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so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 25 Nov - 15:35 Citer EditerSupprimer
wrong
shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
L'alcool ne m'avait jamais intéressé. Quand j'étais adolescent, certains de mes camarades de classe parlaient de fêtes alcoolisées et de leur comportement quand ils étaient bourrés. Ils en riaient comme si c'était normal pour eux de parler de ça. Leurs parents ne savaient pas, comme nos professeurs non plus. Ils s'amusaient avec l'alcool et personne ne se doutait de rien. J'avais mis longtemps avant de comprendre que certains de mes camarades de classe buvaient de l'alcool, aussi. Je n'avais jamais bu d'alcool avant la fin du lycée. Lors de repas en famille, on me proposait parfois d'en boire mais je refusais. Mes parents ne souhaitaient pas que j'en boive, et puis, je n'étais pas intéressé par ce liquide non plus. En voyant les effets néfastes qu'il procurait, je ne voulais pas connaître son goût. Cependant, quand Saehee fut partie, ma curiosité envers l'alcool avait grandi de jour en jour. Ils disaient qu'en buvant de l'alcool, on oubliait et on se sentait heureux. J'avais alors essayé, un jour où mes parents n'étaient pas à la maison. Je me souvenais encore des sensations. J'avais chaud, je me sentais bien, j'étais heureux. Quand j'étais bourré, je riais et je souriais plus que normalement. Je devenais plus ouvert et tactile, je faisais n'importe quoi. Mais c'était agréable. J'avais alors recommencé. Et puis, plus je buvais et plus je m'habituais à l'alcool. Je n'arrivais plus à tomber bourré aussi vite qu'avant. J'avais ainsi abandonné cette boisson car elle ne me procurait plus aucun plaisir. Désormais, comme je devais me relever, je ne devais plus utiliser cette boisson pour oublier. C'était pourquoi je tenais l'alcool mais que je n'en buvais pas. Les gens pensaient tous que je mentais quand je disais ça, mais ce n'était même pas vrai. Je buvais bien.
En une seule phrase, Minah eut tout juste. Je devenais super bavard, enjoué par n'importe quoi et tactile. A vrai dire, j'étais déjà tactile normalement, mais uniquement avec mes proches. Mais en étant bourré, je devenais tactile avec tout le monde. C'était pourquoi je devais éviter de boire, aussi. Je ne devais pas boire devant Minah non plus. Boire au-delà de ma limite serait une mauvaise idée, lui montrer mon côté enjoué et amusé de l'alcool... Non merci. Si j'avais fait une bêtise en buvant ? Je buvais toujours seul, alors je n'avais jamais eu affaire aux conséquences des autres. Quand les gens buvaient à des soirées, ils se retrouvaient toujours avec des images compromettantes d'eux. Moi, ça ne m'était jamais arrivé. Cependant, la seule bêtise que j'avais fait était de casser un pot de vase en étant bourré. Mes parents n'en avaient sûrement pas été contents, mais à l'époque, ils ne me disaient rien. J'étais en deuil, j'avais perdu toute raison de vivre. Ils n'avaient pas envie de m'engueuler. Minah avait donc déjà fait une bêtise, aussi. Et elle buvait peu. C'était une bonne chose à savoir, je n'aimais pas les alcooliques. Parce que j'en avais été un, oui. Je hochai de la tête à ses réflexions, ne répondant rien à ses questions. Je n'avais pas envie de lui révéler ça, encore. Je n'avais jamais révélé ça à personne. Mes parents et mes meilleurs amis le savaient déjà, je n'avais pas besoin de leur expliquer. Je n'avais pas encore formulé ça de mes propres mots, et ce ne serait pas pour Minah que je le ferais. Quand nous entrâmes dans la route remplie de snacks, les odeurs alléchantes des différentes nourritures me mirent l'eau à la bouche. Je regardai avec curiosité autour de moi, essayant de voir ce que l'on pourrait manger. Franchement, je n'avais pas faim, mais je pouvais bien manger un snack. Les snacks me rappelaient de bons souvenirs. J'aperçus alors un stand de patates douces. J'avais bien envie de patates douces, dans l'immédiat. Je regardai Minah juste après avoir repéré ce stand. « Le stand des patates douces est là. » lui dis-je en désignant le stand en question.
En une seule phrase, Minah eut tout juste. Je devenais super bavard, enjoué par n'importe quoi et tactile. A vrai dire, j'étais déjà tactile normalement, mais uniquement avec mes proches. Mais en étant bourré, je devenais tactile avec tout le monde. C'était pourquoi je devais éviter de boire, aussi. Je ne devais pas boire devant Minah non plus. Boire au-delà de ma limite serait une mauvaise idée, lui montrer mon côté enjoué et amusé de l'alcool... Non merci. Si j'avais fait une bêtise en buvant ? Je buvais toujours seul, alors je n'avais jamais eu affaire aux conséquences des autres. Quand les gens buvaient à des soirées, ils se retrouvaient toujours avec des images compromettantes d'eux. Moi, ça ne m'était jamais arrivé. Cependant, la seule bêtise que j'avais fait était de casser un pot de vase en étant bourré. Mes parents n'en avaient sûrement pas été contents, mais à l'époque, ils ne me disaient rien. J'étais en deuil, j'avais perdu toute raison de vivre. Ils n'avaient pas envie de m'engueuler. Minah avait donc déjà fait une bêtise, aussi. Et elle buvait peu. C'était une bonne chose à savoir, je n'aimais pas les alcooliques. Parce que j'en avais été un, oui. Je hochai de la tête à ses réflexions, ne répondant rien à ses questions. Je n'avais pas envie de lui révéler ça, encore. Je n'avais jamais révélé ça à personne. Mes parents et mes meilleurs amis le savaient déjà, je n'avais pas besoin de leur expliquer. Je n'avais pas encore formulé ça de mes propres mots, et ce ne serait pas pour Minah que je le ferais. Quand nous entrâmes dans la route remplie de snacks, les odeurs alléchantes des différentes nourritures me mirent l'eau à la bouche. Je regardai avec curiosité autour de moi, essayant de voir ce que l'on pourrait manger. Franchement, je n'avais pas faim, mais je pouvais bien manger un snack. Les snacks me rappelaient de bons souvenirs. J'aperçus alors un stand de patates douces. J'avais bien envie de patates douces, dans l'immédiat. Je regardai Minah juste après avoir repéré ce stand. « Le stand des patates douces est là. » lui dis-je en désignant le stand en question.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Dim 3 Déc - 11:59 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
L’alcool était à mes yeux une arme à double tranchants, avec des effets amusants mais aussi dangereux. Plusieurs fois dans ma vie, j’avais observé des gens boire par besoin et plus par plaisir et le piège, pour l’alcool mais pour tout dans la vie, était ici. Dès l’instant où on commençait à faire les choses par besoin, ça annonçait une dépendance forcément négative pour nous-mêmes et c’était ainsi que j’étais pour certaine chose, moi aussi. J’avais besoin de mon frère, j’avais besoin de compagnie ; je me contraignais moi-même à être accompagnée par peur. Bien entendu, avoir besoin des gens n’était pas forcément mauvais, lorsque c’était déjà quelqu’un de proche et sur qui on pouvait compter. Je ne voyais pas mon amour pour mon frère comme quelque chose de si négatif, quand bien-même il pourrait être étouffant pour lui. Il fallait sans doute que je cesse de dépendre tant de lui ; oui, probablement qu’il finira par avoir sa vie, sa femme, ses enfants et que je devrais faire pareil. Or pour l’instant, je restais dépendante de celui qui m’avait ré-appris à marcher et je ne m’imaginais pas marcher sans lui. Et je trouvais que pour l’instant, c’était pas si grave. J’avais fait un immense chemin depuis la mort de mes parents et j’étais fière d’être là où j’en étais, alors les détails tels que mon besoin de mon frère ou mon immaturité étaient les cadets de mes soucis.
