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Late at work ft. Jang Mi #JIMI
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Mar 26 Déc - 12:16 Citer EditerSupprimer
Late At Work
Il prenait conscience, au-fur-et-à-mesure du temps qui passait, à quel point il n’avait rien à faire ici. Seul dans une pièce avec une stagiaire en fin de soirée n’était pas un cadre qui lui correspondait – et s’il n’y avait donné aucune importance au tout début, les secondes qui s’écoulaient silencieusement le lui rappelaient doucement. Ce n’était pas tant le statut de la jeune femme qui causait ce silence, car il aurait pu être avec le plus riche des héritiers, il n’aurait sans doute pas été plus bavard. Il savait manier les sourires et intentions hypocrites mais il lui fallait un minimum d’énergie – avec la migraine qui s’intensifiait, il était difficilement capable de donner autant d’importance à ça. Non, s’il ne se sentait pas à sa place, c’était principalement vis-à-vis de ce que pouvait Jang Mi. Il était ce patron à la si mauvaise réputation, celui qui exigeait beaucoup de ses employés, qui ne souriait jamais et qui saluait rarement ceux qu’il jugeait inférieurs à lui. Pourtant, là, il restait dans le bureau pour raccompagner une stagiaire, à qui il avait répété plus de deux fois dans des formulations différentes que ce n’était pas bon d’être trop assidu au travail. S’il savait pourquoi il agissait ainsi – pour se donner bonne conscience, pour ne pas qu’il s’en veuille si quoi que ce soit arrivait à une jeune femme employée dans son entreprise – elle ne le savait sans doute pas. En envoyant des signaux aussi contradictoires, il risquait juste de donner une image de lui qui n’était pas la sienne. Il n’était ni ce patron ultra-rigide, ni ce jeune homme qui se souciait tant de la santé d’une stagiaire. Il était plutôt un vague mélange des deux, avec des instants où l’un se montrait plus que l’autre.
Il n’était pas totalement convaincu par les mots de Jang Mi. À ses yeux, il était clair qu’elle se négligeait pour un travail. Il le savait, déjà parce qu’à ses yeux, se priver de sommeil pour un dossier, c’était une négligence – mais aussi parce qu’il se rappelait encore parfaitement de l’expression paniquée qu’elle avait eu en l’apercevant et de son rapide geste vain pour remettre en place des cheveux en bataille. Aussi parce qu’il avait vu plusieurs fois des stagiaires finir dans des états pitoyables, parfois à l’hôpital, pour ne pas avoir pris au sérieux le sommeil. S’il jugeait que les hommes étaient assez grands et forts pour pouvoir assumer leurs choix et qu’ils ne méritaient pas vraiment de protection, il vivrait sans doute moins bien de savoir une femme s’évanouir à cause du travail de son entreprise. Certains appelleraient ça de la misogynie, mais il savait que ça n’était pas vraiment ça. Il avait juste une image fragile des femmes, parce qu’il était un grand frère et qu’il avait vu ses sœurs pleurer plus d’une fois. « Moi, je pense que si. » Même si personne ne lui avait demandé son avis, il le disait. Il n’avait pas été habitué à attendre la permission pour parler, sauf dans des cadres bien plus élevés.
Le gargouillement qu’il entendit dans la salle ne put que confirmer ses précédents mots. Comment quelqu’un qui n’avait ni mangé, ni dormi, pouvait affirmer avec autant de certitude qu’il ne se négligeait pas ? Comment pouvait-elle prendre autant la défense de gens qui la rendaient si épuisée ? Il hésitait. Soit, elle manquait énormément d’amour-propre et il ne pouvait rien y faire. Soit, elle était extrêmement déterminée à bien faire son stage et il ne pouvait qu’admirer cela. Il l’avait déjà remarquée pour son assiduité mais elle continuait de le surprendre. Une personne si jeune qui se rendait déjà compte de l’importance du travail, ça n’était pas courant. Les étudiants rêvaient de plus en plus de vivre d’amour et d’eau fraîche, ces derniers temps. Elle, au moins, faisait part d’un minimum de pragmatisme. Ça ne voulait pas dire qu’il encourageait sa façon de faire, car il pensait toujours que se mettre dans des mauvais états pour le travail n’était pas une bonne chose, mais il ne pouvait nier une telle qualité.
Il leva les yeux vers elle quand elle affirma que tout le monde les aimait. Lui, il n’aimait pas ça. Il trouvait la texture désagréable, le goût du chocolat négligé et ça ne remplissait même pas l’estomac. Il l’avait acheté parce qu’il se rappelait que Tae Hyun aimait le chocolat, c’était tout. Il fut cependant fasciné de voir qu’un si vulgaire biscuit pouvait faire apparaître un sourire sur le visage de quelqu’un. Il ignorait qu’un simple geste pourrait satisfaire quelqu’un à ce point. Il acquiesça quand elle affirma ne pas aimer trop le sucré non plus. « Il vaut mieux ne pas trop aimer. Les gens ne se rendent pas compte à quel point c’est addictif et mauvais pour la santé. » Lui et son obsession pour les choses qui rendaient addicts – mais pour le coup, il n’aimait vraiment pas le sucré. Ce n’était pas comme l’alcool ou la cigarette qu’il s’interdisait par peur de devenir addict, mais les choses sucrées ne lui plaisaient juste pas vraiment. Il s’en lassait vite. Il ne la lâcha pas du regard, intrigué par les différentes réactions qu’elle avait face à une simple gourmandise, et il écouta avec attention ce qu’elle dit. Il laissa quelques secondes s’écouler avant de répondre, afin de réfléchir à bien formuler ses mots, pour une fois. « Ce n’est pas but de causer une telle sensation, mais j’imagine que c’est le genre de choses que doivent ressentir les autres quand j’agis normalement. Je ne l’ai pas acheté pour moi et je n’aime pas ça, alors sens-toi libre de le manger sans scrupules. »
Il n’était pas totalement convaincu par les mots de Jang Mi. À ses yeux, il était clair qu’elle se négligeait pour un travail. Il le savait, déjà parce qu’à ses yeux, se priver de sommeil pour un dossier, c’était une négligence – mais aussi parce qu’il se rappelait encore parfaitement de l’expression paniquée qu’elle avait eu en l’apercevant et de son rapide geste vain pour remettre en place des cheveux en bataille. Aussi parce qu’il avait vu plusieurs fois des stagiaires finir dans des états pitoyables, parfois à l’hôpital, pour ne pas avoir pris au sérieux le sommeil. S’il jugeait que les hommes étaient assez grands et forts pour pouvoir assumer leurs choix et qu’ils ne méritaient pas vraiment de protection, il vivrait sans doute moins bien de savoir une femme s’évanouir à cause du travail de son entreprise. Certains appelleraient ça de la misogynie, mais il savait que ça n’était pas vraiment ça. Il avait juste une image fragile des femmes, parce qu’il était un grand frère et qu’il avait vu ses sœurs pleurer plus d’une fois. « Moi, je pense que si. » Même si personne ne lui avait demandé son avis, il le disait. Il n’avait pas été habitué à attendre la permission pour parler, sauf dans des cadres bien plus élevés.
Le gargouillement qu’il entendit dans la salle ne put que confirmer ses précédents mots. Comment quelqu’un qui n’avait ni mangé, ni dormi, pouvait affirmer avec autant de certitude qu’il ne se négligeait pas ? Comment pouvait-elle prendre autant la défense de gens qui la rendaient si épuisée ? Il hésitait. Soit, elle manquait énormément d’amour-propre et il ne pouvait rien y faire. Soit, elle était extrêmement déterminée à bien faire son stage et il ne pouvait qu’admirer cela. Il l’avait déjà remarquée pour son assiduité mais elle continuait de le surprendre. Une personne si jeune qui se rendait déjà compte de l’importance du travail, ça n’était pas courant. Les étudiants rêvaient de plus en plus de vivre d’amour et d’eau fraîche, ces derniers temps. Elle, au moins, faisait part d’un minimum de pragmatisme. Ça ne voulait pas dire qu’il encourageait sa façon de faire, car il pensait toujours que se mettre dans des mauvais états pour le travail n’était pas une bonne chose, mais il ne pouvait nier une telle qualité.
Il leva les yeux vers elle quand elle affirma que tout le monde les aimait. Lui, il n’aimait pas ça. Il trouvait la texture désagréable, le goût du chocolat négligé et ça ne remplissait même pas l’estomac. Il l’avait acheté parce qu’il se rappelait que Tae Hyun aimait le chocolat, c’était tout. Il fut cependant fasciné de voir qu’un si vulgaire biscuit pouvait faire apparaître un sourire sur le visage de quelqu’un. Il ignorait qu’un simple geste pourrait satisfaire quelqu’un à ce point. Il acquiesça quand elle affirma ne pas aimer trop le sucré non plus. « Il vaut mieux ne pas trop aimer. Les gens ne se rendent pas compte à quel point c’est addictif et mauvais pour la santé. » Lui et son obsession pour les choses qui rendaient addicts – mais pour le coup, il n’aimait vraiment pas le sucré. Ce n’était pas comme l’alcool ou la cigarette qu’il s’interdisait par peur de devenir addict, mais les choses sucrées ne lui plaisaient juste pas vraiment. Il s’en lassait vite. Il ne la lâcha pas du regard, intrigué par les différentes réactions qu’elle avait face à une simple gourmandise, et il écouta avec attention ce qu’elle dit. Il laissa quelques secondes s’écouler avant de répondre, afin de réfléchir à bien formuler ses mots, pour une fois. « Ce n’est pas but de causer une telle sensation, mais j’imagine que c’est le genre de choses que doivent ressentir les autres quand j’agis normalement. Je ne l’ai pas acheté pour moi et je n’aime pas ça, alors sens-toi libre de le manger sans scrupules. »
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Jeu 4 Jan - 19:11 Citer EditerSupprimer
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Il était son futur patron en devenir, celui qu'elle ne pouvait pas se permettre de contredire ni de décevoir, celui à qui il était hors de question de montrer ses manières de petite-fille gâtée. S'il la jugeait négligée alors elle l'était. L'était-elle vraiment ? Elle n'appréciait pas la remarque sous couvert d'un compliment bienveillant. C'était la pire des choses que l'on puisse dire à une femme dans une société comme celle-ci, qui préférait aux véritables compétences les seules apparences. « Je vous prie de m'excuser, cela ne se reproduira plus » mais il y avait dans sa voix un fond de vérité agaçante parce qu'elle savait que son manque de tact infini refusait d'enrober en un million de précautions détournées ce qui n'était qu'une vérité qui crevait les yeux. Et tirant son poudrier de son sac elle put témoigner avec horreur de son teint qui n'avait plus rien d'enviable. « Ah ! Ah... c'est pire que ce que je pensais » entre deux pensées terriblement fatalistes elle retrouva un semblant de lucidité et, tapotant sur ses joues pour leur donner un rose poudré qui redonna vie à son visage terni, décrocha son crayon de papier calé derrière l'oreille pour terminer ce travail sans fin.
