Page 1 sur 3 • 1, 2, 3
Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head.
Invité
Invité
Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:43 Citer EditerSupprimer
nom : Goo. Le nom d'une mère repris, le nom d'une mère autrefois haït. Aujourd'hui, il n'est plus qu'un assemblage de lettres qui se reflète dans le miroir et non plus dans le passé. . prénom : Caem. Le cœur de son pays natal bat dans chacune des syllabes d'un prénom qu'il a refusé d'abandonner. âge : Vingt-deux ans. Un battement d'aile et pourtant une éternité. Un âge contrasté, qui porte en lui la seule tristesse qu'il sache encore ressentir. date et lieu de naissance : Cork, le 21 septembre 1994. Une date qui marque d'autant plus les esprits qu'elle est celle de l'équinoxe automnale. Les vieilles croyances la décrivent comme celle où la nature commence à décliner, au profit des ombres et de la lumière lunaire. Cette croyance bat dans son cœur depuis seize ans. Depuis que sa vie s'est muée en cendre. origines : Coréennes & Irlandaises. nationalité : Irlandaise et Coréenne. cursus universitaire : En Staps, spécialité natation. orientation sexuelle : Hétérosexuelle. Mais plus que des courbes, des yeux en amandes et des sourires, il est attiré par le feu de la passion, la difficulté et le jeu qui précède toute relation.classe sociale : Né dans une petite maison près du port de Cork, il a grandit et a évolué dans la classe moyenne. Autrement dit dans la normalité. Le fait qu'il ait gagné plus de dix millions d'euros au loto un an plus tôt n'a d'ailleurs rien changé à son train de vie, ni même à sa psychologie. code du règlement : ok by shadow tu veux t'investir ? Loup un jour, Loup toujours.
Goo Caem
A cold hearted person was once a person who cared too much.
Intelligent (★★★★★) | Orgueilleux (★★★★✰) | Charmeur (★★★★✰) | Manipulateur (★★★✰✰) | Réfléchit (★★★★✰) |
Froid (★★★★✰) | Déterminé (★★★★✰) | Rancunier (★★★★✰) | Loyal (★★★★★) | Insensible (★★★★✰) |
Rumour has it... c'est un habitué des cellules et des commissariats de police (vrai ; il ne compte d'ailleurs plus les fois où il a finit en garde à vue ou derrière des barreaux pour avoir cassé quelques os) + il paraît qu'il aurait presque tué un homme à l'âge de seize ans parce qu'il aurait insulté sa mère (faux ; caem n'est pas encore assez con pour presque tuer et ainsi attenter à sa propre vie ; de plus, il n'aurait jamais levé le plus petit doigt pour défendre sa mère) + il est dit qu'il a été élevé dans un gang irlandais (faux ; l'irlande a représenté, au contraire, le pan le plus lumineux de sa vie) + on chuchote qu'il serait bien plus intelligent qu'il ne le laisserait paraître (vrai ; doté d'un QI au dessus de la moyenne, caem s'y est appuyé pour manquer la moitié de sa scolarité ; ce qui ne l'a pas empêché de passer facilement les épreuves d'entrée à l'université ; il ne s'est jamais intéressé à l'école ou à ce qui lui était imposé. Il apprend que ce qu'il veut et ne s'est frayé un chemin à la fac que pour nourrir sa passion pour la nage.) + il paraît qu'il est orphelin et n'a pas un sou (faux ; il est celui qui a abandonné ses parents, ce qui ne lui confère donc pas le titre d'orphelin et il est bien plus riche que ce que ses vêtements laissent paraître ; il a en effet gagné une forte somme dans un jeu d'argent, qu'il sauvegarde sur un compte ; néanmoins, sa vie n'a pas changé, il fait ce qu'il faisait avant, mange ce qu'il avait l'habitude de manger et s'habille comme il s'est toujours habillé, c'est à dire suivant ses goûts et celui du luxe n'en fait pas partit + il aurait perdu sa virginité à quatorze ans (faux ; quinze en vérité et avec sa professeur d'anglais) + on dit qu'il enchaîne les conquêtes (faux ; il a de nombreuses relations mais il ne tient pas de tableau de chasse ; d'autre part, il peut rester avec une femme deux mois comme une nuit, tout comme il peut rester célibataire plusieurs mois ; tout dépens de son humeur et de son intérêt. ) + il serait très bon dans le maniement des couteaux (vrai ; il vaut d'ailleurs mieux ne pas l'énerver quand il en a un dans la main, il lui est déjà arrivé de s'en servir pour marquer ceux qui l'emmerdent) Survole l'avatar, petit coquin. | My character Certains diront qu'il n'a pas de cœur et que le néant habite son regard. C'est une réalité. L'obscurité a débordé de ses pupilles pour envahir ses iris il y a bien longtemps, et toute conscience, toute empathie s'est alors éteinte dans son cœur