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so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah
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so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Jeu 26 Oct - 23:54 Citer EditerSupprimer
wrong
shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Depuis deux mois, je n'avais pas revu Minah. C'était tant mieux pour moi. Je n'avais pas eu envie de la revoir. Du moins, au début. Quand je me rappelais d'elle, ça m'énervait et j'avais envie de passer à autre chose. Je n'avais pas envie de penser à elle. Mais plus on ne voulait pas penser à une personne, plus on pensait à elle. C'était bien là le paradoxe auquel j'avais été confronté durant ces dernières semaines. Au final, je m'étais retrouvé à penser à elle beaucoup plus de fois que je ne l'aurais voulu. C'était peut-être ça qui m'avait fait réfléchir. Tellement réfléchir que je m'étais dit qu'elle n'avait pas tort. Et que c'était moi, qui avais eu tort. Avec du recul, elle n'était certainement pas la bête que j'imaginais quand je pensais à elle. Elle avait un caractère que je n'aimais pas, mais pouvait-on réellement dire que je la connaissais ? Les seuls contacts que j'avais eu avec elle étaient ceux lorsque je pensais encore qu'elle me collait pour passer le temps, et les deux dernières conversations que nous avions partagé ne me montraient pas l'étendue de son caractère. Peut-être pouvait-elle être sympa comme je l'entendais. Du moins, j'espérais. J'essayais de me convaincre qu'elle n'était pas l'image que je me faisais d'elle. Parce que, après y avoir pensé, je m'étais dit que je pourrais envisager de me faire aider par elle, sans que ce soit une mauvaise chose. Si Minah avait tant tenté de m'aider, c'était peut-être parce qu'elle avait bon fond. Non, je savais qu'elle avait bon fond. Mais quelque chose dans sa façon de s'y prendre m'avait toujours dérangé. Cependant, qu'allais-je pouvoir changer de moi si je ne me forçais pas un peu ? Depuis qu'elle était venue dans ma chambre, et que j'avais retrouvé mon ancienne vie, je n'étais clairement pas satisfait. J'évitais toujours les filles, mais à chaque fois que je faisais ça, je me demandais si je ne ferais pas mieux de ne plus les éviter. En toute honnêteté, je regrettais à chaque fois. Je n'en avais pourtant pas la force, et c'était pourquoi je reprenais mes mauvaises habitudes. Alors si Minah pouvait me les effacer... Pourquoi pas. Et puis, si elle était vraiment insupportable, je n'avais qu'à prendre sur moi-même. Changer était plus important qu'une personne. Elle était la seule qui soit capable de le faire, alors je devais lui faire confiance. Et aussi, la côtoyer serait un bon début. Cela faisait longtemps que je n'avais plus côtoyé une seule fille... Donc, je devais le faire. Je devais prendre sur moi. Il fallait que je change. Ce ne serait qu'ainsi que je pourrais faire face à Saehee en toute sérénité. J'étais certain qu'elle serait fière de moi, lorsque je ne serais plus là, à me recroqueviller dans ma bulle. Je devais réussir, je ne devais plus baisser les bras. C'était plus difficile à faire qu'à dire... Mais tout, dans la vie, était ainsi. Je n'avais pas le choix, je ne pouvais pas vivre comme ça toute ma vie. Je le savais.
Pourtant, depuis que je m'étais résolu à aller revoir Minah, ça faisait déjà trois semaines. Mais, à chaque fois que je la croisais, j'évitais toujours de la regarder parce que j'avais peur d'aller la voir. Je ne savais pas comment elle allait réagir, si elle voulait toujours de moi, finalement. Peut-être s'était-elle réellement résolue à ne plus m'aider. Je commençais peut-être à être paranoïaque. C'étaient les pensées qui occupaient mon esprit lorsque je la voyais, en tout cas. Enfin, aujourd'hui j'aurais le courage d'aller la voir... J'espérais du moins. De toute façon, je ne pouvais plus rester les bras croisés. Cette situation me frustrait. Je devais faire quelque chose. Et, pour une fois que quelqu'un d'aussi passif que moi voulait faire quelque chose, je devais profiter de cette motivation.
J'étais accompagné de mes amis habituels. Normalement, Minah déjeunait à la même heure que moi. Ce n'était pas grave si elle n'avait pas de temps devant elle, je voulais juste lui dire quelques mots, pour lui faire comprendre mes intentions. Donc, si j'étais juste, elle devait encore être dans le réfectoire. Je n'avais pas encore dit à mes amis ce qu'il se tramait, je ne voulais pas leur faire de fausse joie. Ils verront bien le résultat quand il sera là. Nous quittâmes notre table quand le dernier avait enfin fini de manger, puis ils allaient déjà hors du réfectoire. Je prétextai alors que je souhaitais aller aux toilettes, et qu'ils pouvaient partir devant. De toute façon, nous ne partagions pas les mêmes cours, nous n'étions pas dans les mêmes cursus du tout. Et eux avaient cours alors que moi, j'avais une heure de trou. Une fois seul, je soupirai. Je regardai le réfectoire avant de voir Minah. Elle était accompagnée. C'était vrai, elle avait des amis. Je n'avais pas envie d'aller la voir quand elle était accompagnée, mais je m'étais bien dit que je devais aller la voir absolument aujourd'hui. Je pris une lourde respiration. Elle quitta la table avec ses amis, puis se dirigea vers la sortie. Là où j'étais. Pour une fois, je la regardai dans les yeux. Nos regards se croisâmes. D'un calme inattendu, je l'appelai.
« Minah. T'as deux minutes ? »
Pourtant, depuis que je m'étais résolu à aller revoir Minah, ça faisait déjà trois semaines. Mais, à chaque fois que je la croisais, j'évitais toujours de la regarder parce que j'avais peur d'aller la voir. Je ne savais pas comment elle allait réagir, si elle voulait toujours de moi, finalement. Peut-être s'était-elle réellement résolue à ne plus m'aider. Je commençais peut-être à être paranoïaque. C'étaient les pensées qui occupaient mon esprit lorsque je la voyais, en tout cas. Enfin, aujourd'hui j'aurais le courage d'aller la voir... J'espérais du moins. De toute façon, je ne pouvais plus rester les bras croisés. Cette situation me frustrait. Je devais faire quelque chose. Et, pour une fois que quelqu'un d'aussi passif que moi voulait faire quelque chose, je devais profiter de cette motivation.
J'étais accompagné de mes amis habituels. Normalement, Minah déjeunait à la même heure que moi. Ce n'était pas grave si elle n'avait pas de temps devant elle, je voulais juste lui dire quelques mots, pour lui faire comprendre mes intentions. Donc, si j'étais juste, elle devait encore être dans le réfectoire. Je n'avais pas encore dit à mes amis ce qu'il se tramait, je ne voulais pas leur faire de fausse joie. Ils verront bien le résultat quand il sera là. Nous quittâmes notre table quand le dernier avait enfin fini de manger, puis ils allaient déjà hors du réfectoire. Je prétextai alors que je souhaitais aller aux toilettes, et qu'ils pouvaient partir devant. De toute façon, nous ne partagions pas les mêmes cours, nous n'étions pas dans les mêmes cursus du tout. Et eux avaient cours alors que moi, j'avais une heure de trou. Une fois seul, je soupirai. Je regardai le réfectoire avant de voir Minah. Elle était accompagnée. C'était vrai, elle avait des amis. Je n'avais pas envie d'aller la voir quand elle était accompagnée, mais je m'étais bien dit que je devais aller la voir absolument aujourd'hui. Je pris une lourde respiration. Elle quitta la table avec ses amis, puis se dirigea vers la sortie. Là où j'étais. Pour une fois, je la regardai dans les yeux. Nos regards se croisâmes. D'un calme inattendu, je l'appelai.
