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Couldn’t I step back in time ☾ Hewan
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Sam 25 Nov - 10:54 Citer EditerSupprimer
☾ Can I step back in time back to the time when you give me a hug ?
Couldn't I step back in time
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Dans un coin de ma tête restait bloquait, comme tu le désirais sans doute, que tu étais celle de Hyeon. C’était bel et bien omniprésent puisque je savais que je ne devais pas dépasser les limites, ni dire tout ce qui me passait par la tête dans le risque de jeter un froid dans la discussion. Je faisais de mon mieux pour ne pas trop me rappeler le passé, pour ne pas trop en parler non plus. Je me répétais sans cesse « Hera n’est qu’une amie, Hera n’est qu’une amie, Hera n’est qu’une amie », comme si je tentais de me convaincre moi-même que tout ce que je ressentais pour toi s’était volatilisé dès que je t’avais revue. Or, je savais mieux que n’importe qui, mieux que toi-même, combien c’était faux et combien mes efforts pour ne pas montrer autre chose que de l’amitié envers toi était grands. Seulement, je faisais tant d’efforts pour le cacher que tu semblais l’avoir complètement oublié. Dans ta tête, peut-être que la soirée où tu m’avais rejeté sérieusement te semblait lointaine et peut-être t’étais-tu imaginée que c’était si rapide pour oublier quelqu’un qu’on aimait. Cela témoignait d’au moins une chose, jamais il ne t’était arrivé d’être rejeté par celui que tu aimais et je te souhaitais sincèrement que ce jour n’arrive jamais. Mais je désirais aussi t’enseigner sur le sujet : ne pas faire de gaffe entre nous ne voulait pas dire que j’acceptais ce qui se passait totalement, me convaincre que tu n’étais qu’une amie pour moi ne signifiait pas que c’était la réalité non plus. Ne pas parler de Hyeon n’était pas une simple politesse à ton égard mais un médicament pour moi aussi. Je préférais penser que tu étais encore une fille libre, que je ne pouvais pas atteindre, certes, mais une fille dont le coeur n’était pas pris par un autre. Je préférais oublier que celui que je détestais le plus au monde était celui qui te tenais la main, te prenait dans ses bras, t’embrassait. Or ça, tu n’en avais visiblement pas conscience du tout puisque tu ne cessais de me le rappeler plus ou moins subtilement, t’attendant avec une innocence sans nom que parler de lui me fera accepter plus rapidement le fait réel. Tu avais bien tort sur ce sujet-là : tant que je n’étais pas prêt à te voir complètement comme une amie, c’était inutile de me rappeler que Hyeon était celui qui t’avait. Ça ne me ferait pas accepter tout ça plus vite, ça ne me ferait pas du bien et je ne pourrai pas non plus m’habituer à t’entendre parler de Hyeon à tout moment.
Ainsi, j’aurais préféré que tu prennes mon silence comme une réponse. Une réponse telle que « changeons de sujet », une réponse qui montrait que je n’étais pas prêt, que je ne voulais pas savoir les conditions de ton couple, que je ne voulais même pas savoir que tu étais définitivement en couple. Parler, à ce moment-là, sans montrer combien ça me faisait mal de t’entendre prononcer sans cesse tes inquiétudes pour ton couple en ma présence était parfaitement impossible et tu aurais dû savoir que garder le silence, c’était aussi un moyen de te préserver de mon ton froid, de ma défensive sur ce sujet, de ma douleur peut-être si elle t’atteignait. Mais tout ça, tu étais bien trop innocente pour le savoir et ce qui suivait me le prouva.
Cruellement, le mot fiancé se répétait dans ma tête plusieurs fois jusqu’à ce que j’en saisisse le sens. Mes yeux te virent montrer ta bague mais mon cerveau n’y donna aucune importance. Il me fallait d’abord digérer les paroles avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Le sentiment qui m’envahit fut, pour la première fois, clairement horrible. Pire que le jour où tu m’avais rejeté. Le peu d’alcool que j’avais ingurgité semblait m’avoir saoulé mais ce n’était pas l’effet de la boisson, juste celui du choc. Ma tête ne tournait pas vraiment mais j’avais cette sensation-là et mes oreilles s’étaient presque bouchées, sans doute parce que je ne voulais pas entendre plus. Les mots que tu prononçais atteignaient bien mon cerveau, sans pourtant y laisser une trace. Je déglutis et finis mon verre d’une traite. J’ignorais si c’était le fait que tu m’annonces cette nouvelle aussi facilement qui créa une rancœur ou si c’était l’alcool qui faisait son effet : dans tous les cas, je t’en voulais de me le dire maintenant. Je t’en voulais de me le dire lors de notre première sortie entre amis, à moi qui avais fait tant d’efforts de ne faire aucune allusion à tout ça. Je t’en voulais de me le dire si vite juste pour que toi tu ne craignes pas que je l’apprenne autrement, sans te soucier du fait que l’apprendre si vite me faisait encore plus de mal. Je savais que tu avais tendance à penser surtout à tes sentiments avant les miens et je n’avais jamais éprouvé de rancœur pour ça, mais cette fois-ci, peut-être bien que c’était trop. Être rejeté définitivement et te savoir bientôt marié à mon ami en si peu de temps, c’était trop dur pour que je l’accepte si facilement. Si je n’avais pas été dans un bar, et si je n’avais pas été à côté de toi que je ne voulais ni choquer ni blesser malgré tout, j’aurais sûrement défoulé ma rage sur quelque chose. Or dans ces circonstances, je devais contenir mes larmes et ma colère, ou plutôt devrais-je dire ma frustration. Cette fois-ci c’était certain : la soirée était devenue un enfer pour moi et, si toi tu allais être capable de changer de sujet, ça n’allait pas être le cas pour moi. Désormais, j’allais sans doute continuer à faire semblant d’aller bien jusqu’à la fin de la soirée, parce que je ne pouvais pas juste te montrer que ça n’allait pas à cause de toi.
Ignorant combien de secondes ou de minutes étaient passées jusqu’alors, je déglutis difficilement et un sourire totalement faux vint se plaquer sur mon visage. « Oh, je vois. Félicitations alors. Je suis content pour toi. » C’était faux, de A à Z. Je n’étais pas content et je n’avais pas envie de te féliciter. Quoi que tu en penses, j’étais toujours persuadé que Hyeon n’était pas fait pour toi. Pas moi, mais pas Hyeon non plus. C’était certain. Je pris mon verre pour le terminer, avant de m’apercevoir que c’était déjà fait et je me mordis la lèvre. L’envie de boire jusqu’à tout oublier était réellement présente, mais je savais que je ne devais pas. Je risquais de dévoiler combien ça n’allait pas et combien je t’en voulais, quand même, de ne pas avoir pensé un peu plus à mon côté avant de me dire tout ça. Je reposai le verre et leva les yeux vers toi, me raclant la gorge. « Si tu veux, on peut manger quelque chose ? L’alcool passera mieux. » Nécessité de parler d’autre chose, qui ne me fera pas du tout oublier combien je voulais partir de suite, être seul et me défouler en larmes ou en coups, mais qui t’empêchera de parler de nouveau de Hyeon, du moins je l’espérais.
Ainsi, j’aurais préféré que tu prennes mon silence comme une réponse. Une réponse telle que « changeons de sujet », une réponse qui montrait que je n’étais pas prêt, que je ne voulais pas savoir les conditions de ton couple, que je ne voulais même pas savoir que tu étais définitivement en couple. Parler, à ce moment-là, sans montrer combien ça me faisait mal de t’entendre prononcer sans cesse tes inquiétudes pour ton couple en ma présence était parfaitement impossible et tu aurais dû savoir que garder le silence, c’était aussi un moyen de te préserver de mon ton froid, de ma défensive sur ce sujet, de ma douleur peut-être si elle t’atteignait. Mais tout ça, tu étais bien trop innocente pour le savoir et ce qui suivait me le prouva.
Cruellement, le mot fiancé se répétait dans ma tête plusieurs fois jusqu’à ce que j’en saisisse le sens. Mes yeux te virent montrer ta bague mais mon cerveau n’y donna aucune importance. Il me fallait d’abord digérer les paroles avant de pouvoir faire quoi que ce soit. Le sentiment qui m’envahit fut, pour la première fois, clairement horrible. Pire que le jour où tu m’avais rejeté. Le peu d’alcool que j’avais ingurgité semblait m’avoir saoulé mais ce n’était pas l’effet de la boisson, juste celui du choc. Ma tête ne tournait pas vraiment mais j’avais cette sensation-là et mes oreilles s’étaient presque bouchées, sans doute parce que je ne voulais pas entendre plus. Les mots que tu prononçais atteignaient bien mon cerveau, sans pourtant y laisser une trace. Je déglutis et finis mon verre d’une traite. J’ignorais si c’était le fait que tu m’annonces cette nouvelle aussi facilement qui créa une rancœur ou si c’était l’alcool qui faisait son effet : dans tous les cas, je t’en voulais de me le dire maintenant. Je t’en voulais de me le dire lors de notre première sortie entre amis, à moi qui avais fait tant d’efforts de ne faire aucune allusion à tout ça. Je t’en voulais de me le dire si vite juste pour que toi tu ne craignes pas que je l’apprenne autrement, sans te soucier du fait que l’apprendre si vite me faisait encore plus de mal. Je savais que tu avais tendance à penser surtout à tes sentiments avant les miens et je n’avais jamais éprouvé de rancœur pour ça, mais cette fois-ci, peut-être bien que c’était trop. Être rejeté définitivement et te savoir bientôt marié à mon ami en si peu de temps, c’était trop dur pour que je l’accepte si facilement. Si je n’avais pas été dans un bar, et si je n’avais pas été à côté de toi que je ne voulais ni choquer ni blesser malgré tout, j’aurais sûrement défoulé ma rage sur quelque chose. Or dans ces circonstances, je devais contenir mes larmes et ma colère, ou plutôt devrais-je dire ma frustration. Cette fois-ci c’était certain : la soirée était devenue un enfer pour moi et, si toi tu allais être capable de changer de sujet, ça n’allait pas être le cas pour moi. Désormais, j’allais sans doute continuer à faire semblant d’aller bien jusqu’à la fin de la soirée, parce que je ne pouvais pas juste te montrer que ça n’allait pas à cause de toi.
