Page 2 sur 3 • 1, 2, 3
Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Ven 3 Fév - 16:45 Citer EditerSupprimer
Si on lui avait dit qu’un jour… Outre le remercier, Hera devrait reconnaitre que Sung Wook n’avait… pas tort. Décidément, ces dernières heures étaient à effacer de sa mémoire si seulement c’était possible. Mais si elle n’allait pas en cours, où pourrait-elle aller ? Inutile d’envisager de rester ici enfermer toute la journée. D’une part, elle risquerait de passer pour suspecte car même par 40° de fièvre, la singapourienne se refuserait de manquer ses cours. D’autre part, ce serait renforcer la probabilité de tomber nez à nez avec ce salopard ! De toute façon, ils devraient bien en arrivée là ce soir certainement car hors de question pour elle de découcher une seconde fois juste pour le fuir ! Néanmoins, la journée entière pour se préparer à une nouvelle confrontation ne serait sans doute pas de trop.
« J’ai d’autres choses à penser que de parler de toi de toute façon, » accepta-elle leur accord, à sa façon.
Ses yeux se perdirent sur le mur en face d’eux. Ce mur contre lequel il l’avait si brutalement planqué avant de… Inconsciemment, sa main vint très délicatement sur son ventre encore douloureux. À ce même instant, Sung Wook la lui saisit, la surprenant, l’extirpant de son égarement. Néanmoins, Hera se laissa faire sans broncher. Attentive et silencieuse, elle l’observa avant de tiquer un peu lorsqu’il joua les médecins :
« Yah, » claqua-t-elle légèrement de la langue.
Esquissant une moue ironique, elle commença à reprendre un peu de son aplomb :
« Tu es peut-être un expert en dissimulation de coups et blessures, mais je suis étudiante en médecine. Ce n’est pas toi qui va m’apprendre quelle sensation on peut avoir à se faire soigner. »
Il commença à appliquer la pommade qui effectivement ne s’avéra pas des plus agréables. Un petit :
« Aish… » s’échappa d’entre les lèvres de la singapourienne.
Puis, elle jeta un regard furtif à son soigneur signifiant : Sans commentaire ! Hera fixa à nouveau un point imaginaire. Cette fois-ci en direction du tiroir à pharmacie de Sung Wook.
« Quel besoin avez-vous les hommes de vous battre, franchement ? » exprima-t-elle inconsciemment sa réflexion à voix haute.
Une pensée un peu mal venue étant donné les circonstances et Hera s’en rendit compte aussitôt.
« Okay, j’ai rien dit… » admit-elle un bon à contre coeur sur un ton laissant entendre que Sung Wook ferait mieux à nouveau de ne pas exprimer de remarque.
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Ven 3 Fév - 17:03 Citer EditerSupprimer
Peu importe qu’elle soit étudiante en médecine, le coréen savait exactement ce qu’il faisait. Elle avait les yeux dans le vide, pensant sans doute à ce qui l’avait mis dans cet état. Wook connaissait cette situation trop bien, le nombre de fois où il s’était terré dans son studio, ne fixant rien d’autre qu’un point imaginaire, un exercice mental pour essayer de ne pas perdre pied. Il lui offrit un regard victorieux lorsqu’elle réagit sous la pommade, haussant les sourcils pour lui faire comprendre que théorie et pratique n’étaient certainement pas la même chose. Il s’appliquait à lui recouvrir les plaies sans trop lui faire mal, lorsqu’elle lui fit une réflexion. Les yeux rivés sur son tiroir, elle se rattrapa comme pour s’excuser. Il ne souhaitait pas argumenter, les blessures dues aux bagarres qu’il avait déclenchées étaient toutes dues à des accès de colères, ou tout simplement lors de la visite de son père, cet être immonde qui s’assurait que personne ne sache qu’il avait un autre fils que Sung Jin, le prodige de la famille. Et ce qui était sûr c’est qu’il faisait son travail consciencieusement en laissant chaque fois le coréen incapable de sortir de chez lui pour une semaine au minimum. Il redoutait le jour où il ne retiendrait pas ses coups et où il se réveillerait à l’hôpital. Il ne répondit pas, au lieu de ça il appuya un peu plus en appliquant la pommade, provoquant un cri de surprise et de douleur à la singapourienne. « Alors au lieu de parler trop vite tu devrais juste te taire, non ? » Une fois la pommade correctement appliquée, il se recula pour vérifier qu’il n’avait pas oublié de plaies. Et une fois satisfait il lui tendit le tube. « Tiens. Tu en auras plus besoin que moi les prochains jours je pense ! » Et même si elle n’attendait pas de réponse à sa réflexion précédente il ajouta tout de même « Moi au moins quand je me bats je m’assure de ne pas être trop amoché ! »
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Ven 3 Fév - 18:19 Citer EditerSupprimer
« Aish ! s’exclama-t-elle avec plus de vigueur. Yah ! »
Il l’avait fait exprès, elle en était sûre ! Ce n’était pas tant la pommade un peu piquante au moment de l’application que le contact prononcé sur son hématome rendant sa peau particulièrement sensible. Elle le fusilla du regard.
