Page 3 sur 3 • 1, 2, 3
There are far better things ahead (+) LEE MI RAN
Invité
Invité
Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Dim 23 Avr - 18:19 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
Je levai les yeux vers elle, pris au dépourvu par une question à laquelle je n'avais aucune réponse. Le oui me vint spontanément à l'esprit mais il ne concernait qu'une poignée de personne à laquelle j'étais attaché sans avoir besoin de carapace. Mais le non était également omniprésent. Je ne savais plus savourer sans être constamment sur la défensive. Je glissai ma langue sur mon inférieure, en un toc qui réfléchit mes pensées contradictoires. « Peut-être. » finis-je par admettre en la regardant. « Mais pas autour d'une table. » Je ne m'attendais pas à être compris, d'autant plus que la nourriture et les invitations à manger étaient un rituel coréen indémodable. La chaleur du restaurait s'évanouit au profit de celui, glacé, qui baignait les rues illuminées. Je levai légèrement la tête pour mirer le plafond noir puis me concentrai sur Mi Ran, dont les joues rouges trahissaient son ébriété. « N'est-ce pas. » En avait-elle réellement douté ou se plaisait-elle à me piquer ? Comme interpellé par la discussion tournant autour de larmes invisibles et imaginées, un voile d'humidité se déposa sur mes yeux rougis par l'alcool et la fatigue. J'y frottai le dos d'une main gelée. Je me sentais sur le fil d'un rasoir sur lequel il était de plus en plus difficile de réprimer les nombreux bâillements qui tentaient de déformer ma mâchoire. Le cri de la jeune fille me fit néanmoins oublier la douleur qui irradiait le bas de mon visage. « C'est ton idée. » lui rappelai-je avec une pointe de moquerie. « Tu m'as imposé deux heures d'entraînements intensifs. » Mais l'alcool devait altérer sa mémoire car elle croisa les bras sous sa poitrine, en un air boudeur qui semblait dénoncer une connerie de ma part plus que de la sienne. « Une semaine ? » répétai-je en en plissant les lèvres pensivement. « Deal. » acceptai-je sans plus réfléchir, et ce même si elle me promettait une dure semaine au niveau musculaire. Un mouvement, une hésitation me fit lever un sourcil. « Non, tu ne l'es pas du tout. » ironisai-je en l'observant tourner vers elle même avant de renoncer à feinter. Elle revint doucement vers moi, l'air dépité. Je retins un sourire amusé, qui finit par transparaître et par étirer mes lèvres au bleu naissant lorsqu'elle s'indigna d'un commentaire pourtant métaphorique. « Bien sûr que si. Des muscles douloureux, un corps en morceau mais un esprit apaisé. C'est déjà pas mal non ? » Je levai le bras pour arrêter un taxi mais ce dernier continua sa route sans se préoccuper de deux âmes errantes et bourrées. « Saloperie ... » grognai-je en fouillant des yeux la rue plus calme. « Bon, qu'ils aillent au diable, je te raccompagne en bus. » J'enroulai les doigts autour de son bras pour ne pas la perdre et nous dirigeai tous deux vers l'arrêt le plus proche. Enfonçant le cou dans mon épais blouson, je lui coulai un regard pour m'assurer qu'elle était toujours consciente. Elle semblait crevée, autant que je devais l'être moi même. « Tu es sûre que tu tiendras sur le tatami demain ? » la piquai-je tandis que le bus s'arrêtait de nouveau nous. Je m'effaçai pour la laisser monter puis, après avoir joué de mon pass, la suivis vers les sièges du fond. Préférant rester debout au risque de m'endormir, je m’accrochai aux poignées qui pendaient du plafond mouvant. Le bus démarra sans douceur et je dus contracter les muscles pour ne pas me casser la figure, l'équilibre en partie fauchée par la surdose de soju que j'avais dans les veines. « Pour conclure cette soirée burlesque, tu me convoques sur le tapis quand et à quel moment ? » demandai-je pour échapper à la chape de plomb auquel je ne céderais que lorsque j'aurais atteint mon propre dortoir.