Ignorant combien de secondes ou de minutes étaient passées jusqu’alors, je déglutis difficilement et un sourire totalement faux vint se plaquer sur mon visage. « Oh, je vois. Félicitations alors. Je suis content pour toi. » C’était faux, de A à Z. Je n’étais pas content et je n’avais pas envie de te féliciter. Quoi que tu en penses, j’étais toujours persuadé que Hyeon n’était pas fait pour toi. Pas moi, mais pas Hyeon non plus. C’était certain. Je pris mon verre pour le terminer, avant de m’apercevoir que c’était déjà fait et je me mordis la lèvre. L’envie de boire jusqu’à tout oublier était réellement présente, mais je savais que je ne devais pas. Je risquais de dévoiler combien ça n’allait pas et combien je t’en voulais, quand même, de ne pas avoir pensé un peu plus à mon côté avant de me dire tout ça. Je reposai le verre et leva les yeux vers toi, me raclant la gorge. « Si tu veux, on peut manger quelque chose ? L’alcool passera mieux. » Nécessité de parler d’autre chose, qui ne me fera pas du tout oublier combien je voulais partir de suite, être seul et me défouler en larmes ou en coups, mais qui t’empêchera de parler de nouveau de Hyeon, du moins je l’espérais.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Mar 28 Nov - 17:26 Citer EditerSupprimer
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De la cruauté de mon aveu, je n’étais dénuée de conscience. Je n’étais pas sans savoir que mes mots à ton coeur devaient être semblables à des poignards. Comme une vengeance malgré moi de tous mes maux passés. Résidus de ma haine qui par ce biais, trouveraient enfin la paix ? Mais mon intention n’était telle. Je répondais seulement à ce que je ressentais comme une nécessité. Dire que tu étais l’un des premiers à qui je le relevais, sans détour, sans ombre autour d’une identité mystérieuse. J’aurais aimé que cela puisse se fêter, mais entre nous deux, ce serait insensé. Il était trop tôt pour parvenir à tout oublier. Peut-être que moi-même, tout comme j’en avais trouvé la certitude lorsque nous avions brièvement réinventé l’histoire avec des si, j’avais besoin de te l’exprimer, pour tout effacer. Mon rêve d’adolescente qui sept ans auparavant fut brisé. Celui de te t’épouser. Que le restant de ma vie, je le passerais à tes côtés. Et j’aurais beau m’entendre répéter que nous étions jeunes, naïfs, rêveurs, je ne gardais pas moins notre histoire à coeur. Moi j’y croyais. Si fermement, j’y croyais. Je me leurrais d’un portrait de famille trop parfait que le destin a déchiré. En te le disant, en te regardant dans les yeux pour t’annoncer que tu ne serais l’homme avec qui je marierais, alors son visage à lui, j’arrivais vraiment à me représenter dans le rôle du marié au sommet de la pièce montée. Parce que jusque je n’oubliais pas, les catalogues de mariée que je consultais en secret quand je n’étais qu’une adolescente. Avec ma mère, j’en discutais déjà, comme la cérémonie serait la fastueuse de toute l’Asie, elle qui auparavant faisait sourde oreille à mes rêveries d’enfant amoureuse d’un petit prince charmant rencontré brièvement. Malgré notre jeunesse, avec toi, les rêves, les promesses et les projets détenaient une part de concret. Parce qu’hormis lui, tu étais le seul avec qui j’ai véritablement, sincèrement, éperdument, voulu partager ma vie. Les souvenirs demeuraient. La nostalgie se murmurait mais le coeur avait changé.
À ma confession, tes mots résonnèrent comme un coup de fouet aussi froid que cinglant. N’avais-tu jamais su faire semblant ? Ne souhaitais-tu t’en donner présentement la peine ? Alors pourquoi, tout simplement, est-ce que tu mentais ? Outre la politesse des félicitations, à quoi bon prétendre être content ? Le faisais-tu exprès par soucis d’ironie ? Tu devrais savoir que c’était là pire bâton tendu pour me donner matière à m’énerver. Néanmoins, je me contenais, car au fond, je te comprenais. Un peu. Alors, simplement, dans un souffle empreint d’un voile de dépit, je me contentais de prononcer : « Merci… » Je ne le jugeais approprié que pour te rendre une amabilité feinte. L’arrière sentiment différait mais notre absence de sincérité se rejoignait. Mon coeur insensible qui en ta présence ne l’était pas tant, je me sentais désolée, peinais à la vue de cette ombre sombre sur son visage. Fut un temps où j’étais présentée comme la fleur de ton sourire. Celle à qui il devait son origine et son indéfectibilité. Désormais, ne suis-je plus que celle à même de souffler sur sa flamme pour l’éteindre ? Celle qui te l’a volé ? Cette conversation que tu détournais, je te suivis sur l’embranchement de la diversion. « Bonne idée ! J’espère qu’ils ont de quoi me satisfaire ! » Enthousiasme légèrement forcé, dans l’espoir d’évincer ce plomb qui chargeait notre atmosphère, je faisais référence à mes habitudes alimentaires de végétarienne. Quand ma consommation en calories à modérer, ce soir j’y ferais exception. Je m’abstiendrais de d’araser davantage et dégusterais tous les mets qui sauraient nous satisfaire. Du regard, j’arpentais les alentours du comptoir, curieuse de savoir les spécialités proposés en ce bar. Mais, tandis que je me penchais, le poids qui pesait sur mon coeur me rappelait à lui. Navré, mais je ne saurais continuer notre fausse avancé sans faire au moins un ultime demi-tour. Sans revenir au carrefour pour prendre une voie, à mes yeux plus avisée. « Est-ce que… Si nous voulons être des amis, ne devrions-nous pas être sincères ? » Je n’étais guère ni douée, ni bien expérimentée en matière d’amitié – terme dont je n’avais pu apprendre le véritable sens que suite à mon arrivée à la Yonsei – néanmoins, c’était ainsi que je le concevais. Surtout entre nous deux. Car tu étais le seul, et serait toujours, celui qui m’a connu depuis les tous premiers jours. « Ne pas se mentir, comme tu l’as fait ? » Pensais-tu que je ne le décèlerais pas ? Ou que je ne relèverais pas ? « Si tu n’es pas content, tu n’as pas à le prétendre. » Ne fais plus semblant avec moi. « Je ne te le demande pas, je voulais juste être honnête avec toi. » Parce que tu es mon ami, je voulais que la personne dont tu l’apprendrais soit moi. « Honnête en te disant tout, jusqu’au bout. » Pas une demie vérité, pas que tu aies l’impression que le jour où elle t’aurait été dévoilé, tu puisses penser que je t’avais menti. Que je t’avais trahi. Plus de mensonge, plus de ressentiments et de non dits, encore moins de trahison entre nous. N’en avions nous pas déjà que trop souffert ? Cependant, je t’accordais que par mon annonce, j’avais plombé cette soirée que nous aspirions légère et sans ambiguïté. J’avais conscience que la conversation serait difficile à relancer, alors soudainement, il me vint une idée : « Oh ! Tu n’as jamais vu Jethro ! » À moins que tu ne l’aies aperçu en photographie sur mon GNS, sinon, ce nouveau compagnon n’était entré dans ma vie qu’après ton départ à Singapour et depuis ton retour, je doutais que tu aies eu des occasions de le rencontrer. De ma poche, je sortis mon smartphone, en déverrouilla l’écran sur lesquels mes doigts pianotèrent ensuite, ne te le montrant qu’une fois dans le dossier des clichés de mon husky – afin d’éviter de faire défiler sous ton nez des photos de mon couple. « Cadeau de mon grand-père, pour mes vingt ans… » Sur ces mots, ma voix s’éteignait. Première anniversaire où tu n’avais été, même indésiré, à mes côtés. Première célébration du jour de ma naissance que tu m’avais souhaité. Première fois que d’aussi fort, le poids de ton absence s’était imposé. Ce jour-là, j’avais pris conscience qu’à distance, dans le silence, tu me manquais, Iwan. « Il est beau n’est-ce pas ? » Avec ses grands yeux bleus expressifs, à sa seule vue, même numérisée mon coeur s’envolait à nouveau avec plus de légèreté. Celle-ci se reflétait sur mon visage aux lèvres ornées d’un sourire plein de tendresse. Malicieusement, mes yeux glissèrent sur toi. « De caractère, on pourrait presque dire qu’il te ressemble ! » Oui, vous avez bien quelques points communs de tempérament à bien y penser. Cependant, je me dus d’ajouter : « En plus rusé, évidemment ! » Irrépressible envie de te taquiner, c’était un qu’en le rencontrant, tu serais toi-même bien obligé d’avouer. En matière de facétie, ce chenapan de chien s’avérait être un redoutable diablotin comme j’avais tant pu l’être.
À ma confession, tes mots résonnèrent comme un coup de fouet aussi froid que cinglant. N’avais-tu jamais su faire semblant ? Ne souhaitais-tu t’en donner présentement la peine ? Alors pourquoi, tout simplement, est-ce que tu mentais ? Outre la politesse des félicitations, à quoi bon prétendre être content ? Le faisais-tu exprès par soucis d’ironie ? Tu devrais savoir que c’était là pire bâton tendu pour me donner matière à m’énerver. Néanmoins, je me contenais, car au fond, je te comprenais. Un peu. Alors, simplement, dans un souffle empreint d’un voile de dépit, je me contentais de prononcer : « Merci… » Je ne le jugeais approprié que pour te rendre une amabilité feinte. L’arrière sentiment différait mais notre absence de sincérité se rejoignait. Mon coeur insensible qui en ta présence ne l’était pas tant, je me sentais désolée, peinais à la vue de cette ombre sombre sur son visage. Fut un temps où j’étais présentée comme la fleur de ton sourire. Celle à qui il devait son origine et son indéfectibilité. Désormais, ne suis-je plus que celle à même de souffler sur sa flamme pour l’éteindre ? Celle qui te l’a volé ? Cette conversation que tu détournais, je te suivis sur l’embranchement de la diversion. « Bonne idée ! J’espère qu’ils ont de quoi me satisfaire ! » Enthousiasme légèrement forcé, dans l’espoir d’évincer ce plomb qui chargeait notre atmosphère, je faisais référence à mes habitudes alimentaires de végétarienne. Quand ma consommation en calories à modérer, ce soir j’y ferais exception. Je m’abstiendrais de d’araser davantage et dégusterais tous les mets qui sauraient nous satisfaire. Du regard, j’arpentais les alentours du comptoir, curieuse de savoir les spécialités proposés en ce bar. Mais, tandis que je me penchais, le poids qui pesait sur mon coeur me rappelait à lui. Navré, mais je ne saurais continuer notre fausse avancé sans faire au moins un ultime demi-tour. Sans revenir au carrefour pour prendre une voie, à mes yeux plus avisée. « Est-ce que… Si nous voulons être des amis, ne devrions-nous pas être sincères ? » Je n’étais guère ni douée, ni bien expérimentée en matière d’amitié – terme dont je n’avais pu apprendre le véritable sens que suite à mon arrivée à la Yonsei – néanmoins, c’était ainsi que je le concevais. Surtout entre nous deux. Car tu étais le seul, et serait toujours, celui qui m’a connu depuis les tous premiers jours. « Ne pas se mentir, comme tu l’as fait ? » Pensais-tu que je ne le décèlerais pas ? Ou que je ne relèverais pas ? « Si tu n’es pas content, tu n’as pas à le prétendre. » Ne fais plus semblant avec moi. « Je ne te le demande pas, je voulais juste être honnête avec toi. » Parce que tu es mon ami, je voulais que la personne dont tu l’apprendrais soit moi. « Honnête en te disant tout, jusqu’au bout. » Pas une demie vérité, pas que tu aies l’impression que le jour où elle t’aurait été dévoilé, tu puisses penser que je t’avais menti. Que je t’avais trahi. Plus de mensonge, plus de ressentiments et de non dits, encore moins de trahison entre nous. N’en avions nous pas déjà que trop souffert ? Cependant, je t’accordais que par mon annonce, j’avais plombé cette soirée que nous aspirions légère et sans ambiguïté. J’avais conscience que la conversation serait difficile à relancer, alors soudainement, il me vint une idée : « Oh ! Tu n’as jamais vu Jethro ! » À moins que tu ne l’aies aperçu en photographie sur mon GNS, sinon, ce nouveau compagnon n’était entré dans ma vie qu’après ton départ à Singapour et depuis ton retour, je doutais que tu aies eu des occasions de le rencontrer. De ma poche, je sortis mon smartphone, en déverrouilla l’écran sur lesquels mes doigts pianotèrent ensuite, ne te le montrant qu’une fois dans le dossier des clichés de mon husky – afin d’éviter de faire défiler sous ton nez des photos de mon couple. « Cadeau de mon grand-père, pour mes vingt ans… » Sur ces mots, ma voix s’éteignait. Première anniversaire où tu n’avais été, même indésiré, à mes côtés. Première célébration du jour de ma naissance que tu m’avais souhaité. Première fois que d’aussi fort, le poids de ton absence s’était imposé. Ce jour-là, j’avais pris conscience qu’à distance, dans le silence, tu me manquais, Iwan. « Il est beau n’est-ce pas ? » Avec ses grands yeux bleus expressifs, à sa seule vue, même numérisée mon coeur s’envolait à nouveau avec plus de légèreté. Celle-ci se reflétait sur mon visage aux lèvres ornées d’un sourire plein de tendresse. Malicieusement, mes yeux glissèrent sur toi. « De caractère, on pourrait presque dire qu’il te ressemble ! » Oui, vous avez bien quelques points communs de tempérament à bien y penser. Cependant, je me dus d’ajouter : « En plus rusé, évidemment ! » Irrépressible envie de te taquiner, c’était un qu’en le rencontrant, tu serais toi-même bien obligé d’avouer. En matière de facétie, ce chenapan de chien s’avérait être un redoutable diablotin comme j’avais tant pu l’être.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Mer 6 Déc - 17:44 Citer EditerSupprimer