« Minah. T'as deux minutes ? »
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Ven 27 Oct - 20:21 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Quand je croisai les yeux de Tae Woo à la sortie de la cafétéria, je me remémorai automatiquement ces deux derniers mois et la discussion qui avait créé cette distance entre lui et moi. Ce jour-là, j’avais pénétré dans sa chambre « par effraction », si j’utilisais le vocabulaire judiciaire, afin de lui faire part de mon envie de l’aider, afin qu’il comprenne que je ne le collais pas pour m’occuper mais parce que je le comprenais. Mes objectifs furent tous atteints, sans exception ; s’il avait été froid et cruel au début, comme toujours, il avait fini par comprendre là où je voulais en venir, ses erreurs et comment il pouvait aller mieux. Du moins, je pensais qu’il avait compris, parce qu’il était même près à côtoyer des filles, à sortir de son traumatisme et à essayer d’être heureux, quitte à prendre des risques. Savoir que mes paroles avaient eu un tel impact en quelqu’un d’aussi froid que Tae Woo m’avait non seulement flatté, mais aussi rassuré. Je m’étais dit que si je pouvais aider même lui, si je pouvais l’atteindre alors je pourrais aider n’importe qui, plus tard en tant qu’avocate par exemple. Seulement, j’avais rapidement compris mon erreur. Je ne tenais pas à ce qu’il m’apprécie énormément mais la raison pour laquelle tout s’était fini ainsi, c’était sa dernière phrase. Celle qui me montrait qu’il n’avait pas totalement envie de s’en sortir, qu’il n’était pas encore entièrement prêt à faire des efforts : en fait, il avait accepté parce qu’il avait été entraîné par l’élan que je lui avais lancé, mais il ne se rendait pas compte encore. Autrement, qu’il m’apprécie ou non, il aurait su que différencier la raison pour laquelle je l’ai collé et son besoin de m’avoir à ses côtés pour lui tenir les mains. Il aurait su que le premier effort, c’était de ne pas rester sur son premier jugement de « c’est une fille, je dois l’éviter, en plus c’est une fille collante et capricieuse, c’est un danger ». Quelque part, s’il me détestait tant, c’était parce que je l’avais approché et collé à une époque où il évitait toute trace féminine et s’il refusait d’essayer de me voir comme autre chose qu’un pot-de-colle, ça signifiait qu’il n’était pas encore prêt à se rapprocher des filles. Je représentais probablement à ses yeux l’effigie même de « se rapprocher d’une fille » et tant qu’il me haïssait comme à l’époque, ça signifiait qu’il haïssait tout autant l’idée de se rapprocher d’une fille. Je ne pensais pas qu’il allait forcément m’aimer en essayant, je ne plaisais pas à tout le monde : mais détester et ne pas apprécier, c’était si différent. Quand j’avais compris ça, ça m’avait énervé et je l’avais laissé en plan dans sa chambre. S’il ne voulait pas se mettre en position pour marcher, même si j’avais accepté de lui tenir les mains, je n’aurais fait que le traîner au sol et c’était l’exact opposé de ce que je voulais faire.
Ainsi, pendant deux longs mois, toutes mes questions à son propos avaient été durement avalé. Quiconque qui me connaissait un minimum pouvait savoir combien il était difficile, pour moi, de retenir ma curiosité, mes questions et mon envie d’aider – et pourtant, j’y étais parvenu pendant deux mois. Quand je le voyais, je m’empêchais de le coller, de lui parler, de le secouer. Je me disais qu’il fallait qu’il fasse le premier pas, lui, qu’il me montre qu’il avait réellement une motivation pour continuer à marcher sur le long chemin qu’il devait encore parcourir. Pourtant, j’étais bien plus curieuse à son propos qu’il ne devait le penser. Je faisais bien attention, quand je le pouvais, de regarder s’il s’était rapproché d’une fille, s’il allait mieux, s’il était plus souriant – mais mes observations à répétition n’avaient montré qu’une chose : il fuyait toujours les regards des autres et la présence des femmes. C’était si long, à mes yeux, que j’en étais venu à me demander si je n’avais pas halluciner lorsque je l’avais entendu me dire qu’il allait essayer de s’en sortir.
Or, ce à quoi je venais d’assister me montra qu’enfin, Tae Woo était prêt, que je n’allais pas lui prendre les mains mais qu’il allait les tendre vers moi, plus ou moins à recul. Je l’avais suffisamment regardé et analysé pour savoir que lorsqu’il regardait quelqu’un dans les yeux, c’était sérieux – il ne croisait pas un regard par hasard, c’était certain. De mon groupe d’amis, cependant, j’étais la seule à l’avoir remarqué et ce n’était pas surprenant. Tae Woo était réputé pour être mon total opposé, son amour pour la solitude et la tranquillité était aussi grand que ma peur d’être seule. Cependant, je fus moi-même surprise de l’entendre prononcer mon prénom. C’était quelque chose qu’il n’avait sans doute jamais fait et d’ailleurs, cet appel avait suscité quelques regards curieux de certains de mes amis – c’était là que je m’aperçus que, non seulement il avait pris la peine de venir vers moi, mais il était aussi près à affronter les regards de mes amis qui comptaient parmi eux des filles. Le sentiment que je ressentis était un peu étrange : quelque part, j’étais flattée qu’il ait toujours besoin de moi et encore plus qu’il prenne la peine de faire quelque chose qu’il n’aurait jamais fait normalement – et d’un autre, j’étais presque énervée qu’il m’ait fait tant attendre. Je fis un geste de tête à mes amis pour qu’ils s’en aillent sans rien dire et ils ne se firent pas prié, malgré toute l’aura de curiosité que je ressentais.
« Bien sûr, j’ai du temps. »
Je le regardais en disant ça. En réalité, je reprenais juste après cette heure pour manger mais tant pis, j’estimais qu’aider Tae Woo, c’était bien plus important que n’importe quel cours de droit. Je lui souris à cette pensée : peut-être que je ne devrais pas lui dire, il avait quelque part l’air d’être un élève studieux.
Ainsi, pendant deux longs mois, toutes mes questions à son propos avaient été durement avalé. Quiconque qui me connaissait un minimum pouvait savoir combien il était difficile, pour moi, de retenir ma curiosité, mes questions et mon envie d’aider – et pourtant, j’y étais parvenu pendant deux mois. Quand je le voyais, je m’empêchais de le coller, de lui parler, de le secouer. Je me disais qu’il fallait qu’il fasse le premier pas, lui, qu’il me montre qu’il avait réellement une motivation pour continuer à marcher sur le long chemin qu’il devait encore parcourir. Pourtant, j’étais bien plus curieuse à son propos qu’il ne devait le penser. Je faisais bien attention, quand je le pouvais, de regarder s’il s’était rapproché d’une fille, s’il allait mieux, s’il était plus souriant – mais mes observations à répétition n’avaient montré qu’une chose : il fuyait toujours les regards des autres et la présence des femmes. C’était si long, à mes yeux, que j’en étais venu à me demander si je n’avais pas halluciner lorsque je l’avais entendu me dire qu’il allait essayer de s’en sortir.
Or, ce à quoi je venais d’assister me montra qu’enfin, Tae Woo était prêt, que je n’allais pas lui prendre les mains mais qu’il allait les tendre vers moi, plus ou moins à recul. Je l’avais suffisamment regardé et analysé pour savoir que lorsqu’il regardait quelqu’un dans les yeux, c’était sérieux – il ne croisait pas un regard par hasard, c’était certain. De mon groupe d’amis, cependant, j’étais la seule à l’avoir remarqué et ce n’était pas surprenant. Tae Woo était réputé pour être mon total opposé, son amour pour la solitude et la tranquillité était aussi grand que ma peur d’être seule. Cependant, je fus moi-même surprise de l’entendre prononcer mon prénom. C’était quelque chose qu’il n’avait sans doute jamais fait et d’ailleurs, cet appel avait suscité quelques regards curieux de certains de mes amis – c’était là que je m’aperçus que, non seulement il avait pris la peine de venir vers moi, mais il était aussi près à affronter les regards de mes amis qui comptaient parmi eux des filles. Le sentiment que je ressentis était un peu étrange : quelque part, j’étais flattée qu’il ait toujours besoin de moi et encore plus qu’il prenne la peine de faire quelque chose qu’il n’aurait jamais fait normalement – et d’un autre, j’étais presque énervée qu’il m’ait fait tant attendre. Je fis un geste de tête à mes amis pour qu’ils s’en aillent sans rien dire et ils ne se firent pas prié, malgré toute l’aura de curiosité que je ressentais.
« Bien sûr, j’ai du temps. »
Je le regardais en disant ça. En réalité, je reprenais juste après cette heure pour manger mais tant pis, j’estimais qu’aider Tae Woo, c’était bien plus important que n’importe quel cours de droit. Je lui souris à cette pensée : peut-être que je ne devrais pas lui dire, il avait quelque part l’air d’être un élève studieux.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Ven 27 Oct - 21:07 Citer EditerSupprimer
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shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Ses amis venaient de la quitter. Je ne prêtais pas vraiment attention à eux, ils ne m'étaient guère importants. Je regardais encore Minah dans les yeux alors que ce n'était pas dans mes habitudes, pour finalement entendre qu'elle avait du temps. Je n'avais besoin que de deux minutes. Je pouvais même tout lui dire ici, au final. Puisque ça ne prendra que deux minutes. Elle avait peut-être cours juste après, je ne voulais pas être la cause pour laquelle elle sécherait les cours. Et puis, mon but n'était pas passer du temps avec elle. Juste de lui dire ce que je pensais, désormais. Je pris une grande inspiration avant de baisser mon regard sur le sol. Je me sentais bien plus à l'aise lorsque je regardais le sol que les gens dans les yeux. J'avais déjà formulé les phrases que je voulais dire depuis longtemps, mais étrangement, je perdais mes mots. Au final, me dévoiler était bien plus difficile que ce que j'imaginais lorsque j'essayais de m'endormir, en vain. De toute façon, je n'avais pas le choix. Je l'avais déjà interpellée, elle me regardait déjà dans les yeux, en attente d'une réponse. Si je faisais encore couler quelques secondes, ça paraîtra bizarre. Il fallait que je lui dise tout. Maintenant. Mes mains se mirent automatiquement dans mes poches, comme si je voulais me cacher, puis je commençai à parler.
