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deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah
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deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Mar 22 Aoû - 14:06 Citer EditerSupprimer
deux points dans ta face
min ah ♡ miu
Je prends une longue inspiration lorsqu’écourtant les bonjours matinaux avec un empressement non-dissimulé, je m’attends à passer un sale quart d’heure entre les mains de Terminator. « …et est-ce que vous vous rendez compte de la honte que vous infligez à ce club ?! » Ok il est plutôt mal-luné aujourd’hui. Je lève les yeux au ciel, je me pince les lèvres mais j’arrive pas à réprimer la courbure au coin de mes lèvres. Merde. « PARK ! ça te fait rire ? » Les mains jointes dans le dos, mon regard tombe sur le sol et je me dis que pour faire profil bas, mieux vaut ne pas exposer mon regard ennuyé et un peu amusé à son œil furibond. « Non, coach. » Il exagère. Je le trouve un peu sensible sur les bords. C’est moi ou il est tendu ? « Devant le doyen ! le comité sportif de l’université ! les autres clubs ! et leurs entraîneurs ! …YAH. » Je me mets au garde à vous par pur instinct de survie. L’écho de son râle furieux résonne entre mes tempes, bon sang ! Il est sept heures du matin, j’ai fait l’effort de me lever et c’est pas pour me faire gueuler dessus par un putois vexé. Je cache mon irritation tant que j’y arrive. Je suis pas du genre à me taire devant l’autorité menaçante mais je sais que j’ai tort alors je mets de l’eau dans mon vin et je prends sur moi.
Ca crie dans mes oreilles mais rien de neuf sous le soleil. Il hausse le ton mais ce qu’il dit n’en devient pas plus intéressant. Je ressasse mon 16 points qui m’est resté en travers de la gorge tout le weekend et j’en ai entendu parler jusque dans mon dortoir. C’est l’un des scores les plus minables de la rencontre et quand on a vendu les deux ans de tir à l’arc sur son dossier scolaire, ça la fout mal. Une bonne chose étant, je suis loin d’avoir réalisé le score le plus moche et je dois remercier Min Ah pour ça. Une précieuse capitaine qui ne laisse jamais ses co-équipiers tomber seuls ! Avec ses 4 points pour une flèche manquée, je peux me vanter d’avoir quadrupler son score. Grâce à elle je me sens un peu mieux, c’est certain.
Je me balance d’avant en arrière sur mes pieds, distraitement et je jette un rapide coup d’œil à Min Ah. Dire qu’on s’est faites convoquées presto pronto et presque manu militari par l’entraînement c’est encore un doux euphémisme. Directement après l’épreuve, on s’est faites torpillées par l’entraîneur qui nous est rentré dedans comme un bulldozer en plein chantier. Lundi matin, sept heures et pas une minute de plus.
M’enfin je crois qu’on a rapidement fait le tour non ? On a bien merdé nos jeux olympiques, on est très heureuses de s’être mangé une pelleteuse en pleine tronche devant toute l’université et d’avoir écourté notre temps de sommeil du lundi matin pour se faire cracher dessus par l’entraîneur grincheux qui nous sert de coach. Je profite d’un moment de silence pour récupérer la parole. « C’est bon ? Je crois qu’on a compris le message on va pas non plus y passer des heures. On peut y aller ? » J’ai aucune envie de l’entendre gémir sur sa réputation d’entraîneur et le prestige bafoué du club une CINQUIEME FOIS d’affilé, j’ai eu ma dose. « Y aller ? » J’étais prête à partir, me voilà figée sur place lorsqu’il répète mes mots sur un ton étrangement doux. L’espace d’un instant, un sourire se forme sur ses lèvres.
Et puis il retrouve un sérieux grave.
« VOUS ALLEZ ME FAIRE TROIS TOURS DE TERRAIN ET VINGT POMPES ! » Ca a le mérite d’être clair. « Hein ? Mais il est… » « Vingt-cinq pompes, Park. Et l’entraînement commence MAINTENANT. » Son sifflet hurle à mes oreilles la douce mélodie des enfers.
Ca crie dans mes oreilles mais rien de neuf sous le soleil. Il hausse le ton mais ce qu’il dit n’en devient pas plus intéressant. Je ressasse mon 16 points qui m’est resté en travers de la gorge tout le weekend et j’en ai entendu parler jusque dans mon dortoir. C’est l’un des scores les plus minables de la rencontre et quand on a vendu les deux ans de tir à l’arc sur son dossier scolaire, ça la fout mal. Une bonne chose étant, je suis loin d’avoir réalisé le score le plus moche et je dois remercier Min Ah pour ça. Une précieuse capitaine qui ne laisse jamais ses co-équipiers tomber seuls ! Avec ses 4 points pour une flèche manquée, je peux me vanter d’avoir quadrupler son score. Grâce à elle je me sens un peu mieux, c’est certain.
Je me balance d’avant en arrière sur mes pieds, distraitement et je jette un rapide coup d’œil à Min Ah. Dire qu’on s’est faites convoquées presto pronto et presque manu militari par l’entraînement c’est encore un doux euphémisme. Directement après l’épreuve, on s’est faites torpillées par l’entraîneur qui nous est rentré dedans comme un bulldozer en plein chantier. Lundi matin, sept heures et pas une minute de plus.
M’enfin je crois qu’on a rapidement fait le tour non ? On a bien merdé nos jeux olympiques, on est très heureuses de s’être mangé une pelleteuse en pleine tronche devant toute l’université et d’avoir écourté notre temps de sommeil du lundi matin pour se faire cracher dessus par l’entraîneur grincheux qui nous sert de coach. Je profite d’un moment de silence pour récupérer la parole. « C’est bon ? Je crois qu’on a compris le message on va pas non plus y passer des heures. On peut y aller ? » J’ai aucune envie de l’entendre gémir sur sa réputation d’entraîneur et le prestige bafoué du club une CINQUIEME FOIS d’affilé, j’ai eu ma dose. « Y aller ? » J’étais prête à partir, me voilà figée sur place lorsqu’il répète mes mots sur un ton étrangement doux. L’espace d’un instant, un sourire se forme sur ses lèvres.
Et puis il retrouve un sérieux grave.
« VOUS ALLEZ ME FAIRE TROIS TOURS DE TERRAIN ET VINGT POMPES ! » Ca a le mérite d’être clair. « Hein ? Mais il est… » « Vingt-cinq pompes, Park. Et l’entraînement commence MAINTENANT. » Son sifflet hurle à mes oreilles la douce mélodie des enfers.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Mer 23 Aoû - 10:49 Citer EditerSupprimer
Deux points dans ta face
Feat Park Miu
Feat Park Miu
Vu l’heure qu’il est, je n’écoute pas un seul mot. Je suis encore à moitié dans mon rêve et je sais que même s’il me parle, je ne répondrai pas. Je suis comme somnambule actuellement et la seule chose à laquelle j’arrive à penser est mon lit. Ses morales, je m’en fiche pas mal – du moins je suppose que c’est ça, je ne vois pas pourquoi d’autre il nous aurait appelé à une telle heure. En fait, je trouve ça presque drôle qu’il y ait une telle situation mais l’heure est beaucoup trop matinale pour que j’arrive à réellement en rire. Bon d’accord, moi-même je trouve ça nul ; sept ans de tir à l’arc et quatre points. On peut dire que j’ai fait 0,5 points pour chaque année, non ? Ça aurait pu être pire, soyons positifs. Puis, au risque d’avoir foutu la honte à mon précieux club – et j’en suis désolée – au moins, ça peut devenir un sujet humoristique entre nous. Même s’ils se moquent de moi, j’assume complètement mon score ridicule et il n’y a que le coach pour en faire un aussi grand sujet d’engueulade. Tout les autres ne doivent avoir qu’une pensée en tête ; se moquer de leur capitaine. J’accepterai toutes leurs remarques tant qu’elles ne sont pas à cette heure-ci.
