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Promise #Hara ♡

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Re: Promise #Hara ♡ | Mar 8 Mai - 0:55
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Promise
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« Even after time, I couldn’t say anything
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Words saying, I’m sorry, I love you,
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Bien que ce fut un refus auquel je dus faire face à la première évocation de te faire jouer, à présent, trouvais-tu une once d’intérêt à t’immerger dans cet univers? Ces pixels s’agitant devant tes yeux, c’était pourtant mon monde. Celui qui m’avait attiré à lui il y a de cela tant d’années, m’offrant la vue de nombres paysages tous plus époustouflants les uns que les autres au fil de mes expériences, m’apprenant bien des choses contrairement à ce que nombres personnes racontaient sur l’utilité des jeux vidéos, m’aidant à travailler des parties de mon cerveau qui, jusqu’alors, ne furent jamais solliciter, mais surtout un univers qui me faisait voyager, véritablement. De conventions animées par des fans à celles plus officielles de certains développeurs ou événements internationaux réunissant milliers et milliers d’adeptes, qu’ils se trouvent en Chine, en Corée du Sud ou même au Japon voire, parfois, dans des pays occidentaux;  rapprochant les gens les uns des autres par un secteur qu’ils affectionnaient tout particulièrement; l’univers virtuel que je te présentais n’était aussi futile que tu pourrais le croire si tenter de faire un pas dans celui-ci tu fus. A la croisée de nos mondes, ce sera alors ma main que tu trouveras tendue, celle qui était prête à te guider dans ce brouillard premier où tu te glisserais si à la tentation tu acceptais de t’offrir rien qu’une soirée. Aujourd’hui, en cette soirée que tu m’offrais, accepterais-tu ma main comme guide dans ton exploration d’un monde nouveau? Ta docilité était-elle preuve de ton agrément à cette aventure?

De ma main posée sur le dos de la tienne, de nos doigts entrelacés autour de ce bout de plastique, avec attention je t’expliquais comment fonctionnait ce jeu, ce sur quoi tu devrais porter ton attention tout au long de la partie à venir. Des explications que je rendais les plus simples et brèves possible dans le temps imparti dont nous disposions entre le lancement de la partie et le début de la musique, des conseils que tu semblais écouter dans le plus grand calme. Elève studieuse que tu étais, n’avais-tu été pareille lorsqu’à mon logiciel je t’avais présenté le mois dernier? Silencieuse, calme et concentrée, m’arrachant un regard touché vers ce minois angélique qu’était le tien. Si à tes yeux, pénétrer un tel univers était anodin, aux miens, ça ne l’était. Pouvais-tu imaginer comme cette bulle était mienne depuis des années? Bon nombres de personnes apparaissaient dans mes vidéos bien entendu, à l’instar de Chaenah la fois où elle était venue faire de la publicité pour sa chirurgie, à l’instar de Namseon avec lequel j’avais effectué un pari stupide en live le mois dernier, mais combien se verraient accorder une vraie place comme pourrait en avoir mes amis en Chine? Combien pourrait apprendre le nombre d’heures que j’avais pu passer sur chacun de mes jeux sans y voir une connotation négative la seconde suivante? Sans doute, espérais-je réussir à faire un pas vers toi ainsi. Peut-être, t’amuserait-elle même? Je ne savais, la seule chose que je souhaitais, à cet instant précis, fut que tu parvienne à t’amuser autant que cet univers me divertissait. Alors à tes mains j’étais prêt à rendre liberté, d’ailleurs la pulpe de mes premières phalanges rompait tout contact avec ton épiderme, prêt à faire de même avec les autres avant que ta proposition ne stoppe mes mouvements. Une nouvelle fois, tu dérobais mon attention, plus attentive que la précédente car incertain d’avoir correctement entendu tes propos étonnants. Seulement à cet instant, je me rendais compte de notre proximité. Une dangereuse distance que l’on pourrait aisément compter en quelques centimètres et qui m’offrait l’opportunité de contempler la perfection de ta peau - celle sur laquelle un baiser j’avais déposé auparavant -, celle de tes traits parfaits et la courbe de tes pulpes rosées qui, d’aussi près, ne semblaient que plus tentatrices encore qu’auparavant. Si un instant, je m’égarais dans la contemplation de ce péché interdit que tu représentais, ce fut le signal du jeu qui me sortit de celle-ci avant qu’il ne soit trop tard. Un compte à rebours qui attirait mon attention et boostait mes synapses inutilement le temps de quelques secondes. « Hm. Je vais faire la première avec toi pour te montrer… » Une réponse tardive pour une question bien simple, des mots maladroits malgré moi, mais remplis de la promesse de te guider correctement tout au long de la partie; à moins que tu ne me surprennes à t’en sortir seule après quelques instants?

Après quelques beats de lancement, enfin, le premier chemin apparaissait à l’écran. Avec délicatesse, je t’aidais à glisser le stylet jusqu’au premier cercle du circuit et attendais que le moment soit venu pour que sur l’un des deux boutons je te fasse appuyer - encore une fois avec attention pour ne pas te faire mal dans la manoeuvre -. De la main droite, lentement, je t’amenais à suivre le cercle qui se formait jusqu’à la fin du circuit incurvé où la pression de mon doigt gauche je relâchais, t’intimant de faire de même pour ensuite nous attaquer au rond apparu sur l’écran. La mélodie était lente, extrêmement lente, si bien qu’en temps normal, jamais je ne l’aurais fait; mais ce soir je prenais sur mes instincts pour te faire découvrir le jeu en douceur, à ton rythme. Ce fut après quelques notes que commençait le moment où, progressivement, je relâchais la pression de mes mains sur les tiennes, te laissant guider le jeu un peu plus à chaque instant; à l’instar d’un enfant à qui l’on tiendrait le vélo lors de ses premiers mètres mais que l’on laisserait de plus en plus libre au fil du temps en constatant ses progrès rapides. Je te savais capable d’apprendre rapidement, je ne doutais en tes capacités ce fut plutôt en mon désir de rompre tout contact que je plaçais mes soupçons… 
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Re: Promise #Hara ♡ | Sam 18 Aoû - 21:38
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Time is drunk with us
I didn’t know how to stop
You and I, we were different before »
Pourquoi avais-je posé cette question ? Pourquoi l’avais-je formulé ainsi, sur ce ton ? Je me maudissais intérieurement pour cette image d’oisillon fragile que je venais de donner de ma personne. De te donner. Comme si je m’en remettais à toi. Encore une fois. Même dans un contexte aussi léger, aussi insignifiant… Non, il semblerait que rien n’était jamais vraiment insignifiant dès lors que nous passions un moment ensemble. Bien que j’en prétendais toujours le contraire. Aujourd’hui encore, je me cachais sous le prétexte de ton anniversaire pour cette sortie passée ensemble, pour te laisser te tenir si proche de moi. Tout autre homme aurait été prestement remercié et bien mal avisé de se poster ainsi dans mon dos, de couver de ses mains les miennes. Sentir nos visages dans une telle proximité… Le pire sans doute était que je n’éprouvais de l’indifférence. Ni rejet, ni neutralité, c’était presque doux. Intimidant. Mais hors de question de t’en laisser paraitre davantage. Ma voix et mes mots n’en avaient déjà que trop dit, bien plus que je ne l’aurais voulu. Alors, c’était les yeux rivés vers l’écran de la borne d’arcade que je me concentrais toujours en attente de ton verdict. J’espérais que tu refuses, ou plutôt que tu comprennes le sens premier de ma question qui réclamait seulement à ce que tu restes à côté pour éventuellement me formuler quelques conseils et non pas que tu… Maintiennes ta position à ton poste de guide. Plus tu tardais à répondre, plus le suspense s’intensifiait. Qu’avais-tu donc compris pour être si lent ? À quoi pensais-tu si longuement ? Ou fut-ce ma perception du temps qui s’avérait momentanément faussée ?