atrophié. Il est imperméable à la souffrance, à la détresse, à l'horreur et aux appels à l'aide. Des émotions qui glissent et roulent sur lui comme la pluie sur la pierre. Le traumatisme à lui seul n'explique pas le granit dont il a entouré son muscle battant. Il est insensible au monde qui l'entoure car une partie de lui est morte voilà plus de seize ans. Une vie brûlée et muée en cendres, celle là même qui s'accroche à chacun des pas qu'il esquisse pour avancer dans la vie. Il n'en est pas pour autant dépressif et la mort ne l'a jamais attiré. La tristesse d'autrefois s'est simplement transformée en dureté. Il est plongé dans une glace qui ne fond que périodiquement, à la chaleur du désir ou du plaisir. Même sa rage est des plus froides. Il ne s’embarrasse ni de mots ni de faux semblants. Il frappe. Il brise. Une insulte ou un mauvais regard en ont conduit plus d'un à l'hôpital. Caem est un voyou qui a grandit dans la rue et qui a apprit à se battre sur le tas. Il n'est pas brute, il est simplement direct. Plutôt que de défigurer, il se contente de casser un bras, un poignet ou un genou d'un coup de pied bien placé. Ainsi, ses altercations ne durent jamais plus de quelques secondes. Néanmoins, il n'est pas imperméable à l'amour ou à l'amitié. Si sa carapace est épaisse, certains ont su la percer et découvrir sous les gravas les vestiges de l'enfant d'autrefois. Celui même qui sait rire, provoquer, jouer et s'amuser. Mais c'est une part de lui même qu'il ne révèle qu'à ceux qui le font éprouver. Qu'à ceux qui comptent. Qu'à ceux pour lesquels il serait prêt à aller au bout du monde. Car, lorsque Caem donne son amitié et sa confiance, il ne le fait pas à moitié. D'une fidélité à toute épreuve, il ne laissera jamais personne toucher à ses proches, et ce même s'il doit se montrer injuste ou intolérant. Il règle d'ailleurs les problème à sa manière et de façon rarement morale. La menace, la violence et la peur sont ses armes les plus aiguisées.. Car il est homme à exhaler le danger, autant par son charisme que par sa froideur véritable. Une froideur qu'il sait faire fondre lorsqu'il charme ou ensorcelle. Il aime les femmes. Plus encore, il aime éprouver désir et plaisir. Il aime le jeu et la provocation. Il aime les joutes, la brûlure et les flammes de la passion. Car il est un homme passionné, d'autant plus qu'il n'a pas peur de l'amour. Il est tout simplement incapable de le ressentir, même s'il a déjà eu, parfois, l'impression de s'en approcher. Très intelligent, malgré l'image qu'il peut parfois donner, Caem sait ce qu'il veut. Hors, quand il désire, sa détermination le pousse à aller dans les extrêmes pour obtenir. Ainsi, et bien que d'ordinaire franc et direct, il peut mentir et manipuler sans l'ombre d'une hésitation lorsque la situation l'exige. Gentleman, timidité, fragilité sont des rôles qu'il sait jouer à la perfection. Il n'en fait cependant pas une habitude à cause de son orgueil contrairement à sa passion pour le vol, qu'il trouve plus existant qu'un passage à la caisse. |
This is my story
citation de ton choix
Nous n'étions que deux enfants, pétris de rêves, de rires, de jeux et d'insouciances. Plus tard, je serais pirate. Sa voix, fluette et rieuse, ressemblait à la mienne. Mais il était un artiste en devenir et l'espoir berçait chacun des mots sur lesquels ils posaient ses rêves. J'étais plus logique, plus mathématique dans ma manière de réfléchir. Il dessinait quand j'aimais démonter des ordinateurs, il grimpait aux branches quand je plongeais le nez dans les creux des arbres pour étudier la faune, il courait en jouant les indiens quand je construisais le tipi. Mais malgré nos différences, nous étions un … comme tous jumeaux. Les deux faces d'une même pièce, le reflet de l'un et l'autre. Nul ne comptait plus pour l'un que l'autre. Il était le soleil de mes jours, j'étais la lune de ses nuits. Mais Cahir avait quelque chose que je ne possédais pas. Il riait … riait de tout et de rien. Ses yeux pétillaient, ses joues rosissaient, et ses éclats parsemaient nos vies d'un bonheur contagieux. Mes parents le vénéraient et affichaient une préférence qui me ravissait. Je n'ai jamais été jaloux des étoiles qui luisaient dans leurs regards quand ils les posaient sur lui. Plus indépendant, plus solitaire, j'aimais qu'il soit au centre de l'attention. J'y gagnais en temps, en liberté et en tranquillité. Puis … il le méritait … le méritait d'autant plus que moi même, je l'adorais.