Je me réveille au bout de plusieurs minutes, impossible de savoir combien exactement, et j’entends Miu, à côté de moi, proposer d’y aller. Bon, je sais qu’elle est au club depuis moins longtemps que moi alors je mettrai cette tentative sur le coup de l’ignorance – jamais ce coach ne nous laissera partir avant de nous avoir engueulé pendant au mieux trois heures, au pire douze. Or, c’est parfaitement hors de question que j’accepte de me faire engueuler aussi longtemps. Miu essaie plus ou moins gentiment de le raisonner mais je vais y aller avec ma technique à moi, qui bien sûr, ne fera que l’énerver davantage mais je n’en ai que faire. Jamais je ne ferai les pompes qu’il vient de nous exiger à une telle heure. Jamais. Je lève le regard vers lui – pour mieux fermer les yeux et rester dans mon sommeil, ma tête était baissée jusqu’à maintenant – et je le fusille du regard. Bon, au pire, c’est ma dernière année ici alors.
« Pardonnez-moi Monsieur, de ne pas avoir honorer votre enseignement à la compétition,» même si je ne suis pas du tout désolée « mais je ne vois pas du tout en quoi trois tours de terrain et vingt-cinq pompes vont changer le score qu’on a fait ou nous améliorer en compétition. Si, au pire, vous voulez nous changer, vous n’avez qu’à nous proposer des moyens de calmer le stress, comme ça nos scores en compet’ seront les mêmes qu’en entraînements. Puis le mal est fait, et si vous trouvez que le pire dans la situation, c’est qu’on vous ai fait honte, c’est vous qui devriez avoir honte de votre façon de penser. Les plus grands disent que l’important, c’est de participer, de s’expérimenter et qu’on ne peut pas gagner du premier coup. Je préfère avoir participé et fait mon expérience – bien qu’elle soit misérable – mais vous avoir fait honte que ne rien faire et garder votre égo en bon état. Alors, vos pompes, je ne les ferai pas et encore moins vos tours de terrain. Vous n’avez qu’à me virer et rechercher une autre capitaine si vous voulez – et bon courage pour trouver quelqu’un qui voudra prendre ce post maintenant que beaucoup croient que le poste est maudit. »
Bon, j’ignore si qui que ce soit pense ainsi mais de toute façon, c’est tout simplement inconcevable que j’accepte ses ordres alors que c’est moi qui devrait être la plus frustrée dans cette situation, pas lui. J’ai pas peur de lui et de toute façon, même s’il pète les plombs et qu’il devient violent, ou qu’il me vire, je m’en fous pas mal. J’aurai tout le temps pour regretter mon impulsivité plus tard, de toute façon.
Je me réveille au bout de plusieurs minutes, impossible de savoir combien exactement, et j’entends Miu, à côté de moi, proposer d’y aller. Bon, je sais qu’elle est au club depuis moins longtemps que moi alors je mettrai cette tentative sur le coup de l’ignorance – jamais ce coach ne nous laissera partir avant de nous avoir engueulé pendant au mieux trois heures, au pire douze. Or, c’est parfaitement hors de question que j’accepte de me faire engueuler aussi longtemps. Miu essaie plus ou moins gentiment de le raisonner mais je vais y aller avec ma technique à moi, qui bien sûr, ne fera que l’énerver davantage mais je n’en ai que faire. Jamais je ne ferai les pompes qu’il vient de nous exiger à une telle heure. Jamais. Je lève le regard vers lui – pour mieux fermer les yeux et rester dans mon sommeil, ma tête était baissée jusqu’à maintenant – et je le fusille du regard. Bon, au pire, c’est ma dernière année ici alors.
« Pardonnez-moi Monsieur, de ne pas avoir honorer votre enseignement à la compétition,» même si je ne suis pas du tout désolée « mais je ne vois pas du tout en quoi trois tours de terrain et vingt-cinq pompes vont changer le score qu’on a fait ou nous améliorer en compétition. Si, au pire, vous voulez nous changer, vous n’avez qu’à nous proposer des moyens de calmer le stress, comme ça nos scores en compet’ seront les mêmes qu’en entraînements. Puis le mal est fait, et si vous trouvez que le pire dans la situation, c’est qu’on vous ai fait honte, c’est vous qui devriez avoir honte de votre façon de penser. Les plus grands disent que l’important, c’est de participer, de s’expérimenter et qu’on ne peut pas gagner du premier coup. Je préfère avoir participé et fait mon expérience – bien qu’elle soit misérable – mais vous avoir fait honte que ne rien faire et garder votre égo en bon état. Alors, vos pompes, je ne les ferai pas et encore moins vos tours de terrain. Vous n’avez qu’à me virer et rechercher une autre capitaine si vous voulez – et bon courage pour trouver quelqu’un qui voudra prendre ce post maintenant que beaucoup croient que le poste est maudit. »
Bon, j’ignore si qui que ce soit pense ainsi mais de toute façon, c’est tout simplement inconcevable que j’accepte ses ordres alors que c’est moi qui devrait être la plus frustrée dans cette situation, pas lui. J’ai pas peur de lui et de toute façon, même s’il pète les plombs et qu’il devient violent, ou qu’il me vire, je m’en fous pas mal. J’aurai tout le temps pour regretter mon impulsivité plus tard, de toute façon.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Mer 23 Aoû - 12:29 Citer EditerSupprimer
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deux points dans ta face
min ah ♡ miu
AH. Je fais pâle figure à l’autorité défiante à côté d’elle. Son discours ne me fait ni chaud ni froid mais je suis surprise de l’entendre se fondre en contestations plutôt qu’en excuses. Elle a vraiment rien dans la tête cette fille. Six ans de plus que moi et j’ai l’impression d’avoir affaire à un bébé qui boude et qui s’obstine à tendre le bâton pour se faire virer. Je suis la première à lui lancer un regard ahuri lorsqu’elle émet l’idée. Refuser trois tours de terrain et vingt-cinq pompes contre sa place de capitaine, je vous dis pas comme y’a des claques qui se perdent !
Ceci étant, ma petite réflexion un brin désinvolte passe comme une lettre à la poste maintenant qu’elle a chargé la critique en dynamite. Si le terrain se transforme en ring de boxe, j’espère au moins qu’on me laissera innocente dans cette histoire. S’il est trop tard pour retourner chez moi et me reposer avant mon premier cours de la journée, je pense que m’étaler sur une table à la bachotte ou à la bibliothèque pour terminer ma nuit serait déjà l’idéal.
« C’est vrai que tout le monde dit que le poste est maudit. » Je lâche dans un petit rire moqueur, les bras croisés. Surtout que l’ancien capitaine ne peut plus jouer au tir à l’arc depuis qu’il s’est double fracturé les ligaments du coude… ou une connerie du genre, je fais pas médecine et je le connaissais même pas d’ailleurs.
Je me fais fusiller du regard par le coach avant qu’il ne concentre toute son attention sur Min Ah. Je lui enverrai bien mes prières pour traverser cette épreuve mais je suis beaucoup trop curieuse de voir de quelle manière il va la tuer sur place – et avec ça je ne suis pas croyante, le miracle ne se produira pas aujourd’hui !
« Tu es la capitaine de cette équipe et ce n’est pas seulement à moi que tu rends des comptes, mais à toute ton équipe ! » Il a des mots justes sur une parole dure. « Une équipe qui travaille dur pour faire bonne figure, qui accepte humblement la victoire et qui sait dignement se relever après la défaite. Tu veux un entraînement ? Voilà ton entraînement ! Toutes les deux. Vous allez vous entraîner, à commencer par me faire TROIS tours de terrain en trottinant et VINGT-CINQ pompes. Vous irez chercher un arc et des flèches. A la fin de la séance, chacune de vous aura trois flèches pour vous rattraper. CA ! c’est de l’entraînement. » Pour une fois que c’est pas mon caractère qui fait des étincelles… purée mais ça veut dire que je suis partie pour un entraînement d’au moins une heure ! Fais chier, je m’étais pas préparée à ça.