Son regard dériva sur le Choco Pie avec l'irrépressible envie de lui demander pourquoi sachant que ce n'était pas bon pour la santé il le lui offrait. Lui qui venait de la sermonner sur sa façon brillante à savoir se négliger au travail alors qu'elle pensait simplement se tuer à la tâche pour le bien de son entreprise. Certaines choses lui échappaient et d'autres encore la dépassaient tellement qu'elle ne savait quoi en tirer.
Enfin elle posa son crayon. Elle avait cette sensation qu'au-delà de l'homme rustre et froid qu'il montrait, franchement maladroit et difficilement flatteur dans sa façon de s'adresser aux gens, un véritable paradoxe résultait de ses hautes positions concordant difficilement avec son très jeune âge. Il était plus âgé qu'elle mais pas tant que ça au final. Elle s'imaginait la scène d'une réunion entre dirigeants. Soyons honnêtes ceux que la société flattaient à grands coup « d'aînés » étaient pour la plupart de vrais croûtons aux cheveux bien gris. La sphère professionnelle marche si différemment de la sphère privée qu'elle en venait à se demander, à la façon bancale qu'il avait de se comporter avec elle, s'il avait seulement expérimenté ce qu'était un véritable déjeuner entre ami plutôt qu'un meeting professionnel autour de quelques mets onéreux pour impressionner. « Vous admettez ne pas vous comporter normalement ? » De ses lèvres tomba un rire amusé, pas du tout moqueur. Elle prit le sachet et l'ouvrit après une certaine hésitation. Elle ne voulait pas le froisser du reste, on lui avait toujours dit comme c'était mal vu de refuser ce qui nous était offert. « Sans indiscrétion, pour qui avez vous acheter ce gâteau alors ? » C'était indiscret. Mais s'il ne cherchait pas à s'y faire prendre, il ne lui en aurait pas dit autant. « Vous n'êtes pas obligés de répondre si c'est un secret » ç'en était un ? Elle se redressa sur son siège et avalant une première bouchée, mit sa main en porte-voix au coin de sa bouche « je vais vous dire un secret moi aussi » elle chuchota sur le ton de la confidence « je n'aime pas trop ces Choco Pie non plus... » Et elle croqua à nouveau dedans.
Son regard dériva sur le Choco Pie avec l'irrépressible envie de lui demander pourquoi sachant que ce n'était pas bon pour la santé il le lui offrait. Lui qui venait de la sermonner sur sa façon brillante à savoir se négliger au travail alors qu'elle pensait simplement se tuer à la tâche pour le bien de son entreprise. Certaines choses lui échappaient et d'autres encore la dépassaient tellement qu'elle ne savait quoi en tirer.
Enfin elle posa son crayon. Elle avait cette sensation qu'au-delà de l'homme rustre et froid qu'il montrait, franchement maladroit et difficilement flatteur dans sa façon de s'adresser aux gens, un véritable paradoxe résultait de ses hautes positions concordant difficilement avec son très jeune âge. Il était plus âgé qu'elle mais pas tant que ça au final. Elle s'imaginait la scène d'une réunion entre dirigeants. Soyons honnêtes ceux que la société flattaient à grands coup « d'aînés » étaient pour la plupart de vrais croûtons aux cheveux bien gris. La sphère professionnelle marche si différemment de la sphère privée qu'elle en venait à se demander, à la façon bancale qu'il avait de se comporter avec elle, s'il avait seulement expérimenté ce qu'était un véritable déjeuner entre ami plutôt qu'un meeting professionnel autour de quelques mets onéreux pour impressionner. « Vous admettez ne pas vous comporter normalement ? » De ses lèvres tomba un rire amusé, pas du tout moqueur. Elle prit le sachet et l'ouvrit après une certaine hésitation. Elle ne voulait pas le froisser du reste, on lui avait toujours dit comme c'était mal vu de refuser ce qui nous était offert. « Sans indiscrétion, pour qui avez vous acheter ce gâteau alors ? » C'était indiscret. Mais s'il ne cherchait pas à s'y faire prendre, il ne lui en aurait pas dit autant. « Vous n'êtes pas obligés de répondre si c'est un secret » ç'en était un ? Elle se redressa sur son siège et avalant une première bouchée, mit sa main en porte-voix au coin de sa bouche « je vais vous dire un secret moi aussi » elle chuchota sur le ton de la confidence « je n'aime pas trop ces Choco Pie non plus... » Et elle croqua à nouveau dedans.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Jeu 4 Jan - 21:09 Citer EditerSupprimer
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La difficulté qu’éprouvait la stagiaire à admettre qu’elle était négligée, il ne la comprenait pas. Il faut dire qu’il ne se posait pas souvent la question de comment les gens ressentaient ses mots. Le seul cadre dans lequel il faisait vraiment attention à son attitude, c’était lorsqu’il était en compagnie de gens importants qui pourraient lui être utiles. Logiquement parlant, Jang Mi n’avait rien d’important pour lui – elle était remplaçable. Elle était peut-être riche, mais elle restait une des personnes sous ses ordres. Sous ce point de vue-là, il n’aurait alors pas dû se révéler autant et être aussi bienveillant avec elle ; mais ça, il préférait le mettre sur l’excuse de la fatigue, de la nuit qui était tombée. Après tout, oui, il ressentait pour elle un peu de sympathie. Elle se donnait tant de mal pour son entreprise et elle brisait aisément les clichés des femmes fragiles encore courants dans cette société, il ne pouvait être qu’admiratif de ça. Elle défendait des gens qui ne le méritaient pas même lorsque être honnête à propos de comment ils la traitaient ne lui attirait pas d’ennuis ; ça aussi, c’était quelque chose qu’il admirait. Elle prenait très bien sur elle et elle mentait très bien. Ces deux choses n’étaient peut-être pas bien vues moralement mais pour lui, c’étaient deux qualités importantes pour survivre dans une entreprise.
Il l’observa silencieusement se remaquiller et il ne fit aucun commentaire face à cela. Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’adresse à lui aussi sérieusement quand il ne faisait que pointer qu’elle n’avait pas à se mettre en danger pour un travail ? Il ne lui semblait pas qu’il l’avait recadrée pour être désagréable à regarder, alors elle n’avait pas besoin d’affirmer que ça ne se reproduirait plus. Ce n’était définitivement pas l’objectif derrière ces mots mais ce n’était pas difficile de comprendre pour lui que, sans doute, il avait encore mal formulé ses pensées et qu’elles s’étaient retournées contre lui. C’était loin d’être la première fois que ça arrivait et ça ne serait sans doute pas la dernière. Pour cause, il n’était pas non plus très attentif. Il ne réfléchissait pas à ses phrases avant de les dire, il les disait quand elles venaient. C’était peut-être son erreur. « Ce n’était pas horrible à ce point-là non plus... » Murmura t-il, perplexe face à la façon qu’elle avait de rabaisser son apparence. Une femme de la haute société ne devait-elle pas avoir un peu de fierté ? N’aurait-elle pas dû, au pire, tourner cela à la dérision en affirmant qu’elle était malgré tout belle ? Ou bien, n’avait-elle pas osé être ainsi parce qu’il était le patron ? Mais des plaisanteries qu’il avait trouvé plus douteuses, elle en avait dit d’autres.
Enfin, elle se rabattit sur la gourmandise qu’il lui avait donné par simple compassion. Si elle avait faim au point que son ventre du bruit – qui la rendait mal à l’aise en plus – alors elle aurait pu le manger plus vite. À sa question, il resta silencieux plusieurs secondes. Avait-il dit ça de cette façon ? Il avait déjà oublié les mots qui étaient sortis de sa bouche quelques minutes avant. Est-ce qu’il avait réellement dit, à haute voix, devant une stagiaire, qu’il ne se comportait pas normalement ? Quoi qu’il en fût, ça avait l’air de la faire rire. Ça non plus, il ne le comprenait pas vraiment ; mais il y avait encore tant de choses qu’il ne comprenait pas chez les autres qu’il valait mieux ne pas en faire la liste. « Disons que c’est la fatigue. » Autant son comportement que le fait que j’admette être anormal.