« La dernière fois je pense que j'ai eu tort. Je ne te connais pas je ne peux pas me permettre de te juger. Ce n'est pas parce que je te vois comme une fille capricieuse que tu l'es forcément parce que je ne te connais pas donc j'ai décidé de ravaler cette supposée méprise que j'ai contre toi et de me reprendre en main. En fait ça fait longtemps que je me suis décidé mais j'ai jamais réussi à tout dire et donc me voilà aujourd'hui. Je suis prêt à sortir de ma bulle finalement. Après notre discussion je me suis dit que je vivais vraiment mal, que je devrais changer ça. Peu importe si c'est avec toi ou quelqu'un d'autre au final. Il fallait juste que je change. Peut-être que tu ne veux vraiment plus de moi. Je comprendrais. J'étais en tort et je te considère comme une moins que rien. Ça fait pas plaisir. Donc c'est normal de ne plus vouloir m'aider. C'est compréhensible. Totalement. Mais c'est pour te dire ça. Voilà. Tu peux partir. Je ne t'ai pris moins de deux minutes, voilà. »
J'avais tout dit d'un coup. Mes phrases n'étaient pas clairement espacées, je n'avais pris que rarement ma respiration. Je ne la regardais toujours pas, préférant la compagnie du sol. Étrangement, le sol semblait être mon meilleur ami, pour le moment. Je restai quelques secondes immobile, puis, sachant que je n'attendais pas vraiment une réponse de sa part comme je pensais qu'elle ne voulait probablement – voire, certainement – plus de moi, j'amorçai un mouvement pour me diriger hors du réfectoire. Au moins, ainsi, j'étais fixé, et elle ne me trotterait plus dans la tête. C'était mieux ainsi.
« La dernière fois je pense que j'ai eu tort. Je ne te connais pas je ne peux pas me permettre de te juger. Ce n'est pas parce que je te vois comme une fille capricieuse que tu l'es forcément parce que je ne te connais pas donc j'ai décidé de ravaler cette supposée méprise que j'ai contre toi et de me reprendre en main. En fait ça fait longtemps que je me suis décidé mais j'ai jamais réussi à tout dire et donc me voilà aujourd'hui. Je suis prêt à sortir de ma bulle finalement. Après notre discussion je me suis dit que je vivais vraiment mal, que je devrais changer ça. Peu importe si c'est avec toi ou quelqu'un d'autre au final. Il fallait juste que je change. Peut-être que tu ne veux vraiment plus de moi. Je comprendrais. J'étais en tort et je te considère comme une moins que rien. Ça fait pas plaisir. Donc c'est normal de ne plus vouloir m'aider. C'est compréhensible. Totalement. Mais c'est pour te dire ça. Voilà. Tu peux partir. Je ne t'ai pris moins de deux minutes, voilà. »
J'avais tout dit d'un coup. Mes phrases n'étaient pas clairement espacées, je n'avais pris que rarement ma respiration. Je ne la regardais toujours pas, préférant la compagnie du sol. Étrangement, le sol semblait être mon meilleur ami, pour le moment. Je restai quelques secondes immobile, puis, sachant que je n'attendais pas vraiment une réponse de sa part comme je pensais qu'elle ne voulait probablement – voire, certainement – plus de moi, j'amorçai un mouvement pour me diriger hors du réfectoire. Au moins, ainsi, j'étais fixé, et elle ne me trotterait plus dans la tête. C'était mieux ainsi.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Ven 27 Oct - 21:36 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Ses yeux tantôt vers les miens, tantôt vers le sol me montrèrent que Tae Woo n’était pas du tout dans son domaine de prédilection. Il était loin d’être à l’aise et je pouvais déjà deviner que ce qui se passait actuellement était le fruit de longs moments de réflexion intenses, pesant le pour et le contre et l’utilité de chacun des futurs mots qu’il pourrait prononcer pour rendre son discours aussi rapide qu’efficace. Pourtant, lorsqu’il commença à parler, une partie de mon cerveau décrocha à la deuxième phrase ; j’en avais déjà entendu suffisamment pour comprendre quoi il s’en tenait et combien il était mal à l’aise lorsqu’il devait s’exprimer sur ses sentiments à lui – une autre partie, cependant, semblait s’apercevoir à quel point c’était exceptionnel que Tae Woo parle aussi longtemps et retenait donc chaque mot, chaque syllabe et chaque inspiration de sa prise de paroles, comme si c’était un discours important d’une personne connue. De toute évidence, même un membre de Zeus pouvait parler ainsi, je ne lui accorderais pas autant d’intérêt qu’à Tae Woo.
Il me semblait que ses mots s’étaient mélangés entre eux, qu’il s’était trompé dans l’ordre des ingrédients de cette recette qu’il avait pourtant sans doute révisé des centaines de fois avant de la mettre en œuvre et du coup, ce qu’il venait de me dire n’avait ni queue, ni tête. Il avait pourtant bien commencé, en disant qu’il avait eu tort la dernière fois et honnêtement, s’il s’était arrêté là, c’était pour moi largement suffisant. On aurait pu passer à autre chose, oublier et passer du temps ensemble ; visiblement, pour lui, ce n’était pas le cas. Il devait ressentir une sorte de nécessité de vraiment dire tout ce qui avait dû tourner dans sa tête pendant ces deux mois pour prendre la parole aussi longtemps. Il avait d’ailleurs tellement pensé à ce qu’il dirait quand il en aurait le courage, qu’il en avait anticipé ma réaction et s’était imaginé que l’être immature que j’étais était déjà passé à autre chose et allait l’abandonner sur cette route vers le deuil, comme des maîtres abandonnent des chiens au milieu de l’autoroute. Comme quoi, toutes les paroles du monde n’était pas aussi efficace que le temps pour s’apercevoir de comment était vraiment une personne – si d’extérieur, Tae Woo ne donnait pas l’impression de juger les autres, il les jugeait en fait rapidement sur seulement quelques heures. Même s’il savait qu’il avait tort de fonctionner ainsi – puisqu’il me l’avait lui-même ainsi formulé – il continuait de le faire en s’imaginant que ma réaction la plus normale serait de ne plus vouloir l’aider.
Aussi avait-il dû se répéter cette hypothèse tant de fois qu’il la trouvait sans intérêt, si inutile qu’il s’était imposé tout seul un temps de parole, afin que ses mots stupides s’arrêtent tout seul sans diverger sur d’autres choses encore plus abstraites et dénuées de sens. En soit, son problème principal à ce garçon, c’était qu’il réfléchissait vraiment, mais alors vraiment, beaucoup trop. Et c’était mignon.
« Wouah. » M’exclamai-je, un sourire aux lèvres.
Je ne me moquais pas vraiment de lui, mais il fallait avouer que sa façon de s’y prendre était si maladroite qu’elle en était amusante.
« Tu prends l’avion ou quoi ? Ton débit de parole est encore plus rapide que le débit d’Internet en Corée du sud, et pourtant il paraît que c’est un des plus rapides au monde. »
Il fallait dire qu’il ne m’avait pas habitué à parler autant. En dehors de ses habituels ‘d’accord’ et ‘va t-en’, je n’avais pas trop découvert sa façon de s’adresser aux autres. Mais c’était intéressant de le voir sous un autre angle.
« Personnellement, je n’ai personne qui m’attend. Je n’ai pas d’avion à prendre qui va décoller non plus. » Bon, j’avais mes amis mais eux, ils savaient vivre très bien sans moi. « Je ne te déteste pas non plus. Du coup, je pense que je peux rester et parler avec toi, t’en penses quoi ? »
Ce n’était qu’une question stupide, pour relever à quel point il s’était pris la tête pour rien.