« Tu veux quitter le poste et lâcher ton équipe ? Démissionne. Parce que je n’ai aucune intention de te virer. » Je procède chacun de ses mots avec un petit sourire amusé. Et puis je les replace dans leur contexte et l’impulsivité d’une Min Ah qui bouillonne à mes côtés donne à cette matinée des allures de naufrage. Mais quel bébé, c’est pas possible ! Je l’empêche de parler en prenant la parole la première. « Trois tours de terrain c’est parfait. » Dammit ! je t’en collerais des parfaits. J’attrape Min Ah par le poignet et l’éloigne de gré ou de force. « Tais-toi et cours. » Je la pousse par l’épaule pour l’inciter à faire ce qu’on nous demande d’un ton grave et agacé. « Personne voudra de ce poste après toi, tu l’as toi-même dit. Alors tu ferais mieux de pas le lâcher si tu veux pas faire couler le club. » Tssss… un chiot a plus de jugeotte que celle-là.
Ceci étant, ma petite réflexion un brin désinvolte passe comme une lettre à la poste maintenant qu’elle a chargé la critique en dynamite. Si le terrain se transforme en ring de boxe, j’espère au moins qu’on me laissera innocente dans cette histoire. S’il est trop tard pour retourner chez moi et me reposer avant mon premier cours de la journée, je pense que m’étaler sur une table à la bachotte ou à la bibliothèque pour terminer ma nuit serait déjà l’idéal.
« C’est vrai que tout le monde dit que le poste est maudit. » Je lâche dans un petit rire moqueur, les bras croisés. Surtout que l’ancien capitaine ne peut plus jouer au tir à l’arc depuis qu’il s’est double fracturé les ligaments du coude… ou une connerie du genre, je fais pas médecine et je le connaissais même pas d’ailleurs.
Je me fais fusiller du regard par le coach avant qu’il ne concentre toute son attention sur Min Ah. Je lui enverrai bien mes prières pour traverser cette épreuve mais je suis beaucoup trop curieuse de voir de quelle manière il va la tuer sur place – et avec ça je ne suis pas croyante, le miracle ne se produira pas aujourd’hui !
« Tu es la capitaine de cette équipe et ce n’est pas seulement à moi que tu rends des comptes, mais à toute ton équipe ! » Il a des mots justes sur une parole dure. « Une équipe qui travaille dur pour faire bonne figure, qui accepte humblement la victoire et qui sait dignement se relever après la défaite. Tu veux un entraînement ? Voilà ton entraînement ! Toutes les deux. Vous allez vous entraîner, à commencer par me faire TROIS tours de terrain en trottinant et VINGT-CINQ pompes. Vous irez chercher un arc et des flèches. A la fin de la séance, chacune de vous aura trois flèches pour vous rattraper. CA ! c’est de l’entraînement. » Pour une fois que c’est pas mon caractère qui fait des étincelles… purée mais ça veut dire que je suis partie pour un entraînement d’au moins une heure ! Fais chier, je m’étais pas préparée à ça.
« Tu veux quitter le poste et lâcher ton équipe ? Démissionne. Parce que je n’ai aucune intention de te virer. » Je procède chacun de ses mots avec un petit sourire amusé. Et puis je les replace dans leur contexte et l’impulsivité d’une Min Ah qui bouillonne à mes côtés donne à cette matinée des allures de naufrage. Mais quel bébé, c’est pas possible ! Je l’empêche de parler en prenant la parole la première. « Trois tours de terrain c’est parfait. » Dammit ! je t’en collerais des parfaits. J’attrape Min Ah par le poignet et l’éloigne de gré ou de force. « Tais-toi et cours. » Je la pousse par l’épaule pour l’inciter à faire ce qu’on nous demande d’un ton grave et agacé. « Personne voudra de ce poste après toi, tu l’as toi-même dit. Alors tu ferais mieux de pas le lâcher si tu veux pas faire couler le club. » Tssss… un chiot a plus de jugeotte que celle-là.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Mer 23 Aoû - 13:42 Citer EditerSupprimer
Deux points dans ta face
Feat Park Miu
Feat Park Miu
Je suis rassurée de ne pas entendre Miu intervenir, parce que je sais très bien ce qu’elle pense de moi, de mon caractère, de mon attitude. On est beaucoup trop différente pour qu’on s’adore et je me fiche pas mal, elle peut penser ce qu’elle veut sur moi, je suis très contente d’être comme je suis. Pour rien au monde je ne voudrais devenir comme elle, à mes yeux c’est elle qui doit changer et aux siens c’est moi. Mise à part le tir-à-l’arc, nous n’avons rien en commun - du moins, pas à ma connaissance. Autant je peux coller beaucoup de personnes pour les forcer à se rapprocher de moi (ce qui est sans aucun doute vu comme stupide, ridicule, pitoyable par Miu) autant je ne le ferai jamais avec elle. Déjà, je ne colle pas n’importe qui, simplement ceux qui semblent avoir besoin de quelqu’un et qui rejettent toute aide malgré tout. Elle n’a sûrement pas besoin d’aide et s’il s’avérait qu’elle en avait besoin, je doute que ce soit vers moi qu’elle irait pour en recevoir alors ne pas être son amie ne me dérange pas plus que ça. Cela dit, je lui suis reconnaissante d’appuyer sur l’argument du poste maudit, bien que je ne sois pas sûre qu’elle dise ça pour moi. Elle ne se faisait peut-être qu’une remarque à elle-même, un peu trop fort et ça lui a valu un regard noir de la part du coach. Bien sûr, je ne compte pas depuis quand il m’observe ainsi parce que je le provoque de mon propre gré. Ça peut être immature, stupide et carrément inconscient mais encore une fois, j’en ai rien à faire.
Je manque de péter un plomb quand il me dit de démissionner mais en même temps, le fait qu’il refuse de me virer malgré sa colère me montre bien que, même si je refusais de courir, il ne ferait rien. À part me virer, il ne peut rien faire si je ne cours pas. Personne ne peut me forcer à courir et il n’a aucun argument pour faire du chantage. Je m’apprêtais à dire ça mais Miu me coupe dans mon élan, en affirmant que c’est « parfait » et je la trouve absolument absurde de se soumettre ainsi aux ordres d’un vieux fou qui ne pense qu’à lui. Si je dois rendre des comptes à mon équipe, c’est eux qui doivent me dire de faire quelque chose, des gages, pas lui. Je travaille très dur aussi et je suis très digne après ma défaite, mais j’assume. Alors je me fiche pas mal de toutes les conneries qu’il dit parce que si c’est supposé m’atteindre, ça me passe au-dessus. Elle prend mon poignet et me force à courir avec elle alors que, clairement, j’ai encore des centaines de chose à lui balancer.
« J’ai jamais dit que j’lâcherai mon poste, il vient juste de confirmer que même si je ne fais pas ce qu’il me dit, il ne me virera pas. Ça veut dire que je peux imposer ma pensée, alors je vois pas pourquoi je dois courir. »
Après avoir couru quelques mètres de force, tenue par Miu, je me dégage de son emprise, sans m’arrêter pour autant.
« Si t’as peur que ça retombe pour toi, t’inquiètes pas, je pourrai témoigner en ta faveur. »
Je préfère quand même attendre sa réponse avant de faire quoi que ce soit mais c’est certain que je ne ferai rien de plus que trois tours. Admettons que je fasse un tour de terrain par tentative échouée. J’accepte. Mais les vingt-cinq pompes et tout son bordel, il va se le mettre là où je le pense.
Je manque de péter un plomb quand il me dit de démissionner mais en même temps, le fait qu’il refuse de me virer malgré sa colère me montre bien que, même si je refusais de courir, il ne ferait rien. À part me virer, il ne peut rien faire si je ne cours pas. Personne ne peut me forcer à courir et il n’a aucun argument pour faire du chantage. Je m’apprêtais à dire ça mais Miu me coupe dans mon élan, en affirmant que c’est « parfait » et je la trouve absolument absurde de se soumettre ainsi aux ordres d’un vieux fou qui ne pense qu’à lui. Si je dois rendre des comptes à mon équipe, c’est eux qui doivent me dire de faire quelque chose, des gages, pas lui. Je travaille très dur aussi et je suis très digne après ma défaite, mais j’assume. Alors je me fiche pas mal de toutes les conneries qu’il dit parce que si c’est supposé m’atteindre, ça me passe au-dessus. Elle prend mon poignet et me force à courir avec elle alors que, clairement, j’ai encore des centaines de chose à lui balancer.
