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I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan

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I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Lun 18 Sep - 19:15
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I'm a lonesome poor cowboy
ft. Ji Hwan
Ces temps-ci, j’avais comme l’impression que tout foutait un peu le camp ! D’un côté mes potes qui partaient en vrille comme Sung Wook, Jeha aussi avait l’air un peu bizarre, encore plus qu’auparavant dès que la gente féminine était sur le tapis – au sens figuré, du moins me semblait-il, à moins qu’il n’ait eu quelques prouesses dont il se serait bien gardé de se vanter ? – moi-même, j’avais… remis le couvert avec Chaenah ! Bordel, cette nana était devenue ma première fois. Première fois que je couchais pour la deuxième fois avec une femme… Qu’est-ce qui m’avait pris ? Une infirmière sexy m’avait pris au piège surtout, à m’attendre dans ma chambre. Bref, j’avais grand besoin de m’aérer les idées ! Enfin, non pas au point de partir en escapade pendant des jours voire des semaines sans prévenir personne, au contraire, je me sentais… presque bien comme jamais à Séoul ces derniers temps ? Sans abandonner mes rêves, si de temps à autre l’envie de m’évader brusquement de me taraudait, cette pensée ne me venait plus sans une certaine boule au ventre. Comme si, je risquais de perdre quelque chose. De regretter. Et paradoxalement, ma conscience ne m’en criait que d’autant plus de couper les ponts, de partir un temps, d’évincer ce sentiment naissant. Mon coeur s’attachait et c’était là, l’une des choses en ce monde que je redoutais le plus…

À tourner, tourner, encore et encore, en rond dans ma chambre, je faisais glissé l’écran tactile de mon téléphone du bout de mon doigt, scrutant les murs des réseaux sociaux. Mon meilleur ami David dinait avec son père ce soir, quant à mon second colocataire, Sae Jin… Il me semblait l’avoir aperçu se faufiler dans l’ombre vêtu de son costume de Batnam un peu plus tôt dans la soirée tandis que je me dirigeai vers le couloir du l’aile masculine du dortoir gumiho. Désormais tous les dortoirs étaient au même régime, filles et garçons séparés, brève spécificité qui fut la nôtre. Soudain, des inscriptions sur un flyer numérique attirèrent mon attention. Tandis que l’écran avait continué son défilé, je le fis revenir en arrière afin de mieux lire ce que mes yeux avaient cru décelé comme solution à mon ennui pour la soirée. BINGO ! Bon, j’avais trouvé à faire, cependant, je me sentais pas l’âme d’y atterrir en mode lonesome poor cow-boy.  Ce fut alors, le tour de mon répertoire d’exhiber son contenu à mes rétines, puis un nom capta mon intention : Ji Hwan ! Okay, j’avais décidé de mon acolyte pour la soirée ! Un coup de fil, je m’abstenais de rentrer dans les détails, il ferait bien le moment venu et l’informait que ce soir, on allait se changer les idées – car quoi qu’il advienne, on a toujours une bonne raison de sortir se vider la tête, sans pour autant forcément se la retourner.


Deux heures plus tard, nous voilà en voiture. J’avais dû faire un passage furtif chez moi afin de récupérer quelques affaires et par la même occasion, exceptionnellement, j’en avais profité pour ramasser les clés de la caisse de mon paternel. En principe, je n’aimais pas avoir à me servir de ses biens, je les rejetais autant que sa personne. Néanmoins, parfois ça avait du bon d’en profiter un peu quand même. Surtout que je n’étais nullement autorisé à prendre sa voiture depuis que j’avais fracassé la précédente. Après un temps de trajet pour nous éloigner de la ville, nous approchions d’une zone éclairée. On pouvait apercevoir les ombres d’immenses chapiteaux se dressant dans la plaine. Les voitures stationnées sur le bas côté se faisaient de plus en plus nombreuses. Le parking officiel devait être blindé, alors dès qu’une place libre se présenta, je m’y garai à mon tour. Le moteur coupé, je détachais ma ceinture.
« On est pas loin, » annonçai-je en désignant de mon index les faisceaux de lumière dirigés vers le ciel au loin. Je retournai pour attraper quelque chose sur la banquette arrière.
« Mais avant de sortir de la voiture, enfile ça ! »
Non, il ne rêvait pas, il s’agissait bien d’un chapeau de cowboy et d'une paire de Santiag.
« Je t’avais dit que c’était dress code obligatoire ! »
J’avais juste pas préciser l’intitulé du dress code. Je sortis alors de la voiture pour ouvrir la portière arrière où je me munissais de mes propres accessoires et les enfilai. Une fois prêt, je fis signe à mon pote de me suivre.
« Allons-y Cow-Boy ! »
Ce soir, c’était Rodéo-Party ! Une soirée dans le style des cow-boy à l’américaine avec alcool à profusion – évidemment –, barbecue ultra-riche, nenette sexy en costume de cow-girl – et même un show strip-tease pour plus tard apparemment –, taureau mécanique, course à la vachette… Bref, une soirée comme il n’avait pas dû en connaitre beaucoup et moi non plus d’ailleurs !
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mar 19 Sep - 19:53
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LONESOME POOR COWBOY
  ft. Lim Ji Hwan & Yu Yong Sun



