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baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping.
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baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:36 Citer EditerSupprimer
nom : baik. prénom : dohyun et bien d'autres. âge : 23 ans. date et lieu de naissance : 24 mars 1993 à mokpo. origines : coréennes. nationalité : coréenne. cursus universitaire : il a redoublé et est rentré un an plus tard à l'université. il est donc en 3ème année de sciences politiques (spé. développement et aide humanitaire) . métier : il donne de temps en temps des cours de musique à ceux qui en ressentent l'envie. orientation sexuelle : l'être humain est fascinant. classe sociale : riche dans le porte-monnaie, toujours aussi pauvre dans sa tête. code du règlement : ok by shadow tu veux t'investir ? sango then, now and foreveuur. ♥
Baik Dohyun
Which wolf will win?
ALTRUISTE (★★★★✰) | SOLITAIRE (★★★✰✰) | SOCIABLE (★★★✰✰) | MYSTÉRIEUX (★★★★✰) | SENSIBLE (★★★★★) |
MENTEUR (★★★★✰) | AUDACIEUX (★★★★✰) | OBSESSIONNEL (★★★★✰) | RÉFLÉCHI (★★★✰✰) | IMPASSIBLE (★★★★✰) |
Rumour has it... Il aurait dans le dos un tatouage de style irezumi composé de fleurs de cerisier, d'un fenghuang et d'une carpe koï. Survole l'avatar, petit coquin. | My character Un solitaire sociable, un menteur honnête, un aventurier angoissé. Des termes qui n’ont a priori pas grand chose en commun quand on les met à côté, mais plus j’y pense, plus je me dis qu’il n’y aurait pas meilleure façon de me décrire. J’aime les gens. Jusqu’à un certain degré, je pourrais même me considérer assez philanthrope. J’aime voir les gens heureux. Je ne suis pas fondamentalement drôle, mais j’aime voir les gens rire, profiter, s’envoler. L’insouciance est un trait que j’aime observer chez autrui, peut-être car celle-ci m’a été arrachée bien trop tôt. Alors je m’intègre pour observer, comprendre, apprendre. Les blagues des belles et jolies personnes semblent toujours être plus drôles aux yeux des autres. Boire jusqu’à l’ivresse et résister à l’envie de vomir peut faire de quelqu’un le héros d’un soir. Une fille avec de gros seins toujours plus attirante qu’une pile plate. Alors puisque c’est ce qui semble normal, je fais la même chose, depuis longtemps. Je ris à des blagues qui ne m’amusent pas, je bois de tout mon saoul pour impressionner des gens qui me laissent indifférents, j’apprécie les mêmes courbes que des camarades qui ne m’intéressent pas. J’ai beau aimer les gens, j’ai beau vouloir le meilleur pour tout un chacun, j’ai beau vouloir m’intégrer, mais il y a toujours, toujours quelque chose qui ne va pas. Un vide que je ressens. Serait-ce de la solitude ? Pourquoi ? Moi qui m’évertue à construire tellement de ponts pour m’ouvrir aux autres et partager des choses avec eux ! Au fond, c’est peut-être parce que je mens trop. Je mens trop sur ce qui m’intéresse. Je mens trop aux autres, à moi-même. Au fond, je sais bien que je me sens seul. Seul alors que je suis si entouré. Aucun des ponts que je ne construis semble vouloir tenir. Pourquoi ? Pourquoi… Alors comme ça, le monde m’angoisse. Je veux tellement qu’on m’aime que j’en ai des crises de panique. Je stresse, je stresse et stresse encore. A l’idée de faire le mauvais geste, à l’idée de dire la mauvaise chose. J’ai soudainement peur d’être seul au monde et. Plus rien. Juste cette douleur sourde qui m’étreint le coeur et m’effraye d’autant plus. Mais avec l’âge, j’ai appris à mieux me contrôler. Bizarrement, j’en suis venu à apprécier les sensations fortes. J’ai remarqué très tôt que lorsque je suis confronté à une situation où le stress et l’adrénaline ressentie sont prévisibles, je me sens mieux car je suis tout simplement en contrôle. Et comme j’ai compris il y a bien longtemps qu’on ne peut pas contrôler les gens, je contrôle… Les objets. Non non, je ne suis pas encore un maître de la télékinésie. Par contre, le rangement, c’est ma passion. Car là encore une fois, je contrôle ce qu’il se passe. Et c’est justement parce que je ne peux pas contrôler les gens qu’ils m’angoissent… Mais bon, j’essaie de bien le vivre. Pour pallier à ce problème, je passe beaucoup de temps seul. Je me sens plus apaisé. Mais là encore, paradoxalement, je me retrouve