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Surprise ! ft. Tae Woo
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Re: Surprise ! ft. Tae Woo | Mar 10 Oct - 15:24 Citer EditerSupprimer
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Feat Tae Woo
Feat Tae Woo
En réalité, Tae Woo, quand il le voulait, il n’avait plus rien du garçon froid, distant, qui n’écoutait rien et ne regardait rien. Bien sûr, son regard était toujours absent, il était là sans être là, silencieux – mais ça n’avait pas l’air d’être vraiment Tae Woo. Maintenant, je pouvais même affirmer que si c’était vraiment sa nature d’être timide, le garçon trop silencieux voire cruel n’était pas vraiment sa personnalité. Ce n’était qu’un mur de protection, un mur invisible, quelque chose qu’il trouvait protecteur mais qui ne l’était, en réalité, absolument pas. Ce mur ne permettait pas aux autres de venir vers lui mais il ne laissait pas non plus Tae Woo aller vers les autres et tout ce qu’autrui pouvait apporter, tant que ce mur était construit, ne l’atteindrait jamais. Or, ce sont les gens, les personnes joyeuses ou les personnes motivantes, qui donnent aux autres l’envie de vivre, de s’y mettre. S’il ne les laissait pas s’approcher, alors comment pouvait-il ressentir une seule fois ce sentiment de joie ou de motivation ?
Cependant, ce mur qu’il avait dû construire pierre par pierre, il était en train de le défaire, lentement mais sûrement. Déjà, il m’écoutait – et c’était là la première couche de cette dure pierre qu’il brisait. Mais en plus de cela, il me répondait et alors là, on pouvait affirmer une chose : s’il restait ce mur, il n’était plus qu’une fine couche de mousse, quelque chose que je pouvais aisément traverser mais que je ne ferai pas s’il ne le voulait pas. Ce n’était que de la mousse mais la casser sans son autorisation, c’était comme le frapper directement. C’était quelque chose qu’il avait fabriqué et qui l’avait « protégé » des années, l’enlever d’une seconde à l’autre revenait à briser ce sur quoi il s’était appuyé tant de temps et ça ne se faisait pas ainsi. « Ce n’est pas grave si tu ne sais plus marcher. C’est quelque chose qui s’apprend, se réapprend et pourra se réapprendre jusqu’à la fin du monde. Tu n’es pas paralysé, que je sache ? Il te suffit juste d’avoir quelqu’un qui est là pour te tenir les mains, le temps que tu prennes assez de confiance en toi pour avancer indépendamment. Mais Tae Woo, être indépendant, ce n’est pas forcément être seul. C’est marcher seul aux côtés de quelqu’un d’autre. D’une ou plusieurs personnes. » Il fallait qu’il distingue la différence, parce qu’elle était cruciale. Être seul et indépendant, c’était ce qu’il faisait jusqu’à maintenant. Moi, ce que je voulais qu’il découvre, c’était être indépendant mais avec d’autres personnes. S’apporter des choses mutuellement sans forcément créer une dépendance. C’était ce qu’il pouvait commencer en faire, dès qu’il se sentirait près. « Je serai là si tu as envie. Si tu as besoin. Mais je n’ai pas l’impression que tu aies envie que je tienne tes mains, puisque tu me détestes. Alors, tu n’as qu’à demander à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui ne t’énerve pas. » Dire ces mots ne me vexait pas. J’énonçais une évidence, je le savais, qu’il ne m’appréciait pas. J’étais sa seule porte de secours, alors il l’utilisait mais il n’aimait pas ce chemin. S’il n’y avait pas eu d’incendie, il aurait pris la même sortie que d’habitude et il ne m’aurait pas jeté un seul regard. Tae Woo, c’était tout ce qu’il ressentait pour moi. Je le considérais comme quelqu’un que je devais protéger, mais ce n’était pas réciproque.