« Une autre étude est fréquemment mentionnée par Reich et d'autres membres du gouvernement pour soutenir l'argument selon lequel un salaire minimum ne diminuerait pas l'emploi. Cette étude compare les changements sur l'emploi dans les établissements de restauration rapide du New Jersey et de la Pennsylvanie après l'augmentation du minimum par le New Jersey en 1992. Parce que l'emploi diminua autant en Pennsylvanie que dans le New Jersey, Card et Krueger prétendent que la baisse a dû être provoquée dans les deux États par des causes autres que l'augmentation du minimum. » Je soupirai bruyamment après avoir fini un nouveau paragraphe. J’avais beau apprécier la finance, ce n’était pas le genre de sujets qui m’attiraient et je ne savais moi-même pas pourquoi je m’obligeais à lire une telle analyse. Je poussais légèrement The Economics of Life de Becker et je m’étirais sur ma chaise. Je n’avais absolument aucune idée de l’heure qu’il étaot. La seule chose certaine, c’était que j’avais faim et que j’avais mal à la tête d’avoir trop lu des choses comme ça. Je refermai le livre et je me levai pour aller chercher quelque chose à manger. Des simples ramyeon me suffiraient, ce n’était pas l’heure de dîner de toute façon. Je pris un paquet et pendant que l’eau bouillait, je regardais mon téléphone. Il n’y avait généralement pas beaucoup de choses intéressantes dessus et je n’étais pas non plus le type de mecs qui aimait prendre des selca pour montrer aux autres ce que je faisais. J’avais probablement un côté vieux jeu. Concentré dans la lecture des nouvelles rumeurs de l’université – je n’avais rien trouvé de plus intéressant – je sursautai en sentant mon téléphone vibrer. Un appel de Yong Sun ? Je regardai quelques instants, un peu hésitant. En général, quand on se voyait, il m’entraînait toujours dans des trucs pas possibles ; mais ça avait un côté amusant. Au moins, avec lui, je n’avais pas besoin de me soucier de mon apparence ou de ce que je faisais, parce qu’il n’y donnait absolument aucune importance. Tout ce qu’il aimait dans la vie, c’était s’amuser.
Je décrochai et les salutations passées, il me proposait déjà une soirée. Il ne me donna pas de détails exacts sur ce que c’est et j’avais remarqué tout seul que je n’avais pas vraiment le choix. C’était sans aucun doute encore un truc qu’il adorait, probablement ridicule et foireux mais ce n’était pas grave. Ça allait me changer de ce livre bien ennuyant que je lisais ; du coup, j’acceptai. Jetant l’eau qui était en train de bouillir, je me dirigeai de nouveau dans la chambre pour trouver des habits corrects. Où que ce soit, je ne vais pas me déplacer avec des vêtements ridicules.

Un peu éloignés de la ville, je commençai à me demander sérieusement où est-ce qu’il était en train de me traîner. J’aurais dû poser plus de questions avant d’accepter, mais maintenant que c’était trop tard, je préférais garder toute mes questions à l’intérieur afin de ne pas paraître ridicule. J’ai ma fierté. Enfin, au bout d’un certain temps, des lumières apparaissent, accompagnées d’une parole de Yong Sun pour m’annoncer qu’on se rapprochait. J’espérais bien, parce que deux heures étaient passées entre l’appel et maintenant, et j’avais faim. Plus que jamais. D’ailleurs, est-ce qu’il y allait avoir à manger, là où on allait ? J’aurais dû demander ça, aussi.
Il me balança quelque chose qu’il me demanda d’enfiler et il me fallut un certain temps pour comprendre ce que c’était. Mon regard perplexe lui fit comprendre que je n’approuvais pas, du coup il se justifia – si on pouvait appeler ça comme ça. Dress-code obligatoire ? « T’es sûr que t’as précisé ça ? J’en ai vraiment aucun souvenir ! » S’il l’avait fait, j’aurais dû y donner bien plus d’importance : je regrettais maintenant. J’allais sérieusement devoir porter ça ? Moi qui ai pris la peine de bien m’habiller ?
De force, je m’habillai avec ce qu’il venait de me donner et on sortit enfin de la voiture. « Oui, c’est ça… allons-y, mais ne m’appelle plus Cow-Boy une seule fois de plus ! » Je soupirai, me demandant dans quoi je m’étais entraîné en acceptant la proposition.

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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Ven 29 Sep - 16:10
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I'm a lonesome poor cowboy
ft. Ji Hwan
Ma parole remise en doute, j’ouvris la bouche en cœur, feignant l’innocence d’une pucelle avant de reprendre un brin de sérieux. Enfin, sérieux… Je fis genre que j’étais sincère tout en ne cachant pas trop mon mensonge non plus :
« Vraiment ? J’étais pourtant certain de te l’avoir dit… Bah, j’ai dû le dire dans ma tête alors ! »
En même temps, il devrait sans doute m’en être reconnaissant. Si je ne lui avais donné l’information qu’à moitié : « dress code obligatoire » et qu’il s’était ramené, plus qu’avec ses belles sapes actuelles, carrément en costard cravate, il aurait été sacrément humilié au milieu de tous ces pseudo cavaliers du grand ouest américain.
« Heureusement que je n’y ait pas mis ma main à couper ! »
Je la brandissais et l’agitais comme si elle était revêtue d’une marionnette avant d’asséner un léger coup de coude à mon acolyte du soir. Un clin d’œil complice, j’ajoutai sur un ton plus que sous-entendeur :
« C’est que ça nous rend bien service parfois… »
Quand la solitude partageait nos nuits ou plutôt l’obsession d’une personne hantait nos esprits au point de nous tourmenter à ne plus savoir apprécier le goût d’un autre fruit. Raison pour laquelle je sortais d’autant plus ces dernières semaines, pour résister à la tentation d’aller frapper à sa porte. Déjà que je ne savais jamais à quoi m’attendre lorsque je poussais celle de ma propre chambre désormais. Sans parler de mon taff… Je n’arrivais presque plus à le faire correctement tant j’étais obsédé par cette nana quand je devais offrir une charmante compagnie – sans dérapage, j’ai testé une fois, j’ai retenu la leçon – à ces dames et demoiselles.

