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I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mar 17 Oct - 15:22 Citer EditerSupprimer
I'm a lonesome poor cowboy
ft. Ji Hwan
Malgré son air un peu renfrogné parfois, Jihwan était un brave gars. Nous ne nous comprenions pas sur nous goûts et mode de vie respectifs, mais nous ne nous jugions pas. Nous nous faisions savoir nos désaccords et différences de perception mais sans que la conversation tourne au vinaigre. Peut-être qu’au fond, nous correspondions plutôt bien à la définition de l’amitié, malgré tout, malgré ce qu’on pourrait penser à nous observer. A s’imaginer selon les codes des préjugés qui nous collaient respectivement à la peau, plus ou moins du chef de notre propre volonté. D’un point de vue alimentaire, sans doute ne formerions jamais la paire, en revanche. J’aimais manger simple. Si possible bons, goûter à tout mais simple. Les restaurants gastronomiques huppés, je ne me rappelais pas y avoir jamais mis les pieds. Ce n’était pas notre mode de vie. Et puis, de toute façon, notre famille recomposée était bien trop bancale, déséquilibrée pour être acceptée par les mentalité de cette Haute Société. Ma belle-mère demeurait une femme de milieu modeste, mon père avait essentiellement amassé sa fortune grâce à son travail et non pas une forme d’héritage sur quelques générations. Alors ce genre de repas posé devant nous, je l’appréciait à la juste valeur correspondante à l’ampleur de mon appétit. Cette entrecôte saurait le remplir et exalter quelque peu mais papilles au passage. Que demander de plus ? Entamant donc goulument mon repas, je répondais alors à son « encouragement » précédent, me souhaitant de faire ce voyage jusqu’aux Etats-Unis qui me tentait fortement.
« J’arrive toujours à mes fins ! »
Un sourire fier, un clin d’oeil, qu’il put lui croire adressé comme pour souligner mon propos, avant de s’en rendre compte en regardant par-dessus son épaule que j’en profitais pour le destiné à la serveuse passant non loin de nous. Peut-être que ce soir, je me la ferais. A voir. Pas de pression. Au jour le jour, instant après instant ! Et ma certitude quant à parvenir à m’envoler pour les Etats-Unis était toute aussi solide. J’ignorais quand, rien ne pressait, mais j’y arriverais.
« Ton problème Jihwan, c’est que tu es trop cartésien ! »
Le monde n’est pas fait que de blanc ou de noir, et surtout, chaque couleur se décline en nombres de nuance. Pourquoi ne tester une ambiance qu’on ne connait pas ? Comment pouvait-on dire si l’on aimait ou non sans avoir expérimenter ? C’était l’état d’esprit qu’on accordait souvent à ce genre d’atmosphère qui avait attisé ma curiosité.
« Je peux aimer ce genre d’ambiance sans avoir mis les pieds une seule fois dans le Montana, ou encore avoir toucher un canasson de ma vie. »
Et je monterais probablement jamais sur un cheval de ma vie, ou une fois, une seule, pour dire que j’ai tenté l’expérience, mais je ne m’y visualisais pas du tout. Du rodéo sur un taureau mécanique me semblait déjà bien assez suffisant pour être amusant.
« C’est juste : l’esprit festif ! Différents des bars et boites de nuit confinées, avec des activités originales pour s’éclater, pouvoir s’entendre parler, s’exploser la panse… C’est ça aussi les petits plaisirs simples de la vie ! »
J’avalais une gorgée de bière, reposais ma pinte et puis ouvrait grand les bras comme pour m’abandonner à cet univers, à la vie en général :
« Faut juste savoir se laisser aller, et profiter de l’instant ! »
Ma revanche sur ma mère était de vivre. M’amuser, respirer, profiter, tout ce que je ne mériterais apparemment pas. Là-dessus, j’étais probablement plus à même de comprendre sa soeur que lui. Jihye était libérée et savourait des instants de jeunesse dont elle avait été privé par la maladie. A mes yeux, il n’y avait aucun mal à cela. Qu’une fille soit dévergondée ne résonnait pas comme une injure dans mon esprit.
« La vie, c’est un peu comme s’envoyer en l’air ! »
Je l’assénai d’un léger coup de coude complice, certain que la comparaison ne serait pas forcément pour lui plaire, mais à quoi bon tant de tabou et de complexes sur les plaisirs charnels ?
« Qu’est-ce que tu fais pour t’éclater, Jihwan ? Pour t’amuser vraiment quand t’as envie de croquer la vie à pleine dents ? C’était quand la dernière fois que tu as pleuré de rire ? »
Parce que ouais, savoir se décontracter un peu, accepter de sortir, c’était bien, mais même sans faire de folie, une simple conversation entre amis à en finir plier par terre dans un tonnerre sourd d’éclats de rire devenus muets tant nos abdominaux seraient contractés, ça n’avait pas de prix !
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Dim 22 Oct - 21:13 Citer EditerSupprimer
LONESOME POOR COWBOY
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Mon hésitation ne perdura pas trop longtemps et je commençai à manger comme j’en avais l’habitude, avec des couverts, bien que certains dégustaient leurs frites avec les mains. Quelque chose que je ne comprenais réellement pas : comment pouvaient-ils apprécier finir leur journée avec les doigts remplis de gras ? Il fallait savoir comment les frites étaient faites. Elles étaient trempées dans de l’huile – non seulement ça n’était pas bon pour la santé mais en plus, c’était sale pour les doigts. Un comble.