L’alcool, c’était une autre histoire. C’était un produit dangereux pour la santé, ce que mon frère n’était pas. Sa dépendance causait encore plus de besoin, ça rendrait maigre ou gros, faible ou insensé et surtout, ça n’arrangeait rien. Autant m’accrocher à mon frère, ça me faisait marcher ; autant boire pour oublier, ça ne marchait pas. Non seulement on n’oubliait que pendant le moment de consommation, mais en plus ce n’était jamais totalement enterré. L’alcool ne rendait pas heureux, il amplifiait les sentiments : la joie était multipliée lorsqu’on était heureux en buvant, la tristesse et le désespoir aussi. Ce n’était donc pas, pas du tout, une bonne chose.
Arrivés dans la rue remplie de snacks, mes narines s’ouvrirent en grand et toutes les odeurs qui étaient près de moi semblèrent plus délicieuses que jamais ; pourtant, je venais de manger.
- Oui, j’ai vu ! Dis-je avec un grand sourire. Mais ce serait dommage de marcher jusqu’ici juste pour une patate…
Sous entendu : j’allais pas me contenter d’un truc. J’avais proposé ça en oubliant combien l’odeur de la nourriture m’ouvrait l’appétit dans quatre-vingt-dix neuf pourcent des cas.
L’alcool, c’était une autre histoire. C’était un produit dangereux pour la santé, ce que mon frère n’était pas. Sa dépendance causait encore plus de besoin, ça rendrait maigre ou gros, faible ou insensé et surtout, ça n’arrangeait rien. Autant m’accrocher à mon frère, ça me faisait marcher ; autant boire pour oublier, ça ne marchait pas. Non seulement on n’oubliait que pendant le moment de consommation, mais en plus ce n’était jamais totalement enterré. L’alcool ne rendait pas heureux, il amplifiait les sentiments : la joie était multipliée lorsqu’on était heureux en buvant, la tristesse et le désespoir aussi. Ce n’était donc pas, pas du tout, une bonne chose.
Arrivés dans la rue remplie de snacks, mes narines s’ouvrirent en grand et toutes les odeurs qui étaient près de moi semblèrent plus délicieuses que jamais ; pourtant, je venais de manger.
- Oui, j’ai vu ! Dis-je avec un grand sourire. Mais ce serait dommage de marcher jusqu’ici juste pour une patate…
Sous entendu : j’allais pas me contenter d’un truc. J’avais proposé ça en oubliant combien l’odeur de la nourriture m’ouvrait l’appétit dans quatre-vingt-dix neuf pourcent des cas.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Dim 3 Déc - 14:19 Citer EditerSupprimer
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shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Était-elle en train d'insinuer qu'on allait devoir manger plus qu'une patate... ? J'avais déjà suffisamment mangé au réfectoire, je n'avais pas envie de manger. Je n'avais même pas envie de manger quelque chose en fait, mais, obligé par Minah, je n'avais pas le choix. Je pouvais bien manger une patate douce en plus, mais s'il fallait manger autre chose, on pouvait définitivement m'oublier. Je n'étais pas l'homme le plus gourmand, j'aimais bien manger. Cependant, quand mon estomac me disait qu'il était rempli, il l'était, et je refusais de manger quoi que ce soit d'autre pendant qu'il digérait. Autrement, je finirais par vomir ce que j'aurais englouti, et ce n'était pas mon but. Personne n'aimait vomir, et je n'avais clairement pas envie de me faire vomir. Minah pouvait très bien manger tout ce qu'elle voulait, moi, je m'arrêterais à la patate douce. Je m'obligeais déjà pour elle, je ne pouvais pas en faire autant non plus. « Tu mangeras seule alors. » répliquai-je en haussant des épaules, et m'avançant vers le stand. Il y avait une vieille femme qui était derrière les patates douces. Heureusement, il n'y avait pas besoin de faire la queue. Cette odeur me rappela de vieux souvenirs, et je me disais que les patates douces à Busan me manquaient légèrement. Ce n'était pas qu'elles avaient un goût si différent que ça, c'était simplement le lieu qui me manquait. Ici, on était à Séoul, mais tous mes souvenirs étaient restés à Busan. Par moments, il m'arrivait encore de prendre l'accent de Busan sans le vouloir. Avec tous ces snacks qui me rappelaient mon enfance, je risquais bien de parler comme si je parlais à Busan il y avait quelques années. Je devais faire attention. Je n'avais pas spécialement envie de dévoiler à Minah que j'étais de Busan... Elle finira bien par le savoir un jour, mais mon but n'était pas de lui dévoiler que j'étais de Busan en prenant l'accent de là-bas, quand même. Je commandai donc deux patates douces et attendis qu'elles furent prêtes. Bien sûr, c'était Minah qui devait payer. Si jamais je payais à sa place, elle m'étranglerait tout de suite. Je préférais donc ne pas payer et la laisser faire. Je n'avais plus envie de mourir. Je pris ma patate douce quand elle fut prête, puis remerciai la vieille femme en m'inclinant. J'enlevai la peau sérieusement et pris la parole en même temps, ne prenant pas la peine de la regarder. « Va manger ce que tu veux, je me contente de ça. » Puis je pris une bouchée de la patate. Mh. Le goût de mon enfance revenait dans mes papilles. C'était agréable.