« Bon, pour commencer, je crois que tu as parlé d’abord de tes torts non ? Concernant ça, en effet, t’as eu tort mais c’est pas grave. On va dire qu’on a tous les deux nos fautes dans cette histoire, je t’ai laissé du temps et tu l’as bien utilisé, alors on fait une croix là-dessus. Euh… ensuite, je suis bien une fille capricieuse, donc t’as raison de me voir comme ça. Par contre, c’est pas pour ça que je suis forcément détestable. Ça dépend des points de vue et de ma façon de me comporter avec les gens aussi… bref, il me semble que le reste de ta tirade parlait du fait que tu voulais de mon aide mais que tu pensais que j’allais plus vouloir t’aider ? Encore une fois, t’es loin du compte. J’ai passé deux mois à attendre que tu viennes me demander mon aide, c’est pas pour refuser de t’aider quand le moment vient. »
Il me semblait que ses mots s’étaient mélangés entre eux, qu’il s’était trompé dans l’ordre des ingrédients de cette recette qu’il avait pourtant sans doute révisé des centaines de fois avant de la mettre en œuvre et du coup, ce qu’il venait de me dire n’avait ni queue, ni tête. Il avait pourtant bien commencé, en disant qu’il avait eu tort la dernière fois et honnêtement, s’il s’était arrêté là, c’était pour moi largement suffisant. On aurait pu passer à autre chose, oublier et passer du temps ensemble ; visiblement, pour lui, ce n’était pas le cas. Il devait ressentir une sorte de nécessité de vraiment dire tout ce qui avait dû tourner dans sa tête pendant ces deux mois pour prendre la parole aussi longtemps. Il avait d’ailleurs tellement pensé à ce qu’il dirait quand il en aurait le courage, qu’il en avait anticipé ma réaction et s’était imaginé que l’être immature que j’étais était déjà passé à autre chose et allait l’abandonner sur cette route vers le deuil, comme des maîtres abandonnent des chiens au milieu de l’autoroute. Comme quoi, toutes les paroles du monde n’était pas aussi efficace que le temps pour s’apercevoir de comment était vraiment une personne – si d’extérieur, Tae Woo ne donnait pas l’impression de juger les autres, il les jugeait en fait rapidement sur seulement quelques heures. Même s’il savait qu’il avait tort de fonctionner ainsi – puisqu’il me l’avait lui-même ainsi formulé – il continuait de le faire en s’imaginant que ma réaction la plus normale serait de ne plus vouloir l’aider.
Aussi avait-il dû se répéter cette hypothèse tant de fois qu’il la trouvait sans intérêt, si inutile qu’il s’était imposé tout seul un temps de parole, afin que ses mots stupides s’arrêtent tout seul sans diverger sur d’autres choses encore plus abstraites et dénuées de sens. En soit, son problème principal à ce garçon, c’était qu’il réfléchissait vraiment, mais alors vraiment, beaucoup trop. Et c’était mignon.
« Wouah. » M’exclamai-je, un sourire aux lèvres.
Je ne me moquais pas vraiment de lui, mais il fallait avouer que sa façon de s’y prendre était si maladroite qu’elle en était amusante.
« Tu prends l’avion ou quoi ? Ton débit de parole est encore plus rapide que le débit d’Internet en Corée du sud, et pourtant il paraît que c’est un des plus rapides au monde. »
Il fallait dire qu’il ne m’avait pas habitué à parler autant. En dehors de ses habituels ‘d’accord’ et ‘va t-en’, je n’avais pas trop découvert sa façon de s’adresser aux autres. Mais c’était intéressant de le voir sous un autre angle.
« Personnellement, je n’ai personne qui m’attend. Je n’ai pas d’avion à prendre qui va décoller non plus. » Bon, j’avais mes amis mais eux, ils savaient vivre très bien sans moi. « Je ne te déteste pas non plus. Du coup, je pense que je peux rester et parler avec toi, t’en penses quoi ? »
Ce n’était qu’une question stupide, pour relever à quel point il s’était pris la tête pour rien.
« Bon, pour commencer, je crois que tu as parlé d’abord de tes torts non ? Concernant ça, en effet, t’as eu tort mais c’est pas grave. On va dire qu’on a tous les deux nos fautes dans cette histoire, je t’ai laissé du temps et tu l’as bien utilisé, alors on fait une croix là-dessus. Euh… ensuite, je suis bien une fille capricieuse, donc t’as raison de me voir comme ça. Par contre, c’est pas pour ça que je suis forcément détestable. Ça dépend des points de vue et de ma façon de me comporter avec les gens aussi… bref, il me semble que le reste de ta tirade parlait du fait que tu voulais de mon aide mais que tu pensais que j’allais plus vouloir t’aider ? Encore une fois, t’es loin du compte. J’ai passé deux mois à attendre que tu viennes me demander mon aide, c’est pas pour refuser de t’aider quand le moment vient. »
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Ven 27 Oct - 21:59 Citer EditerSupprimer
wrong
shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Je m'arrêtai dans mon mouvement quand Minah réagit. Puis, elle fit une blague. Ce n'était pas drôle. Est-ce qu'elle s'était crue drôle ? Ce serait totalement le type de phrase à laquelle il fallait se contenter de répondre un « haha » satirique avec une mine fermée. Je répondrais ça aux blagues que faisaient parfois mes amis, par exemple. Cependant, Minah était loin d'être mon amie et je n'étais pas du tout proche d'elle, alors je ne voyais pas l'intérêt de répliquer ça. Je me contentai de la regarder, ma mine neutre habituelle sur le visage. Elle continua sur sa lancée, puis, étonnamment, elle me dévoila qu'elle ne me détestait pas. Ah bon. Vu ce qu'elle m'avait dit la dernière fois, je pensais que si. Je m'étais totalement raté, alors. Dans un sens, tant mieux. Auparavant, j'aurais pensé que c'était dommage, mais comme j'avais besoin de son aide... C'était mieux qu'elle ne me déteste pas, au final. Elle me posa une question à laquelle je n'avais pas besoin de répondre. Comme je n'aimais pas user de ma voix pour rien, je restai simplement silencieux. Finalement, je m'étais peut-être beaucoup trop pris la tête. Comme d'habitude. Je réfléchissais trop. Mes amis me disaient souvent ça. Je considérais ça plutôt comme une qualité. L'impulsivité faisait faire des choses que l'on regrettait tout de suite après. Comme goûter de la colle... Je me souvenais encore de ce jour-là. Il avait eu envie de vomir pendant tout le reste de la journée. Saehee s'était bien moqué de lui. Nous avions tous ri. La nostalgie m'emporta soudainement, mais la voix de Minah coupa cette élan. Tant mieux, sinon, je me serais encore mis à penser à Saehee, et à sa mort. C'était récent, en plus. Elle était morte le vingt octobre. J'étais allé la voir, encore une fois. Et je lui avais dit que j'avais décidé de changer, mais que je ne savais pas comment m'y prendre. Peut-être que c'était Saehee qui m'aidait. Du moins, cela me rassurerait. Avec elle, ma confiance s'amplifiait par millions. Je me remis à écouter Minah, ayant conscience que je ne l'écoutais pas depuis tout à l'heure. Donc ce n'était pas grave. Ok. Elle était bien une fille capricieuse. Oui. Beaucoup trop. C'était un défaut, pour moi. Mais si elle disait que ça dépendait de la situation, alors j'allais la croire. Être méfiant ne m'aiderait en rien, puisque pour qu'elle m'aide, il fallait que je lui accorde ma confiance. Ce sera difficile, mais il fallait que je m'y conditionne. Et puis, elle vint confirmer ce que je pensais après ses premières phrase. Elle voulait bien m'aider. Et surtout, elle attendait depuis deux mois que je vienne la voir. Alors pendant tout ce temps elle savait que j'allais finir par aller la voir ? J'étais manipulable, finalement. Enfin bon. Ce n'était pas comme si ça me dérangeait, puisqu'elle avait eu raison. Minah, elle avait souvent raison. Encore une fois, cela me le prouvait. Je réalisai que je n'avais rien d'autre à dire, alors que je devrais répondre. Elle avait laissé un blanc, je devais donc dire quelque chose. Qu'est-ce que je pouvais dire ? Je me mis à réfléchir à toute vitesse, conscient que plus le temps passait, plus ce serait gênant. Finalement, je ne trouvai toujours rien à dire.
« Ah, d'accord. »
Je ne savais pas quoi dire d'autre... Peut-être que je devrais dire autre chose. Il fallait que je ne sois plus aussi sec. Ce serait difficile. Très, difficile.
« Qu'est-ce qu'on fait, alors ? » relançai-je le sujet.
C'était déjà un effort de ma part. Ce n'était absolument pas dans mes habitudes. Mais, je n'étais franchement pas à l'aise. Cette situation pouvait peut-être l'amuser, mais moi, elle ne m'amusait vraiment pas. Au contraire, elle me stressait. J'avais hâte que ce soit fini. De toute façon, elle avait certainement cours, et quand la sonnerie retentira, elle dira qu'elle devra aller en cours. Je serais sauvé, ainsi.
« Ah, d'accord. »
Je ne savais pas quoi dire d'autre... Peut-être que je devrais dire autre chose. Il fallait que je ne sois plus aussi sec. Ce serait difficile. Très, difficile.
« Qu'est-ce qu'on fait, alors ? » relançai-je le sujet.