Invité
Invité
Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Dim 30 Avr - 0:34 Citer EditerSupprimer
There are far better things ahead
je ha ♡ mi ran
Quel vacarme dans sa tête. Elle y est seule et pourtant elle ne s’y entend plus penser. Elle oublie tout, c’est encore plus grave qu’en étant sobre. Et puis, elle n’y comprend plus grand-chose alors elle acquiesce, puis elle s’insurge et se corrige. Et lorsqu’un cycle est terminé, elle en entame un nouveau sur le même schéma mais avec un sujet différent. Toute la complexité du personnage lui apparaît et lui saute brusquement aux yeux. Il est un peu rigide sur certaines choses, beaucoup moins sur d’autres. Il ne veut pas d’une invitation à manger autour d’une table alors que c’est exactement ce qu’il lui a proposé ce soir. Il s’insurge qu’elle puisse le priver deux heures de ses cigarettes mais une semaine ne le dérange pas. Ou bien, il vient de lui promettre quelque chose sur la base d’un malentendu et Mi Ran est en train d’en jouer pour obtenir sa véritable récompense. « Je parlais de tes mauvaises habitudes. Une semaine sans cigarette. » Son visage s’illumine lorsque la voix du garçon résonne agréablement au creux de son oreille. Deal. Son sourire contraste avec la fatigue dans ses yeux. Elle saisit l’occasion de le suivre pour ne plus l’entendre proférer ses objections. Mi Ran n’écoute que ce qu’elle veut bien entendre et elle jubile en se laissant tirer par la manche jusqu’ à l’arrêt de bus. « Je Ha ! Mais ce n’est pas ton chemin ? Tu n’es pas obligé de me raccompagner. » Lui non plus ne l’écoute pas, il suit ses pas lorsqu’elle monte dans le bus et glisse sa carte de transport contre la machine à l’entrée. « Ne m’en parle pas, j’ose même pas imaginer… » Un peu d’aspirine et l’entraînement de taekwondo sera terrible demain. Elle lui enverra un message s’il s’inquiète tant que ça, quoi qu’elle le soupçonne de surtout s’en amuser un peu trop. Il oublie que lui non plus, n’en mènera pas large demain, quoi qu’il est à faire… cette soirée va laisser des traces. Elle tangue dans l’allée de bus et se laisse finalement tenter par l’un des sièges du fond. Peut-être pas la meilleure idée de la soirée mais… elle tâchera de lui tenir compagnie jusqu’au bout et de ne pas se laisser gagner par le sommeil. Il flanche au départ du bus, elle en rigole doucement. Il est encore alerte sur ses appuis, bien plus qu’on ne pourrait l’imaginer en tout cas ! Heureusement d’ailleurs. Ce ne sont pas les réflexes sur le déclin de la Mi Ran qui le sauveront ce soir. Elle a bien tenté de lever le bras mais elle était si en retard sur le timing qu’il aurait eu le temps de rouler comme une pierre jusqu’au fond du bus avant qu’elle ne lui mette la main dessus. « Dans une semaine. A la fin de ta période de sevrage ? » Elle laisse traîner d’un ton rêveur, amusé, un peu moqueur, tandis qu’elle baille, une main devant sa bouche et ses yeux humides qui manquent d’y laisser une petite larme de fatigue. « Te prends pas la tête… dans une autre vie peut-être pour les cigarettes ? Il doit bien y avoir une raison à tout ça… je sais pas… » elle commence doucement à divaguer de son petit sourire fatigué alors qu’elle se love dans le fond de son siège. Ce garçon un peu torturé, un peu froid, un peu tout et un peu rien. Elle ne voudrait pas lui retirer ses petits plaisirs juste parce qu’elle voudrait avoir raison. Même si justement, elle n’en connaît pas la raison. Mais ce serait trop bête. « Dans sept jours sur le dojo ! Boire beaucoup d’eau pour éponger cette soirée et… qu’est-ce que je vais devoir m’entraîner pour le battre, celui-là ! » C’est elle qui va en avoir les muscles douloureux et le corps en morceau ! Mais l’esprit vidé et apaisé, la récompense est tentante.
