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Late at work ft. Jang Mi #JIMI

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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Dim 11 Fév - 13:35
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Ji Hwan était conscient de beaucoup de choses qu’il n’exprimait pas. Il savait mieux que n’importe qui combien ceux qui se retrouvaient seuls en sa présence devenaient mal à l’aise. Il ne pouvait pas leur en vouloir ni les contredire – il ne faisait aucun effort pour trouver un sujet de conversation ou pour paraître aimable. C’était à l’encontre de ce qu’il avait souhaité devenir depuis maintenant presque dix ans. Croulant sous le poids des responsabilités depuis son plus jeune âge, lorsqu’il regardait les jeunes enfants, et particulièrement son cousin, il avait l’impression qu’on lui avait volé son enfance. Il n’avait aucun souvenir d’une période insouciante de sa jeunesse. Quand il n’était pas en train de prendre soin de Ji Hye ou Ji Yeon, il faisait en sorte de dissimuler les infidélités de son père à sa mère. Dans le peu de temps libre qu’il avait alors, soit il étudiait soit il se défoulait dans le taekwondo. Mais même avec tous les efforts qu’on lui avait imposés indirectement, il n’avait aucun souvenir qu’on l’ait un jour remercié ou félicité d’avoir tenu. Que ce soit son père, qui avait toujours pris ses petites sœurs pour les chouchoutes de la famille, ou sa mère qui, malgré ses remords, ne pouvait s’empêcher de replonger dans la boisson, personne ne lui avait rendu ce qu’il avait donné. Il avait toujours été responsable de tout le monde et il avait décidé, en étant majeur, d’arrêter cela. De se distancer des autres, afin d’être certain que plus jamais il ne serait la cause d’un quelconque malheur à cause d’un faux pas ; car après tout, s’il n’avait pas caché les infidélités de son père tant d’années, peut-être sa mère ne serait-elle jamais devenue alcoolique ? S’il avait su enfouir sa jalousie et comprendre le choix de Ji Hye de vivre avec son père, peut-être sa sœur ne serait-elle jamais devenue la jeune fille si fragile et insouciante qu’elle était devenue ? Alors oui, il avait toujours été responsable de tout, mais aussi des malheurs qui arrivaient. Tout était de sa faute. Et pour éviter que d’autres arrivent de nouveau, il fallait qu’il s’éloigne de tout le monde, qu’il devienne ce patron insensible à tout – et pour cela, il avait éliminé toute sympathie que les autres pouvaient ressentir envers lui en devenant cet homme froid, qui rendait mal-à-l’aise, n’avait aucune conversation ni considération envers les autres.

Ces derniers temps, cependant, ça ne fonctionnait plus. Il ignorait si c’était son masque qui se brisait avec le temps ou les gens qui n’y croyaient plus, mais alors qu’il vivait sa dernière année à l’université, des personnes se collaient à lui pour le comprendre, pour se rapprocher – et il se retrouvait piégé. Parce qu’il n’était pas cet homme sans sentiments ; il finissait lui aussi par s’accrocher un minimum aux personnes. C’était ce qui se passait avec cette stagiaire, qu’il appréciait même s’il ne devrait pas. Et il ne comprenait pas lui-même ce qu’il aimait chez elle exactement. Elle était sérieuse dans son travail, mais ça n’était pas la seule dans l’entreprise et pour autant, il n’éprouvait pas pour chacun de ses bons employés une chose pareille. Quelque chose l’intriguait chez elle ; quelque chose la différenciait et pourtant, il ne savait pas ce que c’était. Il ne pourrait donner un nom exact sur cela. C’était peut-être une certaine honnêteté mais il avait conscience que ça n’était pas une réelle sincérité. Il fallait être folle pour être sincère avec son patron, et elle ne l’était pas. Alors non, ça n’était pas vraiment ça non plus ; mais qu’était-ce alors ?

Il était trop complexe pour se comprendre lui-même alors comment pouvait-il attendre des autres qu’ils le comprennent ? Il compatissait presque avec cette pauvre stagiaire, à qui il imposait sa présence qui ne ferait que la rendre embarrassée. Pour lui autant que pour elle, il n’aurait sans doute pas dû lui tenir compagnie. Une employée laissait seule pour finir un travail dur souhaiterait probablement que quelqu’un l’encourage dans cette tâche, mais sûrement pas son patron, surtout lorsque ce dernier était incapable d’encourager à proprement dit.

