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Couldn’t I step back in time ☾ Hewan
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Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Jeu 2 Nov - 17:54 Citer EditerSupprimer
☾ Can I step back in time back to the time when you give me a hug ?
Couldn't I step back in time
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L’air frais de la soirée soufflait douloureusement dans mes oreilles. Je n’avais pas prévu que le changement de température suive à ce point le changement de saison, surtout après le temps qu’il faisait à Singapour. Je n’étais pas revenu depuis longtemps et déjà, la différence entre les deux pays se faisait énormément ressentir, ce qui n’était pas du tout pour me déplaire. J’avais passé des mois insupportables là-bas, repris dès que je m’écartais un peu trop du chemin que mon père jugeait correct, éloigné de mon meilleur ami mais surtout de toi, de tous mes repères coréens, de mon nom coréen et ce pays que j’appréciais tant. À ta curiosité sur la raison pour laquelle ce pays, dans lequel je n’avais même pas grandi, prenait une place si grande dans mon coeur, je ne saurais quoi répondre car je l’ignorais moi-même. Était-ce à cause du manque de ma mère, était-ce parce qu’être là où elle était née, là où elle avait grandie et passé une grande partie de sa vie me donnait l’impression qu’elle était toujours à mes côtés ? Ou bien m’étais-je juste plus adapté à la liberté que les kilomètres avec Singapour m’offraient, aux coutumes coréennes et à la routine de ce pays ? Peut-être, tout simplement, était-ce un mélange des deux mais une chose était certaine, je ferai tout pour ne pas avoir à retourner dans mon pays natal. J’aimerais que Iwan ne soit le prénom que par lequel tu m’appelles, toi la seule et unique qui avait été autant à mes côtés à Singapour qu’ici et que personne d’autre n’en connaisse l’existence. Était-ce renier ses origines ? Alors dans ce cas, c’était ce que je faisais mais elles avaient été tant moquées, ces origines, que je trouvais ça plutôt normal de ne pas les porter dans mon coeur. C’était un complexe, comme une personne obèse sera gênée par son poids et une personne minuscule par sa taille. Moi, c’était mes origines, c’était le fait d’être malais par mon père.
Frissonnant, je me disais qu’au final, ça aurait été une bonne idée de prendre le taxi pour aller jusqu’à là-bas. Ce n’était pas très éloigné et comme je savais que ce serait ma première sortie seul avec toi, la toute première depuis que nous avions rompu, j’avais voulu me vider l’esprit et pour cela, j’avais trouvé plus pratique de marcher. Pour une raison facilement explicable, toute mon assurance s’était volatilisée et je ne savais plus du tout comment agir avec toi. Aussi loin que mes souvenirs me le permettaient, nous avions soit agis comme des ennemis, soit comme un couple ; or là, le contexte était différent, nous n’étions ni l’un, ni l’autre. Je savais que si je me laissais être entièrement naturel, je risquais de déraper, peut-être de te rendre mal-à-l’aise parce que quoi que j’en dise, mes sentiments pour toi ne s’étaient pas volatilisés en seulement quelques jours. De plus, les souvenirs de nous amoureux me hantaient toujours, ils étaient inscrits en moi si forts que ça me paraissait plus naturel pour moi d’agir comme tel avec toi. Au bout d’un nombre de minutes que je n’avais pas compté, j’arrivai enfin au lieu de notre rendez-vous, avec un peu d’avance ; tu n’étais pas encore arrivée. La nuit était à peine tombée mais il y avait déjà des gens en train de boire et de s’amuser, dans ce bar à volonté. J’étais déjà venu ici avec Theo, il me semblait que c’était lui qui m’avait présenté ce concept japonais intéressant. Lorsqu’on désirait se bourrer la gueule, c’était la meilleure adresse et étant donné que c’était quelque chose que j’appréciais faire, c’était un des seuls bars que je connaissais bien. Aujourd’hui, cependant, je ne prévoyais pas de boire à en devenir saoul. Bien que cela aurait pu faciliter mes interactions avec toi, cela aurait aussi lâché le Iwan toujours fou de toi que j’essayais de dissimuler, tant bien que mal. D’ailleurs, en y repensant, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle de t’emmener dans un lieu rempli d’étudiants alcoolisés alors que nous ne nous voyions pas pour en finir ivres morts. Malgré tout, je me demandais si tu connaissais ce principe de boissons à volonté ou si j’allais te faire découvrir quelque chose ? À cette idée, je souris un peu. J’aimerais bien te faire découvrir quelque chose, en effet, mais je doutais que cela n’arrive aujourd’hui. À mon avis, ce lieu était la base de toute soirée étudiante et tu y avais probablement déjà mis les pieds avec une de tes amies – pas avec Hyeon, je l’espérais. D’ailleurs, t’amener dans un lieu rempli de monde et si peu distingué me permettait d’être quasiment certain qu’il ne te rappellerait pas un quelconque souvenir avec celui que tu aimais, pour l’instant. Je priais sincèrement qu’il ne devienne pas un sujet de nos précieuses conversations, devenues si rares ces dernières années. Je ne voulais pas penser à lui, à ta relation avec lui et je n’étais pas non plus prêt à l’accepter, comme tu me l’avais demandé la dernière fois. Je ne l’avais pas blairé dès notre première rencontre et ça n’était pas près de changer. Je préférais rester un enfant à tes yeux à vie plutôt que de sympathiser avec un homme qui m’avait volé le premier et seul amour de ma vie.Toi qui n’appréciais absolument pas ce pays, tu avais pourtant décidé de sortir avec un homme qui en avait les origines et si ça pouvait être un argument futile aux yeux des autres, c’en était un de taille pour moi, qui cherchais toujours des prétextes pour affirmer que toi et lui n’étiez pas faits l’un pour l’autre. Décidément, quoi que tu puisses dire ou faire, il n’y avait aucune chance pour que je ne l’apprécie. Même au temps où nous sortions ensemble et qu’il ne représentait même pas une rivalité pour moi, je ne pouvais pas le voir en tableau. Maintenant, c’était peine perdue, c’était irrattrapable. Il restait une vermine qui t’avait prise à un moment où tu m’en voulais sans réelle raison – il avait profité de cette faille pour te tourner autour pour les affaires, et de toute évidence, il ne t’aurait jamais eue s’il n’y avait pas eu ce fameux malentendu.
Sur cette pensée, comme si c’était ironique, je te vis arriver vers moi et mon visage afficha immédiatement un sourire. Je me demandais d’ores-et déjà si tu allais te plaindre du froid sud-coréen, du temps maussade de ces derniers jours.
Frissonnant, je me disais qu’au final, ça aurait été une bonne idée de prendre le taxi pour aller jusqu’à là-bas. Ce n’était pas très éloigné et comme je savais que ce serait ma première sortie seul avec toi, la toute première depuis que nous avions rompu, j’avais voulu me vider l’esprit et pour cela, j’avais trouvé plus pratique de marcher. Pour une raison facilement explicable, toute mon assurance s’était volatilisée et je ne savais plus du tout comment agir avec toi. Aussi loin que mes souvenirs me le permettaient, nous avions soit agis comme des ennemis, soit comme un couple ; or là, le contexte était différent, nous n’étions ni l’un, ni l’autre. Je savais que si je me laissais être entièrement naturel, je risquais de déraper, peut-être de te rendre mal-à-l’aise parce que quoi que j’en dise, mes sentiments pour toi ne s’étaient pas volatilisés en seulement quelques jours. De plus, les souvenirs de nous amoureux me hantaient toujours, ils étaient inscrits en moi si forts que ça me paraissait plus naturel pour moi d’agir comme tel avec toi. Au bout d’un nombre de minutes que je n’avais pas compté, j’arrivai enfin au lieu de notre rendez-vous, avec un peu d’avance ; tu n’étais pas encore arrivée. La nuit était à peine tombée mais il y avait déjà des gens en train de boire et de s’amuser, dans ce bar à volonté. J’étais déjà venu ici avec Theo, il me semblait que c’était lui qui m’avait présenté ce concept japonais intéressant. Lorsqu’on désirait se bourrer la gueule, c’était la meilleure adresse et étant donné que c’était quelque chose que j’appréciais faire, c’était un des seuls bars que je connaissais bien. Aujourd’hui, cependant, je ne prévoyais pas de boire à en devenir saoul. Bien que cela aurait pu faciliter mes interactions avec toi, cela aurait aussi lâché le Iwan toujours fou de toi que j’essayais de dissimuler, tant bien que mal. D’ailleurs, en y repensant, ce n’était peut-être pas l’idée du siècle de t’emmener dans un lieu rempli d’étudiants alcoolisés alors que nous ne nous voyions pas pour en finir ivres morts. Malgré tout, je me demandais si tu connaissais ce principe de boissons à volonté ou si j’allais te faire découvrir quelque chose ? À cette idée, je souris un peu. J’aimerais bien te faire découvrir quelque chose, en effet, mais je doutais que cela n’arrive aujourd’hui. À mon avis, ce lieu était la base de toute soirée étudiante et tu y avais probablement déjà mis les pieds avec une de tes amies – pas avec Hyeon, je l’espérais. D’ailleurs, t’amener dans un lieu rempli de monde et si peu distingué me permettait d’être quasiment certain qu’il ne te rappellerait pas un quelconque souvenir avec celui que tu aimais, pour l’instant. Je priais sincèrement qu’il ne devienne pas un sujet de nos précieuses conversations, devenues si rares ces dernières années. Je ne voulais pas penser à lui, à ta relation avec lui et je n’étais pas non plus prêt à l’accepter, comme tu me l’avais demandé la dernière fois. Je ne l’avais pas blairé dès notre première rencontre et ça n’était pas près de changer. Je préférais rester un enfant à tes yeux à vie plutôt que de sympathiser avec un homme qui m’avait volé le premier et seul amour de ma vie.Toi qui n’appréciais absolument pas ce pays, tu avais pourtant décidé de sortir avec un homme qui en avait les origines et si ça pouvait être un argument futile aux yeux des autres, c’en était un de taille pour moi, qui cherchais toujours des prétextes pour affirmer que toi et lui n’étiez pas faits l’un pour l’autre. Décidément, quoi que tu puisses dire ou faire, il n’y avait aucune chance pour que je ne l’apprécie. Même au temps où nous sortions ensemble et qu’il ne représentait même pas une rivalité pour moi, je ne pouvais pas le voir en tableau. Maintenant, c’était peine perdue, c’était irrattrapable. Il restait une vermine qui t’avait prise à un moment où tu m’en voulais sans réelle raison – il avait profité de cette faille pour te tourner autour pour les affaires, et de toute évidence, il ne t’aurait jamais eue s’il n’y avait pas eu ce fameux malentendu.
Sur cette pensée, comme si c’était ironique, je te vis arriver vers moi et mon visage afficha immédiatement un sourire. Je me demandais d’ores-et déjà si tu allais te plaindre du froid sud-coréen, du temps maussade de ces derniers jours.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Lun 6 Nov - 8:50 Citer EditerSupprimer
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C’était une première, il m’était difficile de me rendre compte de ce que je ressentais. Une petite boule dans le ventre, comme si j’appréhendais autant que je m’impatientais de ce moment. Notre première sortie, rien que tous les deux entre amis. Sur le papier, cela semblait tellement irréel que je dus me pincer plusieurs fois pour m’assurer d’être bien éveillée et non pas en train de rêver. Un songe que quelques temps auparavant, j’aurais qualifié de cauchemar. Temps désormais révolu. Nombres me comparerait certainement à une jeune femme se préparant à un premier rendez-vous galant, pourtant, je savais pertinemment que dans mon coeur il en était autrement. La nature de mon exaltation divergeait. Je n’avais pas cette préoccupation de me faire belle. Au-delà de la certitude qu’à tes yeux, je l’étais toujours. Non, je n’avais pas ce souhait de te plaire. De conquérir ce coeur qui m’était déjà tout acquis. Au contraire, ce soir devait être notre premier pas vers notre nouvelle amitié. Il suscitait en moi le pressentiment que cela ne serait pas évident. Serons-nous capable de nous cantonner dans une telle relation ? Je peinais à y croire, mais il m’était difficile d’imaginer une vie sans ta personne à mes côtés. Et dans ma cruauté, je ne te plaçais ni en mari, ni en amant, mais en ami le plus cher, peut-être même presque comme un frère. Pourras-tu vraiment t’y faire ? Ne ferais-je pas mieux de te rejeter encore plus violemment et durement que je ne l’avais jamais fait auparavant ? Te chasser de mon existence afin que tu puisses définitivement tirer un trait sur nos sentiments que j’avais laissé dans le passé. Je le devrais certainement. Mais puisque c’était toi, je ne le pouvais. Objet de mes caprices, mon égoïsme l’emportait toujours surtout bien être. En cela, je ne serais pour toi que poison. En cela, je m’aimais toujours plus que je ne t’aimais. Nous nous étions inscris depuis trop longtemps dans le cercle vicieux de cette relation où nous nous considérions comme dû et évidence dès notre plus tendre enfance. Tu persévérais et je te dédaignais car considéré comme acquis. Tu l’étais. Et quand bien même fut venu le temps où je t’aimais, si je te protégeais, si je te proclamais bien, ma personne passait toujours avant la tienne. À toi, je ne pourrais sans doute accorder ma dévotion, me nourrissant que bien trop de la tienne. Ta seule issue serait sans doute de mettre les voiles. De me tourner le dos et m’oublier. Je doutais que tu y parviendrais un jour, tout comme je savais que je n’aurais la force de t’ouvrir cette porte. Tu étais unique et spécial à mes yeux, pour ton plus grand damn. Je souffrirais de te voir t’éloigner, mais ton amour à son égal, je ne pouvais te rendre. Dans ta tête, probablement remettais-tu encore et encore, la faute sur celui qui détenait à présent la clé de mon coeur, mais s’il était un autre, ou s’il n’existait tout simplement pas, je ne saurais te promettre qu’il en serait autrement.