Il avait six ans. Ce jour là, ses cheveux longs étaient nouées en une longue tresse imitant celles des vikings qui avaient foulé les terres irlandaises, quelques centaines d'années plus tôt. Son costume, sa mimique et son épée en bois trahissaient de nouveaux rêves et cet échange de la piraterie contre les fiers guerriers du nord.
Ce jour là, mon intelligence m'a fait défaut.
Poussé par le profond désir de lui faire plaisir, j'ai poussé les deux barques sur le miroir étincelant d'un lac tranquille. Les nuages, d'un gris pâle, n'annonçaient pas la pluie et des taches azurs semblaient bénir mon idée. Je l'ai provoqué en duel. Le grand roi anglais contre le grand guerrier. Cahir n'hésita pas plus que moi et sauta dans la barque. Les rames fendirent l'eau, troublant la tranquillité d'un monde qui n'était pas encore le nôtre. Ni l'un ni l'autre n'avions appris à nager. Nous vivions pourtant au bord d'un des plus beaux lacs de l'île Émeraude, mais nous n'avions jamais appris … ni jamais réclamé. Nous vivions au jour le jour, au grès de nos humeurs, de nos envies …. nous avons sauté dans la barque. Nous avons ramé, persuadé que le bois sous nos pieds nous protégeaient des abysses sombres sur lesquels nous naviguions.
Oui, ce jour là, mon intelligence m'a abandonné.
Nous nous sommes levés. Nous nous sommes battus. J'entends encore les barques s'entrechoquer sous les éclats de rire, les charges verbales et les cris guerriers. Je me vois encore tomber suite à un coup sur la tête. J'entends le cri angoissé de Cahir, entre deux rires. Puis le son d'une gerbe d'eau. J'ai entrevu les gouttes qui volaient vers le ciel, en une pluie que le soleil traversa en un flot de couleur.
C'était beau … c'était magique.
Une seconde. Une seconde de rêve avant que l'horreur ne me fasse pâlir. Avant que je ne prenne conscience que le silence voilait le ciel.
Quand je me suis redressé, il n'était plus là. Il n'y eut pas de hurlement. Pas de larmes. Je me suis simplement penché, je me suis laissé tomber. Et si ma main a agrippé d'elle même le bord de la barque, celle qui était encore libre s'est tendu dans l'eau glacée et sombre. Mais seule l'eau caressa mes doigts tendus par l'espoir. Il faisait si noir … si noir que son visage, son corps étaient invisibles. Aucune silhouette. Et ce silence … ce silence infâme qui me fit comprendre qu'il n'était plus là. Perdu au fond des flots gisait-il, un cri étranglé dans sa gorge d'enfant.
Ce jour là, j'ai manqué d'intelligence … mais aussi de courage. Je n'ai pas lâché la barque. Je me suis accrochée à une vie réduite de moitié, une vie dans laquelle le soleil ne luirait plus.
Ma mère s'est éteinte doucement. Son sourire se fana, son regard se ternit et le marbre figea son beau visage pourtant bronzé. Elle ressemblait à un fantôme, à une de ses banshees dont papa racontait autrefois les légendes. Mais papa ne parlait plus. Ne riait plus. Son bonheur s'était muée en colère, dirigée vers ma mère plus que vers moi. Elle avait laissé faire. Elle n'avait pas surveillé. Elle ne nous avait pas appris à nager. Le silence, torturant, se brisa sous les cris, les disputes et la rage qui les enflammait. Cahir n'était pas le seul à s'être noyé. Il avait emmené avec lui, au fond de ce lac silencieux, tous les éclats de bonheur qui parsemaient autrefois notre vie.