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Les sentiments qui se mélangeaient cruellement en moi étaient difficilement acceptables. J’avais déjà ressenti énormément de chose pour toi, en dehors de l’amour inconditionnel que je te portais depuis des années, mais ça n’était jamais allé jusqu’à là. Cette fois-ci, c’était sincèrement un mélange de colère et de déception. Pourtant, la dernière fois, j’avais bien compris que je ne serais jamais celui qui te passerait la bague au doigt ; cependant, savoir que c’était Hyeon continuait toujours de me déranger et le savoir à un tel moment m’énervait. J’aurais, de loin, préféré le savoir par des rumeurs que par ta bouche – et ce peu importe ce que tu en pensais – et surtout, un autre jour qu’aujourd’hui où je tentais difficilement de limiter notre relation à de simples amis. J’en venais à me dire, et je savais au fond de moi que c’était probablement le cas, que tu n’avais désiré révéler ça que pour calmer tes remords et ta culpabilité à mon égard ; tu n’avais, si ça se trouve, même pas réfléchi longtemps à l’état dans lequel ça me mettrait d’entendre ça aujourd’hui, malgré tous mes efforts pour contenir toutes les remarques qui pouvaient déborder. Toi, d’une seule phrase, d’une seule pulsion, tu avais brisé tous ces efforts et tu avais placé ce qui pouvait soulager ta conscience ; et quelque part, je t’en voulais pour ça. Je t’en voulais sans vraiment ressentir de rancœur, alors c’était un sentiment ambiguë. Puisque j’aurais dû le savoir un jour, je comprenais d’un côté que tu préfères me le dire toi-même – et d’un autre, je trouvais toujours cet acte excessivement égoïste. C’était sans doute aussi le résultat de ces années d’amour en vain et c’était le débordement de tout ça qui créait en moi une telle confusion. Je n’avais pas confiance en moi pour continuer à passer la soirée en ta compagnie sans dépasser les bornes et si j’avais pu m’échapper, j’aurais préféré m’isoler quelque temps pour être certain de ne pas commettre d’erreur sous le coup de l’émotion. Cependant, je savais au fond de moi qu’une telle fuite était impossible. D’autant plus que, quitte à l’avoir dit pour te soulager, je préférais que ça fonctionne vraiment ; alors je fis exprès de réagir comme si ça ne m’atteignait que très peu, que ce soit la nouvelle ou le timing pour la dire. Afin que tu sois vraiment soulagée et que tu ne culpabilises pas, je te félicitai en souriant mais je t’en voulais en pleurant intérieurement. Ton simple remerciement n’aida rien et je sentis que pour me contenir vraiment, il me fallait changer de sujet. Alors, je trouvai que la nourriture était une bonne échappatoire et même si je ne parvenais pas à virer toutes mes pensées en parlant de ça, au moins, l’atmosphère était moins lourde. Près du comptoir, je regardai ce qu’il y avait en disant, pour te répondre : « Oui, je pense qu’il y aura bien quelque chose pour te plaire… tu as envie de quoi ? » Avec une faim absolument pas présente, sans doute un mélange de l’alcool ingurgité et de la nouvelle toujours pas digérée, je regardai les choses qu’il y avait à déguster. Je n’en avais d’aucune et la seule chose qui se répétait dans ma tête était le désir de partir, ou bien de repartir en arrière, au moment où je pouvais encore éviter cette annonce d’être faite. Si le passé où nous étions ensemble était trop lointain, alors au moins retourner une heure dans le passé me suffirait. Au lieu de ça, je sentis ton regard vers moi s’accentuer et ton visage ne montrait aucun intérêt pour la nourriture. Bien au contraire, il était sérieux, bien trop pour que les prochains mots qui sortiraient de ta bouche ne parlent du buffet et j’aurais aimé trouver un moyen pour t’empêcher de dire quoi que ce soit. Malheureusement, avant que je n’y parvienne, tu coupes le silence entre nous et je reste silencieux face à ton regard et ta voix accusateurs. Silencieux pendant que tu parlais, je ne pouvais empêcher une partie de moi se dire que tu voulais être honnête pour te soulager toi, pas pour améliorer notre relation amicale. « Très bien. Alors je ne suis pas du tout content, c’est ça que tu voulais entendre ? » Je sens que ma voix est légèrement agressive, mais je fais le maximum d’effort pour la contenir ; peut-être le peu d’alcool ingurgité ne m’aidait-il pas dans cette dure tâche de me contenir. « Je ne suis pas content de savoir ça et franchement, j’aurai préféré que tu trouves un autre moment pour le dire parce que j’ai fait des efforts, des efforts pour ne pas gâcher la soirée, des efforts pour ne pas sous-entendre quoi que ce soit qui dépasse du cadre de l’amitié, mais tu as gâché ces efforts en quelques secondes pour me parler de tes fiançailles, que jamais je n’approuverai. Que tu ne sois pas avec moi, je le conçois et je l’ai compris, même si tu ne m’as pas encore laissé le temps de bien l’accepter, je fais de mon mieux pour passer au-dessus. Que tu te fiances avec Hyeon, en revanche, est une autre histoire que je ne tolérerai jamais. Voilà ce que j’en pense, en toute honnêteté. Mais sans doute, pour que la soirée se passe bien, mes félicitations étaient meilleures, n’est-ce pas ? C’est pour ça que j’ai fait semblant. »
Pour changer de sujet, je t’entendis diriger la conversation vers ton chien et je restai silencieux, regardant d’un air un peu absent les photos de ton chien. Sans doute, ce sujet serait très bien passé s’il avait été avant l’annonce. Désormais, il me restait toujours difficile de faire comme si de rien n’était mais une nouvelle fois, je fis un effort monstrueux pour prendre sur moi et créer le sourire le plus faible possible que mon visage. « Il est mignon, oui. » Je forçai un rire à ta remarque sur notre similitude et je hochai la tête, fixant mon verre d’alcool vide. L’envie de boire et d’oublier était plus présente que jamais, désormais.
Pour changer de sujet, je t’entendis diriger la conversation vers ton chien et je restai silencieux, regardant d’un air un peu absent les photos de ton chien. Sans doute, ce sujet serait très bien passé s’il avait été avant l’annonce. Désormais, il me restait toujours difficile de faire comme si de rien n’était mais une nouvelle fois, je fis un effort monstrueux pour prendre sur moi et créer le sourire le plus faible possible que mon visage. « Il est mignon, oui. » Je forçai un rire à ta remarque sur notre similitude et je hochai la tête, fixant mon verre d’alcool vide. L’envie de boire et d’oublier était plus présente que jamais, désormais.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Sam 9 Déc - 12:20 Citer EditerSupprimer
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La vérité n’était pas toujours agréable à entendre. Tes mots en furent la preuve. Mais un mensonge que l’on savait décelé ne l’était-il pas tout autant ? Certainement. Au moins que ton coeur eut pu me féliciter sincèrement, il n’y avait à attendre de réponse plaisante de ta part. Si je pouvais le comprendre ? Probablement. Dans une moindre mesure, avais-je bien vécu à l’époque de notre adolescence que tu sortes soudainement avec ma prétendue meilleure amie ? Non, assurément pas ! T’étais-tu gêné pour autant ? Te faisais-je payer indirectement cette autre blessure d’antan ? Peut-être. La vengeance est plat qui se mange froid. Tu savais sans doute mieux que quiconque que dès lors que je n’implosais en un coup de sang, je me faisais tout au contraire serpent. Patientant calmement avant de fondre sur ma proie qui n’en s’en sortirait pas. J’aurais beau changé. J’avais beau m’adoucir, m’ouvrir, m’épanouir, une part de ma nature ne disparaitrait pas pleinement tout autant. Et ces derniers, il m’arrivait parfois d’avoir la vague impression que s’éveillait de nouveau. Sans être perfide, mais juste joueuse, audacieuse, prête à tout pour ne pas perdre un défi. Je me sentais de nouveau grisée par sa dualité de mon être, entre délice et ressentiment. Jeu et bataille. Complicité et colère. À l’approche de cet hiver où mon coeur pesait chaque jour un peu plus lourd, où les fardeaux s’accumulaient sur mes épaules, je respirais encore par ce biais. M’exaspérant autant que m’obnubilant, car ces instants partagés, ils restaient gravés dans mes pensées.
Était-ce, ce genre de relation que j’avais espérer noué avec toi ? Renouer ? N’était-ce pas à cela que ressemblait parfois notre complicité passée ? Pourquoi soudainement mon coeur se serrait ? Où mes pensées s’évadaient-elles tandis que tu m’assenais des mots de ta rancoeur ? Était-ce là, le véritable murmure visant à me guider vers la voie de mon coeur ? Ou me défilais-je sur un sentier sinueux, aussi rêveur que pêcheur ? À quoi pensais-je ? À qui pensais-je ? À lui ? À toi ? À moi ? Pourtant dans ce lot de trois, je ne comptais celui dont le nom tu prononçais. Plutôt que de recevoir tes mots de plein fouet, avais-je fui pour atténuer la violence de leur assaut ? Mon inconscient s’était-il délibérément brièvement égaré pour me protéger ? L’aveu de ta colère et de ta souffrance nous mettait face à une vérité qui nous serait difficile à surmonter. Pourrions-nous vraiment nous lier d’amitié si tu continuais à vouer cette haine injustifiée à mon fiancé ? Injuste car à mes yeux seulement né de la jalousie. Il n’y avait rien que l’on puisse lui reprocher. Que tu puisses lui reprocher, tandis que je m’efforçais à faire la sourde oreille aux appels de détresse de mon propre coeur. Je te laissais avoir tes raisons quant à tous ces réticences et ces reproches. Si tu me peinais, je comprenais et de tout ton discours sans doute le point sur lequel tu te trompais le plus fut celui de croire que tes félicitations étaient meilleures. Au moins, je savais clairement ce qu’il en était de tes ressentiments.
Moment de flottement, pas mon silence, je te répondis. Qu’avais-je à ajouter si je ne souhaitais envenimer cette soirée qui débutait si maladroitement. Douloureusement. Néanmoins, j’étais du parti à croire qu’il valait mieux commencer par crever l’abcès dès le départ pour mieux reconstruire. Tu semblais être du parti opposé. Tous deux n’étions habités que par une projection égoïste. Chacun soucieux de se préserver. De nager dans un océan qui nous paraissait le plus sécuritaire. Sauf qu’à l’instar du Marina barrage, tu préférais brasser dans les eaux de la Marina Bay tandis que je me tenais parmi les flots du détroit débouchant sur l’océan. Tu avais parlé, je n’y voyais rien à rajouter, à rétorquer. Ou plutôt, je me contenais de le faire. Mon esprit présentement bien trop embrouillé pour être pertinent. Alors, je détournais la conversation. J’essayais de l’alléger en te présentant cet être débarqué dans ma vie et si vite devenu cher à mon coeur. Cet être auquel je ne manquais de penser chaque jour, un peu trop… Ta voix morne et peu convaincue me piqua légèrement, me permettant de raccrocher à l’instant présent avant que des souvenirs qui n’avaient pas lui d’être ne m’envahissent, intempestifs. Pourquoi avais-je choisi d’évoquer mon chien alors qu’une poignée d’instant auparavant, je chassais une pensée parasite qui ne lui était qu’un peu trop associé ? « Bien, tu as raison ! Ne parlons plus ni de Hyeon, ni de Jethro, ni de Haneul ! » m’exclamais-je en rangeant mon smartphone. Puisque ce sujet ne semblait ni te convaincre, ni te séduire, autant le balayer. D’ailleurs, moi non plus, je n’avais pas envie de m’y épandre finalement. Je ne savais même pas ce que cet idiot faisait là, dans une conversation qui ne le concernait même pas !