coincé à ressasser encore et encore les mêmes pensées… Que dois-je donc choisir ? Mis à part ça, que dire d’autre… Peut-être que je suis naïf. Je me suis toujours pensé méfiant, car je n’accorde pas ma confiance à n’importe qui, je ne laisse pas grand monde rentrer dans mon intimité. L’expérience quant à elle montre que, bien trop souvent, ce sont aux mauvaises personnes à qui j’ai ouvert les portes de mon coeur. Alors, voilà pourquoi je me considère naïf. Je suis un très bon menteur moi-même, pourtant, je ne sais pas toujours interpréter les intentions des autres… Cela fait-il de moi quelqu’un de stupide ? Je ne pense pas. Je n’espère pas, en tout cas. « Do Hyun est un garçon charmant. Il s’improvise très souvent bénévole dans diverses associations quand il a du temps libre. Quand on lui demande ce qu’il veut faire dans la vie il dit qu’il ne sait pas et ne fait pas preuve de beaucoup d’ambition, mais ce garçon se donne corps et âme pour les autres et je suis certaine qu’il y trouverait sa voie. C’est quelqu’un de dévoué, vraiment. Et quand il a fini d’aider, il n’est pas rare qu’il reste pour jouer de la musique et chanter pour ces personnes qui n’ont sans doute pas beaucoup de loisirs pour alléger leurs peines. Je ne saurais dire pourquoi, mais il semble les comprendre… Mon mari et moi, nous n’avons jamais réussi à concevoir alors très souvent au cours de notre vie, nous avons pris des enfants sous notre aile… Dohyun est le plus vieux que nous avions choisi jusque maintenant. Il a toujours été très serviable, très poli et posé. Mais dès qu’on lui pose des questions, il les élude brièvement… Jusqu’à se braquer complètement si on insiste trop. Nous avons pourtant vu son dossier, et il le sait… Je ne saurais dire si c’est de la honte qu’il ressent, mais j’espère qu’il saura vider ce qu’il a sur le coeur un jour. Malgré tout, nous nous sommes attachés à ce garçon et nous le considérons aujourd'hui comme notre fils. Comment ne pas l'aimer ? » |
This is my story
The sun is shining everyday but it's far away.
I) J’inventais un conte profond / Dont je trouvais les personnages / Parmi les ombres du plafond.
J’aimerais dire que j’ai tout oublié de cette enfance qui me semble si lointaine aujourd’hui. J’aimerais, mais je ne peux pas. J’aimerais aussi dire qu’elle était heureuse, mais je ne peux pas non plus.
Mon père était militaire. Un homme sévère, austère. Charismatique, aussi. Nous habitions en France à l’époque, et les personnes que nous rencontrions l’admiraient pour sa droiture et l’éducation qu’il semblait nous prodiguer. « Il impose tellement de respect, nos enfants devraient prendre exemple sur lui. Regardez les siens, ils sont tellement sages et obéissants ! » J’ai parfois l’impression de revoir le sourire fade que ma mère affichait suite à ces remarques. Je ne sais pas s’il s’agit là de souvenirs réels ou d’une reconstruction de mon esprit mais, ce qui est sûr, c’est que toute sortie n’était qu’une vaste mascarade pour dissimuler ce qu’il se passait à l’envers du décor.
Bien des violences se déguisent en un calme trompeur.
Etait-ce l’armée qui lui avait retourné l’esprit ? Avait-il vu tant d’horreurs que son coeur en avait été déchiré ? Etait-il né fou ? Je ne saurais le dire. Ce qui est certain, c’est qu’il me faisait peur. Il me ridiculisait, comme il ridiculisait tous les autres de toute façon. J’ai toujours aimé chantonner, jouer avec les ustensiles pour faire de la musique. J’inventais des personnages qui prenaient vie dans mon esprit. L’imagination dont je faisais preuve était une porte qui m’aidait à m’évader. Tout cela néanmoins… Non seulement c’était trop de tapage pour lui, mais tout ces intérêts n’étaient pas assez masculins à son goût. Il me faisait peur, mais j’étais un enfant effronté et étant l’avant-dernier d’une fratrie de sept, j’ai tenté ma chance. J’avais un peu plus peur à chaque fois, mais l’imbécile d’enfant que j’étais voulait voir si ce père pouvait faire preuve d’affection. Après tout, les parents ne sont-ils pas des petits dieux autour desquels tourne le monde de leurs enfants ? Un jour d’été, je pense que j’ai été trop loin. Les tortures morales qu’il nous infligeaient étaient très souvent supportées en groupe mais pour une fois, j’ai subi une punition seul.