La voiture m’emmenait en direction de ce lieu où tu m’attendais. Longue journée qui s’achevait avec le couché du soleil tandis que la vie nocturne commençait. Généralement, je la passais à mon bureau, le nez dans mes cours ou les bouquins, si je n’étais pas de corvées de mondanités ou d’exhibition en tant qu’égérie. Quelques fois, mes nuits se faisaient plus heureuses, en sa compagnie, ou seule de mes amis, voire auprès des membres des Zeus même si l’ambiance virait bien souvent à devenir houleuse. Ce soir serait peut-être le premier d’un nouveau rituel : celui de nos entrevues régulières. Ne jetons pas l’éponge avant d’avoir commencer. Ce n’était ni dans tes habitudes, ni dans les miennes. Nous saurons préserver en espérant pour toi que nos tentatives ne deviennent un champ de bataille dont ton coeur ne reviendrait sans cesse criblé de balles. A quelques mètres de l’adresse, le chauffeur me déposait. L’air froid s’engouffra dans mon manteau avant que je n’eus le temps de resserrer celui-ci contre moi. Second hiver qui approchait. Un jour, je m’y ferais, car après tout, cette saison ne manquait pas d’une certaine beauté en Corée. Des paysages comme on ne pouvait en admirer à Singapour regorgeant de nombreux aux autres trésors. Je m’y ferais car je devais apprendre à profiter des instants que je vivais dans ce pays jusqu’au jour où je le quitterais. Des pas élégants mais pas moins quelque peu pressé, je foulais de mes talons le sol du trottoir pour atteindre le porche du fameux bar. Etablissement au nom plus que connu parmi les étudiants, il ne m’était pour autant familier. Accoutumée à m’immerger dans l’inconnue sans vaciller, je pénétrais à l’intérieur. Malgré la fréquentation, je n’eus de mal à te repérer. Ta silhouette était de celle que je ne pourrais confondre. Je ne la connaissais que trop, toi que j’eus si longtemps qualifier de parasite dans mon sillage. Pourtant ce soir, bien que tu fus l’investigateur de ce choix, j’étais celle qui se dirigeait vers toi. « Tu ne t’es pas encore enivré en m’attendant ? » Un sourire taquin au coin des lèvres, je te gratifiais de mes douces insinuations en guise de salutations. Quoi qu’il en était, malentendu dissipé, mon image de toi tel un fêtard que bien trop souvent alcoolisé ne changeait pas. Mes gestes dictés par la grâce, je pris place à tes côtés. « C’est la première fois que je viens ici… » De mes yeux, je balayais l’intérieur de ce bar, observant l’atmosphère, la décoration, les consommateurs et tout ce qui le constituait. Je n’étais pas sans ressentir cette étrange ambiance bancale entre nous. Je n’étais probablement pas plus décontractée que toi, trop peu à l’aise dans cette situation toute nouvelle. « Nous avons l’air de deux beaux coincés, je crois… Sans commentaire ! »
Mon intention première était d’annoncer la réalité mais très vite, je relevais la perche que je te tendais. La remarque quant à une comparaison ou allusion avec une certaine que tu ne portais pas dans ton coeur probablement à l’égal de l’importance qu’il avait dans le mien ne m’apparaissait que trop facile ! « Alors, tu aimes bien passer tes soirées dans cet endroit ? Qu’y fais-tu avec tes amis ? » Pantins maladroits qui tentaient de faire la conversation, j’essayer à la fois d’inviter le naturel à s’installer entre nous comme d’en apprendre un peu plus sur celui que tu étais au-delà de l’image que ma haine avait forgé.
Voeu d’un amour imprégné de poison, je te souhaite d’un jour entendre raison…
La voiture m’emmenait en direction de ce lieu où tu m’attendais. Longue journée qui s’achevait avec le couché du soleil tandis que la vie nocturne commençait. Généralement, je la passais à mon bureau, le nez dans mes cours ou les bouquins, si je n’étais pas de corvées de mondanités ou d’exhibition en tant qu’égérie. Quelques fois, mes nuits se faisaient plus heureuses, en sa compagnie, ou seule de mes amis, voire auprès des membres des Zeus même si l’ambiance virait bien souvent à devenir houleuse. Ce soir serait peut-être le premier d’un nouveau rituel : celui de nos entrevues régulières. Ne jetons pas l’éponge avant d’avoir commencer. Ce n’était ni dans tes habitudes, ni dans les miennes. Nous saurons préserver en espérant pour toi que nos tentatives ne deviennent un champ de bataille dont ton coeur ne reviendrait sans cesse criblé de balles. A quelques mètres de l’adresse, le chauffeur me déposait. L’air froid s’engouffra dans mon manteau avant que je n’eus le temps de resserrer celui-ci contre moi. Second hiver qui approchait. Un jour, je m’y ferais, car après tout, cette saison ne manquait pas d’une certaine beauté en Corée. Des paysages comme on ne pouvait en admirer à Singapour regorgeant de nombreux aux autres trésors. Je m’y ferais car je devais apprendre à profiter des instants que je vivais dans ce pays jusqu’au jour où je le quitterais. Des pas élégants mais pas moins quelque peu pressé, je foulais de mes talons le sol du trottoir pour atteindre le porche du fameux bar. Etablissement au nom plus que connu parmi les étudiants, il ne m’était pour autant familier. Accoutumée à m’immerger dans l’inconnue sans vaciller, je pénétrais à l’intérieur. Malgré la fréquentation, je n’eus de mal à te repérer. Ta silhouette était de celle que je ne pourrais confondre. Je ne la connaissais que trop, toi que j’eus si longtemps qualifier de parasite dans mon sillage. Pourtant ce soir, bien que tu fus l’investigateur de ce choix, j’étais celle qui se dirigeait vers toi. « Tu ne t’es pas encore enivré en m’attendant ? » Un sourire taquin au coin des lèvres, je te gratifiais de mes douces insinuations en guise de salutations. Quoi qu’il en était, malentendu dissipé, mon image de toi tel un fêtard que bien trop souvent alcoolisé ne changeait pas. Mes gestes dictés par la grâce, je pris place à tes côtés. « C’est la première fois que je viens ici… » De mes yeux, je balayais l’intérieur de ce bar, observant l’atmosphère, la décoration, les consommateurs et tout ce qui le constituait. Je n’étais pas sans ressentir cette étrange ambiance bancale entre nous. Je n’étais probablement pas plus décontractée que toi, trop peu à l’aise dans cette situation toute nouvelle. « Nous avons l’air de deux beaux coincés, je crois… Sans commentaire ! »
Mon intention première était d’annoncer la réalité mais très vite, je relevais la perche que je te tendais. La remarque quant à une comparaison ou allusion avec une certaine que tu ne portais pas dans ton coeur probablement à l’égal de l’importance qu’il avait dans le mien ne m’apparaissait que trop facile ! « Alors, tu aimes bien passer tes soirées dans cet endroit ? Qu’y fais-tu avec tes amis ? » Pantins maladroits qui tentaient de faire la conversation, j’essayer à la fois d’inviter le naturel à s’installer entre nous comme d’en apprendre un peu plus sur celui que tu étais au-delà de l’image que ma haine avait forgé.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Lun 6 Nov - 18:02 Citer EditerSupprimer
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L’odeur de l’alcool qui baignait dans l’air ne me donnait pas réellement envie. En fait, la nervosité de me retrouver avec toi dans des circonstances totalement différentes de celles que nous avions connues jusqu’alors me faisait le même effet que l’alcool : j’avais l’impression que ma tête tournait et une sensation désagréable s’était logée dans mon estomac – et l’odeur qui régnait ici n’arrangeait rien. Peut-être tous ces sentiments seront-ils dissipés dès que je te verrai, comme ça l’avait toujours fait, sinon amplifié par ta présence et par le malaise qui risquait à tout moment de se positionner entre nous, tel un gros mur indestructible et étouffant. Pourtant, je me faisais une joie de passer du temps avec toi, peu importe le nom mis sur notre rencontre – et si cela devenait désagréablement lourd, alors je saurai remettre le calme entre nous, je saurai nous rendre naturels au lieu de paniqués. C’était ainsi que je me rassurais, connaissant mieux que n’importe qui mes capacités à rendre les gens à l’aise près de moi. Il n’y avait donc que peu de chance, finalement, qu’un lourd malaise s’installe entre nous et c’était pour le mieux. Ce n’était pas normal pour nous, qui avions été habitué depuis toujours à nous voir, à nous taquiner sans gêne, à nous parler sans gêne, à nous confier sans gêne et, parfois même, à nous haït sans gêne. Les filtres, entre nous, ne fonctionnaient pas : le naturel revenait toujours lorsque je te voyais et c’était sans doute la raison pour laquelle l’homme que je voulais montrer dehors redevenait le petit Iwan à tes yeux. Ainsi, si toi aussi tu persistais à vouloir me traiter trop gentiment, à cause d’une quelconque culpabilité dans l’air, je savais que ça ne résisterait pas bien longtemps et que très vite, tu retrouverais ton caractère râleur et complexe habituel.
Un vent froid souffla et j’eus la sensation de geler sur place, jusqu’au moment où j’entendis ta voix. Aussitôt, les sentiments désagréables semblèrent déjà être de lointains souvenirs et si je sentais l’atmosphère un peu étrange entre nous, ce n’était pas suffisant pour calmer la joie de te voir, dans un cadre anodin, comme ça n’était pas arrivé depuis des années. Un sourire prit place sur mon visage à ta remarque. En effet et je n’étais même pas certain de vouloir boire, pour le coup. Surtout que je ne tenais pas si bien l’alcool, malgré mes cuites répétitives, et que je ne voulais pas faire de gaffe qui rendrait notre relation plus désagréable que jamais. Je savais que mes habitudes alcoolisées n’étaient pas les meilleures ; je n’avais jamais été réellement violent à mon souvenir, mais j’avais tendance à imaginer des choses stupides et à parler de choses insensées. Je préférais ne pas te montrer ce côté de moi, si j’avais le choix. J’hésitais, cependant, si dire une plaisanterie telle que « Je suis enivré par ta présence » était de bon goût : ça n’avait rien de sérieux, mais ça risquait peut-être de te gêner, toi qui tenais tant à mettre une certaine limite dans notre relation. Alors, je retins cette remarque pour en dire une autre, bien moins drôle mais moins risquée également. « Pas encore, ce serait dommage de ne rien se rappeler de ce soir… » Oui, j’avais la fâcheuse tendance de tout oublier de ce que je faisais bourré. Ce n’était pas particulièrement gênant pour moi, ça l’était plus pour ceux qui m’entouraient et qui voulaient me rappeler combien j’avais attiré d’ennuis la soirée précédente, sans succès. Bien vite, le silence revient vers nous comme un invité indésiré et je ne sus pas vraiment quoi dire, alors que plus tôt je m’imaginais bien plus bavard que ça. Quelque part en moi était toujours gravé la peur que tu repartes avec ce même regard que j’avais subi des années, qu’une phrase de trop, trop déplacée, que le moindre malentendu cause un nouveau départ qui déchirerait mon coeur une énième fois, sans que cette fois, jamais je ne puisse me justifier. Alors toutes les phrases qui passaient dans ma tête étaient chassés par cette crainte et j’étais désolé de ne rien dire, moi qui n’avais jamais été si silencieux en ta présence, ou en présence de qui que ce soit d’autre. Étonnement – ou peut-être pas tant que ça, finalement – tu pris la parole en première pour essayer, un tant soit peu, de briser ce silence. Comme tu me l’avais demandé, je ne fis aucun commentaire à ta question suivante, et préférai revenir sur ce que tu avais dit avant. « Tu n’y es jamais venu ? Mais qu’as-tu fait de ta jeunesse, Hera ? » Dis-je en riant. Je redevenais de plus ne plus le Iwan naturel, celui qui riait plus qu’il ne paniquait quand il était entouré. « C’est un des premiers endroits dans lequel on m’a amené quand je suis arrivé ici, je pensais que tu le connaîtrais… ou bien est-ce que j’ai juste de mauvaises fréquentations ? » Un nouveau léger rire s’échappe. Bien entendu, je ne pensais pas un seul instant que ce soit le cas. C’était tout-de-même étonnant que jamais, tu n’aies fait la fête ici. C’était le meilleur endroit pour s’amuser sans s’arrêter ; mais tu avais toujours été bien plus studieuse et sérieuse que moi, dans tous les cas. « Tu connais le principe ? Ça vient du Japon ! » Peut-être le savais-tu déjà : n’avoir jamais mis les pieds quelque part ne signifiait pas forcément ne jamais en avoir entendu parler, après tout. Mais mine de rien, ça meublait la conversation et ça m’arrangeait. Je ne savais pas trop si je devais parler de toi ou de moi. Le temps froid me paraissait être un sujet bien plus gênant que le silence, aussi. Ta question suivante, cependant, me surprit quelque peu. Tu avais osé aborder un sujet que je pensais peut-être inapproprié, mais c’était sans doute dû à ma persistante envie de rester un homme parfait à tes yeux, alors que tu devais sans doute avoir entendu ma réputation de buveur et fêtard. Alors, bien plus naturellement que je ne le pensai moi-même, j’y répondis : « Oui, en effet, je suis souvent venu ici avec mes amis… et par rapport à ce qu’on y a fait, ça me semble évident qu’on y a bu ! » Affirmais-je d’un ton farceur. « Mais je pense que je vais moins y aller maintenant. J’ai décidé de me calmer pour ne plus être renvoyé à Singapour, et qui dit avoir de meilleures notes dit forcément limiter les soirées… malheureusement. » Poussais-je dans un soupir. Si j’avais pris cette décision, après tout, ce n’était pas par amour des études mais plus par amour du pays du matin calme et de la liberté qu’il m’offrait. Je préférais profiter ici, tout en me posant mes limites moi-même, plutôt que retourner là-bas et être sans cesse épié.