C'était déjà un effort de ma part. Ce n'était absolument pas dans mes habitudes. Mais, je n'étais franchement pas à l'aise. Cette situation pouvait peut-être l'amuser, mais moi, elle ne m'amusait vraiment pas. Au contraire, elle me stressait. J'avais hâte que ce soit fini. De toute façon, elle avait certainement cours, et quand la sonnerie retentira, elle dira qu'elle devra aller en cours. Je serais sauvé, ainsi.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 28 Oct - 13:33 Citer EditerSupprimer
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Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Bon, je savais que mon humour, sur une échelle de dix, n’était peut-être pas au-dessus de sept. Je savais aussi que ma comparaison était facile et pas à mourir de rire, mais de là à me regarder avec cet air blasé… là, c’était pas ma phrase le souci, mais lui ! Enfin bon, le voir décrocher un sourire pour une phrase aussi peu réfléchie, ça m’aurait peut-être encore plus étonnée. En y pensant, je ne croyais pas l’avoir vu sourire une seule fois, et ce malgré mes observations à répétition. C’était fou, quand même. Comment pouvait-on ne pas sourire du tout ? Je savais ce que ça faisait de se sentir très mal, hein. Mais ça faisait tellement longtemps, pour moi, que j’avais oublié à quel point c’était douloureux.
Encore plus que son absence de sourire et de réactions, c’était son manque de réponse et sa panique palpable qui me mettait mal-à-l’aise. Je ne savais pas trop pourquoi mais j’avais la sensation que Tae Woo, il me prenait peut-être un peu trop au sérieux. J’avais l’impression qu’il mettait trop d’efforts dans toutes les réponses qu’il devait me faire, qu’il n’était pas totalement naturel avec moi. J’aurais préféré le voir à l’aise et qu’il ne me réponde rien, plutôt que le voir assez paniqué comme maintenant. Je ne l’obligeais pas à faire de gros efforts immédiatement, après tout. Je me fichais qu’il ne me réponde pas quand je lui parlais, j’étais habituée et je savais qu’il était calme. Mais je me doutais aussi que ce calme n’était pas sa nature, parce que c’était impossible d’être naturellement silencieux comme lui. C’était son traumatisme qui l’avait transformé ainsi, et au fur-et-à-mesure, il finirait par s’ouvrir tout seul, sans que tout ça ne devienne une source de stress ou de trop grandes réflexions comme maintenant.
« Déjà, tu devrais te calmer. Ce n’est pas grave si tu ne prends pas les devants, je suis là pour te tirer vers l’avant. Ce que je demande, moi, c’est que tu aies vraiment envie d’aller vers l’avant et c’est pour ça que j’ai attendu que tu viennes vers moi. »
Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me le rende. Encore une fois, Tae Woo il n’était pas encore dans cette optique là. Il lui faudrait encore pas mal de temps avant qu’il se redécouvre souriant et heureux. Jusqu’à là, je serai sans doute la seule qui sourirait, qui lancerait les sujets, qui parlerait pendant plusieurs minutes quand il me fera une réponse simple.
« Je veux juste que tu sois à l’aise avec moi, même dans les choses les plus simples. Il faut que tu te réhabitues à être à l’aise avec une fille, à être toi-même. Et pour l’instant, être toi-même, ce n’est pas relancer un sujet, non ? »
Je le connaissais mieux qu’il ne me connaissait, mais c’était normal. J’étais passé par là, lui non. Je haussais les épaules, toujours en souriant, après avoir dit ça.
« Bon, cependant, si tu veux prendre les devants et me parler de choses, je ne refuserai pas, loin de là. Je serais même ravie que tu es des choses à partager avec moi, des sujets de conversation en tête. Je ne veux juste pas que tu te forces à en avoir, ça finira par venir naturellement un moment ou à un autre, si tu ne te fermes pas et si tu as envies que ça vienne. »
Jusqu’à maintenant, justement, il n’avait pas eu cette envie. Il s’était renfermé et du coup, il avait empêché tout ça de venir à lui, il était devenu clairement asocial par choix. S’il commençait, petit à petit, à traîner avec des gens nouveaux, ou au moins avec moi au tout début, alors parler avec des gens, faire la conversation, tout ça viendra naturellement. C’était dans la nature de n’importe quel être humain, après tout.
« Tu veux qu’on aille quelque part ? Il y a sûrement pleins de gens qui vont passer par là et en plus, rester debout, c’est pas forcément très agréable ou naturel. »
Je m’avançais un peu vers lui, qui était plus près de la sortie que moi.
Encore plus que son absence de sourire et de réactions, c’était son manque de réponse et sa panique palpable qui me mettait mal-à-l’aise. Je ne savais pas trop pourquoi mais j’avais la sensation que Tae Woo, il me prenait peut-être un peu trop au sérieux. J’avais l’impression qu’il mettait trop d’efforts dans toutes les réponses qu’il devait me faire, qu’il n’était pas totalement naturel avec moi. J’aurais préféré le voir à l’aise et qu’il ne me réponde rien, plutôt que le voir assez paniqué comme maintenant. Je ne l’obligeais pas à faire de gros efforts immédiatement, après tout. Je me fichais qu’il ne me réponde pas quand je lui parlais, j’étais habituée et je savais qu’il était calme. Mais je me doutais aussi que ce calme n’était pas sa nature, parce que c’était impossible d’être naturellement silencieux comme lui. C’était son traumatisme qui l’avait transformé ainsi, et au fur-et-à-mesure, il finirait par s’ouvrir tout seul, sans que tout ça ne devienne une source de stress ou de trop grandes réflexions comme maintenant.
« Déjà, tu devrais te calmer. Ce n’est pas grave si tu ne prends pas les devants, je suis là pour te tirer vers l’avant. Ce que je demande, moi, c’est que tu aies vraiment envie d’aller vers l’avant et c’est pour ça que j’ai attendu que tu viennes vers moi. »
Je lui fis un sourire qui se voulait rassurant mais je ne m’attendais pas à ce qu’il me le rende. Encore une fois, Tae Woo il n’était pas encore dans cette optique là. Il lui faudrait encore pas mal de temps avant qu’il se redécouvre souriant et heureux. Jusqu’à là, je serai sans doute la seule qui sourirait, qui lancerait les sujets, qui parlerait pendant plusieurs minutes quand il me fera une réponse simple.
« Je veux juste que tu sois à l’aise avec moi, même dans les choses les plus simples. Il faut que tu te réhabitues à être à l’aise avec une fille, à être toi-même. Et pour l’instant, être toi-même, ce n’est pas relancer un sujet, non ? »
Je le connaissais mieux qu’il ne me connaissait, mais c’était normal. J’étais passé par là, lui non. Je haussais les épaules, toujours en souriant, après avoir dit ça.
« Bon, cependant, si tu veux prendre les devants et me parler de choses, je ne refuserai pas, loin de là. Je serais même ravie que tu es des choses à partager avec moi, des sujets de conversation en tête. Je ne veux juste pas que tu te forces à en avoir, ça finira par venir naturellement un moment ou à un autre, si tu ne te fermes pas et si tu as envies que ça vienne. »
Jusqu’à maintenant, justement, il n’avait pas eu cette envie. Il s’était renfermé et du coup, il avait empêché tout ça de venir à lui, il était devenu clairement asocial par choix. S’il commençait, petit à petit, à traîner avec des gens nouveaux, ou au moins avec moi au tout début, alors parler avec des gens, faire la conversation, tout ça viendra naturellement. C’était dans la nature de n’importe quel être humain, après tout.
« Tu veux qu’on aille quelque part ? Il y a sûrement pleins de gens qui vont passer par là et en plus, rester debout, c’est pas forcément très agréable ou naturel. »
Je m’avançais un peu vers lui, qui était plus près de la sortie que moi.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 28 Oct - 20:41 Citer EditerSupprimer
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peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Je devais me calmer. Oui. Me calmer était une bonne idée. Je n'étais tellement pas habitué à être actif que cette situation me dérangeait. Au lieu d'être le protagoniste principal d'une histoire, je préférais nettement être celui qui assistait à l'histoire. Quelqu'un dans les rôles secondaires, qui n'était qu'un support au personnage principal, ou peut-être même, un simple figurant. Je ne voulais pas être celui qui devait prendre des décisions, avancer, évoluer. Je voulais être cet ami que l'on voyait dans les histoires, qui ne servait à rien, qui n'évoluait pas de toute l'histoire et qui restait le même. En toute honnêteté, cela m'allait beaucoup mieux. Cependant, dans la vie, j'avais appris que même les figurants dans une histoire avaient eux aussi une vie propre à eux, et qu'eux aussi, devaient être les personnages principaux de leur histoire. Une fois que l'on avait décidé de continuer à vivre, alors il fallait être ce personnage principal. Donc, il fallait que j'agisse comme un personnage principal. Ma comparaison était peut-être un peu maladroite, mais tant que je me comprenais, tout allait bien. De toute façon, ce n'était pas comme si quelqu'un lisait dans mes pensées, là, dans l'immédiat.