Nous remontâmes donc tous les deux la longue allée de voiture stationnée jusqu’à atteindre le vaste hall sous chapiteau pour l’évènement qui serait sans doute comparable à une forme de foire pour tous les adeptes et curieux de la fête version cow-boy. S’il y avait du monde à l’entrée, la queue d’attente fut très fluide et nous n’eûmes guère qu’à ralentir nos pas pour suivre le mouvement. Lorsque ce fut notre tour de franchir l’étape du vigile d’accueil, je lui tendis les deux flyers et assura à Jihwan, en bon prince que j’étais :
« C’est moi qui invite ! »
Une main sur son épaule, je déposai l’autre sur ma poitrine à l’emplacement du cœur. Geste fort en symbolique de ma grande générosité que je ne manquai pas de ponctuer d’une moue théâtrale. Surtout que ça ne me coûtait rien à moi non plus, car sinon, je n’offrais boisson ou entrée qu’à des filles. Les potes, c’est chacun sa m*rde avec le portefeuille ! D’autant que j’avais un réel besoin d’économiser l’argent que je gagnais à des fins futures, et dépenser l’oseilles de mon père me déplaisait la plupart du temps. Je ne voulais pas lui témoigner d’une forme de dépendance à son égard. A mes yeux, il demeurait et resterait toujours comme un étranger.
« Suis-moi ! »
Mon regard aiguisé ayant prestement repéré les lieux, je me fis signe à Jihwan de m’accompagner lui que je pouvais deviner bien loin de son élément naturel, tandis qu’à sa différence, je me faisais caméléon qui s’acclimatait - ou surtout qui ne doutait de rien – en toutes circonstances.
« Détends-toi ! Et euh par contre, sois grand et fort parce que je ne compte pas te tenir par la main hein. »
C’était dans ma gueule qu’elle allait finir au bout d’un moment sa main si je continuais à me payer sa tête de la sorte. Néanmoins, je me devais d’en rajouter au moins juste une petite pincée :
« Passer pour un remake de Brokeback Mountain c’est pas mon kif’ non plus. »
En guise d’illustration de mes propos, mes yeux glissèrent non sans une once d’insistance sur la silhouette d’une des serveuses en sexy cow girl qui passait son chemin à la croisée du nôtre. Appréciant la vue sur ses fesses à leur juste valeur, j’intimais ensuite à mon ami :
« Mais faut pas pousser jusqu’à leur mettre la main aux fesses, pas sûr que les types dans le coin soit du genre très commodes… »
En langage traduit, Jihwan risquait peut-être bien de garder de sacrés souvenirs de cette soirée. Il était assez baraque et semblait plutôt disposé physiquement à la bagarre, or, l’un de mes vieux démons étaient de déclencher les emmerdes et émeutes de bars ou de sortie de Night-Club, ou un peu n’importe quand en fait. Enfin, chaque chose en son temps pour l’heure, je me sentais l’âme à d’autres priorités notamment celle de m’abreuver. Nous avions donc réussi à nous frayer chemin jusqu’à l’immense comptoir de buvette où ça sentait bon la frite – la vraie, sans mauvais jeu de mots – et je passais commande :
« Une pinte pour moi et un grand verre de lait pour mon pote ! »
Bah ouais, je savais pertinemment que Jihwan ne buvait pas d’alcool, c’était son problème, je m’en contrecarrais complètement. En revanche, ne pas le pousser à la consommation n’empêchait pas de le charrier à la moindre occasion.
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Sam 30 Sep - 10:52
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LONESOME POOR COWBOY
  ft. Lim Ji Hwan & Yu Yong Sun



Mon regard exprime sans aucun doute combien je ne crois pas en l’innocence fabriquée de Yong Sun. Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est un mauvais acteur mais je ne suis pas un imbécile ; il n’avait sans doute personne pour l’accompagner dans une soirée et il s’est rabattu sur moi, en dévoilant un minimum d’informations afin que je n’ai pas d’arguments pour refuser. Il avait gagné, malheureusement, et je me retrouvais dans une fête franchement bizarre avec des gens qui ont des goûts encore plus étranges. Une fête de cow-boy, sérieusement ? Tout est un prétexte pour boire de l’alcool, c’est fou quand même. « Tu aurais dû y penser. C’est l’honneur d’un cow-boy, mettre ta main à couper quand tu dis quelque chose, non ? » J’y connais rien, moi, à la fierté des cow-boys. Mais bon, je viens de me faire embarquer dans un truc qui n’est pas du tout mon délire, alors j’ai le droit de dire des conneries aussi.
Pour mon plus grand malheur, je sais ce qu’il sous-entend dans sa dernière phrase et je ne suis pas du tout habitué à entendre des remarques aussi peu distinguées – or, je sais à quoi m’attendre de Yong Sun, il n’a jamais été le charme absolu. Ce n’est pas que je rejette cette différence, sinon je n’aurais pas répondu à cet appel. Ça fait du bien de traîner avec des gens « simples » parfois, même si à mes yeux, il me paraît encore plus compliqué que les gens de la haute société. Je n’aime pas trop l’idée qu’il me paie l’entrée mais j’apprécie encore moins de me dire que je paie pour participer à un truc qui ne me plaît pas, alors je le laisse faire. « Fais-toi plaisir, ça te donnera bonne conscience de payer pour moi… » Parce qu’il sait très bien qu’il m’a entraîné ici alors que c’est pas mon délire. Je le suis comme il vient de me le demander et je souris en l’imaginant me tenir la main. « Je suis pas un gosse, t’inquiètes pas, je ne vais pas me perdre dans la foule et t’appeler aux hauts parleurs. Yong Sun, le papa du petit Ji Hwan est appelé à l’accueil ! Je répète... » Je m’arrête là, jugeant inutile d’aller plus loin dans la plaisanterie. Il a très bien compris où je voulais en venir. Bon après, Brokeback Mountain, je ne connais pas, du coup je ne sais pas trop où il veut en venir mais je me dis que c’est mieux. Franchement, avec lui, c’est souvent mieux de pas comprendre ses sous-entendus.
Son regard appuyé pour la serveuse ne m’échappe pas et je ne peux pas m’empêcher d’en être exaspéré. Franchement ? Bon. Je sais qu’il est comme ça. Il est sans doute venu pour ça, mais c’est encore un truc dans le quel je ne marche pas, moi. Les femmes ne sont pas des objets et, même si je sais qu’il ne les considère pas comme tels – sinon je ne le connaîtrais même pas – je ne vais pas non plus rentrer dans son jeu. « Je ne comptais pas faire ce genre de choses dans tous les cas. » Et ce n’est pas qu’une question de milieu social. Pleins de riches sont les premiers à exécuter des gestes aussi peu distingués, jugeant que les femmes font partie des choses qu’ils peuvent acheter. Or, sans doute parce que j’ai des petites sœurs que je ne supportais pas de voir touchées par des mains de gros porcs, je ne suis pas ce genre de gars. Je ne l’ai jamais fait et ce n’est pas dans mes projets.
Tout comme l’alcool, qu’il ne me commande pas parce qu’il sait que je n’en bois pas. Un grand verre de lait quand même… je suis pas non plus un gosse qu’on allaite. Un jus de fruit, ça aurait été aussi bien. « Sérieusement… un verre de lait ? Pourquoi pas du lait maternisé tant qu’on y est ? » Je lui lance un regard en coin. Je sais très bien que m’embêter sur mes goûts, c’est un de ses trucs préférés. On a peut-être tous les deux des origines de riches, mais on est deux grands opposés. Je dirais même que, bien que je sois un riche, je suis moi-même le contraire de l’opposé de ces gens-là, en tout cas à propos de leurs goûts pour la boisson. C’est bien connu, les bouteilles de vins hors de prix et les alcools rares, ça donne de la réputation à un riche. Ce n’est cependant comme ça que je fonctionne et ça ne le sera jamais.

