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Allen I. Lenny | Shadow & Light ~
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Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Sam 7 Jan 2017 - 23:40 Citer EditerSupprimer
Nom : Allen prénom : Lenny, et en second prénom, Iggy, son père étant un fan de Iggy Pop âge : 23 ans Date et lieu de naissance : 7 janvier 1994 à Londres origines : Anglo-coréennes nationalité : Anglaise cursus universitaire : Arts du spectacle, section Théâtre métier : Mannequin, malgré lui, après avoir été repéré dans la rue. Mais c'était Iggy qui les intéressait ! orientation sexuelle : Hétérosexuel classe sociale : Aisée code du règlement : ok par iMked. tu veux t'investir ? #WOLFPOWER
Lenny est né le 7 janvier 1994, au coeur de la belle ville de Londres... et longue vie à la reine ! De l'union d'une jeune coréenne venue pour ses études en Angleterre et d'un jeune anglais, étudiant en commerce, est apparu un petit brun aux yeux bridés d'un faible poids mais à la voix bien puissante. Les gênes de sa mère avaient pris le dessus, rien ne laissait paraître qu'il pouvait être un véritable anglais, mis à part son corps longiligne qui s'accentuait avec les années et son regard caramel qui, pour un asiatique était d'une clarté étonnante. Avec le temps, l'enfant grandissait, sous l'amour de ses parents, attentifs et chaleureux. Sa langue maternelle était l'anglais, mais sa mère s'assurait de lui inculquer le coréen, afin qu'il puisse échanger avec sa famille qui se trouvait de l'autre côté de la terre. Si loin.. Il ne les voyait que tous les deux-trois ans, des grands-parents qui adoraient leur fille, la prunelle de leurs yeux, et qui en faisaient tout autant avec leur petit fils. Mais le coréen, l'enfant le délaissait davantage car dans sa vie de tous les jours, ses proches, l'école, dans la rue, dans les magasins, tout le monde parlait anglais, et pour lui, c'était l'essentiel. Il avait encore le temps de mieux apprendre la langue de sa mère, pourquoi se presser ? De toute façon, il allait vivre longtemps en Angleterre, il l'avait décidé !
C'est beau de croire que tout peut être linéaire, simple, que rien ne peut changer..
Destin, je te hais.
Tu avais douze ans. Le choc, le bruit fracassant de tôle, ton coeur qui semble s'arrêter en une seconde, le verre qui explose, tu tournes, tu tournes encore et encore sur toi-même, tu fermes les yeux comme si tu essayais de ralentir tout ça, de revenir en arrière. Mais c'est trop tard. La voiture est propulsée sur le côté avec une violence dont tu n'as même pas conscience, car tu ne sais pas, tu ne comprends pas. Le sol est là, disparaît, puis revient. Le ciel devient le sol, le sol devient le ciel, où te trouves-tu ? Ta mère crie, tu t'en souviens, ses bras t'enlaçant d'un geste protecteur. Et puis, le noir, l'odeur forte de l'essence, le silence à l'extérieur, pas un son, pas un bruit, la nature ne disait plus un mot, comme si elle compatissait avec toi, avec vous. La nuit vous emprisonne dans un froid glacial, la silhouette imposante de ton père couchée sur le tableau de bord, il se repose, il se repose, c'est ce que tu penses, alors que tu l'appelles. Ta mère est lourde, son corps en guise de bouclier ne t'a jamais lâché, ne t'a jamais lâché.. jusqu'à la fin.. La chaleur envahit l'habitacle, tes doigts restent gelés, lâchant une plainte contre la coréenne, les mains tremblantes la remuant bien trop faiblement pour essayer d'entendre sa voix, ses mots rassurants, son visage apaisant.. Tu passes tes mains autour d'elle, tu t'écorches la peau, ton index glisse sur la lame de verre enfoncée dans son dos. Tes larmes coulent, ton coeur se brise, mais tu ne cries pas, alors que les flammes viennent lécher l'avant de la voiture. Si ils se laissent dévorer par elles, alors toi aussi. Ton visage s'enfonce dans le creux du cou de ta mère, tu humes encore ce parfum de fleurs qui arrive à te calmer, qui te détends, t'apaise, alors que tes poumons étouffent, la fumée provoquant une toux qui te griffe violemment la gorge, t'empêche d'ouvrir les paupières, te noircit le visage, empoisonne ton air. Ta respiration sera ta mort. Trop faible, trop peureux pour sortir, pour fuir, pour laisser. Tu as fini par perdre connaissance, et tu n'as pas pu entendre les derniers mots de ta mère qui te disait dans un souffle de sortir, de vivre.. Saranghae. Mais lui, lui les avait entendu. Lorsque tu avais réouvert les yeux, tu étais allongé sur la route goudronnée, tes prunelles dorées vers le ciel, vers le ciel clair et étoilé. Puis, au loin, trop loin encore, la sirène des pompiers puis, l'explosion, et tes yeux, tes yeux fixés vers le noir immense de l'univers, soudainement plus obscurci. Adieu étoiles, adieu lumière. Tu pries pour que tout cela soit un cauchemar, tu te pinces, tu te frappes, tu te giffles, mais quand tu te redresses, la voiture n'est plus, et tu es seul.
On raconte que tu n'as pas parlé pendant plusieurs jours, que le choc fût si grand que tu ne voulais pas le réaliser. Sur le lit d’hôpital, les infirmières avaient bien eu dû mal à te gérer, alors que tu souhaitais rentrer chez toi, de peur que tes parents te grondent. Ton sourire s'étirait avec une force que tu ne connaissais pas chez toi, un masque de fer qui allait te servir de bouclier dans les années à venir. Il s'étirait avec une fausse joie, une fausse assurance, ton cerveau voulant te persuader qu'ils allaient bientôt passer la porte, ton père fronçant ses sourcils bruns et ta mère, penchée sur toi, vérifiant que tu n'avais rien, que tu n'étais pas blessé. Les infirmières te retenaient, tes mains froissées les draps alors que le medecin te regardait, préparant silencieusement ses mots que tu ne voulais pas entendre. Mais même avec toute la compassion du monde qu'il employa, la signification de ses paroles fût des plus violentes, tout comme ta réaction, un cri strident, un cri de fou, alors que tout ce qui se retrouvait entre tes mains fût fracassé contre les murs. Et puis, après ça, plus rien. Le silence, vidé de tout, vidé de ton coeur, ton âme s'était tût. La justice t'avait confié à tes grands-parents maternels, tu ne savais pas pourquoi, tu n'avais plus d'avis là-dessus, même si tu avais secrètement peur de quitter ton pays natal, où tout ce qui te reliait à tes parents s'y trouver. Deux ans, deux ans qu'ils ne t'avaient pas vu. Ils t'ont regardé longtemps en rentrant dans la pièce, avec admiration en pensant certainement que tu avais bien grandi, mais surtout, avec la plus grande tristesse, leurs bras se refermant instantanément sur toi. Tu avais pleuré, enfin. Tu avais parlé, enfin. Et ils t'emportèrent loin des souvenirs de cette grande maison, il fallait continuer à vivre, te murmurait ton grand-père, il le fallait pour eux.