« J’ai jamais dit que j’lâcherai mon poste, il vient juste de confirmer que même si je ne fais pas ce qu’il me dit, il ne me virera pas. Ça veut dire que je peux imposer ma pensée, alors je vois pas pourquoi je dois courir. »
Après avoir couru quelques mètres de force, tenue par Miu, je me dégage de son emprise, sans m’arrêter pour autant.
« Si t’as peur que ça retombe pour toi, t’inquiètes pas, je pourrai témoigner en ta faveur. »
Je préfère quand même attendre sa réponse avant de faire quoi que ce soit mais c’est certain que je ne ferai rien de plus que trois tours. Admettons que je fasse un tour de terrain par tentative échouée. J’accepte. Mais les vingt-cinq pompes et tout son bordel, il va se le mettre là où je le pense.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Sam 26 Aoû - 15:58 Citer EditerSupprimer
deux points dans ta face
min ah ♡ miu
Je sais pas quand je vais lâcher la première claque mais si elle continue à me parler comme ça, je donne pas cher de ses deux joues qu’elle semble me tendre sur un plateau d’argent. « La ferme. » Elle se dégage de mon emprise et je la retiens pas. Mais si elle peut crier des conneries en toute impunité, moi je peux lui répondre en vulgarité. « Arrête de faire la petite fille gâtée. T’es en train de gâcher mon humeur à saloper son entraînement avec tes jérémiades ! Plus je t’entends et plus je me dis qu’il a raison de te faire courir. A sa place, je t’aurais filé un tour par bullshit que tu peux sortir. T’as compté ? Ca ferait beaucoup, ouais. » Merde ! elle me fout en rogne dès le matin et tout ce que j’avais sur le cœur et que j’aurais voulu réserver à l’entraîneur, je le déverse sur elle et son attitude de tête-brûlée en papier crépon.
Je rigole ouvertement. « Imposer quelle pensée ? Tes quatre points personne n’en veut, t’as pas franchement gagné en crédibilité le jour de l’épreuve et je te rassure, moi non plus. » Ouais, j’en ai toujours perdu un peu moins qu’elle avec mes seize points mais ma flèche à un point elle continue de faire rire aux vestiaires et sur les réseaux sociaux de l’université. « Sérieux, montre-toi digne pour une fois. C’est pas compliqué de faire honneur à son équipe en assumant ses responsabilités auprès de ton coach. » Ca me scie que ce soit moi qui soit obligée de lui expliquer tout ça. A jouer les rebelles de pacotille, c’est plus une réaction de gamine à qui on a trop donné sans rien demander en retour.
« Tu veux témoigner en ma faveur ? Toi ? » Laissez-moi rire. Je me paye ouvertement sa tête, nul doute que je vais décliner l’invitation en moins de deux. « Quand je vois comment tu t’occupes de tes affaires, reste loin des miennes, ok ? J’ai pas besoin de ton témoignage pour m’en sortir et je sais déjà bien m’attirer les ennuis pour que tu viennes y mettre du tien. » Elle a pas du entendre qu’à deux reprises je me suis faite virer de l’université dont une fois du dortoir pour le weekend. Alors Min Ah, s’il te plait, sois un ange et tais-toi. « Témoigner en ma faveur… » je répète en entamant le second tour de course, incapable d’être sérieuse quand je l’entends à nouveau dire ça dans ma tête. « Le cadeau empoisonné, ouais ! »
Je rigole ouvertement. « Imposer quelle pensée ? Tes quatre points personne n’en veut, t’as pas franchement gagné en crédibilité le jour de l’épreuve et je te rassure, moi non plus. » Ouais, j’en ai toujours perdu un peu moins qu’elle avec mes seize points mais ma flèche à un point elle continue de faire rire aux vestiaires et sur les réseaux sociaux de l’université. « Sérieux, montre-toi digne pour une fois. C’est pas compliqué de faire honneur à son équipe en assumant ses responsabilités auprès de ton coach. » Ca me scie que ce soit moi qui soit obligée de lui expliquer tout ça. A jouer les rebelles de pacotille, c’est plus une réaction de gamine à qui on a trop donné sans rien demander en retour.
« Tu veux témoigner en ma faveur ? Toi ? » Laissez-moi rire. Je me paye ouvertement sa tête, nul doute que je vais décliner l’invitation en moins de deux. « Quand je vois comment tu t’occupes de tes affaires, reste loin des miennes, ok ? J’ai pas besoin de ton témoignage pour m’en sortir et je sais déjà bien m’attirer les ennuis pour que tu viennes y mettre du tien. » Elle a pas du entendre qu’à deux reprises je me suis faite virer de l’université dont une fois du dortoir pour le weekend. Alors Min Ah, s’il te plait, sois un ange et tais-toi. « Témoigner en ma faveur… » je répète en entamant le second tour de course, incapable d’être sérieuse quand je l’entends à nouveau dire ça dans ma tête. « Le cadeau empoisonné, ouais ! »
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Dim 27 Aoû - 10:51 Citer EditerSupprimer
Deux points dans ta face
Feat Park Miu
Feat Park Miu
Déjà énervée par le coach et ses ordres stupides, je supporte encore moins le ton de Miu et son attitude envers moi. Non seulement je ne lui ai rien fait à elle, mais si elle ne m’avait pas parlée en première, je ne lui aurais même pas dit quoi que ce soit et je l’aurais laissée faire ce qu’elle veut alors elle n’a en aucun lieu le droit de me donner un seul ordre ou de me faire une seule remarque sur mon comportement. Je ne supporte pas ça quand c’est mérité alors je ne vais pas l’accepter venant de quelqu’un comme elle dans de telles circonstances. « Mais fous-moi la paix, est-ce que je t’ai demandé quelque chose ? Si j’veux faire la gamine, ça regarde que moi, si t’es pas contente, les plus gênés s’en vont okay ? Je t’ai jamais interdit de faire ton entraînement, alors vas-y, cours devant le coach, fais tes trucs mais moi, je m’en fous complètement. Je viens pas te dire que t’es une soumise parce que t’adhères au discours du coach sans penser par toi-même, non ? Alors viens pas me dire que je suis une gamine, merci. » Plutôt que de m’engueuler avec lui, c’est bien parti pour que je m’embrouille avec elle et c’est pas ses mots durs ou son attitude de soit-disant adulte qui va m’impressionner. « Et pour vivre avec fierté, j’ai pas besoin de gagner de crédibilité, je m’en fous pas mal de tout ça aussi, si tu veux savoir. Je vais faire honneur à mon équipe en écoutant leurs ordres à eux, leurs moqueries à eux, leurs morales à eux parce que c’est principalement eux qui vont endurer la mauvaise réputation du groupe par ma faute, pas le coach. Alors s’ils me demandent de faire quarante tours de terrains tous les jours, je le ferai mais j’ai aucune envie de le faire sans que ce soit eux qui donnent leur avis sur la question. »
Parmi les trucs que je supporte le moins sur cette Terre, il y a me prendre une morale de la part de quelqu’un qui ne connaît rien de moi. C’est exactement ce qui est en train de se passer et comme je sais qu’elle n’est pas du style à se laisser faire non plus, ça risque de déraper bien vite. Pourquoi il a fallu qu’elle fasse un score de merde, elle aussi ? J’aurais largement préféré être la seule à me prendre un bide et comme ça, j’aurais eu personne pour me faire chier quand je dirai au coach que si quelqu’un doit m’engueuler, ce n’est pas lui tout seul mais tout le club. Je ne vois pas d’où elle sort qu’elle est beaucoup plus maligne que moi en écoutant le coach, mais je pense – non, je suis sûre – que ça ferait bien plus plaisir aux autres membres de me voir courir pour payer mon score que ça ne fait plaisir au coach. « Et plutôt que de me demander de m’éloigner de tes affaires, t’as intérêt à rester loin des miennes et à vite la fermer sur mon comportement. J’agis comme je veux vis-à-vis de l’équipe et du coach, je ne t’ordonne pas de prendre mon parti alors tu n’as pas à m’ordonner de courir, c’est tout. » C’est pas possible d’être à ce point « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » ! Elle a qu’à lui lécher les pieds aussi, pour se faire pardonner de son score et pour montrer qu’elle est misérable à cause de ses points de compétition ; je m’en contre-fous.