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Mer 6 Déc - 17:47 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Mon estomac était un trou noir sans fin, qui pouvait ingurgiter des aliments sans arrêt ; et mon palais était toujours prêt à tous les goûts, à tous les moments de la journée. À mes yeux, il n’y avait pas d’instants parfaits pour le sucré et un autre pour le salé, c’était le mélange des deux à n’importe quelle heure de la journée ou de la soirée qui était parfait. Alors, je ne donnais pas beaucoup d’importance au fait que nous venions de manger, tout ce que je désirais c’était mettre un goût sur toutes les odeurs parfaites que je sentais. Bien entendu, je n’allais pas le faire car je ne tenais pas à me rendre malade pour de la nourriture, cependant je comptais bien satisfaire mon envie en prenant autre chose qu’une simple patate douce. Les patates, c’était bon et en effet, l’odeur qui se dégageait du stand était délicieuse mais pas assez pour arrêter l’avidité qui venait de naître en moi, à l’instant. Alors, avec un immense sourire, je pris un grand air et respirai toutes ces odeurs alléchantes dans les alentours. « Oh, tu ne dois pas être un grand goinfre alors ? En ce qui me concerne, je peux manger tout ce que je veux à n’importe quel moment. Manger, c’est une de mes plus grandes passion, tu vois ? » Et un bon nombre de mes amis partage cet amour pour la nourriture. Une des différences entre certains d’entre eux et moi, c’était que je n’avais pas besoin de faire d’exercice pour perdre du poids, tout simplement car je n’en gagnais pas. Un vrai don du ciel, j’en avais conscience et Ivy adorait me rappeler combien la vie était injuste, parfois. Je ne pouvais qu’acquiescer face à ça : mais pour une fois, cette injustice était à mon avantage alors je ne m’en plaignais pas, loin de là.
Je regardai le stand de ddeokbeokki alors que Tae Woo commandait les deux patates pour nous et quand il fut temps de payer, je tendis un billet sans trop faire attention. « J’espère que tu vas te régaler avec ces patates, quand même ! C’est la fille qui te paie, là. » Pour un pays comme la Corée, c’était plutôt rare mais de toute façon, c’était aussi souvent les plus âgés qui payaient et j’étais plus vieille que lui, bien que notre maturité ne le montrait pas. Quand la patate fut prête, je la pris en même temps que lui et je la pelai avec le même sérieux que lui. La nourriture était un bébé à manipuler avec beaucoup de délicatesse, à mes yeux. « Je prendrais autre chose quand j’aurai fini ma patate, il faut savoir savourer les goûts un par un, lentement… sinon, c’est inutile. » Je lui donnerais bien un cours sur ça, tiens.
Je regardai le stand de ddeokbeokki alors que Tae Woo commandait les deux patates pour nous et quand il fut temps de payer, je tendis un billet sans trop faire attention. « J’espère que tu vas te régaler avec ces patates, quand même ! C’est la fille qui te paie, là. » Pour un pays comme la Corée, c’était plutôt rare mais de toute façon, c’était aussi souvent les plus âgés qui payaient et j’étais plus vieille que lui, bien que notre maturité ne le montrait pas. Quand la patate fut prête, je la pris en même temps que lui et je la pelai avec le même sérieux que lui. La nourriture était un bébé à manipuler avec beaucoup de délicatesse, à mes yeux. « Je prendrais autre chose quand j’aurai fini ma patate, il faut savoir savourer les goûts un par un, lentement… sinon, c’est inutile. » Je lui donnerais bien un cours sur ça, tiens.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Ven 8 Déc - 22:00 Citer EditerSupprimer
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shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Je me souvenais que j'attendais toujours midi avec impatience. Elle et moi n'avions pas toujours été dans les mêmes classes, et c'était le seul moment de la journée où je pouvais la voir. Lorsque je voyais son sourire, je devenais automatiquement heureux et je me sentais bien. La voir heureuse suffisait à me combler. Elle faisait mon bonheur. C'était pourquoi après l'avoir perdue, je ne savais plus créer ce bonheur intense. J'étais certes heureux avec mes meilleurs amis, mais ce n'était pas la même chose. Ce n'était pas aussi fort que le bonheur d'être amoureux et aimé en retour. Bien évidemment, l'amitié avait beau procurer un sentiment moins fort que l'amour, je trouvais que c'était une bonne chose. Je ne serais jamais aussi déchiré lorsque l'un de mes meilleurs amis mourra. Quand nous serions tous âgés et qu'on partirait un à un, je ne voulais pas être aussi triste que je l'avais été pour Saehee. Je voulais qu'on se dise adieu sereinement et qu'on passe de très bons jours ensemble, à ne rien faire. Du moins, il fallait qu'ils vivent jusque là. Je refusais qu'ils meurent. C'était pourquoi je me préoccupais beaucoup d'eux, je faisais très attention à leurs habitudes. J'avais peur qu'on m'annonce une seconde fois qu'un proche était mort. Je ne le voulais pas. La voix de Minah me fit revenir à mes esprits, et je me rappelai que nous étions en face d'un stand de patates douces. J'avais beau attendre midi avec impatience, non, je n'avais jamais été gourmand. J'aimais manger, mais je n'adorais pas manger. Je mangeais parce que c'était nécessaire, c'était tout. Enfin, savoir qu'elle mangeait énormément ne me surprenait pas, étrangement. « Non, je ne le suis pas. Et je vois bien ça, oui. » On venait à peine de manger, et elle semblait déjà avoir le ventre vide... Je ne comprendrais jamais ça, décidément. Des gens étaient comme elle, c'était plutôt courant d'ailleurs. Un peu comme l'un de mes meilleurs amis aussi. Peu importe ce qu'il mangeait, il ne prenait pas un gramme. Vu le physique de Minah, je dirais que c'était la même chose pour elle...