Cependant, ce mur qu’il avait dû construire pierre par pierre, il était en train de le défaire, lentement mais sûrement. Déjà, il m’écoutait – et c’était là la première couche de cette dure pierre qu’il brisait. Mais en plus de cela, il me répondait et alors là, on pouvait affirmer une chose : s’il restait ce mur, il n’était plus qu’une fine couche de mousse, quelque chose que je pouvais aisément traverser mais que je ne ferai pas s’il ne le voulait pas. Ce n’était que de la mousse mais la casser sans son autorisation, c’était comme le frapper directement. C’était quelque chose qu’il avait fabriqué et qui l’avait « protégé » des années, l’enlever d’une seconde à l’autre revenait à briser ce sur quoi il s’était appuyé tant de temps et ça ne se faisait pas ainsi. « Ce n’est pas grave si tu ne sais plus marcher. C’est quelque chose qui s’apprend, se réapprend et pourra se réapprendre jusqu’à la fin du monde. Tu n’es pas paralysé, que je sache ? Il te suffit juste d’avoir quelqu’un qui est là pour te tenir les mains, le temps que tu prennes assez de confiance en toi pour avancer indépendamment. Mais Tae Woo, être indépendant, ce n’est pas forcément être seul. C’est marcher seul aux côtés de quelqu’un d’autre. D’une ou plusieurs personnes. » Il fallait qu’il distingue la différence, parce qu’elle était cruciale. Être seul et indépendant, c’était ce qu’il faisait jusqu’à maintenant. Moi, ce que je voulais qu’il découvre, c’était être indépendant mais avec d’autres personnes. S’apporter des choses mutuellement sans forcément créer une dépendance. C’était ce qu’il pouvait commencer en faire, dès qu’il se sentirait près. « Je serai là si tu as envie. Si tu as besoin. Mais je n’ai pas l’impression que tu aies envie que je tienne tes mains, puisque tu me détestes. Alors, tu n’as qu’à demander à quelqu’un d’autre. Quelqu’un qui ne t’énerve pas. » Dire ces mots ne me vexait pas. J’énonçais une évidence, je le savais, qu’il ne m’appréciait pas. J’étais sa seule porte de secours, alors il l’utilisait mais il n’aimait pas ce chemin. S’il n’y avait pas eu d’incendie, il aurait pris la même sortie que d’habitude et il ne m’aurait pas jeté un seul regard. Tae Woo, c’était tout ce qu’il ressentait pour moi. Je le considérais comme quelqu’un que je devais protéger, mais ce n’était pas réciproque.
FRIMELDA
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Re: Surprise ! ft. Tae Woo | Sam 14 Oct - 17:19 Citer EditerSupprimer
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Feat Min Ah
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Je ne savais plus marcher depuis bien longtemps. Tout ce que je savais faire, désormais, c'était de rester debout, et attendre que ça se passe. Rester bloqué au même endroit, et ce, sans rien faire. Ainsi, j'avais construit une carapace autour de moi. Et finalement, j'étais tellement resté debout que j'avais perdu l'usage de mes jambes, et ma carapace s'était tellement renforcée que je ne voyais plus rien du monde des autres. Dans mon monde, il n'y avait plus que moi et mon passé que je ne cessais de regarder. Au final, je m'étais handicapé tout seul. C'était ça, ce que Minah voulait dire. Et elle avait parfaitement raison : aujourd'hui, j'étais un handicapé de la vie. Mais finalement, ça ne m'avait pas tant dérangé que ça. Puisque ainsi, je ne souffrais pas. Je ne riais pas non plus, mais je n'avais pas l'impression que ce soit un handicap. Apparemment, si. Ne plus rire et ne plus profiter de la vie, c'était un handicap. Et c'était aujourd'hui que je m'en rendais compte. Après que j'aie énoncé que je ne savais plus marcher sur un ton sérieux, elle répliqua que ce n'était pas grave. Parce que marcher, ça s'apprenait, ça se réapprenait, et que c'était quelque chose que l'on pouvait toujours apprendre. Je n'étais pas paralysé, non. Mes jambes, j'étais certain qu'elles pouvaient bouger. Mais je ne savais plus les contrôler, car ça faisait trop longtemps que je n'avais plus marché. C'était comme faire du vélo, au final. Si on ne faisait plus de vélo pendant un bon moment, on oubliait comment faire du vélo. Cependant, quand on remontait sur un vélo, et que nos jambes reprenaient l'habitude, on savait à nouveau faire du vélo. Cela devait être la même chose pour mes jambes : tôt ou tard, si je me forçais à marcher, je saurais à nouveau marcher. Il me suffisait d'avoir quelqu'un pour prendre mes mains, et pour m'apprendre à marcher le temps que