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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Lun 2 Oct - 11:53
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N’’étant pas censé être doté de la moindre once d’intelligence, penser ne faisait officiellement pas vraiment partie de mes attributions. En conséquence, il n’y avait d’extraordinaire à ce que j’omette ce genre de menu détail ? D’ailleurs à sa question sur la pratique de l’ablation d’une main chez les cow-boy, j’aurais pu être tenté de rétorquer qu’il s’agissait là simplement d’une expression aux origines forts lointaines, découlant de référence religieuse pour affirmer fermement une certitude. Une version un peu plus élaborée que « vie d’ma dareum », mais bon, j’avais une image d’inculte insouciant j’m’en foutiste à préserver tout de même ! En revanche, ce fut un sourire en coin que je ne pus retenir lorsque mon pauvre Jihwan eut la fausse bonne idée de plaisanter sur un appel à l’accueil dans les haut-parleurs. Il y avait une règle d’or, un comportement à ne pas avoir en présence d’un gumiho – véridique avec la quasi-totalité des membres, même voire surtout certains dont on ne se méfierait pas sur ce terrain là – c’était de ne pas nous insuffler d’idées de conneries, de défis ou des prouesses réalisées. C’était trop irrésistible soit de tenter, soit de prouver ce qu’on avait dans le ventre ! Et c’était certainement pas de la conscience ou un instinct raisonnable qui nous animait ! Bien que prestement, ce fut essentiellement le néant qui habitait mes entrailles. La bière m’aiderait à combler un peu le vide, mais assurément, j’aurais besoin de me sustenter davantage. Non pas de chair appétissante et féminine comme il en passa sous mes yeux. A ces derniers, Jihwan ne savait pas apprécier les véritables plaisirs de la vie. Nous étions totalement opposés. Je ne parlerais pas seulement de caresser les jolies fesses de sa sœur, mais dans notre conception de la vie. J’aspirai à la liberté, sans attache et la vie de globe-trotter, prêt à m’exposer à certains dangers, tandis que lui, il me semblait profondément ancré dans ses racines locales. Rien de surprenant avec la mentalité de sa famille dont j’avais pu entendre parler par le biais de Jihye et aussi de ma petite sœur Chaemi à l’époque où nous nous croisions dans les couloirs de l’hôpital. Après avoir été encore rejeté une énième et ultime fois par ma mère, je refusais d’entrer dans sa chambre alors, j’ai pu en passer du temps à attendre dans les couloirs. C’était ainsi que j’ai connu Jihye avant tout. Liés par la maladie, ce cancer qui emporta ma génitrice et l’espoir qu’un jour, elle daigne m’accorder un soupçon d’affection. Chimère que l’amour maternel. Tandis que Jihye, elle avait lutté. Au final, nous les Yu étions sans doute plus présents dans cette épreuve de la vie que sa propre famille. Sur le spectre morbide nous l’avions remporté et désormais, cette ombre paraissait tant reléguées aux affres du passé que nous l’en oublions. Feindre l’insouciance était parfois l’une des meilleures armes pour affronter la vie. Un point sur lequel je me différenciais encore de Jihwan. La vérité était que j’en savais plus sur lui et sa famille qu’il ne devait l’imaginer. J’avais les pistes pour me douter de son aversion pour la boisson. L’alcool un mal qui ronge… J’avais également connu, bien plus jeune que lui, le désespoir, la décadence et l’hystérie de ma mère. Mais je gardais le cap et ne me laissais ronger par les fantômes du passé !