Je commandai deux patates douces puis la laissai payer comme elle avait dit qu'elle le ferait, et qu'il serait préférable pour ma survie qu'elle paye. Je haussai des épaules. « Tu es plus âgée que moi, ça passe. » Même si parfois, je n'en avais pas l'impression... Je ne savais pas son âge exact mais j'étais certain qu'elle était plus grande que moi comme son frère jumeau était plus grand que moi. J'avais mis du temps à réaliser que notre président était son jumeau, d'ailleurs. Mais c'était un détail. La patate fut rapidement prête et je la pris délicatement, retirant la peau avec soin. J'aimais bien retirer parfaitement la peau, si ce n'était pas bien ça avait le don de me frustrer. Ils m'embêtaient souvent avec ça et je les maudissais bien quand ils le faisaient. Enfin, c'étaient de bons souvenirs. Je hochai progressivement de la tête lorsqu'elle parla, ne lui donnant pas de réponse à voix haute. Minah avait l'air d'une professionnelle dans le domaine de la nourriture... Ça ne m'étonnait pas. Je commençai à manger ma patate après l'avoir pelée. C'était délicieux, et ça faisait du bien. Mais bon, son seul défaut était d'être trop chaud. J'avais toujours besoin de souffler dessus préalablement, sinon je risquais de me brûler... Et ce n'était pas dans mon but. Je continuai à manger silencieusement la patate. Je sentais que durant cette heure, j'allais devoir supporter une Minah qui voudrait aller manger tout ce qu'il y avait sur les stands... Et l'argent n'était pas sa limite, bien au contraire... Je soupirai discrètement. L'heure allait être longue.
Je commandai deux patates douces puis la laissai payer comme elle avait dit qu'elle le ferait, et qu'il serait préférable pour ma survie qu'elle paye. Je haussai des épaules. « Tu es plus âgée que moi, ça passe. » Même si parfois, je n'en avais pas l'impression... Je ne savais pas son âge exact mais j'étais certain qu'elle était plus grande que moi comme son frère jumeau était plus grand que moi. J'avais mis du temps à réaliser que notre président était son jumeau, d'ailleurs. Mais c'était un détail. La patate fut rapidement prête et je la pris délicatement, retirant la peau avec soin. J'aimais bien retirer parfaitement la peau, si ce n'était pas bien ça avait le don de me frustrer. Ils m'embêtaient souvent avec ça et je les maudissais bien quand ils le faisaient. Enfin, c'étaient de bons souvenirs. Je hochai progressivement de la tête lorsqu'elle parla, ne lui donnant pas de réponse à voix haute. Minah avait l'air d'une professionnelle dans le domaine de la nourriture... Ça ne m'étonnait pas. Je commençai à manger ma patate après l'avoir pelée. C'était délicieux, et ça faisait du bien. Mais bon, son seul défaut était d'être trop chaud. J'avais toujours besoin de souffler dessus préalablement, sinon je risquais de me brûler... Et ce n'était pas dans mon but. Je continuai à manger silencieusement la patate. Je sentais que durant cette heure, j'allais devoir supporter une Minah qui voudrait aller manger tout ce qu'il y avait sur les stands... Et l'argent n'était pas sa limite, bien au contraire... Je soupirai discrètement. L'heure allait être longue.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 16 Déc - 15:20 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
J’adorais manger quoi qu’il arrivait mais l’ambiance avec Tae Woo était toujours aussi étrange. Sans doute parce qu’il ne rentrait pas dans le délire et n’avait absolument souhait de le faire, du coup j’avais l’impression d’être un total intrus et de forcer la discussion – ce que je faisais sans doute. Ce serait bien s’il pouvait parler plus, ou au moins, dire des choses qui allaient davantage dans mon sens. Ce serait vraiment bien, en effet, mais je savais que je ne devais pas trop en demander ni trop lui forcer la main pour l’instant. Probablement, m’accompagner jusqu’ici, me regarder manger, manger avec moi et même, être venu vers moi en premier, tout ça relevait d’un grand effort pour lui – alors, lui demander d’en faire plus, lui faire entendre que ça n’était pas suffisant, c’était très maladroit de ma part. Je ne voulais pas le faire courir dès qu’il venait d’essayer de se relever, sinon il risquerait de juste être traîné sur le sol sale par ma force… et même si l’image de Tae Woo traîner contre le sol me fit sourire, je ne voulais pas lui infliger un tel sort.
« J’imagine que ça a des avantages, de ne pas manger beaucoup… comme par exemple… »
Je réfléchis quelques secondes. En fait, je ne voyais absolument aucun avantage à ça mais je devais bien dire quelque chose pour que ce ne soit pas juste silencieux entre nous. Ça lui plairait davantage si le silence restait entre nous et c’était exactement pour cette raison que ça ne devait pas arriver. Je ne l’obligerai pas à faire la conversation mais je ne voulais pas aller trop dans son sens d’asocial, il devait s’habituer à entendre parler et à répondre de mieux en mieux.
« Au moins… tu prends pas trop de poids… ? »
Avantage vrai et faux. Personnellement, je ne prenais pas beaucoup de poids même si je mangeais comme un ogre. Enfin bon, il fallait bien que je trouve quelque chose puisque j’avais commencé cette phrase.
« Bref. »
Je ne voulais pas qu’il relève combien c’était stupide ou pas entièrement vrai.
Bien entendu, l’argument auquel j’avais déjà pensé sortit de la bouche de Tae Woo. Il ne fallait pas attendre de lui une fausse politesse ou des excuses qu’il ne pensait pas et je le savais parfaitement. D’ailleurs, je tenais à lui payer sa patate et ce n’était pas pour esquiver son paiement que j’avais dit ça. Encore une fois, c’était pour dire quelque chose, quoi que ce soit.