Ils se déchirèrent … il claqua la porte. Et cette Irlande, que ma mère avait tant aimé, ne devint bientôt plus qu'un tombeau pour elle. Elle étouffait. Repliée sur elle même sur le canapé, elle gémissait comme une enfant chaque fois que le soleil se levait et chaque fois qu'il se couchait. Chaque fois qu'elle prenait conscience que le temps défilait. J'aurais aimé pleurer moi même. J'aurais aimé pouvoir m'effondrer. Mais la culpabilité que j'éprouvais me forçait à tenir debout pour tenter de la consoler. Seulement tenter. Car lorsqu'elle me voyait, son chagrin s'intensifiait. Elle criait. Hurlait. Répétait inlassablement son nom.
Oui, l'irlande n'était plus qu'un tombeau. Un morceau de paradis réduit à néant par les ombres.
Alors, naturellement, elle tenta de nous arracher à l'obscurité en regagnant son pays d'autrefois. La Corée ne ressemblait en rien à l'Irlande, sauvage et indomptable. La campagne se mua en ville, l'anglais en coréen. Et l'amour en haine.
Elle voulait m'effacer. Au début, ce fut seulement un prénom qu'elle tenta de m'arracher. Hyun Soo. Elle désirait m'appeler Hyun Soo et non Jae Wan. Je compris alors qu'elle ne me verrait jamais plus réellement. Elle recherchait Cahir en moi. Et chaque fois que je la décevais, chaque fois que ma personnalité rejaillissait, elle hurlait. Me maudissait. Jouait sur ma culpabilité en m'appelant meurtrier.
Je voulais la haïr … mais le souvenir de mon frère et de son amour pour elle m'en empêchait. Alors, pour échapper aux émotions violentes qui me submergeaient, je me repliais sur moi même. Je plongeais à mon tour dans les eaux froides d'un lac, niché au cœur des montagnes irlandaises. Les pétales d'un cœur se replièrent et la froideur gicla dans mon regard.
Je l'ai fuit durant ma transformation. J'ai découvert la rue, la vie en groupe. Et j'ai connu Wook. Par certains côtés, il me faisait penser à moi. De fait, il m'attirait autant que je le rejetais. Ce ne fut que lorsque je vis son père le battre que je compris à quel point nous nous ressemblions. Il souffrait aussi en silence. Souffrais sous les coups d'un parent. Ce jour là il me vit. Et je ne sus jamais si, dans ses yeux, il m'appelait à l'aide ou me demandait de foutre le camps. Quoiqu'il arrive, je n'ai pas levé le petit doigt pour lui.
Car si je l'avais fait, la colère m'aurait envahit. Et je n'étais pas prêt à subir son courroux sans tomber dans la haine. Une haine qui aurait rejaillit sur elle.
Alors, c'est avec cette ultime vision que je me noyais totalement. Et je ne ressentis rien … rien face à ce tableau. J'ai tourné les talons. Tourné le dos au passé, à la souffrance, à la haine d'un parent, à ma mère. J'ai tourné le dos à toute une histoire en choisissant la voie la plus noire.
La voie de l'indifférence.
Une femme hurlait. Je levai doucement la tête et aperçus un homme en train d'agresser une demoiselle. Nul frisson, nulle émotion ne vint balafrer mon être. Je portais la cigarette à mes lèvres et m'adossais au mur de pierre qui soutenait mon corps musclé par la nage. Ce sport était un pied de nez au destin, une insulte crachée à l'univers qui me l'avait enlevé. J'eus un rictus et collai la tête à la pierre froide. Elle continuait de hurler. Ses appels au secours déchiraient la nuit noire, dans laquelle la lune ne brillait plus. Je laissais chacun de ses sons me pénétrer. Je n'allumais pas la musique. Je ne fuyais pas ma propre inhumanité, et ce même quand elle m'était rappelée par des cris incessants. Je m'en moquais. Le monde me laissait totalement indifférent depuis des années. Je levai la tête, les lèvres serrées autour d'un bâton de nicotine qui fumait. Je coulai les doigts autour du papier blanc qui le recouvrait et l'arrachai à ma langue. Mes lèvres se fuirent, mes paupières se fermèrent et j'inspirai l'air piquant. Le silence s'abattit presque sourdement sur la rue. Mon menton ploya et la cigarette retrouva la douce étreinte d'une bouche plus chaude que ne l'était mon cœur. Je m'arrachai au mur, plongeai les mains dans les poches de ma veste et quittai la petite ruelle pour rejoindre la rue. Une silhouette féminine était avachie contre la portière ouverte de sa voiture. Ses cheveux emmêlés collaient son visage inondé de larmes. Elle gémit lorsqu'elle me vit. Tendis la main vers moi. Mes yeux ne cherchèrent pas à fuir les siens. Je la regardais … mais ne tendis pas le bras … pas plus que je ne m'arrêtais près d'elle. Je la dépassais, sans ignorer ses sanglots ou son mal être. Elle n'était rien pour moi. Rien de plus qu'une ombre tremblante.