Alors Minah n'avait pas de grandes attentes de ma part. Tant mieux. Elle semblait déjà me connaître et savoir comment j'étais, alors que moi, je ne savais rien d'elle. Peut-être était-ce parce que c'était elle qui était intéressée par moi, et pas l'inverse. Je devrais apprendre à la connaître. Peut-être que je finirais par l'apprécier. Peut-être que je réussirais enfin à me faire une amie sans pour autant avoir peur que l'amour apparaisse, ou que la vie me la vole. Encore fallait-il que je m'habitue à la présence des filles. Cela faisait bien cinq ans que je ne parlais pratiquement plus aux filles. Éviter les filles était devenu un automatisme pour moi. Il fallait que je remette en cause cette habitude. Cela allait s'avérer compliqué. Mais comme je me l'étais déjà dit, je devais parfois prendre sur moi pour pouvoir faire un pas en plus. Être à l'aise avec elle ? Être à l'aise. Comment pouvais-je être à l'aise avec une fille ? Être naturel avec mes amis venait tout seul, mais avec elle, je ne savais pas. Peut-être devrais-je me comporter comme je l'avais toujours fait, avec elle. Agir par instinct, et non par réflexion. Puisque de toute façon, comme j'avais changé d'avis, je ne risquerais plus de vouloir lui dire ce genre de mots que j'avais dit la dernière fois. Mais, il ne fallait pas à s'attendre à ce que j'agisse avec elle comme j'agissais avec Jungwan ou Bokyung. Même avec eux, je ne souriais pas autant. J'étais toujours blasé, et si je souriais, c'était légèrement. Jungwan et moi nous ressemblions beaucoup sur ce point-là. Le problème était que lui, c'était naturel, moi, non. Lui n'avait jamais énormément souri. Enfin, depuis que je l'avais connu. Il avait déjà vécu ses moqueries lorsque je l'avais rencontré, alors je ne savais pas si c'était ça qui l'avait changé pour qu'il sourisse encore moins que moi. Mais, à l'époque, lorsque j'étais un enfant, sourire et rire me venait bien plus naturellement qu'aujourd'hui. A vrai dire, je n'avais jamais été quelqu'un de très actif comme cet ami non plus. Je n'avais jamais sautillé dans tous les sens – sauf dans ma chambre le soir où j'étais officiellement en couple avec Saehee, mais ça, c'était une autre histoire (et surtout j'étais jeune) – et je n'avais jamais ri pour n'importe quoi. Plus j'avais grandi, et plus il avait été difficile de me voir sourire ou rire. La seule qui voyait tous les jours mon sourire et pouvait entendre le son de mon rire à chaque fois que je la voyais, c'était Saehee. J'étais tellement amoureux d'elle. Avant tout le monde, il y avait elle. Et je l'avais perdue.
Avant que je ne me mette à penser à sa mort, Minah se remit à parler. Je l'écoutai. Je me demandais si un jour, j'aurais envie de lui parler de choses. Même avec mes amis, c'étaient surtout eux qui lançaient les sujets de conversation. Me sociabiliser avait toujours été difficile. Jungwan, c'était pareil. Mais nous deux, c'était étrange. Nous étions tous les deux silencieux et nous avions tous les deux du mal à trouver des sujets de conversation. C'était juste qu'on se ressemblait tellement qu'avec lui, je trouvais naturellement de quoi parler. Et, surtout, même si nous n'avions rien à dire, le silence avec lui était toujours apaisant. Cela faisait longtemps que nous nous n'étions plus retrouvés rien que tous les deux. En ce moment, il m'évitait. Je me demandais pourquoi. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Minah était en face de moi. Si elle disait que des sujets de conversation me viendraient naturellement même avec elle, alors je supposai que j'allais la croire. De toute façon, je ne voyais pas pourquoi elle ne dirait pas la vérité. Puis, elle me demanda si elle voulait qu'on aille quelque part. Effectivement, j'avais prévu de rester là, mais uniquement parce que je ne comptais que rester deux minutes avec elle. Maintenant que nous parlions réellement, il faudrait peut-être trouver un meilleur endroit. Je hochai alors de la tête, me retournant complètement pour sortir du réfectoire. Et puis, je ne sus pas où aller. Rester dans le campus ne me dérangeait pas. Je n'avais qu'une heure de trou après tout. Je ne devais pas trop m'éloigner d'ici.
« Je ne sais pas où on pourrait aller. De toute façon, les cours vont bientôt reprendre, alors il vaudrait mieux pas ne pas s'éloigner d'ici. »
Je le disais surtout pour elle, car moi, je n'avais pas cours l'heure d'après. Si la sonnerie retentissait, alors nous pouvions très bien reporter cette discussion à plus tard. Ça ne me dérangeait pas.
Alors Minah n'avait pas de grandes attentes de ma part. Tant mieux. Elle semblait déjà me connaître et savoir comment j'étais, alors que moi, je ne savais rien d'elle. Peut-être était-ce parce que c'était elle qui était intéressée par moi, et pas l'inverse. Je devrais apprendre à la connaître. Peut-être que je finirais par l'apprécier. Peut-être que je réussirais enfin à me faire une amie sans pour autant avoir peur que l'amour apparaisse, ou que la vie me la vole. Encore fallait-il que je m'habitue à la présence des filles. Cela faisait bien cinq ans que je ne parlais pratiquement plus aux filles. Éviter les filles était devenu un automatisme pour moi. Il fallait que je remette en cause cette habitude. Cela allait s'avérer compliqué. Mais comme je me l'étais déjà dit, je devais parfois prendre sur moi pour pouvoir faire un pas en plus. Être à l'aise avec elle ? Être à l'aise. Comment pouvais-je être à l'aise avec une fille ? Être naturel avec mes amis venait tout seul, mais avec elle, je ne savais pas. Peut-être devrais-je me comporter comme je l'avais toujours fait, avec elle. Agir par instinct, et non par réflexion. Puisque de toute façon, comme j'avais changé d'avis, je ne risquerais plus de vouloir lui dire ce genre de mots que j'avais dit la dernière fois. Mais, il ne fallait pas à s'attendre à ce que j'agisse avec elle comme j'agissais avec Jungwan ou Bokyung. Même avec eux, je ne souriais pas autant. J'étais toujours blasé, et si je souriais, c'était légèrement. Jungwan et moi nous ressemblions beaucoup sur ce point-là. Le problème était que lui, c'était naturel, moi, non. Lui n'avait jamais énormément souri. Enfin, depuis que je l'avais connu. Il avait déjà vécu ses moqueries lorsque je l'avais rencontré, alors je ne savais pas si c'était ça qui l'avait changé pour qu'il sourisse encore moins que moi. Mais, à l'époque, lorsque j'étais un enfant, sourire et rire me venait bien plus naturellement qu'aujourd'hui. A vrai dire, je n'avais jamais été quelqu'un de très actif comme cet ami non plus. Je n'avais jamais sautillé dans tous les sens – sauf dans ma chambre le soir où j'étais officiellement en couple avec Saehee, mais ça, c'était une autre histoire (et surtout j'étais jeune) – et je n'avais jamais ri pour n'importe quoi. Plus j'avais grandi, et plus il avait été difficile de me voir sourire ou rire. La seule qui voyait tous les jours mon sourire et pouvait entendre le son de mon rire à chaque fois que je la voyais, c'était Saehee. J'étais tellement amoureux d'elle. Avant tout le monde, il y avait elle. Et je l'avais perdue.
Avant que je ne me mette à penser à sa mort, Minah se remit à parler. Je l'écoutai. Je me demandais si un jour, j'aurais envie de lui parler de choses. Même avec mes amis, c'étaient surtout eux qui lançaient les sujets de conversation. Me sociabiliser avait toujours été difficile. Jungwan, c'était pareil. Mais nous deux, c'était étrange. Nous étions tous les deux silencieux et nous avions tous les deux du mal à trouver des sujets de conversation. C'était juste qu'on se ressemblait tellement qu'avec lui, je trouvais naturellement de quoi parler. Et, surtout, même si nous n'avions rien à dire, le silence avec lui était toujours apaisant. Cela faisait longtemps que nous nous n'étions plus retrouvés rien que tous les deux. En ce moment, il m'évitait. Je me demandais pourquoi. Mais ce n'était pas le moment d'y penser. Minah était en face de moi. Si elle disait que des sujets de conversation me viendraient naturellement même avec elle, alors je supposai que j'allais la croire. De toute façon, je ne voyais pas pourquoi elle ne dirait pas la vérité. Puis, elle me demanda si elle voulait qu'on aille quelque part. Effectivement, j'avais prévu de rester là, mais uniquement parce que je ne comptais que rester deux minutes avec elle. Maintenant que nous parlions réellement, il faudrait peut-être trouver un meilleur endroit. Je hochai alors de la tête, me retournant complètement pour sortir du réfectoire. Et puis, je ne sus pas où aller. Rester dans le campus ne me dérangeait pas. Je n'avais qu'une heure de trou après tout. Je ne devais pas trop m'éloigner d'ici.