Une nouvelle fois, il resta silencieux quand elle renouvela une question. Il ignorait pourquoi elle était si curieuse sur le destinataire originel du biscuit. Ça ne changeait pas grand-chose de le savoir. « Pour mon neveu. » Finit-il par dire, jugeant que ça n’avait, de toute façon, rien de confidentiel. Il tendit l’oreille en entendant qu’elle allait lui dire un secret. Il n’avait rien demandé. Il n’était pas non plus vraiment curieux. Malgré tout, il fut surpris de l’entendre dire qu’elle n’aimait pas ça. « Oh... » Maintenant qu’il y pensait, il lui avait certes demandé si elle aimait les sucreries, mais ne lui avait pas vraiment laissé le temps de répondre avant de le lui donner. « Tu n’es pas obligée de le manger si tu n’aimes pas ça, ce n’était pas dans ce but-là que… » Mais il ne finit pas sa phrase. Il trouvait bizarre de dire « je t’ai donné une gourmandise ». Ça ne lui allait pas du tout, comme phrase.
Il l’observa silencieusement se remaquiller et il ne fit aucun commentaire face à cela. Pourquoi avait-il fallu qu’elle s’adresse à lui aussi sérieusement quand il ne faisait que pointer qu’elle n’avait pas à se mettre en danger pour un travail ? Il ne lui semblait pas qu’il l’avait recadrée pour être désagréable à regarder, alors elle n’avait pas besoin d’affirmer que ça ne se reproduirait plus. Ce n’était définitivement pas l’objectif derrière ces mots mais ce n’était pas difficile de comprendre pour lui que, sans doute, il avait encore mal formulé ses pensées et qu’elles s’étaient retournées contre lui. C’était loin d’être la première fois que ça arrivait et ça ne serait sans doute pas la dernière. Pour cause, il n’était pas non plus très attentif. Il ne réfléchissait pas à ses phrases avant de les dire, il les disait quand elles venaient. C’était peut-être son erreur. « Ce n’était pas horrible à ce point-là non plus... » Murmura t-il, perplexe face à la façon qu’elle avait de rabaisser son apparence. Une femme de la haute société ne devait-elle pas avoir un peu de fierté ? N’aurait-elle pas dû, au pire, tourner cela à la dérision en affirmant qu’elle était malgré tout belle ? Ou bien, n’avait-elle pas osé être ainsi parce qu’il était le patron ? Mais des plaisanteries qu’il avait trouvé plus douteuses, elle en avait dit d’autres.
Enfin, elle se rabattit sur la gourmandise qu’il lui avait donné par simple compassion. Si elle avait faim au point que son ventre du bruit – qui la rendait mal à l’aise en plus – alors elle aurait pu le manger plus vite. À sa question, il resta silencieux plusieurs secondes. Avait-il dit ça de cette façon ? Il avait déjà oublié les mots qui étaient sortis de sa bouche quelques minutes avant. Est-ce qu’il avait réellement dit, à haute voix, devant une stagiaire, qu’il ne se comportait pas normalement ? Quoi qu’il en fût, ça avait l’air de la faire rire. Ça non plus, il ne le comprenait pas vraiment ; mais il y avait encore tant de choses qu’il ne comprenait pas chez les autres qu’il valait mieux ne pas en faire la liste. « Disons que c’est la fatigue. » Autant son comportement que le fait que j’admette être anormal.
Une nouvelle fois, il resta silencieux quand elle renouvela une question. Il ignorait pourquoi elle était si curieuse sur le destinataire originel du biscuit. Ça ne changeait pas grand-chose de le savoir. « Pour mon neveu. » Finit-il par dire, jugeant que ça n’avait, de toute façon, rien de confidentiel. Il tendit l’oreille en entendant qu’elle allait lui dire un secret. Il n’avait rien demandé. Il n’était pas non plus vraiment curieux. Malgré tout, il fut surpris de l’entendre dire qu’elle n’aimait pas ça. « Oh... » Maintenant qu’il y pensait, il lui avait certes demandé si elle aimait les sucreries, mais ne lui avait pas vraiment laissé le temps de répondre avant de le lui donner. « Tu n’es pas obligée de le manger si tu n’aimes pas ça, ce n’était pas dans ce but-là que… » Mais il ne finit pas sa phrase. Il trouvait bizarre de dire « je t’ai donné une gourmandise ». Ça ne lui allait pas du tout, comme phrase.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Sam 13 Jan - 18:12 Citer EditerSupprimer
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Elle manqua de lui jeter un regard sombre. Il ne savait pas ce qu'il voulait et bien qu'elle aurait voulu ne pas lui prêter autant d'importance que ce qu'elle était entrain de faire, elle ne pouvait pas se résoudre à ignorer ses remarques qui étaient celles d'un supérieur et d'un aîné. Son cœur était tendre et pourtant, elle se paraît du vêtement de l'arrogance pour ne pas s'y faire prendre. Les plus faibles se font marcher dessus. Difficile d'appliquer ses mauvaises manières dans un cadre strictement professionnel. Il fallait voir comme ils se comportaient tous, volant de grands regards prétendument dociles et bienveillants, se pâmant de leurs sourires derrière lesquels, quelques étages plus bas, à l'abris des oreilles indiscrètes, tous se livraient aux commérages les plus vils. Et bien que Jang Mi n'en pansât pas un mot, elle-même les alimentait, sachant mieux que personne à quel point faire partie d'un groupe soudé pouvait être salvateur. Car avoir un bon fond et défendre le plus faible, c'était s'exposer au risque de devenir le vilain petit canard. Et ce rôle là, elle n'en voulait plus. « Peut-être bien que je le suis alors » horrible ; elle le murmura en jetant un dernier coup d'oeil agacé à son miroir de poche puis elle le rangea.
Il était insondable. Il laissait les indices de ce qu'il était apte à laisser entrer quelqu'un dans son monde et puis se repliait comme une huître en une formule vague et froide, à peine Jang Mi avait-elle eût le temps de saisir les perches tendues. C'était comme s'il tentait d'établir un pont entre eux alors qu'à bout de bras portant ils n'étaient pas si loin l'un de l'autre. « Il en a de la chance. » Elle sourit et posa son stylo, tirant sur les bords de l'emballage pour le faire céder. « D'avoir quelqu'un qui pense à lui rapporter quelques friandises, c'est toujours ce que les oncles et les tantes font, dès que les parents ont le dos tourné. » Encore une fois elle s'avançait mais elle n'imaginait pas Ji Hwan dans ce rôle du tonton-gâteau. Et malgré elle son regard s'était arrêté sur lui, le fixant avec un air amusé sans pour autant se montrer moqueuse. « Excusez-moi. » Il dût le remarquer et elle corrigea vite son comportement en s'inclinant mais vraiment, ça se lisait sur son visage qu'elle n'en pensait pas un mot. A présent elle avait cette image plus "papa-poule" du futur président et ça n'avait rien à voir avec l'homme en cravate et chaussures cirées qu'elle avait devant elle. « Je vais le manger » elle rectifia avant qu'il n'ait l'idée d'aller plus loin, de toute façon elle sentait bien que quelque chose clochait avant qu'il n'achève sa phrase. « Vous aviez raison pour tout à l'heure. Je n'ai pas avalé grand chose ce matin et ce midi je n'ai pas vraiment eu le temps d'acheter quelque chose de correct. » Elle vint pour ramener sa longue chevelure sur l'une de ses épaules, se redressant pour s'accorder un peu de superbe malgré les trop nombreuses confidences qu'elle pouvait lui faire. « Cependant, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Et vous avez été le premier à vous en rendre compte. » Elle ne disait pas que les autres n'avaient rien vu, ils l'avaient sans doute remarqué. Mais ils n'avaient rien dit parce qu'une stagiaire qui s'affame et se néglige pour travailler, c'est peut-être bien le dernier de leur soucis sur l'échelle des priorités. « Alors, je vous remercie. Et je mangerai ce Choco Pie en considération de tout ce que vous m'avez dit. » Sur ce elle se leva et tira sa clef USB de l'unité centrale de son poste. « Est-ce que vous vous êtes déjà battu avec une imprimante, Monsieur Lim ? Je ne veux pas me vanter mais... je suis prête à partager quelques unes de mes techniques de combat avec vous. » Elle partit la première à l'étage inférieur.