« Je pourrais te retourner la remarque ! » siffla-t-elle. Pour le nombre de fois où Sung Wook ouvrait la bouche pour dire des conneries, il ne l’avait pas volé non plus ! Elle accepta, après quelques instants d’hésitations, le tube de crème qu’il lui donna, se refusant cependant de prononcer une seconde fois un mot de remerciement. De toute façon, un tel usage les mettait mal à l’aise autant l’un que l’autre. Et puis, ne venait-il pas de lui dire qu’elle ferait mieux de se taire dans certaines circonstances ? Alors qu’il se satisfasse qu’elle obtempère pour ce coup-ci !
Hera se leva ensuite du lit sur lequel ils étaient assis, en soupirant, désabusée, un soupçon amer :
« Si tu crois que j’avais eu l’intention de me battre… »
La renarde traversa la pièce jusqu’à sa commode, dont elle ouvrit l’un des tiroirs.
« Au moins, lui non plus, il n’en est pas sorti indemne, » murmura-t-elle avec une satisfaction cruelle tandis qu’un discret sourire mesquin se peignit sur ses lèvres.
Elle ignorait encore pour la fracture de Se Yun, mais elle se repaissait à la pensée de son visage certainement marqué par des cloques. Elle referma le tiroir de la commode, un peu irritée, et en même temps, une once amusée. Certes, elle était dans un jour de vulnérabilité mais il ne fallait pas non plus que Sung Wook prenne trop la confiance quand même :
« Peut-être as-tu une prédilection pour les adversaires plus faibles que toi ? Comme… Hum, un vieux producteur rabougri et une collègue mannequin ? »
Hera se retourna vers lui, reprenant du poil de la bête :
« Et puis, avoue que si je me taisais, tu finirais pour mourir d’ennui ! »
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 12:00 Citer EditerSupprimer
En saisissant le tube de crème, le coréen ne s’attendait pas à des remerciements, après tout, il s’agissait d’Hera. L’impérieuse Singapourienne se leva, elle se donnait une certaine consistance, et Wook aurait eu envie de rire s’il n’avait pas remarqué cette lueur qu’il connaissait si bien dans ses yeux. À cet instant elle ressemblait davantage à une petite sœur. C’était une réflexion stupide, il n’avait jamais eu de petite sœur, mais si ç’avait été le cas, il aurait voulu qu’elle se montre forte, comme Hera. Mais ça, il ne lui dirait jamais, plutôt se couper un bras que d’admettre que l’un de ses traits de caractère le rendait quelque peu fier.