« Tu tiens à me rappeler mon vieil âge ? Je suis sûre que toi, tu feras la fête l’an prochain. »
Quand je quitterai cette université, dans laquelle j’ai tant de bons souvenirs et tant de fortes amitiés qui s’y sont soudées. Là où j’ai passé huit longues années de ma vie… ah, je n’avais absolument aucune envie d’y partir, c’était certain. Les sango étaient comme ma deuxième famille et l’université était une maison pour moi – mais je ne serai pas seule même en partant. J’aurai mon frère, Se Ah, Ju Hyeon… mes vrais amis, qui ne me laisseront pas tomber.
« J’imagine que ça a des avantages, de ne pas manger beaucoup… comme par exemple… »
Je réfléchis quelques secondes. En fait, je ne voyais absolument aucun avantage à ça mais je devais bien dire quelque chose pour que ce ne soit pas juste silencieux entre nous. Ça lui plairait davantage si le silence restait entre nous et c’était exactement pour cette raison que ça ne devait pas arriver. Je ne l’obligerai pas à faire la conversation mais je ne voulais pas aller trop dans son sens d’asocial, il devait s’habituer à entendre parler et à répondre de mieux en mieux.
« Au moins… tu prends pas trop de poids… ? »
Avantage vrai et faux. Personnellement, je ne prenais pas beaucoup de poids même si je mangeais comme un ogre. Enfin bon, il fallait bien que je trouve quelque chose puisque j’avais commencé cette phrase.
« Bref. »
Je ne voulais pas qu’il relève combien c’était stupide ou pas entièrement vrai.
Bien entendu, l’argument auquel j’avais déjà pensé sortit de la bouche de Tae Woo. Il ne fallait pas attendre de lui une fausse politesse ou des excuses qu’il ne pensait pas et je le savais parfaitement. D’ailleurs, je tenais à lui payer sa patate et ce n’était pas pour esquiver son paiement que j’avais dit ça. Encore une fois, c’était pour dire quelque chose, quoi que ce soit.
« Tu tiens à me rappeler mon vieil âge ? Je suis sûre que toi, tu feras la fête l’an prochain. »
Quand je quitterai cette université, dans laquelle j’ai tant de bons souvenirs et tant de fortes amitiés qui s’y sont soudées. Là où j’ai passé huit longues années de ma vie… ah, je n’avais absolument aucune envie d’y partir, c’était certain. Les sango étaient comme ma deuxième famille et l’université était une maison pour moi – mais je ne serai pas seule même en partant. J’aurai mon frère, Se Ah, Ju Hyeon… mes vrais amis, qui ne me laisseront pas tomber.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 16 Déc - 15:50 Citer EditerSupprimer
wrong
shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Ce n'était pas une question d'avantages ou d'inconvénients dans la nourriture. Le résultat de ce qu'on pouvait manger était uniquement ce que notre estomac pouvait digérer. Si le ventre de Minah arrivait très bien à faire de la place pour qu'elle mange toujours sans même grossir, c'était très bien pour elle. Ce n'était malheureusement pas mon cas alors je n'avais pas vraiment envie de manger actuellement. Mais comme elle tenait à ce qu'on mange quelque chose, j'avais fini par céder et par accepter une patate chaude. Elle voulait aussi la payer, alors qu'elle fasse ce qui lui enchante... Ce n'était pas moi qui allais la convaincre de faire quoi que ce soit.
Minah ne semblait pas savoir les avantages à ce qu'il y avait à ne pas manger beaucoup, et je n'en trouvais pas non plus. Comme je l'avais déjà dit, ce n'était pas une question d'avantages ou d'inconvénients, après tout, personne ne choisissait la quantité de nourriture qu'il voulait ingérer par lui-même. C'était le corps qui le faisait, pas notre cerveau. Elle mit fin à la discussion par un simple « bref », et je ne répondis rien d'autre. Elle venait de parler pour rien dire. Mais je supposai que c'était pour faire la discussion. Des gens avaient ce besoin irrésistible de parler et de ne laisser aucun blanc, or je trouvais que le silence était appréciable. Un silence lors d'une discussion était beau. On pouvait communiquer des sentiments sans forcément user sa voix, et c'était ce que j'aimais dans le silence. Souvent, on ne partageait pas mon point de vue, mais ce n'était pas grave. Je ne vivais pas pour les autres, je vivais pour... Je baissai des yeux. Je me demandais pour quoi je vivais. Sûrement parce que j'étais trop faible pour mettre fin à ma vie, en fait. Les patates me firent sortir de mes pensées lugubres, puis Minah paya comme elle l'avait dit. C'était étrange qu'une fille paie le repas d'un garçon dans ce pays, mais comme elle était plus vieille, il n'y avait rien à craindre. Elle répliqua alors en quelques mots, et je relevai le regard sur elle d'un air perplexe. « Tu n'es pas vieille. Et non, je ne ferais pas la fête. Je fêterai mon anniversaire comme je l'avais toujours fait. » C'est-à-dire, avec Wan, Bok et lui. Dans ma chambre, ou dans un endroit calme. On mangerait quelque chose de délicieux, pas forcément un gâteau bien qu'il veuille toujours manger un cadeau, et puis, ils me souhaiteraient un joyeux anniversaire. J'étais déjà très heureux de le fêter ainsi. Je n'avais pas besoin d'une grande fête, je préférais fêter mon anniversaire avec simplement les personnes qui m'étaient les plus chères. Je n'aimais pas les fêtes. Quand je me disais que j'allais devoir participer à celle de Halloween... Je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Je continuai à manger ma patate, puis la finis en quelques bouchées. Voilà, c'était terminé. Je mis mes mains dans mes poches, puis regardai alors Minah finir de manger la sienne. Elle semblait vraiment la savourer. La nourriture et elle, c'était une grande histoire d'amour... Je me demandais si sa passion, c'était de manger. Ce n'était pas une activité digne d'une passion, mais peut-être qu'elle aimait autant manger que j'aimais prendre des photos... Ah. Je commençais à la fixer depuis un peu trop longtemps. Je détournai le regard sur le paysage. Elle prenait beaucoup trop de temps pour manger une simple patate... Je soupirai. En voyant le paysage, je me dis que j'aurais dû amener mon appareil photo. Le paysage était tellement beau. Je fixai alors le paysage d'un air admiratif en attendant qu'elle finisse sa patate.