Il était insondable. Il laissait les indices de ce qu'il était apte à laisser entrer quelqu'un dans son monde et puis se repliait comme une huître en une formule vague et froide, à peine Jang Mi avait-elle eût le temps de saisir les perches tendues. C'était comme s'il tentait d'établir un pont entre eux alors qu'à bout de bras portant ils n'étaient pas si loin l'un de l'autre. « Il en a de la chance. » Elle sourit et posa son stylo, tirant sur les bords de l'emballage pour le faire céder. « D'avoir quelqu'un qui pense à lui rapporter quelques friandises, c'est toujours ce que les oncles et les tantes font, dès que les parents ont le dos tourné. » Encore une fois elle s'avançait mais elle n'imaginait pas Ji Hwan dans ce rôle du tonton-gâteau. Et malgré elle son regard s'était arrêté sur lui, le fixant avec un air amusé sans pour autant se montrer moqueuse. « Excusez-moi. » Il dût le remarquer et elle corrigea vite son comportement en s'inclinant mais vraiment, ça se lisait sur son visage qu'elle n'en pensait pas un mot. A présent elle avait cette image plus "papa-poule" du futur président et ça n'avait rien à voir avec l'homme en cravate et chaussures cirées qu'elle avait devant elle. « Je vais le manger » elle rectifia avant qu'il n'ait l'idée d'aller plus loin, de toute façon elle sentait bien que quelque chose clochait avant qu'il n'achève sa phrase. « Vous aviez raison pour tout à l'heure. Je n'ai pas avalé grand chose ce matin et ce midi je n'ai pas vraiment eu le temps d'acheter quelque chose de correct. » Elle vint pour ramener sa longue chevelure sur l'une de ses épaules, se redressant pour s'accorder un peu de superbe malgré les trop nombreuses confidences qu'elle pouvait lui faire. « Cependant, ce n'est pas la première fois que ça arrive. Et vous avez été le premier à vous en rendre compte. » Elle ne disait pas que les autres n'avaient rien vu, ils l'avaient sans doute remarqué. Mais ils n'avaient rien dit parce qu'une stagiaire qui s'affame et se néglige pour travailler, c'est peut-être bien le dernier de leur soucis sur l'échelle des priorités. « Alors, je vous remercie. Et je mangerai ce Choco Pie en considération de tout ce que vous m'avez dit. » Sur ce elle se leva et tira sa clef USB de l'unité centrale de son poste. « Est-ce que vous vous êtes déjà battu avec une imprimante, Monsieur Lim ? Je ne veux pas me vanter mais... je suis prête à partager quelques unes de mes techniques de combat avec vous. » Elle partit la première à l'étage inférieur.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Sam 20 Jan - 16:36 Citer EditerSupprimer
Late At Work
Ce n’était pas vraiment ce qu’il avait voulu dire en expliquant qu’elle paraissait négligée. Pour lui, c’étaient des mots plutôt péjoratifs. Il sous-entendait qu’elle pouvait être bien mieux naturellement mais qu’elle ne s’en souciait pas lorsqu’elle travaillait et c’étaient, à ses yeux, deux très grandes qualités. Il n’avait pas pensé que cela puisse raisonner comme « horrible » aux yeux d’une fille et en même temps, il avait beau avoir deux petites sœurs, il ne connaissait pas grand-chose en la fierté féminine. Sans doute parce qu’il avait arrêté d’être doux avec ses deux sœurs avant qu’elles ne deviennent des vraies femmes soucieuses de l’apparence, à ses yeux, toutes les filles étaient des enfants sans cesse en danger, qui devaient être un minimum protégées. Alors oui, même s’il pensait ainsi, il ne l’avait jamais dit à qui que ce soit, puisque ça n’allait vraiment pas avec sa façon d’agir avec les autres. Il ne pouvait pas faire croire aux autres qu’il était dangereux, se persuader lui-même qu’il l’était, tout en affirmant qu’il ne pouvait laisser une fille en danger. Là était toute la contradiction qu’il représentait, mais pour la voir, il fallait le côtoyer et gratter plus loin que les apparences qu’il montrait. Il fallait lui parler et le laisser se piéger tout seul, parce que c’était ce qu’il faisait le plus souvent – il était tellement perdu lui-même entre celui qu’il pensait être, celui que son père voudrait qu’il soit et celui qu’il était vraiment qu’il n’était pas capable d’agir en cohérence. Il jonglait entre les trois sans cesse, de quoi donner le tournis à n’importe qui qui s’en rendait compte et c’était peut-être le cas de Jang Mi.
Il l’entendit murmurer mais il ne comprit pas ce qu’elle dit, il remarqua simplement le regard agacé qu’elle jeta à son miroir avant de le ranger. Peut-être, et sans doute même, était-ce à cause de la remarque maladroite qu’il avait faite mais c’était trop tard pour la retirer et essayer de l’enjoliver, maintenant, serait juste s’enfoncer plus profond dans un trou. Les compliments, il ne savait les faire que quand il était dans un cadre où il devait les faire, avec des hommes d’affaire. Avec les femmes, il ne savait pas vraiment comment s’y prendre et il ne s’était jamais posé la question. Le dernier compliment qu’il avait fait à une femme était sans doute « Tu es une grande fille », à une de ses sœurs. Il leva les sourcils en entendant la stagiaire parler clairement maintenant et il resta muet de longues secondes, pris au dépourvu par le point de vue bien divergeant qu’elle avait. Il ne s’était jamais considéré comme une chance envers ceux qui l’entouraient, bien au contraire. Il n’était sans doute pas non plus l’oncle de rêve pour un petit garçon, même s’il faisait de son mieux pour être une figure masculine envers un enfant qui ne côtoyait plus son père. Il n’avait pas non plus de belles références : il n’avait pas de souvenir d’un quelconque oncle qui l’est jamais bien traité, autrement que comme un futur héritier. Il n’avait jamais été l’enfant de la famille, on lui avait toujours demandé d’être un adulte responsable et il ne s’était jamais trop opposé à ça. « C’est surtout que je suis certain que les friandises, au moins, il les aimera. » Peut-être bien plus que n’importe quel mot maladroit que je lui aurais dit ou attention bancale envers lui. Il regarda curieusement le regard de la stagiaire qui le fixa quelques secondes avec une expression qu’il ne savait pas déchiffrer, avant qu’elle ne s’excuse pour une raison qu’il n’avait toujours pas comprise. Cependant, il jugea meilleur de ne pas relever. Ça lui coûtait de dire qu’il n’avait pas compris quelque chose, après tout.
Elle finit par confirmer quelque chose qu’il avait deviné depuis un moment déjà et il ne savait pas où était l’intérêt de relever une chose aussi évidente maintenant. Comme il ne savait pas trop où poser son regard – il avait déjà assez fixé les bureaux – il l’observa se redresser pour manger un gâteau qu’elle avait dit ne pas aimer un peu plus tôt. Il ignorait si c’était une bonne chose qu’il soit le premier à s’en rendre compte. Elle aurait sans doute préféré que ce ne soit pas son chef qui remarque une telle faille dans l’entreprise. Mais quoi qu’il en soit, c’était quelque chose dont il avait déjà conscience. Elle n’était pas la seule employée à aller dans ce genre d’extrêmes. « Ce serait bien que ce soit la dernière fois. S’affamer et s’épuiser pour travailler, ce n’est pas du tout la bonne solution. Le travail qu’on fait sous la fatigue et la faim est souvent misérable, même s’il est fini plus rapidement. » C’était un constat qu’il avait fait par sa propre expérience, mais pour éviter un nouveau malentendu qu’il avait pour une fois vu arriver, il reprit rapidement. « Je ne dis pas que ton travail est misérable. Je relève juste un fait général. » Il la suivit du regard lorsqu’elle se leva et espéra silencieusement qu’ils puissent enfin partir, mais ça n’était visiblement pas encore le cas. Il leva les sourcils à l’expression « se battre avec une imprimante ». Lui, quand il devait en utiliser une, il la jetait lorsqu’elle ne fonctionnait pas selon ses désirs et il en prenait une autre. Il ne se battait pas contre des objets interchangeables. Il se leva à son tour pour la suivre et répondit « Non, jamais. » Et il n’avait jamais voulu le faire mais plus vite on en finissait au bureau, plus vite il pourrait rentrer et dormir.
Il l’entendit murmurer mais il ne comprit pas ce qu’elle dit, il remarqua simplement le regard agacé qu’elle jeta à son miroir avant de le ranger. Peut-être, et sans doute même, était-ce à cause de la remarque maladroite qu’il avait faite mais c’était trop tard pour la retirer et essayer de l’enjoliver, maintenant, serait juste s’enfoncer plus profond dans un trou. Les compliments, il ne savait les faire que quand il était dans un cadre où il devait les faire, avec des hommes d’affaire. Avec les femmes, il ne savait pas vraiment comment s’y prendre et il ne s’était jamais posé la question. Le dernier compliment qu’il avait fait à une femme était sans doute « Tu es une grande fille », à une de ses sœurs. Il leva les sourcils en entendant la stagiaire parler clairement maintenant et il resta muet de longues secondes, pris au dépourvu par le point de vue bien divergeant qu’elle avait. Il ne s’était jamais considéré comme une chance envers ceux qui l’entouraient, bien au contraire. Il n’était sans doute pas non plus l’oncle de rêve pour un petit garçon, même s’il faisait de son mieux pour être une figure masculine envers un enfant qui ne côtoyait plus son père. Il n’avait pas non plus de belles références : il n’avait pas de souvenir d’un quelconque oncle qui l’est jamais bien traité, autrement que comme un futur héritier. Il n’avait jamais été l’enfant de la famille, on lui avait toujours demandé d’être un adulte responsable et il ne s’était jamais trop opposé à ça. « C’est surtout que je suis certain que les friandises, au moins, il les aimera. » Peut-être bien plus que n’importe quel mot maladroit que je lui aurais dit ou attention bancale envers lui. Il regarda curieusement le regard de la stagiaire qui le fixa quelques secondes avec une expression qu’il ne savait pas déchiffrer, avant qu’elle ne s’excuse pour une raison qu’il n’avait toujours pas comprise. Cependant, il jugea meilleur de ne pas relever. Ça lui coûtait de dire qu’il n’avait pas compris quelque chose, après tout.
