plus absurde que j'étais celui qui avait lancé l'idée par deux fois. « Aurais tu la moitié du respect que tu as pour moi si je pleurnichais pour un coup mal placé ? » grognai-je entre mes lèvres pressées, sans parvenir à savoir si je devais me vexer ou claquer son front de l'index. Ce fut le sien qui se leva tandis qu'elle ajoutait une nouvelle remarque avec ce léger sourire qui exacerbait l'air enfantin que lui donnait naturellement son visage de poupée. « Oh si. » la contredis-je sarcastique. « Dans deux heures sans cigarette. Mais je devrais tenir le coup. » D'autant plus que, contrairement à ce qu'elle croyait, je ne passais pas ma vie à fumer. « Si tu continues à fantasmer un entraînement où je vais pleurer et me vider d'énergie au bout de deux heures, tu risques de regretter ta victoire. Tu n'auras ni l'un ni l'autre. » Mon index frappa son front, comme si je tenais à graver mes mots dans son esprit, puis je passai définitivement la porte du restaurant. Le vent était froid mais j'en percevais à peine la morsure sur ma peau quand on mit le pied sur le trottoir. Légèrement perdu pendant une demi seconde, je regardai à gauche puis à droite, en tentant de rassembler mes pensées éparses. Mais elles étaient focalisées sur Mi Ran, qui semblait décidée à chercher l'animal assommé. « Une troisième balle dans la pied ? » la répétai-je en me tournant vers elle. « Et comment ? Tu as une idée sadique derrière la tête où tu me lances ça dans l'espoir que j'en trouve une à ta place ? » Je glissai les mains dans les poches, sans la quitter des yeux. Mais je ne parvenais plus à y lire, à supposer que j'y sois jamais arrivé. « Ne rentre pas seule et prend un taxi. Tu te perds déjà facilement quand tu es saine d'esprit, je n'ose pas imaginer ce que tu peux faire saoule. » Elle paraissait encore plus enfantine que d'ordinaire, presque démunie et ce bien que pas une once de fragilité physique n'existait en elle. Et c'était une force que je lui enviais. Celle de ne pas se sentir diminuée. Je contractai légèrement la mâchoire, brusquement impatient de me retrouver sur le tatami. Elle était peut-être femme et parfois agaçante, elle n'en demeurait pas moins un excellent professeur. Hors, les arts martiaux me permettaient de canaliser ma colère et d'échapper aux ombres qui me polluaient. « Au final … j'ai peut-être tout gagné de cette soirée sans même que tu t'en rendes compte. »
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Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Ven 7 Avr - 3:08 Citer EditerSupprimer
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je ha ♡ mi ran
Elle ne sait plus la raison qui la pousse à argumenter. Le blâme n’est plus à mettre sur l’alcool ou alors si peu. Trop souvent elle oublie, et trop souvent elle en paie les pots cassés. Il ne manquerait plus qu’elle oublie l’enjeu de cette soirée à son réveil mais de crainte, elle s’assurera que ce ne soit pas le cas. « Ce n’est pas une question de se faire inviter. » Elle fait la moue, un peu vexée qu’il puisse réellement penser qu’elle vienne monnayer de la compagnie, cherchant à se faire inviter à ses frais. « Tu ne passes jamais de temps en compagnie des gens que tu aimes bien ? » Elle incline sa tête sur le côté, l’air de vraiment se pencher sur la question. Oh, n’y voyez là aucun sous-entendu, pas même l’ombre d’une tentative de séduction de sa part. Ses mots sont à prendre au pied de la lettre, un peu comme un ami, mais son aura à lui à quelque chose de différent. Difficile d’y voir une profonde sympathie, quand bien même elle n’y ressent aucune animosité. D’ici et là il pourrait se comporter comme un ami, quand un peu plus tard il recouvrirait son visage froid et détaché. Dans le fond, il a raison, un peu. Pourquoi avoir besoin d’un concours pour passer du temps avec quelqu’un ? Sans doute parce qu’ainsi, elle n’aurait pas l’impression de le déranger ou alors, un peu moins que s’il n’y avait pas pleinement consenti en envisageant les termes du pari. Mais que ce soit une sortie comme ce soir, un entraînement sur le tatami ou un simple café comme ceux que l’on fait à la machine devant la bibliothèque de l’université, Mi Ran n’est pas difficile. Et elle s’en accommode, pari ou pas.