Enfin, bon… pas besoin de ce détail supplémentaire pour savoir que je n’étais pas comme eux, que je calculais bien trop tout pour agir comme eux. C’était une différence marquée dès la naissance, dans le milieu de vie où chacun arrivait et avec le caractère que chacun avait. Alors, je ne comptais pas changer ça, même si ça me valait de nombreux surnoms ridicules. Coincé était l’adjectif qui revenait le plus souvent, vieux-jeu parfois et je ne le niais pas : j’avais hérité des manières de mes parents, alors ce n’était pas l’esprit des jeunes sud-coréens. Alors, chacun ses goûts, chacun sa façon de fonctionner… s’ils voulaient être ridicules mais jeunes, qu’ils le soient. Je restais perplexe face à son clin d’œil soudain, mais comme je le connaissais un minimum, je savais qu’il ne faisait jamais ce genre de gestes à la gente masculine – et justement, derrière moi, il y avait une serveuse qui lui semblait sans doute plus attirante que moi pour faire ce genre de gestes. « Je ne sais pas si on peut dire que je suis cartésien, mais c’est normal de vouloir aller dans le lieu qui a créé l’ambiance qu’on apprécie, non ? Beaucoup de gens qui pratiquent le yoga, par exemple, rêvent d’aller en Inde… » Je ne savais absolument pas si le yoga venait vraiment de là-bas, ce n’était pas quelque chose que je trouvais réaliste et je ne m’étais pas renseigné dessus. Je ne faisais que révéler un fait. « Ou bien, si on prend l’exemple de la Corée du sud, avec la vague de fans de notre musique il y a pleins de gens qui veulent venir ici. C’est génial pour les affaires, alors je ne m’en plaindrai pas, bien sûr. » Détaillais-je pour justifier mon propos. « Après, si on parle des petits plaisirs de la vie… je ne sais pas. Je ne me suis jamais trop renseigné sur ça, alors l’origine de cette façon de vivre, je ne la connais pas. » Et je me doutais que ma façon de le dire était, en soi, bien trop sérieuse et scolaire. Avoir des petits plaisirs de la vie ne venait probablement pas d’un pays particulier mais juste du besoin de chacun de se soulager en faisant des conneries.
Comparer la vie à « s’envoyer en l’air », comme il disait, me paraissait par contre assez exagéré. Je savais qu’il pouvait parler de ça comme je parlais sans aucune gêne des mensonges inventés pour juste se faire de l’argent mais je n’étais pas branché sur tout ça. D’ailleurs, si sa vie pouvait être comparé à cet acte, sans doute pas la mienne et chacun trouvait son plaisir dans des choses différences. Je n’affirmais pas que les affaires étaient la solution pour tous les maux du monde et si je devais être honnête, je n’étais même pas certain que c’était la solution pour moi aussi. Cependant… j’avais grandi comme ça. On m’avait éduqué comme ça. On ne m’avait jamais rien proposé d’autre que ça. Prendre des responsabilités, mener les projets à bien… alors je n’avais jamais pensé à me détourner de ça. Il y avait une raison pour laquelle j’étais ainsi éduqué et je l’acceptais, sans me rebeller. Si cette pensée me traversait de plus en plus souvent à cause de mon entourage qui l’avait fait, ce n’était pas que je voulais totalement le faire mais juste que je cherchais à comprendre ce qui encourageait les gens à le faire, en sachant pourtant que ça pouvait entraîner une grande perte de moyens. J’étais curieux, sur ça. Rien de plus.
Mais sa question sérieuse, venue de nulle part, me prit un peu de court. Je ne m’interrogeais jamais sur ça. Ça ne faisait pas parti de ma philosophie de vie. « On ne m’a jamais appris à croquer la vie à pleine dent. On m’a toujours dit qu’il fallait la grignoter lentement pour qu’elle dure le plus longtemps possible. » Expression imagée, bien entendu, mais là était l’idée. Ne rien faire de trop fou pour ne pas gâcher ses chances – et quelque part, les combats de rue que je faisais quand j’avais besoin de me défouler, ils détournaient cette règle importante ; mais jamais trop, puisque je ne me battais que quand je savais que je gagnerais. « Pas besoin d’être Dieu pour savoir à quel point je n’y connais rien, en tout ça. Ce n’est pas un besoin qui se manifeste trop non plus. Je ne me suis jamais vraiment dit ‘Tiens, j’ai envie de pleurer de rire aujourd’hui’. » Pourtant, je ne pouvais pas nier que j’éprouvais le désir d’exprimer mes avis plus souvent, ces derniers jours. Ne pas juste acquiescer à ce qui m’était demandé, mais être un peu plus honnête quand même. Ne pas être un chien qui grogne seulement sur les inconnus qui l’approchent trop, mais être un chien qui sait grogner contre ses maîtres quand on lui impose quelque chose qui ne lui plaît pas non plus. Or, encore une fois c’était quelque chose que personne ne m’avait jamais appris. Je ne savais ni comment m’y prendre, ni si c’était une bonne chose. Je n’avais rien à défendre réellement non plus. J’appartenais à ma famille, c’était comme ça que j’avais toujours pensé. Alors qu’est-ce que je pouvais contredire ? Si on me demandait d’agir ainsi, je le faisais, si on me demandait de me rapprocher d’untel, je le faisais : que ce soit bien ou mal, ce n’était pas à moi de le juger. Je pensais encore comme ça, récemment. Mais ces derniers jours, je devais être un minimum entraîné dans le mouvement, je devais vouloir dire ce que je voulais aussi.