Je me souviens avoir voulu l’enlacer. Sans vraiment trop comprendre, je me suis retrouvé jeté et enfermé dans notre petit placard à balai, lumière éteinte. J’avais cinq ans, et j’ai eu ma première crise d’angoisse. La chaleur ne faisait qu’accentuer la sensation d’étouffement que je ressentais. Je pleurais, je tremblais. J’avais envie de vomir. Peut-être même que j’ai vomi, je ne sais plus. Et voilà qu’il était trop tard pour moi. La peur que je ressentais déjà avant cet épisode est devenue terreur. En pleine nuit, je me réveillais le coeur étreint par une angoisse dévorante qui ne m’a jamais vraiment quittée depuis. Si ce n’était pas notre mère, seule ma petite soeur semblait m’apaiser. Lorsque je sentais ses doigts entre les miens, mon coeur s’allégeait. J’aimais tous mes frères et soeurs, mais elle, elle. Elle, c’était mon monde.
Alors quand enfin nous avions réussi à nous échapper de la prison créée par ce père infâme, j’étais loin de me douter qu’elle et moi allions être séparés.
II) Les voilà, les voilà ! dans mes chairs palpitantes / Je sens des becs d’oiseaux avides se plonger, / Fouiller profondément, jusqu’aux os me ronger.
J’avais six ans lorsque ma mère nous a pris, mes frères, mes soeurs et moi, pour quitter ce pays qui nous était étranger et surtout, ce père qui n’en a jamais vraiment été un. Ce que j’ai ressenti les années qui suivirent fut assez étrange, si je puis dire. Je n’avais pas oublié mon père, je n’avais pas oublié qui il était ni ce qu’il nous avait fait subir. Pourtant, il me manquait. Ou peut-être, l’idée d’un père me manquait. Les aînés de notre fratrie essayaient de compenser un peu (avaient-ils le choix ? J’en doute, vu l’état de notre mère) mais ce n’était pas la même chose. Et je n’avais pas envie de les écouter non plus. De toute façon, avait-on vraiment besoin de moi ? J’avais six ans, l’avant-dernier, nous étions sept. Les cinq autres qui me précédaient se débrouillaient très bien pour tout gérer tout seuls et Moyeon, ma petite soeur, était beaucoup plus serviable que moi. Je n’étais pas particulièrement insolent ou quoi. Juste très turbulent. A l’époque, je ne comprenais pas vraiment ce qui me poussait à être aussi agité et excité, mais maintenant que j’y repense, je me dis que c’était ma façon à moi de me faire remarquer. De montrer que j’étais autre chose qu’un enfant embêtant avec ses crises nocturnes et ses angoisses omniprésentes. J’étais perturbé, et ma petite soeur me perturbait. Comment faisait-elle pour être aussi gaie ? Et un jour j’ai compris, lorsque plusieurs mois plus tard, elle et moi avions osé parler de notre père. Rien qu’entre nous, puisque personne n’en parlait jamais. Et voilà qu’elle me sortait je ne sais quelles inepties au sujet de notre père supposément aventurier et extraordinaire ? J’étais étonné et choqué mais je me suis prêté au jeu. Je pensais qu’elle faisait semblant, pour oublier. Je me suis dit que si je faisais la même chose, peut-être que je finirais moi-même par croire à ce mensonge. Et puis, j’aimais bien imaginer autre chose et je pense que ça lui faisait plaisir à elle aussi.
Malheureusement, pendant ce temps-là, mes résultats chutaient de plus en plus, je ne faisais jamais mes devoirs. En classe, je dérangeais tout le monde, je crois bien avoir frappé une maitresse qui me demandait de lui obéir. A ma mère, je disais qu’ils mentaient tous et que moi je l’aimais.