La Corée. Tu avais mis plusieurs mois à t’acclimater au pays, à reprendre un peu goût à la vie, et à faire un pas dehors. Tu découvrais de nouvelles choses, une langue que tu ne parlais qu'occasionnellement, devenait ici la chose la plus importante à laquelle tu étais confronté. Mais tu n'aimais pas vraiment être ici, à Séoul, même si ta famille prenait grand soin de toi, te présentant au voisinage et à leurs proches pour mieux t'intégrer. Mais ces regards de pitié, ces regards de pitié qu'ils t'adressaient tous, te forçaient à reculer. Mais le plus difficile, fût certainement l'école. Tu entras au collège, un mois après la rentrée, ce n'était pas la meilleure chose pour s'intégrer et passer inaperçu. Tout le monde butait sur ton nom, ton prénom, ton accent prononcé, tout semblait difficile dans leurs bouches, comme toi quand tu parlais coréen. Lenny, était-ce si compliqué ? Pensais-tu, avec une pointe d'agacement, sans pour autant le laisser transparaître. Tu sentais l'étranger, tu étais silencieux et calme, ton regard vagabondant à la fenêtre. Tu étais aussi plus grand, le plus grand de la classe, mais cela n'empêchait pas les autres de te taquiner. Oui, tu étais différent, solitaire, tu manquais de goût, de ce goût qu'on avait pour la vie. Tu ne faisais qu'étudier, qu'admirer silencieusement, ne te mélangeant pas vraiment aux autres, seulement quand il le fallait. Tu avais fini par te faire quelques amis, qui se comptaient sur les doigts de la main, eux arrivaient à te voir plus ouvert, plus avenant. Au lycée, tout changea. Tes grands-parents t'avaient envoyé dans un très bon lycée de la capitale, l'héritage de tes parents avait aidé et ils faisaient tout pour que ton éducation soit des meilleures, que tu ne manques de rien. Tu avais perdu quelques amis en allant dans cet établissement, tu devais tout refaire, tout reconstruire, en commençant encore et toujours, par cette présentation habituelle du nom, prénom, origines.. Quelques regards admiratifs sur ton discours, ton allure, ta silhouette longiligne, fine mais imposante et d'autres, plus moqueurs. Plus mauvais. Cette année-là, tu devais choisir un club où t'investir, c'était une obligation et ton regard sur la liste, s'était fixé un long moment sur un seul mot : le Théâtre. Tu avais lu quelque part dans une revue que c'était l'idéal pour s'ouvrir, pour s'extérioriser et pour regagner confiance en soi. Mais tu hésitais.. En avais-tu les épaules ? Allais-tu le supporter ? Car le Théâtre était plus difficile qu'on ne pouvait le croire, surtout pour toi, bloqué de l'intérieur. La liste tournait dans la classe, on devait la signer, mais à la place, tu avais croisé tes bras et tu t'étais endormi. A ton réveil, quelqu'un avait signé pour toi, et sur ton cahier entrouvert, un simple petit mot "Tu peux le faire, je crois en toi.". Tu n'as jamais su qui avait écrit cela, mais tu entras dans ce club grâce à lui.
Comme tu le pensais, le Théâtre te poussait dans tes retranchements, c'était dur. Ta professeur avait souligné des points positifs chez toi, une présence scénique évidente, un regard profond, sensible, mais rien ne semblait vouloir réellement marquer mon visage. Ton corps était bien trop silencieux, et au cours des improvisations pour vous entraîner, dès que tu bloquais sur quelque chose, c'était fini.Tu avais encore beaucoup de travail. Une représentation avait lieu à la fin du premier semestre, on t'avait confié un des rôles principaux, et tu voulais faire tout ton possible pour réussir, prouvant à ta professeur qu'elle n'avait pas fait ses efforts pour rien. Pendant ce temps-là, tu étais toujours harcelé par un groupe de garçons de ta classe, ils t'avaient pris en grippe depuis ton arrivée, te poussant, t'insultant, propageant parfois des rumeurs, en venant même parfois aux mains, sans vraiment savoir pourquoi. Tu les ignorais, tout restait en toi, te concentrant uniquement sur ce qui comptait, les cours et le théâtre. Mais c'était ce qui les énervaient le plus... Le soir de la représentation, un nouvel ennemi avait fait son apparition : le trac. Tu étais dévoré par le stress depuis des jours, tu n'arrivais pas à dormir, la fatigue se lisait dans tes légères cernes violettes alors que tu murmurais à nouveau ton texte devant le miroir. Mais un coup d'oeil à la salle, te fît perdre connaissance dans les coulisses. Lorsque tu t'étais réveillé, tu étais sagement assoupi dans un fauteuil à l'arrière de la scène. Tu avais tout loupé, tu avais échoué.. Tu t'étais précipité vers tes partenaires, et une pluie de cotillons avait atterri sur toi. « Tu as assuré ! Ton personnage était incroyable ! D'où te venait une telle clarté dans la voix ? Tu as fait sursauter toute la salle quand tu as fait semblant de tomber au bout de la scène, un vrai fou ! » Tu étais monté sur scène, tu avais joué, mais tu ne t'en souvenais pas. Dans la poche de ton costume, tu avais trouvé un mot "On l'a fait". La semaine d'après, on t'avait montré votre pièce de théâtre qui avait été filmé, tu étais resté stoïque devant ta scène. Tu ne savais pas comment réagir, car tu ne te reconnaissais même pas. C'était toi, sans l'être. On t'avait expliqué que tu t'étais soudainement relevé, quelques minutes après ta perte de connaissance, que tu semblais tout à fait en forme, même un peu trop énergique, ils avaient pensé que tu t'étais pris un coup sur la tête. Tu t'étais penché vers le miroir, plaquant tes cheveux d'ébène sur le côté, puis tu avais crié un bon coup dans le couloir, même que tu avais dit un gros mot pour ne pas porter malheur et tu étais monté sur scène, sous le regard inquiet de tes partenaires. Et tu avais assuré. Mais.. tu ne t'en souvenais pas et tu voyais ici, à l'écran, une autre personne.