Enfin, bon… pas besoin de ce détail supplémentaire pour savoir que je n’étais pas comme eux, que je calculais bien trop tout pour agir comme eux. C’était une différence marquée dès la naissance, dans le milieu de vie où chacun arrivait et avec le caractère que chacun avait. Alors, je ne comptais pas changer ça, même si ça me valait de nombreux surnoms ridicules. Coincé était l’adjectif qui revenait le plus souvent, vieux-jeu parfois et je ne le niais pas : j’avais hérité des manières de mes parents, alors ce n’était pas l’esprit des jeunes sud-coréens. Alors, chacun ses goûts, chacun sa façon de fonctionner… s’ils voulaient être ridicules mais jeunes, qu’ils le soient. Je restais perplexe face à son clin d’œil soudain, mais comme je le connaissais un minimum, je savais qu’il ne faisait jamais ce genre de gestes à la gente masculine – et justement, derrière moi, il y avait une serveuse qui lui semblait sans doute plus attirante que moi pour faire ce genre de gestes. « Je ne sais pas si on peut dire que je suis cartésien, mais c’est normal de vouloir aller dans le lieu qui a créé l’ambiance qu’on apprécie, non ? Beaucoup de gens qui pratiquent le yoga, par exemple, rêvent d’aller en Inde… » Je ne savais absolument pas si le yoga venait vraiment de là-bas, ce n’était pas quelque chose que je trouvais réaliste et je ne m’étais pas renseigné dessus. Je ne faisais que révéler un fait. « Ou bien, si on prend l’exemple de la Corée du sud, avec la vague de fans de notre musique il y a pleins de gens qui veulent venir ici. C’est génial pour les affaires, alors je ne m’en plaindrai pas, bien sûr. » Détaillais-je pour justifier mon propos. « Après, si on parle des petits plaisirs de la vie… je ne sais pas. Je ne me suis jamais trop renseigné sur ça, alors l’origine de cette façon de vivre, je ne la connais pas. » Et je me doutais que ma façon de le dire était, en soi, bien trop sérieuse et scolaire. Avoir des petits plaisirs de la vie ne venait probablement pas d’un pays particulier mais juste du besoin de chacun de se soulager en faisant des conneries.
Comparer la vie à « s’envoyer en l’air », comme il disait, me paraissait par contre assez exagéré. Je savais qu’il pouvait parler de ça comme je parlais sans aucune gêne des mensonges inventés pour juste se faire de l’argent mais je n’étais pas branché sur tout ça. D’ailleurs, si sa vie pouvait être comparé à cet acte, sans doute pas la mienne et chacun trouvait son plaisir dans des choses différences. Je n’affirmais pas que les affaires étaient la solution pour tous les maux du monde et si je devais être honnête, je n’étais même pas certain que c’était la solution pour moi aussi. Cependant… j’avais grandi comme ça. On m’avait éduqué comme ça. On ne m’avait jamais rien proposé d’autre que ça. Prendre des responsabilités, mener les projets à bien… alors je n’avais jamais pensé à me détourner de ça. Il y avait une raison pour laquelle j’étais ainsi éduqué et je l’acceptais, sans me rebeller. Si cette pensée me traversait de plus en plus souvent à cause de mon entourage qui l’avait fait, ce n’était pas que je voulais totalement le faire mais juste que je cherchais à comprendre ce qui encourageait les gens à le faire, en sachant pourtant que ça pouvait entraîner une grande perte de moyens. J’étais curieux, sur ça. Rien de plus.
Mais sa question sérieuse, venue de nulle part, me prit un peu de court. Je ne m’interrogeais jamais sur ça. Ça ne faisait pas parti de ma philosophie de vie. « On ne m’a jamais appris à croquer la vie à pleine dent. On m’a toujours dit qu’il fallait la grignoter lentement pour qu’elle dure le plus longtemps possible. » Expression imagée, bien entendu, mais là était l’idée. Ne rien faire de trop fou pour ne pas gâcher ses chances – et quelque part, les combats de rue que je faisais quand j’avais besoin de me défouler, ils détournaient cette règle importante ; mais jamais trop, puisque je ne me battais que quand je savais que je gagnerais. « Pas besoin d’être Dieu pour savoir à quel point je n’y connais rien, en tout ça. Ce n’est pas un besoin qui se manifeste trop non plus. Je ne me suis jamais vraiment dit ‘Tiens, j’ai envie de pleurer de rire aujourd’hui’. » Pourtant, je ne pouvais pas nier que j’éprouvais le désir d’exprimer mes avis plus souvent, ces derniers jours. Ne pas juste acquiescer à ce qui m’était demandé, mais être un peu plus honnête quand même. Ne pas être un chien qui grogne seulement sur les inconnus qui l’approchent trop, mais être un chien qui sait grogner contre ses maîtres quand on lui impose quelque chose qui ne lui plaît pas non plus. Or, encore une fois c’était quelque chose que personne ne m’avait jamais appris. Je ne savais ni comment m’y prendre, ni si c’était une bonne chose. Je n’avais rien à défendre réellement non plus. J’appartenais à ma famille, c’était comme ça que j’avais toujours pensé. Alors qu’est-ce que je pouvais contredire ? Si on me demandait d’agir ainsi, je le faisais, si on me demandait de me rapprocher d’untel, je le faisais : que ce soit bien ou mal, ce n’était pas à moi de le juger. Je pensais encore comme ça, récemment. Mais ces derniers jours, je devais être un minimum entraîné dans le mouvement, je devais vouloir dire ce que je voulais aussi.
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Ven 27 Oct - 10:17 Citer EditerSupprimer
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Le danger avec Ji Hwan était qu’il tendait à m’entrainer sur des chemins de discussions un peu trop sérieux pour ma couverture d’imbécile heureux. D’autant plus risqué qu’il abordait des sujets ayant don de m’intéresser. Il était vrai que souvent la curiosité des individus pour la culture étrangère pointait à partir d’un élément populaire donné : la musique, une discipline sportive, un met alimentaire… Puis, selon les profils, le spectre d’intérêt et de recherche s’étendait plus ou moins. Nous tablions là pile dans mon domaine de prédilection. Cependant, si je ne me faisais pas parfait crétin auprès de cet ami, je n’aspirais pas non plus à trop lui en dévoiler sur les facettes secrètes de ma personnalité. Alors, plutôt qu’une réflexion potentiellement commune, je préférais m’arrêter et souligner nos différences. La plus fondamentale étant très certainement notre rapport à la vie !