Je la sentis se mouvoir sous les draps. Le drap ruissela et sa main remonta, paresseuse, le long d'une côte. Ses doigts taquinèrent ma peau chaude, en un geste qu'imita sa bouche charnue lorsqu'elle effleura mon inférieure de ses dents. Son souffle était brûlant … et trahissait ce que ses pointes pourpres et tendues chantaient contre mes pectoraux. Le désir. L'envie de se faire plaisir. Je rouvris les yeux et rencontrai les deux obsidiennes étirées de ma compagne. Ses cheveux noirs habillaient son beau visage aux joues voilées de sang. Sa bouche, gonflée, était entrouverte et appelait aux baisers. A la luxure. Je levai la tête, effleurai sa chaire pulpeuse de la langue. Mais ce que je vis poindre dans ses yeux effaça tout désir de plonger. L'espoir. Il ne m'effrayait pas. En revanche, je n'aimais ni les crises, ni les larmes, ni les faux semblants. c'est finit. Farewell. Je ne fuyais pas après une seule nuit. Je ne m'éloignais que des émotions que je ne partageais pas. Et, si certaines ne s'abaissaient pas à aimer quelqu'un d'inaccessible, d'autres me surprenaient trop vite. De fait, je n'échappais pas toujours aux insultes, aux claques et aux hurlements. Mais elle … elle était transparente. Je reculais, me soustrayant à sa respiration rauque, à sa peau odorante et au mouvement troublant de ses seins contre mon torse. Cette fois, je n'échappais pas au choc et aux larmes. Mais elle resta silencieuse. Plus silencieuse que la porte qui se referma derrière elle, en lui donnant le droit de s'effondrer, ce que son orgueil jusque là lui avait interdit. Je ne craignais pas l'amour, ni même les sentiments. Certaines personnes dans ma vie comptaient pour moi. J'en aimais même plusieurs. Des amis pour la plupart, que je chérissais à ma manière. Eux voyaient une autre facette de l'homme froid qui prédominait. Il voyait ce que j'avais été seize ans plus tôt. Un garçon prompt à rire, à discuter et à s'évader. Mais ils étaient les seuls. Quand à l'amour d'une femme … je ne le craignais pas non plus. Il ne m'avait tout simplement jamais effleuré. Et s'il ne m'effrayait pas, je ne le regrettais pas non plus. Car, si une peur subsistait encore chez moi, c'était celle de perdre. Encore.
Il avait six ans. Ce jour là, ses cheveux longs étaient nouées en une longue tresse imitant celles des vikings qui avaient foulé les terres irlandaises, quelques centaines d'années plus tôt. Son costume, sa mimique et son épée en bois trahissaient de nouveaux rêves et cet échange de la piraterie contre les fiers guerriers du nord.
Ce jour là, mon intelligence m'a fait défaut.
Poussé par le profond désir de lui faire plaisir, j'ai poussé les deux barques sur le miroir étincelant d'un lac tranquille. Les nuages, d'un gris pâle, n'annonçaient pas la pluie et des taches azurs semblaient bénir mon idée. Je l'ai provoqué en duel. Le grand roi anglais contre le grand guerrier. Cahir n'hésita pas plus que moi et sauta dans la barque. Les rames fendirent l'eau, troublant la tranquillité d'un monde qui n'était pas encore le nôtre. Ni l'un ni l'autre n'avions appris à nager. Nous vivions pourtant au bord d'un des plus beaux lacs de l'île Émeraude, mais nous n'avions jamais appris … ni jamais réclamé. Nous vivions au jour le jour, au grès de nos humeurs, de nos envies …. nous avons sauté dans la barque. Nous avons ramé, persuadé que le bois sous nos pieds nous protégeaient des abysses sombres sur lesquels nous naviguions.
Oui, ce jour là, mon intelligence m'a abandonné.
Nous nous sommes levés. Nous nous sommes battus. J'entends encore les barques s'entrechoquer sous les éclats de rire, les charges verbales et les cris guerriers. Je me vois encore tomber suite à un coup sur la tête. J'entends le cri angoissé de Cahir, entre deux rires. Puis le son d'une gerbe d'eau. J'ai entrevu les gouttes qui volaient vers le ciel, en une pluie que le soleil traversa en un flot de couleur.