Elle finit par confirmer quelque chose qu’il avait deviné depuis un moment déjà et il ne savait pas où était l’intérêt de relever une chose aussi évidente maintenant. Comme il ne savait pas trop où poser son regard – il avait déjà assez fixé les bureaux – il l’observa se redresser pour manger un gâteau qu’elle avait dit ne pas aimer un peu plus tôt. Il ignorait si c’était une bonne chose qu’il soit le premier à s’en rendre compte. Elle aurait sans doute préféré que ce ne soit pas son chef qui remarque une telle faille dans l’entreprise. Mais quoi qu’il en soit, c’était quelque chose dont il avait déjà conscience. Elle n’était pas la seule employée à aller dans ce genre d’extrêmes. « Ce serait bien que ce soit la dernière fois. S’affamer et s’épuiser pour travailler, ce n’est pas du tout la bonne solution. Le travail qu’on fait sous la fatigue et la faim est souvent misérable, même s’il est fini plus rapidement. » C’était un constat qu’il avait fait par sa propre expérience, mais pour éviter un nouveau malentendu qu’il avait pour une fois vu arriver, il reprit rapidement. « Je ne dis pas que ton travail est misérable. Je relève juste un fait général. » Il la suivit du regard lorsqu’elle se leva et espéra silencieusement qu’ils puissent enfin partir, mais ça n’était visiblement pas encore le cas. Il leva les sourcils à l’expression « se battre avec une imprimante ». Lui, quand il devait en utiliser une, il la jetait lorsqu’elle ne fonctionnait pas selon ses désirs et il en prenait une autre. Il ne se battait pas contre des objets interchangeables. Il se leva à son tour pour la suivre et répondit « Non, jamais. » Et il n’avait jamais voulu le faire mais plus vite on en finissait au bureau, plus vite il pourrait rentrer et dormir.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Lun 22 Jan - 17:06 Citer EditerSupprimer
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Croquant le Choco Pie, elle relève doucement la tête pour l'écouter parler. Se dédouaner des gestes tendres qu'il peut avoir à l'égard des autres. Il ne sait faire que ça, à croire qu'il n'assumerait pas d'endosser le bon rôle même si on le lui mettait sous le nez. C'est une drôle d'attitude. Tout le monde cherche à adopter le comportement le plus exemplaire, à tout le moins chercher à s'en donner l'illusion pour s'attirer les bonnes faveurs de la société. Mais cet homme-là, il repousse ses bons côtés comme s'il y avait de quoi en avoir honte, et comme si les accepter revenait à se déclarer plus faible qu'un autre. Alors elle n'objecte pas, trouvant sa remarque bien énigmatique et sans doute qu'elle devait cacher quelque chose de plus abouti et de plus profond qu'elle ne saisissait pas. L'en avertir n'aurait fait que le mettre mal à l'aise d'autant plus que Jang Mi ne cherchait pas à s'attirer les foudres de l'une des personnes les plus importantes de la compagnie. Bien plus que ça même, elle appréciait la parenthèse dans le travail qu'il lui apportait. Il ne s'en rendait pas compte, il ne faisait même peut-être ça que pour se donner la bonne conscience de ne pas laisser une stagiaire terminer seule et sans supervision un rendu important dont l'entreprise se servirait ensuite à un niveau bien plus important. Il avait cette attitude nonchalante et profondément désintéressée. Et même s'il ne s'ouvrait pas, qu'il n'était pas un collègue à qui elle pouvait se confier et frapper l'épaule en s'essayant à une petite blague bien misérable, elle appréciait sa présence calme et responsable.
Enfin. C'était avant qu'il sous-entende son travail misérable, réalisé sous la fatigue et sous la faim. Ainsi dit, Jang Mi se sentait pousser des airs de petite gamine issue des classes sociales basses en campagne, il y a quelques centaines d'années de cela et que l'on envoyait ramasser des cailloux et des brindilles de bois pour pas grand chose, quelques sous qui feraient vivre la famille. Elle grimaça, pleurant intérieurement cette image déplorable d'elle-même qu'elle renvoyait ; voilà qu'à présent il s'en prenait à son travail ! C'était vraiment pas de chance. Elle qui était si coquette et féminine, qui faisait de nombreux efforts et qui obtenait toujours les meilleures notes. « Je ne dis pas que ton travail est misérable. » Ah ? Elle lui fit face et le soleil se mit à briller de nouveau. « Je sais bien que ce n'est pas ce que vous vouliez dire. » Ou pas. Mais, elle était ravie de l'entendre.
Il tira une tête bizarre lorsqu'elle lui parla de l'imprimante, si bien même que l'idée un peu étrange qu'un homme si haut placé de lui ne sache pas ce qu'était une imprimante lui traversa lééégèrement l'esprit, avant qu'elle ne l'envoie au loin d'une pichenette. « Suivez-moi. » Elle l'invita poliment, penchée à l'avant pour adoucir une formule qui aurait pu passer pour une ordre assez malvenu. « Tout ça ne devrait plus prendre très longtemps maintenant. J'ai lancé l'impression pendant que nous parlions, ce doit être terminé mainte- » Non. Elle ouvre la porte et l'imprimante est là, elle trône, resplendissante dans son petit cagibi fourre-stagiaire. Et toute aussi admirable qu'elle soit, il semble qu'elle soit entrain de faire une sieste dans un hamac sous les cocotiers, boire un thé avec ses copains la cafetière et le scanner ou mieux, qu'elle refuse de marcher parce qu'il est minuit passé et que, helloooo, c'est la nuit tout le monde rentre chez soi. « Il ne doit plus y avoir de papier. » Une considération qu'elle rejette en refermant la cale, constatant que le bac a sans doute été rechargé par un homme de la maintenance avant de partir.
Clairement, c'était une blague. Elle ne pouvait pas utiliser de sa technique secrète qui consistait à frapper plus ou moins délicatement la machine à quelques endroits stratégiques, disons plutôt piochés au hasard pourvu que ça marche. Jang Mi n'était pas une délinquante. Et il était hors de question qu'elle ait cette réputation dans l'entreprise, encore moins qu'elle dévoile les secrets biens gardés du savoir-faire des stagiaires, qui se passait de génération en génération (elle exagérait à peine) au futur numéro un de la société. D'autant plus que ce n'était pas tout à fait dans les cordes de ce qu'elle avait vendu lors de son entretien, personne patiente, adaptable et exigeante. Pas certain qu'en la voyant faire la batterie sur l'imprimante, le mythe persiste. Et puis, elle avait une certaine réputation à garder. Une femme comme elle ne pouvait décidément pas se mettre à jouer des coudes comme un lutteur professionnel. « Ah... c'est embêtant... » et c'est terriblement gênant aussi, elle faisait le tour de l'imprimante depuis cinq minutes en espérant voir tomber une solution divine, vérifiant les branchements, les paramètres et les connexions. « Ça ne vous arrive jamais à vous, ce genre de déconvenue ? » Sous-entendu, et vous, qu'est-ce que vous faites lorsqu'un imprimante capricieuse se met en travers de votre chemin ?
Enfin. C'était avant qu'il sous-entende son travail misérable, réalisé sous la fatigue et sous la faim. Ainsi dit, Jang Mi se sentait pousser des airs de petite gamine issue des classes sociales basses en campagne, il y a quelques centaines d'années de cela et que l'on envoyait ramasser des cailloux et des brindilles de bois pour pas grand chose, quelques sous qui feraient vivre la famille. Elle grimaça, pleurant intérieurement cette image déplorable d'elle-même qu'elle renvoyait ; voilà qu'à présent il s'en prenait à son travail ! C'était vraiment pas de chance. Elle qui était si coquette et féminine, qui faisait de nombreux efforts et qui obtenait toujours les meilleures notes. « Je ne dis pas que ton travail est misérable. » Ah ? Elle lui fit face et le soleil se mit à briller de nouveau. « Je sais bien que ce n'est pas ce que vous vouliez dire. » Ou pas. Mais, elle était ravie de l'entendre.
Il tira une tête bizarre lorsqu'elle lui parla de l'imprimante, si bien même que l'idée un peu étrange qu'un homme si haut placé de lui ne sache pas ce qu'était une imprimante lui traversa lééégèrement l'esprit, avant qu'elle ne l'envoie au loin d'une pichenette. « Suivez-moi. » Elle l'invita poliment, penchée à l'avant pour adoucir une formule qui aurait pu passer pour une ordre assez malvenu. « Tout ça ne devrait plus prendre très longtemps maintenant. J'ai lancé l'impression pendant que nous parlions, ce doit être terminé mainte- » Non. Elle ouvre la porte et l'imprimante est là, elle trône, resplendissante dans son petit cagibi fourre-stagiaire. Et toute aussi admirable qu'elle soit, il semble qu'elle soit entrain de faire une sieste dans un hamac sous les cocotiers, boire un thé avec ses copains la cafetière et le scanner ou mieux, qu'elle refuse de marcher parce qu'il est minuit passé et que, helloooo, c'est la nuit tout le monde rentre chez soi. « Il ne doit plus y avoir de papier. » Une considération qu'elle rejette en refermant la cale, constatant que le bac a sans doute été rechargé par un homme de la maintenance avant de partir.
Clairement, c'était une blague. Elle ne pouvait pas utiliser de sa technique secrète qui consistait à frapper plus ou moins délicatement la machine à quelques endroits stratégiques, disons plutôt piochés au hasard pourvu que ça marche. Jang Mi n'était pas une délinquante. Et il était hors de question qu'elle ait cette réputation dans l'entreprise, encore moins qu'elle dévoile les secrets biens gardés du savoir-faire des stagiaires, qui se passait de génération en génération (elle exagérait à peine) au futur numéro un de la société. D'autant plus que ce n'était pas tout à fait dans les cordes de ce qu'elle avait vendu lors de son entretien, personne patiente, adaptable et exigeante. Pas certain qu'en la voyant faire la batterie sur l'imprimante, le mythe persiste. Et puis, elle avait une certaine réputation à garder. Une femme comme elle ne pouvait décidément pas se mettre à jouer des coudes comme un lutteur professionnel. « Ah... c'est embêtant... » et c'est terriblement gênant aussi, elle faisait le tour de l'imprimante depuis cinq minutes en espérant voir tomber une solution divine, vérifiant les branchements, les paramètres et les connexions. « Ça ne vous arrive jamais à vous, ce genre de déconvenue ? » Sous-entendu, et vous, qu'est-ce que vous faites lorsqu'un imprimante capricieuse se met en travers de votre chemin ?