Ils voulaient tous jouer une scène avec toi, et cette fille aussi, l'une des plus belles du lycée. Mais biensûr, celle sur qui avait des vues Dong Chul, le chef de la bande qui te cherchait toujours des noises. Est-ce que tu avais des vues sur elle ? Tu n'avais même pas eu le temps d'y penser, mais lui voulait te le faire avouer. Et tu avais beau le nier, ses poings te frappèrent plus fort dans une colère que tu ne comprenais pas. Et tu avais beau crier que tout cela était ridicule, que tu avais autre chose de bien plus important à faire que ça, qu'il n'en avait rien à faire et même qu'il devrait faire soigner sa jalousie et son impulsivité chez un psy.. Mais le dernier coup t'avait atteint en pleine face, t'assommant presque sous l'impact du sol. Et puis, plus rien. Juste ce rire, ce rire mauvais s'échappant d'entre tes lèvres, le seul son qui te marqua, avant de te réveiller chez toi, sans savoir comment tu y avais atterri. Le lendemain, tous les regards étaient braqués sur toi, les murmures prédominants dans chacune des pièces que tu franchissais. Tout le monde savait que tu avais été frappé.. génial.. Tu avais choisi de les ignorer, avant que Dong Chul n'entre dans la salle, le nez bandé et le bras en écharpe. Tu écarquillais les yeux, surpris, alors que lui et ses acolytes évitaient ton regard. Tu éprouvais intérieurement une certaine satisfaction au fait qu'ils s'étaient pris une raclée par quelqu'un, ton visage encore teinté par leurs coups de la veille. Mais les regards étaient toujours sur toi, et un de tes amis te tapota amicalement l'épaule, te disant qu'il avait impressionné mais surtout étonné par ce que tu avais fait hier, même qu'il avait eu peur pendant quelques secondes. Et il avait filmé la confrontation.. C'était toi. C'était toi sur la vidéo qui tirait par le col de son tee-shirt Dong Chul, le nez en sang, en plein milieu de la cour du lycée. Trois autres te suivaient, à petit pas, mal en point, alors que tu scandais des choses sur l'idiot entre tes mains, comme quoi il était amoureux de Eun-Hee, qu'il faisait chier tout la classe, tout le lycée, que tu en avais assez qu'il te pourchasse sans arrêt, suivi de toutes sortes d'insultes, dont la familiarité ne te ressemblait absolument pas. Il avait déjà pris des coups, tu avais fini par comprendre que c'était certainement toi qui les lui avaient assénés, mais sur la vidéo, tu lui donnais des petites gifles, et toute la foule admirant le spectacle ne faisait que rire, alors que tu n'y voyais pour ta part que de la violence qui n'était pas la tienne. Et puis ce rire, et ta voix plus grave qui s'était rapproché du visage de Dong Chul « Si tu le touches encore.. Si tu oses encore toucher à Lenny, I will kill you. » Tu avais parlé de toi à la troisième personne...
A partir de là, rien n'a plus été pareil. Tu perdais de plus souvent la notion du temps, tu oubliais des instants, des moments courts, puis un peu plus longs, des heures parfois. Tu semblais toujours fatigué sans savoir pourquoi et tu avais fini par comprendre que les petits mots qu'on t'écrivait, cette petite conversation secrète, tout semblait avoir la même écriture. Tu en étais venu à avoir peur de t'endormir, car tout semblait seulement changer quand tu te réveillais. Parfois, c'était tes habits, ton apparences, tes yeux noircis de khôl, et souvent, le lieu, et tu ressentais en permanence une sensation d'insécurité au fait de ne pas savoir ce qui allait t'arriver. Et puis un jour, tu as entendu une voix, ta voix résonner dans ta tête. Ce n'était pas ta conscience, même si tu le souhaitais. Elle était plus rauque, avait ce ton assuré, arrogant, et tu avais reconnu son rire. Tu devenais fou. Tu ne disais rien à ta famille, ils faisaient déjà tout ce qu'ils pouvaient pour toi après la mort de tes parents, tu te sentais déjà comme un poids inutile, tu ne voulais pas en rajouter. Mais ils avaient remarqué ton changement, ils avaient fini par mettre cela sur le compte de la puberté. Tu avais consulté par réflexe internet, trouvant divers termes qui pouvaient correspondre à ton état, avant de secrètement consulter un psychologue, faisant passer ton propre problème par celui d'un ami. Tu étais venu pour un ami, c'était ce que tu lui avais dit, décrivant les symptômes au medecin qui doutait de l'identité de son patient. Trouble de la personnalité multiple. Tu avais une double personnalité, enfin tu avais mis un nom sur ce que tu avais. C'était une maladie psychique grave, car souvent, les personnalités étaient si différentes qu'elles se disputaient en permanence la place principale, bouleversant la vie de la personnalité dite "normale". Il y avait des personnalités agressives, et d'autres, ne souhaitaient que du bien, à leur manière. Cette seconde personnalité n'avait souvent rien à voir avec nous en terme de caractère, mais elle était surtout la représentation d'un trouble, d'un traumatisme antérieur. Et tu savais de quel traumatisme il s'agissait.. Un jour, il s'était présenté à toi, sous le nom de Iggy. Iggy parce que ton père était fan d'Iggy Pop, et que ta mère utilisait souvent ce second prénom comme un petit surnom démontrant son affection, alors que tu n'appréciais pas spécialement ce prénom. Que voulait-il ? Lui avais-tu demandé. Profiter de la vie, faire la fête, vivre, ressentir mais surtout.. le protéger. L'aider. « J'ai découvert par hasard ton ambition : devenir un acteur de théâtre. Je t'y aiderais, je t'aiderais à te construire et à réussir. Mais laisse-moi vivre. »
Au début, tu voulais t'en débarrasser, il te faisait peur, car il était imprévisible. Il sortait quand tu dormais, ou s'accrochait à ta colère que tu tentais de brider, alors qu'il n'attendait que cela pour assouvir sa rage et son besoin permanent de te défendre contre le monde. Iggy te remuait trop, il était radicalement ton opposé, mais c'était lui qui était monté sur scène ce jour-là, c'était lui ta plus belle assurance, c'était lui qui avait toutes les facilités les pieds sur scène, alors que toi, le trac te gelait instantanément. Au spectacle de fin d'année, tu lui avais finalement laissé la place malgré toi en faisant un nouveau malaise. Il avait réussi, tout réussi à la perfection, il semblait mieux, toujours mieux que toi quand il s'agissait de Théâtre. A cet instant, tu le jalousais, tu l'enviais, tu voulais être lui, et lui.. voulait être toi. Alors, la promesse fût scandée : Iggy ne disparaîtrait que le jour où Lenny n'aurait plus besoin de lui. Et ce jour-là, vous fusionnerez en une seule et même personne.
Avec les années, vous avez fini par former une sorte d'équipe, se chamaillant comme deux frères, même si tu trouvais cela étrange de penser cela. Vous communiquiez via des messages écrits, parfois vocaux, et souvent avec des vidéos, que vous effaciez dès que l'autre l'avait vu, de peur que quelqu'un la trouve. Vous aviez également toujours sur vous un dictaphone pour les messages urgents, les informations à prendre en compte sur les journées de chacun. Iggy était toujours un miroir déformant, accentuant auprès des gens à chacune de ses apparitions, le fait que tu avais certainement de terribles sautes d'humeur. On te qualifiait surtout de lunatique. Lunatique extrême. Vous deux avez à ce jour à peu près les même connaissances, reconnaissant avec le temps les gens de votre propre fraternité, mais il y avait des fois où vous vous emmêlez les pinceaux. Alors, Iggy avait décidé un beau jour de commencer son numéro de jumeau ambulant quand la situation était bien trop compliquée à expliquer, bien que tu n'étais pas vraiment pour cette solution. Avec le temps, ta seconde personnalité prenait de plus en plus de place, il sortait toujours quand tu t'endormais, parfois sans quitter ton lit. Parfois il se réveillait même dans la journée, plus d'une fois par semaine, te laissant dans une bulle de silence au fond de toi. Il prenait ta place, jouant ton rôle, mais ne se gênait pas pour rester lui-même. Toujours cette envie de vivre, de faire n'importe quoi, de tout tenter, de se faire remarquer, de faire la fête, de jouer avec le feu, de faire battre la chamade au coeur qui n'était qu'à moitié le sien. Puis un jour, ta grand-mère décéda de mort naturelle, te laissant seul, toi et ton grand-père, désemparés. Tu ne t'étais pas réveillé pendant trois semaines, Iggy en avait profité quelques jours avant d'essayer de te faire revenir, s'inquiétant de voir que tu ne réapparaissais pas, même lorsqu'il dormait un jour entier pour toi.
