❥ C’est comme être courbaturé de partout après avoir fait beaucoup de sport mais sans l’option sport. Olympe se lève tellement vite qu’elle lui donne encore plus le tournis, obligée de coller sa tête entre ses genoux ramenés à sa poitrine pour éviter de tout lâcher sur le tapis du dortoir. « J’sais pas, j’sais pas… » elle colle la paume de sa main sur son front, puis elle ouvre les yeux et inspecte les environs. A elles seules elles n’ont pas pu causer autant de bordel, les requins qui ont fait la fête ici ont forcément ajouté leur nageoire à l’édifice. « Oh non quel gâchis, qui a fait ça, » elle chouine en désignant toutes les fraises tagada jetées au sol comme des malpropres tout autour d’elle. Elle tapote doucement la tête de son amie qui vient lamentablement de se rétamer au sol et ajoute, « si j’avais la force je rirais… beaucoup, » sauf qu’elle se sent aussi fragile qu’une vieille dame et qu’elle a pas trop envie de tester la réaction de son corps si elle venait à contracter certains muscles autour de son estomac. Du coup elle passe une main dans ses cheveux et puis elle s’adosse aux pieds du canapé d’un air ultimement blasé. C’est le moment de grâce, celui où elle implore le dieu de la bouteille de la laisser s’en sortir pour cette fois, de pas être trop méchant sur la gueule de bois, de… elle fixe Olympe un petit moment. « Oly… Oly, Oly, Oly !! » Elle ouvre de grands yeux quand elle réalise quelque chose. « Depuis quand t’as les cheveux rouges ? » Parce que hier soir, elle était certaine qu’elle était encore brune.