Seul le chargement sur l’écran de la machine et les sons émises par celle-ci témoignaient que l’horloge du temps ne s’était figée. Devais-je te presser ? Te signifier que la partie allait bientôt commencer ? Donc qu’il faudrait que tu libères, et mes mains et mes mouvements. Mais tu n’en faisais rien. Au contraire, tu acceptais une demande que je n’avais pas formulé. Dont j’avais détourné le sens par ma maladresse. Je déglutis puis inspirais profondément afin de me focaliser uniquement sur le jeu qui s’apprêtait à commencer et surtout ne pas penser à… toi. Ta présence, ton souffle, ton touché… Les mouvements de mon bras et mon poignet pouvaient-ils vraiment être souples et relâchés ainsi bordée par ta personne ? Certainement pas dans les premiers instants, impossible, malgré tous mes efforts. Sous l’impulsion de ta main, j’essayais de faire la morte, la poupée de chiffon sauf que le but n’était pas là, non ? Je me devais de prendre peu à peu consistance. De m’affirmer et mener moi-même ce jeu des plus simplistes. Je me demandais d’ailleurs l’intérêt d’un truc pareil. Passais-tu vraiment des heures entières là-dessus ? Ces gens autour de nous se déplaçaient jusqu’ici, juste pour ce genre de choses ? Un instant, je me permettais de décrocher du jeu pour détourner la tête à l’opposé de ton visage, jeter un regard sur tous les joueurs présents aujourd’hui. À ma surprise, je rencontrais plus de paires yeux rivées dans notre direction qu’obnubilées par leurs machines.

Un léger courant électrique me parcourut l’échine, je m’en retournais aussitôt face à l’écran. Une vague de chaleur emplie mon visage. Je faillis lâcher le stylet afin de poser mes doigts sur cette joue sans doute un peu trop rose, un peu trop chaude. Mais la présence de la tienne m’empêcha et me rappela à l’ordre. Je secouais très légèrement la tête et me raffermissait. Stop aux divagations, je devais accorder toute mon attention à ce jeu. Peux-tu le remarquer et le sentir comme aussi soudainement que progressivement, je m’affirmais dans le maniement du stylet ? Au point que ta main ne faisait plus guère que reposer sur la mienne dans une caresse plutôt que de la guider. Un peu tard au vu de la partie touchant à sa fin, mais j’avais le sentiment d’avoir compris. J’ignorais si le score fut bon ou mauvais, pour le coup, je m’en fichais. Tes mains et tes bras je repoussais doucement, je leur signifiais que je n’avais plus besoin de leur aide. « Ok, je gère, laisse-moi faire ! » Alors, je tentais. Je choisissais une musique, un peu hasard entre ce qui me plaisait et semblait assez simple. Peut-être à tort. Qu’importait, j’essayais et peut-être que je m’y amuserais. J’avouerais même m’y prendre au jeu, certes je n’aimais pas les échecs mais je ne m’en sortais pas si mal non ? Et pour une fois, je ne mettais pas trop la pression. Je n'avais pas l’exigence de réussir à la perfection.

La seconde partie se finit. Le score final s’affichait, et imitant les gens dans les films ou séries, je levais les bras en l’air en signe de victoire avant de tourner les talons pour te faire face. Un sourire bordait mes lèvres tandis qu’une lueur espiègle illuminait mon regard. « Eh ! Tu n’as rien de plus difficile ? » Mais avant que tu ne répondes, je déposais mon index sur tes lèvres. « Yah ! Ne me dis que c’était le niveau le plus facile, je le sais déjà ! » J’ôtais mon doigt et te lançais un petit regard de défi. « Montre-moi plutôt tes talents ! » Je balayais les machines alentours avec une certaine curiosité. « Je veux dire, un jeu où tu es le roi ? » Je pris les devants en m’engageant dans l’allée. Quelques pas en avant, un tour sur la pointe des pieds et je te faisais face, marchant à reculons. « C’est ton anniversaire alors je t’offre une occasion de m’impressionner. » Puis m’arrêtais : « Fais briller mes yeux, Woo Haneul ! » Puisque j’allais subir cette sortie dans un endroit pareil, j’avais bien le droit de l’égayer en t’embêtant un peu, non ?
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Re: Promise #Hara ♡ | Lun 5 Nov - 20:44
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Je tachais de ne pas y penser pendant la partie, oublier ce détail si important tout en ne franchissant la limite interdite par la même occasion. Je ne pouvais la franchir et tu ne pouvais me laisser le faire, nous le savions aussi bien l’un que l’autre. Pourtant, mes mains refusaient de libérer les tiennes même lorsque ton autonomie tu semblais avoir trouver, rapidement tu apprenais les mécanismes du jeu; si bien que tu n’avais besoin de moi. Maintenant que tu savais comment faire, il ne manquait plus que l’entraînement afin d’effectuer des niveaux de plus en plus difficiles si l’envie t’en prenait et celle-ci se manifestait bien rapidement. A mon plus grand étonnement. Mon emprise tu repoussais gracieusement et voilà que déjà tu cherchais pour une nouvelle musique à accomplir par toi-même dans ce menu d’apparence sans fin. Adorable créature que tu étais à t’enthousiasmer pour un jeu aussi subitement, toi qui, pourtant, m’avait bien exprimer combien cela ne t’interessait un seul instant de jouer. A présent, était-ce toujours le cas? Mes iris suivaient le mouvement de ton curseur des yeux attentivement, chacun de tes mouvements sur la borne, tes ratés mais également tes réussites; c’était d’ailleurs ces dernières que je voyais le plus et qui décrochaient un sourire à mes lèvres. Tu étais douée bien que ton score ne saurait être parfait, mais nous étions ici pour nous amuser, à quoi bon chercher la perfection dès la deuxième partie? A quoi bon la chercher tout simplement? Profitons, amusons-nous et je comprenais à ta réaction à la fin de la partie que tu étais heureuse d’y être venu à bout. Tout du moins, je l'interpretais de cette façon et te félicitais en applaudissant tout d’abord puis en posant ma main sur le sommet de ton crâne. « Tu t’es bien débrouillée! » lançais-je tandis que, rapidement, tu me demandais si je n’avais plus difficile. Il y avait bien plus compliqué sur ce jeu, même un niveau qui s’avérait impossible à effectuer sans le faire au ralenti mais voulais-tu vraiment t’y frotter?