Un vent froid souffla et j’eus la sensation de geler sur place, jusqu’au moment où j’entendis ta voix. Aussitôt, les sentiments désagréables semblèrent déjà être de lointains souvenirs et si je sentais l’atmosphère un peu étrange entre nous, ce n’était pas suffisant pour calmer la joie de te voir, dans un cadre anodin, comme ça n’était pas arrivé depuis des années. Un sourire prit place sur mon visage à ta remarque. En effet et je n’étais même pas certain de vouloir boire, pour le coup. Surtout que je ne tenais pas si bien l’alcool, malgré mes cuites répétitives, et que je ne voulais pas faire de gaffe qui rendrait notre relation plus désagréable que jamais. Je savais que mes habitudes alcoolisées n’étaient pas les meilleures ; je n’avais jamais été réellement violent à mon souvenir, mais j’avais tendance à imaginer des choses stupides et à parler de choses insensées. Je préférais ne pas te montrer ce côté de moi, si j’avais le choix. J’hésitais, cependant, si dire une plaisanterie telle que « Je suis enivré par ta présence » était de bon goût : ça n’avait rien de sérieux, mais ça risquait peut-être de te gêner, toi qui tenais tant à mettre une certaine limite dans notre relation. Alors, je retins cette remarque pour en dire une autre, bien moins drôle mais moins risquée également. « Pas encore, ce serait dommage de ne rien se rappeler de ce soir… » Oui, j’avais la fâcheuse tendance de tout oublier de ce que je faisais bourré. Ce n’était pas particulièrement gênant pour moi, ça l’était plus pour ceux qui m’entouraient et qui voulaient me rappeler combien j’avais attiré d’ennuis la soirée précédente, sans succès. Bien vite, le silence revient vers nous comme un invité indésiré et je ne sus pas vraiment quoi dire, alors que plus tôt je m’imaginais bien plus bavard que ça. Quelque part en moi était toujours gravé la peur que tu repartes avec ce même regard que j’avais subi des années, qu’une phrase de trop, trop déplacée, que le moindre malentendu cause un nouveau départ qui déchirerait mon coeur une énième fois, sans que cette fois, jamais je ne puisse me justifier. Alors toutes les phrases qui passaient dans ma tête étaient chassés par cette crainte et j’étais désolé de ne rien dire, moi qui n’avais jamais été si silencieux en ta présence, ou en présence de qui que ce soit d’autre. Étonnement – ou peut-être pas tant que ça, finalement – tu pris la parole en première pour essayer, un tant soit peu, de briser ce silence. Comme tu me l’avais demandé, je ne fis aucun commentaire à ta question suivante, et préférai revenir sur ce que tu avais dit avant. « Tu n’y es jamais venu ? Mais qu’as-tu fait de ta jeunesse, Hera ? » Dis-je en riant. Je redevenais de plus ne plus le Iwan naturel, celui qui riait plus qu’il ne paniquait quand il était entouré. « C’est un des premiers endroits dans lequel on m’a amené quand je suis arrivé ici, je pensais que tu le connaîtrais… ou bien est-ce que j’ai juste de mauvaises fréquentations ? » Un nouveau léger rire s’échappe. Bien entendu, je ne pensais pas un seul instant que ce soit le cas. C’était tout-de-même étonnant que jamais, tu n’aies fait la fête ici. C’était le meilleur endroit pour s’amuser sans s’arrêter ; mais tu avais toujours été bien plus studieuse et sérieuse que moi, dans tous les cas. « Tu connais le principe ? Ça vient du Japon ! » Peut-être le savais-tu déjà : n’avoir jamais mis les pieds quelque part ne signifiait pas forcément ne jamais en avoir entendu parler, après tout. Mais mine de rien, ça meublait la conversation et ça m’arrangeait. Je ne savais pas trop si je devais parler de toi ou de moi. Le temps froid me paraissait être un sujet bien plus gênant que le silence, aussi. Ta question suivante, cependant, me surprit quelque peu. Tu avais osé aborder un sujet que je pensais peut-être inapproprié, mais c’était sans doute dû à ma persistante envie de rester un homme parfait à tes yeux, alors que tu devais sans doute avoir entendu ma réputation de buveur et fêtard. Alors, bien plus naturellement que je ne le pensai moi-même, j’y répondis : « Oui, en effet, je suis souvent venu ici avec mes amis… et par rapport à ce qu’on y a fait, ça me semble évident qu’on y a bu ! » Affirmais-je d’un ton farceur. « Mais je pense que je vais moins y aller maintenant. J’ai décidé de me calmer pour ne plus être renvoyé à Singapour, et qui dit avoir de meilleures notes dit forcément limiter les soirées… malheureusement. » Poussais-je dans un soupir. Si j’avais pris cette décision, après tout, ce n’était pas par amour des études mais plus par amour du pays du matin calme et de la liberté qu’il m’offrait. Je préférais profiter ici, tout en me posant mes limites moi-même, plutôt que retourner là-bas et être sans cesse épié.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Ven 10 Nov - 22:00 Citer EditerSupprimer
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Hewan
Dès tes premiers prononcés, sans le savoir certainement, tu pointais un élément clé : se rappeler… Oui, se rappeler de cette soirée car aujourd’hui, nous écririons le premier de nos nouveaux souvenirs. Ceux qui seront enfin bons et doux à se remémorer. Ceux qui incarneront les fondements de notre nouvelle relation : l’amitié. Ouverture d’un nouveau chapitre de notre histoire se bâtissant sur un sol encore un peu bancale, ma maladroite tentative de conversation en fut la preuve. Question stupide de mes lèvres échappées, à croire que sur ma personne tu déteignais. Oui, car tu portais toujours la responsabilité de mes torts et mes faux pas. Tu étais mon bouclier tout autant que celui que je repoussais. Tu étais, as toujours été et, j’aimerais, redeviennes un tout, Iwan. Tu es mon enfance et toute une part de mon existence. Mais, tes remarques me laissant entendre que nous étions là sur un terrain où tu étais maitre bien davantage que moi, m’irritèrent. Certes, tu étais dans le vrai, mais il y avait une règle entre nous. Il y avait ma fierté qui refusait encore d’accepter que parfois, celui puisse être ta main qui me guidait, et non l’inverse. Avec le temps, ça aussi, j’apprendrais de nouveau à te laisser mener le bateau. Comme avant, comme du temps où nous aimions et où à l’abri des regards trop curieux, je m’effaçais un peu pour te permettre de briller de mille feux, rien que pour mes yeux. Mais pour l’heure, j’avais à coeur de défendre une forme d’honneur qui m’avait toujours animé avec ferveur : « Je suis allée dans des bars ! » Je ne m’adonnais peut-être pas à la fête autant que tu le faisais. Cependant, hors de question que tu puisses sous-entendre que je ne savais m’amuser. Pas toi ! Tu connaissais ce visage insoupçonné pour nombre de personnes. Tu n’avais que trop éprouvé autant ma témérité que mon intrépidité. Les limites, je ne les connaissais guère qu’à travers le principe de les repousser. Ne pas être friande de folles beuverie signifiait que je ne sortais jamais ! « Mais pas celui-ci. » Qu’avait-il donc de si exceptionnel ce lieu pour que je semble être la risée de ne jamais y avoir mis les pieds ? Derechef, je le scrutais mais à part son principe à volonté, je ne lui trouvais un quelconque cachet qui méritait qu’on lui loue tant d’intérêt. Par ailleurs, je ne jouissais d’une telle liberté comparable à celle dont tu avais profité à outrance. Mon statut d’égérie faisait office d’entrave, ne me permettant plus de fréquenter avec autant d’insouciance un lieu si populaire. Que ma personne soit entachée n’était pas ce qui me retenait. L’image que je ne voulais à aucun prix affecter était celle de mon père.
Once de vexation quant à la possible inversion de nos rôles, que tu puisses être en cette soirée, le maitre, de ma posture noble et droite, mon menton je redressais et te réclamais : « Sers moi quelque chose ! » Prince du lieu, tu devrais te comporter en conséquence, et moi, ton invitée, tu devais avoir pour volonté de choyer. Je n’en doutais pas de ta part. Puis, je repris un récit ayant pour objectif bien défini de te prouver que je n’étais pas si coincée que les préjugés s’accordaient à penser : « Ma première véritable virée ce fut… au XS ou au New Generation, je ne sais plus trop… » Si je commençais parfois à suivre Haewon dans des bars, ce n’était jamais bien tard et de l’alcool je n’avais encore jamais consommé avant cette sortie improvisée dans une des boites de nuit les plus fréquentées de la Digital City. « Je dois ma première cuite à Caden Oppa qui m’y avait entrainé… » Tandis que dans mon rôle d’amie je tentais de raconter les anecdotes de sa vie, celles que tu avais manquées, une petite étincelle s’embrassa dans mon regard. Pernicieuse envie de te rendre la pareille pour t’être moqué. Je soulignais bien le nom du membre des Zeus dont j’étais devenue proche et cela du fait de notre étroite proximité de vie durant tous ces mois où nous avions partagé la même chambre de dortoir, lui et moi. « Mais qui en bon colocataire protecteur m’avait extirpé de sales pattes indésirables » Si je cherchais à attiser ta jalousie par le biais de ce pseudo héros ? Sans doute. D’autant que si tu avais été présent, tu n’aurais vraiment pas apprécié la scène que tu aurais observé. Moi-même à travers ma narration, je renouais avec des vestiges de cette virée peu glorieuse enfouie dans ma mémoire. « On avait fini par frapper un type d’ailleurs… » marmonnais-je à la fois un peu honteuse de ce débordement et surtout encore contrariée à la pensée que les mains de cet homme enivré s’étaient permise d’imaginer pouvoir me posséder. En tant qu’amis, ils seraient normal que nous nous racontions les frasques par lesquelles nous avons pu passer, mais si souvent j’étais cruelle avec toi, je ne le serais sans doute pas au point de t’infliger certains détails au cours de l’année passée qui assurément ne feraient encore que te chiffonner. A ce titre, même s’il me serait plus aisé de te les narrer, je te préserverais encore un peu comme je pouvais le faire avec mon fiancé – une autre donnée dont il me faudrait d’informer d’ailleurs. Alors, pour écourter ce sujet sur un autre morceau de tes propos, j’avisais de rebondir : « Ainsi donc, le fils de Nizam qui se prend enfin en main ? » Je t’adressais un regard un biais, soulignant un peu un scepticisme feint pour te charrier. Puis, tout en conservant mon sérieux, je m’adoucis : « Nous pourrions nous retrouver à la bibliothèque ou ailleurs pour étudier ensemble si tu veux. » Bien que peu propice à la conversation, cela nous ferait des occasions de passer à nouveau un peu de temps ensemble. Un temps profitable que je pourrais bien plus aisément t’accorder que de sortir en soirée. « Nous sommes pas dans les mêmes cursus alors, je ne pourrais pas concrètement t’aider, mais d’une certaine façon, je te surveillerais. Tu seras obligé de te concentrer et de travailler au moins pendant ces moment là. » Et comment ton père pourrait-il être plus comblé qu’en apprenant que tu étudierais en ma compagnie ? Une grande satisfaction jusqu’à ce que la nouvelle de nos retrouvailles parvenues à ses oreilles ne s’enchainent avec celle de mes fiançailles. Ce soir, j’avais pour dessein de te les annoncer avant que tu ne le découvres malencontreusement.