Parmi les trucs que je supporte le moins sur cette Terre, il y a me prendre une morale de la part de quelqu’un qui ne connaît rien de moi. C’est exactement ce qui est en train de se passer et comme je sais qu’elle n’est pas du style à se laisser faire non plus, ça risque de déraper bien vite. Pourquoi il a fallu qu’elle fasse un score de merde, elle aussi ? J’aurais largement préféré être la seule à me prendre un bide et comme ça, j’aurais eu personne pour me faire chier quand je dirai au coach que si quelqu’un doit m’engueuler, ce n’est pas lui tout seul mais tout le club. Je ne vois pas d’où elle sort qu’elle est beaucoup plus maligne que moi en écoutant le coach, mais je pense – non, je suis sûre – que ça ferait bien plus plaisir aux autres membres de me voir courir pour payer mon score que ça ne fait plaisir au coach. « Et plutôt que de me demander de m’éloigner de tes affaires, t’as intérêt à rester loin des miennes et à vite la fermer sur mon comportement. J’agis comme je veux vis-à-vis de l’équipe et du coach, je ne t’ordonne pas de prendre mon parti alors tu n’as pas à m’ordonner de courir, c’est tout. » C’est pas possible d’être à ce point « faites ce que je dis mais pas ce que je fais » ! Elle a qu’à lui lécher les pieds aussi, pour se faire pardonner de son score et pour montrer qu’elle est misérable à cause de ses points de compétition ; je m’en contre-fous.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Dim 3 Sep - 16:59 Citer EditerSupprimer
deux points dans ta face
min ah ♡ miu
« Une soumise ? » Je suis à deux doigts de m’arrêter et de l’attraper par les cheveux. Heureusement pour elle je n’ai pas de réflexes assez vifs en ce tout début de matinée. Et de surcroit, je ne suis pas du genre à en venir aux mains. Même si ce n’est pas l’envie qui manque. « T’as pas l’air de comprendre ce qui est en train de se passer, pas vrai ? » Je lui crache sèchement les mots aux visages. « T’as le titre de capitaine mais t’as plus rien des qualités d’une capitaine. T’en as même plus les compétences vu ton score lamentable aux derniers jeux. T’as la possibilité de te racheter une fierté et de ressortir grandie de tout ça avec la remise à niveaux du coach mais le seul truc que tu trouves à faire c’est d’aggraver ton sale comportement. » Je ricane sous son nez. « Personne voudrait d’une pauvre gamine chouinarde comme capitaine, tu m’suis ? Laisse ta révolte au vestiaire, c’est pour les plus grands ça. »
Je continue de courir. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ça sauve des vies. Déjà, ça me permet d’évacuer toute cette frustration que Min Ah elle parvient à générer en moi. Je parle dans le vent, elle écoute rien et elle comprend rien. J’ai l’habitude avec elle mais parfois je me dis que des claques se perdent pour lui remettre les pendules à l’heure. Un tel décalage avec la réalité (et pourtant je pensais en tenir une bonne couche vu mon caractère assez délicat j’en conviens) mais ça me sidère. « Moi je fais partie de l’équipe. » Je lui coupe l’herbe sous le pied avec un sourire malsain, presque sadique et la piège à son propre jeu. « Alors tu vas m’écouter au doigt et à l’œil ? Faire tout ce que je te demande ? Accepter les saletés que je suis prête à te balancer si tu me le demandes aussi gentiment et tout ça en acquiesçant ? » C’est me donner le bâton pour la battre cent fois et qu’elle n’espère pas m’avoir avec ses supplications. Je pourrais lui envoyer ses quatre vérités à la gueule et la faire pleurer en moins de deux si l’envie m’en prenait, là. « T’es pas prête pour entendre ça. Et viens pas me parler de fierté quand la seule chose que tu trouves à me dire c’est que t’es prête à aller au front contre ton entraîneur pour ensuite laisser l’équipe piétiner ton honneur. Putain. Ça me tue que tu sois aussi stupide. » Je crois qu’on en a fini avec les tours de terrain. Je m’arrête, reprends doucement mon souffle et reviens au milieu du gymnase sans lâcher l’affaire. « Tu crois que ton frère il a réussi à se faire respecter comme président de la fraternité en laissant les gens lui cracher dessus et lui dire à quel point il est mauvais ? T’es peut-être sa sœur mais il serait grand temps qu’il te file quelques tuyaux. Tu serais moins bête devant les autres. »
Je m’éloigne d’elle au moment où l’entraîneur décolle ses yeux de son téléphone. Bah y’en a qui se font plaisir, c’est bien… je soupire bruyamment, les bras croisés face à lui et mon regard dépassé qui doit lui laisser comprendre que je suis pas la plus heureuse des femmes d’être, là. « La météo est bonne aujourd’hui ? » Il a l’habitude de mes remarques, il me menace de son carnet rempli d’écritures en gribouillis et on reprend l’entraînement. « Je vois que vous êtes calmées. Les vingt-cinq pompes tiennent toujours, cependant. Après ça on pourra commencer l’entraînement. »
Ce qui m’énervait au début me rend maintenant curieuse. Je garde les bras croisés et regarde Min Ah avec un sourire malicieux. Et si moi aussi j’appliquais ses précieuses conseils ? Le capitaine donne l’impulsion. Et l’équipe suit le capitaine. J’adore ce jeu.