Tu es un illuminé, un excentrique. Si on te rencontre une fois, on te trouvera tout à fait normal, mais si on te rencontre une seconde fois, on ne sera pas sur qui on tombera et on arrivera plus à te cerner. Comment savoir sur quel pied danser avec toi, quand deux personnalités radicalement opposées se bataillent un seul et même corps ? Accrochez-vous.
Allen I. Lenny
Can you hear my voice, in your head ?
EXPRESSIF (★★★✰✰) | SOLITAIRE (★★★✰✰) | EXTRAVAGANT (★★★✰✰) | IMPULSIF (★★★✰✰) | PASSIONNE (★★★✰✰) |
NAIF (★★★★✰) | FANTASQUE (★★★✰✰) | POSSESSIF (★★★✰✰) | ORIGINAL (★★★✰✰) | IMPRÉVISIBLE (★★★✰✰) |
Rumour has it... il paraît que Iggy a fait rompre Lenny avec l'une de ses copines, car il a découvert qu'elle le trompait, et il a tabassé le mec en question qui était un soi-disant ami de celui-ci Survole l'avatar, petit coquin. | My character Lenny est sujet à un trouble de la personnalité multiple, une maladie psychiatrique qui touche certaines personnes présentant alors plusieurs personnalités, très différentes les unes des autres, avec parfois des voix et des comportements propres à chacune. Lenny est la première personnalité, dite "normale" et Iggy est la seconde personnalité, dite "pathologique", qui est apparue l'année de ses dix ans. ▬ Doux, calme, élégant, attentif, sérieux, passionné, naïf, chaleureux, discret, pacifique, souriant, solitaire, poli, apaisant, délicat, littéraire, sensible, maladroit, imaginatif, désordonné, patient, possessif, rêveur ▬ Voix douce, sourire léger, Lenny a cette allure discrète, volontairement atténuée. On a cette impression qu'il n'est pas là, qu'il n'est pas présent et puis ses mots surgiront de nul part, à vous en faire sursauter sur place. Pourtant, difficile de le manquer ! Du haut de ses 1m83, son corps longiligne d'une finesse attractive, son regard aux reflets caramel qui captive, on ne peut que s'arrêter en le voyant. Il est pourvu d'une élégance naturelle, ses gestes sont bien posés dans l'air, son rire est léger, soigneusement caché derrière sa paume, et il a ses yeux qui vous regardent, qui vous écoutent, qui boivent chacune de vos paroles. Il fixe, il fixe sans s'en rendre compte à en rendre mal à l'aise parfois. Sans doute parce qu'il semble transpercer tout ce qu'il y a en vous, dans son silence maîtrisé. Oui, il aime le silence Lenny, la solitude, le calme. Sociable, mais affûté d'une carapace de solitaire, endurcie par les années, les coups et les blessures. Mais il échangera avec vous, il aime le contact, les autres, les observant à chaque seconde, comme à la recherche de nouveaux personnages parmi eux. Intelligent, mais surtout artiste dans l'âme, vous le retrouverez souvent la tête dans les livres, des romans d'auteurs, des recueils de poésie, de belles écritures et des histoires qui font rêver. Cinéphile, il va très souvent au cinéma, notamment à celui d'arts et essai, des films primés, et puis la plupart du temps, des films populaires qui attirent les foules, où il trouve davantage de compagnie. Il aime pourtant ces salles presque vides, où il est seul, lui, les acteurs et le film. Un délice. Lenny est passionné par le théâtre, la littérature, et l'art en général. Mais le théâtre, c'est sans conteste sa vie. Quand il met un pied sur scène, c'est comme si.. quelque chose s'ouvrait en lui. Une porte invisible qu'il traverse, et là, il sort de lui-même. Il explose ! Sur scène, on ne le reconnaît pas. Parfois c'est lui, lui et son émotion à fleur de peau, sa voix qui porte avec force à l'autre bout de la salle, arborant des allures de chevalier et d'amants au désarroi, de dramatiques pleurs, et de dramatiques morts. Et puis, parfois c'est Iggy, lui et ses traits étirés, ses expressions par milliers en quelques secondes, ses pas tournoyant de jardin à cour, ses sauts craints par la foule, ses bêtises qui font rire, ses jeux de mots, et son perpétuel duel avec le ridicule. Lenny jalouse Iggy, il a toujours l'impression qu'il captive plus la foule que lui, que les rires battront toujours les larmes. Admiration, et envie de surpasser l'autre. Son but est d'oser, d'oser davantage, de ne pas avoir peur du regard des autres, de crier sans craindre, comme l'excité imprévisible dans sa tête. Parfois, il aurait envie qu'il prenne sa place plus souvent, et parfois, il aurait juste envie qu'il le laisse, et qu'il ne se montre plus pendant des jours. Je t'aime, moi non plus. Il est en rivalité perpétuel avec lui-même, une rivalité étrangement fraternelle, où les deux se disputent et s'amusent comme deux amis, deux amis en une seule personne. Mais Iggy, c'est un peu sa folie, sa folie soigneusement cachée, le vent qui le pousse avec impétuosité pour avancer. Lenny a cette maladresse avec les autres, il manque de ce besoin d'aller vers eux, et préfère les laisser venir, les accueillant chaleureusement dans leur premier pas vers lui. Naïf, si naïf parfois. La méfiance n'est pas toujours son fort, et lorsque l'une de ses ex l'a trompé avec un de ses propres amis, c'est bien entendu Iggy qui s'est chargé de leur cas. Il lui ouvre souvent les yeux sur beaucoup de choses, comme un aîné avec plus d'expériences sur la vie. Il le chamboule, le bouscule, et finalement, lui donne un peu plus envie de vivre et d'avancer. ▬ Excentrique, ambitieux, arrogant, franc, extraverti, curieux, charismatique, audacieux, amusant, violent, impulsif, protecteur, colérique, bavard, beau parleur, courageux, expressif, fantasque, imprévisible, jaloux, loyal ▬ Iggy.. Iggy, mais quelle énergie ! Il ne semble jamais fatigué, ou du moins, a une capacité impressionnante pour se requinquer en un rien de temps. En même temps, il n'a pas de temps à perdre, sa vie est courte, personnalité éphémère, pas vraiment vivante, pas vraiment vraie. Quand il ouvre les yeux, quand ses doigts s'agitant devant ses yeux semblent enfin à lui pour quelques secondes, quelques minutes, quelques heures, il est juste heureux. Il ne se retient en rien, franc du collier le garçon. Iggy l'ouvre, sa voix trépasse le silence, le rompt, le détruit. Il donne toujours son avis, montre qu'il est là, qu'il existe. Il faut qu'on le voit, qu'on l'entende, qu'on le remarque, lui et Lenny qui dort paisiblement en lui. Il a une facilité à parler avec les gens, il fait des gestes étranges, il est excentrique, bizarre, mais on l'aime car il fait toujours rire, même sans le vouloir. Il a cet air de rebelle, ce sourire qui pourrait mordre, l'arrogance étirant ses lèvres, les poings rapides, frappant avant de