Sans prévenir, tu me réduisait au silence d’un geste à la fois si innocent et pourtant rempli d’un charme unique, troublant mon coeur qui commencait une douce divagation de son propre chef. « Mes talents? » Une question à peine audible avec le brouhaha qui nous entourait tandis que je réfléchissais à une musique afin de te montrer mon talent sur osu!. Laquelle pourrait être la meilleure? Il y en avait tellement que je connaissais, tellement que je réussissais mais tu les balayais en annonçant ta vraie pensée. Le jeu où je suis roi. Je ne savais de quoi tu parlais, quoi répondre à ça. Je ne me considérais roi d’un jeu à proprement parler, j’étais doué c’était certain, mais de là à proclamer un jeu mien… jamais cela n’était arrivé et je n’étais assez prétentieux pour le faire. Dans ce monde, il y avait toujours meilleur que soi, personne n’était le meilleur par excellence, roi incontesté; c’était impossible. Pourtant… te voilà qui partait à reculons, me forçant à te suivre sans savoir où tu me guiderais, avant de me faire face, m’offrant une scène digne d’un film très probablement. La vision de ta personne marchant à reculons ainsi au milieu de la foule, n’ayant les yeux rivés que vers moi tandis que tu te plaisais à me provoquer… amicalement? Encore à cet instant, je ne savais ce que nous étions, la seule certitude était que je ne pouvais interférer dans tes fiançailles d’une quelconque façon. Mais tes propos, ton comportement, depuis quand étais-tu ainsi avec moi? Ne me détestais-tu pas il y a encore peu? Cela avait-il changé? A quel moment? Je ne te comprenais, probablement que je ne chercherais à le faire ce soir. Profitons sans excès, amusons nous comme deux enfants sans lendemain, alors j’effectuais les quelques pas qui me séparaient de ta personne et qui m’offraient, par la même occasion, l’opportunité de voir le menu d’un jeu que je connaissais bien. Pas sûr qu’il saurait t’impressionner, mais au moins, je saurais te montrer une partie de mon talent.

«Tu connais Crash Bandicoot? » De ton poignet je me saisissais afin de te décaler sur le côté et que la personne qui se dirigeait vers toi ne te percute par mégarde. « C’est pas le jeu auquel je suis le meilleur, mais ça m’étonnerait qu’ils aient Overwatch, PUBG ou un jeu de ce type ici. » Tandis qu’un groupe de gens passait entre nous et la borne que je prévoyais de rejoindre, deux lycéennes nous fixaient avec des yeux brillants, installées à tes côtés sur une borne de jeu de combat. L’une tapait l’épaule de l’autre, toutes rigolaient alors que l’autre rougissait légèrement sous la gêne. « C’est pas le streamer que tu suis? Woo… woowoon ou quelque chose comme ça? Haneul? » Son amie hochait la tête avec gêne et excitation à la fois, le visage finalement couleur pivoine, à croire qu’elle venait de voir son idole en vraie pour la première alors que l’autre la poussait tout doucement pour l’inciter à m’adresser la parole. « Il est avec sa copine, je vais pas le déranger.. Et il parle pas coréen.. » Pourtant, je n’y prêtais attention, à vrai dire, je ne les entendais même pas et finissais même par glisser mon bras le long de tes épaules pour te guider vers le jeu que j’avais en tête. « Allons-y » te soufflais-je avant de nous mettre en route et d’arriver vers la borne où un marsupial orange était en tête de menu, personnage principal de la série. Je me saisissais de la manette afin de parcourir le menu à la découverte des différents niveaux que la salle d’arcade pouvait avoir en stock mais aussi des records effectués sur ceux-ci. « Juste y jouer ce sera pas intéressant alors disons que.. je dois remplir le niveau en 3 minutes. T’en penses quoi? » Je me tournais vers toi une fois installé pour demander ton accord, sachant que le meilleur record pour ce niveau n’était sous les 4 minutes quelque chose, mais pour l’avoir déjà fait chez moi, je me savais capable de le faire… Si tout se passait bien en tout cas.
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Re: Promise #Hara ♡ | Mar 18 Déc - 19:33
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Cette initiation aux bornes d’arcade semblait m’avoir aidé à me sentir un peu plus dans l’ambiance. Ô certes, je n’allais pas ni réclamer à essayer tous les jeux ni à revenir un autre jour, mais peut-être qu’en fin de compte, moi aussi, je pourrais m’amuser aujourd’hui. Peut-être était-ce ton anniversaire mais tu avais toi-même réclamer à ce que nous nous amusions ensemble. Nous jouions ensemble. Alors, oui, pourquoi me priver de te taquiner ? C’était de bonheur que je me prenais désormais à ce jeu, cherchant un peu comment te mettre à l’épreuve. Et puis, il n’y avait de raison que je sois la seule à jouer. Ne serait pas un comble ? Pour ton anniversaire de surcroit ? Non, si je t’avais conduit jusqu’ici c’était bien que tu sois celui qui en profite. Ignorant comment ça se passait généralement, ce qui te plaisait le plus comme sentiment d’accomplissement à travers ces distractions virtuelles, peut-être qu’un soupçon de défi saurait t’enthousiasmer davantage ? À défaut de pouvoir t’affronter, je misais sur la provocation. Celle de m’impressionner. Après tout, une telle requête devrait bien flatter ta fierté masculine ? Tu n’étais pas homme à résister aux demandes d’une jolie fille, n’était-ce pas ? Et pour une fois que je te proposais quelque chose gentiment, avec le sourire, certes un soupçon taquin mais en rien fourbe, tu devrais t’en satisfaire. Moi en tout cas, je me laissais porter par ce vent d’allégresse et de spontanéité qui dictait mes gestes.