Alors comme ça, son adversaire aussi avait morflé ? Les bras croisés sur la poitrine, il pouffa. Connaissant la furie, il n’en avait pas le moindre doute. Mais elle avait parlé si bas qu’il n’était pas sûr de devoir lui répondre. Mais elle réveilla alors le côté impulsif et colérique. « Des adversaires plus faibles ? » Il se crispa au souvenir du fameux directeur. Il avait essayé de la protéger à ce moment-là, ce vieux pervers n’avais eu que ce qu’il méritait. Il serra les poings au point de faire blanchir les jointures de ses doigts. Mais il ne lui donnerait pas ce plaisir. Il n’avouerait pas qu’il a eu un moment de faiblesse au point de vouloir essayer de préserver l’intégrité de la jeune femme. À sa réflexion, il se détendit un peu et laissa échapper un rire. « M’ennuyer ? Tu prends tes désirs pour une réalité ! » Il avait beau admettre que leurs joutes verbales et leurs affrontement l’amusait, il ne lui donnerait pas non plus ce plaisir. « En attendant, regarde ce que tu récolte à vouloir faire la maligne ! » C’était un coup bas, mais Wook était passé maître dans l’art de toucher là où ça faisait mal.
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 15:26 Citer EditerSupprimer
Hera savait pertinemment que Sung Wook aurait un peu de mal à digérer son allusion au directeur. Ils n’avaient jamais reparlé de cet incident. Ils n’étaient pas assez proches et n’avaient certainement pas envie de le devenir. Il avait explosé. La jeune femme n’était pas certaine de la raison. Elle avait essuyé un coup perdu et pansé les blessures de ses mains. Ils étaient quittes après ça, plus besoin d’en reparler. Si ce n’était afin de glisser une pique un peu vicieuse. Mais en la matière, ils n’étaient pas avares ni l’un, ni l’autre, puisque son colocataire ne manqua pas une occasion non plus de rayer. Cependant, dans leurs duels, la jeune femme avait souvent tendance à piquer un coup de sang plus rapidement que lui. Elle, elle haussait le ton facilement mais elle n’en venait pas aux mains, en principe.
« Alors c’est ça, le fond de ta pensée ? le toisa-t-elle, offusquée bien qu’elle s’efforça de se montrer aussi ferme que sereine, mais froide. Tu penses que je n’ai eu que ce que je méritais, n’est-ce pas ? »
Lui aussi, il avait sans doute eu envie de la faire taire en usant des mêmes procédés que Se Yun. Après tout, lui aussi, il aimait le goût de la violence.
« J’imagine que tu dois être satisfait que quelqu’un l’est fait à ta place ! »
Son regard se tourna vers le fameux mur mais cette fois, son regard ne se troubla point. Il se fit plus dur, plus noir que le ciel d’une nuit sans lune.
« Eh bien quoi ? Désormais devrais-je donc baisser les yeux ? »
Elle fit de nouveau face à son interlocuteur.
« Dois-je courber les échines et donner raison à ceux qui n’obtiennent le silence que par la violence ? Qu’importe qu’on me frappe une fois ou cent fois, je peux perdre une bataille sans pour autant renoncer à la véritable victoire ! »
Sans s’en rendre compte, Hera avait finalement donner quelques indices, confirmant ce dont Sung Wook devait déjà se douter quant à ce qui avait pu se produire la veille…
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 16:01 Citer EditerSupprimer
Satisfait ? Bon sang, mais elle ne comprenait jamais rien décidément. Le coréen tenta de se calmer alors qu’une nouvelle vague de colère menaçait d’exploser. Mais il n’était pas du genre à frapper une fille, pas sous le coup de la colère, pas sans une vraie raison valable. Frapper des mecs sous l’impulsion oui, parce qu’il savait pertinemment que celui qui se trouverait en face saurait lui répondre, mais frapper juste pour le plaisir de cogner, ça ne lui arrivait que très rarement. Il lui était venu en aide, et en contrepartie elle l’assaillait de remarques et de réflexions ? Wook se mordit l’intérieur de la joue pour essayer de refreiner son envie de renverser tout ce qui se trouvait sur son passage. Il ne lui fallut pas beaucoup de motivation pour se calmer, il savait qu’elle le cherchait. Le pire ? C’est que cela fonctionnait parfaitement.