j'aie assez confiance pour marcher seul. Marcher indépendamment, ce n'était pas marcher seul. C'était marcher avec une ou plusieurs autres personnes. Je ne voyais pas vraiment où elle voulait en venir. Pour être indépendant des autres, il fallait bien être seul. Comment pouvait-on marcher en totale indépendance sans être seul ? Une fois qu'on marchait avec d'autres personnes, on marchait forcément avec eux. Comme à l'époque, entre moi et Saehee. Nous marchions ensemble, pas indépendamment de l'un de l'autre. Cependant, il était vrai que je ne marchais pas totalement avec mes autres amis. Nous empruntions différents chemins, mais on se voyait quand même. Ah. C'était peut-être ça, marcher indépendamment. Marcher indépendamment, c'est marcher dans son propre chemin, seul, mais avec les autres en vue. Où on pouvait se parler, s'adresser la parole, s'amuser, mais pas marcher à deux dans un même chemin. Car un chemin, c'était trop étroit pour qu'il y ait différentes personnes. Moi qui m'étais arrêté en plein chemin, mes amis eux, continuaient à avancer. Je ne les voyais même plus. Pour les rattraper, il allait falloir que je coure. Mais je voulais être aussi heureux et épanoui qu'il l'était, lui. Il avait beau être dépensier, idiot, amusant et fou, il s'amusait tous les jours, et il pensait simplement. Il était heureux, et, actuellement, j'étais certain que c'était lui, qui était en tête. Bokyung serait sûrement second. Capitaine du club de foot et aimé par tout le monde, il devait être bien. Surtout qu'il avait enfin réussi à être ce qu'il voulait être : un homme. Alors il devait être heureux. Jungwan, c'était différent. Mais pour le moment, il ne voulait rien me dire, et se contentait de me dire que tout allait bien. C'était un mensonge, bien sûr. Je me demandais ce qui avait bien pu lui arriver... Enfin bref. Ce n'était pas le moment de penser à ça. Elle l'avait bien dit : il fallait que je le fasse pour moi, pas pour les autres. Peut-être que si j'allais réellement mieux, Jungwan irait mieux aussi. Depuis la mort de Saehee, lui aussi, il avait changé.
A part Minah, je me demandais qui est-ce qui pourrait m'aider. Lui, il n'était pas assez sérieux pour le faire. Son principal défaut, c'était bien qu'il était trop facile à vivre. Il se contenterait de m'apporter de la joie et de la bonne humeur, mais techniquement, il ne saurait pas comment s'y prendre pour m'apprendre à marcher. Si je lui disais ça, il me tiendrait la main et me pousserait à courir avec sa seule et unique force. Ce n'était pas une bonne solution. Bokyung, il ne saurait pas comment s'y prendre non plus. Il était plus sérieux que lui, mais il ne saurait pas quoi faire non plus. Après tout, il avait toujours peur d'aborder le sujet de Saehee, et il ne semblait pas à l'aise les rares fois où l'on en parlait. Jungwan non plus, il ne saurait pas. Il était trop triste et trop déprimant, comme moi. C'était pour ça que nous nous entendions bien, nous avions la même vision de la vie. Cependant, ce n'était plus cette vision de la vie que j'avais besoin, maintenant. Tout compte fait, mes trois amis ne pourraient pas m'aider. Après tout, ils avaient toujours fait semblant que Saehee n'existait plus. Comme si ça allait me remonter le moral, et que j'allais oublier pour de bon, un jour. Depuis sa mort, ils n'évoquaient plus jamais le sujet. En même temps, je leur en étais reconnaissant, mais aujourd'hui, je me rendais bien compte que c'était ce qui m'avait rendu complètement handicapé. Je ne disais pas que c'était de leur faute : c'était juste qu'à force de faire semblant que Saehee n'existait pas, je regardais de plus en plus en arrière pour me rappeler de Saehee. Alors, qui me restait-il ? Je fis mine de réfléchir, mais il n'y avait personne. Mes parents étaient restés à Busan, je ne les voyais que pendant les vacances. Et eux aussi, ils évitaient le sujet de Saehee. Mais en même temps, si tous mes proches évitaient ce sujet, ce n'était pas parce que je les avais formaté à faire ça ? Après tout, dès qu'on l'évoquait, je fondais en larmes à une époque. C'était de ma faute s'ils n'osaient plus parler de Saehee. Aucun de mes proches ne pourrait donc faire l'affaire. Et je n'avais plus personne, puisque toutes les autres personnes que je connaissais, je n'étais pas suffisamment proche pour leur demander cette faveur. Surtout qu'ils n'étaient pas au courant de sa mort. Alors il ne me restait qu'une option....