Erreur révélatrice, échappée de mes lèvres, que je ne remarquais pas, j’enchainais. Nous n’allions pas passer la soirée à nous morfondre en silence devant des verres qui ne se videraient en conséquence que trop rapidement. Peut-être aurais-je plus de chance de te dérider derechef si je t’interrogeais sur ce qui faisait ta vie désormais ? Sur ce que j’ignorais du nouveau chemin que tu te traçais. « Alors, comment est ta vie chez les Sango ? » Un dortoir où je ne connaissais guère l’atmosphère. À défaut d’y mettre régulièrement les pieds, je n’y avais passé qu’une nuit, une seule fois, en secret, condamnée à fuir ma proche chambre où un incident violent m’avait effrayé. Cependant, je pris conscience de la peut-être fermeté excessive de ma voix, alors que ma seule intention était d’amorcer assurément le détournement de la conversation. « Je… Je ne te le reproches pas. » D’être parti là-bas. Que tu ne m’éprennes sur le sens de ta question. « Je comprends qu’il fut mal aisé pour toi de revenir chez les Gumiho, d’autant que je suis devenue présidente. » Du temps où je te haïssais encore, pour ton confort, tu avais été bien avisé de m’éviter. Jamais, je ne t’aurais chassé mais je n’aurais aucune once de pitié à te malmener. « Vous aviez organisé quelque chose pour Halloween, il me semble ? » Idiote ! Je me maudissais dès les mots à peine émis de ma bouche. Pourquoi étais-je si peu adroite ? Si mal à l’aise, pour dévier les sujets ce soir ? Où mon talent pour manier, et la langue et la conversation avec une habilité implacable et déconcertante, s’en était allé ? Sur mon verre, mes yeux je baissais. Fut-ce lui le responsable ? De toutes les raisons, celle-ci me serait sans hésitation, la plus acceptable à croire…
Était-ce, ce genre de relation que j’avais espérer noué avec toi ? Renouer ? N’était-ce pas à cela que ressemblait parfois notre complicité passée ? Pourquoi soudainement mon coeur se serrait ? Où mes pensées s’évadaient-elles tandis que tu m’assenais des mots de ta rancoeur ? Était-ce là, le véritable murmure visant à me guider vers la voie de mon coeur ? Ou me défilais-je sur un sentier sinueux, aussi rêveur que pêcheur ? À quoi pensais-je ? À qui pensais-je ? À lui ? À toi ? À moi ? Pourtant dans ce lot de trois, je ne comptais celui dont le nom tu prononçais. Plutôt que de recevoir tes mots de plein fouet, avais-je fui pour atténuer la violence de leur assaut ? Mon inconscient s’était-il délibérément brièvement égaré pour me protéger ? L’aveu de ta colère et de ta souffrance nous mettait face à une vérité qui nous serait difficile à surmonter. Pourrions-nous vraiment nous lier d’amitié si tu continuais à vouer cette haine injustifiée à mon fiancé ? Injuste car à mes yeux seulement né de la jalousie. Il n’y avait rien que l’on puisse lui reprocher. Que tu puisses lui reprocher, tandis que je m’efforçais à faire la sourde oreille aux appels de détresse de mon propre coeur. Je te laissais avoir tes raisons quant à tous ces réticences et ces reproches. Si tu me peinais, je comprenais et de tout ton discours sans doute le point sur lequel tu te trompais le plus fut celui de croire que tes félicitations étaient meilleures. Au moins, je savais clairement ce qu’il en était de tes ressentiments.
Moment de flottement, pas mon silence, je te répondis. Qu’avais-je à ajouter si je ne souhaitais envenimer cette soirée qui débutait si maladroitement. Douloureusement. Néanmoins, j’étais du parti à croire qu’il valait mieux commencer par crever l’abcès dès le départ pour mieux reconstruire. Tu semblais être du parti opposé. Tous deux n’étions habités que par une projection égoïste. Chacun soucieux de se préserver. De nager dans un océan qui nous paraissait le plus sécuritaire. Sauf qu’à l’instar du Marina barrage, tu préférais brasser dans les eaux de la Marina Bay tandis que je me tenais parmi les flots du détroit débouchant sur l’océan. Tu avais parlé, je n’y voyais rien à rajouter, à rétorquer. Ou plutôt, je me contenais de le faire. Mon esprit présentement bien trop embrouillé pour être pertinent. Alors, je détournais la conversation. J’essayais de l’alléger en te présentant cet être débarqué dans ma vie et si vite devenu cher à mon coeur. Cet être auquel je ne manquais de penser chaque jour, un peu trop… Ta voix morne et peu convaincue me piqua légèrement, me permettant de raccrocher à l’instant présent avant que des souvenirs qui n’avaient pas lui d’être ne m’envahissent, intempestifs. Pourquoi avais-je choisi d’évoquer mon chien alors qu’une poignée d’instant auparavant, je chassais une pensée parasite qui ne lui était qu’un peu trop associé ? « Bien, tu as raison ! Ne parlons plus ni de Hyeon, ni de Jethro, ni de Haneul ! » m’exclamais-je en rangeant mon smartphone. Puisque ce sujet ne semblait ni te convaincre, ni te séduire, autant le balayer. D’ailleurs, moi non plus, je n’avais pas envie de m’y épandre finalement. Je ne savais même pas ce que cet idiot faisait là, dans une conversation qui ne le concernait même pas !
Erreur révélatrice, échappée de mes lèvres, que je ne remarquais pas, j’enchainais. Nous n’allions pas passer la soirée à nous morfondre en silence devant des verres qui ne se videraient en conséquence que trop rapidement. Peut-être aurais-je plus de chance de te dérider derechef si je t’interrogeais sur ce qui faisait ta vie désormais ? Sur ce que j’ignorais du nouveau chemin que tu te traçais. « Alors, comment est ta vie chez les Sango ? » Un dortoir où je ne connaissais guère l’atmosphère. À défaut d’y mettre régulièrement les pieds, je n’y avais passé qu’une nuit, une seule fois, en secret, condamnée à fuir ma proche chambre où un incident violent m’avait effrayé. Cependant, je pris conscience de la peut-être fermeté excessive de ma voix, alors que ma seule intention était d’amorcer assurément le détournement de la conversation. « Je… Je ne te le reproches pas. » D’être parti là-bas. Que tu ne m’éprennes sur le sens de ta question. « Je comprends qu’il fut mal aisé pour toi de revenir chez les Gumiho, d’autant que je suis devenue présidente. » Du temps où je te haïssais encore, pour ton confort, tu avais été bien avisé de m’éviter. Jamais, je ne t’aurais chassé mais je n’aurais aucune once de pitié à te malmener. « Vous aviez organisé quelque chose pour Halloween, il me semble ? » Idiote ! Je me maudissais dès les mots à peine émis de ma bouche. Pourquoi étais-je si peu adroite ? Si mal à l’aise, pour dévier les sujets ce soir ? Où mon talent pour manier, et la langue et la conversation avec une habilité implacable et déconcertante, s’en était allé ? Sur mon verre, mes yeux je baissais. Fut-ce lui le responsable ? De toutes les raisons, celle-ci me serait sans hésitation, la plus acceptable à croire…
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Dim 10 Déc - 10:16 Citer EditerSupprimer
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Par mes mots, je venais d’empirer le malaise qui s’était installé entre nous – mais je ne m’en tenais pas pour responsable, car tu étais celle qui m’avait demandée d’être honnête. Tu étais celle qui avait dit qu’il fallait agir comme des amis qui disaient ce qu’ils pensaient alors je l’avais fait, non pas en tant que Iwan, ton ex, mais en tant que Iwan, ton ami qui jamais n’accepterait ta relation avec Hyeon. Ça n’était pas lié qu’à ma haine envers lui mais aussi au ressenti que j’avais par rapport à vous deux, à l’attitude sur-protectrice que tu avais envers lui. Peut-être aurait-ce été pareil si nous étions en couple, peut-être aurais-tu persisté à vouloir être celle qui me protège comme tu protégeais Hyeon mais ça ne me semblait pas correct. Je n’étais pas si certain que de son côté, Hyeon parle beaucoup de sa relation avec toi aux autres ou s’inquiète de te dire ce qu’il faisait, avec qui il le faisait, comme toi tu l’avais fait quelques minutes auparavant. Plusieurs de ces éléments m’indiquaient avec force combien toi et lui, vous n’étiez décidément pas faits pour aller ensemble. Ce n’était pas que de la jalousie ou de la rancœur qui me faisait parler ainsi mais je savais que tu ne verrais que ça. Alors, je n’avais rien dit, jugeant inutile de me faire passer pour l’ex jaloux – que j’étais aussi d’un côté. Si quelqu’un devait être coupable de l’ambiance entre nous, ça n’était pas moi et pour une fois, je ne changerai pas d’avis. Tu avais été beaucoup trop égoïste en annonçant ça aujourd’hui et tu ne cessais de m’en demander toujours plus, à me demander des choses que jamais tu ne demanderais à Hyeon par exemple. Je me demandai même comment tu pouvais te permettre d’être celle agacée quand tu étais celle qui, en l’espace de quelques jours, m’avait demandé de te laisser tomber, de ne t’aimer qu’en amie et maintenant, de tolérer un homme que je jugeais mauvais pour toi. N’importe quel être humain était incapable de faire ces trois tâches envers une femme qu’il a aimé pendant un dizaine d’années. Tu aurais pu essayer de me comprendre mais à la place, j’avais l’impression que tu étais déçue de mon attitude. Je haussai les sourcils à ta phrase quand même, me demandant à quel moment tu avais dit le nom de Haneul dans la conversation. Avais-je été trop torturé par ce qui venait de se passer pour l’entendre ou était-ce un lapsus venant de toi ? Pour changer de sujet, tu enchaînais sur une nouvelle question qui me parut de nouveau agressive et ça ne fit que confirmer ce que je savais déjà – c’était désormais impossible de se remettre à discuter comme des amis. Tu étais agacée par mes mots à propos de ton couple et j’étais vexé de te savoir déçue de moi alors que je faisais tant d’efforts, et ces deux sentiments continueraient à se ressentir dans nos voix, que le sujet ait un rapport avec ça ou non. C’était ce que je craignais qui arrive si tu parlais de ton couple avec Hyeon et si je disais la vérité et c’était exactement ce qui était en train d’arriver entre nous.
Malgré tout, je ne pouvais pas ignorer tes efforts pour faire la discussion. Peut-être avais-tu été maladroite et égoïste, mais une partie de toi semblait en avoir conscience pour que tu essaies tant de te justifier sur tes intentions en parlant des sango. Un léger, très léger sourire apparut sur mon visage face à l’enchaînement de telles maladresses et je hochai la tête à ta question. « Ça se passe bien, je ne connais pas grand monde mais j’ai Woo Jin là-bas. » Tu le connaissais peut-être dans mes récits de notre enfance mais puisqu’il avait désormais changé de nom (et pris le même que le mien sans le savoir), je me doutais que tu ne saurais pas qui il était. « C’est mon meilleur ami. » Je ne l’avais jamais présenté comme tel face à toi, tout simplement car quand nous nous sommes revus après des années à l’université, toi et moi étions déjà en froid. « Et j’ai aussi des amis du club de basket chez les sango. » En dehors de ces gens-là, je n’avais pas lié de lien particulier mais je n’étais pas encore là depuis longtemps. D’autant plus que j’étais allé à la fête de Halloween justement pour ça, lier des liens. « Et en effet, il y a et une fête organisée chez les jumeaux Kwon. » Une fête dont le souvenir restait amer, vu combien nous avions été piégé… mais je ne préférais pas partir là-dessus. « Et vous, vous en avez fait une chez les gumiho ? » Demandais-je, pensant que ce serait peut-être à mon tour de relancer la conversation. Rien n’avait été naturel depuis que nous étions ensemble ce soir mais depuis que le sujet des fiançailles avaient été abordé, c’était pire qu’avant. Ne pas montrer la colère toujours un peu présente dans ma voix relevait d’un grand effort et essayer de ne pas parler de ça pour mettre les points sur les i était quelque chose que je n’aurais sans doute pas fait avant.