Invité
Invité
Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Sam 27 Mai - 19:54 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
Un sourire, une ébauche sur mes lèvres à l'incarnat éclaboussé du sang de l'ébriété. « Une semaine sans cigarette ? Pourquoi ? Tu comptes me faire bosser vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Tu sais bien que ce n'est pas réalisable. » Le dessin à la naissance éphémère fut reprit par la jeune fille et s'épanouit sur ses traits à l'écoute d'une réponse instinctive comme le fut une décision prise à la volée. Décidé à la raccompagner, et ce malgré ses protestations je l'entraînai vers un bus moins rébarbatif qu'un taxi. « J'imagine assez bien pour ma part. » fis-je en clignant légèrement de l’œil gauche. Je le frottai du plat de la main, en imaginant la jeune fille tanguer sur le tapis. Mais plus que cette image irréaliste, je pressentais les maux de tête et les douleurs musculaires qui suivraient invariablement un réveil musclé. Contrairement à elle, et hormis l'heure de course à pied que je n'étais pas même certain de faire, je n'avais pas grand chose de prévu pour le lendemain si ce n'est me perdre dieu sait où avec mon appareil photo. Néanmoins, j'appréhendais déjà les coups de marteaux qui ne manqueraient pas de pleuvoir dans mon crâne, de même que l'humeur noire qui en exulterait. Je resserrais ma poigne autour des poignées sombres et me concentrai sur mes appuis pour ne pas perdre l'équilibre dans un bus qui tanguait légèrement. La nausée revint effleurer pernicieusement ma gorge, de même qu'une langue asséchée par l'abus de boisson. Il était inutile d'imaginer les déboires qui seraient incontestablement les nôtres dans quelques heures, les premiers signes se faisaient déjà sentir. Faisant fit de la douleur qui battait mes tempes, je me concentrai sur la jeune fille qui semblait lutter contre le sommeil. « Quelle période de sevrage ? » fis-je ne levant un sourcil, sans parvenir à me souvenir du moment où j'avais accepté ne plus fumer de la semaine. Ne pas en racheter le soir même était une chose … mais durant la semaine ? « Il n'a jamais été question que je ne fume pas une semaine … d'autre part, je ne suis pas accro. » grognai-je en plissant les lèvres. Comment en était-elle venu à la conclusion que j'avais besoin d'une dose de fumée pour survivre ? La cigarette n'était qu'un exutoire périodique, une manière de souffler des sensations ou des émotions que je ne voulais pas écrouer. «Une autre vie ? Tu es coincée à quelle époque ? » lui demandai-je en me penchant légèrement vers l'avant pour tenter d'entrapercevoir son regard. Mais ses paupières lourdes me le dissimulaient, d'autant plus qu'elle s'y arracha davantage en se levant dans son siège. Elle semblait presque fragile dans cette position. « Tiens ... » murmurai-je amusé, « je croyais que tu me battrais sans difficulté ? Tu doutes maintenant ? » la taquinai-je tandis que le bus s'arrêtait sans douceur. Mes doigts glissèrent et je me sentis partir sur le côté. Je ne dus mon salut qu'à un vieil homme resté debout, dont la poigne ferme me protégea d'une chute aussi humiliante que fatale. « Merci. » fis-je en inclinant la tête, tandis que je posais machinalement les yeux sur l’extérieur. « On y est. » interpellai-je Mi Ran en la forçant à se lever pour descendre d'un bus qui s'apprêtait à repartir. L'air frais me fit l'effet d'une gifle et je fermai de nouveau un œil pour contenir le mélange de sensations désagréables qu'entretenaient mon ivresse. Sans lâcher le poignet de la jeune fille, je me repérai rapidement et la guidai jusqu'à son dortoir, dont les formes me paraissaient aussi floues que le paysage qui nous entourait. « Je te laisse maintenant. Tu tiendras jusqu'à ta chambre sans t'écrouler ? » demandai-je circonspect en regardant son visage à moitié endormit.
Invité
Invité
Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Dim 4 Juin - 0:37 Citer EditerSupprimer
There are far better things ahead
je ha ♡ mi ran
C’est fatiguant. Il a réponse à tout, un vrai procureur de police. Des arguments secs à n’en savoir que faire et l’attitude qui va avec. Jamais l’ombre d’un sourire trop franc pour se risquer à dévoiler ce qu’il cache derrière la carapace de la passive agressivité. A quoi bon le faire travailler vingt-quatre heures sur vingt-quatre ? Il y a des moments, elle se demande où cette conversation est censée les mener. Et puis elle se souvient de l’alcool et dans le fond de sa pensée elle se dit, sans doute à juste titre, qu’ils n’iront sans doute nulle part – et alors. « Je ne suis pas une tortionnaire. » Du moins pas avec tout le monde. Elle sourit puis elle jette un regard sur la route qui défile de l’autre côté de la vitre. « Bien sûr que oui, tu es accro. » Elle affirme de sa voix calme, les yeux reposés par les bercements du bus. « Ce n’est pas l’addiction à laquelle tu penses mais il n’existe pas qu’une seule forme d’addiction. Que tu en aies besoin pour la nicotine, pour la sensation, pour le simple geste, le seul fait de te sentir un peu plus détendu ou alors, pour oublier quelque chose, alors c’est une addiction. » Et de rigoler comme une enfant lorsqu’il lui demande à quelle époque elle peut bien être coincée. Ce sursaut de bonne humeur lui suffit à reprendre en main le lasso de la compétition qui les attend. Et s’amusant, les répercussions suivent sans attendre. Parce qu’à se montrer un peu trop confiante, la moindre de ses plaisanteries semble être prise au pied de la lettre. Elle fronce les sourcils et croise les bras contre sa poitrine en gonflant ses joues. « Tu me demandes de ne pas me contredire alors que j’ai un peu bu ce soir. J’oublie déjà tout en étant sobre, tu penses vraiment pouvoir me demander une pensée claire et limpide après cette soirée ? » C’est facile pour lui. Sobre ou non, on ne voit pas de différence sur son comportement. Il en dit si peu qu’il est à peine possible de relever les incohérences et… non, il ne connaît vraiment pas l’humour. « Je ne doute pas ! Bien sûr que non. » Elle acquiesce d’un signe vif de la tête et dans un fracas concomitant, le bus freine brusquement. Je Ha s’envole comme une feuille d’automne, un gentil monsieur qui le rattrape avant qu’il n’en fasse de même avec le bras de Mi Ran pour la tirer hors du bus. (C’est qu’à peu de choses près, elle aurait pu y rester jusqu’au terminus et recommencer la boucle.) « J’aurais pu rentrer seule pour ne pas te déranger, je te l’ai déjà dit ! Mais tu n’écoutes vraiment rien. » Elle hoche la tête de gauche à droite en expirant un souffle froid. « Merci de t’être dérangé pour moi. Ne te fais pas de soucis, j’arriverais très bien à marcher les derniers mètres jusqu’à mon lit. » Elle s’incline très légèrement à l’avant, manquerait plus qu’elle se penche un peu trop et qu’elle pique du nez sur la chaussée. « Je suis désolée d’avoir contrecarré tes plans ce soir, mais je me suis bien amusée. Rentre bien, Moon Je Ha. » Elle lui sourit et puis se décide enfin à pivoter sur les talons.