« Chacun sa vision… J’préfère de loin une vie courte mais palpitante qu’une interminable vie faite d’ennui. »
Je ne pouvais pas vraiment comprendre sa mentalité, ni ne souhaitait chercher à creuser. En l’occurence, je n’étais pas doté d’une telle curiosité. Là encore, nous nous différencions. Des jugements je ne portais guère sur les gens pour autant qu’ils soient divergents. Chacun faisait ce qu’il voulait. Je n’avais pas non plus l’âme dévoué à vouloir aider mon prochain quand bien même j’aurais l’impression qu’il fonce droit dans le mur. Qu’il rate quelque chose dans sa vie. En cela, je ne serais jamais un véritable ami auprès de quiconque.
« Chacun ses priorités ! Moi j’m’en fous ! Du moment qu’on me laisse vivre comme je l’entends, les autres font bien c’qu’ils veulent ! »
J’allais pas lui faire la morale, ou contraire certains diraient probablement l’inciter à se dévergonder, bien que le terme ne me semblerait inapproprié car il s’agissait après tout de simples amusements sans forcément grands incidents, à l’exception de celui d’égayer la vie. Je fus d’ailleurs, presque peiné pour lui de son rapport au rire. Non, en effet, on ne programmait pas ces choses là, mais lorsqu’elles se produisaient, il était bon de savoir les apprécier, les savourer et les graver afin de pouvoir se les remémorer, sous la caresse des rayons du soleil ou dans les journées de brouillard.
« J’crois avoir lu un jour qu’on n’apprend la valeur d’un rire qu’après avoir connu celui qui fait mal. »
Mal du plus profond des entrailles. Mal, celui de la presque hystérie où les nerfs sont si fragiles, où la lutte quotidienne est de chaque instant, qu’il nous échappe. Qu’il est impulsif et pourtant sonne faux à nos oreilles. Car, il se nimbe d’un sentiment de culpabilité. Car, on ne sait plus si on est encore autorisé à le faire : rire. Ça, il n’y a probablement que le deuil qui peut nous l’enseigner. Quand bien même, je méprisais ma mère, pour avoir souhaiter sa mort, pour l’avoir maudit en juste retour de tous les ressentiments dont elle m’avait couvert, lorsque vint le jour où elle s’éteignit, je me sentis coupable. Je n’avais plus que des rires au fond nerveux malgré un masque de façade imperturbable. Insensible. On se protège comme on peut. On ne veut pas du regard des autres qui, malgré eux, ne feraient que remuer le couteau dans une plaie si difficile à refermer. C’est quand tu parviens à guérir de cela que tu peux rire vraiment à nouveau. Sincèrement. C’est quand enfin, tu ris aux éclats sans que ton coeur ne soit meurtri que tu le relises. Le rire, Jihwan, est un de plus précieux trésor d’un homme. Le rire est à la fois épée et bouclier. C’est la meilleure des armes pour affronter la vie.
« J’sais plus dans quel bouquin c’était marqué, ou alors, c’était juste une pub à la con sur un site internet. »
La vérité était bien telle que je ne me souvenais d’où j’extrayais ces mots. La face cachée s’avérait ô combien je les comprenais. Et finalement, de nous deux, je trouvais sa vie bien plus triste que la mienne. Pourtant, je connaissais une part qu’il ne pouvait soupçonner de son histoire, mais son imagination étroite serait très loin de pouvoir concevoir les traits du tableau de la mienne.
« On se fait ça après ? »
Changement de ton et de conversation. Dans un enthousiasme indéniable, je te montrais les deux taureaux mécaniques qu’il me tardait d’essayer. Mais peut-être aurions-nous dû aviser de manger seulement après ?
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Sam 28 Oct - 13:36 Citer EditerSupprimer
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Je ne savais moi-même pas si je préférais vivre longtemps en m’ennuyant, ou un peu en m’amusant. J’avais oublié depuis un long moment ce que je voulais moi-même faire pour ne me rappeler que ce que mon père voulait de moi, et j’avais fait de ses vœux les miens. Je ne méritais pas non plus d’être heureux, à mes yeux. J’étais quelqu’un de beaucoup trop cruel, surtout envers mes sœurs, pour mériter de m’amuser. Je leur reprochais de ne faire que s’amuser sans faire attention à elles, alors de quel droit, moi, je pourrais le faire ? Pourtant, je me retrouvais dans cette fête qui ne me correspondait que très peu et je savais qu’une de mes deux sœurs auraient sans doute était bien plus amusée et à l’aise ici que moi. Les imaginer déguisées en cow-boy, cependant, très peu pour moi – et savoir que des mecs ici pouvaient les mater comme si elles étaient une chair de viande, encore plus. Il valait mieux que je me vire ces idées de ma tête immédiatement.
« Ce n’est pas parce que tu t’amuses maintenant que ce sera le cas plus tard. Tu pourrais même en venir à un point où tu regretteras de t’être trop amusé maintenant. »
Parole de vieux, parole de parents pour stresser leurs enfants à l’idée des examens et pourtant, je savais que c’était vrai. J’étais le professionnel pour regretter de ne pas m’être laissé allé à un moment précis mais je savais que, le peu de fois où je me laissais aller, je finissais par le regretter autant. Je n’étais pas sûr que s’amuser comme un fou les premiers années de sa vie, pour ensuite souffrir d’un manque d’argent ou d’objectifs était une bonne optique de vie. Je ne disais cependant pas qu’il valait mieux qu’il change sa façon de vivre, je me fichais pas mal de ça. Quoi qu’il fasse, peu importe comme il finirait, heureux ou malheureux, ça n’avait rien à faire avec moi. Si pour l’instant il était satisfait, grand bien lui fasse – il ne me jugeait pas sur ma façon d’être, alors je ne le ferai pas non plus.