Je continue de courir. Aussi étonnant que ça puisse paraître, ça sauve des vies. Déjà, ça me permet d’évacuer toute cette frustration que Min Ah elle parvient à générer en moi. Je parle dans le vent, elle écoute rien et elle comprend rien. J’ai l’habitude avec elle mais parfois je me dis que des claques se perdent pour lui remettre les pendules à l’heure. Un tel décalage avec la réalité (et pourtant je pensais en tenir une bonne couche vu mon caractère assez délicat j’en conviens) mais ça me sidère. « Moi je fais partie de l’équipe. » Je lui coupe l’herbe sous le pied avec un sourire malsain, presque sadique et la piège à son propre jeu. « Alors tu vas m’écouter au doigt et à l’œil ? Faire tout ce que je te demande ? Accepter les saletés que je suis prête à te balancer si tu me le demandes aussi gentiment et tout ça en acquiesçant ? » C’est me donner le bâton pour la battre cent fois et qu’elle n’espère pas m’avoir avec ses supplications. Je pourrais lui envoyer ses quatre vérités à la gueule et la faire pleurer en moins de deux si l’envie m’en prenait, là. « T’es pas prête pour entendre ça. Et viens pas me parler de fierté quand la seule chose que tu trouves à me dire c’est que t’es prête à aller au front contre ton entraîneur pour ensuite laisser l’équipe piétiner ton honneur. Putain. Ça me tue que tu sois aussi stupide. » Je crois qu’on en a fini avec les tours de terrain. Je m’arrête, reprends doucement mon souffle et reviens au milieu du gymnase sans lâcher l’affaire. « Tu crois que ton frère il a réussi à se faire respecter comme président de la fraternité en laissant les gens lui cracher dessus et lui dire à quel point il est mauvais ? T’es peut-être sa sœur mais il serait grand temps qu’il te file quelques tuyaux. Tu serais moins bête devant les autres. »
Je m’éloigne d’elle au moment où l’entraîneur décolle ses yeux de son téléphone. Bah y’en a qui se font plaisir, c’est bien… je soupire bruyamment, les bras croisés face à lui et mon regard dépassé qui doit lui laisser comprendre que je suis pas la plus heureuse des femmes d’être, là. « La météo est bonne aujourd’hui ? » Il a l’habitude de mes remarques, il me menace de son carnet rempli d’écritures en gribouillis et on reprend l’entraînement. « Je vois que vous êtes calmées. Les vingt-cinq pompes tiennent toujours, cependant. Après ça on pourra commencer l’entraînement. »
Ce qui m’énervait au début me rend maintenant curieuse. Je garde les bras croisés et regarde Min Ah avec un sourire malicieux. Et si moi aussi j’appliquais ses précieuses conseils ? Le capitaine donne l’impulsion. Et l’équipe suit le capitaine. J’adore ce jeu.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Lun 4 Sep - 10:40 Citer EditerSupprimer
Deux points dans ta face
Feat Park Miu
Feat Park Miu
J’écoute, mais je ne réponds plus rien. Je n’ai même plus envie de répondre, ce n’est pas une heure où j’ai assez de foi pour crier et pour l’envoyer chier. J’en ai marre qu’on me reproche toujours la même chose alors que, jamais, je ne me permets de critiquer les autres. Pourtant, je vois moi aussi très bien leurs erreurs, leurs soucis, mais quand je les vois, je ne les enfonce pas comme elle le fait. Je ne les engueule pas, je ne leur reproche pas – j’essaie de comprendre où est la faille, j’essaie de les aider. Mais pour savoir faire ça, il fallait être un peu intelligente et surtout, bien intentionnée, ce qui n’est pas du tout le cas de Miu. Ouais, je suis une gamine, ouais, je fais un caprice quand quelque chose ne me plaît pas, mais en quoi ça la regarde, à elle ? Qu’est-ce que je m’en fous, de mon poste de capitaine, quand je dois partir l’an prochain de l’université ? Et à quoi bon rester capitaine quand je dois me taper des reproches à la con, comme les siens ? Je n’ai pas choisi ce poste pour me faire respecter, j’ai choisi ce poste pour encourager les autres et c’est exactement ce qu’elle ne comprend pas. Elle est tellement dans sa vision fermée des choses qu’elle pense qu’un poste de leader, c’est forcément là pour obéir à tout, pour faire obéir et pour se rendre un peu supérieur. Mais je ne vois pas du tout les choses comme ça, je n’ai jamais vu les choses comme ça et est-ce que je la fais chier avec ça, moi ? Est-ce que je lui ai déjà dit quoi que ce soit sur sa vision erronée des choses ? Je ne l’ai jamais provoquée et je ne fais rien d’autre que répondre à ses remarques parce que je ne vais pas me laisser marcher sur les pieds. Je suis peut-être une gamine mais je sais quand même mieux me contenir qu’elle, lorsque ça concerne ce genre de choses. Parce que, justement, on fait parti du même club, je fais de mon mieux pour me contenir et ne rien lui dire afin que ce ne soit pas trop tendu. Mais elle, elle n’est pas assez intelligente pour comprendre à quel point elle provoque ? Elle se pense plus mature, en plus ? Il y a un moment où il faut se voir tel qu’on est, et si moi je sais que je suis une gamine, elle ne semble pas avoir conscience que c’est une fouteuse de merde immature. Pour les plus grands, elle me fait sourire, elle est quand même plus jeune que moi et elle a sûrement vécu un quart de toutes les choses par lesquelles je suis passée. Ce n’est pas parce que je ne montre pas tout ce que je connais que je ne sais rien du monde qui m’entoure et des gens. Contrairement à elle, je n’affirme pas avoir la science infuse et être supérieure aux autres. Mon honneur, justement, c’est être honnête envers les gens qui le méritent. Si mon honneur, c’est laisser les membres de mon groupe me faire des reproches et pas juste un coach, en quoi ça le regarde ? Est-ce que je lui demande si elle a de l’honneur, moi ? De quoi elle se mêle, exactement ?
Je m’arrête de courir en même temps qu’elle et je ravale toutes les remarques auxquelles j’ai pensées. Je vais rester calme et en finir le plus vite avec tout ça, non pas pour le coach mais pour garder un minimum de bonne entente avec Miu, parce qu’on va encore devoir se supporter un an. J’espère qu’elle aura l’intelligente de comprendre pourquoi je me suis tue, mais visiblement, ce n’est pas le cas. Je crois clairement halluciner lorsque je l’entends parler de mon frère. Comment est-ce qu’elle peut oser parler de lui dans ces circonstances ? Comment est-ce qu’elle peut oser me comparer à lui lorsqu’elle ne me connaît pas et qu’elle le connaît encore moins ? Je sais me contenir quand elle me fait des reproches, mais pas quand elle ose me comparer à lui. Je tourne brusquement la tête vers elle, et je me fous pas mal de voir qu’elle s’éloigne de moi, qu’elle fait une remarque au coach et qu’il nous donne des ordres. Là, tout ça, c’est tellement loin que j’oublie même pourquoi je suis là, quel jour il est et quelle heure il est.
« Mais je m’en contre-fous de ton respect, ravale-toi ce putain de mot pauvre conne ! Je suis pas devenue capitaine pour me faire respecter, on est dans un club de sport, ce qu’on a besoin ici c’est pas quelqu’un qui fasse respecter les règles comme mon frère mais quelqu’un qui soit là pour soutenir les membres quand ils en ont besoin, tu comprends ça ? Tu comprends que la vie ne se résume pas à se mettre sur un piédestal par rapport aux autres ? Est-ce que tu peux te mettre dans la tête une seule seconde que mon objectif, dans la vie, c’est pas me sentir supérieure aux autres et attirer leur respect, mais les aider ? Non, ça te dépasse parce que toi, tu penses qu’à être respectée, c’est ça ? Mais si c’est ce que tu veux tant, t’as qu’à le prendre ce putain de poste de capitaine ! Si tu te crois si mature, si intelligente, si supérieure à moi, sois capitaine, gère comme tu le veux, je m’en fous ! Ta façon de voir les choses elle est différente de la mienne, qu’est-ce qui est si dur à comprendre ? Je te demande pas de me reprocher comment je suis ni de me comprendre, tout ce que t’as à faire c’est passer au-dessus de tout ça, puisque t’es si intelligente ! Comment tu peux comparer le président d’une fraternité à une capitaine d’un club de sport ? Mon dieu, mais t’es tellement à côté de la plaque. Mon frère et moi, on est pas pareil, on joue pas pareil et on a pas les mêmes objectifs. Il gère très bien les choses à sa façon et moi à la mienne, c’est pas parce qu’on est jumeaux qu’on doit fonctionner pareil, d’accord ?! Si tu préfères être sous ses ordres à lui qu’à moi, t’as qu’à dégager du club ou lui demander de le gérer à ma place mais je t’en supplie, ferme-là. Tu sais rien de moi, alors toutes tes remarques, tu te les ravales comme j’essaie de ravaler les miennes sur toi. Parce que je sais que moi, je suis peut-être une gamine, mais je sais que j’te connais que dans le cadre du club et que j’ai aucun droit pour te critiquer. »
Je prends une longue respiration après avoir dit ça, et je commence à reprendre conscience de l’endroit où je suis et des ordres du coach. Je soupire bruyamment et sans rajouter un mot, je me mets sur le sol et je me prépare à faire les pompes. Maintenant que je suis vraiment en colère, finalement, m’entraîner ne va pas me faire de mal. Si je veux éviter de la défigurer immédiatement, il vaut mieux que je fasse ce qu’il me dit et que je me défoule sur ça.