réfléchir. Il a toujours eu cette aisance dans l'art du combat, il faut dire qu'il en a fichu des raclées à ceux qui se foutaient de la gueule de Lenny dans son dos. Mais son ombre était là, absorbant toute sa solitude, toutes ses craintes à son réveil. L'ombre et la lumière. On ne sait jamais qui est qui sur scène, bien qu'ils aient tous les deux leurs rôles bien distincts. Iggy adore jouer les méchants, les méchants drôles, lâches dans le fond, qui tombent en essayant d'être courageux, mais en marchant sur leur cape au dernier moment. Il aime les rires dans la salle à chacun de ses gestes, grimper un peu partout, jouer avec les accessoires, ne semblant avoir aucune limite. Un peu violent, violence dominée par cet instinct de protection, cette obsession. Cette violence de défendre, cette violence de faire sa propre loi lui-même, sans craindre personne. Un peu de sang ne lui faisait pas peur, voilant son regard d'une rage et d'une folie animale des plus effrayantes. Bon pour faire la fête, pour avoir les veines pleines de rhum, et le coeur pleins d'étoiles. Secouer Lenny, lui rendre la vie plus facile, et en même temps, la remuer comme une bouteille de perrier, plus de bulles, toujours et encore plus de bulles ! On raconte qu'il ne sait pas nager, mais cela risque à prouver. Lui dit juste qu'il n'aime pas aller dans l'eau, et qu'il souhaiterait secrètement cramer le voilier des Neugdae pour ne pas être obligé d'y monter. Sportif, il a toujours poussé Lenny à sortir de ses bouquins, et à se fondre dans une équipe. A force de se réveiller presque toutes les nuits, Iggy avait fini par s'enfoncer dans les rues de la ville, les mains dans les poches, avant de trouver des jeunes qui se faisaient des matchs amateurs de basket. Street basket. C'était devenu son plaisir, aiguisant son esprit de compétition, épuisant ses réserves d'énergie déjà bien pleines. Il était déjà le roi de l'improvisation théâtrale, mais maintenant, il était le roi pour improviser en basket, son style impossible à définir, ses mouvements libres, inventés, le propulsant au panier en un rien de temps. Ils avaient fini tout deux par partager la même passion pour le basket, Iggy entraînant secrètement le corps de Lenny, qui finissait pas avoir des réflexes incomparables ! |
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Lenny est né le 7 janvier 1994, au coeur de la belle ville de Londres... et longue vie à la reine ! De l'union d'une jeune coréenne venue pour ses études en Angleterre et d'un jeune anglais, étudiant en commerce, est apparu un petit brun aux yeux bridés d'un faible poids mais à la voix bien puissante. Les gênes de sa mère avaient pris le dessus, rien ne laissait paraître qu'il pouvait être un véritable anglais, mis à part son corps longiligne qui s'accentuait avec les années et son regard caramel qui, pour un asiatique était d'une clarté étonnante. Avec le temps, l'enfant grandissait, sous l'amour de ses parents, attentifs et chaleureux. Sa langue maternelle était l'anglais, mais sa mère s'assurait de lui inculquer le coréen, afin qu'il puisse échanger avec sa famille qui se trouvait de l'autre côté de la terre. Si loin.. Il ne les voyait que tous les deux-trois ans, des grands-parents qui adoraient leur fille, la prunelle de leurs yeux, et qui en faisaient tout autant avec leur petit fils. Mais le coréen, l'enfant le délaissait davantage car dans sa vie de tous les jours, ses proches, l'école, dans la rue, dans les magasins, tout le monde parlait anglais, et pour lui, c'était l'essentiel. Il avait encore le temps de mieux apprendre la langue de sa mère, pourquoi se presser ? De toute façon, il allait vivre longtemps en Angleterre, il l'avait décidé !
C'est beau de croire que tout peut être linéaire, simple, que rien ne peut changer..
Destin, je te hais.
Tu avais douze ans. Le choc, le bruit fracassant de tôle, ton coeur qui semble s'arrêter en une seconde, le verre qui explose, tu tournes, tu tournes encore et encore sur toi-même, tu fermes les yeux comme si tu essayais de ralentir tout ça, de revenir en arrière. Mais c'est trop tard. La voiture est propulsée sur le côté avec une violence dont tu n'as même pas conscience, car tu ne sais pas, tu ne comprends pas. Le sol est là, disparaît, puis revient. Le ciel devient le sol, le sol devient le ciel, où te trouves-tu ? Ta mère crie, tu t'en souviens, ses bras t'enlaçant d'un geste protecteur. Et puis, le noir, l'odeur forte de l'essence, le silence à l'extérieur, pas un son, pas un bruit, la nature ne disait plus un mot, comme si elle compatissait avec toi, avec vous. La nuit vous emprisonne dans un froid glacial, la silhouette imposante de ton père couchée sur le tableau de bord, il se repose, il se repose, c'est ce que tu penses, alors que tu l'appelles. Ta mère est lourde, son corps en guise de bouclier ne t'a jamais lâché, ne t'a jamais lâché.. jusqu'à la fin.. La chaleur envahit l'habitacle, tes doigts restent gelés, lâchant une plainte contre la coréenne, les mains tremblantes la remuant bien trop faiblement pour essayer d'entendre sa voix, ses mots rassurants, son visage apaisant.. Tu passes tes mains autour d'elle, tu t'écorches la peau, ton index glisse sur la lame de verre enfoncée dans son dos. Tes larmes coulent, ton coeur se brise, mais tu ne cries pas, alors que les flammes viennent lécher l'avant de la voiture. Si ils se laissent dévorer par elles, alors toi aussi. Ton visage s'enfonce dans le creux du cou de ta mère, tu humes encore ce parfum de fleurs qui arrive à te calmer, qui te détends, t'apaise, alors que tes poumons étouffent, la fumée provoquant une toux qui te griffe violemment la gorge, t'empêche d'ouvrir les paupières, te noircit le visage, empoisonne ton air. Ta respiration sera ta mort. Trop faible, trop peureux pour sortir, pour fuir, pour laisser. Tu as fini par perdre connaissance, et tu n'as pas pu entendre les derniers mots de ta mère qui te disait dans un souffle de sortir, de vivre.. Saranghae. Mais lui, lui les avait entendu. Lorsque tu avais réouvert les yeux, tu étais allongé sur la route goudronnée, tes prunelles dorées vers le ciel, vers le ciel clair et étoilé. Puis, au loin, trop loin encore, la sirène des pompiers puis, l'explosion, et tes yeux, tes yeux fixés vers le noir immense de l'univers, soudainement plus obscurci. Adieu étoiles, adieu lumière. Tu pries pour que tout cela soit un cauchemar, tu te pinces, tu te frappes, tu te giffles, mais quand tu te redresses, la voiture n'est plus, et tu es seul.