Once de vexation quant à la possible inversion de nos rôles, que tu puisses être en cette soirée, le maitre, de ma posture noble et droite, mon menton je redressais et te réclamais : « Sers moi quelque chose ! » Prince du lieu, tu devrais te comporter en conséquence, et moi, ton invitée, tu devais avoir pour volonté de choyer. Je n’en doutais pas de ta part. Puis, je repris un récit ayant pour objectif bien défini de te prouver que je n’étais pas si coincée que les préjugés s’accordaient à penser : « Ma première véritable virée ce fut… au XS ou au New Generation, je ne sais plus trop… » Si je commençais parfois à suivre Haewon dans des bars, ce n’était jamais bien tard et de l’alcool je n’avais encore jamais consommé avant cette sortie improvisée dans une des boites de nuit les plus fréquentées de la Digital City. « Je dois ma première cuite à Caden Oppa qui m’y avait entrainé… » Tandis que dans mon rôle d’amie je tentais de raconter les anecdotes de sa vie, celles que tu avais manquées, une petite étincelle s’embrassa dans mon regard. Pernicieuse envie de te rendre la pareille pour t’être moqué. Je soulignais bien le nom du membre des Zeus dont j’étais devenue proche et cela du fait de notre étroite proximité de vie durant tous ces mois où nous avions partagé la même chambre de dortoir, lui et moi. « Mais qui en bon colocataire protecteur m’avait extirpé de sales pattes indésirables » Si je cherchais à attiser ta jalousie par le biais de ce pseudo héros ? Sans doute. D’autant que si tu avais été présent, tu n’aurais vraiment pas apprécié la scène que tu aurais observé. Moi-même à travers ma narration, je renouais avec des vestiges de cette virée peu glorieuse enfouie dans ma mémoire. « On avait fini par frapper un type d’ailleurs… » marmonnais-je à la fois un peu honteuse de ce débordement et surtout encore contrariée à la pensée que les mains de cet homme enivré s’étaient permise d’imaginer pouvoir me posséder. En tant qu’amis, ils seraient normal que nous nous racontions les frasques par lesquelles nous avons pu passer, mais si souvent j’étais cruelle avec toi, je ne le serais sans doute pas au point de t’infliger certains détails au cours de l’année passée qui assurément ne feraient encore que te chiffonner. A ce titre, même s’il me serait plus aisé de te les narrer, je te préserverais encore un peu comme je pouvais le faire avec mon fiancé – une autre donnée dont il me faudrait d’informer d’ailleurs. Alors, pour écourter ce sujet sur un autre morceau de tes propos, j’avisais de rebondir : « Ainsi donc, le fils de Nizam qui se prend enfin en main ? » Je t’adressais un regard un biais, soulignant un peu un scepticisme feint pour te charrier. Puis, tout en conservant mon sérieux, je m’adoucis : « Nous pourrions nous retrouver à la bibliothèque ou ailleurs pour étudier ensemble si tu veux. » Bien que peu propice à la conversation, cela nous ferait des occasions de passer à nouveau un peu de temps ensemble. Un temps profitable que je pourrais bien plus aisément t’accorder que de sortir en soirée. « Nous sommes pas dans les mêmes cursus alors, je ne pourrais pas concrètement t’aider, mais d’une certaine façon, je te surveillerais. Tu seras obligé de te concentrer et de travailler au moins pendant ces moment là. » Et comment ton père pourrait-il être plus comblé qu’en apprenant que tu étudierais en ma compagnie ? Une grande satisfaction jusqu’à ce que la nouvelle de nos retrouvailles parvenues à ses oreilles ne s’enchainent avec celle de mes fiançailles. Ce soir, j’avais pour dessein de te les annoncer avant que tu ne le découvres malencontreusement.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Sam 11 Nov - 12:21 Citer EditerSupprimer
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C’était une situation à la fois bien plus gênante que je ne l’avais imaginée ces derniers jours, et à la fois bien plus agréable. Te revoir comme ça, je l’avais espéré pendant énormément d’années. Dès le moment où nous nous étions séparés, j’avais espéré te revoir, ne serait-ce qu’en amis ; et tout mon séjour à Singapour, je n’avais fait qu’espérer te voir, me faire pardonner, me faire comprendre, me refaire proche de toi, te revoir dans un cadre naturel. Si nous ne savions pas trop comment formuler nos phrases, comment être avec l’autre dans le cadre si différent de ce à quoi nous étions habitués jusqu’alors, ça restait parfait pour moi d’être en ta compagnie. Peut-être que c’était différent pour toi et que tu ne te sentais pas si bien avec moi, pas si bien qu’avant en tout cas, mais je voulais sincèrement que ce ne soit pas le cas. Au final, je voulais t’avoir manqué pendant ce temps, manqué bien plus que tu ne l’avais pensé toi-même. Je voulais que mon éloignement de toi t’ait été autant douloureux qu’il l’a été pour moi, mais peut-être ne devais-je pas désirer de telles choses. Après tout, si je n’avais eu personne à Singapour pour m’écouter, pour délirer, pour me faire remarquer, toi, tu avais eu Hyeon durant tout ce semestre. Hyeon pour passer le temps, Hyeon pour être heureuse, Hyeon dès que tu le voulais. Et cette pensée me rendait aussi triste qu’énervé, bien que je ne voulais pas y penser.
J’essayai, pour la énième fois, d’oublier ce détail. Nous étions supposés nous rencontrer en tant qu’amis, en tant qu’amis platonique, alors pourquoi est-ce que je dérivais toujours sur la personne que tu aimais ? Sans doute parce que de mon côté, je n’arrivais pas encore à mettre une croix sur toi. Pas encore totalement, il me faudrait du temps, beaucoup de temps, pour parvenir à te voir sans penser à te prendre dans mes bras, à te tenir la main, à t’embrasser. Je pouvais rejeter autant que je voulais toutes ces pensées, elles avaient fait parti de moi bien trop longtemps pour partir en l’espace de quelques vulgaires jours.
Je souris à ta remarque. Tenais-tu à paraître bien moins sérieuse que ce que je disais ? Pourtant, c’était simplement pour plaisanter et je savais très bien que tu appréciais t’amuser, toi aussi. C’était parce que je savais ça, que je pensais que tu connaîtrais cet endroit et que je ne te ferai rien découvrir. Savoir que tu n’y avais jamais mis les pieds, c’était ce qui avait remis mes certitudes en doute. Tu pouvais avoir changé pendant tout ce temps-là – non, tu avais changé, c’était certain. Et peut-être que tu ne prenais plus autant plaisir à sortir. « C’est juste que ce bar-là est quand même le meilleur pour s’amuser ! Tu peux boire autant que tu le veux. Enfin… en tout cas, c’est amusant quand on aime boire au point de tout oublier. Ce n’est sans doute pas ta passion ? » En effet, je savais que ma façon de boire n’était ni saine pour moi, ni pour mon pauvre entourage qui devait me supporter bourré. D’un autre côté, ce n’était pas que je buvais en grandes quantités mais surtout que j’étais très rapidement saoul. Tu semblais quand même toujours perplexe, à regarder autour de toi, à chercher quoi que ce soit de si bien, en vain. Il ne fallait pas chercher très loin… le meilleur côté de ce bar, c’était juste le fait qu’il était à volonté.
Cependant, j’avais senti quelque part, que ma joie de te partager mes connaissances n’était pas partagée. Je l’avais presque vu venir, en fait, parce que ça n’était jamais arrivé, ou trop peu pour que tu y sois habitué… et en même temps, c’était parfait pour changer notre relation. Quitte à nous revoir en tant que simples amis, peut-être pouvait-on aussi changer un peu changer les rôles ? De toute évidence, ça ne te plairait pas si je te proposais ça et je savais très bien que je finirais par céder à ton caprice. Parce que je finissais toujours par céder, j’allais arrêter d’afficher mes connaissances sur ce lieu pour te laisser les découvrir par toi-même, en faisant semblant de les découvrir aussi ; et c’était parce que je m’y prenais la plupart du temps de cette façon que nos rôles ne s’étaient jamais inversés. Face à ta demande exigeante, je me mis à sourire de plus belle. « Bien sûr. Qu’est-ce que tu préfères, comme alcool ? » Un détail que je ne connaissais pas, ce qui était normal ? Toi et moi, nous ne nous étions pas vus comme ça depuis le lycée et ce n’était pas une époque où nous buvions, pas encore.
Comme si on était dans un entretien d’embauche de fêtards, tu commenças à étaler ta connaissance de bar et ton expérience dessus. Bien entendu, je ne pouvais m’empêcher d’être amusé par la situation mais je ne disais rien pour ne pas te froisser plus que nécessaire. Orgueil qui avait toujours été le tien, visiblement ça n’avait pas changé, ça : je ne devais jamais m’y connaître plus que toi, peu importait le sujet. Je me mordis la lèvre, quand même, à l’entente du « Caden Oppa ». Personne que je ne connaissais même pas et je ne voulais pas trop le connaître. Plus du tout, même. Pourquoi tu l’appelais oppa, lui ? Tu semblais oublier que j’étais plus âgé, moi aussi, et que tu pourrais m’appeler oppa comme lui. Ou bien est-ce que ça te plaisait de me rappeler que je n’étais qu’un petit garçon pour toi ? Ton récit sur ta première cuite me plut bien moins que je ne l’aurais imaginé. « Et alors, j’aurais très bien pu être ce colocataire et celui qui t’aurais fait prendre ta première cuite si tu m’avais écouté avant. » Phrase sortie bien avant que je ne réfléchisse à tous les sous-entendus qu’il y avait. J’avais bien accepté de te revoir en amis, mais je n’étais peut-être pas encore prêt à t’entendre parler d’autres garçons en utilisant des appellatifs trop affectifs, ni des adjectifs si positifs à leur propos. Je me mordis la lèvre après avoir dit ça. « Enfin, je voulais dire. Avec moi, au moins, tu n’aurais pas fini par frapper quelqu’un. » Parce que mes habitudes, quand j’étais saoul, c’était être tellement stupide et sans filtre que les autres voulaient me frapper, et pas le contraire…
Changement de sujet immédiat sur mes projets à moi. Je sentais la pointe d’ironie dans ta phrase et tu n’y croyais peut-être pas, mais cette fois, c’était pour de bon. « Exactement. Je n’ai pas envie d’être renvoyé pendant une durée encore plus longue dans un pays où tous mes gestes sont épiés et où toutes mes paroles sont écoutées… » J’aimais l’attention, je l’adorais, mais pas dans ce sens-là. J’avais fini par apprécier ma liberté bien plus que l’attention qu’on me donnait en tant que fils du second, là-bas. L’idée que tu proposais sur réviser ensemble me laissait un peu perplexe. Peut-être n’avais-tu pas encore réellement conscience que ta présence près de moi ne me permettra pas du tout d’être concentré sur mes cours, comme tu le disais, mais le dire maintenant, alors que nous essayions d’agir en amis, n’était peut-être pas une bonne idée. « Mh… ouais… p… pourquoi pas. » Piètre menteur que j’avais toujours été.
J’essayai, pour la énième fois, d’oublier ce détail. Nous étions supposés nous rencontrer en tant qu’amis, en tant qu’amis platonique, alors pourquoi est-ce que je dérivais toujours sur la personne que tu aimais ? Sans doute parce que de mon côté, je n’arrivais pas encore à mettre une croix sur toi. Pas encore totalement, il me faudrait du temps, beaucoup de temps, pour parvenir à te voir sans penser à te prendre dans mes bras, à te tenir la main, à t’embrasser. Je pouvais rejeter autant que je voulais toutes ces pensées, elles avaient fait parti de moi bien trop longtemps pour partir en l’espace de quelques vulgaires jours.
Je souris à ta remarque. Tenais-tu à paraître bien moins sérieuse que ce que je disais ? Pourtant, c’était simplement pour plaisanter et je savais très bien que tu appréciais t’amuser, toi aussi. C’était parce que je savais ça, que je pensais que tu connaîtrais cet endroit et que je ne te ferai rien découvrir. Savoir que tu n’y avais jamais mis les pieds, c’était ce qui avait remis mes certitudes en doute. Tu pouvais avoir changé pendant tout ce temps-là – non, tu avais changé, c’était certain. Et peut-être que tu ne prenais plus autant plaisir à sortir. « C’est juste que ce bar-là est quand même le meilleur pour s’amuser ! Tu peux boire autant que tu le veux. Enfin… en tout cas, c’est amusant quand on aime boire au point de tout oublier. Ce n’est sans doute pas ta passion ? » En effet, je savais que ma façon de boire n’était ni saine pour moi, ni pour mon pauvre entourage qui devait me supporter bourré. D’un autre côté, ce n’était pas que je buvais en grandes quantités mais surtout que j’étais très rapidement saoul. Tu semblais quand même toujours perplexe, à regarder autour de toi, à chercher quoi que ce soit de si bien, en vain. Il ne fallait pas chercher très loin… le meilleur côté de ce bar, c’était juste le fait qu’il était à volonté.
Cependant, j’avais senti quelque part, que ma joie de te partager mes connaissances n’était pas partagée. Je l’avais presque vu venir, en fait, parce que ça n’était jamais arrivé, ou trop peu pour que tu y sois habitué… et en même temps, c’était parfait pour changer notre relation. Quitte à nous revoir en tant que simples amis, peut-être pouvait-on aussi changer un peu changer les rôles ? De toute évidence, ça ne te plairait pas si je te proposais ça et je savais très bien que je finirais par céder à ton caprice. Parce que je finissais toujours par céder, j’allais arrêter d’afficher mes connaissances sur ce lieu pour te laisser les découvrir par toi-même, en faisant semblant de les découvrir aussi ; et c’était parce que je m’y prenais la plupart du temps de cette façon que nos rôles ne s’étaient jamais inversés. Face à ta demande exigeante, je me mis à sourire de plus belle. « Bien sûr. Qu’est-ce que tu préfères, comme alcool ? » Un détail que je ne connaissais pas, ce qui était normal ? Toi et moi, nous ne nous étions pas vus comme ça depuis le lycée et ce n’était pas une époque où nous buvions, pas encore.