Sa citation, en revanche, me surprit un peu. Il n’était pas le genre de mec à sortir des citations de nulle part, du tout. Il était même plutôt le genre de gars simplet, qui rigolerait si un de ses potes lui sortait une citation pareille. Alors le voir prendre un sujet sérieux comme celui-ci à coeur et surtout, tellement à coeur qu’il parlait même avec une sagesse surprenante… c’était étrange. Étrange mais pas choquant non plus, parce qu’au final, il n’avait rien de si stupide. Quelqu’un de vraiment idiot comme il voulait le paraître ne se serait sans doute pas embêté à emmener un rabat-joie comme moi ici. Mais ce qu’il était réellement, ce qu’il voulait cacher, ça ne me regardait pas, alors je ne posais pas de question et je n’essayais pas non plus de lire en lui.
Cependant, ce qu’il disait était on-ne-peut-plus correct. Je devais être depuis des années dans une passe du « rire qui fait mal », justement, parce que je savais que je n’étais pas heureux comme je l’étais. Je n’en parlais pas, je n’y pensais pas puisque c’était mon choix de ne pas me rebeller, mais je me connaissais. Je savais que je ne pourrai jamais être totalement heureux tant que je ne ferai qu’obéir aux autres et je me contentais de ça, sans en demander plus. Je n’étais pas de ceux prêts à se rebeller pour être heureux, du moins pas encore.
« Oui. On dit aussi qu’on ne peut savoir ce qu’est le bonheur que quand on a connu le plus grand des malheurs. »
Le malheur est le père du bonheur de demain, quelque chose du style. Je l’avais entendue plusieurs fois cette phrase et je m’étais demandé si ce n’était pas juste une façon de se rassurer, de se dire que ça ira mieux demain, que tout finira bien. Je ne savais pas si on pouvait y croire ou non, je ne me posais pas toutes ces questions. Je ne voulais pas me les poser. Comme pour se justifier, il expliqua où est-ce qu’il avait entendu ça et ça me fit presque sourire. Il se pensait peut-être doué dans sa mascarade, mais pour faire parti des gens qui ont une mascarade dans la haute société, je savais très bien qu’il était étrange. Plus il se justifiait avec des choses pareilles, plus il paraissait étrange. De toute évidence, aucune pub d’Internet ou d’ailleurs n’utiliserait une citation pareille.
Je le vis regarder quelque chose au loin et bien vite, il exprima la demande de monter sur ça.
« Euh. Vas-y, toi. »
M’entraîner ici, c’était une chose mais me faire faire de tels trucs, il pouvait encore rêver. J’avais pour principe de garder en moi ce que je venais de garder ; de plus, ma vision de l’amusement était bien éloignée de la sienne et monter sur ça, ça ne me plairait pas du tout.
« Je te filme si tu veux. »
« Ce n’est pas parce que tu t’amuses maintenant que ce sera le cas plus tard. Tu pourrais même en venir à un point où tu regretteras de t’être trop amusé maintenant. »
Parole de vieux, parole de parents pour stresser leurs enfants à l’idée des examens et pourtant, je savais que c’était vrai. J’étais le professionnel pour regretter de ne pas m’être laissé allé à un moment précis mais je savais que, le peu de fois où je me laissais aller, je finissais par le regretter autant. Je n’étais pas sûr que s’amuser comme un fou les premiers années de sa vie, pour ensuite souffrir d’un manque d’argent ou d’objectifs était une bonne optique de vie. Je ne disais cependant pas qu’il valait mieux qu’il change sa façon de vivre, je me fichais pas mal de ça. Quoi qu’il fasse, peu importe comme il finirait, heureux ou malheureux, ça n’avait rien à faire avec moi. Si pour l’instant il était satisfait, grand bien lui fasse – il ne me jugeait pas sur ma façon d’être, alors je ne le ferai pas non plus.
Sa citation, en revanche, me surprit un peu. Il n’était pas le genre de mec à sortir des citations de nulle part, du tout. Il était même plutôt le genre de gars simplet, qui rigolerait si un de ses potes lui sortait une citation pareille. Alors le voir prendre un sujet sérieux comme celui-ci à coeur et surtout, tellement à coeur qu’il parlait même avec une sagesse surprenante… c’était étrange. Étrange mais pas choquant non plus, parce qu’au final, il n’avait rien de si stupide. Quelqu’un de vraiment idiot comme il voulait le paraître ne se serait sans doute pas embêté à emmener un rabat-joie comme moi ici. Mais ce qu’il était réellement, ce qu’il voulait cacher, ça ne me regardait pas, alors je ne posais pas de question et je n’essayais pas non plus de lire en lui.
Cependant, ce qu’il disait était on-ne-peut-plus correct. Je devais être depuis des années dans une passe du « rire qui fait mal », justement, parce que je savais que je n’étais pas heureux comme je l’étais. Je n’en parlais pas, je n’y pensais pas puisque c’était mon choix de ne pas me rebeller, mais je me connaissais. Je savais que je ne pourrai jamais être totalement heureux tant que je ne ferai qu’obéir aux autres et je me contentais de ça, sans en demander plus. Je n’étais pas de ceux prêts à se rebeller pour être heureux, du moins pas encore.