C'était beau … c'était magique.
Une seconde. Une seconde de rêve avant que l'horreur ne me fasse pâlir. Avant que je ne prenne conscience que le silence voilait le ciel.
Quand je me suis redressé, il n'était plus là. Il n'y eut pas de hurlement. Pas de larmes. Je me suis simplement penché, je me suis laissé tomber. Et si ma main a agrippé d'elle même le bord de la barque, celle qui était encore libre s'est tendu dans l'eau glacée et sombre. Mais seule l'eau caressa mes doigts tendus par l'espoir. Il faisait si noir … si noir que son visage, son corps étaient invisibles. Aucune silhouette. Et ce silence … ce silence infâme qui me fit comprendre qu'il n'était plus là. Perdu au fond des flots gisait-il, un cri étranglé dans sa gorge d'enfant.
Ce jour là, j'ai manqué d'intelligence … mais aussi de courage. Je n'ai pas lâché la barque. Je me suis accrochée à une vie réduite de moitié, une vie dans laquelle le soleil ne luirait plus.
********************
Ma mère s'est éteinte doucement. Son sourire se fana, son regard se ternit et le marbre figea son beau visage pourtant bronzé. Elle ressemblait à un fantôme, à une de ses banshees dont papa racontait autrefois les légendes. Mais papa ne parlait plus. Ne riait plus. Son bonheur s'était muée en colère, dirigée vers ma mère plus que vers moi. Elle avait laissé faire. Elle n'avait pas surveillé. Elle ne nous avait pas appris à nager. Le silence, torturant, se brisa sous les cris, les disputes et la rage qui les enflammait. Cahir n'était pas le seul à s'être noyé. Il avait emmené avec lui, au fond de ce lac silencieux, tous les éclats de bonheur qui parsemaient autrefois notre vie.
Ils se déchirèrent … il claqua la porte. Et cette Irlande, que ma mère avait tant aimé, ne devint bientôt plus qu'un tombeau pour elle. Elle étouffait. Repliée sur elle même sur le canapé, elle gémissait comme une enfant chaque fois que le soleil se levait et chaque fois qu'il se couchait. Chaque fois qu'elle prenait conscience que le temps défilait. J'aurais aimé pleurer moi même. J'aurais aimé pouvoir m'effondrer. Mais la culpabilité que j'éprouvais me forçait à tenir debout pour tenter de la consoler. Seulement tenter. Car lorsqu'elle me voyait, son chagrin s'intensifiait. Elle criait. Hurlait. Répétait inlassablement son nom.
Oui, l'irlande n'était plus qu'un tombeau. Un morceau de paradis réduit à néant par les ombres.
Alors, naturellement, elle tenta de nous arracher à l'obscurité en regagnant son pays d'autrefois. La Corée ne ressemblait en rien à l'Irlande, sauvage et indomptable. La campagne se mua en ville, l'anglais en coréen. Et l'amour en haine.
Elle voulait m'effacer. Au début, ce fut seulement un prénom qu'elle tenta de m'arracher. Hyun Soo. Elle désirait m'appeler Hyun Soo et non Jae Wan. Je compris alors qu'elle ne me verrait jamais plus réellement. Elle recherchait Cahir en moi. Et chaque fois que je la décevais, chaque fois que ma personnalité rejaillissait, elle hurlait. Me maudissait. Jouait sur ma culpabilité en m'appelant meurtrier.
Je voulais la haïr … mais le souvenir de mon frère et de son amour pour elle m'en empêchait. Alors, pour échapper aux émotions violentes qui me submergeaient, je me repliais sur moi même. Je plongeais à mon tour dans les eaux froides d'un lac, niché au cœur des montagnes irlandaises. Les pétales d'un cœur se replièrent et la froideur gicla dans mon regard.
Je l'ai fuit durant ma transformation. J'ai découvert la rue, la vie en groupe. Et j'ai connu Wook. Par certains côtés, il me faisait penser à moi. De fait, il m'attirait autant que je le rejetais. Ce ne fut que lorsque je vis son père le battre que je compris à quel point nous nous ressemblions. Il souffrait aussi en silence. Souffrais sous les coups d'un parent. Ce jour là il me vit. Et je ne sus jamais si, dans ses yeux, il m'appelait à l'aide ou me demandait de foutre le camps. Quoiqu'il arrive, je n'ai pas levé le petit doigt pour lui.
Car si je l'avais fait, la colère m'aurait envahit. Et je n'étais pas prêt à subir son courroux sans tomber dans la haine. Une haine qui aurait rejaillit sur elle.