On raconte que tu n'as pas parlé pendant plusieurs jours, que le choc fût si grand que tu ne voulais pas le réaliser. Sur le lit d’hôpital, les infirmières avaient bien eu dû mal à te gérer, alors que tu souhaitais rentrer chez toi, de peur que tes parents te grondent. Ton sourire s'étirait avec une force que tu ne connaissais pas chez toi, un masque de fer qui allait te servir de bouclier dans les années à venir. Il s'étirait avec une fausse joie, une fausse assurance, ton cerveau voulant te persuader qu'ils allaient bientôt passer la porte, ton père fronçant ses sourcils bruns et ta mère, penchée sur toi, vérifiant que tu n'avais rien, que tu n'étais pas blessé. Les infirmières te retenaient, tes mains froissées les draps alors que le medecin te regardait, préparant silencieusement ses mots que tu ne voulais pas entendre. Mais même avec toute la compassion du monde qu'il employa, la signification de ses paroles fût des plus violentes, tout comme ta réaction, un cri strident, un cri de fou, alors que tout ce qui se retrouvait entre tes mains fût fracassé contre les murs. Et puis, après ça, plus rien. Le silence, vidé de tout, vidé de ton coeur, ton âme s'était tût. La justice t'avait confié à tes grands-parents maternels, tu ne savais pas pourquoi, tu n'avais plus d'avis là-dessus, même si tu avais secrètement peur de quitter ton pays natal, où tout ce qui te reliait à tes parents s'y trouver. Deux ans, deux ans qu'ils ne t'avaient pas vu. Ils t'ont regardé longtemps en rentrant dans la pièce, avec admiration en pensant certainement que tu avais bien grandi, mais surtout, avec la plus grande tristesse, leurs bras se refermant instantanément sur toi. Tu avais pleuré, enfin. Tu avais parlé, enfin. Et ils t'emportèrent loin des souvenirs de cette grande maison, il fallait continuer à vivre, te murmurait ton grand-père, il le fallait pour eux.
La Corée. Tu avais mis plusieurs mois à t’acclimater au pays, à reprendre un peu goût à la vie, et à faire un pas dehors. Tu découvrais de nouvelles choses, une langue que tu ne parlais qu'occasionnellement, devenait ici la chose la plus importante à laquelle tu étais confronté. Mais tu n'aimais pas vraiment être ici, à Séoul, même si ta famille prenait grand soin de toi, te présentant au voisinage et à leurs proches pour mieux t'intégrer. Mais ces regards de pitié, ces regards de pitié qu'ils t'adressaient tous, te forçaient à reculer. Mais le plus difficile, fût certainement l'école. Tu entras au collège, un mois après la rentrée, ce n'était pas la meilleure chose pour s'intégrer et passer inaperçu. Tout le monde butait sur ton nom, ton prénom, ton accent prononcé, tout semblait difficile dans leurs bouches, comme toi quand tu parlais coréen. Lenny, était-ce si compliqué ? Pensais-tu, avec une pointe d'agacement, sans pour autant le laisser transparaître. Tu sentais l'étranger, tu étais silencieux et calme, ton regard vagabondant à la fenêtre. Tu étais aussi plus grand, le plus grand de la classe, mais cela n'empêchait pas les autres de te taquiner. Oui, tu étais différent, solitaire, tu manquais de goût, de ce goût qu'on avait pour la vie. Tu ne faisais qu'étudier, qu'admirer silencieusement, ne te mélangeant pas vraiment aux autres, seulement quand il le fallait. Tu avais fini par te faire quelques amis, qui se comptaient sur les doigts de la main, eux arrivaient à te voir plus ouvert, plus avenant. Au lycée, tout changea. Tes grands-parents t'avaient envoyé dans un très bon lycée de la capitale, l'héritage de tes parents avait aidé et ils faisaient tout pour que ton éducation soit des meilleures, que tu ne manques de rien. Tu avais perdu quelques amis en allant dans cet établissement, tu devais tout refaire, tout reconstruire, en commençant encore et toujours, par cette présentation habituelle du nom, prénom, origines.. Quelques regards admiratifs sur ton discours, ton allure, ta silhouette longiligne, fine mais imposante et d'autres, plus moqueurs. Plus mauvais. Cette année-là, tu devais choisir un club où t'investir, c'était une obligation et ton regard sur la liste, s'était fixé un long moment sur un seul mot : le Théâtre. Tu avais lu quelque part dans une revue que c'était l'idéal pour s'ouvrir, pour s'extérioriser et pour regagner confiance en soi. Mais tu hésitais.. En avais-tu les épaules ? Allais-tu le supporter ? Car le Théâtre était plus difficile qu'on ne pouvait le croire, surtout pour toi, bloqué de l'intérieur. La liste tournait dans la classe, on devait la signer, mais à la place, tu avais croisé tes bras et tu t'étais endormi. A ton réveil, quelqu'un avait signé pour toi, et sur ton cahier entrouvert, un simple petit mot "Tu peux le faire, je crois en toi.". Tu n'as jamais su qui avait écrit cela, mais tu entras dans ce club grâce à lui.
Comme tu le pensais, le Théâtre te poussait dans tes retranchements, c'était dur. Ta professeur avait souligné des points positifs chez toi, une présence scénique évidente, un regard profond, sensible, mais rien ne semblait vouloir réellement marquer mon visage. Ton corps était bien trop silencieux, et au cours des improvisations pour vous entraîner, dès que tu bloquais sur quelque chose, c'était fini.Tu avais encore beaucoup de travail. Une représentation avait lieu à la fin du premier semestre, on t'avait confié un des rôles principaux, et tu voulais faire tout ton possible pour réussir, prouvant à ta professeur qu'elle n'avait pas fait ses efforts pour rien. Pendant ce temps-là, tu étais toujours harcelé par un groupe de garçons de ta classe, ils t'avaient pris en grippe depuis ton arrivée, te poussant, t'insultant, propageant parfois des rumeurs, en venant même parfois aux mains, sans vraiment savoir pourquoi. Tu les ignorais, tout restait en toi, te concentrant uniquement sur ce qui comptait, les cours et le théâtre. Mais c'était ce qui les énervaient le plus... Le soir de la représentation, un nouvel ennemi avait fait son apparition : le trac. Tu étais dévoré par le stress depuis des jours, tu n'arrivais pas à dormir, la fatigue se lisait dans tes légères cernes violettes alors que tu murmurais à nouveau ton texte devant le miroir. Mais un coup d'oeil à la salle, te fît perdre connaissance dans les coulisses. Lorsque tu t'étais réveillé, tu étais sagement assoupi dans un fauteuil à l'arrière de la scène. Tu avais tout loupé, tu avais échoué.. Tu t'étais précipité vers tes partenaires, et une pluie de cotillons avait atterri sur toi. « Tu as assuré ! Ton personnage était incroyable ! D'où te venait une telle clarté dans la voix ? Tu as fait sursauter toute la salle quand tu as fait semblant de tomber au bout de la scène, un vrai fou ! » Tu étais monté sur scène, tu avais joué, mais tu ne t'en souvenais pas. Dans la poche de ton costume, tu avais trouvé un mot "On l'a fait". La semaine d'après, on t'avait montré votre pièce de théâtre qui avait été filmé, tu étais resté stoïque devant ta scène. Tu ne savais pas comment réagir, car tu ne te reconnaissais même pas. C'était toi, sans l'être. On t'avait expliqué que tu t'étais soudainement relevé, quelques minutes après ta perte de connaissance, que tu semblais tout à fait en forme, même un peu trop énergique, ils avaient pensé que tu t'étais pris un coup sur la tête. Tu t'étais penché vers le miroir, plaquant tes cheveux d'ébène sur le côté, puis tu avais crié un bon coup dans le couloir, même que tu avais dit un gros mot pour ne pas porter malheur et tu étais monté sur scène, sous le regard inquiet de tes partenaires. Et tu avais assuré. Mais.. tu ne t'en souvenais pas et tu voyais ici, à l'écran, une autre personne.