Continuant de marcher à reculons, j’attendais ta réponse sans que mon sourire ne quitte mes lèvres. Il s’affaiblit néanmoins quelque peu à ta question en retour. Je battis des cils, prête à répondre par la négative lorsque de mon poignet tu te saisis. J’en fus légèrement surprise avant de comprendre que tu venais de m’épargner une collision et sans que je ne puisse les réprimer, je sentis mes joues doucement s’empourprer. Tu me parlais de jeu mais je n’y comprenais guère. Si le nom d’Overwatch m’était familier, ce fut bien le seul. Nous avions beau partagé trois langues en commun chaque fois que tu m’évoquais ton univers c’était comme si tu parlais un langage inconnu. En revanche, ce fut sans erreur de compréhension que les paroles échangées entre deux lycéennes croisées sur notre chemin parvinrent à mes oreilles. Je ne saisis dans l’instant que tu représentais l’objet de leur attention avant que les regards de l’une d’elle visiblement entichée ne me le traduise. Si j’y voyais un inconvénient ? Je n’eus le temps d’y penser, davantage troublée par le contenu de ses propos. À tel point que je ne réagis lorsque de ton bras tu entouras mes épaules. Je te laissais me guider l’esprit préoccupé. Jusqu’à la borne de ton choix tu me conduisis sans que je ne prête grande attention. D’ailleurs tes mots eux-même semblèrent me parvenir à retardement. Tournant la tête vers toi, battant une poignée de seconde des cils en te regardant j’essayais d’analyser la phrase que tu venais de prononcer, prenant conscience que tu attendais après mon approbation. « Hum ? Si tu veux, » répondis-je finalement d’une voix trahissant mon état pensif et un peu ailleurs. Mes yeux dérivèrent par-delà ton épaule où j’y aperçus quelque chose. « Attends une minute… » Je déposais brièvement une main pleine de grâce sur ton bras avant de te quitter fixant l’objet ou plutôt la personne ayant attirée mon regard.

Cette personne ne s’avérait autre que la lycéenne qui vraisemblablement fondait d’admiration pour toi.  Mais cela, je n’en avais que faire. Ce fut son amie qui me fit approcher la première, la prévenant alors d’un léger et peu discret coup de coude. La panique fut palpable entre elles. Sans doute se demandèrent-elles si elles devaient me fuir ? Sauf qu’elles ne le pouvaient guère. Sans échappatoire, leurs yeux sur moi se tournèrent, interrogatives. Pour une fois, je fis un effort pour essayer de ne pas paraitre trop agressive et directive. Je ne demeurais pas moins directe et franche. « Salut, je vous ai entendu et… » Je forçais sur un sourire face à ses deux interlocutrices de plus en plus impressionnées et intimidées, peut-être aussi admiratives. « Je ne suis pas sa copine, hein ! » D’un geste de la main, j’accompagnais cette négation en tachant de garder un air chaleureux tandis que la stupéfaction se lisait sur leur visage. Le buste légèrement tourné, de mon autre main je te désignais au loin pour appuyer mon déni. « Nous sommes des connaissances et je l’accompagne aujourd’hui, c’est tout. » J’avais ressenti le besoin de le préciser, de corriger cette erreur d’interprétation qui propagée pourrait porter préjudice. « Qu’il n’y ait pas de méprise. » Qu’il n’y ait pas de rumeur. Qu’il n’y ait pas de conséquence néfaste sur ma relation. J’étais presque prête à leur montrer la bague au doigt pour renforcer encore un peu plus mes dires, puis me ravissait. Sur ce, je les laissais et m’en retournais te rejoindre.

À mon retour à ton côté face à la borne de ton choix, je ne sais si tu avais écouté. Je préférais ne pas revenir non plus dessus, malgré ce regard instinctif que j’accordais à ma bague de fiançailles alors effleurée des doigts de ma main opposée. « Tu disais quoi ? » te revins-je, encore brièvement distraite avant que mes yeux aussi ne se reportent sur toi. « Tu veux faire le jeu en trois minutes, c’est ça ? » me rappelais-je de ta suggestion. « C’est difficile ? » Tu pouvais bien me proposer ce que tu voulais, je n’avais d’autre choix que de m’en remettre à ta bonne foi. « Je t’ai demandé de m’impressionner, alors n’abuse pas de ma naïveté ! » Je recouvrais d’ailleurs de ma bonne humeur et mon enthousiasme précédent, me permettant jusqu’à pincer ton flanc.
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Re: Promise #Hara ♡ | Sam 12 Jan - 23:49
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Qu’elle était cette chose qui te troublait donc tant? Tandis que mon regard se levait en quête du tien, attendant ton approbation, je constatais combien celui-ci était voilé par la réflexion qui t’habitait soudainement. Progressivement, mon enthousiasme se transformait en curiosité, en un intérêt qui ne saurait jamais être comblé. Qu’était-il arrivé pour que tu vienne à te perdre dans tes pensées de la sorte? Venais-tu de te souvenir de quelque chose d’important? Si cette soirée se voyait abrégée par un quelconque événement, je ne saurais néanmoins garder que le souvenir de ton intention, celle d’essayer de me faire plaisir. Oh tu ne l’avais émis de cette façon, mais ton discours précédent me montrait ta volonté, bien qu’étrange nous connaissant, et c’était là bien suffisant à mes yeux. Je n’avais besoin de plus. Je ne voulais plus tout comme je ne pouvais prétendre davantage… Je le savais et pourtant, ta réponse, si brève, si dénuée d’intérêt de ta part parvenait à provoquer une gêne dans ma poitrine. Un poids que je ne savais décrire ou interpréter, seulement.. ta réponse me dérangeait. Ton manque d’intérêt me dérangeait. Ton enthousiasme manquant à l’appel et ta joie disparue, cela me dérangeait. Je ne savais ce qui te troublait et occupait tes pensées, mais je comprenais ton absence total d’intérêt finalement. Je n’étais qu’un enfant fasciné par des pixels; était-ce ainsi que tu me voyais? Au moins.. tu avais fait l’effort d’essayer; je ne pouvais te l’enlever et je t’en étais reconnaissant. Malgré tout, comment étais-je supposé continuer à faire comme si de rien n’était à présent? Je n’avais le temps de trouver réponse que voilà que tu t’échappais je ne savais où après avoir troubler mes pensées une fois de plus par ton geste pourtant si simple, si innocent, mais… ne te fichais-tu pas totalement de moi? Pourquoi avoir poser cette main sur mon épaule tout en t’éloignant alors? Comme si… Comme si tu te souciais véritablement de me voir partir alors que tu étais celle qui le faisait? Et si finalement quelque chose avait attiré ton intérêt? Brusquement, je me retournais afin de te chercher du regard. Une femme, aussi magnifique de surcroit, je ne mettais bien longtemps à te retrouver, mais que faisais-tu avec ces deux lycéennes?