Elle n’a dû pas me croire car, du jour au lendemain, j’ai vu des gens venir chez moi et m’enlever à ma famille. J’avais 11 ans.
Je n’ai pas cherché à comprendre. La vraie menteuse, c’était ma mère. Elle disait qu’elle nous aimait, mais elle nous a abandonné ! D’autres étaient partis avant moi, elle avait dit qu’ils partaient en vacances mais qu’ils reviendraient un jour. Ils n’étaient jamais revenus. Et maintenant c’était mon tour. Je savais que je ne reviendrai pas. Un jour, plus tard, je l’ai croisée dans la rue avec Moyeon et d’autres de mes frères et soeurs. Pourquoi eux avaient-ils eu le droit de rester ? Etaient-ils mieux que moi ? Mieux réussis ? Je ne comprenais pas. Et voilà que je leur en voulais à tous. A eux, ma famille. Et aux autres, le reste du monde.
III) Hélas ! je n’étais pas fait pour cette haine / Et pour ce mépris plus forts que moi que j’ai. / Mais pourquoi m’avoir fait cet agneau sans laine / Et pourquoi m’avoir fait ce coeur outragé ?
J’ai donc passé le reste de mon adolescence en colère. Je n’étais pas quelqu’un de particulièrement violent, je me suis déjà battu certes, mais cela n’avait rien de redondant. Si c’est arrivé un jour, c’est sans doute parce que j’étais un tantinet agressif. Je ne voulais pas qu’on s’approche de moi, je voulais qu’on me laisse tranquille. Tous ceux que j’aimais m’avait blessé alors, pourquoi réitérer l’expérience. Je n’avais que de très rares amis. Vers la fin du collège, je devais avoir quelque chose comme 13 ou 14 ans je crois, j’ai commencé à trainer avec des mecs un peu plus bizarres que tous les autres. Je ne sais pas comment c’est arrivé, pour être honnête. J’étais peut-être agressif et tout ce qui s’en suit, mais je n’avais pas vraiment pour vocation de faire du mal à quelqu’un, ni de semer le trouble dans notre chère petite société. Je voulais juste être… Tranquille. Alors oui, quand j’essaie de me souvenir de ce qui a bien pu se passer dans ma tête pour que moi, l’éternel solitaire, je me laisse entraîner par des mecs comme ça… Vraiment, je ne sais pas. Très vite, ils m’ont présenté à leurs autres amis, qui m’ont dit que je pouvais me montrer utile, faire partie de leur famille. Vous comprendrez bien qu’avec moi qui avais perdu la mienne, il n’en fallait pas beaucoup plus pour me charmer. C’est en repensant à ce moment particulier de ma vie que je me dis oui, en fait, tu es naïf depuis bien longtemps mon cher.
J’étais peut-être naïf mais pour une fois, je ressentais un grand contentement. J’étais utile. J’apprenais des choses. On m’aidait à développer ma passion, la musique. Car jusqu’à ce moment-là, je n’avais d’argent pour rien et tout ce que je pouvais faire c’était chantonner en marchant sur le chemin du retour de l’école. J’ai aussi appris à parler en public, à me fondre dans un groupe ou me faire remarquer par mon éloquence. Tout ça, je pensais naïvement qu’on me l’apprenait par bonté d’âme. La vérité, c’est que je n’étais qu’un instrument, comme tous les autres. Aveuglé, je les ai suivi, partout. J’ai fait ce qu’on me disait. On me remerciait, je recevais de l’affection, des félicitations. Je n’avais même pas besoin d’argent pour rester car ce sentiment que je ressentais, c’était tout ce que je voulais. Enfin, c’est ce que je pensais.
Et puis un jour, j’étais au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout est allé très vite. Et ce qu’il s’est passé… C’était de ma faute, non ? Sans doute oui, ça ne pouvait être que de ma faute… Ma vie qui jusque là avait trouvé un certain équilibre, se retrouvait à nouveau perturbée. Sans personne pour me défendre ou me soutenir, j’étais coincé, à nouveau. Enfermé. Cet épisode où mon père m’avait enfermé quand j’étais petit me revenait en pleine face et, motivé par l’angoisse, j’ai accepté une proposition particulière pour m’en sortir. Je n’ai pas vraiment envie d’en dire plus. Mais ces gens m’ont trahi. J’en ai payé le prix et je les ai trahis en retour.