Minah. Cette révélation ne m'emplit pas vraiment de joie. D'accord, je pouvais lui en être reconnaissant. Très reconnaissant. Mais il n'empêchait que je n'étais pas attaché à elle, et qu'elle m'avait toujours énervé. Ce n'était pas du jour au lendemain qu'elle n'allait plus m'énerver, avec ses enfantillages. Mais, puisque je n'avais pas le choix, j'étais obligé de m'abattre sur cette solution... De toute façon, dès lorsque je saurais à nouveau marcher, on ne se reverrait plus. Il faudra juste la supporter le temps que je sache marcher. Ça allait aller vite, n'est-ce pas ? Il le fallait, en tout cas. Je soupirai.
« J'ai personne d'autre à qui demander, après réflexion. La meilleure solution, ça reste toi.... Malheureusement. » soufflai-je le dernier mot.
A part Minah, je me demandais qui est-ce qui pourrait m'aider. Lui, il n'était pas assez sérieux pour le faire. Son principal défaut, c'était bien qu'il était trop facile à vivre. Il se contenterait de m'apporter de la joie et de la bonne humeur, mais techniquement, il ne saurait pas comment s'y prendre pour m'apprendre à marcher. Si je lui disais ça, il me tiendrait la main et me pousserait à courir avec sa seule et unique force. Ce n'était pas une bonne solution. Bokyung, il ne saurait pas comment s'y prendre non plus. Il était plus sérieux que lui, mais il ne saurait pas quoi faire non plus. Après tout, il avait toujours peur d'aborder le sujet de Saehee, et il ne semblait pas à l'aise les rares fois où l'on en parlait. Jungwan non plus, il ne saurait pas. Il était trop triste et trop déprimant, comme moi. C'était pour ça que nous nous entendions bien, nous avions la même vision de la vie. Cependant, ce n'était plus cette vision de la vie que j'avais besoin, maintenant. Tout compte fait, mes trois amis ne pourraient pas m'aider. Après tout, ils avaient toujours fait semblant que Saehee n'existait plus. Comme si ça allait me remonter le moral, et que j'allais oublier pour de bon, un jour. Depuis sa mort, ils n'évoquaient plus jamais le sujet. En même temps, je leur en étais reconnaissant, mais aujourd'hui, je me rendais bien compte que c'était ce qui m'avait rendu complètement handicapé. Je ne disais pas que c'était de leur faute : c'était juste qu'à force de faire semblant que Saehee n'existait pas, je regardais de plus en plus en arrière pour me rappeler de Saehee. Alors, qui me restait-il ? Je fis mine de réfléchir, mais il n'y avait personne. Mes parents étaient restés à Busan, je ne les voyais que pendant les vacances. Et eux aussi, ils évitaient le sujet de Saehee. Mais en même temps, si tous mes proches évitaient ce sujet, ce n'était pas parce que je les avais formaté à faire ça ? Après tout, dès qu'on l'évoquait, je fondais en larmes à une époque. C'était de ma faute s'ils n'osaient plus parler de Saehee. Aucun de mes proches ne pourrait donc faire l'affaire. Et je n'avais plus personne, puisque toutes les autres personnes que je connaissais, je n'étais pas suffisamment proche pour leur demander cette faveur. Surtout qu'ils n'étaient pas au courant de sa mort. Alors il ne me restait qu'une option....