A sa réplique sur le lait maternisé, je ne pus m’empêcher de rire pour m’esclaffer pour surenchérir :
« Je doute qu’il en ait… mais tu veux que je lui demande ? »
Je feignis d’essayer de héler le barman pour le rappeler à nous, mais l’homme s’affairait dos tourné à l’autre bout du bar alors je n’insistais pas plus et donna une légère frappe du revers de la main dans l’abdomen de mon acolyte :
« J’espère que ça ne sera pas trop costaud pour ton petit estomac. »
Durant les quelques minutes d’attentes, mes yeux se perdirent sur le décor du vaste hall, mes iris vers les sommets en quête des haut-parleurs. L’idée précédente me taraudait encore et ne serait probablement pas prête de me quitter. Une fois servi, nous prîmes chacun notre verre, trinquâmes une fois, avalâmes une corvée puis je fis signe à Jihwan de bouger pour aller nous installer.
«Y a une table par-là ! »
Assis, je ne perdis pas de temps pour m’emparer d’une carte de menu plastifié. J’avais une faim de loup ! (dédicace au bro’ Jeha)
« J’ai la dalle ! On s’commande un truc à grailler ? Les commentaires disaient que la bouffe était bien bonne ! Du vrai bon bœuf comme on en mange qu’aux States ! De l’entrecôte de mec et pas un petit filon mignon gastronomique. »
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mar 3 Oct - 15:34
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Le fait qu’il ne m’avait jamais posé aucune question à propos de mon dégoût pour l’alcool me rendait légèrement curieux. Est-ce qu’il avait entendu quelque part la raison ou est-ce qu’il n’était juste pas curieux ? Honnêtement, je savais qu’il était de nature assez curieuse ; alors la seconde proposition me paraissait erronée. La première, cependant, n’était pas beaucoup plus logique. Je ne parlais jamais de mon enfance, de ma mère alcoolique et donc, de la vraie raison derrière ce dégoût. Ce n’était pas à lui que je l’avais fait, sans aucun doute. Les seuls au courant devaient être mes sœurs, mes amis d’enfance peut-être aussi. Personne qui ne pourrait faire démarrer de quelconques rumeurs à propos de ça.
Heureusement que le barman regardait ailleurs, autrement ça aurait pu être catastrophique. C’était ça le souci avec lui : il prenait tout au pied de la lettre, il relevait les défis les plus stupides et il se fichait clairement de l’image qu’il pouvait avoir. Il vivait sans doute la honte comme je vivais la fierté et c’était quelque peu gênant, pour moi. Mais bon, ça restait une des nombreuses choses que lui et moi, on ne partageait pas. Ce n’était pas comme si la liste était petite : elle s’étendait sur des mètres entiers et j’étais certain que des éléments pouvaient encore être rajoutés. « Il paraît que le lait de vache est mauvais une fois qu’on est adulte. » Dis-je sur le ton de la plaisanterie, pour répondre à son attaque sur mon ventre. De toute évidence, sur la carte du bar, il n’y avait pas marqué « Lait » alors je me demandais pourquoi le barman avait accepté de servir une boisson aussi dérisoire. Allait-il inventer le prix aussi ?
Trinquer avec un verre de lait fut une première pour moi. Je l’avais déjà fait avec un verre de limonade, un verre d’eau, un verre de sirop, même un chocolat au lait ou un café : mais jamais un verre de lait. J’essaierai de me convaincre que cette sortie m’aura au moins apporté une expérience intéressante : celle-là. Il me dirigea vers une table d’un air pressé et je me demandai si, jusqu’à maintenant, il n’attendait que ça. Sérieusement, quel genre d’endroits ne permet même pas à ses clients de s’asseoir pour manger ?  Ce n’était pas la moindre des choses ; ou bien était-ce mon esprit habitué aux restaurants étoilés qui pensait ainsi ? Je n’avais pas pour habitude de devoir attendre pour commander mes plats, alors encore moins pour m’asseoir et avoir le droit  une carte ; mais visiblement, cette façon de faire n’avait pas l’air de le surprendre. « Le bœuf de Corée est très bon aussi, cependant. » Pour avoir goûté le bœuf des États-Unis comme il le dit, je ne voyais pas exactement ce qu’il y avait de plus vrai là-bas. C’était la même bête tuée, la seule différence, c’était la manière de le cuisiner et je ne trouvais pas que la cuisine étrangère était la meilleure. J’avais quand même une préférence pour les plats japonais, mais rien à voir avec la façon de cuisiner une viande. D’ailleurs, les filon mignon gastronomique était bien plus goûteux et bons pour la santé que les trucs pour mecs comme il le racontait : cependant, me doutant que l’ambiance n’était pas à l’argumentation sur la meilleure bouffe et que, surtout, je m’étais déjà engagé dans ce lieu bon marché, il ne valait mieux pas pour moi continuer à me plaindre. Je mangerai ce qu’on me donne, si grands soient mes regrets de ne pas être resté dans ma chambre à lire un livre ennuyant. « Je te laisser choisir alors. Je n’y connais rien en bouffe pour les gars. » Je le regardais en attendant de la remarque qu’il ferait. Il en lâcherait sans aucun doute une, parce que ce que je venais de dire pouvait avoir tellement de sens qu’il était du style à relever ce qu’il trouvait le plus amusant, ou le plus utile pour se moquer de moi. Une grande passion, chez lui, la moquerie, mais rarement quelque chose de subtil.

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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Jeu 5 Oct - 17:45
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 Il me parut bien calé sur le lait. Pour le coup, je n’avais pas la moindre idée s’il disait une pure connerie ou si son propos était juste. Et je m’en fichais, j’avais compris la plaisanterie et c’était tout ce qui comptait. Comme quoi, même hors de son milieu, il arrivait un peu à se relâcher. Fallait juste lui laisser le temps de s’acclimater à chaque fois. S’il était ennuyeux, je me serais déjà lassé de le fréquenter. Parce que oui s’amuser aux dépends des gens pouvait être distrayant mais entre amis avec un peu de répondant et qui se prenaient au jeu, c’était mieux. D’ailleurs, son auto dérision ne tarda pas à se manifester davantage lorsqu’il évoqua la bouffe pour les gars. Je me sentis alors investi de lui rendre la pareille.
« Ça, ça se voit au premier coup d’œil, hein ! Lequel de nous deux est vrai mec ! »
Bien sûr, j’esclaffai avec ironie car à nous regarder… Jihwan était indéniablement et assurément bien plus baraque que moi. C’était un fait, je n’étais pas doté d’une morphologie bien impressionnante, bon petit asiatique aux yeux des occidentaux. Cependant, si je me permettais dans rire, mes amis le pouvaient également, dans une certaine mesure. L’un des rares cas, mais sûr, où pouvait se prendre mon poing dans la gueule était lorsqu’on s’avérait mal aviser d’une quelconque comparaison avec une allusion féminine. Là, je m’énervais ! Et pourtant, la colère ne faisait vraiment pas partie de mes habitudes. Je ne perdais autrement mon sang froid qu’avec ma famille, mes petites sœurs surtout, mais en l’occurrence, il s’agissait plus de panique qu’autre chose. Et bien sûr, j’aimais je ne lèverai la main sur elle ! Je gardai bien trop profondément ancré le traumatisme de la violence de ma mère à mon égard pour l’imiter. De toute façon, je la vomissais bien trop pour commettre le moindre geste qui m’y ferait ressembler. Pour en revenir à mes sœurs, je craignais juste qu’elles puissent se faire duper par des mecs qui ne penseraient qu’à les sauter. Parce que oui, je ne savais un peu que trop bien comment nous les gars, nous pensons, et si j’étais du genre protecteur – maladroit – avec mes cadettes, j’oubliais souvent que les filles que je m’envoyais étaient certainement la sœur de quelqu’un d’autre. Mon compagnon de table en était la parfaite illustration.