Ils voulaient tous jouer une scène avec toi, et cette fille aussi, l'une des plus belles du lycée. Mais biensûr, celle sur qui avait des vues Dong Chul, le chef de la bande qui te cherchait toujours des noises. Est-ce que tu avais des vues sur elle ? Tu n'avais même pas eu le temps d'y penser, mais lui voulait te le faire avouer. Et tu avais beau le nier, ses poings te frappèrent plus fort dans une colère que tu ne comprenais pas. Et tu avais beau crier que tout cela était ridicule, que tu avais autre chose de bien plus important à faire que ça, qu'il n'en avait rien à faire et même qu'il devrait faire soigner sa jalousie et son impulsivité chez un psy.. Mais le dernier coup t'avait atteint en pleine face, t'assommant presque sous l'impact du sol. Et puis, plus rien. Juste ce rire, ce rire mauvais s'échappant d'entre tes lèvres, le seul son qui te marqua, avant de te réveiller chez toi, sans savoir comment tu y avais atterri. Le lendemain, tous les regards étaient braqués sur toi, les murmures prédominants dans chacune des pièces que tu franchissais. Tout le monde savait que tu avais été frappé.. génial.. Tu avais choisi de les ignorer, avant que Dong Chul n'entre dans la salle, le nez bandé et le bras en écharpe. Tu écarquillais les yeux, surpris, alors que lui et ses acolytes évitaient ton regard. Tu éprouvais intérieurement une certaine satisfaction au fait qu'ils s'étaient pris une raclée par quelqu'un, ton visage encore teinté par leurs coups de la veille. Mais les regards étaient toujours sur toi, et un de tes amis te tapota amicalement l'épaule, te disant qu'il avait impressionné mais surtout étonné par ce que tu avais fait hier, même qu'il avait eu peur pendant quelques secondes. Et il avait filmé la confrontation.. C'était toi. C'était toi sur la vidéo qui tirait par le col de son tee-shirt Dong Chul, le nez en sang, en plein milieu de la cour du lycée. Trois autres te suivaient, à petit pas, mal en point, alors que tu scandais des choses sur l'idiot entre tes mains, comme quoi il était amoureux de Eun-Hee, qu'il faisait chier tout la classe, tout le lycée, que tu en avais assez qu'il te pourchasse sans arrêt, suivi de toutes sortes d'insultes, dont la familiarité ne te ressemblait absolument pas. Il avait déjà pris des coups, tu avais fini par comprendre que c'était certainement toi qui les lui avaient assénés, mais sur la vidéo, tu lui donnais des petites gifles, et toute la foule admirant le spectacle ne faisait que rire, alors que tu n'y voyais pour ta part que de la violence qui n'était pas la tienne. Et puis ce rire, et ta voix plus grave qui s'était rapproché du visage de Dong Chul « Si tu le touches encore.. Si tu oses encore toucher à Lenny, I will kill you. » Tu avais parlé de toi à la troisième personne...
A partir de là, rien n'a plus été pareil. Tu perdais de plus souvent la notion du temps, tu oubliais des instants, des moments courts, puis un peu plus longs, des heures parfois. Tu semblais toujours fatigué sans savoir pourquoi et tu avais fini par comprendre que les petits mots qu'on t'écrivait, cette petite conversation secrète, tout semblait avoir la même écriture. Tu en étais venu à avoir peur de t'endormir, car tout semblait seulement changer quand tu te réveillais. Parfois, c'était tes habits, ton apparences, tes yeux noircis de khôl, et souvent, le lieu, et tu ressentais en permanence une sensation d'insécurité au fait de ne pas savoir ce qui allait t'arriver. Et puis un jour, tu as entendu une voix, ta voix résonner dans ta tête. Ce n'était pas ta conscience, même si tu le souhaitais. Elle était plus rauque, avait ce ton assuré, arrogant, et tu avais reconnu son rire. Tu devenais fou. Tu ne disais rien à ta famille, ils faisaient déjà tout ce qu'ils pouvaient pour toi après la mort de tes parents, tu te sentais déjà comme un poids inutile, tu ne voulais pas en rajouter. Mais ils avaient remarqué ton changement, ils avaient fini par mettre cela sur le compte de la puberté. Tu avais consulté par réflexe internet, trouvant divers termes qui pouvaient correspondre à ton état, avant de secrètement consulter un psychologue, faisant passer ton propre problème par celui d'un ami. Tu étais venu pour un ami, c'était ce que tu lui avais dit, décrivant les symptômes au medecin qui doutait de l'identité de son patient. Trouble de la personnalité multiple. Tu avais une double personnalité, enfin tu avais mis un nom sur ce que tu avais. C'était une maladie psychique grave, car souvent, les personnalités étaient si différentes qu'elles se disputaient en permanence la place principale, bouleversant la vie de la personnalité dite "normale". Il y avait des personnalités agressives, et d'autres, ne souhaitaient que du bien, à leur manière. Cette seconde personnalité n'avait souvent rien à voir avec nous en terme de caractère, mais elle était surtout la représentation d'un trouble, d'un traumatisme antérieur. Et tu savais de quel traumatisme il s'agissait.. Un jour, il s'était présenté à toi, sous le nom de Iggy. Iggy parce que ton père était fan d'Iggy Pop, et que ta mère utilisait souvent ce second prénom comme un petit surnom démontrant son affection, alors que tu n'appréciais pas spécialement ce prénom. Que voulait-il ? Lui avais-tu demandé. Profiter de la vie, faire la fête, vivre, ressentir mais surtout.. le protéger. L'aider. « J'ai découvert par hasard ton ambition : devenir un acteur de théâtre. Je t'y aiderais, je t'aiderais à te construire et à réussir. Mais laisse-moi vivre. »
Au début, tu voulais t'en débarrasser, il te faisait peur, car il était imprévisible. Il sortait quand tu dormais, ou s'accrochait à ta colère que tu tentais de brider, alors qu'il n'attendait que cela pour assouvir sa rage et son besoin permanent de te défendre contre le monde. Iggy te remuait trop, il était radicalement ton opposé, mais c'était lui qui était monté sur scène ce jour-là, c'était lui ta plus belle assurance, c'était lui qui avait toutes les facilités les pieds sur scène, alors que toi, le trac te gelait instantanément. Au spectacle de fin d'année, tu lui avais finalement laissé la place malgré toi en faisant un nouveau malaise. Il avait réussi, tout réussi à la perfection, il semblait mieux, toujours mieux que toi quand il s'agissait de Théâtre. A cet instant, tu le jalousais, tu l'enviais, tu voulais être lui, et lui.. voulait être toi. Alors, la promesse fût scandée : Iggy ne disparaîtrait que le jour où Lenny n'aurait plus besoin de lui. Et ce jour-là, vous fusionnerez en une seule et même personne.