« Je ne sais pas où on pourrait aller. De toute façon, les cours vont bientôt reprendre, alors il vaudrait mieux pas ne pas s'éloigner d'ici. »
Je le disais surtout pour elle, car moi, je n'avais pas cours l'heure d'après. Si la sonnerie retentissait, alors nous pouvions très bien reporter cette discussion à plus tard. Ça ne me dérangeait pas.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Dim 29 Oct - 9:27 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Il n’y avait aucun moyen de savoir si mes mots l’avaient atteint, encore une fois. Son expression ne montrait pas une détente particulière même en m’entendant lui dire de se calmer et je n’en étais pas vraiment surprise. Être paniqué à l’idée de faire quelque chose dont on n’a pas l’habitude, c’était parfaitement normal et aussi, ça ne se contrôlait pas. J’avais beau lui dire de se détendre, il ne le choisissait pas et j’étais certaine que s’il avait le choix, il préférerait lui aussi être calme. Personne n’appréciait être tendu, personne, pas même un masochiste. Enfin, j’imaginais ; pour ne pas avoir rencontré de masochistes dans ma vie, je n’avais pas d’exemples précis en tête.
Ce qui me fit plaisir, en tout cas, c’était qu’il me répondait avec une phrase entière avec un sujet, un verbe et un complément – ce n’était pas quelque chose d’anodin. J’ignorais s’il avait lui-même conscience de la peine qu’il se donnait, ou s’il était naturellement un peu plus à l’aise maintenant qu’il venait de lui-même vers moi mais toujours était-il qu’il ne se contentait pas de me répondre « oui », « non », « au-revoir ». Il s’expliquait, il se justifiait, il donnait une idée exacte et franchement, c’était étrangement plaisant. Mon sourire s’agrandit sur mon visage tandis que je me dis qu’il ne valait mieux pas le relever, pour éviter qu’il se sente mal à l’aise. Le fait que je m’en aperçoit était suffisant.
En revanche, j’ignorais si je devais dire la vérité ou non. Certes, j’avais cours mais je n’avais aucune envie d’y aller et de reporter à plus tard notre conversation. Pour tout dire, j’avais attendu deux longs mois pour pouvoir le voir venir vers moi et pour quelqu’un d’aussi impatiente que moi, deux mois ce n’était pas rien. Honnêtement, je ne me pensais pas capable d’attendre autant pour quelqu’un d’autre que mon frère mais il semblerait que mon envie de l’aider à aller de l’avant était plus forte que le reste. Dans tous les cas, la dernière fois, j’avais remarqué que sécher, ce n’était pas son délire à Tae Woo – ou en tout cas sécher avec moi – alors je ne savais pas si lui dire que j’étais prête à sécher était une bonne idée. D’un autre côté, ce serait amusant de le voir dire qu’il ne voulait pas que je sèche pour lui, que les cours étaient importants pour moi… encore faudrait-il qu’il s’inquiète suffisamment pour moi, pour dire ce genre de phrases. Mais ça valait le coup d’être honnête et d’essayer.
« Personnellement, je prévois de sécher la prochaine heure pour discuter avec toi. À moins que toi, tu aies cours ? »
Je n’espérais pas qu’il sèche pour moi, il ne valait mieux pas se mentir à soi-même. Il n’était pas autant motivé pour s’en sortir que j’étais motivée pour l’aider. Il ne m’appréciait pas autant que je l’appréciais non plus. Cela dit, il y avait toujours une chance pour qu’il ait du temps aussi et dans ce cas-là, tout serait parfait, n’est-ce pas ?
« Après tout, deux mois d’attente, ça vaut bien une heure de cours séchée. Je suis passée les doigts dans le nez à l’examen de la nouvelle directrice, ça veut dire que je gère non ? »
Les doigts dans le nez, peut-être pas. Je ne me rappelais même plus du résultat exact, mais ça tournait autour de 68… enfin, bref. J’étais passée quoi. Même en séchant parfois. Du coup, je ne m’inquiétais pas trop, je savais que je pouvais rattraper plus ou moins facilement quand j’étais motivée.
« D’ailleurs, t’es passé, toi, j’imagine ? »
Élève studieux qu’il donnait l’impression d’être, ça ne pouvait pas être le contraire. Bien que d’un côté, je serais extrêmement fière d’être passé et lui non, mais je ne pensais pas que nous soyons suffisamment proches pour nous taquiner de cette façon. De mon côté, ça ne bloquait pas mais du sien… je n’étais pas encore convaincue que ce soit une bonne chose.
Ce qui me fit plaisir, en tout cas, c’était qu’il me répondait avec une phrase entière avec un sujet, un verbe et un complément – ce n’était pas quelque chose d’anodin. J’ignorais s’il avait lui-même conscience de la peine qu’il se donnait, ou s’il était naturellement un peu plus à l’aise maintenant qu’il venait de lui-même vers moi mais toujours était-il qu’il ne se contentait pas de me répondre « oui », « non », « au-revoir ». Il s’expliquait, il se justifiait, il donnait une idée exacte et franchement, c’était étrangement plaisant. Mon sourire s’agrandit sur mon visage tandis que je me dis qu’il ne valait mieux pas le relever, pour éviter qu’il se sente mal à l’aise. Le fait que je m’en aperçoit était suffisant.
En revanche, j’ignorais si je devais dire la vérité ou non. Certes, j’avais cours mais je n’avais aucune envie d’y aller et de reporter à plus tard notre conversation. Pour tout dire, j’avais attendu deux longs mois pour pouvoir le voir venir vers moi et pour quelqu’un d’aussi impatiente que moi, deux mois ce n’était pas rien. Honnêtement, je ne me pensais pas capable d’attendre autant pour quelqu’un d’autre que mon frère mais il semblerait que mon envie de l’aider à aller de l’avant était plus forte que le reste. Dans tous les cas, la dernière fois, j’avais remarqué que sécher, ce n’était pas son délire à Tae Woo – ou en tout cas sécher avec moi – alors je ne savais pas si lui dire que j’étais prête à sécher était une bonne idée. D’un autre côté, ce serait amusant de le voir dire qu’il ne voulait pas que je sèche pour lui, que les cours étaient importants pour moi… encore faudrait-il qu’il s’inquiète suffisamment pour moi, pour dire ce genre de phrases. Mais ça valait le coup d’être honnête et d’essayer.
« Personnellement, je prévois de sécher la prochaine heure pour discuter avec toi. À moins que toi, tu aies cours ? »
Je n’espérais pas qu’il sèche pour moi, il ne valait mieux pas se mentir à soi-même. Il n’était pas autant motivé pour s’en sortir que j’étais motivée pour l’aider. Il ne m’appréciait pas autant que je l’appréciais non plus. Cela dit, il y avait toujours une chance pour qu’il ait du temps aussi et dans ce cas-là, tout serait parfait, n’est-ce pas ?
« Après tout, deux mois d’attente, ça vaut bien une heure de cours séchée. Je suis passée les doigts dans le nez à l’examen de la nouvelle directrice, ça veut dire que je gère non ? »
Les doigts dans le nez, peut-être pas. Je ne me rappelais même plus du résultat exact, mais ça tournait autour de 68… enfin, bref. J’étais passée quoi. Même en séchant parfois. Du coup, je ne m’inquiétais pas trop, je savais que je pouvais rattraper plus ou moins facilement quand j’étais motivée.