Minah. Cette révélation ne m'emplit pas vraiment de joie. D'accord, je pouvais lui en être reconnaissant. Très reconnaissant. Mais il n'empêchait que je n'étais pas attaché à elle, et qu'elle m'avait toujours énervé. Ce n'était pas du jour au lendemain qu'elle n'allait plus m'énerver, avec ses enfantillages. Mais, puisque je n'avais pas le choix, j'étais obligé de m'abattre sur cette solution... De toute façon, dès lorsque je saurais à nouveau marcher, on ne se reverrait plus. Il faudra juste la supporter le temps que je sache marcher. Ça allait aller vite, n'est-ce pas ? Il le fallait, en tout cas. Je soupirai.
« J'ai personne d'autre à qui demander, après réflexion. La meilleure solution, ça reste toi.... Malheureusement. » soufflai-je le dernier mot.
FRIMELDA
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Re: Surprise ! ft. Tae Woo | Dim 22 Oct - 21:27 Citer EditerSupprimer
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Feat Tae Woo
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Dit comme ça, j’avais la sensation d’être une vulgaire roue de secours, rien de plus qu’un truc un peu abîmé qu’on utilisait le temps de trouver mieux et qu’on jetait vulgairement sur le bord de la route, qui polluerait la planète et qui ne servirait plus jamais – et si je pouvais paraître sans aucune fierté de suivre un homme qui me repoussait sans cesse, ce n’était pas le cas. J’étais, moi aussi, dotée d’une fierté qui m’empêchait d’accepter d’être considérée comme un truc pareil. J’étais habituée à être une fille chouchoutée par son entourage et bien que je ne le côtoyais pas pour qu’il me chouchoute et que je ne m’attendais pas à ce qu’il le fasse, je refusais quand même d’être traitée comme ça. Ne pas m’aimer, c’était son choix et ce n’était pas le premier – ça ne m’empêchait pas non plus de vouloir l’aider. Seulement, je ne comptais pas être la cinquième roue du carrosse, je méritais un minimum de reconnaissance, quelque chose d’autre qu’un « la meilleure solution, ça reste toi malheureusement ». Moi, j’acceptais d’aider quand c’était accepté de l’autre côté aussi et il ne semblait pas du tout approuver l’idée que je l’aide, bien qu’il me le demandait indirectement. Il s’imaginait sans doute que j’étais le genre de fille à accepter d’être parlée mal tout le temps et à être habituée d’être considérée comme un chewing-gum sous une chaussure, mais ce n’était pas le cas. J’acceptais les rejets venant de personnes qui n’allaient pas bien, je voulais les aider parce que j’aimais servir aux autres mais je n’étais en aucun cas le type de filles à me faire considérer comme un truc.
Moi, je voulais bien l’aider s’il perdait l’équilibre pour le rattraper parce que je ne laissais pas les gens tomber. Je n’étais pas venu l’aider pour le laisser se prendre une chute douloureuse – mais je n’avais pas proposé mon aide pour être celle qui lui tenait les mains en sentant que lui, il ne voulait qu’une chose : se libérer des miennes. Vouloir être indépendant, c’était bien mais sentir que j’étais dégoûtante comme il me le ferait ressentir si je l’aidais trop, c’était hors de question. J’avais un minimum d’amour-propre. Je n’étais pas une limace bavante qu’on regardait avec dégoût. « Et qu’est-ce qui te fait dire que je le veux, moi ? » Chose à dire à quelqu’un en deuil ou pas, je ne comptais pas mentir non plus. Il ne fallait pas qu’il me prenne pour un chien fidèle, je n’étais pas quelqu’un de dû et il devait s’en apercevoir. Je l’aidais par humanisme, pas par stupidité. Je n’allais pas tout accepter sous prétexte qu’il avait besoin de quelqu’un non plus. « Je t’ai peut-être collé pour comprendre comment tu vas, pour t’aider et je suis peut-être prête à t’aider à te relever mais je n’ai jamais dit que j’acceptais d’être traitée comme une merde dans laquelle tu marcherais par erreur. Si tu as besoin de moi parce que tu n’as vraiment personne d’autre, ne me fais pas ressentir que je suis un être dégoûtant mais plutôt que tu as vraiment besoin de moi. Je n’y suis pour rien si ton entourage n’est pas capable de t’aider et je n’y suis pour rien si tu me détestes non plus. Je ne vais pas accepter de tenir la main à quelqu’un qui me trouve répugnante, non plus. » Simple fierté ou vulgaire orgueil, peu importait ce qu’il