Malgré tout, je ne pouvais pas ignorer tes efforts pour faire la discussion. Peut-être avais-tu été maladroite et égoïste, mais une partie de toi semblait en avoir conscience pour que tu essaies tant de te justifier sur tes intentions en parlant des sango. Un léger, très léger sourire apparut sur mon visage face à l’enchaînement de telles maladresses et je hochai la tête à ta question. « Ça se passe bien, je ne connais pas grand monde mais j’ai Woo Jin là-bas. » Tu le connaissais peut-être dans mes récits de notre enfance mais puisqu’il avait désormais changé de nom (et pris le même que le mien sans le savoir), je me doutais que tu ne saurais pas qui il était. « C’est mon meilleur ami. » Je ne l’avais jamais présenté comme tel face à toi, tout simplement car quand nous nous sommes revus après des années à l’université, toi et moi étions déjà en froid. « Et j’ai aussi des amis du club de basket chez les sango. » En dehors de ces gens-là, je n’avais pas lié de lien particulier mais je n’étais pas encore là depuis longtemps. D’autant plus que j’étais allé à la fête de Halloween justement pour ça, lier des liens. « Et en effet, il y a et une fête organisée chez les jumeaux Kwon. » Une fête dont le souvenir restait amer, vu combien nous avions été piégé… mais je ne préférais pas partir là-dessus. « Et vous, vous en avez fait une chez les gumiho ? » Demandais-je, pensant que ce serait peut-être à mon tour de relancer la conversation. Rien n’avait été naturel depuis que nous étions ensemble ce soir mais depuis que le sujet des fiançailles avaient été abordé, c’était pire qu’avant. Ne pas montrer la colère toujours un peu présente dans ma voix relevait d’un grand effort et essayer de ne pas parler de ça pour mettre les points sur les i était quelque chose que je n’aurais sans doute pas fait avant.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Mer 13 Déc - 19:32 Citer EditerSupprimer
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Peut-être n’étais-je que curieuse d’en savoir un peu plus sur ce que tu devenais. Sur le quotidien que tu menais au sein de ton nouveau dortoir. Peut-être étais-je aussi un peu soucieuse de ton bien-être. Souhaitais-je me délester d’un fragment de culpabilité en te sachant bien intégré ? Que tu te plaisais là-bas, à défaut que tu aies pu revenir sereinement parmi les gumiho ? Avec une once de surprise, je t’entendis évoquer un prénom qui m’était inconnu. À l’exception de savoir qu’il s’avérait semblable à celui sous lequel tu te faisais appelé. Avais-je à m’inquiéter ? Tu t’étais toujours aimé, certes, mais la solitude ne t’aurait amené à te lier d’amitié avec ton propre reflet ? Tu me soulageas en dissipant à ton insu cette interrogation. Ton meilleur ami ? Le fait de ne pas le connaitre suscita une impression étrange. Comme si tu m’échappais. J’ouvrais simplement les yeux sur cette réalité que ta vie ne tournait plus uniquement autour de moi depuis un certain temps déjà. Je devrais m’en satisfaire. Le basket en revanche demeurait une donnée inaltérable chez toi. Quant aux festivités de la nuit des morts-vivants, elles ne paraissaient t’avoir particulièrement emballée. « Ah oui, j’en ai eu vent. » Qu’une soirée se préparait chez le président de votre fraternité, je n’en sus pas plus en revanche sur son déroulement et son dénouement. Tu ne semblais d’ailleurs, pas désireux de t’épandre sur le sujet. Sentiment que je pouvais comprendre car je le partageais également de mon côté. Inexorablement, tu me retournas la question alors que je ne souhaitais m’attarder sur les détails de cette soirée où ma mémoire effacée m’avait été rappelé sur lendemain par l’enregistrement filmé d’un des membres de mon équipe. « Nous avions organisée une soirée Urbex, l’exploration nocturne d’un ancien hôpital psychiatrique dit hanté. » Néanmoins, sur le principe notre activité me plaisait particulièrement. Raison pour laquelle m’étais-je certainement si bien prêtée au jeu du costume et de l’alcool. « Nous étions réparties en équipes de quatre ou cinq pour explorer toute la zone, sans moyen de communication avec l’extérieur. » Je me demandais d’ailleurs, si nous n’aurions pas eu l’inquiétude surprise d’un réseau brouillé au cas où nous aurions voulu nous servir de nos téléphone portable. Au vu des évènements de cette nuit, vidéo à l’appui, cela n’aurait nullement été improbable. Enfin, que prouvait la vidéo si ce n’était les tergiversions de nos esprits ? Aucun fantôme n’y apparaissait. Des ombres peut-être, mais comment savoir si elles ne résultaient pas seulement du décors et du balayage des faisceaux de nos lampes torches sur celui-ci au gré de nos mouvements. Que celles-ci se soient éteintes pouvaient s’expliquer par un défaut de fabrication ou une qualité médiocre. Que tous les gumiho de chaque équipe puissent avoir été témoins de diverses hallucinations visuelles ou sonores ? Le seul coupable que j’entrevoyais se présentait sous la forme d’un shooter ingéré avant de commencer l’aventure. « Ce fut une expérience… Déconcertante. » Oui, malgré tout mon vocabulaire, je ne savais trouver d’autres mots pour mieux la définir. Seule une croyance dans le paranormal y jugerait une forme de cohérence et de probabilité. Pour mon esprit, la fantaisie des évènements demeurait difficile à concevoir. Sans parler de mes agissements sous les effets de l’alcool. J’envisageais de te montrer mon costume, mais me ravisais ensuite. Qu’en dirais-tu ? Te braquerais-tu aussi à sa vue ? Ou au contraire, l’apprécierais-tu toi aussi ? Peut-être pourrais-tu être arbitre entre deux avis ? Cependant, je doutais de ton objectivité, ainsi que du fond de ton ressenti que tu l’approuves et le désapprouves. Alors, je te concèderais de ne pas t’infliger un nouveau coup éventuel. Pour toi, je changerais. Un peu. Puisque nous tentions de rebâtir une nouvelle relation sans doute ne pouvais-je continuer à me comporter comme auparavant. J’apprendrais à t’épargner de mes caprices. Un peu. Je fauterais. Je me tromperais et manquerais parfois d’attention, mais je me forcerais à y veiller. Alors, ce soir plus qu’à moi, je penserais à présent à toi. Je m’intéresserais à toi. Plus que de ma personne, nous parlerons de la tienne. Que je puisses te découvrir, te redécouvrir dans cette nouvelle vie que tu te construis.
Une nouvelle gorgée portée à mes lèvres, après l’avoir avalée, celles-ci s’étiraient en un doux sourire, sincère. « J’espère que tu me le présenteras un jour, ton meilleur ami. » J’étais curieuse. Ce point me paraissait primordial désormais dans ta vie, même si je n’ignorais point le piètre avis que ce Wojin devait avoir de cette femme abjecte ayant malmené ton coeur pendant si longtemps. Il n’aurait pas tout à fait tort, mais je lui prouverais également qu’au-delà de mes défauts, j’avais des qualités. Peut-être. Car en matière de sociabilité, je n’étais pas la mieux lotie. Statue de cristal intouchable qui se dressait sur son piédestal. « Et j’aimerais aussi venir te voir jouer au basket, » ajoutais-je ragaillardie par un zeste de légèreté et d’enthousiasme. « En match ou entrainement, je pourrais te soutenir comme avant ! » Le sourire qui ornait mes lèvres n’aurait-il pas dû se s’estomper à ces mots si évocateur du passé ? Pourtant, il persistait. Parce que je voulais guérir. Je voulais balayer les nuages devant mon soleil d’antan. Je voulais me souvenir à nouveau et chérir par-delà tous les maux, ces instants de bonheur que nous avions partagés. Ne t’en va pas, Iwan. Ne sors pas de ma vie alors que j’entrevois enfin un chemin où nous pourrions être heureux. Fausse illusion dont j’avais à demie conscience de me berner. Sur ce chemin, j’étais la seule dont le sourire se faisait franc. Toi, tu prétendais. Toi, tu souffrais encore. Le bonheur de l’un fait le malheur de l’autre, cette phrase prenait tout son sens entre nous deux. Ne devrais-je pas tout simplement te laisser t’en aller ? Pourtant, encore un moment, je m’accrocherais. J’essaierais de te garder près de moi, quand bien même ta promesse t’incarner ces bras vers lesquels je pourrais toujours me tourner, l’épaule sur laquelle me reposer, tu devais la regretter. « Devrais-je vous offrir un jour une prestation des Choego Cheerleader pour vous encourager ? » Ce soir, je persévérais encore chasser l’ombre sur ton visage que j’avais causé.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Sam 16 Déc - 15:18 Citer EditerSupprimer
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Je résistais comme je le pouvais à la tentation de boire pour oublier et continuer la soirée comme si de rien n’était. Ça aurait été bien plus simple ainsi mais je savais aussi que si je buvais au point de perdre contrôle, alors je risquais de dire des choses qui empêcheront la soirée de se dérouler bien. Enfin, si on pouvait encore dire que la soirée se déroulait bien, bien entendu… je n’étais pas totalement persuadé de ça mais ce n’était pas comme si je pouvais juste fuir désormais, donc il fallait que je continue, que je prenne sur moi, qu’on essaie vraiment d’oublier ce sujet de conversation désagréable. Je devais juste faire de mon mieux et je repenserai à ça quand je serai seul, quand il n’y aura plus aucun souci. Je pris une immense respiration intérieurement et je fis un sourire que je ne pensais pas, mais que j’espérais être bientôt sincère, pour continuer la conversation sur laquelle on s’était lancé. « Je ne les connais pas vraiment mais ils ont l’air sympathique, et ils ont une grande maison de campagne. » Grande et trop bien piégée, parce que la fête fut un réel cauchemar pour tout le monde. Enfin, pour tous ceux qui n’étaient pas au courant de ce qui se passait, cet à dire la grande majorité. J’avais sympathisé avec certaines personnes mais rien de bien exceptionnel en réalité, puisque nous avions vite été pris de court par les événements et me rapprocher des sango n’avait plus été ma priorité à partir de là. Je restais quand même admiratif du travail des diables et des jumeaux d’avoir mis tout ça en place, parce que j’avais beau être immature, je n’aurais jamais eu la foi d’organiser tant de pièges pour une fraternité entière… « Alors, il est hanté finalement, cet hôpital ? » Je n’étais pas sincèrement curieux mais il fallait bien rebondir sur quelque chose et quelque chose me disait que tu voulais autant parler de ton attitude durant cette soirée que moi je voulais parler de la mienne : cet à dire pas du tout. « Tu n’as pas été mise en danger au moins ? » Demandais-je soudainement un peu inquiet. Je n’étais pas un grand croyant par rapport aux fantômes mais quand même, si ça existait, ils pouvaient faire du mal et je ne voulais pas que tu sois blessée par des trucs qui sont morts. Ce serait un comble. En tout cas, chez les Kwon, rien n’avait été hanté même si on y avait tous cru jusqu’à la fin… La seule chose qui avait été blessé chez moi, c’était ma fierté. Elle avait pris un gros coup, ça c’était sûr.