Minah ne semblait pas savoir les avantages à ce qu'il y avait à ne pas manger beaucoup, et je n'en trouvais pas non plus. Comme je l'avais déjà dit, ce n'était pas une question d'avantages ou d'inconvénients, après tout, personne ne choisissait la quantité de nourriture qu'il voulait ingérer par lui-même. C'était le corps qui le faisait, pas notre cerveau. Elle mit fin à la discussion par un simple « bref », et je ne répondis rien d'autre. Elle venait de parler pour rien dire. Mais je supposai que c'était pour faire la discussion. Des gens avaient ce besoin irrésistible de parler et de ne laisser aucun blanc, or je trouvais que le silence était appréciable. Un silence lors d'une discussion était beau. On pouvait communiquer des sentiments sans forcément user sa voix, et c'était ce que j'aimais dans le silence. Souvent, on ne partageait pas mon point de vue, mais ce n'était pas grave. Je ne vivais pas pour les autres, je vivais pour... Je baissai des yeux. Je me demandais pour quoi je vivais. Sûrement parce que j'étais trop faible pour mettre fin à ma vie, en fait. Les patates me firent sortir de mes pensées lugubres, puis Minah paya comme elle l'avait dit. C'était étrange qu'une fille paie le repas d'un garçon dans ce pays, mais comme elle était plus vieille, il n'y avait rien à craindre. Elle répliqua alors en quelques mots, et je relevai le regard sur elle d'un air perplexe. « Tu n'es pas vieille. Et non, je ne ferais pas la fête. Je fêterai mon anniversaire comme je l'avais toujours fait. » C'est-à-dire, avec Wan, Bok et lui. Dans ma chambre, ou dans un endroit calme. On mangerait quelque chose de délicieux, pas forcément un gâteau bien qu'il veuille toujours manger un cadeau, et puis, ils me souhaiteraient un joyeux anniversaire. J'étais déjà très heureux de le fêter ainsi. Je n'avais pas besoin d'une grande fête, je préférais fêter mon anniversaire avec simplement les personnes qui m'étaient les plus chères. Je n'aimais pas les fêtes. Quand je me disais que j'allais devoir participer à celle de Halloween... Je n'avais vraiment pas envie d'y aller. Je continuai à manger ma patate, puis la finis en quelques bouchées. Voilà, c'était terminé. Je mis mes mains dans mes poches, puis regardai alors Minah finir de manger la sienne. Elle semblait vraiment la savourer. La nourriture et elle, c'était une grande histoire d'amour... Je me demandais si sa passion, c'était de manger. Ce n'était pas une activité digne d'une passion, mais peut-être qu'elle aimait autant manger que j'aimais prendre des photos... Ah. Je commençais à la fixer depuis un peu trop longtemps. Je détournai le regard sur le paysage. Elle prenait beaucoup trop de temps pour manger une simple patate... Je soupirai. En voyant le paysage, je me dis que j'aurais dû amener mon appareil photo. Le paysage était tellement beau. Je fixai alors le paysage d'un air admiratif en attendant qu'elle finisse sa patate.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Sam 23 Déc - 10:04 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Dégustant cette patate qui, en fait, serait peut-être le seul snack que je mangerais aujourd’hui, j’écoutais silencieusement les rares mots de Tae Woo. Il parlait peu mais il parlait bien. J’admirais ça, je n’avais pas cette maîtrise parfaite des mots. J’étais honnête mais il me fallait parfois dire trente fois la même idée pour qu’enfin elle soit dans une phrase qui exprime réellement mon point de vue. Les idées pouvaient être si facilement déformées et les mots mal pris lorsqu’ils n’étaient pas bien dits que je me sentais parfois obligée de dire trois fois la même chose dans une phrase différente pour être certaine que ma pensée avait bien été transmise. C’était fatigant, mais c’était un effort obligatoire, car je détestais les malentendus. J’en avais déjà causé plus d’un et ce n’était pas dans mon projet d’en créer d’autres, même si c’était toujours inévitable.
Lui, je ne savais pas si c’était quelque chose qu’il connaissait, détestait, appréciait ou s’il s’en fichait simplement. Puisqu’il ne parlait pas souvent, c’était en soi déjà un malentendu qui pouvait être créé – et s’il disait mal l’idée qu’il voulait transmettre, il n’avait pas l’air d’être le genre de personne à essayer de la reformuler, comme moi. Alors, sans doute, plein de gens se méprisaient sur lui et je me demandais si c’était un quotidien qui l’atteignait ou non. Lui et moi étions certes passé par une phase plus ou moins similaire, mais nous n’en restions pas moins diamétralement différents dans nos caractères et alors, je ne pouvais pas le comprendre constamment. Là où j’étais plutôt extravertie de nature, lui était sans doute introverti depuis toujours. Le traumatisme n’avait juste rien amélioré et il en avait fini ainsi. Je ne voulais pas le rendre aussi extraverti que moi – je voulais lui rendre sa forme normale, celle qu’il avait avant tout ça.
« Ici, je suis quand même considérée comme une vieille. »
Quand j’entendais, autour de moi, que des 2000 allaient bientôt rentrer à l’université – voire qu’il y en avait déjà, des précoces – je restais généralement choquée. Pour moi, l’année de naissance s’était arrêtée en 91, celle où j’étais née, et si inconsciemment j’avais bien sûr conscience que d’autres étaient nés après moi, ça faisait bizarre de les voir autour de moi, parler, étudier, alors qu’ils restaient éternellement des nourrissons dans ma tête. Bien entendu, pas ceux qui avaient quelques années de moins mais surtout, ceux avec qui une dizaine d’année nous différenciait presque… Le sentiment était extrêmement étrange.