Les yeux légèrement plissées, j’observais la scène avec curiosité tandis que tu venais à me pointer du doigt dans votre conversation. Les visages des deux jeunes filles passaient de la peur à l’étonnement pour l’une et le soulagement pour l’autre, t’offrant un sourire qui pourrait concurrencer l’astre solaire si tu n’étais sa véritable rivale. Etaient-elles des fans? C’était alors la première idée qui me venait à l’esprit mais, incertain, j’attendais ton retour pour penser t’interroger à ce sujet. Pourquoi avoir fait le déplacement de toi-même si j’étais celui qui occupait leurs jeunes esprits? Je ne te comprenais décidément pas. Etais-tu jalouse? Cette pensée me fit sourire un instant avant de me souvenir de ton engagement avec cet homme; un rappel aussi glacial qu’une baignoire de glaçon sur la situation dans laquelle tu étais. Tu devais seulement avoir pris soin d’un de tes précieux renards que tu savais loin de toute famille pour son anniversaire. Peut-être doutais-tu de mes capacités sociales pour t’inquiéter d’une telle chose? Pourtant des connaissances j’en avais, des amis - ou ce qui s’en rapprochait pour le peu de temps que nous avions passés ensemble depuis mon arrivée à la Yonsei - également, ceux-ci ne savaient tout simplement pas quand était mon anniversaire encore pour certains… et pour d’autres, je leur avais certifié ne rien vouloir faire pour l’occasion. Etait-ce si grave? Sur mon siège je me retournais, lèvres pincées et touché dans ma fierté. Tu avais eu pitié de moi? C’était bien là le pire scénario possible… Que tu t’ennuie et décide de me prendre comme compagnie un soir était encore mieux que cela!

Alors bien entendu, à ton retour à mes côtés, c’était couvert de suspicion que je levais les yeux vers toi. Je ne comptais répéter ma proposition précédente et m'apprêter à rétorquer mais tu me coupas l’herbe sous le pied en te souvenant de ce que j’avais dit avant. Distraite mais attentive.. Tu étais énervante à avoir tant d’emprises sur ma personne! Car immanquablement, j’étais heureux que tu m’aies écouté malgré tes pensées, que tu te souvienne de ma proposition. J’avais l’âge sentimental d’un enfant, un rien me rendait heureux et tu en profitais bien trop malgré toi. « Hm… Tout le monde a fait AAah! »  De mon siège je me levais d’un bond, une main prête à me défendre si tu revenais torturer mes flancs de tes doigts bien trop baladeurs pour ta situation amoureuse. N’en avais-tu conscience?! « Me chatouille pas! Tout le monde a fait plus de quatre minutes pour le niveau, donc si je fais trois minutes je finis premier. Et c’est l’un des niveaux les plus difficiles du jeu. »  La manette du jeu je posais pour attraper ton poignet le plus proche, peu confiant à l’idée de te voir me torturer à nouveau comme je l’avais fait le mois dernier.. lorsque tu avais fini dans mon lit… Je me souvenais encore de la couleur de ton soutien-gorge et surprenais même mon regard à s’aventurer sur les courbes de ta poitrine un instant, curieux de savoir quelle couleur tu pouvais bien cacher sous tes vêtements aujourd’hui. Et si cette fois ce n’était du rose qui était à l’honneur, sur mes joues, cette teinte s’installait bien rapidement et me forçais à lâcher prise pour me retourner vers l’écran. « Mais comment tu peux être impressionnée si tu connais pas le jeu... »  soufflais-je d’un air boudeur plus proche de la gêne qu’autre chose. Tu n’étais disponible et je ne pouvais laisser mes yeux s’aventurer de la sorte sur ton corps! A la place de ton fiancé, je deviendrais fou à force qu’on te regarde; je ne voulais être l’un d’eux… Et si tu me surprenais… J’étais un homme mort également. Alors je me concentrais sur le jeu que je décidais de lancer malgré tout, sans attendre de réponse. Si tu acceptais alors je n’avais qu’à jouer, si tu n’acceptais cela aurait au moins le don de me distraire de cette chair dans laquelle je voulais enfouir mon visage pour le restant de mes jours.
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Re: Promise #Hara ♡ | Lun 11 Fév - 18:20
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Légère vague d’appréhension qui avait soulevé le trouble en moi, dès lors que je revenais à tes côtés, elle s’essoufflait. Fin de la houle alimentée par un courant d’air ayant tiré sa révérence face à l’éclat du soleil. Ce jour de décembre, ne devait-il pas être placé sous le signe de la chaleur et de   la bonne humeur ? En conséquence, mes inquiétudes je ne laisserais me hanter. Le recul ne ternirait ta joie. J'espérais que tel était ce que tu ressentais. J’ignorais pourquoi je tenais tant à te savoir profiter gaiement de cette journée à valeur symbolique à tes yeux, encore plus à ceux de ta famille. Et peut-être tes amis aussi ? Mais pourquoi t’avais-je retrouvé si esseulé dans ta chambre ?  Assurément, je n’incarnais la personne ni la plus avisée ni la plus souhaitée pour t’accompagner en ce jour, néanmoins, je te le devais bien. Je prétexterais un simple et juste retour de reconnaissance pour la nuit du 24 décembre au cours de laquelle tu m’avais épargné le poids de la solitude. Dans quelques années, nous nous souviendrons avec humour de ses fêtes gâchées à devoir nous supporter. Pourtant, nous nous y amusions quand même, n’est-ce pas ? Étais-je la seule à avoir secrètement apprécié notre réveillon de Noël improvisé ? Aujourd’hui même, ton sourire, les traits de ton visage ne gageaient-ils pas de ton plaisir et amusement ? Bien qu’un léger voile de soupçon semblait nimber ton regard à mon retour. Je n’y prêtais guère d’attention. Ou du moins, j’attaquais pour dissiper au plus vite l’atmosphère troublée qui tentait de nous envelopper. Par l’assaut de mes doigts, je te fis bondir. Une réaction qui ne manqua pas de me dérober un petit éclat de rire. Je devais reconnaitre que tu avais bien raison sur un point, s’embêter mutuellement se révélait véritablement plaisant. Te voir parer à une attaque que je ne comptais pas réitérer n’enlevait rien à ce plaisir, tout au contraire. « Qui te chatouille ? Qu’est-ce que tu vas imaginer là ? » Une question bien plus avisée que je ne pouvais le soupçonner, loin de me douter des pensées qui ne tardèrent à te traverser l’esprit. Mon poignet prisonnier de tes doigts, je ne me rebellais et me contentais de feindre l’innocence. Je ne mentais d’ailleurs puisque mon intention avait été de te pincer et non de chatouiller.