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Dim 28 Jan - 12:19 Citer EditerSupprimer
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En lui demandant – était-ce seulement un ordre ou une requête – de la suivre, il n’avait aucune idée d’où elle l’amener et de pourquoi il devait la suivre. Ça ne l’aurait pas dérangé de rester seul dans les bureaux le temps qu’elle aille faire ce qu’elle devait faire, loin de là. D’ailleurs, n’aurait-ce pas été mieux pour elle aussi ? Après tout, il était vrai qu’en étant dans la même pièce, les deux étaient mal-à-l’aise et ils ne savaient pas réellement quoi dire. Il était son supérieur, elle était obligée de garder un minimum de retenue et elle était une stagiaire, il devait rester une figure imposante pour elle même si ça n’était pas ce qu’il était réellement, surtout lorsqu’il était épuisé. Mais malgré tout, elle l’avait invité à se déplacer avec elle, comme si au final, elle appréciait la compagnie de son patron – bien entendu, cette idée ne lui avait pas traversé l’esprit, à lui. Il n’avait pas tellement cherché à comprendre, il avait juste obéi parce qu’il voulait qu’elle rentre chez elle pour qu’il puisse aussi y aller. Ressentant sûrement qu’elle n’avait pas donné assez de détails, elle commença à expliquer où ils allaient mais elle ne finit pas sa phrase et il resta perplexe. Déjà, il n’avait pas compris l’expression « se battre avec une imprimante ». De toute évidence, il ne l’avait jamais fait et ça n’était pas du tout dans ses plans. Il se battait contre des collègues de taekwondo, il se battait contre des enfoirés mais il ne se battait pas contre des objets. Si un jour, il devenait un homme assez colérique pour frapper et balancer des objets, il fallait qu’il aille dans un hôpital se faire prescrire des calmants, voire se faire internet dans un asile. Il était encore un minimum sain d’esprit. Assez pour ne pas se défouler trop souvent sur des objets – même si dire que ça ne lui était jamais arrivé serait un grand mensonge. L’idée qu’il était probablement plus sain d’être violent avec des objets qu’avec sa sœur lui rappela cependant combien il était loin d’être fréquentable.
Alors qu’elle paraissait, de toute évidence, très décontenancée par cette imprimante qui n’avait pas correctement fait son travail, elle essaya d’affirmer avec une fausse certitude que ça venait du manque de papier. Il se demandait si elle était en train de lui faire un tutoriel pour savoir se servir d’une imprimante, ce qu’il aurait trouvé très insultant, ou si elle l’avait emmené ici réellement parce qu’elle appréciait un minimum sa compagnie pour vouloir discuter avec lui d’une imprimante et lui apprendre des « techniques de combat » contre une imprimante. La deuxième idée lui paraissait très saugrenue. Il n’était pas le genre de personne agréable avec qui on voulait parler et il ne travaillait pas pour le devenir non plus.
Silencieusement, il observait sa stagiaire perdue – et peut-être aussi embarrassée – devant une imprimante qui refusait vulgairement d’obéir. Alors qu’elle avait été si confiante en affirmant qu’elle allait lui enseigner quelque chose, elle était maintenant dans une impasse. Embêtant était le moins qu’on puisse dire, pensa silencieusement Ji Hwan. À sa question, il resta silencieux quelques secondes pour bien chercher ses mots. « C’est rare que je sois amené à imprimer moi-même les choses, mais si ça arrive qu’une imprimante ne fasse pas bien son travail, je m’y prends comme les employés normaux. Virée et remplacée. » C’était probablement violent de parler ainsi à une employée normale mais il n’avait pas conscience de combien ses mots pouvaient être glaçants pour un employé. Il ne l’avait jamais été. « En revanche, à une telle heure, ça risque d’être compliqué de passer une commande express d’une imprimante. » C’était un fait ; mais puisqu’elle semblait si bien connaître ces choses, sans doute trouvera t-elle une alternative pour que ce sur quoi elle avait travaillé si longtemps soit imprimé. Autrement, il allait lui-même employer les grands moyens, ceux qu’il n’aurait jamais utilisés face à quelqu’un s’il n’était pas pressé de dormir.
Alors qu’elle paraissait, de toute évidence, très décontenancée par cette imprimante qui n’avait pas correctement fait son travail, elle essaya d’affirmer avec une fausse certitude que ça venait du manque de papier. Il se demandait si elle était en train de lui faire un tutoriel pour savoir se servir d’une imprimante, ce qu’il aurait trouvé très insultant, ou si elle l’avait emmené ici réellement parce qu’elle appréciait un minimum sa compagnie pour vouloir discuter avec lui d’une imprimante et lui apprendre des « techniques de combat » contre une imprimante. La deuxième idée lui paraissait très saugrenue. Il n’était pas le genre de personne agréable avec qui on voulait parler et il ne travaillait pas pour le devenir non plus.
Silencieusement, il observait sa stagiaire perdue – et peut-être aussi embarrassée – devant une imprimante qui refusait vulgairement d’obéir. Alors qu’elle avait été si confiante en affirmant qu’elle allait lui enseigner quelque chose, elle était maintenant dans une impasse. Embêtant était le moins qu’on puisse dire, pensa silencieusement Ji Hwan. À sa question, il resta silencieux quelques secondes pour bien chercher ses mots. « C’est rare que je sois amené à imprimer moi-même les choses, mais si ça arrive qu’une imprimante ne fasse pas bien son travail, je m’y prends comme les employés normaux. Virée et remplacée. » C’était probablement violent de parler ainsi à une employée normale mais il n’avait pas conscience de combien ses mots pouvaient être glaçants pour un employé. Il ne l’avait jamais été. « En revanche, à une telle heure, ça risque d’être compliqué de passer une commande express d’une imprimante. » C’était un fait ; mais puisqu’elle semblait si bien connaître ces choses, sans doute trouvera t-elle une alternative pour que ce sur quoi elle avait travaillé si longtemps soit imprimé. Autrement, il allait lui-même employer les grands moyens, ceux qu’il n’aurait jamais utilisés face à quelqu’un s’il n’était pas pressé de dormir.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Mar 30 Jan - 22:53 Citer EditerSupprimer
Late At Work
Il est d'une considération bien connue de la sphère professionnelle, qui dit que les stagiaires sont à la toute fin de la chaîne alimentaire, de la petite main à laquelle personne ne prête attention. D'une chose certaine, Jang Mi était venue, progressivement, à se faire sa propre conclusion, un peu moins évidente. Celle qu'au même titre qu'un supérieur, le matériel de l'entreprise occupait, à peu de chose près, une place bien plus protégée et privilégiée qu'un simple stagiaire. De cette façon, même les imprimantes et les machines à café se payaient la tête de ces pauvres étudiants en quête d'expérience. Un vague aperçu de ce que l'on appelle "la loi du plus fort".
C'était la conclusion un peu fantasque de Jang Mi. Ce genre de trucs dont on parlait entre stagiaires, que l'on s'échangeait par messagerie instantanée en riant de bon cœur pour s'éviter d'en pleurer. « Je m'y prends comme les employés normaux. Virée et remplacée. » Quelque chose se noua dans sa gorge alors que sa désinvolture ne divertissait que lui.
Gloups.
D'aventure, elle le fixa bêtement sans piper mot. Le contraste était saisissant, suffisant pour lui rappeler ce qu'elle semblait avoir oublié – qu'il était le patron, la figure imposante et influente de cette société.
Ah ! mais peut-être avait-elle trouvé cette pointe d'humour qu'elle ne désespérait pas découvrir un jour. « Ce n'est pas la méthode la plus flexible mais elle a le mérite d'être catégorique ! » Un sourire étira ses lèvres, déployant un rire adorable, amusé, quasi-complice qu'en dépit du temps qui passait, il ne partagea pas avec elle.
Re-gloups.
Ce n'était pas une blague alors.
Remplacer un équipement que l’on ne parvient pas à faire marcher sans se soucier de la valeur et du prix des choses, simplement par économie de temps et de moyens. Elle savait que c’était ainsi que les choses marchaient. A de nombreuses reprises elle aussi, avait eu l’occasion de leurrer l’assistance et de se penser tout permis au point de jouer avec le système de production et de consommation. Ah ! C’est une mauvaise fissure sur ton écran… mais tu ne l’avais pas fait tomber la semaine dernière ? Tu ne vas pas le changer ? Sérieusement. Elle avait prétexté un chevauchement de son emploi du temps surchargé. Le lendemain, suivant les conseils de ses amis, elle avait pris un nouveau téléphone. Parce qu’il valait mieux ça que d’avouer qu’elle n’avait pas les moyens de s’en offrir un nouveau. C’est comme ça que ça marche par ici et si tu ne marches pas dans leur sens, alors les gens marcheront sur toi à contre-sens.
Ce n’était pas une blague et lui non plus ne faisait pas exception.
Et elle venait délibérément de moquer la méthode de fonctionnement du Big Boss de l'entreprise. A présent, la seule chose qu'elle espérait c'est que l'heure tardive joue en sa faveur. Qu'à défaut de pouvoir remplacer une imprimante dès minuit passé, il ne soit pas non plus possible de remplacer la stagiaire. « Je vais tenter de relancer l’impression depuis mon bureau. » Il n'était pas le genre de personne qu'elle se plairait à faire attendre indéfiniment. Elle s'inclina puis quitta les lieux. Se comporter de façon aussi "cool" dans ces situations désespérées et sous-pression, au risque de passer pour une faible et une incapable, ce n'était vraiment pas agréable. D'autant plus qu'elle était loin de l'être. Mais n'importe qui d'assez censé ne serait pas stupide au point de faire éclater son taux d'arrogance aux yeux et aux vues de la figure la plus importante de la personne qui l'emploie.
Quelques instants plus tard, elle revint dans le local d'impression, poussa la porte sans s'annoncer avec l'espoir que les choses seraient revenues dans l'ordre.