Quand elle revint, il put presque lire dans le regard de Jang Mi qu’elle aurait préféré qu’il ait disparu entre temps. Et encore une fois, il ne put qu’être désolé de ne pas l’avoir fait. « Si elle ne répond vraiment pas, j’imprimerai ce travail chez moi. Mon imprimante ne fait pas des siennes, au moins. » répondit-il, afin d’assurer le fait que quoi qu’il arrive, c’était hors de question de s’attarder devant une machine encore longtemps. Il eut un réflexe de s’avancer vers elle lorsqu’il la vit perdre pieds, mais elle se rattrapa à l’imprimante avant qu’il n’ait pu faire quoi que ce soit et il se sentit stupide durant quelques secondes. Il n’avait pas compris ce qui s’était passé, ni pourquoi elle avait perdu l’équilibre, mais l’imprimante avait décidé de fonctionner à ce moment-même. « Je n’avais pas réellement prévu de licencier qui que ce soit ce soir. » affirma t-il, beaucoup trop sérieusement une nouvelle fois.

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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Dim 18 Fév - 15:37
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On lui avait strictement défendu d'emmener avec elle un quelconque travail qu'elle n'aurait pas été autorisée à posséder en dehors de l'entreprise. La raison pour laquelle les stagiaires travaillent jusqu'à pas d'heure peut tout aussi bien être lié à une question de confidentialité qu'à une question de sadisme. Après tout, peut-être qu'il en allait autrement du futur patron. Plus on monte en grade et plus les possibilités semblent infinies... quoiqu'elles se couplent avec des responsabilités plus grandes encore, Jang Mi en est consciente. « Je vous remercie. Finalement, ce ne sera pas nécessaire. C'est un soulagement. Je dois être en cours à huit heures demain, je n'aurais pas eu l'esprit tranquille en ne sachant pas ce dossier bien terminé et arrivé à bon port. » Elle ne cherche pas à dire qu'elle ne lui fait pas confiance... mais, après tout, à qui peut-on vraiment faire confiance.

Elle n'est plus surprise qu'il prenne au pied de la lettre ses moindres faits et mots. Inconsciemment elle trouve que c'est craquant, sa façon beaucoup trop terre à terre de prendre les choses. Si elle avait fait psychologie, elle l'assimilerait sans doute à un traumatisme de l'enfance mais elle ne faisait rien d'autre que de la finance, et ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'était plus épanchée en compassion sur le cas des autres ; elle se l'était tout simplement interdit. « Je vous crois. Je n'en doute pas. C'est déjà très » et là elle cherche le mot exact qui sonnerait respectueux sans sonner pompeux, qui ferait avenant sans faire trop familier « prévenant de votre part d'être resté si tard alors que rien ni personne ne vous y obligeait. »

Elle venait de déposer le dossier dans le casier prévu à cet effet. A présent, seul le bruit de leurs pas résonnaient dans le grand hall, tandis qu'ils rejoignaient la sortie du bâtiment vide, à cette heure-ci. Les hommes de la sécurité semblaient toutefois intrigué de voir le fils du directeur quitter les lieux à cette heure-ci, sur les traces d'une stagiaire qu'ils n'avaient vu là que depuis deux semaines, peut-être trois, qu'on l'avait recruté.

Jang Mi enfile sa veste, en proie à une certaine anxiété au moment de se séparer.

Ne vont-ils pas dans la même direction ? Celle des dortoirs, elle l'y avait aperçu mais vraiment n'avait jamais su quel comportement adopter depuis qu'ils partageaient les mêmes locaux à deux rangs bien différents - parce qu'ils ne s'agissaient pas, comme toute personne de son âge ayant un pied dans le monde du travail, d'un collègue qui pouvait aisément se transformer en ami, ou d'un N+1 qu'elle pouvait appeler "sunbae" en buvant quelques bières autour d'un barbecue de porc.

« Vous retournez également sur le campus ? » Elle demande d'un air détaché, prenant son téléphone dans son sac. « Je vais appeler un taxi. » Elle n'en est pas au stade de lui demander s'il a besoin qu'elle lui en commande un, il est bien assez grand pour parler, le demander ou le lui réclamer. Elle n'en est pas non plus au stade de lui demander s'ils devaient partager un taxi, quoi que l'idée de côtoyer une personne comme lui ne serait pas négligeable si des rumeurs venaient à circuler. « Comment allez-vous rentrer ? »