pensait. C’était la gamine que j’étais s’il voulait le formuler ainsi – mais je n’allais pas accepter n’importe quoi non plus. Il serait temps qu’il se rende compte qu’il avait de la chance, quand même, de tomber sur quelqu’un qui avait vécu la même chose, quelqu’un qui était prêt à l’aider, quelqu’un qui savait l’aider plutôt que de trouver ça ennuyant. J’étais peut-être une gamine mais là, il me faisait penser à un gosse qui chialer pour ne pas aller en primaire alors qu’il devait savoir lire et compter pour survivre et que c’était une chance, pas un cauchemar, de pouvoir lire, écrire et compter. « Okay, j’ai été lourde de te suivre ; et, okay, t’aimes pas les filles. Enfin bon, il serait temps que tu réalises que tout ce que j’ai fait c’est pour ton bien et que t’as aucune raison concrète de vraiment me détester à moins de ne pas aimer mon caractère. Et je vais pas me rabaisser à être l’esclave de quelqu’un qui me déteste pour ce que je suis. Je veux bien t’aider mais c’est tout. Alors si un jour tu réalises que t’es un peu con d’être comme ça avec moi et que tu me considères plus comme une peste, là je voudrais bien t’aider autant que nécessaire parce que j’ai rien contre toi. Mais apprendre à quelqu’un à vivre comme il n’a jamais vécu, c’est impliquer énormément de temps pour elle et je ne vais pas faire ça pour quelqu’un que je dégoûte. » Aucune haine ni colère dans ma voix, j’expliquais juste un fait. Il ne fallait pas qu’il s’attende à ce que je sois modulable. Je faisais ça pour le plaisir et je comptais sur le fait que ça reste un plaisir, par une corvée de passer trop de temps avec quelqu’un qui me haïssait.
Moi, je voulais bien l’aider s’il perdait l’équilibre pour le rattraper parce que je ne laissais pas les gens tomber. Je n’étais pas venu l’aider pour le laisser se prendre une chute douloureuse – mais je n’avais pas proposé mon aide pour être celle qui lui tenait les mains en sentant que lui, il ne voulait qu’une chose : se libérer des miennes. Vouloir être indépendant, c’était bien mais sentir que j’étais dégoûtante comme il me le ferait ressentir si je l’aidais trop, c’était hors de question. J’avais un minimum d’amour-propre. Je n’étais pas une limace bavante qu’on regardait avec dégoût. « Et qu’est-ce qui te fait dire que je le veux, moi ? » Chose à dire à quelqu’un en deuil ou pas, je ne comptais pas mentir non plus. Il ne fallait pas qu’il me prenne pour un chien fidèle, je n’étais pas quelqu’un de dû et il devait s’en apercevoir. Je l’aidais par humanisme, pas par stupidité. Je n’allais pas tout accepter sous prétexte qu’il avait besoin de quelqu’un non plus. « Je t’ai peut-être collé pour comprendre comment tu vas, pour t’aider et je suis peut-être prête à t’aider à te relever mais je n’ai jamais dit que j’acceptais d’être traitée comme une merde dans laquelle tu marcherais par erreur. Si tu as besoin de moi parce que tu n’as vraiment personne d’autre, ne me fais pas ressentir que je suis un être dégoûtant mais plutôt que tu as vraiment besoin de moi. Je n’y suis pour rien si ton entourage n’est pas capable de t’aider et je n’y suis pour rien si tu me détestes non plus. Je ne vais pas accepter de tenir la main à quelqu’un qui me trouve répugnante, non plus. » Simple fierté ou vulgaire orgueil, peu importait ce qu’il pensait. C’était la gamine que j’étais s’il voulait le formuler ainsi – mais je n’allais pas accepter n’importe quoi non plus. Il serait temps qu’il se rende compte qu’il avait de la chance, quand même, de tomber sur quelqu’un qui avait vécu la même chose, quelqu’un qui était prêt à l’aider, quelqu’un qui savait l’aider plutôt que de trouver ça ennuyant. J’étais peut-être une gamine mais là, il me faisait penser à un gosse qui chialer pour ne pas aller en primaire alors qu’il devait savoir lire et compter pour survivre et que c’était une chance, pas un cauchemar, de pouvoir lire, écrire et compter. « Okay, j’ai été lourde de te suivre ; et, okay, t’aimes pas les filles. Enfin bon, il serait temps que tu réalises que tout ce que j’ai fait c’est pour ton bien et que t’as aucune raison concrète de vraiment me détester à moins de ne pas aimer mon caractère. Et je vais pas me rabaisser à être l’esclave de quelqu’un qui me déteste pour ce que je suis. Je veux