Il savait aussi que la Singapourienne était du genre à rendre les coups sans jamais baisser les bras, et s’il ne redoutait pas déjà le résultat pour lui-même, il aurait pu feindre une inquiétude désintéressée. Mais elle lui tapait tellement sur le système qu’il ne pouvait pas non plus rester muet face à ses accusations maquillées. « Que tu baisses les yeux ou que tu courbes l’échine, j’en ai rien à foutre, mais quand tu te réveilleras à l’hôpital en te rendant compte que lutter, quelques fois, ça ne sert à rien, alors ne comptes pas sur moi ! » Elle voulait la victoire, mais elle oubliait certainement qu’il n’y avait pas que de bonnes victoires. « Tu veux gagner, mais gagner quoi ? Contre qui hein ? C’est ridicule, TU es ridicule ! Tu crois que parce que tu as décidé que tu aurais le dernier mot alors tu serais la meilleure ? Mais il va falloir te réveiller un peu, parce que quelques fois il faut aussi savoir se rendre ! » Il fulminait. La rage et la colère qui montaient en lui étaient dirigées vers une seule personne, la seule contre qui il ne pourrait jamais gagner, le seul qui avait toujours un coup d’avance, peu importe comment il essayait de se défaire de son emprise. Si lui l’avait compris, pourquoi Hera était-elle aussi obstinée ?
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 16:31 Citer EditerSupprimer
Non mais était-elle en train de rêver ? Hera battit des paupières. Parce qu’il l’avait un peu aidé, Sung Wook se pensait en position de lui donner des leçons ? Elle en toussa d’ironie. Puis, fière et impératrice, elle effectua quelques pas pour se dresser debout, face à lui.
« Merci de tes précieux conseils, mais toi et moi nous ne sommes pas fait du même bois ! Qui est ridicule à courir les filles ? À jouer les brutes impulsives ? À ne rien prendre au sérieux ni dans ses études, ni dans sa vie professionnelle ? Tout ça pour quoi ? Parce que tu es un parfait idiot ? Ou pour dissimuler un mal être secret que tu n’es pas foutu d’affronter ? »
À croire que finalement, il ne lui avait pas fallu longtemps pour redevenir elle-même. Et plus les épreuves étaient difficiles, plus la Hera qui en revenait pouvait être impitoyable. Un jour, cela risquerait de lui coûter bien plus cher que l’incident de la veille, mais la jeune femme n’arrivait pas encore à concevoir réellement une telle éventualité. Était-elle sans peur ? Surtout purement inconsciente.
« Parce que tu es un lâche et faible, les autres devraient être comme toi ? Gagner ? Le dernier mot ? Peut-être n’est-ce qu’illusion, mais je refuse de laisser n’importe quel connard pouvoir croire à la supériorité de la force brute et de la violence ? Quelque soit le sacrifice, il y en a toujours à faire pour obtenir gain de cause de toute façon. Qu’importe si parfois, il faut faire le sacrifice de soi pour accomplir ce qui nous semble être juste ! »
Et dans son cas, afin de préserver sa foutue fierté aussi.
« L’abandon et la résignation ne sont pas des mots qui font partie de mon vocabulaire. Mais sache que tout affrontement ne se résume pas qu’à se tenir tête en face à face. Si l’adversaire est plus fort, il a toujours un point faible pour le terrasser. »
La singapourienne n’avait pas bercé toute sa vie dans le milieu des affaires pour rien. Précoce et observatrice, elle avait beaucoup appris des gens de ce monde, de cette « haute-société » hypocrite, et ce dès son plus jeune âge. Jamais ! Jamais, elle n'accepterait la moindre défaite...