Alors, c'est avec cette ultime vision que je me noyais totalement. Et je ne ressentis rien … rien face à ce tableau. J'ai tourné les talons. Tourné le dos au passé, à la souffrance, à la haine d'un parent, à ma mère. J'ai tourné le dos à toute une histoire en choisissant la voie la plus noire.
La voie de l'indifférence.
********************
Une femme hurlait. Je levai doucement la tête et aperçus un homme en train d'agresser une demoiselle. Nul frisson, nulle émotion ne vint balafrer mon être. Je portais la cigarette à mes lèvres et m'adossais au mur de pierre qui soutenait mon corps musclé par la nage. Ce sport était un pied de nez au destin, une insulte crachée à l'univers qui me l'avait enlevé. J'eus un rictus et collai la tête à la pierre froide. Elle continuait de hurler. Ses appels au secours déchiraient la nuit noire, dans laquelle la lune ne brillait plus. Je laissais chacun de ses sons me pénétrer. Je n'allumais pas la musique. Je ne fuyais pas ma propre inhumanité, et ce même quand elle m'était rappelée par des cris incessants. Je m'en moquais. Le monde me laissait totalement indifférent depuis des années. Je levai la tête, les lèvres serrées autour d'un bâton de nicotine qui fumait. Je coulai les doigts autour du papier blanc qui le recouvrait et l'arrachai à ma langue. Mes lèvres se fuirent, mes paupières se fermèrent et j'inspirai l'air piquant. Le silence s'abattit presque sourdement sur la rue. Mon menton ploya et la cigarette retrouva la douce étreinte d'une bouche plus chaude que ne l'était mon cœur. Je m'arrachai au mur, plongeai les mains dans les poches de ma veste et quittai la petite ruelle pour rejoindre la rue. Une silhouette féminine était avachie contre la portière ouverte de sa voiture. Ses cheveux emmêlés collaient son visage inondé de larmes. Elle gémit lorsqu'elle me vit. Tendis la main vers moi. Mes yeux ne cherchèrent pas à fuir les siens. Je la regardais … mais ne tendis pas le bras … pas plus que je ne m'arrêtais près d'elle. Je la dépassais, sans ignorer ses sanglots ou son mal être. Elle n'était rien pour moi. Rien de plus qu'une ombre tremblante.
Je la sentis se mouvoir sous les draps. Le drap ruissela et sa main remonta, paresseuse, le long d'une côte. Ses doigts taquinèrent ma peau chaude, en un geste qu'imita sa bouche charnue lorsqu'elle effleura mon inférieure de ses dents. Son souffle était brûlant … et trahissait ce que ses pointes pourpres et tendues chantaient contre mes pectoraux. Le désir. L'envie de se faire plaisir. Je rouvris les yeux et rencontrai les deux obsidiennes étirées de ma compagne. Ses cheveux noirs habillaient son beau visage aux joues voilées de sang. Sa bouche, gonflée, était entrouverte et appelait aux baisers. A la luxure. Je levai la tête, effleurai sa chaire pulpeuse de la langue. Mais ce que je vis poindre dans ses yeux effaça tout désir de plonger. L'espoir. Il ne m'effrayait pas. En revanche, je n'aimais ni les crises, ni les larmes, ni les faux semblants. c'est finit. Farewell. Je ne fuyais pas après une seule nuit. Je ne m'éloignais que des émotions que je ne partageais pas. Et, si certaines ne s'abaissaient pas à aimer quelqu'un d'inaccessible, d'autres me surprenaient trop vite. De fait, je n'échappais pas toujours aux insultes, aux claques et aux hurlements. Mais elle … elle était transparente. Je reculais, me soustrayant à sa respiration rauque, à sa peau odorante et au mouvement troublant de ses seins contre mon torse. Cette fois, je n'échappais pas au choc et aux larmes. Mais elle resta silencieuse. Plus silencieuse que la porte qui se referma derrière elle, en lui donnant le droit de s'effondrer, ce que son orgueil jusque là lui avait interdit. Je ne craignais pas l'amour, ni même les sentiments. Certaines personnes dans ma vie comptaient pour moi. J'en aimais même plusieurs. Des amis pour la plupart, que je chérissais à ma manière. Eux voyaient une autre facette de l'homme froid qui prédominait. Il voyait ce que j'avais été seize ans plus tôt. Un garçon prompt à rire, à discuter et à s'évader. Mais ils étaient les seuls. Quand à l'amour d'une femme … je ne le craignais pas non plus. Il ne m'avait tout simplement jamais effleuré. Et s'il ne m'effrayait pas, je ne le regrettais pas non plus. Car, si une peur subsistait encore chez moi, c'était celle de perdre. Encore.