À propos d’innocence, la tienne me parut un instant douteuse. J’eus la vague impression que tes yeux ne me fixaient comme ils devraient. Cependant, rapidement, ils se détournaient vers l’écran m’induisant la pensée que j’avais dû me tromper. Puis voilà que tu marmonnais, insatisfait. « Yah, c’est toi qui a choisi ce challenge… » Un discret claquement de langue s’estompant en soupir boudeur, je secouais légèrement la tête en croisant les bras devant moi. Redoutais-tu finalement d’échouer ou alors de ne parvenir à m’impressionner ? Il était vrai que je ne représentais le jury le plus facile à séduire, loin de là. Néanmoins comme pour te rassurer, je me penchais à ton oreille et t’assurais d’une voix subtilement mielleuse ainsi qu’indéniablement espiègle. « Je saurais me montrer admirative si tu relève le défi, promis! » Cette promesse, je la scellais de la pointe de mon index venant appuyée sur le creux de ta joue avant de me reculer pour mieux te regarder. Observer le maitre à l’oeuvre ! Certes, dès les premiers instants, je pressentais l’ennui se profiler. J’avouerais peiner à trouver de l’intérêt pour ce genre de jeu. Vraiment, l’envie ne me prendrait de demander à essayer. Ou peut-être pour me rendre compte de la difficulté ? Car sur ce point aussi, tu n’avais pas eu tort en lançant ta partie, je n’y concevais rien d’impressionnant. Je remarquais seulement que tu commettais aucune erreur. Du moins à mes yeux. Peut-être était-ce le cas sans que je ne m’en rende compte ? Malgré mon désintérêt, je patientais néanmoins. Après tout, je pouvais bien t’accorder ces trois minutes d’attention et de silence de ma part ? Bien que la minuterie du compteur affiché à l’écran faussait la véritable durée de ton labeur puisque régulièrement, tu récupérais des bonus permettant de geler le chronomètre quelques secondes. Arrivé à 2 minutes et 30 secondes, ma curiosité s’accrut néanmoins. Y parviendrais-tu ? Je n’avais aucune notion si tu étais proche ou non de la fin du niveau. Je me laissais prendre au jeu du suspense, les yeux rivés sur l’écran jusqu’à ce que tu atteignes ce qui ressemblait à la dernière marche de ce jeu d’ascension et autres.

Mes pupilles glissèrent sur le chronomètre, maitre du verdict. À peine eus-je le temps de le consulter que ce fut l’écran tout entier qui l’afficha, félicitant l’établissement d’un nouveau record. « Bien joué ! » m’exclamais-je sincèrement. Une prise au jeu telle que je me surpris à te tendre la paume de ma main à la verticale pour que tu y répondes de la tienne en signe de consécration de cette victoire. Plus encore que le meilleur score de la borne, tu étais parvenu à relever ton défi. Néanmoins, je récupérais promptement ma main, la cachant dans mon dos comme pour effacer cet excès de complicité. Discret raclement de gorge, je reprenais mon sérieux d’apparence quelque peu condescendant. « D’accord, je reconnais ton talent, tu ne fais pas que perdre ton temps enfermé dans ta chambre. » Je laissais retomber mon bras croisé dans mon dos le long de mon corps. Une profonde inspiration, les yeux baissées, j’expirais en signe de résignation. « J’ai été impressionnée, alors puisque c’est un jour spécial aujourd’hui, tu as bien le droit à une récompense. » Un sourire renaissant sur mes lèvres, mes iris se plantèrent dans les tiens. Ma bouche s’agrandit de plus belle pour te témoigner d’une gaieté plus manifeste, plus authentique :  « Choisis le cadeau que tu veux ! » Ce ne serait ton anniversaire qu’une seule fois dans l’année après tout…
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Re: Promise #Hara ♡ | Dim 17 Mar - 1:58
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Date: Inconnue.
Lieu: Australie.

Plus précisément, trois îles formant un archipel au Sud-Est de l’Australie, ce pays où bons nombres d’animaux et insectes -parfois étranges- cohabitaient. Une faune et une flore particulière, dangereuses, pourtant, c’était l’histoire de deux marsupials qui avait inspiré ce jeu vidéo. Crash, un mâle, et Tawna, une femelle. Tous deux retenus captifs par le Docteur Neo Cortex, c’était au cours de leur captivité qu’ils avaient fait connaissance et s’étaient rapprochés. Sans doute, s’étaient-ils promis de sortir de là vivants tous les deux? Je ne savais mais je pouvais imaginer cette hypothèse comme étant la plus probable et, tristement, la plus basique possible. Il n’y avait de grandes et longues heures de recherches derrière l’histoire de Crash Bandicoot, après tout, n’était-ce un jeu pour enfant? A quoi bon chercher à créer un univers aussi complet et complexe qu’un Final Fantasy ou un Suikoden quand on sait que peu iront réfléchir au bon sens de celui-ci? Alors naturellement, la meilleure idée serait de séparer ces deux marsupials pour les forcer à se retrouver, une belle et romantique histoire d’amour qui en rappelait bien d’autres, mais c’était de par son gameplay que Crash Bandicoot était devenu un jeu à part entière et non une plate copie d’un mario ou d’un autre jeu de plateforme dont le personnage principal voyait sa détermination animée par un coeur amoureux. C’était bien là également, ce qui poussait nombre joueurs à tenter l’aventure Bandicoot et à la réitérer encore et encore au fil de leur vie, car c’était là un jeu indémodable, impérissable. Preuve étant son existence même dans la salle d’arcade où tu m’avais guidé ce soir. Néanmoins, je me doutais que tu ne partageais mon enthousiasme et mon exaltation à rencontrer un tel jeu et encore moins à me regarder y jouer. Pourtant, ne pouvais-tu imaginer le nombre d’heure de travail derrière ces blocs sur lesquels je sautais? Des Hommes avaient écrit des centaines et des centaines de lignes de code, des timer avaient été placés ici et là pour faire fonctionner les plateformes, des algorithmes complexes devaient exister par dizaine pour un seul et même niveau, des murs invisibles également afin d’empêcher les joueurs d’aller dans certaines zones normalement inaccessibles du jeu. Mais tout ceci demandait du temps, de la réflexion car tout ne fonctionnait les uns avec les autres si facilement. Touchez une ligne et une erreur peut survenir une centaines de ligne en dessous pour une tout autre chose de part ce simple changement. Pour toi, ce n’était probablement qu’un amas de pixel gourmand en temps pour ceux qui s’y accrochait, pour moi c’était d’une partie de mon rêve dont je m’approchais, une leçon que je révisais pour la confection de mon propre jeu.

Néanmoins, aujourd’hui, je ne me perdrais en réflexion destinée à perfectionner ma connaissance de ce type de système pendant ma partie; n’avais-je un objectif à atteindre? Alors malgré mon manque d'habileté dans le maniement des manettes, je faisais de mon mieux, ou plutôt ne laissais-je pas mon instinct et ma mémoire corporelle agir à leur guise? Car assurément, si je me concentrais, je ne me remémorerais le niveau pourtant, je le complétais si aisément dès que je laissais mon instinct parler. Je le savais dès les premières marches passées que mon instinct, lui, se souvenait du moment où sauter, de combien de sauts je devais faire pour atteindre telle ou telle plateforme; bien qu’il fallait l’avouer, j’aurais pu aller bien plus vite si j’étais davantage en contact avec ce jeu. Mais déjà n’avais-je battu le record de la borne? Je n’étais passé loin des trois minutes mais ne les avais dépassées. Tandis que l’écran affichait un nouveau record, mon regard se tournait vers toi, impatient de voir ta réaction qui, étrangement, ne tardait. Des félicitations que je n’attendais, un enthousiasme qui me surprenait de par sa sincérité et une main tendue que je venais délicatement faire rencontrer de la mienne afin de répondre à un geste que je t’imaginerais faire habituellement. N’étais-tu trop heureuse de me voir réussir? Ce défi réussit à quelques secondes près t’avait-il tenu en haleine à la fin? « Je savais que je réussirais… » soufflais-je pour t’assurer que j’étais confiant dans ce domaine plus que dans tout autre. Je n’étais le roi du jeu vidéo mais n’en restais pas moins l’un d’eux; ce soir tu l’apprendrais certainement.