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 16:54 Citer EditerSupprimer
Un discours digne des plus grands naïfs de ce monde. Elle se montrait imprudente. Si lui était impulsif, alors Hera était quoi ? Lâcheté, faiblesse, victoire, force, violence, elle mélangeait tout, elle mettait tout dans le même panier, et Wook s’en voulait déjà d’avoir laissé sa colère prendre le dessus au point de laisser entendre qu’il était capable de capituler. À son tour, il se leva pour lui faire face. Il la dominait facilement, et il utilisa cette différence à son avantage. Alors comme ça il y a toujours une faiblesse ? Très bien il allait lui montrer que quelques fois, sous la pression, il est difficile de trouver une faiblesse. Un sourire sans joie vint étirer ses lèvres. « Tu penses sincèrement que tu peux avoir le dessus, tout le temps ? Tu crois que tu peux réussi à gagner à chaque fois ? » Il avait vu dans son regard que l’incident de la veille ne l’avait pas laissé indemne, aussi bien physiquement que psychologiquement, et il allait s’en servir. Il n’utiliserait pas la force, il n’en aurait pas besoin, il voulait juste lui faire peur, lui faire comprendre que son tempérament, même s’il lui valait de savoir se faire obéir, quelques fois pouvait surtout lui nuire. Il ne lui fallut qu'une fraction de seconde pour lui attraper le col et la pousser contre le mur. Tenant fermement le tissu, il s’assura qu’elle ne pourrait pas tenter un coup de genou bien placé en la bloquant de sa jambe gauche. En voyant ses yeux écarquillés il savait qu’il n’aurait peut-être pas dû, mais elle l’avait poussé à bout et il voulait lui donner une bonne leçon. Il s’éloigna rapidement de la Singapourienne. « Je n’ai pas eu besoin de force pour te maîtriser, et ce n‘est d’ailleurs pas toujours nécessaire, mais tu vois, si les autres ont un point faible, toi aussi. Ne sois pas surprise si un jour tu te jettes dans la gueule du loup ! Personne n’est infaillible, surtout pas toi ! » Il croisa les bras sur sa poitrine. « Qui t’as parlé d’abandonner ? Moi je te parle de reculer pour mieux sauter, et ne pas agir sous le coup de la colère. » Il se rendait bien compte que prononcer ces paroles était ridicule, il était le premier à agir sous l’impulsion du moment, mais jusqu’à présent, il n’avait pas encore trouvé le moyen de faire tomber celui qu’il visait depuis son enfance.
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Jeu 9 Fév - 17:41 Citer EditerSupprimer
Sung Wook se releva finalement. Il la dominait en taille, et alors ? Croyait-il qu’elle n’allait pas soutenir son regard pour autant ? Et quoi ? Pour quelques centimètres de plus, il pensait lui comprendre qu’elle ferait mieux de capituler ? Pauvre ignorant… Il ignorait beaucoup d’elle. Parce qu’elle le jugeait insignifiant, il ne connaissait que son tempérament impétueux. Mais lorsque la haine véritable s’emparait d’elle, Hera devenait sournoise, adepte de la vengeance est un plat qui se mange froid. Faisant face au regard de son vis-à-vis, la tête haute, elle ouvrit la bouche :
« Tout vient… »
Mais elle n’eut le temps d’aller plus loin que soudainement, Sung Wook l’agrippa par le col et la poussa en arrière jusqu’à la coincer entre lui et le mur. Son coeur s’arrêta. Elle ne put réagir, ne put lutter avant de se retrouver piégée. La peur lui glaça le sang. Cependant, malgré le teint de son visage qui blêmit, Hera retint sa respiration afin de conserver son regard droit et fier. Elle avait beau avoir l’impression de trembler de tout son être, elle se refusait de lui accorder la satisfaction de la voir baisser les yeux. Ce ne fut que le contact de cette jambe qui vint parer la sienne, s’immisçant de la sorte qui en revanche la fit paniquer. Cette proximité, cette sensation… La terreur emplie ses iris au profond de ses yeux qui s’écarquillèrent, mais ne fléchirent. Tant d’expressions défilèrent dans son regard : l’effroi, l’interrogation, mépris. L’horreur des souvenirs. Puis, Sung Wook se recula prestement. Toute la pression redescendit. Hera se sentit vidée. Ses yeux ne demandaient qu’à pleurer mais non. Non pas encore ! Pas deux fois ! Et pourquoi devait-elle subir cela deux jours de suite ? Pourquoi devait-elle à nouveau se retrouver coincer contre ce foutu mur ? Chambre maudite. Pourquoi était-elle revenue ici ? Parce qu’elle était trop fière pour accorder le plaisir de l’avoir emporter sur elle à Se Yun. Et maintenant, c’était Sung Wook ? Elle le savait déjà susceptible à la violence. Il l’avait assené d’un coup perdu une fois. Puisque que Se Yun lui avait ouvert la voie, peut-être qu’il n’attendait que ça pour lâcher tout son agacement sur elle ? Ses lèvres tremblèrent et de sa voix fébrile, rassemblant tout son courage elle parvint néanmoins à lui rétorquer :
« Alors si ce genre d’intimidation, ne revient pas à un usage de la force à tes yeux, qu’est-ce que c’est ? S’il n’y pas trace de coup ça ne compte pas ? »
Elle passa une main autour de son cou dont la chair n’avait pas oublié la sensation de l’emprise brutale de Se Yun.