Le sujet rebondit sur mon meilleur ami et j’hésitais quelques instants. Devrais-je lui dire qu’elle le connaissait un peu ? Il avait changé d’identité, de prénom et ne désirait surtout pas parler de son passé, et je ne voulais pas le trahir, même si c’était pour Hera. Du coup, il valait sans doute mieux faire semblant que ce serait le première rencontre et s’il voulait dire la vérité, alors il le lui dira lui-même, de vive voix. « Oui bien sûr… toi aussi, le fameux Haneul dont tu parlais tout à l’heure, sans raison… » Même si l’envie de le rencontrer ne m’habitait pas forcément, j’étais toujours curieux de savoir – et jaloux aussi, un peu – pourquoi ce prénom avait soudainement franchi tes lèvres. Il avait peut-être un rapport avec tes animaux puisque c’était dans ce cadre-là. « WooJin est super sympathique, c’est un gamin – comme moi – mais c’est quelqu’un de bien. Je suis sûr que vous devriez bien vous entendre… enfin, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas. » À moins qu’il se prenne soudainement pour le guerrier de mon coeur, enragé du rejet auquel je faisais face, mais je doutais qu’il le fasse, surtout si je lui demandais de rester silencieux à propos de ça. Il savait qu’on essayait de redevenir amis, après tout. Mon sourire devint réellement sincère en l’entendant parler du basket. Ça, c’était un sujet sur lequel j’étais parfaitement à l’aise et sur lequel je ne risquais pas de faire de gaffe. « Oui, bien sûr, c’est quand tu veux ! D’ailleurs, notre club a accueilli une petite nouvelle, Eun San, à qui j’apprends un peu les bases. Je pourrais t’en apprendre de nouveau aussi, si tuv eux. » Je souris en entendant parler de ton club de cheerleaders et j’acquiesçai vivement. « Oh oui, Hera qui me soutient, il n’y a pas de raison que je refuse ! » Ça n’était que la vérité et c’étaient des mots que je pouvais dire en tant qu’ami aussi.
Le sujet rebondit sur mon meilleur ami et j’hésitais quelques instants. Devrais-je lui dire qu’elle le connaissait un peu ? Il avait changé d’identité, de prénom et ne désirait surtout pas parler de son passé, et je ne voulais pas le trahir, même si c’était pour Hera. Du coup, il valait sans doute mieux faire semblant que ce serait le première rencontre et s’il voulait dire la vérité, alors il le lui dira lui-même, de vive voix. « Oui bien sûr… toi aussi, le fameux Haneul dont tu parlais tout à l’heure, sans raison… » Même si l’envie de le rencontrer ne m’habitait pas forcément, j’étais toujours curieux de savoir – et jaloux aussi, un peu – pourquoi ce prénom avait soudainement franchi tes lèvres. Il avait peut-être un rapport avec tes animaux puisque c’était dans ce cadre-là. « WooJin est super sympathique, c’est un gamin – comme moi – mais c’est quelqu’un de bien. Je suis sûr que vous devriez bien vous entendre… enfin, il n’y a pas de raison que ce ne soit pas le cas. » À moins qu’il se prenne soudainement pour le guerrier de mon coeur, enragé du rejet auquel je faisais face, mais je doutais qu’il le fasse, surtout si je lui demandais de rester silencieux à propos de ça. Il savait qu’on essayait de redevenir amis, après tout. Mon sourire devint réellement sincère en l’entendant parler du basket. Ça, c’était un sujet sur lequel j’étais parfaitement à l’aise et sur lequel je ne risquais pas de faire de gaffe. « Oui, bien sûr, c’est quand tu veux ! D’ailleurs, notre club a accueilli une petite nouvelle, Eun San, à qui j’apprends un peu les bases. Je pourrais t’en apprendre de nouveau aussi, si tuv eux. » Je souris en entendant parler de ton club de cheerleaders et j’acquiesçai vivement. « Oh oui, Hera qui me soutient, il n’y a pas de raison que je refuse ! » Ça n’était que la vérité et c’étaient des mots que je pouvais dire en tant qu’ami aussi.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Sam 23 Déc - 20:18 Citer EditerSupprimer
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Te connaissant, je ne m’inquiétais pas trop quant à ta capacité à t’intégrer dans ta nouvelle fraternité. Tu avais toujours été doté d’un tempérament aussi avenant qu’attractif. Tous deux nous paraissions si différents. Parfois de parfaits opposés, et pourtant on se comprenait. Fut un temps où on se complétait. À tel point que finalement, même un sujet sur lequel j’aurais préféré ne pas trop m’attarder, par tes questions, tu parvenais à m’arracher quelques indications supplémentaires. « Eh bien… cet hôpital semblait regorgé de mystères… Enfin, il en faut plus que cela pour effrayer des singapouriens, n’est-ce pas ?! » Raison première pour laquelle, je n’envisageais guère de célébrer cette festivité annuelle sans faire les choses un minimum grand. La grande soirée organisée l’an dernier pour les gumiho l’avait attesté. Et cette année, si d’apparence, nous avions fait dans la simplicité, l’atmosphère rappelait davantage celle de la cité fantôme érigée sur l’île Sentosa dans notre cité natale. « Bon et je t’avoue que le contenu de notre shooter rituel semblerait avoir été un peu suspect… » Pour ne pas dire que vraisemblablement, nous avions été drogué. Le seul problème demeurant s’avérait la fameuse radio dont le son avait été enregistré sur la vidéo d’un des membres de mon équipe d’exploration. Tout le reste, nous pouvions l’incomber à l’ébriété, voire pire, mais ce détail là… Il demeurerait certainement à jamais inexpliqué. « Mais rassure-toi, il faut plus que quelques esprits pour me mettre en danger ! Et puis, tous les gumiho de l’aventure sont revenus indemnes ! Ou du moins vivant…» Dociles et conciliants qu’ils étaient, il avait si gentiment suivi mon ordre de survire afin de m’épargner une paperasse administrative fastidieuse en cas de décès.
Consciente que si j’entrais davantage dans les détails des évènements et de mon état de semi-conscience durant une bonne partie de cette soirée, tu finirais par froncer les sourcils derechef. Ma volonté s’avérait être de détendre l’ambiance et non pas te donner matière à t’inquiéter pour des faits appartenant désormais au passé et pour lesquels, on ne pourrait plus rien changer. Le sujet de ton meilleur ami m’apparut comme une bonne piste à suivre et je me satisfaisais que tu acceptes de me le présenter. « Oui… Pardon ? » Ce sourire qui s’apprêtait à naitre sur mes lèvres retomba aussitôt que la suite de tes mots percutèrent ma conscience. Sur le caractère de ton ami, tu continuais tandis que je demeurais fixée sur les précédents mots que tu avais prononcé. « Haneul ? J’ai parlé de Haneul ? » À quel moment ? Pourquoi ? Toi-même, tu avais insisté sur le sans raison et je men souvenais pas même avoir prononcé son nom. Les yeux écarquillés, je t’assurais comme si je m’en défendais : « Il n’y a pas de raisons de te le présenter, à moins de lui demander d’amener Jethro pour que vous puissiez vous rencontrer. » Je te l’affirmais, puis redoutais une nouvelle maitrise au cas où ma première énonciation de ce prénom se fit par inattention tandis que je te parlais de mon compagnon canin. « Tous les deux ! Toi et le chien ! Pas toi et Haneul ! » L’évocation de ses deux syllabes formant un prénom m’irisa le poil et résonna désagréablement dans mes pensées. Pourquoi devais-je revoir défiler les images de son sourire imbécile ? « Roh et puis, pourquoi parlons-nous de lui, j’ai déjà eu ma dose en passant toute la nuit avec lui ! » Plus je me défendais, plus j’avais l’impression de m’emmêler. De ma main agitée, je te signifiais la négation afin de balayer toute mauvaise interprétation de mes propos. « Pour un montage, de la vidéo qu’il a pris pendant la soirée d’Halloween… » Ma voix s’atténuait, s’affaiblissait tandis que je ressentais presque l’envie de me cacher sous le comptoir. Pourrais-je un jour cesser de repenser à tout cela : la soirée, la vidéo, et les longues heures passées avec lui dans chambre…
Ainsi, un nouvel échappatoire s’imposait. Par chance, je connaissais encore bien certains sujets que tu affectionnais. Le basket ne saurait avoir quitté ta vie, j’en avais la certitude car je savais sans doute mieux que personne ton amour pour ce sport. Ce sport qu’en conséquence, j’avais haïs après m’être sentie trahie par celui entre les mains duquel j’avais remis le plus précieux des présents : mon coeur. Je ne pouvais désormais qu’accepter de renouer avec cette discipline : « J’aimerais beaucoup oui, je crois que me réconcilier avec ton sport préféré pourrait être une bonne idée. » Affectueusement, je te souriais. Les souvenirs des leçons passées me revenaient. Grâce à toi, j’avais marqué mes premiers paniers. De toutes les filles de l’école, j’étais devenue la meilleure pour dribbler et feinter. Moi qui tenait tant à être toujours si performante, elles furent nombreuses les heures où je t’exigeais de m’entrainer. Presque tout autant que celles où je m’exerçais en secret afin de t’impressionner. Pour te surprendre et que tu sois fière d’avoir la fille la plus belle et la plus épatante pour petite amie. « Ainsi, si je connais mieux la pratique, je pourrais tout autant te féliciter que te sermonner quand tu commettras des erreurs sur le terrain ! » Dans notre enfance, et le début de notre adolescence, ne fus-je pas autant la meilleure que la plus intransigeante des supportrices ? Cependant, si ma langue n’en manquait, que nulle n’eut été surpris à te critiquer car je ne l’aurais permis. Surtout, du temps où tu étais mon amoureux. Sourire renouant avec notre jeunesse, je te contemplais. J’entrevoyais encore sur ses traits, le héros de mes belles années. Ce preu chevalier condamné à tort pour une traitrise qu’il n’avait commise. Alors, je répondis à mon impulsion. Vers toi, je me penchais. Sur ta joue, un baiser je déposais. Avec tendresse, dans un murmure, je te remerciais : « Merci, Iwan. » Merci pour tout. Pour avoir été là. Pour l’être encore aujourd’hui malgré tout ce que tu avais subi. Désormais, je pouvais le dire. À la croisée de nos regards, je comprenais ce que je ressentais : tel le plus précieux des amis, je t’adorais.