Comme si on était dans un entretien d’embauche de fêtards, tu commenças à étaler ta connaissance de bar et ton expérience dessus. Bien entendu, je ne pouvais m’empêcher d’être amusé par la situation mais je ne disais rien pour ne pas te froisser plus que nécessaire. Orgueil qui avait toujours été le tien, visiblement ça n’avait pas changé, ça : je ne devais jamais m’y connaître plus que toi, peu importait le sujet. Je me mordis la lèvre, quand même, à l’entente du « Caden Oppa ». Personne que je ne connaissais même pas et je ne voulais pas trop le connaître. Plus du tout, même. Pourquoi tu l’appelais oppa, lui ? Tu semblais oublier que j’étais plus âgé, moi aussi, et que tu pourrais m’appeler oppa comme lui. Ou bien est-ce que ça te plaisait de me rappeler que je n’étais qu’un petit garçon pour toi ? Ton récit sur ta première cuite me plut bien moins que je ne l’aurais imaginé. « Et alors, j’aurais très bien pu être ce colocataire et celui qui t’aurais fait prendre ta première cuite si tu m’avais écouté avant. » Phrase sortie bien avant que je ne réfléchisse à tous les sous-entendus qu’il y avait. J’avais bien accepté de te revoir en amis, mais je n’étais peut-être pas encore prêt à t’entendre parler d’autres garçons en utilisant des appellatifs trop affectifs, ni des adjectifs si positifs à leur propos. Je me mordis la lèvre après avoir dit ça. « Enfin, je voulais dire. Avec moi, au moins, tu n’aurais pas fini par frapper quelqu’un. » Parce que mes habitudes, quand j’étais saoul, c’était être tellement stupide et sans filtre que les autres voulaient me frapper, et pas le contraire…
Changement de sujet immédiat sur mes projets à moi. Je sentais la pointe d’ironie dans ta phrase et tu n’y croyais peut-être pas, mais cette fois, c’était pour de bon. « Exactement. Je n’ai pas envie d’être renvoyé pendant une durée encore plus longue dans un pays où tous mes gestes sont épiés et où toutes mes paroles sont écoutées… » J’aimais l’attention, je l’adorais, mais pas dans ce sens-là. J’avais fini par apprécier ma liberté bien plus que l’attention qu’on me donnait en tant que fils du second, là-bas. L’idée que tu proposais sur réviser ensemble me laissait un peu perplexe. Peut-être n’avais-tu pas encore réellement conscience que ta présence près de moi ne me permettra pas du tout d’être concentré sur mes cours, comme tu le disais, mais le dire maintenant, alors que nous essayions d’agir en amis, n’était peut-être pas une bonne idée. « Mh… ouais… p… pourquoi pas. » Piètre menteur que j’avais toujours été.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Lun 13 Nov - 13:47 Citer EditerSupprimer
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Boire au point d’oublier… Tu ne pouvais t’imaginer comme tu touchais du doigt une plaie que trop récente pour être reléguée au rang d’insignifiante. Ce n’était en effet pour ma part, ni passion, ni coutume. Juste un incident de parcours. Un incident inexpliqué et que jamais ne devait se reproduire. L’alcool seul ne semblait pas pouvoir être le coupable, d’autant plus je n’étais seule à en avoir subi des conséquences aussi improbables que redoutables au lendemain. Nous autres gumiho aventuriers d’Halloween par un mal hallucinogène nous semblions avoir été infecté au cours de cette soirée, et inutile de préciser nos difficultés à récupérer au lendemain tant nos corps et nos esprits avaient été terrassés. « Je tiens un peu trop à ma dignité… » me contentais-je de te rétorquer pour confirmer tes dires. Peut-être des amis devaient-ils s’ouvrir et tout se raconter mais là, cette histoire s’avérait un peu trop fraiche et embarrassante pour que ma fierté me permette de l’aborder. Outre mes vagues fragments de mémoire restés incrustés, il avait valu que preuve matière il subsiste. Que l’un des gumiho de mon unité eut la bonne idée de tout – ou presque – filmer. Et là, des éléments que j’aurais préféré savoir enterrés sous mes yeux se sont rappelés. Heureusement, je détenais l’autorité pour faire maintenir les langues et la vidéo sous scellé. Ces frasques ne seront divulgués au-delà de notre groupe de quatre. Du moins, j’osais l’espérer…
Me rappellerais-tu pourquoi j’avais accepté que nous nous retrouvions dans un endroit qui m’était aussi peu familier ? Pour qu’il te le soit ? Pour te mettre à l’aise ? Il était vrai que je pouvais vaincre de toutes les difficultés. Que ma foutue fierté m’amenait presque à me montrer dévouée et dévolue parfois. J’aurais ce soir, plus d’une bataille à mener pour réaffirmer mon assurance inébranlable comme elle vacilla lorsque tu me demandas quel alcool je souhaitais. « Euh… Eh bien, je… Je te fais confiance pour m’en faire gouter que je ne connaitrais ! » Car la vérité demeurait que je n’étais guère experte en la matière. Je saurais te dire que le whisky ne me réussit. Ni les bulles de champagnes bien que dans des mesures moindres, quoi qu’entre une coupe jetée dans un visage et une moto empruntée sans y être autorisée… Que le soju m’avait valu de présenter Tae Hyun à mon père, par le biais d’une photographie envoyée en état d’ébriété. Lui qui n’était pourtant qu’un gumiho d’un temps où je n’étais même pas encore vice-présidente de notre fraternité. Ce jour où j’avais aussi ployée d’excuse à l’égard de Hyeon pour un baiser indirect, soit mes lèvres s’étant posées sur le bord du verre d’un autre… De quel autre alcool avais-je également fait les frais ? La bière d’Halloween ? Mais les ravages de cette soirée semblait plutôt incomber à ce mystérieux shooter dont au final nous ignorions l’identité de l’auteur. Une énigme irrésolue…
Ma manoeuvre pour chatouiller ta possessivité semblait marcher à en juger par ton air renfrogné. Mais attention à où tu mettais les pieds car en essayant de te rattraper, tu ne faisais guère que t’empêtrer. Si tu avais été là, tu m’aurais protégé, était-ce à ce que tes mots signifiaient ? Aurais-tu oublié à quel point sous-entendre ma vulnérabilité avait le don de m’irriter ? Ou, en bon représentant de la gente masculine, tu avais été dépassé par la dictée de ton instinct. Sans doute.« Si je suis revenue sur mes pas pour asséner ce gars d’un coup de genou là où tu peux t’en douter ce fut de ma propre volonté. Par qui que je fus accompagnée cela n’aurait rien changé. » Caden m’avait défendu le premier mais il s’agissait d’un châtiment à infliger de moi-même. M’en empêcher aurait même probablement valu de s’attirer en retour mes foudres. Et tu ne cessais, de me faire durcir mes traits. Quelques instants auparavant, tu prônais le renouveau ou plutôt la naissance de ton sérieux, mais maintenant que je te proposais de le rendre plus concret, tu paraissais repousser ton engagement. Attendrais-tu le dernier moment ? « Il ne suffit pas de le dire, Iwan ! Il faut d’y mettre sérieusement ! » Les belles paroles, les intentions et les discours ne font ni les faits, ni les résultats tant qu’on ne fournit pas les efforts qui vont avec ! « C’est aussi l’avenir de l’héritage de ton père, tout son labeur qui est impliqué dans ton assiduité ! » A mes yeux qui accordaient tant de valeur au patrimoine de mon géniteur, de mes ancetres, non pas à des fins purement financières ou matérielles, mais par respect envers tout le travail qu’ils ont fourni, leurs sacrifices pour ériger un pareil empire, ton devoir envers ton père était immense. Notre rigueur et implication traduisaient de notre reconnaissance. « Je t’y aiderais, c’est décidé ! » Tu pourrais bougonner autant que tu le voudrais, ma détermination ne changerait. « Et tu ne pourras pas y échapper, de toute façon, je saurais toujours où te trouver ! » Tu n’avais pas à douter de l’ampleur de mes ressources. De mes capacités à obtenir tout ce que je désirais, informations y compris. Cependant, je pensais pouvoir deviner où tu pourrais aller te cacher si tu envisageais de te défiler. Je connaissais suffisamment ta façon de penser. Entre nous, il ne pouvait y avoir de durables secrets. À ce sujet…. J’inspirais, passais mes doigts sur la bague qu’à mon auriculaire je portais. Ma bouche, j’ouvrais mais avant qu’un son n’en sorte, je me ravisais et bifurquais : « Comment vont tes grands-parents ? Nous devrions aller les voir ensemble la prochaine fois. » Timbre de ma voix qui s’adoucissait, je savais qu’il s’agissait là un peu de ton jardin secret. Un petit monde où j’avais eu un temps le privilège d’y être la plus précieuse des invitées…
Me rappellerais-tu pourquoi j’avais accepté que nous nous retrouvions dans un endroit qui m’était aussi peu familier ? Pour qu’il te le soit ? Pour te mettre à l’aise ? Il était vrai que je pouvais vaincre de toutes les difficultés. Que ma foutue fierté m’amenait presque à me montrer dévouée et dévolue parfois. J’aurais ce soir, plus d’une bataille à mener pour réaffirmer mon assurance inébranlable comme elle vacilla lorsque tu me demandas quel alcool je souhaitais. « Euh… Eh bien, je… Je te fais confiance pour m’en faire gouter que je ne connaitrais ! » Car la vérité demeurait que je n’étais guère experte en la matière. Je saurais te dire que le whisky ne me réussit. Ni les bulles de champagnes bien que dans des mesures moindres, quoi qu’entre une coupe jetée dans un visage et une moto empruntée sans y être autorisée… Que le soju m’avait valu de présenter Tae Hyun à mon père, par le biais d’une photographie envoyée en état d’ébriété. Lui qui n’était pourtant qu’un gumiho d’un temps où je n’étais même pas encore vice-présidente de notre fraternité. Ce jour où j’avais aussi ployée d’excuse à l’égard de Hyeon pour un baiser indirect, soit mes lèvres s’étant posées sur le bord du verre d’un autre… De quel autre alcool avais-je également fait les frais ? La bière d’Halloween ? Mais les ravages de cette soirée semblait plutôt incomber à ce mystérieux shooter dont au final nous ignorions l’identité de l’auteur. Une énigme irrésolue…
Ma manoeuvre pour chatouiller ta possessivité semblait marcher à en juger par ton air renfrogné. Mais attention à où tu mettais les pieds car en essayant de te rattraper, tu ne faisais guère que t’empêtrer. Si tu avais été là, tu m’aurais protégé, était-ce à ce que tes mots signifiaient ? Aurais-tu oublié à quel point sous-entendre ma vulnérabilité avait le don de m’irriter ? Ou, en bon représentant de la gente masculine, tu avais été dépassé par la dictée de ton instinct. Sans doute.« Si je suis revenue sur mes pas pour asséner ce gars d’un coup de genou là où tu peux t’en douter ce fut de ma propre volonté. Par qui que je fus accompagnée cela n’aurait rien changé. » Caden m’avait défendu le premier mais il s’agissait d’un châtiment à infliger de moi-même. M’en empêcher aurait même probablement valu de s’attirer en retour mes foudres. Et tu ne cessais, de me faire durcir mes traits. Quelques instants auparavant, tu prônais le renouveau ou plutôt la naissance de ton sérieux, mais maintenant que je te proposais de le rendre plus concret, tu paraissais repousser ton engagement. Attendrais-tu le dernier moment ? « Il ne suffit pas de le dire, Iwan ! Il faut d’y mettre sérieusement ! » Les belles paroles, les intentions et les discours ne font ni les faits, ni les résultats tant qu’on ne fournit pas les efforts qui vont avec ! « C’est aussi l’avenir de l’héritage de ton père, tout son labeur qui est impliqué dans ton assiduité ! » A mes yeux qui accordaient tant de valeur au patrimoine de mon géniteur, de mes ancetres, non pas à des fins purement financières ou matérielles, mais par respect envers tout le travail qu’ils ont fourni, leurs sacrifices pour ériger un pareil empire, ton devoir envers ton père était immense. Notre rigueur et implication traduisaient de notre reconnaissance. « Je t’y aiderais, c’est décidé ! » Tu pourrais bougonner autant que tu le voudrais, ma détermination ne changerait. « Et tu ne pourras pas y échapper, de toute façon, je saurais toujours où te trouver ! » Tu n’avais pas à douter de l’ampleur de mes ressources. De mes capacités à obtenir tout ce que je désirais, informations y compris. Cependant, je pensais pouvoir deviner où tu pourrais aller te cacher si tu envisageais de te défiler. Je connaissais suffisamment ta façon de penser. Entre nous, il ne pouvait y avoir de durables secrets. À ce sujet…. J’inspirais, passais mes doigts sur la bague qu’à mon auriculaire je portais. Ma bouche, j’ouvrais mais avant qu’un son n’en sorte, je me ravisais et bifurquais : « Comment vont tes grands-parents ? Nous devrions aller les voir ensemble la prochaine fois. » Timbre de ma voix qui s’adoucissait, je savais qu’il s’agissait là un peu de ton jardin secret. Un petit monde où j’avais eu un temps le privilège d’y être la plus précieuse des invitées…
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Jeu 16 Nov - 17:20 Citer EditerSupprimer
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Bien sûr, la dignité avait toujours été un des points principal de ta vie. Ta fierté était la seule chose que jamais, tu ne laisserais être descendue. Tu avais beau avoir changé durant tout ce temps, j’avais déjà remarqué que ce côté de toi n’avait nullement changé. Tu ne le disais pas et c’était prévisible, car bien que tu aies conscience de ce côté de toi, tu n’en parlais pas de toi-même forcément. Cependant, ça se ressentait dans tes gestes, dans ta façon de comporter et même dans ta manière de comporter, la dernière fois, quand nous nous étions réconciliés. Malheureusement, ce comportement me poussait à avoir constamment des questions telles que « Est-ce que tu m’as tout dit, la dernière fois qu’on s’est vu ? Est-ce qu’il n’y avait pas quelque chose, en plus, que tu n’as pas voulu dire par fierté ? Reste t-il une grosse barrière entre nous, en dehors des changements de ces dernières années ? ». C’était compliqué, pour moi, d’être dans l’incapabilité totale de lire entièrement en toi. J’avais été, un temps, celui qui te lisait le mieux mais jamais ça n’avait été parfait parce que tu demeurais être quelqu’un de complexe, si complexe que sans doute, tu ne comprenais pas forcément toi-même. Maintenant, après toutes ces années, j’avais peut-être perdu ce poste de celui qui te connaissait le mieux. Cependant, l’admettre, c’était une des choses que ma fierté à moi ne me permettait pas. Je t’avais connue petite, je t’avais connue avant tout le monde, je t’avais aimé avant ton fiancée et tes amis d’ici. Ça, c’était un fait qui ne changerait jamais, quoi qu’il puisse arriver. « Je vois. » Dis-je en souriant. C’était donc une réponse prévisible, venant de toi ; mais malgré tout, je ne regrettais pas ma question. Ça avait occupé notre conversation et ça avait confirmé ce que je savais déjà : ça, ça n’avait pas changé chez toi.