C'était la conclusion un peu fantasque de Jang Mi. Ce genre de trucs dont on parlait entre stagiaires, que l'on s'échangeait par messagerie instantanée en riant de bon cœur pour s'éviter d'en pleurer. « Je m'y prends comme les employés normaux. Virée et remplacée. » Quelque chose se noua dans sa gorge alors que sa désinvolture ne divertissait que lui.
Gloups.
D'aventure, elle le fixa bêtement sans piper mot. Le contraste était saisissant, suffisant pour lui rappeler ce qu'elle semblait avoir oublié – qu'il était le patron, la figure imposante et influente de cette société.
Ah ! mais peut-être avait-elle trouvé cette pointe d'humour qu'elle ne désespérait pas découvrir un jour. « Ce n'est pas la méthode la plus flexible mais elle a le mérite d'être catégorique ! » Un sourire étira ses lèvres, déployant un rire adorable, amusé, quasi-complice qu'en dépit du temps qui passait, il ne partagea pas avec elle.
Re-gloups.
Ce n'était pas une blague alors.
Remplacer un équipement que l’on ne parvient pas à faire marcher sans se soucier de la valeur et du prix des choses, simplement par économie de temps et de moyens. Elle savait que c’était ainsi que les choses marchaient. A de nombreuses reprises elle aussi, avait eu l’occasion de leurrer l’assistance et de se penser tout permis au point de jouer avec le système de production et de consommation. Ah ! C’est une mauvaise fissure sur ton écran… mais tu ne l’avais pas fait tomber la semaine dernière ? Tu ne vas pas le changer ? Sérieusement. Elle avait prétexté un chevauchement de son emploi du temps surchargé. Le lendemain, suivant les conseils de ses amis, elle avait pris un nouveau téléphone. Parce qu’il valait mieux ça que d’avouer qu’elle n’avait pas les moyens de s’en offrir un nouveau. C’est comme ça que ça marche par ici et si tu ne marches pas dans leur sens, alors les gens marcheront sur toi à contre-sens.
Ce n’était pas une blague et lui non plus ne faisait pas exception.
Et elle venait délibérément de moquer la méthode de fonctionnement du Big Boss de l'entreprise. A présent, la seule chose qu'elle espérait c'est que l'heure tardive joue en sa faveur. Qu'à défaut de pouvoir remplacer une imprimante dès minuit passé, il ne soit pas non plus possible de remplacer la stagiaire. « Je vais tenter de relancer l’impression depuis mon bureau. » Il n'était pas le genre de personne qu'elle se plairait à faire attendre indéfiniment. Elle s'inclina puis quitta les lieux. Se comporter de façon aussi "cool" dans ces situations désespérées et sous-pression, au risque de passer pour une faible et une incapable, ce n'était vraiment pas agréable. D'autant plus qu'elle était loin de l'être. Mais n'importe qui d'assez censé ne serait pas stupide au point de faire éclater son taux d'arrogance aux yeux et aux vues de la figure la plus importante de la personne qui l'emploie.
Quelques instants plus tard, elle revint dans le local d'impression, poussa la porte sans s'annoncer avec l'espoir que les choses seraient revenues dans l'ordre.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Sam 10 Fév - 19:12 Citer EditerSupprimer
Late At Work
Il haussa les sourcils en entendant la réponse de sa stagiaire, qui se mit à rire d’un rire faux. Il ne comprenait pas vraiment en quoi ses mots étaient amusants, il n’avait jamais dit que la vérité. Si une imprimante ne fonctionnait pas comme elle le devrait, il la jetait et la remplaçait par une plus performante. Pour un employé, c’était identique. Si ce dernier ne faisait pas le travail qu’il devait faire, il le virer et le remplaçait pas un plus performant. Comparer une imprimante à un être humain n’était sans doute pas très chaleureux mais au moins, pensait-il, ça avait le mérite de mettre les choses aux claires. Aux yeux d’un patron, les employés n’étaient rien d’autre que des objets interchangeables. Ceux qui pensaient être importants pour une entreprise se bernaient d’illusions ; tout le monde était remplaçable et personne ne faisait exception. Elle l’était aussi, autant qu’une autre, mais il n’avait aucune raison de la remplacer. Elle faisait très bien son travail, elle était agréable et plus que cela encore, il l’appréciait. Il aimait bien son franc-parler. Ça témoignait peut-être d’une certaine naïveté, d’oser être un minimum naturelle face à son patron, mais il trouvait ça amusant. Puis, elle se donnait vraiment à fond pour l’entreprise, ce qui changeait des stagiaires habituels. C’était presque étonnant qu’une fille de famille riche se donne tant de peine pour un travail alors qu’elle n’en avait pas besoin – normalement, c’étaient les pauvres qui étaient à fond, car leur futur dépendait réellement du travail. Elle faisait exception à la règle, du moins c’était ce qu’il pensait, et il aimait bien cela.
Il réfléchit quelques secondes à ce qu’il pouvait répondre. « Oui, j’imagine que c’est catégorique. » Mais il s’en fichait royalement – le temps, c’était de l’argent, pour lui. Et c’était ainsi pour tout le monde, alors il ne voyait pas ce qu’elle avait tant de mal à comprendre. Elle était riche aussi, même si elle n’avait jamais travaillé pour cet argent à proprement dit, elle devait avoir conscience de ce genre de bases. Sans doute était-elle juste trop fatiguée pour en donner l’impression, ce fut ce qu’il se dit. Après tout, les deux n’étaient pas dans des comportements habituels. Il était bien plus calme et insouciant de ce qu’il disait qu’en tant normal. Il n’aurait jamais pris le risque d’être honnête avec une employée, qui plus est une stagiaire qui était une hoobae à son université, sachant qu’il devait représenter un patron froid et distant de tout. C’était une image qu’il avait toujours su maintenir mais quelque chose se brisait légèrement, en ce moment-là. Le lendemain, probablement, se mordrait-il les doigts en se rappelant qu’il avait parlé de choses privées à une stagiaire – et que pire encore, il avait donné une gourmandise à cette dernière. Qu’il l’avait accompagnée faire des photocopies. Oh oui, il regretterait tout ça dès qu’il ouvrirait les yeux. Mais à cet instant-là, il était encore bien loin des regrets – et s’il savait qu’il les risquait, ça ne le touchait pas plus que ça. Il en avait toujours eu, il n’était plus à ça près. Et puis malgré tout, malgré son changement que la fatigue causait, on ne pouvait pas dire qu’il était très chaleureux non plus. Bien loin de là.
Il n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle s’était déjà éclipsée pour aller relancer l’impression. Il se décelait que ça n’était qu’une excuse pour fuir l’atmosphère lourde qui régnait entre eux, surtout depuis qu’elle avait ri d’une phrase qu’il n’avait pas jugée marrante, mais il ne pensait pas que c’était si dramatique. Au moins, si la dure réalité de la vie la faisait rire, elle avait un futur. Puis, il lui en fallait plus qu’un humour incompris pour se sentir vexé. Il en avait l’habitude, il n’avait jamais eu un humour comme les autres. Rares étaient ceux qui rigolaient quand il disait quelque chose de drôle – communs étaient ceux qui explosaient de rire à des mots qu’il prononçait sans aucune intention d’amuser. Il soupira intérieurement et tourna la tête vers elle lorsqu’elle revint dans la salle. Si vraiment l’impression ne fonctionnait pas cette fois non plus – et c’était bien parti pour –, il lui proposerait de l’imprimer chez lui. Il avait une imprimante chez lui et ça permettrait à tout le monde de rentrer cher soi. Il ne rêvait que d’une chose : dormir.
Il réfléchit quelques secondes à ce qu’il pouvait répondre. « Oui, j’imagine que c’est catégorique. » Mais il s’en fichait royalement – le temps, c’était de l’argent, pour lui. Et c’était ainsi pour tout le monde, alors il ne voyait pas ce qu’elle avait tant de mal à comprendre. Elle était riche aussi, même si elle n’avait jamais travaillé pour cet argent à proprement dit, elle devait avoir conscience de ce genre de bases. Sans doute était-elle juste trop fatiguée pour en donner l’impression, ce fut ce qu’il se dit. Après tout, les deux n’étaient pas dans des comportements habituels. Il était bien plus calme et insouciant de ce qu’il disait qu’en tant normal. Il n’aurait jamais pris le risque d’être honnête avec une employée, qui plus est une stagiaire qui était une hoobae à son université, sachant qu’il devait représenter un patron froid et distant de tout. C’était une image qu’il avait toujours su maintenir mais quelque chose se brisait légèrement, en ce moment-là. Le lendemain, probablement, se mordrait-il les doigts en se rappelant qu’il avait parlé de choses privées à une stagiaire – et que pire encore, il avait donné une gourmandise à cette dernière. Qu’il l’avait accompagnée faire des photocopies. Oh oui, il regretterait tout ça dès qu’il ouvrirait les yeux. Mais à cet instant-là, il était encore bien loin des regrets – et s’il savait qu’il les risquait, ça ne le touchait pas plus que ça. Il en avait toujours eu, il n’était plus à ça près. Et puis malgré tout, malgré son changement que la fatigue causait, on ne pouvait pas dire qu’il était très chaleureux non plus. Bien loin de là.