« Ton anniversaire… ? »
Je fronçai les sourcils, me demandant pourquoi il parlait de ça soudainement. Je ne savais même pas quand est-ce qu’il était né, alors pourquoi est-ce que la conversation partait par là ? Où était-ce par rapport à la fête dont j’ai parlé ? Ne savait-il pas que je quittais l’université l’an prochain ? Maintenant que j’y pensais, c’était logique – en effet, je ne le lui avais jamais dit et il n’avait sans doute pas fait de recherches sur moi. Je me mis à rire alors, amusée par le malentendu.
« Ah, non… je ne parlais pas de ton anniversaire. Je disais ça parce que je quitte l’université l’an prochain. »
Un fait qui ne cessait de se rapprocher et de me faire de la peine. Je n’avais pas vraiment envie de partir.
Lui, je ne savais pas si c’était quelque chose qu’il connaissait, détestait, appréciait ou s’il s’en fichait simplement. Puisqu’il ne parlait pas souvent, c’était en soi déjà un malentendu qui pouvait être créé – et s’il disait mal l’idée qu’il voulait transmettre, il n’avait pas l’air d’être le genre de personne à essayer de la reformuler, comme moi. Alors, sans doute, plein de gens se méprisaient sur lui et je me demandais si c’était un quotidien qui l’atteignait ou non. Lui et moi étions certes passé par une phase plus ou moins similaire, mais nous n’en restions pas moins diamétralement différents dans nos caractères et alors, je ne pouvais pas le comprendre constamment. Là où j’étais plutôt extravertie de nature, lui était sans doute introverti depuis toujours. Le traumatisme n’avait juste rien amélioré et il en avait fini ainsi. Je ne voulais pas le rendre aussi extraverti que moi – je voulais lui rendre sa forme normale, celle qu’il avait avant tout ça.
« Ici, je suis quand même considérée comme une vieille. »
Quand j’entendais, autour de moi, que des 2000 allaient bientôt rentrer à l’université – voire qu’il y en avait déjà, des précoces – je restais généralement choquée. Pour moi, l’année de naissance s’était arrêtée en 91, celle où j’étais née, et si inconsciemment j’avais bien sûr conscience que d’autres étaient nés après moi, ça faisait bizarre de les voir autour de moi, parler, étudier, alors qu’ils restaient éternellement des nourrissons dans ma tête. Bien entendu, pas ceux qui avaient quelques années de moins mais surtout, ceux avec qui une dizaine d’année nous différenciait presque… Le sentiment était extrêmement étrange.
« Ton anniversaire… ? »
Je fronçai les sourcils, me demandant pourquoi il parlait de ça soudainement. Je ne savais même pas quand est-ce qu’il était né, alors pourquoi est-ce que la conversation partait par là ? Où était-ce par rapport à la fête dont j’ai parlé ? Ne savait-il pas que je quittais l’université l’an prochain ? Maintenant que j’y pensais, c’était logique – en effet, je ne le lui avais jamais dit et il n’avait sans doute pas fait de recherches sur moi. Je me mis à rire alors, amusée par le malentendu.
« Ah, non… je ne parlais pas de ton anniversaire. Je disais ça parce que je quitte l’université l’an prochain. »
Un fait qui ne cessait de se rapprocher et de me faire de la peine. Je n’avais pas vraiment envie de partir.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Dim 24 Déc - 10:10 Citer EditerSupprimer
wrong
shin tae woo & kwon min ah
peut-être que finalement, tu n'es pas si mauvaise que je le pense, et que je peux te faire confiance.
Ici, à l'université, Minah pouvait être considérée comme vieille. Elle était plus vieille que la plupart des gens. Les premières années étaient ceux qui étaient nés en 99. L'an prochain, les 2000. Je prenais un coup de vieux, soudainement. Certes, je n'étais qu'en deuxième année car j'avais raté deux années, mais... Je restais un 95. Et apprendre que l'an prochain, il y aura des personnes qui n'étaient pas nés de la même décennie que moi... C'était choquant. Est-ce que je me faisais déjà aussi vieux ? Ceux qui rentraient en école primaire étaient des... 2011. Oh. Je ne m'en étais jamais rendu compte. Les petits qui étaient nés en 2011 avaient déjà l'âge pour entrer en école primaire. Et moi, en 2011, j'étais encore bien heureux, au lycée. 2011 était l'année avant qu'elle ne parte pour toujours. C'était probablement l'année où j'avais été le plus heureux. Et ça faisait déjà six ans que je ne savais plus ce qu'était le bonheur... Je soupirai discrètement, ne répondant rien à voix haute à Minah, me contentant de hausser les épaules. Elle conjectura que j'allais faire la fête aussi, or, je ne la ferais jamais. Je ne ferais certainement pas la fête l'an prochain. Je passerais mon anniversaire comme d'habitude, avec mes meilleurs amis. Ça me suffisait. Je lui répondis donc, et elle répéta d'un air perplexe. Je la regardai alors d'un air interrogatif. Mon anniversaire. Qu'y avait-il ? Elle m'expliqua alors qu'elle ne parlait pas de mon anniversaire. Et que c'était parce qu'elle quittait l'université l'an prochain. Déjà ? Elle devait alors être une... 91. Je n'avais jamais réalisé que l'écart entre nous deux était aussi grand. Dans un sens, ça m'arrangeait. Si je n'avais plus qu'une année à supporter à ses côtés, c'était bien. Elle quitterait ensuite l'université, aurait un travail, et ne passera probablement plus ici. Les chances qu'on se croise par hasard étaient presque nulles. C'était tant mieux. Une année, et après, elle serait partie. En vérité, il ne restait peut-être que quelques mois. La rentrée allait se faire en mars. C'était bientôt. Finalement, quand elle sera partie, je reviendrais certainement à ce que j'étais avant de la rencontrer. Rien n'aura changé. Je serais toujours dans ma carapace. Elle voulait peut-être m'en sortir, et bien que je sois maintenant coopératif, si elle n'était pas là, je n'arriverais sûrement pas à me faire du mal moi-même. Peut-être qu'il y aura une autre personne comme Minah qui m'aidera... Non. Je comptais trop sur les autres pour me tirer de là alors qu'il n'y avait que moi qui pourrais le faire. Et puis... Pourquoi les gens voudraient m'aider ? Je n'avais rien d'intéressant, j'étais juste une coquille vide et il valait mieux passer son chemin en me voyant. J'étais très bien ainsi. Et même si je pourrais être encore mieux si je réussissais à panser ma blessure, c'était une chose plus facile à dire à faire. Et, je me connaissais, s'il n'y avait personne pour me pousser, je ne prendrais jamais l'initiative pour la soigner. Ça faisait trop mal. Alors, oui, il fallait que je me fasse mal pour guérir, une désinfection faisait toujours mal. Mais ce n'était pas si facile à faire sur une chose aussi abstraite qu'une blessure invisible. Je pensais que je serais toujours misérable, dans le futur. Je ne changerais jamais. Je haussai à nouveau des épaules d'un air indifférent. « Ah, d'accord. » Donc elle allait organiser une fête pour son départ. Je ne l'avais pas compris comme ça. Mais un détail m'irrita. « Si tu parlais de ta fête de départ, pourquoi me dire que je ferais la fête l'an prochain ? Je ne pars pas encore. Je ne suis qu'en deuxième année. » Peut-être qu'elle ignorait ce fait. Ce ne serait pas étonnant. Nous n'en avions jamais parlé.