La venue de la serveuse ne tarda pas à se faire. Comme nombres de clients, je lui décrochais un sourire séducteur, sauf qu’à leur différence, le mien avait le don de faire mouche. Le Yu Yong Sun est un tombeur ! Et ma profession d’host l’attestait ! Je nous commandais deux des meilleurs entrecôtes sur le menu qui seront servies avec des potatoes en accompagnement. Alors, certes, ce ne serait pas du cinq étoiles, mais il n’y a pas que dans les restaurants de luxe que l’on pouvait déguster des aliments de qualités. Ici, c’était le cas. Evidemment, la présentation ne serait pas aussi raffinée et le contenu de l’assiette plus gras et consistant. Mais c’était aussi ça les plaisirs de la vie ! J’en avais l’eau à la bouche rien que dans la perspective d’y goûter. Cependant, qui disait bonne bouffe disait aussi un minimum d’attente. J’avalais une nouvelle gorgée de bière. Depuis notre table, nous pouvions assister aux challenges de taureaux mécaniques. Le verre de ma pinte touchant derechef la surface de la table, je reportais mon attention sur mon interlocuteur :
« Tu as déjà dû aller aux Etats-Unis, n’est-ce pas ? »
Vu le profil du gaillard, je n’en doutais pas une seconde.  Du temps où mon frère ainé était parti y étudier, je n’ai pas eu l’occasion de lui rendre visite car « mon cher » Naru et moi faisions notre service militaire. Idée parentale grandiose de nous y envoyez en même temps – et ce con qui avait voulu aller dès la fin du lycée – dans le vain espoir que nous en revenions plus soudés. Au moins, c’était fait, j’étais débarrassé de cette obligation civique. Quant à nos permissions, elles me servirent à rendre visiter à ma sœur en prison et passer voir nos cadets à la maison. Drôle de famille.
« J’aimerais bien y aller un jour » dis-je, presque rêveur.
Si j’usais de l’argent de mon père, je le pourrais aisément, mais n’usant que de mes économies, pour le moment, je privilégiais des destinations un peu moins lointaines mais toutes aussi palpitantes.
« Mais je doute que nous ayons goûts à visiter les mêmes Etats ! » m’exclamai-je chaleureusement.
En effet, si j’étais curieux des grandes villes de New-York à Los Angeles, j’étais avide de la découverte des Etats plus rustiques. Mon choix de soirée en témoignait assez bien présentement.
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Sam 7 Oct - 10:03
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Je souris en l’entendant dire qu’il fait plus mec que moi. On dit que l’espoir fait vivre alors je n’aimerais pas le briser ou être coupable de sa mort : autant le laisser penser ce qui peut le laisser vivre. De toute évidence, il sait parfaitement que c’est faux puisqu’il se met à rire après ça : et c’est l’avantage avec lui. L’auto-dérision et l’ironie sont deux choses qu’il maîtrise bien, il ne prend que rarement les choses à coeur et ça fait du bien. Dans un monde où je dois soit être le gentil Ji Hwan soit être l’horrible Ji Hwan, ça fait du bien de pouvoir être le vrai Ji Hwan. Celui qui n’est pas gentil mais pas un monstre non plus. Pourquoi je me laisse aller avec lui, sans me soucier de ce qu’il pourrait raconter sur moi : je n’en ai aucune idée non plus. Il ne me ressemble pas, même s’il a une famille de riches, je sais qu’il n’utilise pas trop cet argent-là. Il ne pense pas non plus comme moi pour les pauvres, ni pour les filles. On n’a vraiment pas de points communs flagrants, à part l’humour. Et encore, il peut parfois être bien moins distingué dans ses vannes et ce sont des choses que je ne permets pas en général. Les vannes sur les formes des filles qui passent, ou même sur les mecs, j’évite. Je préfère jouer sur la subtilité des comparaisons ou sur l’auto-dérision plutôt que de balancer mes pensées avec un langage cru. Lui, par contre, ne s’en prive pas.
Le sourire dragueur pour la serveuse me fit quand même rêve. Je ne peux pas en attendre plus de lui, je sais très bien que la drague, c’est son truc. Il aime les filles, il aime beaucoup trop les filles d’ailleurs et je n’aimerais pas qu’il aime mes sœurs comme il aime la serveuse. Je ne sais même pas s’il les connaît mais j’espère sincèrement que ce n’est pas le cas. Je n’aimerais pas savoir comment il les a abordées, comment ils ont fini… vraiment pas. Lorsqu’il reporte son attention sur moi, je fais de même. « Oui, bien sûr. C’est sympathique comme pays, mais les gens sont perturbants. Ils se tutoient tous entre eux. » C’est la chose qui m’a le plus marqué quand j’ai appris la langue et c’est ce qui m’a le plus perturbé là-bas. Personne qui s’incline, personne qui montre énormément de respect comme le permet notre langue et notre culture. « Au bout de quelques jours, ils se comportent comme si ça faisait des années qu’on se connaissait… ils disent ‘bro’ à tout bout de champs – alors que je suis tout sauf leur ami – et il n’ont que très peu ancré la différence de classe entre les riches, et les autres. Ils sont beaucoup trop dans le laisser aller… ils sont beaucoup trop tactiles. Bref, le pays en lui-même est beau, sinon. » Je fais sans aucun doute vieux-jeu avec cette façon de penser. S’il veut aller là-bas, c’est peut-être précisément pour les raisons qui font que je ne veux pas y vivre ; mais je suis simplement honnête. Moi, j’aime le coréen qui permet de faire une différence de niveau entre les gens. J’aime la Corée qui met sur un piédestal les riches. J’aime la pudeur des gens d’ici qui ne se font pas des câlins ou ne s’embrassent pas tout le temps. Ce n’est pas quelque chose qu’on retrouve là-bas. « C’est sûr que les états des cow-boys, ce n’est pas mon délire. Mais j’imagine que si tu sous-entends que tu ne peux pas y aller, c’est parce que tu veux te payer le voyage avec de l’argent que tu as gagné toi-même ? » Autrement, il pourrait très bien prendre l’argent de son père et il se ferait, avec cette fortune, autant d’allers-retours qu’il le veut. « Je te préviens, tout est cher là-bas. Même si tu peux y aller, si tu veux profiter ne serait-ce qu’un jour des grandes villes, il vaut mieux économiser énormément. » Chose que je ne connais pas. Je n’ai jamais travaillé ni économisé. Enfin, à moins que le fait d’aller aux meetings de l’entreprise de mon père ne soit un travail : mais je ne reçois pas réellement de paie pour ça. Ma paie, c’est mon héritage et il est suffisamment grand.