bien t’aider mais c’est tout. Alors si un jour tu réalises que t’es un peu con d’être comme ça avec moi et que tu me considères plus comme une peste, là je voudrais bien t’aider autant que nécessaire parce que j’ai rien contre toi. Mais apprendre à quelqu’un à vivre comme il n’a jamais vécu, c’est impliquer énormément de temps pour elle et je ne vais pas faire ça pour quelqu’un que je dégoûte. » Aucune haine ni colère dans ma voix, j’expliquais juste un fait. Il ne fallait pas qu’il s’attende à ce que je sois modulable. Je faisais ça pour le plaisir et je comptais sur le fait que ça reste un plaisir, par une corvée de passer trop de temps avec quelqu’un qui me haïssait.
FRIMELDA
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Re: Surprise ! ft. Tae Woo | Mer 25 Oct - 16:46 Citer EditerSupprimer
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C'était dérangeant de dire que j'avais besoin d'elle. Parce que je n'en avais pas envie. J'aurais aimé que ce soit l'un de mes proches qui me tienne par les mains, mais ils ne pourraient tous pas. J'y avais déjà réfléchi. Au final, la dernière solution, c'était elle. Ce qui me déplaisait. Je n'avais pas envie de passer du temps avec elle. J'avais compris que je devais changer. Elle me l'avait fait comprendre, et ça, j'en étais reconnaissant. Le problème était que je ne la supportais toujours pas. Certes, mon avis sur elle avait changé, mais elle m'ennuyait. Elle aurait eu une personnalité différente, peut-être que ç'aurait été différent. Mais là, elle me donnait juste envie de vomir. Je n'avais pas envie de la revoir. J'avais juste envie qu'elle me laisse tranquille. Tant pis, si je devais rester comme j'étais. C'était un problème que je devais remédier, mais si je devais être avec elle pour le faire, je le mettrais de côté. Comme un problème de mathématiques, je repousserai la feuille et le crayon, et je partirais loin de ça, laissant en réponse une feuille blanche. Mais puisqu'elle voulait bien m'aider, je supposai que je n'avais pas le choix. Mais, et si elle ne le voulait plus ?
C'était sa question. Je la regardai alors curieusement. Elle m'avait ennuyé durant tout ce long pour m'aider, et finalement, elle ne le voulait plus. Elle aurait pu ne plus en avoir envie plus tôt, ç'aurait été mieux, pour elle et pour moi. Cela nous aurait évité de dépenser de l'énergie pour rien. J'aurais pu être tranquille dans ma chambre depuis le début, et ainsi, rien ne se serait passé, et j'aurais été dans mes devoirs depuis longtemps. Or, elle m'avait dérangé pendant tout ce temps pour ça ? Pour abandonner ? C'était génial. Au moins, j'avais réussi ce que j'avais voulu au début : la faire partir. Elle n'avait plus envie de m'aider, et c'était tant mieux. Tout ce débat n'avait pas servi à rien finalement. Avec ça, j'avais réussi à la dégoûter de m'aider. Elle n'avait pas réussi à faire de moi ce qu'elle voulait, et c'était pourquoi elle me rejetait, à présent. Quelle gamine. Elle me répugnait vraiment. Je n'avais pas envie de passer une minute de plus avec elle suite à tous ces mots. Est-ce qu'elle pensait vraiment que je serais moi aussi un chien qui se laisserait convaincre aussi facilement ? Elle avait dû s'attendre à devoir parcourir vents et marées pour pouvoir enfin atteindre mon cœur. J'étais quelqu'un de comme ça, et sans même me connaître, c'était facile à déduire. Alors si elle avait commencé à me parler, c'était qu'elle devait s'y attendre. Mais, en plein chemin, elle abandonnait, parce que le chemin était trop rocheux. Au moins, cela donnait une bonne nouvelle : j'avais été suffisamment sec pour que même une fille têtue comme elle abandonne. Si elle, elle avait abandonné, alors personne d'autre n'osera m'embêter pour que je sorte de ma carapace. Personne ne pouvait m'en sortir, mes proches ne le pourraient pas, j'en étais certain. Et si personne ne pouvait le faire, ou ne voulait le faire, alors je resterais tranquillement dans ma carapace. J'avais vécu des années dedans, si je devais vivre à l'intérieur des années en plus, voire, jusqu'à la fin de ma vie, eh bien, ce n'était pas un problème. Je continuai de la regarder, laissant quelques secondes de silence après son dernier mot. Puis, j'ouvris la bouche pour lui dire quelques mots, secs et froids.