« Oui. On dit aussi qu’on ne peut savoir ce qu’est le bonheur que quand on a connu le plus grand des malheurs. »
Le malheur est le père du bonheur de demain, quelque chose du style. Je l’avais entendue plusieurs fois cette phrase et je m’étais demandé si ce n’était pas juste une façon de se rassurer, de se dire que ça ira mieux demain, que tout finira bien. Je ne savais pas si on pouvait y croire ou non, je ne me posais pas toutes ces questions. Je ne voulais pas me les poser. Comme pour se justifier, il expliqua où est-ce qu’il avait entendu ça et ça me fit presque sourire. Il se pensait peut-être doué dans sa mascarade, mais pour faire parti des gens qui ont une mascarade dans la haute société, je savais très bien qu’il était étrange. Plus il se justifiait avec des choses pareilles, plus il paraissait étrange. De toute évidence, aucune pub d’Internet ou d’ailleurs n’utiliserait une citation pareille.
Je le vis regarder quelque chose au loin et bien vite, il exprima la demande de monter sur ça.
« Euh. Vas-y, toi. »
M’entraîner ici, c’était une chose mais me faire faire de tels trucs, il pouvait encore rêver. J’avais pour principe de garder en moi ce que je venais de garder ; de plus, ma vision de l’amusement était bien éloignée de la sienne et monter sur ça, ça ne me plairait pas du tout.
« Je te filme si tu veux. »
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mer 8 Nov - 12:50 Citer EditerSupprimer
I'm a lonesome poor cowboy
ft. Ji Hwan
Je doutais fort d’avoir à regretter un jour les années que j’étais en train de vivre. Jihwan ne le soupçonnait sans doute pas, comme nombre car je m’en préservais bien que cela se sache, mais je n’étais pas fou au point de négliger mes études. Mon image fonctionnait à merveille alors quand les gens ne savaient où je me trouvais à un moment de la journée, sans répondre au téléphone, on m’imaginait partie faire quelques frasques ou en compagnie d’une belle paire de cuisses. Ce qui trouvait sa part de vérité certes, néanmoins, souvent, il s’avérait tout simplement que j’avais dégoté une planque où bosser mes cours tranquillement et sans être repéré. J’avais parfaitement conscience que d’une part, si je ne voulais pas m’éterniser à l’université, j’avais plutôt tout intérêt à valider chacune de mes années sans second essai. D’autre part, pour mon avenir, cela me donnerait toujours des clés. Car oui, j’avais tout de même quelques projets d’avenir même si ceux-là pouvaient paraitre improbables à Jihwan. Même si le tableau que j’esquissais ne ressemblait pas du tout au genre de vie qu’il pouvait imaginer, qu’il pouvait concevoir. Nous n’étions pas ouverts aux mêmes horizons et pour ma part, j’entendais ouvrir les miens, toujours plus loin. Mourir d’une maladie tropicale au fin fond du bout monde ne me dérangeait pas. Au moins, j’aurais vécu. Au moins, j’aurais vu ce que je voulais voir. A mes yeux, le monde aura dévoiler nombres de ses facettes parfois mystérieuses ou méconnues. Je voulais vivre d’aventure. Malgré mes airs je m’en foutiste, j’avais un rêve. Malgré ses airs soucieux et prévoyants, il ne faisait que suivre un chemin que l’on traçait pour lui. Je ne l’en dissuaderais pas. Pas plus que je ne chercherais à cacher ma façon de penser, sans jugement. Je gardais néanmoins le pressentiment que j’aurais moins à regretter que lui ma jeunesse. Peut-être et sans doute parce que nous n’avions pas les mêmes standards. La vie de globe-trotter vivant au jour le jour, vagabond sans le sou ne me dérangerait pas plus que cela. Au fond, serait-ce si étonnant que je sois un marginal ? Alors que lui… même la présidente de ma fraternité avait fait plus de progrès niveau mépris et snobisme de strates sociales inférieures. Je ne pus en revanche qu’acquiescer à sa propre confirmation de ses dires sur le bonheur et le malheur. Pas besoin de l’avoir vécu pour connaitre de pareils adages, néanmoins, on les comprends véritablement qu’après y avoir été confronté. Mon enfance ne fut pas heureuse. Je suis un enfant qui n’aura jamais obtenu l’approbation de sa mère et c’est une douleur qui perdurera toujours dans mon coeur. Mais j’aurais pu connaitre perte bien plus éprouvante. Dévastatrice. Je me servais surtout comme tremplin pour garder le cap de mon existence. Celui que j’avais décidé de suivre. Un train de vie sans me laisser accabler, à l’instar de mon revirement. D’un sujet sérieux et profond, je glissais sans transition sur mon envie de m’amuser. Le taureau mécanique m’appelait depuis tout à l’heure. Jihwan en revanche semblait sourd à sa complainte. Face à son refus, je feignis une mine déçue, avant d’esquisser un nouveau sourire de renard :
« Allez, fais pas ton vieux grincheux ! »
Le tac, la subtilité et le respect n’ont jamais vraiment fait partie de mes manières, mais il allait bien finir par s’y faire si ce n’était pas encore le cas.
« Personne ne te connait ici. »
Moi-même, je n’avais croisé aucun visage familier et pourtant, pas faute de arpenter nombres de soirée à travers la capitale et ses extensions. Une main sur son épaule, je me penchais sur le côté pour lui glisser une pique provocante en toute discrétion :
« T’as peur que ton bassin soit tout rouillé ? »
Depuis combien de temps grincheux n’avait-il pas fait du rodéo avec une jolie pouliche, hein ? Ou même avec une moche, c’était pas vraiment le faciès qui comptait mais plutôt la souplesse. Sans insister davantage, je lui confiais la charge de me filmer et de ne pas en manquer une seule miette ! Que j’ai l’air cool ou pitoyable, dans les deux cas, je me ferais plaisir de la partager à mes potes. Me faufilant habilement entre la foule – avoir l’habitude de prendre la clé des champs au milieu des embrouilles, dont j’étais, souvent, à l’origine plus ou moins directe pouvait présenter des atouts dans certaines circonstances. J’obtins ainsi ma place de nouveau challenger pour dompter la bête mécanique. Alors ? Winner ou Loser ?