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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | Sam 24 Fév - 10:37
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S’il portait cette stagiaire dans une estime particulière pour son travail ardu et son attitude intéressante, il estimait avoir passé assez de temps en sa compagnie en cette soirée et ne rêvait plus que d’une chose : rentrer, dormir. Le mal de tête qui s’était absenté jusqu’à maintenant sans qu’il ne se rende compte venait de revenir encore plus fort, comme pour lui rappeler qu’il était largement temps de fermer les yeux. L’imprimante avait fonctionné, tout était pour le mieux et allait dans son sens pour que les deux rentrent au plus vite. Il n’était pas question de retarder encore, pour une quelconque raison, leur retour. Il hocha la tête aux remerciements de Jang Mi, jugeant qu’il n’y avait de toute façon pas grand-chose à répondre. Au moins, elle était assez responsable pour juger qu’un dossier perdu était grave. Il n’aurait jamais fait l’erreur de le perdre, mais c’était toujours mieux qu’elle soit sur ses gardes.

En soit, il avait été témoin plus d’une fois de stagiaires qui prenaient leur travail au sérieux ou d’employés qui faisaient des heures supplémentaires jusqu’à des heures très tardives. Jang Mi était loin d’être la première et n’était sans doute pas non plus la dernière ; rien de très rationnel ne pouvait justifier ce qui le rendait un peu accroché à cette stagiaire, ce qui aurait pu le pousser à se confier à elle un minimum, à lui parler, à laisser tomber son masque. Il avait beau être fatigué, ça n’était pas non plus une excuse – il avait été plusieurs fois fatigué, il faisait en sorte de se fatiguer, et il n’agissait pas ainsi avec toutes les personnes qu’il rencontrait dans cet état-là. C’était vrai que la fatigue lui faisait se remettre en question quant à sa soi-disant dangerosité vis-à-vis des autres, mais il ne formulait ses doutes que très rarement à l’oral. Pour ne pas dire jamais. Alors il ne comprenait pas ce qui lui avait pris jusqu’à maintenant.

Il n’était pas certain que prévenant soit le mot qui convienne, lorsqu’il a forcé sa compagnie à une employée qui n’avait rien demandé, juste pour être certain d’avoir la conscience tranquille. Il avait surtout été égoïste, en restant ici juste pour être certain de ne rien regretter. Au final, peut-être allait-il encore plus regretter de ne pas être parti de suite, puisqu’il s’était beaucoup trop confié et montré une stagiaire. Il la suivit silencieusement, n’ayant rien à répondre à ce compliment qu’il peinait à croire, jusqu’à ce qu’ils retournent là où ils s’étaient croisés plusieurs heures avant. Il enfila son manteau et reprit ses dossiers, l’image de sa chambre silencieuse et de son lit l’attirant de plus en plus. Il aurait énormément de mal à se lever le lendemain.

À la question de Jang Mi, il hésita quelques secondes. Oui, il rentrait bien au dortoir, même s’il aurait tout aussi bien pu rentrer dans sa villa. Sachant qu’il y avait cours le lendemain, c’était tout-de-même plus pratique d’être dans l’enceinte du bâtiment. En revanche, avec tout ça, il en avait même oublié qu’elle était une sango de son université, et que par conséquent, il recroiserait beaucoup de fois le visage de cette stagiaire – qu’il appréciait, certes, mais à qui il avait la sensation d’en avoir trop dit et montré. « Tu peux appeler un taxi si tu veux, cependant à une telle heure ça risque d’être compliqué d’en avoir un vite. » Ce n’était que dans des séries que c’était si simple. La simplicité résidait toujours dans les chauffeurs personnels ou dans sa propre voiture. « J’ai ma propre voiture avec laquelle je suis arrivé, alors je vais partir comme ça. » Même s’il n’était pas certain que ce soit la meilleure idée, vu combien il était fatigué. Ça restait un chemin plutôt court et en pleine nuit, il n’y avait pas énormément de circulation alors il remettrait son trajet entre les mains de son subconscient. Il aurait pu lui proposer de monter en voiture avec lui mais il n’était pas certain que la proposition tienne debout. Ils avaient passé suffisamment de moment ensemble, ça n’était pas nécessaire d’agrandir ça, surtout vu la tension omniprésente entre eux. Cependant, n’avait-il pas attendu jusqu’à là parce qu’il ne voulait pas qu’elle rentre seule en pleine nuit ? « S’il y a trop d’attente pour le taxi, je peux te ramener à l’université. Il fait trop froid et il est trop tard pour attendre dehors longtemps. »

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Re: Late at work ft. Jang Mi #JIMI | 
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