Avec les années, vous avez fini par former une sorte d'équipe, se chamaillant comme deux frères, même si tu trouvais cela étrange de penser cela. Vous communiquiez via des messages écrits, parfois vocaux, et souvent avec des vidéos, que vous effaciez dès que l'autre l'avait vu, de peur que quelqu'un la trouve. Vous aviez également toujours sur vous un dictaphone pour les messages urgents, les informations à prendre en compte sur les journées de chacun. Iggy était toujours un miroir déformant, accentuant auprès des gens à chacune de ses apparitions, le fait que tu avais certainement de terribles sautes d'humeur. On te qualifiait surtout de lunatique. Lunatique extrême. Vous deux avez à ce jour à peu près les même connaissances, reconnaissant avec le temps les gens de votre propre fraternité, mais il y avait des fois où vous vous emmêlez les pinceaux. Alors, Iggy avait décidé un beau jour de commencer son numéro de jumeau ambulant quand la situation était bien trop compliquée à expliquer, bien que tu n'étais pas vraiment pour cette solution. Avec le temps, ta seconde personnalité prenait de plus en plus de place, il sortait toujours quand tu t'endormais, parfois sans quitter ton lit. Parfois il se réveillait même dans la journée, plus d'une fois par semaine, te laissant dans une bulle de silence au fond de toi. Il prenait ta place, jouant ton rôle, mais ne se gênait pas pour rester lui-même. Toujours cette envie de vivre, de faire n'importe quoi, de tout tenter, de se faire remarquer, de faire la fête, de jouer avec le feu, de faire battre la chamade au coeur qui n'était qu'à moitié le sien. Puis un jour, ta grand-mère décéda de mort naturelle, te laissant seul, toi et ton grand-père, désemparés. Tu ne t'étais pas réveillé pendant trois semaines, Iggy en avait profité quelques jours avant d'essayer de te faire revenir, s'inquiétant de voir que tu ne réapparaissais pas, même lorsqu'il dormait un jour entier pour toi.
Tu es un illuminé, un excentrique. Si on te rencontre une fois, on te trouvera tout à fait normal, mais si on te rencontre une seconde fois, on ne sera pas sur qui on tombera et on arrivera plus à te cerner. Comment savoir sur quel pied danser avec toi, quand deux personnalités radicalement opposées se bataillent un seul et même corps ? Accrochez-vous.
About me
Je suis...
Leeya
Cet acteur me retournait la tête depuis des années (il a même failli être In Ha XD) et j'me suis dit que j'allais le jouer au moins une fois dans ma vie et on verra bien ce que ça donnera !
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u1081][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>LEE MIN KI (ACTEUR)</upper></taken> ✎ <lower>Leeya</lower>
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Sam 7 Jan 2017 - 23:40 Citer EditerSupprimer
MOI FIRST FIRST FIRST PARCE QUE LEE MIN KI PUTAIN
PUIS IL VA TROP DECHIRER TON PERSO
JEL' LES AIMES DEJA
puis les gifs choisis pour Iggy wsh wsh !!!
BREF T AS ENCORE CHOISI UN CANON
amuses toi bien avec lui aussi ma belle il te faisait craquer depuis un moment alors autant en profiter a fond
courage pour ta fiche, j'ai hate de la lire entierement
PUIS IL VA TROP DECHIRER TON PERSO
JE
puis les gifs choisis pour Iggy wsh wsh !!!
BREF T AS ENCORE CHOISI UN CANON
amuses toi bien avec lui aussi ma belle il te faisait craquer depuis un moment alors autant en profiter a fond
courage pour ta fiche, j'ai hate de la lire entierement
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 0:36 Citer EditerSupprimer
REBIENVENUE LEEYAAAA D'AM
CE MEC PUE LA CLASSE
COURAGE POUR LA FICHE
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 6:37 Citer EditerSupprimer
BON JE LE SAVAIS JE LE REIDS même si tu m'as fait croire le contraire, méchante !
mais sinon TROP BON CHOIX JADOOOORRE mais tu le sais déjà
sur ce REBIENVENUE à toi et HAVEFUN pour la suite
je viendrai réclamer des liens avec ce bel homme ! je sens que je vais trop le kiffer
mais sinon TROP BON CHOIX JADOOOORRE mais tu le sais déjà
sur ce REBIENVENUE à toi et HAVEFUN pour la suite
je viendrai réclamer des liens avec ce bel homme ! je sens que je vais trop le kiffer
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 8:29 Citer EditerSupprimer
Le plus beau
Je suis trop happy que tu fasses minki
Re et courage pour ta fiche
Je suis trop happy que tu fasses minki
Re et courage pour ta fiche
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 10:41 Citer EditerSupprimer
t'as craqué, tu veux nous tuer
rewelcome leeya d'amouuur
rewelcome leeya d'amouuur
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 11:06 Citer EditerSupprimer
C'EST L'APOCALYPSE ! TOUT FOUT LE CAMP ! :bago:
Dire que je te citais y a 2 jours comme un modèle de résistance à la tentation et quelques heures après... une demande de TC !
JPP
Re-Bienvenue avec cette nouvelle tête
Bon courage pour finir ta fiche
Et puis Lee Min Ki
Tu vas me faire feelser avec mon pv là ! #ShootMeintheHeart
C'EST L'APOCALYPSE ! TOUT FOUT LE CAMP ! :bago:
Dire que je te citais y a 2 jours comme un modèle de résistance à la tentation et quelques heures après... une demande de TC !
JPP
Re-Bienvenue avec cette nouvelle tête
Bon courage pour finir ta fiche
Et puis Lee Min Ki
Tu vas me faire feelser avec mon pv là ! #ShootMeintheHeart
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Re: Allen I. Lenny | Shadow & Light ~ | Dim 8 Jan 2017 - 11:52 Citer EditerSupprimer
Lee Min Ki c'est la grande classe
Rebienvenue Leeya
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