About me
Je suis...
Freyja
Je ne voulais pas craquer, mais la faiblesse m'a étreinte tout autant qu'elle percutera mes deux bruns
PV pris
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u1108][b]▲[/b][/url][url=http://www.shaketheworld.net/t11240-bang-sung-joon-goo-caem]▼[/url] <taken><upper>BANG SUNG JUN</upper></taken> ✎ <lower>goo caem</lower>
Supprimez le code inutile
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:43 Citer EditerSupprimer
Te voilà
Je t'ai spammé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et te voilà
Que dire de plus ? Franchement je crois que je t'ai alimenté ta banque d'image pour au moins 2 ans ...xD
J'suis trop heureuse que ce soit toi qui soit derrière Caem, parce que je sais qu'il va être parfait entre tes mains
Je t'aime mon Grim reaper et faisons du CaeMi un couple aussi mignon qu'improbable !!
Girls, you can lay a hand on him, mais ne vous y attachez pas trop
Je t'ai spammé un peu, beaucoup, passionnément, à la folie et te voilà
Que dire de plus ? Franchement je crois que je t'ai alimenté ta banque d'image pour au moins 2 ans ...xD
J'suis trop heureuse que ce soit toi qui soit derrière Caem, parce que je sais qu'il va être parfait entre tes mains
Je t'aime mon Grim reaper et faisons du CaeMi un couple aussi mignon qu'improbable !!
Girls, you can lay a hand on him, mais ne vous y attachez pas trop
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:46 Citer EditerSupprimer
TOOOOOOOOOOOOOOOI NOUS FAUT UN LIEN TU SAIS POURQUOI, LENNY SAIT POUR QUOI
JE VEUX JE VEUX UN LIEN DE TOUTE J IRAIS TE HARCELER
rebienvenue parmi nous j'ai hate de voir ce que tu vas en faire
JE VEUX JE VEUX UN LIEN DE TOUTE J IRAIS TE HARCELER
rebienvenue parmi nous j'ai hate de voir ce que tu vas en faire
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:46 Citer EditerSupprimer
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:54 Citer EditerSupprimer
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 17:58 Citer EditerSupprimer
REEBIIEENNVEEENUUUEE AA TTOIIIIII PETIT BOUT DE CHOU
c'est dur de résister à la tentation de faire un dc, je compatis !
courage pour la suite
c'est dur de résister à la tentation de faire un dc, je compatis !
courage pour la suite
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 18:22 Citer EditerSupprimer
REBIENVENUE
Courage pour remplir ta fiche
Courage pour remplir ta fiche
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 18:54 Citer EditerSupprimer
U________________________U
bon courage pour avoir mon approbation
tu n'auras pas la bénédiction de maman Charlie de si tôt
alors fais gaffe où tu mets les pattes
sinon, j'te mords
bon courage pour avoir mon approbation
tu n'auras pas la bénédiction de maman Charlie de si tôt
alors fais gaffe où tu mets les pattes
sinon, j'te mords
- Spoiler:
- ALORS BIEN SÛR JE RIGOLE
REBIENVENUE ET NE TE BILE PAS MAMAN CHARLIE A UN COEUR DE PALMIER
et puis t'es bo ok
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 18:58 Citer EditerSupprimer
Brooooo' !
NIAAAAAAAAAAAAAAAAAAMH !
Comment t'es sexy sous tous tes comptes rolalaaaa
C'tte jawline........
Bref, je sais que tu vas faire des folies avec ce dc, et j'vais déjà aller lire le début !
ET BIEN SUR LE LIEN SERA EVIDENNNNNT HEIN
Love youuuuuuuu
Brooooo' !
NIAAAAAAAAAAAAAAAAAAMH !
Comment t'es sexy sous tous tes comptes rolalaaaa
C'tte jawline........
Bref, je sais que tu vas faire des folies avec ce dc, et j'vais déjà aller lire le début !
ET BIEN SUR LE LIEN SERA EVIDENNNNNT HEIN
Love youuuuuuuu
Invité
Invité
Re: Goo Caem (+) Your knife, my back. My gun, your head. | Sam 28 Jan - 19:55 Citer EditerSupprimer
TU SAIS POURQUOI !
TU SAIS POURQUOI !
Contenu sponsorisé
Page 1 sur 3 • 1, 2, 3