Il n’eut pas le temps de répondre quoi que ce soit qu’elle s’était déjà éclipsée pour aller relancer l’impression. Il se décelait que ça n’était qu’une excuse pour fuir l’atmosphère lourde qui régnait entre eux, surtout depuis qu’elle avait ri d’une phrase qu’il n’avait pas jugée marrante, mais il ne pensait pas que c’était si dramatique. Au moins, si la dure réalité de la vie la faisait rire, elle avait un futur. Puis, il lui en fallait plus qu’un humour incompris pour se sentir vexé. Il en avait l’habitude, il n’avait jamais eu un humour comme les autres. Rares étaient ceux qui rigolaient quand il disait quelque chose de drôle – communs étaient ceux qui explosaient de rire à des mots qu’il prononçait sans aucune intention d’amuser. Il soupira intérieurement et tourna la tête vers elle lorsqu’elle revint dans la salle. Si vraiment l’impression ne fonctionnait pas cette fois non plus – et c’était bien parti pour –, il lui proposerait de l’imprimer chez lui. Il avait une imprimante chez lui et ça permettrait à tout le monde de rentrer cher soi. Il ne rêvait que d’une chose : dormir.
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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Dim 11 Fév - 0:00 Citer EditerSupprimer
Late At Work
L'ambiance est pesante si bien qu'à chaque pas qu'elle prend, ses jambes manquent de la trahir. A son bureau, encore flagellantes des événements impensables de la soirée, elle s'écroule au-dessus de la table, les bras tendus sur tout un tas de papiers qu'en réalité, elle n'aurait jamais le temps, même en toute une vie de rendre avant que le soleil ne se lève. « Qu'est-ce que je dois faire...? » Un œil inquiet sur l'horloge et son cœur bat comme jamais. « Il n'y connaît vraiment rien... il n'y connaît vraiment rien à part son bureau dans sa tour d'argent ! il n'y connaît rien... » Elle s'agace en tirant sur la racine de ses longs cheveux.
Bien sûr il n'avait guère connu mieux que les établissements surcotés au sein desquels un garçon comme lui avait pris l'habitude d'un monde dont la gravité s'exerçait dans son sens. Il donnait des ordres qu'il n'avait jamais reçu. Il deviendrait président sans rien connaître des échelons inférieurs. Ce n'était pas juste. Et bien qu'il lui paraisse être un homme agréable, à présent Jang Mi comprenait la raison des bruits de couloirs à son égard.
Les Hommes sont cupides.
Ils cherchent l'argent et le pouvoir.
Au final il ne faisait aucune exception. Il était comme tous les autres, le pantin de cette élite piégeuse qu'elle côtoyait par usurpation d'un nom et d'une histoire qui ne lui appartenaient pas. Si tu n'as aucune richesse, si ta famille n'a aucune influence, alors tu ne vaux rien. Il aurait très bien pu être l'un de ses harceleurs à l'époque du collège, alors...
Simplement parce qu'elle était devenue comme eux. Ni plus ni moins que le pantin d'un monde dont elle ne faisait pas partie. A ceci près qu'elle n'avait aucun allié, aucun parachute de secours, aucune véritable fortune établie.
C'était la raison de son travail acharné. Si un seul stagiaire devait se démarquer du reste de la promotion, les autres ne lui en tiendraient pas longtemps rigueur. Ils trouveraient à se faire employer ailleurs. Leur carnet d'adresses le leur permettait. Pas elle. Cette chance, c'était son one-way ticket pour prouver sa véritable valeur. Une pauvre stagiaire qui n'aurait pas eu les moyens de s'acheter rien qu'un tailleur décent n'aurait pas fait long feu.
Il fallait avoir expérimenté la loi du plus fort sous le spectre du plus faible pour comprendre qu'il n'y avait pas de jeu plus cruel que celui-là.
Elle revint au local d'impression à la grande surprise que les choses étaient restées dans l'état où elle les avait quitté. Depuis le bloc d'imprimante têtu jusqu'à la posture du future directeur d'entreprise. Il était effroyable resté de marbre si bien que Jang Mi sursauta à le savoir aussi statique. Elle comprit rapidement que son expédition n'avait rien changé.
Aussi stupide que ce soit, elle avait envie de laisser la photocopieuse capricieuse à son sort. Prenez-la, faites en ce que vous en voulez et changez-la si le cœur vous en dit. Dans un contexte tout autre que professionnel, c'est ce qu'elle aurait dit en laissant transparaître son arrogance. Mais ce n'était pas le contexte approprié. Il était son supérieur. S'il avait le droit d'être condescendant et de dire les choses telles qu'il les pensait, peu importe sa fortune et sa place sociale supposément élevée, Jang Mi n'avait pas le même pouvoir. Pas plus elle qu'aucune autre stagiaire d'ailleurs. Et elle était là, la différence.
« Je crois bien qu'elle ne répondra pas ce soir. Je suis embêtée pour ce travail. Si ça ne tenait qu'à moi je serais restée mais je n'ai pas envie de vous retenir plus longtemps, ça ne doit jamais faire que bientôt deux heures. » Elle esquisse un faible sourire complaisant, qui exprime comme elle peut être désolée d'un point de vue strictement professionnel. Car Jang Mi n'aime pas avoir à s'excuser.
Si elle pouvait ne serait-ce que maltraiter cette fichue machine le temps d'un clignement des paupières ! Il lui suffisait de frapper d'un coup sec à un endroit stratégique... et si ça marchait ? « AH ! Tout ce travail pour que la technologie nous surpasse... » elle fit mine de se laisser fondre sur l'imprimante et calant le coin de son coude sur le "point sensible". Ce secret de stagiaires si bien gardé ! Aaa-ouuutch... Elle réprima un petit rictus de douleur derrière un sourire crispé. Un bleu, génial !
Mais la photocopieuse s'était mise en marche et il s'agissait là d'un véritable miracle de Noël, un brin en retard de quelques jours sur le calendrier. « On dirait que vous allez pouvoir vous passer d'un licenciement de photocopieuse ce soir. »
Bien sûr il n'avait guère connu mieux que les établissements surcotés au sein desquels un garçon comme lui avait pris l'habitude d'un monde dont la gravité s'exerçait dans son sens. Il donnait des ordres qu'il n'avait jamais reçu. Il deviendrait président sans rien connaître des échelons inférieurs. Ce n'était pas juste. Et bien qu'il lui paraisse être un homme agréable, à présent Jang Mi comprenait la raison des bruits de couloirs à son égard.
Les Hommes sont cupides.
Ils cherchent l'argent et le pouvoir.
Au final il ne faisait aucune exception. Il était comme tous les autres, le pantin de cette élite piégeuse qu'elle côtoyait par usurpation d'un nom et d'une histoire qui ne lui appartenaient pas. Si tu n'as aucune richesse, si ta famille n'a aucune influence, alors tu ne vaux rien. Il aurait très bien pu être l'un de ses harceleurs à l'époque du collège, alors...
Pourquoi avait-elle autant d'admiration pour un homme aussi odieux ?
Simplement parce qu'elle était devenue comme eux. Ni plus ni moins que le pantin d'un monde dont elle ne faisait pas partie. A ceci près qu'elle n'avait aucun allié, aucun parachute de secours, aucune véritable fortune établie.
C'était la raison de son travail acharné. Si un seul stagiaire devait se démarquer du reste de la promotion, les autres ne lui en tiendraient pas longtemps rigueur. Ils trouveraient à se faire employer ailleurs. Leur carnet d'adresses le leur permettait. Pas elle. Cette chance, c'était son one-way ticket pour prouver sa véritable valeur. Une pauvre stagiaire qui n'aurait pas eu les moyens de s'acheter rien qu'un tailleur décent n'aurait pas fait long feu.
Il fallait avoir expérimenté la loi du plus fort sous le spectre du plus faible pour comprendre qu'il n'y avait pas de jeu plus cruel que celui-là.
Elle revint au local d'impression à la grande surprise que les choses étaient restées dans l'état où elle les avait quitté. Depuis le bloc d'imprimante têtu jusqu'à la posture du future directeur d'entreprise. Il était effroyable resté de marbre si bien que Jang Mi sursauta à le savoir aussi statique. Elle comprit rapidement que son expédition n'avait rien changé.
Aussi stupide que ce soit, elle avait envie de laisser la photocopieuse capricieuse à son sort. Prenez-la, faites en ce que vous en voulez et changez-la si le cœur vous en dit. Dans un contexte tout autre que professionnel, c'est ce qu'elle aurait dit en laissant transparaître son arrogance. Mais ce n'était pas le contexte approprié. Il était son supérieur. S'il avait le droit d'être condescendant et de dire les choses telles qu'il les pensait, peu importe sa fortune et sa place sociale supposément élevée, Jang Mi n'avait pas le même pouvoir. Pas plus elle qu'aucune autre stagiaire d'ailleurs. Et elle était là, la différence.
« Je crois bien qu'elle ne répondra pas ce soir. Je suis embêtée pour ce travail. Si ça ne tenait qu'à moi je serais restée mais je n'ai pas envie de vous retenir plus longtemps, ça ne doit jamais faire que bientôt deux heures. » Elle esquisse un faible sourire complaisant, qui exprime comme elle peut être désolée d'un point de vue strictement professionnel. Car Jang Mi n'aime pas avoir à s'excuser.
Si elle pouvait ne serait-ce que maltraiter cette fichue machine le temps d'un clignement des paupières ! Il lui suffisait de frapper d'un coup sec à un endroit stratégique... et si ça marchait ? « AH ! Tout ce travail pour que la technologie nous surpasse... » elle fit mine de se laisser fondre sur l'imprimante et calant le coin de son coude sur le "point sensible". Ce secret de stagiaires si bien gardé ! Aaa-ouuutch... Elle réprima un petit rictus de douleur derrière un sourire crispé. Un bleu, génial !
Mais la photocopieuse s'était mise en marche et il s'agissait là d'un véritable miracle de Noël, un brin en retard de quelques jours sur le calendrier. « On dirait que vous allez pouvoir vous passer d'un licenciement de photocopieuse ce soir. »
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