Toi qui balbutiais, ça n’arrivait pas régulièrement. Du temps où nous nous côtoyions encore, ça signifiait soit que tu mentais, soit que tu étais très mal-à-l’aise et souvent, ces deux situations se rejoignaient. Tu n’étais pas faite pour mentir, en tout cas pas envers moi. Tu te trahissais toujours un peu, et ce n’était pas parce que je ne le relevais pas pour ne pas t’énerver que je n’en avais pas conscience. Mon sourire s’agrandissant face à ta réponse qui me donnait encore plus la piste que tu avais tout simplement menti, j’acquiesçai en gardant en silence mon hypothèse. « On va essayer un cocktail alors, pas trop fort ? Tu connais les mojito ? » C’était très populaire en ce moment, surtout chez les femmes qui ne buvaient pas pour finir ivre-mortes. J’avais goûté, bien sûr, comme tous les jeunes fêtards mais j’avais trop ça bien trop sucré pour apprécier. Ce n’était pas mauvais mais ça ralentissait l’effet de l’alcool, ça n’était pas bien pour l’objectif quand je buvais. Du moins, jusqu’à maintenant. Pour t’éviter de répondre non, parce que je me doutais que si tu en avais entendu parlé, c’était une explication vide, je complétais : « Il y a du rhum, du citron vert et de la menthe. C’est très populaire en ce moment. » Mais pour quelqu’un qui ne sortait pas souvent, comme toi, c’était plausible que tu n’en connaisses pas le goût.
Retournement de sujet soudain, ou pas tant que ça peut-être, je n’appréciais pas réellement que tu te vantes devant moi de tes prouesses avec un garçon que tu nommais « oppa ». J’aurais préféré, honnêtement, que tu ne me parles pas du tout de toi alcoolisée plutôt que de savoir que tu avais un garçon avec qui tu étais si proche, en dehors de ton fiancée. Quoi que je fasse, c’était plus fort que moi. Je maniais bien les mots en général mais avec toi, c’était différent et je ne parvenais donc pas à cacher la jalousie que je ressentais. Ce que je disais n’était qu’une suite de gaffe, essayant d’être couverte par d’autres gaffes. « Ce n’était pas ce que je voulais dire. » Me justifiais-je, ne sachant pas trop quoi rajouter – parce que peu importait mes intentions, c’était exactement ce que j’avais dit sous l’impulsion. « Excuse-moi. » Mots que je n’avais pas prononcé énormément ces derniers temps mais que je ne cessais de dire en ta compagnie, sans doute parce que je me sentais trop facilement coupable de la situation dans laquelle tournait notre rencontre. Mes mots avaient surpassé mes pensées, c’était un fait, et donc je devais me faire pardonner pour ça, ne serait-ce que pour passer à autre chose. J’appréciais cependant bien moins la morale que tu me faisais sur ma façon de m’y prendre. Tu ne te rendais peut-être pas compte car nous n’avions pas été proches l’un de l’autre ces derniers temps, mais je faisais clairement des efforts depuis mon retour. J’avais passé des heures entières à essayer de rattraper mon retard en voyant ma note au dernier examen surprise de la nouvelle présidente. J’avais considérablement diminué l’alcool que je buvais, et déjà, j’avais refusé au moins trois invitations à une fête de retour. Je n’en avais même pas fait une pour célébrer mon retour à moi. Mais sans savoir tout ça, tu te permettais de sous-entendre que je ne m’y mettais pas encore sérieusement et ça touchait un point sensible qui m’agaçait, bien que je le contenus pour ne pas que la discussion tourne mal. « Je sais ! » Répondis-je simplement. Et tes intentions de vouloir m’accompagner étaient, bien sûr, très belles mais tu ignorais, encore une fois, combien ta présence constituait pour moi une distraction de grande taille, et absolument pas un motif de concentration sur mes études. « D’accord. » Acceptais-je sans en dire plus. On avait abordé un sujet que je n’aimais pas et d’une façon que j’appréciais encore moins. Je te vis entrouvrir la bouche, et je compris que tu hésitais un peu, puis tu parlas soudainement de mes grands-parents. Changement de sujet brutal, mais je ne le fis pas remarquer. « Ils vont bien. J’organiserai ça, si tu veux. » Dis-je en reprenant le sourire que j’avais perdu.
Toi qui balbutiais, ça n’arrivait pas régulièrement. Du temps où nous nous côtoyions encore, ça signifiait soit que tu mentais, soit que tu étais très mal-à-l’aise et souvent, ces deux situations se rejoignaient. Tu n’étais pas faite pour mentir, en tout cas pas envers moi. Tu te trahissais toujours un peu, et ce n’était pas parce que je ne le relevais pas pour ne pas t’énerver que je n’en avais pas conscience. Mon sourire s’agrandissant face à ta réponse qui me donnait encore plus la piste que tu avais tout simplement menti, j’acquiesçai en gardant en silence mon hypothèse. « On va essayer un cocktail alors, pas trop fort ? Tu connais les mojito ? » C’était très populaire en ce moment, surtout chez les femmes qui ne buvaient pas pour finir ivre-mortes. J’avais goûté, bien sûr, comme tous les jeunes fêtards mais j’avais trop ça bien trop sucré pour apprécier. Ce n’était pas mauvais mais ça ralentissait l’effet de l’alcool, ça n’était pas bien pour l’objectif quand je buvais. Du moins, jusqu’à maintenant. Pour t’éviter de répondre non, parce que je me doutais que si tu en avais entendu parlé, c’était une explication vide, je complétais : « Il y a du rhum, du citron vert et de la menthe. C’est très populaire en ce moment. » Mais pour quelqu’un qui ne sortait pas souvent, comme toi, c’était plausible que tu n’en connaisses pas le goût.
Retournement de sujet soudain, ou pas tant que ça peut-être, je n’appréciais pas réellement que tu te vantes devant moi de tes prouesses avec un garçon que tu nommais « oppa ». J’aurais préféré, honnêtement, que tu ne me parles pas du tout de toi alcoolisée plutôt que de savoir que tu avais un garçon avec qui tu étais si proche, en dehors de ton fiancée. Quoi que je fasse, c’était plus fort que moi. Je maniais bien les mots en général mais avec toi, c’était différent et je ne parvenais donc pas à cacher la jalousie que je ressentais. Ce que je disais n’était qu’une suite de gaffe, essayant d’être couverte par d’autres gaffes. « Ce n’était pas ce que je voulais dire. » Me justifiais-je, ne sachant pas trop quoi rajouter – parce que peu importait mes intentions, c’était exactement ce que j’avais dit sous l’impulsion. « Excuse-moi. » Mots que je n’avais pas prononcé énormément ces derniers temps mais que je ne cessais de dire en ta compagnie, sans doute parce que je me sentais trop facilement coupable de la situation dans laquelle tournait notre rencontre. Mes mots avaient surpassé mes pensées, c’était un fait, et donc je devais me faire pardonner pour ça, ne serait-ce que pour passer à autre chose. J’appréciais cependant bien moins la morale que tu me faisais sur ma façon de m’y prendre. Tu ne te rendais peut-être pas compte car nous n’avions pas été proches l’un de l’autre ces derniers temps, mais je faisais clairement des efforts depuis mon retour. J’avais passé des heures entières à essayer de rattraper mon retard en voyant ma note au dernier examen surprise de la nouvelle présidente. J’avais considérablement diminué l’alcool que je buvais, et déjà, j’avais refusé au moins trois invitations à une fête de retour. Je n’en avais même pas fait une pour célébrer mon retour à moi. Mais sans savoir tout ça, tu te permettais de sous-entendre que je ne m’y mettais pas encore sérieusement et ça touchait un point sensible qui m’agaçait, bien que je le contenus pour ne pas que la discussion tourne mal. « Je sais ! » Répondis-je simplement. Et tes intentions de vouloir m’accompagner étaient, bien sûr, très belles mais tu ignorais, encore une fois, combien ta présence constituait pour moi une distraction de grande taille, et absolument pas un motif de concentration sur mes études. « D’accord. » Acceptais-je sans en dire plus. On avait abordé un sujet que je n’aimais pas et d’une façon que j’appréciais encore moins. Je te vis entrouvrir la bouche, et je compris que tu hésitais un peu, puis tu parlas soudainement de mes grands-parents. Changement de sujet brutal, mais je ne le fis pas remarquer. « Ils vont bien. J’organiserai ça, si tu veux. » Dis-je en reprenant le sourire que j’avais perdu.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Lun 20 Nov - 22:47 Citer EditerSupprimer
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Difficilement, je m’abstenais de rétorquer tandis que tu m’expliquais la composition de ce cocktail nommé Mojito. Me pensais-tu si ignorante ? Bien évidemment que je connaissais ! Du moins de nom et en description sur une carte car tous les Mojito qui avaient portés à mes lèvres répondaient à l’étiquette virgin – une certaine ironie qui, plus le temps passait, plus risquait de valoir de recevoir le contenu de mon verre en plein visage le prochain qui aurait le malheur de me proposer une telle consommation –, le goût du rhum incarnait encore une inconnue pour mes papilles. Ainsi que mes neurones inexorablement affectées chaque que je m’aventurais à consommer un peu de cette substance traitre qu’était l’alcool. Je me contentais alors d’acquiescer, et patientais le temps que nous discutions – que je te réprimais serait peut-être plus exact – dans l’attente que le verre ne parvienne entre mes doigts.