Consciente que si j’entrais davantage dans les détails des évènements et de mon état de semi-conscience durant une bonne partie de cette soirée, tu finirais par froncer les sourcils derechef. Ma volonté s’avérait être de détendre l’ambiance et non pas te donner matière à t’inquiéter pour des faits appartenant désormais au passé et pour lesquels, on ne pourrait plus rien changer. Le sujet de ton meilleur ami m’apparut comme une bonne piste à suivre et je me satisfaisais que tu acceptes de me le présenter. « Oui… Pardon ? » Ce sourire qui s’apprêtait à naitre sur mes lèvres retomba aussitôt que la suite de tes mots percutèrent ma conscience. Sur le caractère de ton ami, tu continuais tandis que je demeurais fixée sur les précédents mots que tu avais prononcé. « Haneul ? J’ai parlé de Haneul ? » À quel moment ? Pourquoi ? Toi-même, tu avais insisté sur le sans raison et je men souvenais pas même avoir prononcé son nom. Les yeux écarquillés, je t’assurais comme si je m’en défendais : « Il n’y a pas de raisons de te le présenter, à moins de lui demander d’amener Jethro pour que vous puissiez vous rencontrer. » Je te l’affirmais, puis redoutais une nouvelle maitrise au cas où ma première énonciation de ce prénom se fit par inattention tandis que je te parlais de mon compagnon canin. « Tous les deux ! Toi et le chien ! Pas toi et Haneul ! » L’évocation de ses deux syllabes formant un prénom m’irisa le poil et résonna désagréablement dans mes pensées. Pourquoi devais-je revoir défiler les images de son sourire imbécile ? « Roh et puis, pourquoi parlons-nous de lui, j’ai déjà eu ma dose en passant toute la nuit avec lui ! » Plus je me défendais, plus j’avais l’impression de m’emmêler. De ma main agitée, je te signifiais la négation afin de balayer toute mauvaise interprétation de mes propos. « Pour un montage, de la vidéo qu’il a pris pendant la soirée d’Halloween… » Ma voix s’atténuait, s’affaiblissait tandis que je ressentais presque l’envie de me cacher sous le comptoir. Pourrais-je un jour cesser de repenser à tout cela : la soirée, la vidéo, et les longues heures passées avec lui dans chambre…
Ainsi, un nouvel échappatoire s’imposait. Par chance, je connaissais encore bien certains sujets que tu affectionnais. Le basket ne saurait avoir quitté ta vie, j’en avais la certitude car je savais sans doute mieux que personne ton amour pour ce sport. Ce sport qu’en conséquence, j’avais haïs après m’être sentie trahie par celui entre les mains duquel j’avais remis le plus précieux des présents : mon coeur. Je ne pouvais désormais qu’accepter de renouer avec cette discipline : « J’aimerais beaucoup oui, je crois que me réconcilier avec ton sport préféré pourrait être une bonne idée. » Affectueusement, je te souriais. Les souvenirs des leçons passées me revenaient. Grâce à toi, j’avais marqué mes premiers paniers. De toutes les filles de l’école, j’étais devenue la meilleure pour dribbler et feinter. Moi qui tenait tant à être toujours si performante, elles furent nombreuses les heures où je t’exigeais de m’entrainer. Presque tout autant que celles où je m’exerçais en secret afin de t’impressionner. Pour te surprendre et que tu sois fière d’avoir la fille la plus belle et la plus épatante pour petite amie. « Ainsi, si je connais mieux la pratique, je pourrais tout autant te féliciter que te sermonner quand tu commettras des erreurs sur le terrain ! » Dans notre enfance, et le début de notre adolescence, ne fus-je pas autant la meilleure que la plus intransigeante des supportrices ? Cependant, si ma langue n’en manquait, que nulle n’eut été surpris à te critiquer car je ne l’aurais permis. Surtout, du temps où tu étais mon amoureux. Sourire renouant avec notre jeunesse, je te contemplais. J’entrevoyais encore sur ses traits, le héros de mes belles années. Ce preu chevalier condamné à tort pour une traitrise qu’il n’avait commise. Alors, je répondis à mon impulsion. Vers toi, je me penchais. Sur ta joue, un baiser je déposais. Avec tendresse, dans un murmure, je te remerciais : « Merci, Iwan. » Merci pour tout. Pour avoir été là. Pour l’être encore aujourd’hui malgré tout ce que tu avais subi. Désormais, je pouvais le dire. À la croisée de nos regards, je comprenais ce que je ressentais : tel le plus précieux des amis, je t’adorais.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Mar 26 Déc - 12:20 Citer EditerSupprimer
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Les sango ne me paraissaient pas être des gens mauvais. En même temps, je savais que je n’étais pas doué pour deviner si quelqu’un était bon ou mauvais – seulement, ils avaient été accueillant à la fête. Du moins au début, avant que tout ne commence et avant que la préoccupation principale de chacun soit de sortir de la maison des Kwon et non plus de s’amuser. Il y avait des choses que je préférais oublier pour mon amour-propre mais je craignais que d’autres s’en souviennent. « Haha, oui, nous ne sommes pas des fragiles... » Dis-je. Ce n’était pas ce qui était ressorti de la fête chez le président de la fratrie. Clairement pas. Cependant, il valait mieux se rassurer ainsi. Toi aussi, tu ne semblais pas avoir été totalement à l’aise durant cette soirée et pourtant tu affirmais que ça avait été sympathique. Alors, disons juste que c’est un mensonge blanc. « Un peu suspect ? » Je levai les sourcils, piqué dans ma curiosité. Que pouvait-elle appeler ‘suspect’ ? De l’alcool ? De la drogue ? Ou juste des ingrédients absolument immondes ? Sur le fait qu’il te faille plus que quelques esprits pour être en danger, je n’étais pas entièrement convaincu. Certes, je ne croyais pas totalement en tout ça – mais admettons, juste quelques instants, que ce soit vrai… alors quelques esprits pouvaient réellement devenir des monstres aussi dangereux que des psychopathes ! Voire plus dangereux encore, puisqu’ils étaient déjà morts. « Enfin, tu sais que les esprits peuvent être très, très rancuniers… » Concernant ça, je n’avais pas à m’inquiéter. Si sur le moment, on avait tous cru que la maison des Kwon avait été habitée par les fantômes les plus en colère, tout ça n’avait été que des mises en scène par les jumeaux et quelques complices. Des mises en scène beaucoup trop bien faites, cela dit…
La prononciation du prénom de cet inconnu te fit réagir d’une manière assez étrange. Ton regard sembla m’affirmer que j’inventais ça de toute pièce, mais il était évidemment impossible que par pure coïncidence, je te sorte le nom d’une personne que tu connaissais réellement. J’étais bien certain d’avoir entendu le prénom de Haneul au milieu de celui de ton fiancée et de ton animal. C’était bien pour ça que ça m’avait marqué d’ailleurs, car tu ne m’en avais pas parlé une seule fois mais tu avais affirmé que tu allais arrêter d’en parler. Peut-être n’était-ce que le nom d’un autre animal, mais je t’imaginais mal donner un tel nom à un chien ou un chat. Tu faisais preuve, généralement, de beaucoup d’originalité et toi qui aimais tant Singapour, tu donnerais sans doute un nom de cette origine à tous tes animaux. « Oui, oui, tu as parlé d’un certain Haneul. » C’était un prénom mixte et pourtant, je savais qu’il s’agissait d’un homme. Peut-être un instinct ou était-ce juste logique ? Dans tous les cas, tu n’avais pas l’air d’apprécier Haneul autant que j’appréciais WooJin – et pourtant, je croyais que tu avais prononcé ce prénom parce qu’il s’agissait d’un ami très proche. D’autant plus que tes propos continuaient d’être contradictoires, et je me demandai si c’était l’alcool ou juste cette personne qui te rendait si maladroite. Pas de raison de nous présenter, mais quand même tu sous-entendais qu’il fallait mettre en place quelque chose pour que nous nous rencontrions ? Je fronçai les sourcils mais tu te justifiais autrement, comme si tu t’étais aperçue de l’ambiguïté de tes propos. Cela dit, que tu veuilles autant te justifier de tes mots me semblait encore plus louche. Qui était donc ce Haneul pour que tu veuilles te défendre ainsi ? On aurait dit que tu avais mauvaise conscience. « … toute la nuit avec lui ? » Je continuai de t’observer, tandis que la boule qui s’était un peu dissipée quand je parlais de mon meilleur ami revenait douloureusement. J’étais partagé entre l’étonnement de savoir que tu trompais ton fiancée, ou la colère que tu le fasses avec quelqu’un d’autre que moi. « Une vidéo ? » Je ne croyais pas ce que j’entendais et pourtant, l’imagination se déroulait toute seule. S’agissait-il bien de ce que je croyais ? « Qu’est-ce qui a bien pu se passer pendant cette soirée ? » Mes sourcils se fronçaient sérieusement. Est-ce qu’il t’avait droguée par cette boisson, et avait ensuite profité de toi en te filmant ?
Le sujet dériva sur autre chose mais je jugeais qu’on n’en avait pas fini avec cette histoire de nuit passée avec un autre homme que ton fiancée. Je souris en voyant ton sourire, un simple automatisme. J’avais passé beaucoup trop de temps à voir ce beau sourire adressé à d’autres personnes que moi. Je pris un air outré en t’entendant dire que tu comptais me réprimander lorsque je ferai des erreurs. « Pardon ? Je ne fais jamais d’erreurs, moi. Ce sont les autres qui en font, alors on perd le match ! » Une légère mauvaise foi qui m’avait toujours habitée. Elle n’était pas présente quand on venait vraiment de perdre un match. Je savais admettre mes erreurs dans le domaine du sport… mais sûrement pas en ta présence. Il me fallait un minimum de fierté concernant le basket. C’était une des rares choses dans lesquelles je pouvais affirmer avec certitude que j’étais meilleur que toi. Trop occupée à contempler ton sourire en m’interdisant toute remarque ou geste qui pouvait dépasser les limites de l’amitié, je ne te vis pas arriver près de moi et je fus pris de court en sentant tes lèvres se poser sur ma joue. Je restai totalement immobile à l’entente de tes remerciements. Tu étais peut-être parvenue à faire ça sans rien ressentir de particulier, mais tu aurais dû penser au fait que mon coeur était toujours accroché à toi en tant que femme que j’aimais. J’avais eu beau le conditionner pour l’interdire de battre trop fort ou de prendre le dessus sur moi, c’était impossible de rester neutre avec ce que tu venais de faire. Je clignais des yeux et me raclai la gorge pour reprendre mes esprits. Ma main passa sur mon visage sans que je ne m’en aperçoive et je te regardai avec un visage, qui, sans doute, était aussi perturbé que mon esprit. « Pour… pour quoi ? » Je m’aperçus à peine que mon accent singapourien était ressorti avec ces mots.
La prononciation du prénom de cet inconnu te fit réagir d’une manière assez étrange. Ton regard sembla m’affirmer que j’inventais ça de toute pièce, mais il était évidemment impossible que par pure coïncidence, je te sorte le nom d’une personne que tu connaissais réellement. J’étais bien certain d’avoir entendu le prénom de Haneul au milieu de celui de ton fiancée et de ton animal. C’était bien pour ça que ça m’avait marqué d’ailleurs, car tu ne m’en avais pas parlé une seule fois mais tu avais affirmé que tu allais arrêter d’en parler. Peut-être n’était-ce que le nom d’un autre animal, mais je t’imaginais mal donner un tel nom à un chien ou un chat. Tu faisais preuve, généralement, de beaucoup d’originalité et toi qui aimais tant Singapour, tu donnerais sans doute un nom de cette origine à tous tes animaux. « Oui, oui, tu as parlé d’un certain Haneul. » C’était un prénom mixte et pourtant, je savais qu’il s’agissait d’un homme. Peut-être un instinct ou était-ce juste logique ? Dans tous les cas, tu n’avais pas l’air d’apprécier Haneul autant que j’appréciais WooJin – et pourtant, je croyais que tu avais prononcé ce prénom parce qu’il s’agissait d’un ami très proche. D’autant plus que tes propos continuaient d’être contradictoires, et je me demandai si c’était l’alcool ou juste cette personne qui te rendait si maladroite. Pas de raison de nous présenter, mais quand même tu sous-entendais qu’il fallait mettre en place quelque chose pour que nous nous rencontrions ? Je fronçai les sourcils mais tu te justifiais autrement, comme si tu t’étais aperçue de l’ambiguïté de tes propos. Cela dit, que tu veuilles autant te justifier de tes mots me semblait encore plus louche. Qui était donc ce Haneul pour que tu veuilles te défendre ainsi ? On aurait dit que tu avais mauvaise conscience. « … toute la nuit avec lui ? » Je continuai de t’observer, tandis que la boule qui s’était un peu dissipée quand je parlais de mon meilleur ami revenait douloureusement. J’étais partagé entre l’étonnement de savoir que tu trompais ton fiancée, ou la colère que tu le fasses avec quelqu’un d’autre que moi. « Une vidéo ? » Je ne croyais pas ce que j’entendais et pourtant, l’imagination se déroulait toute seule. S’agissait-il bien de ce que je croyais ? « Qu’est-ce qui a bien pu se passer pendant cette soirée ? » Mes sourcils se fronçaient sérieusement. Est-ce qu’il t’avait droguée par cette boisson, et avait ensuite profité de toi en te filmant ?