Toutes ces années qui s’étaient écoulées, tout ce que j’avais fait ou pas… Ca m’a poussé à me remettre en question. Certaines de mes décisions n’avaient été motivées que par trop d’immaturité. Et voilà qu’à 20 ans, je rentrais à l’université plus tard à cause de mes erreurs. Je remercie les personnes qui m’ont accueilli après toutes mes péripéties pour m’avoir donné ma chance, pour avoir eu confiance en moi. Depuis, j’essaie de me racheter une conduite et de mieux faire les choses. Je ne me sens pas très à l’aise dans toute cette droiture, au milieu de toutes ces personnes bourrées de talent et surtout, d’argent. Ce n’est pas mon monde, mais j’essaie. Tous les jours, j’essaie.
J’essaie d’oublier.
J’aimerais dire que j’ai tout oublié de cette enfance qui me semble si lointaine aujourd’hui. J’aimerais, mais je ne peux pas. J’aimerais aussi dire qu’elle était heureuse, mais je ne peux pas non plus.
Mon père était militaire. Un homme sévère, austère. Charismatique, aussi. Nous habitions en France à l’époque, et les personnes que nous rencontrions l’admiraient pour sa droiture et l’éducation qu’il semblait nous prodiguer. « Il impose tellement de respect, nos enfants devraient prendre exemple sur lui. Regardez les siens, ils sont tellement sages et obéissants ! » J’ai parfois l’impression de revoir le sourire fade que ma mère affichait suite à ces remarques. Je ne sais pas s’il s’agit là de souvenirs réels ou d’une reconstruction de mon esprit mais, ce qui est sûr, c’est que toute sortie n’était qu’une vaste mascarade pour dissimuler ce qu’il se passait à l’envers du décor.
Bien des violences se déguisent en un calme trompeur.
Etait-ce l’armée qui lui avait retourné l’esprit ? Avait-il vu tant d’horreurs que son coeur en avait été déchiré ? Etait-il né fou ? Je ne saurais le dire. Ce qui est certain, c’est qu’il me faisait peur. Il me ridiculisait, comme il ridiculisait tous les autres de toute façon. J’ai toujours aimé chantonner, jouer avec les ustensiles pour faire de la musique. J’inventais des personnages qui prenaient vie dans mon esprit. L’imagination dont je faisais preuve était une porte qui m’aidait à m’évader. Tout cela néanmoins… Non seulement c’était trop de tapage pour lui, mais tout ces intérêts n’étaient pas assez masculins à son goût. Il me faisait peur, mais j’étais un enfant effronté et étant l’avant-dernier d’une fratrie de sept, j’ai tenté ma chance. J’avais un peu plus peur à chaque fois, mais l’imbécile d’enfant que j’étais voulait voir si ce père pouvait faire preuve d’affection. Après tout, les parents ne sont-ils pas des petits dieux autour desquels tourne le monde de leurs enfants ? Un jour d’été, je pense que j’ai été trop loin. Les tortures morales qu’il nous infligeaient étaient très souvent supportées en groupe mais pour une fois, j’ai subi une punition seul.
Je me souviens avoir voulu l’enlacer. Sans vraiment trop comprendre, je me suis retrouvé jeté et enfermé dans notre petit placard à balai, lumière éteinte. J’avais cinq ans, et j’ai eu ma première crise d’angoisse. La chaleur ne faisait qu’accentuer la sensation d’étouffement que je ressentais. Je pleurais, je tremblais. J’avais envie de vomir. Peut-être même que j’ai vomi, je ne sais plus. Et voilà qu’il était trop tard pour moi. La peur que je ressentais déjà avant cet épisode est devenue terreur. En pleine nuit, je me réveillais le coeur étreint par une angoisse dévorante qui ne m’a jamais vraiment quittée depuis. Si ce n’était pas notre mère, seule ma petite soeur semblait m’apaiser. Lorsque je sentais ses doigts entre les miens, mon coeur s’allégeait. J’aimais tous mes frères et soeurs, mais elle, elle. Elle, c’était mon monde.
Alors quand enfin nous avions réussi à nous échapper de la prison créée par ce père infâme, j’étais loin de me douter qu’elle et moi allions être séparés.
II) Les voilà, les voilà ! dans mes chairs palpitantes / Je sens des becs d’oiseaux avides se plonger, / Fouiller profondément, jusqu’aux os me ronger.