Réussite : Je tiens jusqu’au dernier niveau de vitesse où là, je vole direct au premier demi-tour
Échec : J’éjecte dès qu’on passe au second niveau.
La Doyenne
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Âge : 38
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mer 8 Nov - 12:50 Citer EditerSupprimer
Le membre 'Yu Yong Sun' a effectué l'action suivante : Lancer de dés
'ACTION & ATTAQUE !' :
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Ton pire cauchemar mais en pire.
'ACTION & ATTAQUE !' :
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Mer 8 Nov - 18:51 Citer EditerSupprimer
LONESOME POOR COWBOY
ft. Lim Ji Hwan & Yu Yong Sun
(c) made by panic!attack
Filmer quelqu’un, c’est l’excuse pour rester à l’arrière, regarder sans jamais rien faire. C’était quelque chose qui m’avait sauvé plus d’une fois, dans des situations gênantes que je n’avais pas prévues. Cette fois aussi, c’était exactement ce cadre : je me retrouvais dans un endroit inattendu, dans le quel je n’avais pensé mettre les pieds et je me serais très bien porté même si je ne l’avais pas fait. Venir ici et ne pas repartir immédiatement était un effort suffisamment grand pour que j’estime ne pas avoir à faire tout ce qu’il a envie de faire. Alors lui proposer de le filmer, ce n’était pas de la générosité mais bien de l’intérêt, une manière de passer au second plan, d’être celui qui filmait et non pas celui qui était filmé. Je n’avais pas un grand talent en photographie mais ce n’était pas important pour de trucs si futiles, honnêtement. Je me doutais qu’il voulait avoir une trace de cette soirée mais cette vidéo allait sans doute sombrer dans des dossiers, qui dans le futur seront supprimés, tout comme le souvenir d’ici et des sentiments ressentis. Je ne pensais pas que les souvenirs restaient pour toujours dans le coeur, bien au contraire. Les souvenirs avaient tendance à disparaître lentement, petit à petit, jusqu’à ce qu’il ne reste plus que quelque chose de flou, une vague scène d’un bon instant. Malheureusement, les souvenirs douloureux, eux, même s’ils partaient de la même façon, laissaient une marque bien plus concrète que les heureux et même disparus, ils laissaient des habitudes, des craintes dont on oublierait l’origine dans le futur. C’était ainsi que je m’étais retrouvé à craindre l’alcool et tous les produits addictifs à cause d’une période bien trop ancrée dans ma tête : celui d’une adolescence bien trop marquée par la responsabilité de la santé de ma mère et de ma sœur. Peut-être était-ce un des facteurs de mon attitude détestée par tant de personnes, mais ce n’était pas important à mes yeux. Ils pouvaient bien penser ce qu’ils voulaient, tant que ça n’atteignait pas les oreilles de mon père, ça ne me touchera jamais. En espérant, également, que jamais il ne saura que j’ai mis les pieds dans un tel endroit – lui ou qui que ce soit de mon rang. Le simple fait d’être présent ici était pour moi quelque chose de plutôt honteux mais je ne voulais pas trop le montrer à Yong Sun. Mine de rien, il s’amusait et je n’étais pas assez égoïste pour lui gâcher son moment. Il fallait voir le côté positif : ça me faisait échapper de mes études pendant une soirée et maintenant que j’étais là, que j’avais montré ma présence ici, ça ne servait plus à rien de repartir. Pour mon plus grand malheur, on ne pouvait pas retourner dans le passé.
« Désolé, mais je vais faire mon grincheux jusqu’au bout pour ce coup-là. Je ne ferai jamais ça, jamais. »
C’était clair et net. Peu importait ses arguments, je ne le ferai pas. J’avais mes limites, j’acceptais de le laisser s’amuser mais je ne comptais pas faire des trucs pareils. Je haussai cependant les sourcils face à sa question. Il ne s’empêchait jamais de sortir des trucs pareils, il ne disait que ce qui lui passait par la tête. Ça ne m’étonnait pas vraiment, mais ça me laissait perplexe : était-il vraiment toujours comme ça, ou bien est-ce que c’était réservé à certaines personnes ?
« Exactement, je risque de me faire une entorse si je m’y mets d’un coup. »
Auto-dérision, quand tu nous tiens. Mais je me fichais sincèrement de la raison qu’il mettait à mon refus, du moment que je n’avais pas à le faire. Heureusement pour moi, il me tendit l’appareil pour le filmer et je pus espérer que c’en était fini, que j’avais échappé ou pire.
Étonnement, il tint plus longtemps que je ne l’avais cru. Je l’avais imaginé se prendre une chute mémorable dès les premiers niveaux mais il resta sur l’objet jusqu’au niveau – où il eut fini par se faire balancer quand même. C’était sans aucun doute impossible de tenir jusqu’à la fin, même pour de vrais cow-boys. Jamais un cheval ne ferait de tels mouvements imprévus, je le savais pour être déjà monté dessus. Alors, les cow-boys, qui montaient sur des chevaux et non pas des taureaux – du moins il me semblait – ne devaient pas être forcément très doués sur des faux taureaux.
« Désolé, mais je vais faire mon grincheux jusqu’au bout pour ce coup-là. Je ne ferai jamais ça, jamais. »
C’était clair et net. Peu importait ses arguments, je ne le ferai pas. J’avais mes limites, j’acceptais de le laisser s’amuser mais je ne comptais pas faire des trucs pareils. Je haussai cependant les sourcils face à sa question. Il ne s’empêchait jamais de sortir des trucs pareils, il ne disait que ce qui lui passait par la tête. Ça ne m’étonnait pas vraiment, mais ça me laissait perplexe : était-il vraiment toujours comme ça, ou bien est-ce que c’était réservé à certaines personnes ?