Le sujet dériva sur autre chose mais je jugeais qu’on n’en avait pas fini avec cette histoire de nuit passée avec un autre homme que ton fiancée. Je souris en voyant ton sourire, un simple automatisme. J’avais passé beaucoup trop de temps à voir ce beau sourire adressé à d’autres personnes que moi. Je pris un air outré en t’entendant dire que tu comptais me réprimander lorsque je ferai des erreurs. « Pardon ? Je ne fais jamais d’erreurs, moi. Ce sont les autres qui en font, alors on perd le match ! » Une légère mauvaise foi qui m’avait toujours habitée. Elle n’était pas présente quand on venait vraiment de perdre un match. Je savais admettre mes erreurs dans le domaine du sport… mais sûrement pas en ta présence. Il me fallait un minimum de fierté concernant le basket. C’était une des rares choses dans lesquelles je pouvais affirmer avec certitude que j’étais meilleur que toi. Trop occupée à contempler ton sourire en m’interdisant toute remarque ou geste qui pouvait dépasser les limites de l’amitié, je ne te vis pas arriver près de moi et je fus pris de court en sentant tes lèvres se poser sur ma joue. Je restai totalement immobile à l’entente de tes remerciements. Tu étais peut-être parvenue à faire ça sans rien ressentir de particulier, mais tu aurais dû penser au fait que mon coeur était toujours accroché à toi en tant que femme que j’aimais. J’avais eu beau le conditionner pour l’interdire de battre trop fort ou de prendre le dessus sur moi, c’était impossible de rester neutre avec ce que tu venais de faire. Je clignais des yeux et me raclai la gorge pour reprendre mes esprits. Ma main passa sur mon visage sans que je ne m’en aperçoive et je te regardai avec un visage, qui, sans doute, était aussi perturbé que mon esprit. « Pour… pour quoi ? » Je m’aperçus à peine que mon accent singapourien était ressorti avec ces mots.
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Re: Couldn’t I step back in time ☾ Hewan | Mer 27 Déc - 20:08 Citer EditerSupprimer
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Hewan
Geste dicté par le coeur, attention venue du fond du coeur que ce baiser sur ta joue déposée. Avec une profonde sincérité, je te remerciais, ce qui ne manqua pas d’étonner. À ta réaction stupéfaite au point que tu renoues avec ton accent natale, je dus réfréner un léger rire. Incontestablement, malgré certaines de mes tempêtes, tu m’attendrissais. De nouveau, pleine de tendresse, je te souris. « Pour tout ! » Douce affirmation de ma voix soufflée, croisant le tien dans un regard complice, j’ajoutais, je précisais : « Pour être là, pour être toi ! » Ta main, je pris dans la mienne afin d’accentuer l’honnêteté de ma pensée. Tu me connaissais. Tu savais comme je pouvais être manipulatrice, mais subtile que extrêmement rares s’avéraient les mensonges profanant ma gorge bien trop souvent animée par la franchise et la spontanéité. À l’instar de mon geste que je t’avais accordé. « Je suis heureuse de pouvoir à nouveau te compter dans ma vie, Iwan. » Avec ton retour, j’avais l’impression que tu me rendais quelque chose que j’avais perdu. Un vide, une absence que toi seul pouvait combler quand bien même ma façon de t’aimer avait changé. Tu incarnais désormais à mes yeux, avec certitude, un précieux ami. Celui que personne d’autre ne pouvait être. Celui que personne ne pourrait jamais égalé car toi seul avait tant partagé de mon enfance et mon adolescence passée. L’amour ne s’en était allé, il s’était juste transformé en inestimable amitié. J’avais franchi la ligne d’un non retour à un nous deux amoureux et je tendrais la main pour t’aider à la traverser à ton tour. Mon coeur apaisé, sur le tien, un baume je souhaitais déposer.
Il était un autre mal que je désirais rapidement panser avec que tes pensées ne se méprennent sur les faits précédemment évoqués. Ta main je lâchais pour dresser mon index entre nous en guise d’appui à la suite de mon propos, changeant totalement de sujet :« Et pour dissiper tout malentendu, il ne sait rien passer de particulier à cette soirée ! » En plus de ma maladresse inhabituelle à m’exprimer, j’avais bien remarqué comme tu semblais avoir été septique à propos de tout ceci. Mais nous ne savions que trop bien tous les deux que plus jamais nous devrions nous fier aux apparences et nous méfier des interprétations hâtives sans laisser l’autre s’expliquer. Bien que présentement, je n’étais pas certaine si je devais te rassurer ou de me défendre ? Un peu des deux probablement. « Enfin, si, vraisemblablement, le cadre et l’alcool a provoqué plusieurs hallucinations collectives, c’est tout ! » Mais n’était-ce pas déjà beaucoup ? Entre les ombres suspectes, ceux qui auraient vu clairement une masse blanchâtre tel un spectre foncé sur eux, sans oublier le son de la radio qui resterait éternellement inexpliqué, ma première conclusion serait que nous avions été drogué, à mon insu. Cependant, d’une part, je ne souhaitais pas que tu t’inquiètes inutilement pour un fait passé, encore moins, que tu débarques jouer les chiens de garde protecteur à la prochaine activité « risquée » organisée par ma fraternité. D’autre part, puisque tu n’en faisais dorénavant plus partie, je préférais m’abstenir de révéler ce secret que nombres du gumiho ignoraient. Bien qu’il leur suffirait de réfléchir juste à un tout petit peu pour s’en douter. « Quant à cette vidéo, rassure-toi, c’est juste une preuve un peu trop compromettante de toutes les conneries que j’ai pu dire ou faire sous l’effet de l’alcool… » Un état que tu ne me connaissais. Et si toi, tu finirais probablement par le découvrir, j’espérais qu’il n’en serait pas pour autant de nombres d’étudiants de la Yonsei et encore moins les internautes inconnus qui la visionneraient pour je ne savais qu’elle raison. « Alors, je me suis assurée personnellement que toute trace de ma personne soit effacée de l’enregistrement, ce qui nous a pris toute la nuit. » Indéniable soucis de confiance à l’égard du possesseur de la vidéo. « Parce que ce type est un emmerdeur de première qui n’a pas arrêté de nous faire perdre du temps ! » Spontanément, j’avais haussé d’un ton manifestant indiscutablement mon agacement envers ce renard là ! J’en avais serré le poing et fait tinté un peu brusquement le dessous de mon verre sur le comptoir. Écho cristallin qui me fit prendre conscience de mon vaguement emportement, je l’évinçais d’un revers lasse de mon autre main.
Profonde inspiration, je chassais la contrariété de mes traits pour te retourner à nouveau toute mon attention : « De quoi parlions nous avant ? Ah oui ! Du basket ! » m’en exclamais-je un peu trop pour que ce revirement paraisse parfaitement naturel ? Qu’importait, derechef, je souriais et reprenais : « J’en jugerais par moi-même quand je viendrais te voir jouer, si tu ne fais vraiment jamais d’erreur ! » Menton redressé et petit être aussi mutin que hautain, je te toisais non sans une once d’espièglerie qui s’exprima par la suite. « Avant, tu en faisais… » insinuais-je pour te charrier. Un discret bout de langue tirée entre mes lèvres je t’adressais avant de recouvrir la dignité de mon port noble me définissant tant. « Et si je viens t’encourager au basket, viendras-tu assister à un match des Choego un soir ? » Si tu acceptais, j’en serais ravie. Le ressentais-tu au seul regard brillant que je t’adressais ? « Les filles de Yeosin seraient ravies que tu leur offres une tournée pour les féliciter de leurs performances ! » Taquine, je te souriais tandis que de mes lèvres, je pinçais la paille de mon cocktail pour en avaler ce qui semblerait être les dernières gorgées. Me connaissais-tu encore assez pour saisir qu’évidemment, je plaisantais. Peut-être pointais-je exprès sur ton côté flambeur et un peu trop généreux t’amenant parfois à te faire pigeonner par certains de tes prétendus amis, de ce que j’avais entendu. À présent que je serais à nouveau à tes côtés, de tels abus, je ne laisserais passer. Et quand même, tu accepterais effectivement d’inviter les filles de mon équipe, je les savais toutes assez respectable pour ne pas abuser de ta gentillesse par la suite.
Il était un autre mal que je désirais rapidement panser avec que tes pensées ne se méprennent sur les faits précédemment évoqués. Ta main je lâchais pour dresser mon index entre nous en guise d’appui à la suite de mon propos, changeant totalement de sujet :« Et pour dissiper tout malentendu, il ne sait rien passer de particulier à cette soirée ! » En plus de ma maladresse inhabituelle à m’exprimer, j’avais bien remarqué comme tu semblais avoir été septique à propos de tout ceci. Mais nous ne savions que trop bien tous les deux que plus jamais nous devrions nous fier aux apparences et nous méfier des interprétations hâtives sans laisser l’autre s’expliquer. Bien que présentement, je n’étais pas certaine si je devais te rassurer ou de me défendre ? Un peu des deux probablement. « Enfin, si, vraisemblablement, le cadre et l’alcool a provoqué plusieurs hallucinations collectives, c’est tout ! » Mais n’était-ce pas déjà beaucoup ? Entre les ombres suspectes, ceux qui auraient vu clairement une masse blanchâtre tel un spectre foncé sur eux, sans oublier le son de la radio qui resterait éternellement inexpliqué, ma première conclusion serait que nous avions été drogué, à mon insu. Cependant, d’une part, je ne souhaitais pas que tu t’inquiètes inutilement pour un fait passé, encore moins, que tu débarques jouer les chiens de garde protecteur à la prochaine activité « risquée » organisée par ma fraternité. D’autre part, puisque tu n’en faisais dorénavant plus partie, je préférais m’abstenir de révéler ce secret que nombres du gumiho ignoraient. Bien qu’il leur suffirait de réfléchir juste à un tout petit peu pour s’en douter. « Quant à cette vidéo, rassure-toi, c’est juste une preuve un peu trop compromettante de toutes les conneries que j’ai pu dire ou faire sous l’effet de l’alcool… » Un état que tu ne me connaissais. Et si toi, tu finirais probablement par le découvrir, j’espérais qu’il n’en serait pas pour autant de nombres d’étudiants de la Yonsei et encore moins les internautes inconnus qui la visionneraient pour je ne savais qu’elle raison. « Alors, je me suis assurée personnellement que toute trace de ma personne soit effacée de l’enregistrement, ce qui nous a pris toute la nuit. » Indéniable soucis de confiance à l’égard du possesseur de la vidéo. « Parce que ce type est un emmerdeur de première qui n’a pas arrêté de nous faire perdre du temps ! » Spontanément, j’avais haussé d’un ton manifestant indiscutablement mon agacement envers ce renard là ! J’en avais serré le poing et fait tinté un peu brusquement le dessous de mon verre sur le comptoir. Écho cristallin qui me fit prendre conscience de mon vaguement emportement, je l’évinçais d’un revers lasse de mon autre main.
Profonde inspiration, je chassais la contrariété de mes traits pour te retourner à nouveau toute mon attention : « De quoi parlions nous avant ? Ah oui ! Du basket ! » m’en exclamais-je un peu trop pour que ce revirement paraisse parfaitement naturel ? Qu’importait, derechef, je souriais et reprenais : « J’en jugerais par moi-même quand je viendrais te voir jouer, si tu ne fais vraiment jamais d’erreur ! » Menton redressé et petit être aussi mutin que hautain, je te toisais non sans une once d’espièglerie qui s’exprima par la suite. « Avant, tu en faisais… » insinuais-je pour te charrier. Un discret bout de langue tirée entre mes lèvres je t’adressais avant de recouvrir la dignité de mon port noble me définissant tant. « Et si je viens t’encourager au basket, viendras-tu assister à un match des Choego un soir ? » Si tu acceptais, j’en serais ravie. Le ressentais-tu au seul regard brillant que je t’adressais ? « Les filles de Yeosin seraient ravies que tu leur offres une tournée pour les féliciter de leurs performances ! » Taquine, je te souriais tandis que de mes lèvres, je pinçais la paille de mon cocktail pour en avaler ce qui semblerait être les dernières gorgées. Me connaissais-tu encore assez pour saisir qu’évidemment, je plaisantais. Peut-être pointais-je exprès sur ton côté flambeur et un peu trop généreux t’amenant parfois à te faire pigeonner par certains de tes prétendus amis, de ce que j’avais entendu. À présent que je serais à nouveau à tes côtés, de tels abus, je ne laisserais passer. Et quand même, tu accepterais effectivement d’inviter les filles de mon équipe, je les savais toutes assez respectable pour ne pas abuser de ta gentillesse par la suite.
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