J’avais six ans lorsque ma mère nous a pris, mes frères, mes soeurs et moi, pour quitter ce pays qui nous était étranger et surtout, ce père qui n’en a jamais vraiment été un. Ce que j’ai ressenti les années qui suivirent fut assez étrange, si je puis dire. Je n’avais pas oublié mon père, je n’avais pas oublié qui il était ni ce qu’il nous avait fait subir. Pourtant, il me manquait. Ou peut-être, l’idée d’un père me manquait. Les aînés de notre fratrie essayaient de compenser un peu (avaient-ils le choix ? J’en doute, vu l’état de notre mère) mais ce n’était pas la même chose. Et je n’avais pas envie de les écouter non plus. De toute façon, avait-on vraiment besoin de moi ? J’avais six ans, l’avant-dernier, nous étions sept. Les cinq autres qui me précédaient se débrouillaient très bien pour tout gérer tout seuls et Moyeon, ma petite soeur, était beaucoup plus serviable que moi. Je n’étais pas particulièrement insolent ou quoi. Juste très turbulent. A l’époque, je ne comprenais pas vraiment ce qui me poussait à être aussi agité et excité, mais maintenant que j’y repense, je me dis que c’était ma façon à moi de me faire remarquer. De montrer que j’étais autre chose qu’un enfant embêtant avec ses crises nocturnes et ses angoisses omniprésentes. J’étais perturbé, et ma petite soeur me perturbait. Comment faisait-elle pour être aussi gaie ? Et un jour j’ai compris, lorsque plusieurs mois plus tard, elle et moi avions osé parler de notre père. Rien qu’entre nous, puisque personne n’en parlait jamais. Et voilà qu’elle me sortait je ne sais quelles inepties au sujet de notre père supposément aventurier et extraordinaire ? J’étais étonné et choqué mais je me suis prêté au jeu. Je pensais qu’elle faisait semblant, pour oublier. Je me suis dit que si je faisais la même chose, peut-être que je finirais moi-même par croire à ce mensonge. Et puis, j’aimais bien imaginer autre chose et je pense que ça lui faisait plaisir à elle aussi.
Malheureusement, pendant ce temps-là, mes résultats chutaient de plus en plus, je ne faisais jamais mes devoirs. En classe, je dérangeais tout le monde, je crois bien avoir frappé une maitresse qui me demandait de lui obéir. A ma mère, je disais qu’ils mentaient tous et que moi je l’aimais.
Elle n’a dû pas me croire car, du jour au lendemain, j’ai vu des gens venir chez moi et m’enlever à ma famille. J’avais 11 ans.
Je n’ai pas cherché à comprendre. La vraie menteuse, c’était ma mère. Elle disait qu’elle nous aimait, mais elle nous a abandonné ! D’autres étaient partis avant moi, elle avait dit qu’ils partaient en vacances mais qu’ils reviendraient un jour. Ils n’étaient jamais revenus. Et maintenant c’était mon tour. Je savais que je ne reviendrai pas. Un jour, plus tard, je l’ai croisée dans la rue avec Moyeon et d’autres de mes frères et soeurs. Pourquoi eux avaient-ils eu le droit de rester ? Etaient-ils mieux que moi ? Mieux réussis ? Je ne comprenais pas. Et voilà que je leur en voulais à tous. A eux, ma famille. Et aux autres, le reste du monde.
III) Hélas ! je n’étais pas fait pour cette haine / Et pour ce mépris plus forts que moi que j’ai. / Mais pourquoi m’avoir fait cet agneau sans laine / Et pourquoi m’avoir fait ce coeur outragé ?