« Personne n’est invulnérable non, mais chacun à ses armes. Certains en utilisent de plus basses que d’autres. De la colère peut naitre la vengeance Sung Wook, alors ne… Ne recommence plus à jouer avec moi. Ne crois pas connaitre la fournaise de l’enfer tant que je ne t’y ai pas poussé. »
Elle se sentait si faible, si fragile, si vulnérable. Elle se maudissait, se méprisait. Devait-elle s’enfuir une seconde fois ? Continuer à rester là, à lui faire face ? Elle n’en savait rien et de toute façon, ses jambes refusaient littéralement de bouger. Elle avait l’impression que si elle tentait le moindre pas, elle s’effondrait sur place…
Invité
Invité
Re: Au regard tristement avisé, tu ne peux cacher la vérité... ~ HeraWook | Mer 15 Fév - 14:21 Citer EditerSupprimer
Le coréen avait essayé de pousser un peu plus la singapourienne dans ses retranchements pour la faire réagir. Visiblement cela avait marché, mais à quel prix ? Il croisa de nouveau les bras sur sa poitrine. « Je pense que ça dépend des points de vue. » Il était tellement habitué des coups et blessures qu’il imposait sa vision des choses, comme si c’était évident. « Moi j’estime que oui, s’il n’y a pas de marques, alors comment veux-tu prétendre qu’il y a eu violence ? » Il jouait les imbéciles en tout conscience. Bien sûr qu’il y avait toujours traces, invisibles pour certaines, mais il y avait toujours des séquelles. Et qui nous viendrait en aide pour une blessure invisible ? Personne ! Sung Wook l’avait bien compris et si elle s’attendait à trouver une âme charitable pour panser ses états d’âmes, elle se trompait lourdement. Ne crois pas connaître la fournaise de l’enfer tant que je ne t’y ai pas poussé Cette phrase eut l’effet d’un sceau d’eau glacé. Il ne savait pas où ni quand, mais il l’avait déjà entendu, et elle le ne lui disait rien de bon. Pendant une fraction de secondes il resta interdit, les yeux dans le vide, en essayant de comprendre pourquoi cette phrase avait un tel impact sur lui. Mais rien ne lui vint. Tout ce qu’il savait c’est qu’il l’avait déjà entendu et pas dans des circonstances les plus favorables. Il essaya de reprendre l’assurance qu’il avait quelques instants plus tôt, mais les mots tournaient en boucle dans sa tête, comme une promesse, ou plutôt comme une menace. « Quoi ? » Il chassa d’un geste ses pensées pour se reconcentrer sur le moment présent. « Sache que si tu penses pouvoir pousser les gens dans la fournaise de l’enfer, comme tu le dis si bien, certains tenteront de t’emmener avec eux ! » Il soupira, et en posant ses mains sur ses hanches il en profita pour essuyer la moiteur qui était venue se logée dans ses paumes. « Et sache que la violence ou la vengeance n’est jamais question de jeu. Alors si tu penses gagner, tu ferais mieux de laisser tomber, c’est un conseil ! »
Page 2 sur 3 • 1, 2, 3