Invité
Invité
Re: There are far better things ahead (+) LEE MI RAN | Mar 15 Aoû - 13:01 Citer EditerSupprimer
Tu n'es qu'un animal blessé. Le sang du passé macule ton regard et te pousse à dévoiler des crocs que tu ne désires pas forcément enfoncer dans la chaire de ceux qui te font face. Comme ce petit bout de femme brun auquel tu t'es attaché, malgré toi et contre toi. Ce lutin devant lequel tu vas exploser car, et inconsciemment, tu te sens assez à l'aise pour abaisser quelques unes de tes barrières.
« Vraiment ? » demandai-je en penchant légèrement la tête pour la regarder. Je me retenais de lui rappeler, une nouvelle fois, que cette soirée imbibée d'alcool était dû à un arrachage illégitime de cigarette en début de soirée. Mais si mes lèvres restèrent immobiles, mes yeux furent plus expressifs. Une lueur de moquerie teintait l'anneau sombre qui couronnait des pupilles qu'une ébauche de sourire illuminait. Un dessin similaire étira plus franchement les lèvres de mon vis à vis tandis qu'elle coulait un regard par la fenêtre. Elle reprit alors la parole, avec une assurance qui tranchait avec ses joues rouges et ses prunelles voilées. Mon sourcil tressauta et je me redressai. « Si tu vas par là … nous sommes tous accros à quelque chose. » relevai-je tournant la tête vers un extérieur qu'elle fixait. Néanmoins, elle venait de toucher un point sensible. Je fumais pour oublier et apaiser un animal au poil constamment hérissé. Un rire détendit brusquement l'atmosphère, en un son clair et cristallin qui résonna dans le bus silencieux. Mais ce soudain excès d'hilarité fut chassé de son visage par une mine boudeuse et un croisé de bras significatif. « Et tu me demandes de ne pas être tenté de relever toutes les incohérences que tu peux dire ? Désolé Mi Ran mais c'est une des tentations à laquelle je ne tiens pas particulièrement à résister. » répliquai-je en lui dédiant un sourire imperceptible. Une esquisse qui peina d'autant plus à prendre vie que le bus s'arrêta brusquement. Sauvé de la chute par un vieil homme aussitôt remercié, je guidai la jeune fille sur le trottoir puis devant son dortoir, dont l'ombre semblait nous avaler. « Non je ne t'écoute pas. Mais il me semble que c'est aussi ton cas, sinon nous ne serions pas ensembles ce soir. » Si je visais plus particulièrement la cigarette, qu'elle s'obstinait à m'arracher chaque fois que nous étions ensembles, j'évoquais également et implicitement ce début d'amitié qui nous liait. A l'image de toutes celles qui m'approchaient, je n'avais été ni tendre ni amical avec elle. Un comportement qui l'avait d'autant moins touchée qu'elle était toujours là. Je hochai la tête et la relâchai sans la quitter des yeux. Ne se penchait-elle pas un peu trop vers l'avant ? «Tu n'as rien contrecarré. » murmurai-je en songeant à l'ami qui s'était désisté et plus particulièrement à la scène qui avait suivit. Au final, et même si elle n'en avait pas eu conscience, elle avait sauvé ma soirée plus qu'elle ne l'avait fracassé. « Et au risque de te surprendre … je me suis amusé aussi. » admis-je. « Rentre maintenant. » Je glissai les mains dans mes poches et après m'être assuré qu'elle avait bien disparu dans les confins d'une maison plongée dans l’obscurité, prit le chemin de ma propre fraternité.
Contenu sponsorisé
Page 3 sur 3 • 1, 2, 3