« Alors au revoir. »
Je n'avais rien d'autre à dire. Suite à ça, elle partit, la porte claquant derrière elle. J'étais seul à nouveau dans cette chambre. Mon regard tomba sur la porte, dernier objet qui avait bougé dans mon champ de vision. Puis, je me tournai vers mon bureau, et ouvris à nouveau mes cahiers pour travailler.
Bon débarras.
C'était sa question. Je la regardai alors curieusement. Elle m'avait ennuyé durant tout ce long pour m'aider, et finalement, elle ne le voulait plus. Elle aurait pu ne plus en avoir envie plus tôt, ç'aurait été mieux, pour elle et pour moi. Cela nous aurait évité de dépenser de l'énergie pour rien. J'aurais pu être tranquille dans ma chambre depuis le début, et ainsi, rien ne se serait passé, et j'aurais été dans mes devoirs depuis longtemps. Or, elle m'avait dérangé pendant tout ce temps pour ça ? Pour abandonner ? C'était génial. Au moins, j'avais réussi ce que j'avais voulu au début : la faire partir. Elle n'avait plus envie de m'aider, et c'était tant mieux. Tout ce débat n'avait pas servi à rien finalement. Avec ça, j'avais réussi à la dégoûter de m'aider. Elle n'avait pas réussi à faire de moi ce qu'elle voulait, et c'était pourquoi elle me rejetait, à présent. Quelle gamine. Elle me répugnait vraiment. Je n'avais pas envie de passer une minute de plus avec elle suite à tous ces mots. Est-ce qu'elle pensait vraiment que je serais moi aussi un chien qui se laisserait convaincre aussi facilement ? Elle avait dû s'attendre à devoir parcourir vents et marées pour pouvoir enfin atteindre mon cœur. J'étais quelqu'un de comme ça, et sans même me connaître, c'était facile à déduire. Alors si elle avait commencé à me parler, c'était qu'elle devait s'y attendre. Mais, en plein chemin, elle abandonnait, parce que le chemin était trop rocheux. Au moins, cela donnait une bonne nouvelle : j'avais été suffisamment sec pour que même une fille têtue comme elle abandonne. Si elle, elle avait abandonné, alors personne d'autre n'osera m'embêter pour que je sorte de ma carapace. Personne ne pouvait m'en sortir, mes proches ne le pourraient pas, j'en étais certain. Et si personne ne pouvait le faire, ou ne voulait le faire, alors je resterais tranquillement dans ma carapace. J'avais vécu des années dedans, si je devais vivre à l'intérieur des années en plus, voire, jusqu'à la fin de ma vie, eh bien, ce n'était pas un problème. Je continuai de la regarder, laissant quelques secondes de silence après son dernier mot. Puis, j'ouvris la bouche pour lui dire quelques mots, secs et froids.
« Alors au revoir. »
Je n'avais rien d'autre à dire. Suite à ça, elle partit, la porte claquant derrière elle. J'étais seul à nouveau dans cette chambre. Mon regard tomba sur la porte, dernier objet qui avait bougé dans mon champ de vision. Puis, je me tournai vers mon bureau, et ouvris à nouveau mes cahiers pour travailler.
Bon débarras.
FRIMELDA
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