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Re: so, yeah, i was wrong ♣ ft. kwon minah | Mar 26 Déc - 12:22 Citer EditerSupprimer
shin tae woo & kwon min ah
Je pourrais me vanter d'avoir su attendre, mais tu pourrais encore plus te vanter d'avoir su me laisser attendre.
Je me rappelais encore du moment où j’étais rentrée à l’université, quand j’étais encore considérée comme une nouvelle en droit, qui risquait à tout moment de laisser tomber ses études à cause de la difficulté. Beaucoup de choses et quasiment rien semblaient avoir changé depuis ce temps-là. J’avais survécu à mes études et j’allais même en sortir sans avoir repassé une seule de mes années. J’étais passée, de justesse certes, au test de la nouvelle directrice. J’avais découvert des gens très sympathiques, autant que de gros enfoirés. Bon, en revanche, je n’étais pas passée par la belle romance dont beaucoup de jeunes filles rêvaient… mais ça, ça pouvait arriver quand je ne serai plus à l’université. Ce qui me manquerait réellement, ce serait de pouvoir renter dans le dortoir des sango la tête haute, et faire des bêtises avec Se Ah dans la chambre. Affirmer à ceux qui sont pas contents du bruit que l’on fait que mon frère est le président de la fratrie et que si je l’appelle, il prendra mon parti. Passer du temps dans les grands jardins de notre dortoir et y croiser Ju Hyeon seul. Croiser dans les couloirs les membres de Zeus et pouvoir leur transmettre mon soutien. En fait, tout me manquerait, si ce n’était les cours.
Je regardai Tae Woo se casser la tête et je me demandai si cette personne connaissait les nuances d’une langue, l’humour, l’ironie… ce genre de choses toute simples. C’était pourtant évident que je plaisantais et que je ne parlais pas d’une réelle fête mais à lui, ça ne paraissait pas si évident.
« C’est une expression, Tae Woo… je voulais dire que tu serais content de me voir partir. Pas que tu feras vraiment la fête… juste que tu seras heureux de me voir quitter l’université… d’accord ? »
Je soupirai en secouant la tête et je me dirigeai vers le stand de ddeokbeokki. Je demandai une portion et j’attendis que la dame puisse me la donner, titillée par l’odeur alléchante des épices.
« Je ne prends qu’une portion mais si tu en veux un ou deux, tu peux en prendre. »
Affirmais-je à Tae Woo. Résister à une telle odeur, c’est un pouvoir magique. Il n’en sera sans doute pas capable. J’attendis quelques minutes avant que la dame ne me tende la barquette et j’en pris un sans réfléchir. Je fus surprise par le chaud de la nourriture – comme à chaque fois – et je me mis à mâcher la bouche ouverte pour avoir un peu d’air frais, tout en me tournant pour éviter que Tae Woo voit ça. J’étais un garçon manqué, certes, mais j’avais un minimum de fierté…
« Tu en veux, du coup ? »
Je me retournai vers lui et lui tendis la boite après avoir fini mon spectacle rempli de charmes.
« Fais attention, c’est chaud ! »
Il n’en avait pas encore pris, mais valait mieux prévenir que guérir… parce que ça faisait mal à la langue. Je n’aimais pas la sensation de la langue brûlée. En plus, vu que c’était un plat épicé, c’était encore pire.
Je regardai Tae Woo se casser la tête et je me demandai si cette personne connaissait les nuances d’une langue, l’humour, l’ironie… ce genre de choses toute simples. C’était pourtant évident que je plaisantais et que je ne parlais pas d’une réelle fête mais à lui, ça ne paraissait pas si évident.
« C’est une expression, Tae Woo… je voulais dire que tu serais content de me voir partir. Pas que tu feras vraiment la fête… juste que tu seras heureux de me voir quitter l’université… d’accord ? »
Je soupirai en secouant la tête et je me dirigeai vers le stand de ddeokbeokki. Je demandai une portion et j’attendis que la dame puisse me la donner, titillée par l’odeur alléchante des épices.
« Je ne prends qu’une portion mais si tu en veux un ou deux, tu peux en prendre. »
Affirmais-je à Tae Woo. Résister à une telle odeur, c’est un pouvoir magique. Il n’en sera sans doute pas capable. J’attendis quelques minutes avant que la dame ne me tende la barquette et j’en pris un sans réfléchir. Je fus surprise par le chaud de la nourriture – comme à chaque fois – et je me mis à mâcher la bouche ouverte pour avoir un peu d’air frais, tout en me tournant pour éviter que Tae Woo voit ça. J’étais un garçon manqué, certes, mais j’avais un minimum de fierté…
« Tu en veux, du coup ? »
Je me retournai vers lui et lui tendis la boite après avoir fini mon spectacle rempli de charmes.
« Fais attention, c’est chaud ! »
Il n’en avait pas encore pris, mais valait mieux prévenir que guérir… parce que ça faisait mal à la langue. Je n’aimais pas la sensation de la langue brûlée. En plus, vu que c’était un plat épicé, c’était encore pire.
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