« Exactement, je risque de me faire une entorse si je m’y mets d’un coup. »
Auto-dérision, quand tu nous tiens. Mais je me fichais sincèrement de la raison qu’il mettait à mon refus, du moment que je n’avais pas à le faire. Heureusement pour moi, il me tendit l’appareil pour le filmer et je pus espérer que c’en était fini, que j’avais échappé ou pire.
Étonnement, il tint plus longtemps que je ne l’avais cru. Je l’avais imaginé se prendre une chute mémorable dès les premiers niveaux mais il resta sur l’objet jusqu’au niveau – où il eut fini par se faire balancer quand même. C’était sans aucun doute impossible de tenir jusqu’à la fin, même pour de vrais cow-boys. Jamais un cheval ne ferait de tels mouvements imprévus, je le savais pour être déjà monté dessus. Alors, les cow-boys, qui montaient sur des chevaux et non pas des taureaux – du moins il me semblait – ne devaient pas être forcément très doués sur des faux taureaux.
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Re: I'm a lonesome poor cowboy ft. Ji Hwan | Ven 10 Nov - 21:38 Citer EditerSupprimer
I'm a lonesome poor cowboy
ft. Ji Hwan
La bête mécanique enfourchée, je me saisis de la corde et attendis le départ. Ses mouvements commencèrent par se faire plutôt lents, fluides, pas bien difficiles à suivre. Il fallait avant tout être doté d’un minimum de souplesse et surtout, resté relâché pour laisser son corps être porté et accompagné les ondulations, fluctuations de faux animal. Je n’eus aucune conscience réelle du temps. Seul les passages aux différents niveaux de d’accélération me servaient de repère. Au troisième, cela commença à devenir vraiment amusant. Au quatrième, je tenais mais pas sans quelques sursis. Au cinquième… Un instant, je volais et mangeais le matelas d’atterrissage. Je me relevais hilare. Titubant un peu comme si j’avais bu plus que de raison, je rejoignais mon cameraman attitré.
« J’espère que tu n’en as rien manqué ! »
Surtout la chute, c’était tout de même autant le plus intéressant qu’amusant. Une fois de plus, je déposais une main sur ton épaule comme tu y semblais presque allergique. Si je le faisais exprès ? Pas consciemment en tout cas – mais je ne saurais promettre quant à la fourberie de mon inconscient –, j’agissais ainsi aussi naturellement que spontanément, à l’instar de mes paroles :
« Allez, Hyung, pète un coup, ça te fera du bien ! »
On avait pas dû beaucoup te la sortir celle-là dans ton cadre familial. C’est que vous sembliez sacrément coincé dans ton entourage et tu n’étais probablement pas le pire. Pour preuve, tu te tenais ici et n’avait pas sommé présentement de rentrer lorsque tu avais découvert dans quel guêpier je t’avais entrainais. Je m’approchais un peu afin t’ajouter plus discrètement, comme si je devais de murmurer un message ultra secret :
« Tu peux même le prendre au sens propre, bien que ça ne le soit pas trop pour le coup ! »
Je riais ! Je t’imaginais bien lâcher les gaz mais vu tout ce que tu contenais depuis si longtemps, je craignais presque que nous frôlions l’apocalypse.
Trêve de plaisanterie – enfin vite fait, parce que le sérieux et moi, ça faisait deux –, je jetais un oeil autour de nous sur l’ensemble du hall en quête de la suite de ce programme improvisé.
« Bon, qu’est-ce que tu as envie de faire ? »
Bah ouais, après tout, peut-être que ça t’arrivait aussi d’avoir des envies. Imaginons que miracle, tu sois pris d’une pulsion et tu aies envie de tester un truc, peut-être même faire une folie. On avait toujours le droit de rêver, non ?
« Je te propose pas la picole, pas le taureau mécanique… L’attrape-cochon ? »
Okay, j’ai essayé mais le sérieux m’a vite quitté et j’éclatais de rire à nouveau. Ça serait drôle de t’y voir, courir après un jeune cochon afin d’essayer de l’attraper pour peut-être le ramener chez toi en trophée. A ta guise ensuite de le garder ou le déguster. Un beau mâle pour Hortense, ça pourrait être pas mal, mais je ne m’attendais pas vraiment à ton consentement pour ce coup là non plus.
« T’es fatigué et tu veux rentrer mon petit bout ? »
Je te pinçais la joue, brièvement, très brièvement, m’assurant tout aussitôt de me reculer prestement afin d’éviter toute réaction intempestive un peu trop passionné de ta part, me doutant parfaitement que mon geste ne serait guère pour lui plaire. Personnellement, je m’éclatais bien mais si tu ne partageais pas mon délire un seul instant, alors j’aurait aussi bien pu venir seul – bien que rien que le plaisir de l’avoir trainé jusqu’ici me conférait une certaine satisfaction. D’autant plus qu’avec les technologies d’aujourd’hui, j’aurais pu me contenter de m’équiper d’une Go Pro pour conserver quelques souvenirs de cette soirée. Etre un galérien entrain de s’auto-filmer ne me dérangeait pas. Au contraire, il était plus facile d’établir des contacts avec des inconnus qu’en étant accompagné de monsieur sourcil froncé. J’attendais ta décision lorsque les haut-parleurs principaux sous l’espèce d’immense chapiteau annonça le début imminent des épreuves de barrel. Mon regard s’illumina et après avoir levé les yeux en quête des indications de localisation, je les reportais sur toi.
« Tu veux pas aller y jeter un oeil ? »
J’étais curieux ! J’en avais vu à la télé sans en être un grand passionné, juste par curiosité, mais les occasions d’en voir en vrai se faisaient rares et particulièrement en Corée.