Les trois lettres BWW rentrées dans le tableau des scores pour marquer mon passage, je déposais la manette sur son support et me levais du siège où j’étais jusqu’à présent assis pour… t’entendre dire une chose qui me surprenait une fois encore. Une récompense? Un cadeau? Face à toi, mes yeux s’arrondissaient sous la surprise, fixant tes pupilles à la recherche d’une preuve que tu plaisantais mais il n’y en avait. Tu étais sérieuse… Mais quel type de présent devrais-je te demander? M’acheter quelque chose me semblait si déplacé mais réclamé après ta personne était bien pire. A quoi pensais-tu? Qu’espérais-tu exactement? A tout hasard… l’avais-tu préparé à l’avance? Je n’y avais jamais songé, mais peut-être connaissais-tu mon goût pour les défis? Connaissant celui-ci et ne sachant quoi m’offrir, avais-tu trouvé préférable de me laisser décidé après m’avoir lancé un défi si peu objectif? Serait-ce le seul d’ailleurs ou y en aurait-il d’autres? Tant de questions et si peu de réponses… Tu m’embrouilles tellement Hera« Hmm... » Seul son qui s’échappait de ma gorge tandis que je tachais de réfléchir sérieusement à la question que tu me posais. Contre mon torse un de mes bras se tenait à la l’horizontale, tandis que l’autre, délicatement posé dessus à la perpendiculaire, rapprochait mes doigts de mes lèvres. L’inférieure je gardais précieusement prisonnière un instant entre la pulpe de mon pouce et le rebord de l’index. Je ne pouvais me permettre un baiser, aurais-tu été célibataire que j’aurais pu essayer, mais te sachant fiancée, cette option volait en éclat bien rapidement. Rien en particulier ne me faisait envie dans cette salle d’arcade, peluches ou figurines, tasses ou autres futilités de ce type bien qu’un instant je me demandais si tu serais de ces filles à apprécier recevoir une peluche d’une de ces machines réputées pour être impossible à vaincre… Mais c’était là des divagations que je mettais de côté temporairement pour finalement te proposer la seule chose qui venait à mon esprit sur le moment. « Un câlin? » Et sur cette question, j’ouvrais mes bras pour te montrer que je ne signifiais quelque chose de plus charnel mais bien une simple et candide étreinte qui, déjà, sonnait si indécente à mes oreilles. N’était-ce pas quelque chose que seuls les amis ou les couples s’autorisaient?
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Re: Promise #Hara ♡ | Mar 16 Avr - 23:43
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Si de mauvaise foi je n’avais été tant doté, sans doute admettrais-je qu’il puisse y avoir une once d’intérêt potentiel aux jeux vidéos. Après tout, comme tous  jeux, ils se constituaient de défis avec pour objectif de gagner ou alors d’un perfectionnement perpétuel. Une recherche de records, personnels ou face à des adversaires. Oui, ce lieu où nous nous trouvions impliquait une forme de compétitivité parfois insoupçonnée pour les non initiés que je représentais. Comment le supposer lorsqu’au premier abord, très peu de contacts se font entre les joueurs, chacun le nez rivé sur leurs bornes respectives. Il y avait bien quelques exceptions au constat de groupes d’amis qui s’amusaient relativement ensemble, quand bien même, je peinais encore à concevoir comment tirer de tout ceci un amusement groupé. Certes venais-je de m’enthousiasmer pour ta performance, mais à la répétition, je finirais certainement par me lasser. Ou pas. À moins que cet univers ne recèle de facteurs addictifs dont je n’avais idée et qui illustraient alors à merveille l’expression de se prendre au jeu. Je me demandais si cela m’arriverait, non pas sur le long terme, mais juste déjà pour les quelques heures que nous pourrions passer ici. N’était-ce pas déjà un peu le cas d’ailleurs ? Je ne trainais plus autant les pieds que précédemment et cherchais même presque la suite du programme, bien que celle-ci dépendait de ton choix pour le moment.

Impulsion saugrenue qui m’était venue que de te proposer le présent de ton choix. Ne t’avais-je pas conduit jusqu’à cette salle d’arcade avec la conviction que cet acte suffisait plus qu’amplement pour célébrer ton anniversaire ? Je n’avais même pas à le faire ! Je ne comprenais comment la situation avait tourné de sorte que je sois la seule à te tenir compagnie pour une journée comme celle-ci. Fut-ce par indignation que mon instinct avait dicté cette proposition ? Pour prouver que tu pouvais passer une bonne journée même sans eux, ces amis qui n’avaient vraisemblablement pas assez de temps pour t’en accorder aujourd’hui. Certes, avais-tu choisi d’être un fauteur de troubles dès la naissance ? D’enquiquiner ton monde en réclamant l’attention en ce jour où tu étais roi juste entre Noël et le Nouvel An ? Il était vrai qu’en conséquence, nombre de tes comparses ne devaient être disponibles, retournés au sein de leur famille pour certains. Alors peut-être était-ce là, la véritable raison de mes intentions, ma spontanéité incontrôlée à surenchérir : je savais comme il était triste de passer son anniversaire loin de ses siens, sa famille, son pays, peu entouré d’amis, et d’autant plus si à mon égal, tu avais l’habitude que ce jour soit particulier. Je l’avais vécu lors de mon arrivée ici. Exilée et en froid avec ma famille en ce temps-là, nouvelle élève, nouvelle renarde tout juste accueillie depuis une poignée de jours, mon dix-neuvienne anniversaire, je l’avais passé dans le silence et l’indifférence. Oui, sans doute fusse ce reflet de moi-même qui me dicta de fêter le tien avec toi.