Elle rejoint les rues bruyantes sans difficulté. Le froid lui mord au cou mais ses joues rosies apprécient la chute des températures. « Le respect n’a rien à voir avec la compétition. Sur le dojo, je respecte l’adversaire. Cela ne m’empêche pas de vouloir lui arracher la victoire. » Elle hausse les épaules. Pour elle, ça a du sens. « Sans doute pas, » elle rigole un peu. Sans aller jusqu’à la susceptibilité, il n’a pas l’esprit guilleret et joueur, ce qui n’empêche pas Mi Ran de l’avoir à sa place et d’en jouer malgré son air bougon. « Comment ça, deux heures ? » Cette fois-ci, c’est à elle de s’offusquer. « J’ai joué pour deux heures ? Non, non ! Tu dois tenir plus longtemps ! » Elle croise les bras, se frotte le front avec la paume de sa main. « Hé ! » Non, décidément, elle n’a pas fait tout ça pour deux pauvres petites heures de tabagisme réduit. « Une semaine ! » Elle s’arrête au beau milieu de la rue. C’est ça, son idée sadique ! Et elle n’a pas l’intention de lui laisser le soin d’en trouver une de rechange. « Je ne suis pas saoule ! Je peux très bien prendre un bus, je sais exactement où se trouve mon arrêt ! » Elle pivote sur elle-même, par là ? Elle tourne encore un peu, par-là ? Elle revient vers lui, son assurance un peu chamboulée, un peu résignée, l’air de dire que, ok, elle songera peut-être à appeler un taxi pour ce soir. « Hm ? Tu disais ? » Elle n’a pas très bien entendu, ou alors elle n’a pas très bien compris. Elle n’a aucune idée de ce qu’il veut bien laisser entendre par-là. Sans doute sa phrase est-elle destinée à rester un non-sens pour elle, du moins pour l’instant. Alors, plutôt premier degré pour le coup, elle s’arme de son air d’ahjumma vexée. « Tout gagné ?! Ah ! Attends de régler ça sur le tatami ! Tu ne vas rien gagner du tout ! » Un petit puceron qui s’excite. Sans doute l’heure pour chacun d’aller dormir.
Elle rejoint les rues bruyantes sans difficulté. Le froid lui mord au cou mais ses joues rosies apprécient la chute des températures. « Le respect n’a rien à voir avec la compétition. Sur le dojo, je respecte l’adversaire. Cela ne m’empêche pas de vouloir lui arracher la victoire. » Elle hausse les épaules. Pour elle, ça a du sens. « Sans doute pas, » elle rigole un peu. Sans aller jusqu’à la susceptibilité, il n’a pas l’esprit guilleret et joueur, ce qui n’empêche pas Mi Ran de l’avoir à sa place et d’en jouer malgré son air bougon. « Comment ça, deux heures ? » Cette fois-ci, c’est à elle de s’offusquer. « J’ai joué pour deux heures ? Non, non ! Tu dois tenir plus longtemps ! » Elle croise les bras, se frotte le front avec la paume de sa main. « Hé ! » Non, décidément, elle n’a pas fait tout ça pour deux pauvres petites heures de tabagisme réduit. « Une semaine ! » Elle s’arrête au beau milieu de la rue. C’est ça, son idée sadique ! Et elle n’a pas l’intention de lui laisser le soin d’en trouver une de rechange. « Je ne suis pas saoule ! Je peux très bien prendre un bus, je sais exactement où se trouve mon arrêt ! » Elle pivote sur elle-même, par là ? Elle tourne encore un peu, par-là ? Elle revient vers lui, son assurance un peu chamboulée, un peu résignée, l’air de dire que, ok, elle songera peut-être à appeler un taxi pour ce soir. « Hm ? Tu disais ? » Elle n’a pas très bien entendu, ou alors elle n’a pas très bien compris. Elle n’a aucune idée de ce qu’il veut bien laisser entendre par-là. Sans doute sa phrase est-elle destinée à rester un non-sens pour elle, du moins pour l’instant. Alors, plutôt premier degré pour le coup, elle s’arme de son air d’ahjumma vexée. « Tout gagné ?! Ah ! Attends de régler ça sur le tatami ! Tu ne vas rien gagner du tout ! » Un petit puceron qui s’excite. Sans doute l’heure pour chacun d’aller dormir.
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