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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mar 10 Oct - 19:55
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Il fallait s’y attendre, une réponse digne de Jihwan. Cela ne me surprit même pas et au contraire m’amusa. Nos parfaites différences s’exprimaient encore là, indéniablement. Alors, je m’esclaffai :
« Hahaha ! Oui, donc pour ma part, j’appellerais cela un pays où il fait bon vivre ! »
Je ne doutais, à en juger par ses commentaires que je m’y sentirais comme un poisson dans l’eau. Mon envie de découvrir les états de ce pays se fit encore plus vive tout au contraire des réticences qui lui étaient propres.
« Hum… Oui, déjà, je ne pourrais apprécier un voyage que je me payerais grâce à l’argent de mon père. Ou alors seulement pour me payer quelques putes en son honneur ! » 
Je rayais, me moquant de l’attitude de mon géniteur vis à vis des femmes et l’absence de respect qu’il avait pour son mariage. Si nous nous ressemblions sur ce point-là ? Certes, apparemment, j’avais hérité d’une partie de son apparence et de ses charmes, cependant, si je refusais de m’engager dans un couple s’était justement pour ne pas être comme lui. Ne pas trahir une personne qui tiendrait à moi. Je n’avais que trop vu les ravages qu’il avait causé à ma mère. Jasun et moi avions grandi sous son toit juste pour éviter le moins pire. Une gorgée ingérée, mon regard glissait sur Jihwan, saisissant qu’il ne comprenait peut-être pas le sens de ma pique déplacée. Cela pourrait bien me ressembler d’agir ainsi, n’était-ce pas ? Probablement. Je ne saurais ni l’affirmer ni prôner le contraire. J’avais aussi conscience qu’en présence de cet ami, j’avais parfois tendance à me montrer trop naturel, soit révélé des facettes de ma personnalité que je ne montrais qu’exceptionnellement. Un fond de sérieux, une base de culture, curieuse et approfondie, que je n’étais pas censé posséder. J’exposais légèrement, certaines parties de moi.
« Sans oublier que… c’est pas chose facile de s’éclipser discrètement de la famille sans que ça ne finisse en joyeux voyage touristique tous ensemble. Et préparer un voyage jusqu’aux States incognito c’est pas une mince affaire ! »
Je rayais encore, laissant transparaître à quel point, d’entre tous, assurément ma famille était le sujet sensible par excellence. Puis, néanmoins, je ponctuai ma parole en m’esclaffant de manière bien plus joviale. Parce qu’il y avait un côté plaisant aussi à mettre les voiles sans prévenir comme il m’était devenu habituel de le faire. J’avais seulement ralenti le rythme de mes virées depuis mon retour du service militaire. En échange, mes absences se faisaient plus longues et mes périples inconnus plus lointain. Je constatais alors que cela faisant plus d’un an que remontait ma dernière expédition. L’aventure me manquait, mais pourquoi ne m’y étais-je à nouveau adonné cet été ? Serais-je retenu inconsciemment par quelque chose ici… ? Je secouais la tête pour chasser pareille idée folle.
« Et puis, j’ai d’autres destinations de prédilection vers lesquelles m’envoler avant les Etats-Unis ! »
Un peu moins loin, tout aussi exotiques, voire plus et avec un aspect plus aventureux, peut-être sauvage. Pour le moment, mes objectifs se tournaient davantage vers les pays d’Asie du Sud-Est, ayant déjà parcouru le Vietnam et le Cambodge l’an dernier, mais aussi l’Amérique Latine. Quitte à aller loin, je préférais le sud du continent américain.
« Mais merci des conseils ! »
Je lui accordais une légère accolade amicale, omettant par « inadvertance » qu’il n’était pas tactile.  Je saisissais néanmoins que son intention était bonne, et puis, Jihwan restait Jihwan : sérieux et pragmatique.
« Au pire, j’irais avec Calvin dans le Bronx, tiens, ça diminuerait les frais ! »
Ça serait à faire assurément ! Nous y avions déjà pensé à nous y réfugier si nous devions fuir le pays. Après, pas sûr qu’on n’y ferait long feu malgré que mon bro scorpion en soit originaire. L’attente de nos assiettes ne s’éternisa pas plus longtemps et nous voici servit avec un menu à mes yeux plus qu’appétissant :
« Miam ! J’ai grave la dalle ! »
Je picorais aussitôt une potatoes avec mes doigts dans mon plat, puis me munissais de mes couverts, souhaitant à mon ami de savoir apprécier ce repas comme il se devait :
« Bon appétit ! »
Sur ce, je dévorais sans plus attendre un morceau de cette succulente entrecôte.