Je m’arrête de courir en même temps qu’elle et je ravale toutes les remarques auxquelles j’ai pensées. Je vais rester calme et en finir le plus vite avec tout ça, non pas pour le coach mais pour garder un minimum de bonne entente avec Miu, parce qu’on va encore devoir se supporter un an. J’espère qu’elle aura l’intelligente de comprendre pourquoi je me suis tue, mais visiblement, ce n’est pas le cas. Je crois clairement halluciner lorsque je l’entends parler de mon frère. Comment est-ce qu’elle peut oser parler de lui dans ces circonstances ? Comment est-ce qu’elle peut oser me comparer à lui lorsqu’elle ne me connaît pas et qu’elle le connaît encore moins ? Je sais me contenir quand elle me fait des reproches, mais pas quand elle ose me comparer à lui. Je tourne brusquement la tête vers elle, et je me fous pas mal de voir qu’elle s’éloigne de moi, qu’elle fait une remarque au coach et qu’il nous donne des ordres. Là, tout ça, c’est tellement loin que j’oublie même pourquoi je suis là, quel jour il est et quelle heure il est.
« Mais je m’en contre-fous de ton respect, ravale-toi ce putain de mot pauvre conne ! Je suis pas devenue capitaine pour me faire respecter, on est dans un club de sport, ce qu’on a besoin ici c’est pas quelqu’un qui fasse respecter les règles comme mon frère mais quelqu’un qui soit là pour soutenir les membres quand ils en ont besoin, tu comprends ça ? Tu comprends que la vie ne se résume pas à se mettre sur un piédestal par rapport aux autres ? Est-ce que tu peux te mettre dans la tête une seule seconde que mon objectif, dans la vie, c’est pas me sentir supérieure aux autres et attirer leur respect, mais les aider ? Non, ça te dépasse parce que toi, tu penses qu’à être respectée, c’est ça ? Mais si c’est ce que tu veux tant, t’as qu’à le prendre ce putain de poste de capitaine ! Si tu te crois si mature, si intelligente, si supérieure à moi, sois capitaine, gère comme tu le veux, je m’en fous ! Ta façon de voir les choses elle est différente de la mienne, qu’est-ce qui est si dur à comprendre ? Je te demande pas de me reprocher comment je suis ni de me comprendre, tout ce que t’as à faire c’est passer au-dessus de tout ça, puisque t’es si intelligente ! Comment tu peux comparer le président d’une fraternité à une capitaine d’un club de sport ? Mon dieu, mais t’es tellement à côté de la plaque. Mon frère et moi, on est pas pareil, on joue pas pareil et on a pas les mêmes objectifs. Il gère très bien les choses à sa façon et moi à la mienne, c’est pas parce qu’on est jumeaux qu’on doit fonctionner pareil, d’accord ?! Si tu préfères être sous ses ordres à lui qu’à moi, t’as qu’à dégager du club ou lui demander de le gérer à ma place mais je t’en supplie, ferme-là. Tu sais rien de moi, alors toutes tes remarques, tu te les ravales comme j’essaie de ravaler les miennes sur toi. Parce que je sais que moi, je suis peut-être une gamine, mais je sais que j’te connais que dans le cadre du club et que j’ai aucun droit pour te critiquer. »
Je prends une longue respiration après avoir dit ça, et je commence à reprendre conscience de l’endroit où je suis et des ordres du coach. Je soupire bruyamment et sans rajouter un mot, je me mets sur le sol et je me prépare à faire les pompes. Maintenant que je suis vraiment en colère, finalement, m’entraîner ne va pas me faire de mal. Si je veux éviter de la défigurer immédiatement, il vaut mieux que je fasse ce qu’il me dit et que je me défoule sur ça.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Dim 10 Sep - 14:04 Citer EditerSupprimer
deux points dans ta face
min ah ♡ miu
Mon regard reste de marbre, mes yeux la toisent et mes bras sont croisés contre ma poitrine. Elle fait que parler entre le moment où elle ouvre les vannes et le moment où elle a réussi à déverser tout son flot de non-dit qui semble lui faire un bien fou. Je suis lassée de l’entendre se plaindre et gémir que ce n’est pas un rapport de force, qu’elle est là pour aider les autres et pas pour les écraser depuis son piédestal de capitaine. Première nouvelle, un chef d’équipe n’est pas là pour rabaisser les gens avec qui il travaille ? Je ne vais certainement pas lui tirer mon chapeau et encore moins lui décerner la médaille d’or pour une pensée aussi évidente que simpliste. Si c’était le cas, on aurait mis le premier mini-dictateur à sa place et le club serait bien différent de ce qu’il est aujourd’hui.
Le capitaine, c’est l’image du club. Celui qui met en place les stratégies. Qui rallie les points de vue et qui aide l’équipe à sortir grandie dans l’adversité et la difficulté. Putain ! je ne suis pas là pour faire de la charité mais même moi je le sais. Et je sais aussi que le seul moyen de s’affirmer dans un groupe et par conséquent de faire entendre sa voix, c’est de se faire respecter. Ce n’est pas qu’un mot pour les tyrans le respect ! Si tu te fais pas respecter, alors personne ne t’écoute. Je n’ai pas envie de respecter une chouinarde qui tend le bâton pour se faire battre mais qui assume pas de se prendre ses quatre vérités en pleine face. C’est elle qui me l’a demandé ! Elle a demandé à l’équipe de s’occuper de son cas. Qu’elle ne vienne pas se braquer si certains se permettent de remettre en cause ses aptitudes et son comportement.
« Sainte Mère Min Ah, protectrice du plus faible. » Je lève les yeux au ciel et soupire dans un petit rire moqueur qui ne m’amuse pas tant que ça.
La silhouette rigide du coach attire mon œil distrait. « J’ai une tête à savoir faire des pompes ? » Mon répondant, ce que le corps enseignant aime appeler de l’insolence, m’a déjà valu de nombreux allers simples dans les bureaux de l’administration. Quoi que je n’aie pas encore testé la répression sous la nouvelle directrice, je soupire une énième fois en me répétant que la rentrée n’est vraiment pas le moment pour se prendre la tête avec les problèmes disciplinaires et les leçons de morale.
Je me penche à l’horizontale au-dessus du sol, les mains à plat et le dos droit. « Arrête de chouiner et de croire que c’est une critique à prendre pour toi-même. Je suis pas là pour te tendre un mouchoir ou pour te bercer de conneries pour que ça aille mieux, c’est fatigant… » Je détends les bras, plie les coudes et descend, assez pour que ça ressemble à une pompe décente, pas trop non plus parce que je dois me laisser une chance décente de pouvoir remonter sans trop solliciter mes muscles. « Oublie ça. J’te connais pas en dehors du club. Et j’ai aucune envie de t’connaître en dehors du club. Vingt minutes avec toi et tu me fatigues déjà, vivement que les cours commencent et que je me barre de cet entraînement à la con. » Je remonte à la force de mes muscles qui n’en peuvent déjà plus. Encore… vingt-deux ? Bordel. « T’as raison. » Elle est dans le délire complet, un monde de bisounours jusqu’à ce qu’elle se mange le revers en pleine face. « Va voir l’équipe. Demande-leur de te juger. De te dire ce qu’ils pensent vraiment de toi. Tu sais quoi ? Demande-leur même de te donner un gage tiens ! Je suis sûre qu’on va bien s’amuser. » Là je ricane pour de bon. En même temps, je fais une pause. « J’ai autre chose à foutre qu’un putsch pour la place de capitaine d’un club d’université. Je suis sûre que quelqu’un d’autre saura faire ça mieux que moi. » Je n’ai pas terminé ma série de vingt-cinq, au mieux je suis à sept et pourtant je me redresse et je m’assoie. « Et vu que t’en as rien à faire de toute façon, ça devrait pas être trop difficile. » Contrairement à elle, je ne cède pas à la colère. Tout dans la provocation, le regard inexpressif, d’un ton calme et faussement indulgent.
Le capitaine, c’est l’image du club. Celui qui met en place les stratégies. Qui rallie les points de vue et qui aide l’équipe à sortir grandie dans l’adversité et la difficulté. Putain ! je ne suis pas là pour faire de la charité mais même moi je le sais. Et je sais aussi que le seul moyen de s’affirmer dans un groupe et par conséquent de faire entendre sa voix, c’est de se faire respecter. Ce n’est pas qu’un mot pour les tyrans le respect ! Si tu te fais pas respecter, alors personne ne t’écoute. Je n’ai pas envie de respecter une chouinarde qui tend le bâton pour se faire battre mais qui assume pas de se prendre ses quatre vérités en pleine face. C’est elle qui me l’a demandé ! Elle a demandé à l’équipe de s’occuper de son cas. Qu’elle ne vienne pas se braquer si certains se permettent de remettre en cause ses aptitudes et son comportement.