Sur une pointe un peu plus agréable, après t’avoir presque sermonner quant à ton absence de rigueur, je déviais le sujet. A tes grands-parents maternels, je m’intéressais. Nous avions tout deux ce point commun de trouver nos racines maternelles en terre de Corée, cependant tes aïeuls se montraient bien plus chaleureux que le mien. Ou plutôt que ma grand-mère car en son absence, mon grand-père demeurait cet homme soucieux de toujours plus me gâter, que le moindre de mes souhaits soient exhaussé. De toujours, j’avais été sa préférée. Et je n’avais à me plaindre non plus des faveurs que le tien m’accorder, à la portée de leurs moyens. « Ce sera avec plaisir que je les entendrais flatter ma beauté ! » Un soupçon prétentieuse, je m’en amusais. Si je réprimais les basses flatteries, si je répugnais les compliments d’intérêts, je savais les leurs sincères et authentiques. Ceux de deux personnes qui ne faisaient que s’émerveiller devant l’élue choisie par leur unique petit-fils… Mais je ne l’étais plus. Ou du moins, cette place, je te refusais de la tenir. Je l’aimais parce qu’elle me rappelait ô combien je t’étais précieuse. Parce qu’elle m’assurait que vers toi, même en tant qu’amie, je pourrais toujours revenir. Quand j’en aurais besoin, tu serais là. Que tu sois solide ou pas, qu’importait, tu serais là, je n’en doutais pas. Tendrement, je te souriais. À mes lèvres, je portais la paille reposant dans mon fameux verre. Prudemment, d’une fine gorgée, je goûtais. Je sentis la saveur sucrée associée à la menthe et au citron glissée le long de ma trachée. Le rhum se décelait à peine, juste un petit arrière-goût pas trop désagréable à mes papilles si peu friandes de la plupart des alcools. À moins que ce ne fut ma conscience qui les classait dans la catégorie des peu délectables par instinct de préservation, car… il y avait quelque chose que sans doute tu ignorais. A part par le biais de quelques ouïes dire, mais ils devaient rares autant que les témoins souvent bien tenus sous silence de mes exceptionnels dérapages plutôt radicales des conséquences d’une consommation pourtant modérée de boisson alcoolisée. Le bout de ma langue passant discrètement sur mes lèvres, j’en éloignais la paille afin de t’informer : « Je ne tiens pas l’alcool… Pas du tout. » Dans notre vie de jeunes adultes, nous avions tous deux des facettes désormais inconnues de l’autre. Nous avions finalement matière à nous découvrir et redécouvrir. Peut-être que sur ses bases de la nouveauté, nous parviendrons à bâtir cette si belle amitié que nous pouvions espérer. « Alors, je te fais confiance pour veiller sur moi, hein ! » Je te fixais, attendant un signe de ton consentement. Quoique ma patience fut bien brève, de toute façon, maintenant que nous étions là, tu n’aurais plus guère le choix. Une nouvelle gorgée, j’ingérais, néanmoins toujours dotée de mon sens de la prudence, pour le moment. Car assurément, avant que je ne parvienne à vider mon cocktail, elle m’aurait déjà quitté. Sans partir dans les excès, le premier verre pouvait avoir effet de délier ma langue d’une nature déjà bien intempestive, et surtout ! Il représentait la porte ouverte aux verres qui le suivraient, eux bien plus regrettable.« Si je prends encore une cuite, Hyeon va vraiment finir par être fâché… » La plainte, la crainte, m’avait échappé. Et tu risquais de ne pas avoir fini d’en attendre parler car hantée par récentes bévues – innocentes –, le doute venait soudainement m’habiter. « Tu crois que je devrais le prévenir, d’où nous nommes ? Ce que je fais ? Avec qui ? » Dans ma hâte, je commençais déjà à armer de mon smartphone sur le fond d’écran duquel, nous apparaissions. Photographie souvenir de notre merveilleux séjour à Singapour. Quelques jours de rêve comme hors du temps, des moments d’exceptions comme ils nous avaient difficile de renouer depuis, à l’exception de nos anniversaires. Mes yeux s’emballant de l’objet aux tiens, sur ta personne ils se fixèrent finalement : « Avant qu’il ne l’apprenne ? Qu’il se méprenne ? » J’appréhendais soudainement qu’il ait vent que nous sortions ce soir tous les deux. Une sortie en toute amitié, loin de toute forme de culpabilité alors, je n’avais jugé nécessaire qu’il soit chiffonné pour une affaire qui ne le méritait pas. Cependant, à présent, je me demandais si j’avais bien fait. Non pas de te voir car je tenais à ma liberté. Car je tenais à toi. Je ne voulais seulement pas vous blesser, ni l’un ni l’autre. Mais à choisir, tu serais encore celui qui aurait le plus à endurer. Mon coeur se serrait face à la cruauté dont tu serais encore un temps victime. Celle de mes mots. Notamment ceux que je m’apprêtais à prononcer. Mon regard capturant le tien, un léger voile s’y déposa. De mes mains, je vins couver les tiennes. « Iwan… J’ai quelque chose à te dire… »
Sur une pointe un peu plus agréable, après t’avoir presque sermonner quant à ton absence de rigueur, je déviais le sujet. A tes grands-parents maternels, je m’intéressais. Nous avions tout deux ce point commun de trouver nos racines maternelles en terre de Corée, cependant tes aïeuls se montraient bien plus chaleureux que le mien. Ou plutôt que ma grand-mère car en son absence, mon grand-père demeurait cet homme soucieux de toujours plus me gâter, que le moindre de mes souhaits soient exhaussé. De toujours, j’avais été sa préférée. Et je n’avais à me plaindre non plus des faveurs que le tien m’accorder, à la portée de leurs moyens. « Ce sera avec plaisir que je les entendrais flatter ma beauté ! » Un soupçon prétentieuse, je m’en amusais. Si je réprimais les basses flatteries, si je répugnais les compliments d’intérêts, je savais les leurs sincères et authentiques. Ceux de deux personnes qui ne faisaient que s’émerveiller devant l’élue choisie par leur unique petit-fils… Mais je ne l’étais plus. Ou du moins, cette place, je te refusais de la tenir. Je l’aimais parce qu’elle me rappelait ô combien je t’étais précieuse. Parce qu’elle m’assurait que vers toi, même en tant qu’amie, je pourrais toujours revenir. Quand j’en aurais besoin, tu serais là. Que tu sois solide ou pas, qu’importait, tu serais là, je n’en doutais pas. Tendrement, je te souriais. À mes lèvres, je portais la paille reposant dans mon fameux verre. Prudemment, d’une fine gorgée, je goûtais. Je sentis la saveur sucrée associée à la menthe et au citron glissée le long de ma trachée. Le rhum se décelait à peine, juste un petit arrière-goût pas trop désagréable à mes papilles si peu friandes de la plupart des alcools. À moins que ce ne fut ma conscience qui les classait dans la catégorie des peu délectables par instinct de préservation, car… il y avait quelque chose que sans doute tu ignorais. A part par le biais de quelques ouïes dire, mais ils devaient rares autant que les témoins souvent bien tenus sous silence de mes exceptionnels dérapages plutôt radicales des conséquences d’une consommation pourtant modérée de boisson alcoolisée. Le bout de ma langue passant discrètement sur mes lèvres, j’en éloignais la paille afin de t’informer : « Je ne tiens pas l’alcool… Pas du tout. » Dans notre vie de jeunes adultes, nous avions tous deux des facettes désormais inconnues de l’autre. Nous avions finalement matière à nous découvrir et redécouvrir. Peut-être que sur ses bases de la nouveauté, nous parviendrons à bâtir cette si belle amitié que nous pouvions espérer. « Alors, je te fais confiance pour veiller sur moi, hein ! » Je te fixais, attendant un signe de ton consentement. Quoique ma patience fut bien brève, de toute façon, maintenant que nous étions là, tu n’aurais plus guère le choix. Une nouvelle gorgée, j’ingérais, néanmoins toujours dotée de mon sens de la prudence, pour le moment. Car assurément, avant que je ne parvienne à vider mon cocktail, elle m’aurait déjà quitté. Sans partir dans les excès, le premier verre pouvait avoir effet de délier ma langue d’une nature déjà bien intempestive, et surtout ! Il représentait la porte ouverte aux verres qui le suivraient, eux bien plus regrettable.« Si je prends encore une cuite, Hyeon va vraiment finir par être fâché… » La plainte, la crainte, m’avait échappé. Et tu risquais de ne pas avoir fini d’en attendre parler car hantée par récentes bévues – innocentes –, le doute venait soudainement m’habiter. « Tu crois que je devrais le prévenir, d’où nous nommes ? Ce que je fais ? Avec qui ? » Dans ma hâte, je commençais déjà à armer de mon smartphone sur le fond d’écran duquel, nous apparaissions. Photographie souvenir de notre merveilleux séjour à Singapour. Quelques jours de rêve comme hors du temps, des moments d’exceptions comme ils nous avaient difficile de renouer depuis, à l’exception de nos anniversaires. Mes yeux s’emballant de l’objet aux tiens, sur ta personne ils se fixèrent finalement : « Avant qu’il ne l’apprenne ? Qu’il se méprenne ? » J’appréhendais soudainement qu’il ait vent que nous sortions ce soir tous les deux. Une sortie en toute amitié, loin de toute forme de culpabilité alors, je n’avais jugé nécessaire qu’il soit chiffonné pour une affaire qui ne le méritait pas. Cependant, à présent, je me demandais si j’avais bien fait. Non pas de te voir car je tenais à ma liberté. Car je tenais à toi. Je ne voulais seulement pas vous blesser, ni l’un ni l’autre. Mais à choisir, tu serais encore celui qui aurait le plus à endurer. Mon coeur se serrait face à la cruauté dont tu serais encore un temps victime. Celle de mes mots. Notamment ceux que je m’apprêtais à prononcer. Mon regard capturant le tien, un léger voile s’y déposa. De mes mains, je vins couver les tiennes. « Iwan… J’ai quelque chose à te dire… »
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Jeu 23 Nov - 9:47 Citer EditerSupprimer
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Hewan
Peut-être, sans doute même, la prenais-je pour plus ignorante qu’elle ne l’était réellement. Toute personne qui n’était pas totalement déconnectée de la réalité avait entendu parlé, quelques fois au moins, du fameux cocktail de nos jours : le mojito. Tu n’étais probablement pas une exception à cette règle et je savais que tu te tenais toujours au courant des choses, autant que tu le pouvais en tout cas. Par conséquent, j’insistais sur la contenance des mojito simplement pour taquiner ton ignorance, pour te provoquer légèrement. C’était amusant que, pour une fois, tu sois celle qui ne savais pas comment s’y prendre et celle qui doive mentir pour ne pas paraître ridicule. J’avais bien le droit de m’en amuser un peu et, de toute façon, tu n’y répondis rien. Pour moi, je pris une simple bière, conscient que je tenais très peu l’alcool et que je ne voulais surtout pas finir bourré, cet-à-dire parfaitement idiot, sous tes yeux. Du moins, pas pour notre première sortie à deux depuis des années.
J’ignorais comment nous avions fini par parler de mes grands-parents. Peut-être était-ce naturel que nous dévions sur ce terrain-là, sur celui de la famille, puisque tu connaissais la mienne presque aussi bien que moi. Ce n’était pas surprenant, en fait, mais je n’avais pas l’habitude qu’on me questionne sur les choses en rapport à Singapour quand j’étais en Corée. J’en avais même perdu l’habitude d’être appelé Iwan ; ce qui faisait que retour à Singapour, il m’était arrivé quelques fois de ne même pas me retourner à l’entente de ce prénom enfoncé dans ma mémoire. Heureusement, je m’étais rapidement adapté et rares étaient ceux qui savaient qu’en Corée, je n’utilisais pas mon réel prénom. Quand je fus de retour en Corée, après six mois dans mon pays d’origine, ce fut le contraire et le prénom de « Woo Jin » ne me sembla plus être le mien pendant plus d’une semaine. C’était sans doute normal de réagir ainsi en ayant deux prénoms mais ça forçait une admiration envers ceux qui vivaient une double-vie avec aisance. Personnellement, je devais être trop gaffeur pour parvenir à ça. « Tu devrais te préparer alors, ils risquent de te tenir la parole plus longtemps que tu ne le crois. Ils n’ont fait que me parler de toi, de ce que tu étais devenue, de si j’étais toujours proche de toi, me demandant sans cesse si je n’avais pas une seule petite photo sur mon téléphone. Une photo de nous deux, bien sûr. » Inutile de préciser le malaise dans lequel j’étais face à ce sujet-là. Mes grands parents avaient des espoirs encore plus élevés que ceux de mon père (si c’était possible) pour que nous finissions ensemble et c’était inconcevable, pour eux, que leur petit fils et leur précieuse Hera soient en froid. Ça l’était donc tout autant, à leurs yeux, que nous n’ayons aucune photo ensemble et j’avais dû partir en promettant que je prendrai pleins de photo avec toi à mon retour. Chose que je n’avais pas encore faite et que je ne comptais pas réaliser aujourd’hui. Si la prochaine fois que je les voyais, tu étais avec moi, ce serait inutile de leur emmener des photos. Une gorgée de ma bière, en même temps que toi pour ton mojito, je levais les yeux en remarquant que tu souhaitais dire quelque chose. Il y avait toujours des signaux, chez toi, qui indiquait que tu souhaitais parler et tout à l’heure, j’avais bien remarqué que ces signaux avaient été présent avant que tu ne changes de sujet. Je fis un sourire à l’entente de ton annonce. En toute honnêteté, je ne tenais pas du tout l’alcool non plus et ce, malgré les régulières cuites que je me prenais. Je ne buvais en fait pas tant que ça, mais j’étais plus rapidement ivre que les autres ; alors forcément, on pouvait penser que je buvais des litres entiers pour finir dans un tel état d’ébriété. « Je ne vais pas boire autre chose que ma bière alors parce que… je ne tiens pas l’alcool non plus. » Rigolai-je un peu. « Mais compte sur moi, je veillerai sur toi. » J’étais curieux, bien plus que je ne le montrais, sur ton attitude quand tu ne te contrôlais plus. Personnellement, je devenais un imbécile, je disais n’importe quoi, tout ce qui me passait par la tête, je parlais aux inconnus comme si je les connaissais depuis des années et je me mettais souvent à parler avec un accent qui révélait les origines que je tentais de dissimuler ici. Quand tu repris la parole, je m’attendais à ce que tu parles d’autres chose que de ton fiancée, qui finit par faire parti de la discussion une nouvelle fois. Et tu semblais bien lancée ; tu me regardais bien, tu me demandais même mon avis sur comment tu devrais te comporter avec cet homme que je haïssais peut-être plus que tu ne pouvais l’imaginer. Je laissais échapper un rire ironique à l’entente de toute tes inquiétudes, me demandant quelques instants si c’était l’effet de quelques gorgées de mojito ou si tu avais toujours été si peu soucieuse des mots que tu pouvais dire en ma présence. Peut-être n’étais-je pas celui que tu voulais et, si j’avais du mal à l’admettre, j’avais prévu de faire avec ; il me semblait pourtant assez clair, pour nous deux, que je n’étais pas encore prêt à te savoir vraiment éprise d’un autre. Était-ce une façon de me remettre à ma place ? Alors qu’avais-je fait de si mal pour mériter, une nouvelle fois, que tu me poignardes avec ce couteau-là ? C’était bien plus que la jalousie à l’entente de ton oppa ; c’était bien pire, pour moi. Je me mordis la lèvre en t’entendant dire le mot méprendre et je baissais la tête en prenant une grande respiration, histoire de ravaler les mots qui auraient pu s’échapper, les larmes qui auraient pu couler. Je pris mon verre et le finis d’une traite sans répondre à toute tes questions. Peut-être que si, finalement, j’aimerais bien finir ivre ce soir aussi. Je levais les yeux vers toi face à ton ton soudain encore plus sérieux et je haussais les sourcils. « Quoi ? » Ma voix n’était plus aussi agréable, mais il fallait me comprendre.