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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Jeu 12 Oct - 18:59
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Rien de surprenant au fait que lui et moi n’ayons pas le même avis, une nouvelle fois. Honnêtement, je ne comprenais pas cette haine entretenue par les jeunes contre la Corée. Je trouvais que le système actuel, à quelques failles près bien sûr, était plutôt bien : pas le système politique, peut-être. En effet, il y avait des corruptions et de nombreuses choses mal vues mais malheureusement ou heureusement, elles constituaient la base-même de la finance. Les plus grandes entreprises sont sans doute devenues si grandes à cause – ou grâce – à la corruption et il y n’a sans aucun doute aucun PDG qui ne l’ait jamais fait. Ce n’était pas quelque chose que j’approuvais, mais simplement un fait auquel je m’étais habitué, régnant moi-même dans ce milieu. Mais en dehors de ça, ce qui plaisait le moins à la jeunesse, c’était la différence de niveau que provoquait la langue coréenne. Les différents niveaux de politesse en étaient l’exemple parfait : en effet, en fonction de l’âge et de la position sociale de la personne, on changeait la façon de parler. Je ne comprenais absolument pas ce qu’il y avait de si discriminant pour les gens qui se faisaient parlé impoliment parce qu’ils étaient pauvres. D’ailleurs, les pauvres avaient tendance à s’imaginer que les riches étaient des chanceux qui n’avaient rien à faire pour gagner l’argent qu’ils utilisaient, ce qui n’était pas totalement faux. Si je reconnaissais que je n’avais jamais eu besoin d’un travail à temps partiel pour payer mes études – et j’en étais totalement satisfait – cela ne voulait pas dire que j’avais une vie facile. Bon nombre de pauvres n’apprécierait pas les réunions auxquelles je suis obligé d’assister, ni même les fêtes auquel je dois bien me comporter pour donner une bonne image. Ça pouvait paraître dérisoire pour des gens qui rentraient chez eux avec des courbatures tout le corps, qui ne rapportait qu’à peine pour s’acheter à manger, mais ça ne l’était pas.

En dehors de cet avis, sans doute pas partagé par Yong Sun, le fait qu’il parle de se payer des prostitués avec l’argent de son père me laisse perplexe. Des gens qui ont des mauvaises relations avec leur père, j’en connaissais : le meilleur exemple était sans doute Su Ah. Cependant, si c’était quelque chose que je tolérais et pouvais comprendre, parler ainsi de choses taboues comme les prostituées me rendait un peu mal à l’aise. Je n’étais sûrement pas descriptible comme un féministe, mais tout-de-même, j’avais tendance à prendre le parti des femmes lorsqu’elles étaient considérées comme des objets sexuels recyclables. Si Yong Sun ne fonctionnait pas comme ça, il venait tout-de-même de parler de quelque chose qui y ressemblait : la prostitution. Alors, d’accord, je savais que ces femmes le faisait par choix et soit, je ne pouvais pas changer le monde. Je n’avais aucune illusion par rapport à ça, simplement que je n’aimais pas penser au fait que ça existait. Je ne voulais pas avoir à m’imaginer qu’un jour, pour X raison, une de mes sœurs doivent en venir jusqu’à là. Je n’apprécierai vraiment pas ça.
Je le laissais cependant parler, de lui et de sa famille. Ce qui l’avait emmené à ne pas les apprécier tant que ça, je ne le savais pas et je ne comptais pas lui poser la question. Tout le monde avait quelque chose dont il ne voulait pas parler – moi, c’était ma mère alcoolique, lui, c’était probablement sa famille. Je respectais son jardin secret. « Je vois. Ce serait bien que tu puisses y aller un jour quand même, histoire que tu te fasses un avis par toi-même. » Les récits des voyages des autres ou les séries déformaient souvent la réalité des choses, après tout. D’une oreille attentive, je continuais à l’écouter lorsqu’il m’expliquait qu’il avait plusieurs destinations en tête. « Qu’est-ce qui t’attire, alors, en dehors des Etats Unis ? Parce que pour m’emmener dans un lieu pareil… j’ai quand même l’impression que c’est ton domaine de prédilection, les cow-boys. » Après tout, tout le monde ne venait pas dans ce genre d’endroits. Il fallait vraiment aimer ça pour aller dans des ambiances pareilles - pour preuve, s’il ne m’avait pas traîné ici, je n’y aurais jamais mis les pieds et je n’aurais même pas su qu’une telle chose avait lieu ce soir-là.

Lorsque le plat arriva, je vis des étincelles dans les yeux de Yong Sun et je me demandai s’il avait à ce point faim. Je n’étais pas habitué à me laisser mourir de faim pour un simple plat, après tout. Je regardais les assiettes d’un air désabusé. Je me doutais que ce serait un gros truc posé à la va-vite sur une assiette, rien de servi beau mais la réalité de la chose m’étonna quand même. Je relevai les yeux pour savoir comment s’y prenait Yong Sun – je n’étais pas habitué à manger ici, alors les codes étaient sans doute différents – et je restais immobile en le voyant manger avec la main. Ce n’était pas quelque chose qui m’était familier, ni que j’appréciais. Bien au contraire. Manger avec les mains, je trouvais ça particulièrement déplacé et la manière de manger aux Etats-Unis m’avait d’ailleurs marqué. Je restais donc immobile, comme un imbécile devant ma nourriture, hésitant.

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