« D’ailleurs, t’es passé, toi, j’imagine ? »
Élève studieux qu’il donnait l’impression d’être, ça ne pouvait pas être le contraire. Bien que d’un côté, je serais extrêmement fière d’être passé et lui non, mais je ne pensais pas que nous soyons suffisamment proches pour nous taquiner de cette façon. De mon côté, ça ne bloquait pas mais du sien… je n’étais pas encore convaincue que ce soit une bonne chose.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Lun 30 Oct - 20:41 Citer EditerSupprimer
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shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Pardon ? Je la regardai en fronçant des sourcils. Pourquoi irait-elle jusqu'à sécher une heure de cours pour le passer avec moi ? Peut-être n'aimait-elle pas les cours, cependant je ne me considérais pas plus important qu'une heure de cours. Les études devaient passer en priorité, surtout avant moi. Nous pouvions très bien discuter ce soir, après les cours, ce n'était pas dérangeant. Il n'y avait pas besoin de sauter une heure de cours pour, tout de même. Elle se justifia ensuite sans que je ne réponde à sa question, disant qu'elle avait attendu deux mois. Il était vrai que si elle avait attendu ce moment pendant deux mois, elle n'aurait pas envie de le reporter plus tard. Je ne savais pas qu'elle tenait autant à me parler et à me soutenir. C'était étrange. Ça faisait bien longtemps que plus personne ne sentait ça envers moi. Enfin bon. C'était une bonne chose, finalement. Elle était passée à l'examen de niveau. C'était étonnant. Peut-être qu'elle savait étudier quand il le fallait. De toute façon, ce n'étaient pas mes affaires. C'était sa vie personnelle. Je me contentai de hocher de la tête quand elle demanda si j'étais passé. J'étais passé, mais de justesse. 64/100, si je me rappelais bien. A quatre points près, je ne passais plus, et je serais dans les rattrapages. Comme j'étais silencieux, on me percevait comme un élève studieux. Mais, en réalité, j'étais plutôt du genre à être endormi en cours, non pas parce que je rattrapais mes heures de sommeil, mais parce que les cours m'ennuyaient. Cela avait beau concerner des sujets que j'appréciais bien, l'environnement d'une classe avait toujours le don de m'endormir. Chez moi, je ne travaillais pas beaucoup non plus, et si je le pouvais, j'évitais de travailler et préférais mettre en pratique ce que j'avais appris avec la photographie. Je n'étais pas le type d'élève à suivre les cours avec attention, en effet. Mes notes n'étaient pas terribles, elles étaient juste passables. Enfin, ça avait toujours été comme ça. Je n'avais jamais été un très bon élève, mais on ne m'avait jamais sanctionné pour ça. J'avais toujours vécu ainsi, dans la facilité. Peut-être était-ce pour ça que j'avais du mal à faire face aux difficultés, aujourd'hui. Je répondis alors à la précédente question de Minah, n'ayant pas eu le temps de lui répondre avant.
« J'ai une heure de trou. Mais tu n'as pas besoin de sécher une heure de cours pour simplement discuter avec moi. Je ne suis pas si important que ça. »
Si elle séchait cette heure de cours, ça me rendrait mal à l'aise. Après tout, je ne me considérais pas assez important pour qu'on puisse sécher une heure exprès pour moi. Ce n'était pas logique. Même si elle avait attendu deux mois, ce n'était pas une raison suffisante pour sécher un cours. Du moins, selon moi.
« J'ai une heure de trou. Mais tu n'as pas besoin de sécher une heure de cours pour simplement discuter avec moi. Je ne suis pas si important que ça. »
Si elle séchait cette heure de cours, ça me rendrait mal à l'aise. Après tout, je ne me considérais pas assez important pour qu'on puisse sécher une heure exprès pour moi. Ce n'était pas logique. Même si elle avait attendu deux mois, ce n'était pas une raison suffisante pour sécher un cours. Du moins, selon moi.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Mar 31 Oct - 9:53 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Comme prévu, la réaction de Tae Woo me fit sourire. N’avait-il réellement jamais séché de sa vie ? Il ne connaissait pas ce sentiment d’excitation ? En toute honnêteté, à l’université, sécher ce n’était rien d’extraordinaire… personne n’allait venir nous voir et nous mettre une heure de colle pour ça (à part peut-être la nouvelle directrice…). Au lycée, par contre, s’il n’avait jamais séché, il s’était loupé un sentiment qu’il ne pourra plus jamais ressentir, ce qui était franchement dommage. D’un autre côté, il me semblait qu’il avait loupé tant de sentiments à ressentir ces dernières années, à cause de son renfermement, que celle de sécher était dérisoire à côté. J’ignorai moi-même quand est-ce que j’avais commencé à sécher mais c’était sans doute venu naturellement. Il fallait dire que ni mon frère ni moi n’avions pour caractère d’être de sages enfants exemplaires, alors bon… ça s’était fait tout seul. Je n’étais jamais allée dans l’extrême non plus, puisque je comptais faire d’assez grandes études de droit pour devenir avocate mais je n’étais pas non plus comme lui. Puis honnêtement, il y avait des jours où on était tellement ailleurs qu’on écoutait rien alors ça ne servait à rien d’être présent pour ne rien faire. Autant profiter de la vie extérieure, de la vraie vie quoi ! Les études, au bout d’un moment, ça allait. Du moment qu’on passait aux examens, c’était le plus important. Les précieuses années de notre jeunesse ne se rattraperont jamais, alors que les cours, oui ! On peut reprendre les études quand on veut, une fois qu’on a le bac.
Je haussai donc les épaules à sa réponse. S’il voulait me convaincre, il allait sûrement s’apercevoir à quel point c’était peine perdue – mais je ne pensais pas qu’il en aurait la réelle motivation, parce que Tae Woo n’était pas encore très à l’aise avec moi.
« C’est à moi de décider si tu es important ou pas et j’ai décidé que je sécherai, donc bon. Tu sais, même si j’y allais, j’aurais l’esprit absent à repenser à comment je pourrais t’aider, alors c’était comme si je n’étais pas là. Il y a des jours où être présent ne sert à rien, je n’ai jamais compris le principe d’assister à un cours pour y dormir ou quoi. Quitte à dormir, autant rester chez soi, on est plus au lycée où on nous oblige à assister aux heures. »
J’avais peut-être un esprit un peu trop libre, je n’en savais rien mais autant lui expliquer directement mon point de vue. Il ne fallait pas qu’il pense, non plus, qu’il était une exception. Bon, c’était vrai, il avait quelque chose de particulier qui me donnait encore plus envie de le faire avancer : il me faisait penser à moi, des années auparavant. Cependant, ça aurait pu être Ju Hyeon qui avait besoin de moi, j’aurais séché aussi, par exemple.
« Bon, puisque tu ne m’as pas répondu, j’imagine que t’es passé aux examens. »
J’ignorais s’il avait zappé ma question par choix ou s’il avait été trop perturbé par le fait que je sèche pour lui pour répondre à ma question. Une idée me passa par la tête d’un coup, pour changer de sujet et je me tournai soudainement vers lui, avec un grand sourire, tout en continuant de marcher vers je-ne-savais-où.
« Au fait ! T’as entendu parlé de la fête chez nous pour Halloween ? Tu viens hein ? »
Il allait venir, ce n’était qu’une question de temps. Après tout, ça le permettrait de changer un peu d’atmosphère et c’était la première chose à changer, quand on voulait se changer soi-même. Il n’allait peut-être pas adorer la blague qui allait arriver derrière mais… ça le changera un peu. Peut-être qu’il passera un bon moment aussi. Il se fera peut-être des ami(e)s.
Je haussai donc les épaules à sa réponse. S’il voulait me convaincre, il allait sûrement s’apercevoir à quel point c’était peine perdue – mais je ne pensais pas qu’il en aurait la réelle motivation, parce que Tae Woo n’était pas encore très à l’aise avec moi.
« C’est à moi de décider si tu es important ou pas et j’ai décidé que je sécherai, donc bon. Tu sais, même si j’y allais, j’aurais l’esprit absent à repenser à comment je pourrais t’aider, alors c’était comme si je n’étais pas là. Il y a des jours où être présent ne sert à rien, je n’ai jamais compris le principe d’assister à un cours pour y dormir ou quoi. Quitte à dormir, autant rester chez soi, on est plus au lycée où on nous oblige à assister aux heures. »
J’avais peut-être un esprit un peu trop libre, je n’en savais rien mais autant lui expliquer directement mon point de vue. Il ne fallait pas qu’il pense, non plus, qu’il était une exception. Bon, c’était vrai, il avait quelque chose de particulier qui me donnait encore plus envie de le faire avancer : il me faisait penser à moi, des années auparavant. Cependant, ça aurait pu être Ju Hyeon qui avait besoin de moi, j’aurais séché aussi, par exemple.
« Bon, puisque tu ne m’as pas répondu, j’imagine que t’es passé aux examens. »
J’ignorais s’il avait zappé ma question par choix ou s’il avait été trop perturbé par le fait que je sèche pour lui pour répondre à ma question. Une idée me passa par la tête d’un coup, pour changer de sujet et je me tournai soudainement vers lui, avec un grand sourire, tout en continuant de marcher vers je-ne-savais-où.
« Au fait ! T’as entendu parlé de la fête chez nous pour Halloween ? Tu viens hein ? »
Il allait venir, ce n’était qu’une question de temps. Après tout, ça le permettrait de changer un peu d’atmosphère et c’était la première chose à changer, quand on voulait se changer soi-même. Il n’allait peut-être pas adorer la blague qui allait arriver derrière mais… ça le changera un peu. Peut-être qu’il passera un bon moment aussi. Il se fera peut-être des ami(e)s.
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