J’ai donc passé le reste de mon adolescence en colère. Je n’étais pas quelqu’un de particulièrement violent, je me suis déjà battu certes, mais cela n’avait rien de redondant. Si c’est arrivé un jour, c’est sans doute parce que j’étais un tantinet agressif. Je ne voulais pas qu’on s’approche de moi, je voulais qu’on me laisse tranquille. Tous ceux que j’aimais m’avait blessé alors, pourquoi réitérer l’expérience. Je n’avais que de très rares amis. Vers la fin du collège, je devais avoir quelque chose comme 13 ou 14 ans je crois, j’ai commencé à trainer avec des mecs un peu plus bizarres que tous les autres. Je ne sais pas comment c’est arrivé, pour être honnête. J’étais peut-être agressif et tout ce qui s’en suit, mais je n’avais pas vraiment pour vocation de faire du mal à quelqu’un, ni de semer le trouble dans notre chère petite société. Je voulais juste être… Tranquille. Alors oui, quand j’essaie de me souvenir de ce qui a bien pu se passer dans ma tête pour que moi, l’éternel solitaire, je me laisse entraîner par des mecs comme ça… Vraiment, je ne sais pas. Très vite, ils m’ont présenté à leurs autres amis, qui m’ont dit que je pouvais me montrer utile, faire partie de leur famille. Vous comprendrez bien qu’avec moi qui avais perdu la mienne, il n’en fallait pas beaucoup plus pour me charmer. C’est en repensant à ce moment particulier de ma vie que je me dis oui, en fait, tu es naïf depuis bien longtemps mon cher.
J’étais peut-être naïf mais pour une fois, je ressentais un grand contentement. J’étais utile. J’apprenais des choses. On m’aidait à développer ma passion, la musique. Car jusqu’à ce moment-là, je n’avais d’argent pour rien et tout ce que je pouvais faire c’était chantonner en marchant sur le chemin du retour de l’école. J’ai aussi appris à parler en public, à me fondre dans un groupe ou me faire remarquer par mon éloquence. Tout ça, je pensais naïvement qu’on me l’apprenait par bonté d’âme. La vérité, c’est que je n’étais qu’un instrument, comme tous les autres. Aveuglé, je les ai suivi, partout. J’ai fait ce qu’on me disait. On me remerciait, je recevais de l’affection, des félicitations. Je n’avais même pas besoin d’argent pour rester car ce sentiment que je ressentais, c’était tout ce que je voulais. Enfin, c’est ce que je pensais.
Et puis un jour, j’étais au mauvais endroit, au mauvais moment. Tout est allé très vite. Et ce qu’il s’est passé… C’était de ma faute, non ? Sans doute oui, ça ne pouvait être que de ma faute… Ma vie qui jusque là avait trouvé un certain équilibre, se retrouvait à nouveau perturbée. Sans personne pour me défendre ou me soutenir, j’étais coincé, à nouveau. Enfermé. Cet épisode où mon père m’avait enfermé quand j’étais petit me revenait en pleine face et, motivé par l’angoisse, j’ai accepté une proposition particulière pour m’en sortir. Je n’ai pas vraiment envie d’en dire plus. Mais ces gens m’ont trahi. J’en ai payé le prix et je les ai trahis en retour.
Toutes ces années qui s’étaient écoulées, tout ce que j’avais fait ou pas… Ca m’a poussé à me remettre en question. Certaines de mes décisions n’avaient été motivées que par trop d’immaturité. Et voilà qu’à 20 ans, je rentrais à l’université plus tard à cause de mes erreurs. Je remercie les personnes qui m’ont accueilli après toutes mes péripéties pour m’avoir donné ma chance, pour avoir eu confiance en moi. Depuis, j’essaie de me racheter une conduite et de mieux faire les choses. Je ne me sens pas très à l’aise dans toute cette droiture, au milieu de toutes ces personnes bourrées de talent et surtout, d’argent. Ce n’est pas mon monde, mais j’essaie. Tous les jours, j’essaie.
J’essaie d’oublier.
About me
Je suis...
nomino
je t'aime ma soeur ♥
Célébrité prise
- Code:
[url=http://www.shaketheworld.net/u1112][b]▲[/b][/url]▼ <taken><upper>SEO IN GUK</upper></taken> ✎ <lower>baik dohyun</lower>
PV pris
- Code:
[url=http://URL DU PROFIL][b]▲[/b][/url][url=http://URLDELAFICHEPV]▼[/url] <taken><upper>NOM PRENOM ( PSEUDO, GROUPE)</upper></taken> ✎ <lower>pseudo membre</lower>
Supprimez le code inutile ♥
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:36 Citer EditerSupprimer
OPPPPPPPPPPPPPPPPPAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA
GRAND FRERE DE MA VIE
DE MON COEUR
DE TOUT
T'ES ENFIN ARRIVVEEEEEEEEEE !