« Sainte Mère Min Ah, protectrice du plus faible. » Je lève les yeux au ciel et soupire dans un petit rire moqueur qui ne m’amuse pas tant que ça.
La silhouette rigide du coach attire mon œil distrait. « J’ai une tête à savoir faire des pompes ? » Mon répondant, ce que le corps enseignant aime appeler de l’insolence, m’a déjà valu de nombreux allers simples dans les bureaux de l’administration. Quoi que je n’aie pas encore testé la répression sous la nouvelle directrice, je soupire une énième fois en me répétant que la rentrée n’est vraiment pas le moment pour se prendre la tête avec les problèmes disciplinaires et les leçons de morale.
Je me penche à l’horizontale au-dessus du sol, les mains à plat et le dos droit. « Arrête de chouiner et de croire que c’est une critique à prendre pour toi-même. Je suis pas là pour te tendre un mouchoir ou pour te bercer de conneries pour que ça aille mieux, c’est fatigant… » Je détends les bras, plie les coudes et descend, assez pour que ça ressemble à une pompe décente, pas trop non plus parce que je dois me laisser une chance décente de pouvoir remonter sans trop solliciter mes muscles. « Oublie ça. J’te connais pas en dehors du club. Et j’ai aucune envie de t’connaître en dehors du club. Vingt minutes avec toi et tu me fatigues déjà, vivement que les cours commencent et que je me barre de cet entraînement à la con. » Je remonte à la force de mes muscles qui n’en peuvent déjà plus. Encore… vingt-deux ? Bordel. « T’as raison. » Elle est dans le délire complet, un monde de bisounours jusqu’à ce qu’elle se mange le revers en pleine face. « Va voir l’équipe. Demande-leur de te juger. De te dire ce qu’ils pensent vraiment de toi. Tu sais quoi ? Demande-leur même de te donner un gage tiens ! Je suis sûre qu’on va bien s’amuser. » Là je ricane pour de bon. En même temps, je fais une pause. « J’ai autre chose à foutre qu’un putsch pour la place de capitaine d’un club d’université. Je suis sûre que quelqu’un d’autre saura faire ça mieux que moi. » Je n’ai pas terminé ma série de vingt-cinq, au mieux je suis à sept et pourtant je me redresse et je m’assoie. « Et vu que t’en as rien à faire de toute façon, ça devrait pas être trop difficile. » Contrairement à elle, je ne cède pas à la colère. Tout dans la provocation, le regard inexpressif, d’un ton calme et faussement indulgent.
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Re: deux points dans ta face ☾ ft. kwon min ah | Dim 10 Sep - 16:41 Citer EditerSupprimer
Deux points dans ta face
Feat Park Miu
Feat Park Miu
Je me mords les lèvres tellement fort quand je l’entends reprendre d’un ton toujours aussi supérieur que je sens le goût du sang se répandre dans ma bouche. Autant dire que ce n’est pas un des mes plats préférés et que ça m’écœure, seulement je ne vois pas d’autres solutions pour ne pas lui aligner deux coups, à cette imbécile si « intelligente » et « parfaite ». Ça lui fait quoi, que je sois une gamine ? Si elle ne me voulait pas comme capitaine, elle n’avait qu’à le dire quand je me suis présentée ; ou sinon, elle créée une pétition et qu’elle essaie de me virer, avec les autres membres ! C’est facile de reprocher à une capitaine de ne pas être bien quand on n’a jamais rien fait non plus pour la virer. Je fais même de mon mieux pour ne pas relever le verbe « chouiner », qui est sans aucun doute le moins bien choisi possible puisque ce n’est pas du tout ce que je fais. Elle devrait m’avoir vu chouiner une fois, réellement, avant d’affirmer que je suis en train de le faire. C’est peut-être même elle qui chouine, à sa manière, d’avoir une capitaine si incompétente. Elle se plaint de sa capitaine, elle se plaint de son club, elle se plaint de sa condition ; grand bien lui fasse, je m’en fous pas mal, moi. Rien ne la retient, les plus gênés s’en vont, pour qui elle se prend, exactement ? Celle qui va changer les choses ? Elle croit que ses paroles ont une quelconque répercussion sur moi, ou peut-être qu’elle se pense si intelligente qu’elle me fera changer d’avis ? Elle est atteinte d’un sérieux problème, si elle croit ça. Je ne vais pas changer pour les autres, je changerai quand j’en aurai envie et j’assume parfaitement ce que je suis, mes défauts comme mes qualités. Si elle appelle ne pas vouloir améliorer ses défauts être une gamine, moi j’appelle ça s’aimer soi-même, dans ses mauvais côtés comme les bons. Et c’est ce que je fais, je suis très bien comme je suis, je n’exige pas aux autres de me ressembler et je refuse que les autres me reprochent d’être telle que je le suis. Je n’ai jamais pensé une seule seconde que ma façon d’être et de penser était la réalité alors je n’accepte pas les gens qui sont persuadés qu’ils déteignent la science infuse. Si elle appelle ça me « balancer des vérités », elle se croit terriblement supérieure aux autres. Tout ce qu’elle fait, c’est balancer son point de vue des choses, point de vue clairement faussé par sa vision des choses fermées. Dans sa tête, il n’y a qu’une définition de capitaine, tout comme il n’y a qu’une seule définition pour chaque mot ; ce qui est complètement faux.
« Écoute, crois ce que tu penses Miu, tu es tellement pitoyable que je n’ai même plus envie de te frapper ou de me défendre. Croire à ce point avoir raison, croire avoir toujours la bonne vision des choses, c’est la chose la plus pitoyable du monde. Ça signifie que tu ne seras jamais ouverte à autre chose que ce que tu sais déjà, tout le reste, à tes yeux, c’est faux. Il n’y a que ta façon de te faire respecter qui est juste, il n’y a que ta façon d’agir qui est la bonne, il n’y a que ta façon de te rebeller qui est correcte. Quand on pense différemment, on chouine, quand on est fier de ce qu’on est alors que tu trouves ça pas normal, on est stupide. Bah, d’accord alors ; je suis stupide. Je préfère être stupide que pitoyable, je préfère être stupidement ouverte à toutes les possibilités que pitoyablement persuadé que j’ai toujours raison. » Je dis ça d’un ton bien plus calme que le précédent, peut-être parce que l’effort des pompes me fatigue trop pour parler fort aussi. Au moins moi, je ne cède pas aussi rapidement qu’elle et j’arrive à finaliser le compte avant de m’asseoir sur le sol.
« Écoute, crois ce que tu penses Miu, tu es tellement pitoyable que je n’ai même plus envie de te frapper ou de me défendre. Croire à ce point avoir raison, croire avoir toujours la bonne vision des choses, c’est la chose la plus pitoyable du monde. Ça signifie que tu ne seras jamais ouverte à autre chose que ce que tu sais déjà, tout le reste, à tes yeux, c’est faux. Il n’y a que ta façon de te faire respecter qui est juste, il n’y a que ta façon d’agir qui est la bonne, il n’y a que ta façon de te rebeller qui est correcte. Quand on pense différemment, on chouine, quand on est fier de ce qu’on est alors que tu trouves ça pas normal, on est stupide. Bah, d’accord alors ; je suis stupide. Je préfère être stupide que pitoyable, je préfère être stupidement ouverte à toutes les possibilités que pitoyablement persuadé que j’ai toujours raison. » Je dis ça d’un ton bien plus calme que le précédent, peut-être parce que l’effort des pompes me fatigue trop pour parler fort aussi. Au moins moi, je ne cède pas aussi rapidement qu’elle et j’arrive à finaliser le compte avant de m’asseoir sur le sol.
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