J’ignorais comment nous avions fini par parler de mes grands-parents. Peut-être était-ce naturel que nous dévions sur ce terrain-là, sur celui de la famille, puisque tu connaissais la mienne presque aussi bien que moi. Ce n’était pas surprenant, en fait, mais je n’avais pas l’habitude qu’on me questionne sur les choses en rapport à Singapour quand j’étais en Corée. J’en avais même perdu l’habitude d’être appelé Iwan ; ce qui faisait que retour à Singapour, il m’était arrivé quelques fois de ne même pas me retourner à l’entente de ce prénom enfoncé dans ma mémoire. Heureusement, je m’étais rapidement adapté et rares étaient ceux qui savaient qu’en Corée, je n’utilisais pas mon réel prénom. Quand je fus de retour en Corée, après six mois dans mon pays d’origine, ce fut le contraire et le prénom de « Woo Jin » ne me sembla plus être le mien pendant plus d’une semaine. C’était sans doute normal de réagir ainsi en ayant deux prénoms mais ça forçait une admiration envers ceux qui vivaient une double-vie avec aisance. Personnellement, je devais être trop gaffeur pour parvenir à ça. « Tu devrais te préparer alors, ils risquent de te tenir la parole plus longtemps que tu ne le crois. Ils n’ont fait que me parler de toi, de ce que tu étais devenue, de si j’étais toujours proche de toi, me demandant sans cesse si je n’avais pas une seule petite photo sur mon téléphone. Une photo de nous deux, bien sûr. » Inutile de préciser le malaise dans lequel j’étais face à ce sujet-là. Mes grands parents avaient des espoirs encore plus élevés que ceux de mon père (si c’était possible) pour que nous finissions ensemble et c’était inconcevable, pour eux, que leur petit fils et leur précieuse Hera soient en froid. Ça l’était donc tout autant, à leurs yeux, que nous n’ayons aucune photo ensemble et j’avais dû partir en promettant que je prendrai pleins de photo avec toi à mon retour. Chose que je n’avais pas encore faite et que je ne comptais pas réaliser aujourd’hui. Si la prochaine fois que je les voyais, tu étais avec moi, ce serait inutile de leur emmener des photos. Une gorgée de ma bière, en même temps que toi pour ton mojito, je levais les yeux en remarquant que tu souhaitais dire quelque chose. Il y avait toujours des signaux, chez toi, qui indiquait que tu souhaitais parler et tout à l’heure, j’avais bien remarqué que ces signaux avaient été présent avant que tu ne changes de sujet. Je fis un sourire à l’entente de ton annonce. En toute honnêteté, je ne tenais pas du tout l’alcool non plus et ce, malgré les régulières cuites que je me prenais. Je ne buvais en fait pas tant que ça, mais j’étais plus rapidement ivre que les autres ; alors forcément, on pouvait penser que je buvais des litres entiers pour finir dans un tel état d’ébriété. « Je ne vais pas boire autre chose que ma bière alors parce que… je ne tiens pas l’alcool non plus. » Rigolai-je un peu. « Mais compte sur moi, je veillerai sur toi. » J’étais curieux, bien plus que je ne le montrais, sur ton attitude quand tu ne te contrôlais plus. Personnellement, je devenais un imbécile, je disais n’importe quoi, tout ce qui me passait par la tête, je parlais aux inconnus comme si je les connaissais depuis des années et je me mettais souvent à parler avec un accent qui révélait les origines que je tentais de dissimuler ici. Quand tu repris la parole, je m’attendais à ce que tu parles d’autres chose que de ton fiancée, qui finit par faire parti de la discussion une nouvelle fois. Et tu semblais bien lancée ; tu me regardais bien, tu me demandais même mon avis sur comment tu devrais te comporter avec cet homme que je haïssais peut-être plus que tu ne pouvais l’imaginer. Je laissais échapper un rire ironique à l’entente de toute tes inquiétudes, me demandant quelques instants si c’était l’effet de quelques gorgées de mojito ou si tu avais toujours été si peu soucieuse des mots que tu pouvais dire en ma présence. Peut-être n’étais-je pas celui que tu voulais et, si j’avais du mal à l’admettre, j’avais prévu de faire avec ; il me semblait pourtant assez clair, pour nous deux, que je n’étais pas encore prêt à te savoir vraiment éprise d’un autre. Était-ce une façon de me remettre à ma place ? Alors qu’avais-je fait de si mal pour mériter, une nouvelle fois, que tu me poignardes avec ce couteau-là ? C’était bien plus que la jalousie à l’entente de ton oppa ; c’était bien pire, pour moi. Je me mordis la lèvre en t’entendant dire le mot méprendre et je baissais la tête en prenant une grande respiration, histoire de ravaler les mots qui auraient pu s’échapper, les larmes qui auraient pu couler. Je pris mon verre et le finis d’une traite sans répondre à toute tes questions. Peut-être que si, finalement, j’aimerais bien finir ivre ce soir aussi. Je levais les yeux vers toi face à ton ton soudain encore plus sérieux et je haussais les sourcils. « Quoi ? » Ma voix n’était plus aussi agréable, mais il fallait me comprendre.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Ven 24 Nov - 12:33 Citer EditerSupprimer
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Des photos de nous… Un jour reviendra le temps où nous pourrons à nouveau poser ensemble en souriant. Mais nos sourires ne seront plus les mêmes. Les étincelles dans nos regards ne seront plus les miroirs d’un amour que je peinais toujours plus que toi à afficher publiquement. Ces photos passées, elles avaient succédé à toutes seules où nous posions de manière forcée. Où mes sourires étaient faux, mensongers juste pour les apparences et… Te souviens-tu de celle où les traits de ton visage sont si crispés dans un sourire contracté à cause de mon pied qui discrètement écrasait tes orteils ? Quand je ne t’arrachais pas un cheveux du bout de mes doigts. Et je pensais au passé, tandis que tu parlais de tes grands-parents, la paille de mon verre inexorablement attirée par mes lèvres, inconsciemment, mes yeux se levaient vers ta chevelure quelques instants. Toison soyeuse qui fut mienne, à combien de filles permettais-tu de passer leurs doigts dedans ? Te souviens-tu aussi bien que moi, tous ces matins où tu accourais, traversais la route mal peigné pour demander à être coiffer au sein de ma demeure. Pour espérer après ma main pour tenir le peigne ? De combien de coiffure en bataille voire grotesque ai-je pu t’affubler dans notre si douce enfance ? Tu fus, si longtemps, la seule personne à égayer véritablement ma vie en dehors de mes parents et ma fratrie. Tu étais ce soleil qui rayonnait dans mon ciel. De ton ardeur, tu chassais tout nuage quand bien même je refusais de te voir en tant que tel. Jusqu’à ce jour où l’orage sortit vainqueur de sa quête. Ma vie s’est assombrie tandis que tu me paraissais toujours heureux, toujours souriants parmi tes prétendus amis. Alors, je ne t’en voulais que d’autant plus. Je voulais que tu souffres encore plus que je ne souffrais. Mais, je me trompais. Tout comme les apparences pouvaient t’induire en erreur à l’époque. Si je n’avais perdu de mon assurance, de ma détermination et de mon implacable supériorité au sein de notre lycée, dans mon coeur, je saignais. Et les calomnies que j’ai eu à endurer, notamment par ta faute, indirectement, n’ont fait que sur-infecter ma plaie…
Une lueur de méfiance septique éclaira mon oeil surmonté d’un sourcil légèrement arqué lorsque je tendis avouer que l’alcool ne te réussissait vraisemblablement guère mieux que moi. Bien que certainement, nous étions affecté au même degré car ta simple bière suffirait à ce que je me laisse entrainer sur la voie de l’ébriété. Tu m’assurais néanmoins pouvoir être de confiance même en ces conditions. Pour une fois, je ne te contrarierais pas. Je me fierais à toi. Je t’accorderais cette chance de me prouver que tu es, comme j’aime à te croire, cet homme sur lequel je peux compter. Ainsi, je ne bronchais, me contentais de savourer cette boisson au goût sûrement trompeur dont je me délectais un peu trop aisément. Dont je devrais m’ôter la présence des mains afin de m’épargner trop grand désagrément, à l’instar de celui dont j’allais prochainement d’assener. Face à toutes mes questions évoquant mes inquiétudes vis à vis de Hyeon, tu n’avais pipé mot. Que cherchais-je vraiment de ta part ? Un avis masculin plus à même de le comprendre ? Pourtant n’étais-je pas l’une des seules et rares en mesure de savoir ce qui pouvait parfois se tramer dans la tête de mon fiancé ? Lire entre ses lignes, entendre sa voix à travers ses silences, il était comme une mélodie cachée rédigée d’une encre invisible sur une partition. Et je ne savais parfois, si je devais apaiser, exprimer tous ses doutes qu’il me semblait déceler ou attendre. Feindre l’ignorance pour qu’il me les dise. Sa langue incontestablement s’était déliée mais l’incertitude perdurant me pesait, par moment, pas tout le temps, car je l’aimais. Sentiment capable d’alléger tous les maux, n’était-ce pas ? Plus encore que mes mots, de mon regard, je t’interrogeais mais tu ne répondais. Tu te contractais et refermais à ce sujet pourtant, pourrions-nous vraiment un jour devenir des amis si tu renies celui qui est désormais mon fiancé. Fiançailles dont je devais avant tout t’informer. « Iwan… » Je pouvais lire dans tes yeux cette hostilité que tu ne saurais me cacher. L’essayais-tu seulement ? Qu’importait, je n’étais pas venue pour nous fâcher. Je te devais néanmoins la vérité, aussi difficile soit-elle à entendre pour toi à entendre.« Hyeon et moi sommes fiancés. » Le mot était posé. Pour t’illustrer le sérieux de mon propos et non pas seulement une façon de parler, un dessein prévisible dans les sphères de notre société par les moeurs de laquelle nous avions été bercé, je tendais gracieusement ma main en ta direction. Celle qui portait à son doigt la bague gage de notre promesse de mariage. « Nous ne l’avons pas encore annoncé… officiellement. » Je cherchais le terme pour tenter de te l’expliquer. Justifier un secret que moi-même je réprouvais chaque jour un peu plus. « Mais avant que cela ne se fasse, avant que tu ne l’apprennes autrement, je tenais à te le dire en personne. » Pour que tu sois certain que cela en vrai. Pour que tu ne deviennes pas fou à espérer une autre issue. « C’est lui, l’homme avec lequel je vais me marier, Iwan. » Et j’hésitais, comme prête à te prendre dans mes bras pour te consoler d’un mal que je ne pouvais que trop deviner. Tu avais beau prétendre avoir renoncé, être prêt à tourner la page, à présent, elle se tournait sans préavis, sans ton avis. Cette place qui longtemps avait été considéré comme tienne, aujourd’hui, elle t’échappait définitivement. Mais, si je te couvais, tu me repousserais, n’était-ce pas ? Tu voulais être cet homme qui protège et non celui qui est protégé. Crois-tu cependant pouvoir guérir ton coeur par ta force seule ?
Une lueur de méfiance septique éclaira mon oeil surmonté d’un sourcil légèrement arqué lorsque je tendis avouer que l’alcool ne te réussissait vraisemblablement guère mieux que moi. Bien que certainement, nous étions affecté au même degré car ta simple bière suffirait à ce que je me laisse entrainer sur la voie de l’ébriété. Tu m’assurais néanmoins pouvoir être de confiance même en ces conditions. Pour une fois, je ne te contrarierais pas. Je me fierais à toi. Je t’accorderais cette chance de me prouver que tu es, comme j’aime à te croire, cet homme sur lequel je peux compter. Ainsi, je ne bronchais, me contentais de savourer cette boisson au goût sûrement trompeur dont je me délectais un peu trop aisément. Dont je devrais m’ôter la présence des mains afin de m’épargner trop grand désagrément, à l’instar de celui dont j’allais prochainement d’assener. Face à toutes mes questions évoquant mes inquiétudes vis à vis de Hyeon, tu n’avais pipé mot. Que cherchais-je vraiment de ta part ? Un avis masculin plus à même de le comprendre ? Pourtant n’étais-je pas l’une des seules et rares en mesure de savoir ce qui pouvait parfois se tramer dans la tête de mon fiancé ? Lire entre ses lignes, entendre sa voix à travers ses silences, il était comme une mélodie cachée rédigée d’une encre invisible sur une partition. Et je ne savais parfois, si je devais apaiser, exprimer tous ses doutes qu’il me semblait déceler ou attendre. Feindre l’ignorance pour qu’il me les dise. Sa langue incontestablement s’était déliée mais l’incertitude perdurant me pesait, par moment, pas tout le temps, car je l’aimais. Sentiment capable d’alléger tous les maux, n’était-ce pas ? Plus encore que mes mots, de mon regard, je t’interrogeais mais tu ne répondais. Tu te contractais et refermais à ce sujet pourtant, pourrions-nous vraiment un jour devenir des amis si tu renies celui qui est désormais mon fiancé. Fiançailles dont je devais avant tout t’informer. « Iwan… » Je pouvais lire dans tes yeux cette hostilité que tu ne saurais me cacher. L’essayais-tu seulement ? Qu’importait, je n’étais pas venue pour nous fâcher. Je te devais néanmoins la vérité, aussi difficile soit-elle à entendre pour toi à entendre.« Hyeon et moi sommes fiancés. » Le mot était posé. Pour t’illustrer le sérieux de mon propos et non pas seulement une façon de parler, un dessein prévisible dans les sphères de notre société par les moeurs de laquelle nous avions été bercé, je tendais gracieusement ma main en ta direction. Celle qui portait à son doigt la bague gage de notre promesse de mariage. « Nous ne l’avons pas encore annoncé… officiellement. » Je cherchais le terme pour tenter de te l’expliquer. Justifier un secret que moi-même je réprouvais chaque jour un peu plus. « Mais avant que cela ne se fasse, avant que tu ne l’apprennes autrement, je tenais à te le dire en personne. » Pour que tu sois certain que cela en vrai. Pour que tu ne deviennes pas fou à espérer une autre issue. « C’est lui, l’homme avec lequel je vais me marier, Iwan. » Et j’hésitais, comme prête à te prendre dans mes bras pour te consoler d’un mal que je ne pouvais que trop deviner. Tu avais beau prétendre avoir renoncé, être prêt à tourner la page, à présent, elle se tournait sans préavis, sans ton avis. Cette place qui longtemps avait été considéré comme tienne, aujourd’hui, elle t’échappait définitivement. Mais, si je te couvais, tu me repousserais, n’était-ce pas ? Tu voulais être cet homme qui protège et non celui qui est protégé. Crois-tu cependant pouvoir guérir ton coeur par ta force seule ?
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