Dire que je t'attends depuis un mois bordel, ça a été long et particulièrement frustrant
MAIS TU ES LAAAA POUR LA PLUS GRANDE JOIE DE TA SOEUR QUE TU VAS AIMER ET PROTEGER #sors#
JAI TELLEMENT HATE DE FAIRE NOS RPS LA
OMMGG SI TU SAVAIS
et puis la scène déchirante de la séparation et des retrouvailles aussi
#MODO
BREF HATE QUE TU SOIS VALIDDEEEEEEEEEEEEEEE
JE SUIS EN JOIE
EN FEU
EN FLAMME
EN TOUT !!!
ET HYEON ME DIT DE TE PASSER LE BONJOUR tmtc
ET ATTENTION A LA FILLE QUI T'APPROCHERA DE TROP PRES (je ne vise personne )
ça sera la gueeerrrreeeee des Baik #sors#
parfois je regrette quand même que tu sois mon frère, mais bon, au moins mon frère est un beau gosse de la mort qui tue
LOVEYOU
quand il viendra récupérer Momo alors qu'il pleut
quand ils vont aller à la plage
quand elle sera malade
GRAND FRERE DE MA VIE
DE MON COEUR
DE TOUT
T'ES ENFIN ARRIVVEEEEEEEEEE !
Dire que je t'attends depuis un mois bordel, ça a été long et particulièrement frustrant
MAIS TU ES LAAAA POUR LA PLUS GRANDE JOIE DE TA SOEUR QUE TU VAS AIMER ET PROTEGER #sors#
JAI TELLEMENT HATE DE FAIRE NOS RPS LA
OMMGG SI TU SAVAIS
et puis la scène déchirante de la séparation et des retrouvailles aussi
#MODO
BREF HATE QUE TU SOIS VALIDDEEEEEEEEEEEEEEE
JE SUIS EN JOIE
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ET HYEON ME DIT DE TE PASSER LE BONJOUR tmtc
ET ATTENTION A LA FILLE QUI T'APPROCHERA DE TROP PRES (je ne vise personne )
ça sera la gueeerrrreeeee des Baik #sors#
parfois je regrette quand même que tu sois mon frère, mais bon, au moins mon frère est un beau gosse de la mort qui tue
LOVEYOU
quand il viendra récupérer Momo alors qu'il pleut
quand ils vont aller à la plage
quand elle sera malade
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:39 Citer EditerSupprimer
T'es trop beau
T'es trop beau
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:40 Citer EditerSupprimer
RE MADAME ZAZOU
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OPPA, JE REVE DE TOI LA NUIT
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OPPA, JE REVE DE TOI LA NUIT
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:43 Citer EditerSupprimer
Omg j'ai pas encore eu le temps de rp avec la magnifique jihye mais mais omg t'es trop parfaite ! ce mec en jette j'ai hâte de voir ce que tu vas en faire
Rebienvenue et bonne chance pour ta fiche
Rebienvenue et bonne chance pour ta fiche
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 9:46 Citer EditerSupprimer
JE SAVAIS QUE J'AVAIS DÉJÀ VU CE NOM QUELQUE PART
Re-BIENVENUE
(profitons de ce moment où on ne se clashe pas)
Re-BIENVENUE
(profitons de ce moment où on ne se clashe pas)
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 10:07 Citer EditerSupprimer
OMMMG, l'ava je valide à 10000 %
Re à toi fais nous un perso d'enfer
Re à toi fais nous un perso d'enfer
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 11:02 Citer EditerSupprimer
T'es trop beau comme ça On va s'amuser dans pas longtemps, huhuhuhu
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Re: baik do hyun ⎯ left its seeds while I was sleeping. | Mer 1 Fév - 12:09 Citer EditerSupprimer
S'approcher comme ça ?
Ou comme ça ?
Hinnnnn, peut-être comme ça
#forceuseenpuissance
Je suis dég je dois y aller j'ai pas le temps d'exprimer toute ma joie PTTNNNN
Je reviendrai, oppa.
Je reviendrai.
Baik Mo Yeon a écrit:ET ATTENTION A LA FILLE QUI T'APPROCHERA DE TROP PRES (je ne vise personne )
ça sera la gueeerrrreeeee des Baik #sors#
S'approcher comme ça ?
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Ou comme ça ?
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Hinnnnn, peut-être comme ça
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#forceuseenpuissance
Je suis dég je dois y aller j'ai pas le temps d'exprimer toute ma joie PTTNNNN
Je reviendrai, oppa.
Je reviendrai.
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