L’offre lancée, je ne pouvais plus la retirer. D’ailleurs, je n’y pensais et tournais vaguement la tête de part et d’autre afin de deviner ce qui pourrait te faire envie. Que demanderais-tu ? Me voir jouer une nouvelle fois ? T’affronter peut-être ? Tu aurais bien une idée farfelue voire stupide qui te viendrait à l’esprit. À moins que tu ne vois plus loin comme réclamer que je t’offre un verre sur le  chemin du retour au dortoir ? Que la Présidente paye sa tournée ? Qu’elle paye sa tournée en tout honneur à tous les gumihos encore présents dans les bâtiments ces jours-ci ? Ou alors, tu en profiterais pour obtenir davantage de temps de garde pour notre chaton ? Une augmentation de ton salaire ? Peut-être m’égarais-je un peu trop loin dans les éventualités ? Peut-être, sûrement, en effet. « Yah… » À l’entente du verdict, je ne pus réprimer un claquement de langue. Étais-tu sérieux ? À en croire tes bras grands ouverts et te connaissant, il semblerait bien que oui. Pourquoi avais-tu toujours ce genre d’idées ? Je savais que ta réponse serait absurde… « Aish… » Je sifflais entre mes dents dans un soupir résigné. Résigné car je t’avais tendu la perche et ne pouvais guère faire machine arrière. Je fis un premier pas pour me rapprocher de toi, puis m’arrêtais fermement pour me défendre en te fixant dans les yeux. « C’est bien parce que je n’ai qu’une parole ! » Et à présent, j’allais devoir la tenir. Mes iris se défilèrent. Ils se baissèrent sur ce torse dont je devais me rapprocher. Un pas, un tout petit pas et mes yeux s’enfuirent à droite à gauche comme pour vérifier que personne ne nous observait, mais leurs mouvements furent si rapides que je n’eus guère le temps d’analyser notre environnement. Je déglutis puis effectuais le pas final, ouvrant mes bras pour les glisser autour de ta taille et t’enlacer à l’intérieur.   À ce contact, cette proximité, je sentis une vague de chaleur m’emplir instantanément et le feu me monter aux joues. « Profites en, ça ne se reproduira assurément pas avant ton prochain anniversaire, » marmonnais-je embarrassée et tentant de me rassurer moi-même quant à ce geste. Une étreinte que je t’accordais quelques instants si tu désirais la refermer et m’enfermer dans tes bras en retour…

Au bout d’un moment, je finis néanmoins par imposer la séparation entre nos deux corps qui jamais n’auraient dû et ne devraient à nouveau se tenir aussi proches. C’était mal. C’était inapproprié. Je ne pouvais me permettre pareille légèreté. Raisons pour lesquelles mes joues étaient si rouges à présent et que je ne savais plus où me mettre tant je me sentais confuse. Je tâchais cependant de ne rien laisser paraitre en me détourant, redressant la tête, aspirant une bouffée d’air frais et passant une main dans mes cheveux… Autrement dit, mon embarras s’avérait très certainement plus que flagrant. Devrais-je t’affronter la tête au haute pour ne pas te donner une trop belle occasion de m’embêter davantage ? Convaincue que je ne devais rien lâcher face à toi, je pivotais à nouveau pour revenir te faire face, soutenant ton regard en dotant le mien du plus d’assurance possible. Sauf que dans l’instant suivant, je voyais un jeune homme, sensiblement de notre âge, peut-être un peu plus, se manifester à ton côté. « Excusez-moi… » Poliment, il t’interpela semblant pourtant s’adresser tout autant à moi au constat de son attention se portant tantôt sur l’un puis sur l’autre de nous deux. D’instinct, je le jaugeais un peu de haut en bas, un soupçon perplexe. D’un physique ordinaire, avec des vêtements ordinaires bien qu’un style assez semblable au tien, cet homme paraissait tout ce qu’il y avait de plus banal. « Si je gagne contre lui, moi aussi j’aurais le droit à un câlin et une photo ? » demanda-t-il alors avec un air assuré et décontracté néanmoins trahi par l’once de gêne recouvrant le léger sourire aimable ornant ses lèvres.
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Re: Promise #Hara ♡ | Lun 3 Juin - 23:13
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Tu saurais te montrer admirative si je relevais le défi. Tels avaient été précisément tes mots avant que je ne lance le niveau en enclenchant le timer, bien que ton admiration évoquée j’aurais pu remettre en cause. C’était une possibilité… Si celle-ci n’avait été si naturelle, si spontanée, si impulsive au moment où le timer se figeait pour la toute dernière fois; marquant ainsi la fin de l’épreuve. Une exclamation, des gestes, une joie qui gelaient mes neurones au point que je dus réfléchir pour seulement réussir à me remettre debout par la suite. Alors réfléchir à une récompense? Ou, plutôt, comme tu le formulais: un cadeau. Un présent pour celui qui fêtait aujourd’hui ses vingt et un ans… Pourtant je ne demandais après un objet matériel, après de la nourriture ou même une boisson payée par tes soins. Enorme étaient les possibilités, tout semblait permis ou presque bien que de limite tu n’avais fixée au premier abord, cependant je ne me permettais de demander qu’après une étreinte. Une simple, une innocente et pourtant bienfaitrice étreinte. Persuadé de devoir passer cette journée et surtout cette soirée seul, pouvais-tu imaginer comme le simple fait de t’avoir dans mes bras pouvait me réconforter? Ce souhait avait été égoïste, je le savais, si quelqu’un prenait une photo de nous actuellement pour l’envoyer à ton fiancé, il n’y avait de doute que cela causerait des problèmes desquels tu devrais t’expliquer. Pourtant je n’avais pu m’en empêcher. J’aurais parfaitement pu retirer ma demande dès lors que tu avais commencé à pester, d’ailleurs, mes bras s’étaient instantanément vu perdre de leur force pour s’élever dans les air à ce moment précis. Le fil de tes pas, bien que timides, étaient ce qui me poussait à assurer la demande. Je n’étais fébrile. Ce n’était là, qu’un geste destiné à t’embêter, a rigoler, nous amuser… Rien de plus. Le croirais-tu? Tandis que ma taille tu entourais de tes bras, les miens t’enveloppaient dans une délicate réponse, joue contre ton crâne. Une main sur ton omoplate opposée, l’autre au milieu de ton dos, je m’assurais que tu n'interprète de travers mes intentions. Telle semblait l’envie qui t’habitait également visiblement. Tu ne désirais vivre cela, entre mes bras tu ne désirais être. Je le savais déjà, pourtant j’étais reconnaissant pour cet effort que tu faisais. « J’attendrais mon vingt deuxième anniversaire avec impatience alors... » soufflais-je en réponse à ces quelques mots soufflés de ta part. Amusement dans la voix, tendresse dans le coeur; à la rupture de notre candide échange, je ne parvenais alors à réprimer le sourire ornant mes lèvres. Je n’arrivais, non plus, à dissiper le rose s'insinuant jusqu’à mes joues et mes pommettes, bien trop incrusté malgré leur légèreté de teinte. Sur celles-ci le dos de mes phalanges se posaient, étonné de leur chaleur à eux aussi puisqu’en rien ils ne me rafraîchissaient.

Alors de ma peau j’ôtais mes doigts et sur la tienne, d’un balayement du regard, je constatais comme elle se colorait d’une pigmentation plus pivoine que chair. Ton embarras et son origine je ne comprenais véritablement. A moins qu’il n’en était là une colère exacerbée par mes propos précédents que tu tâchais de contenir tant bien que mal? A mon prochain anniversaire… Ne serais-tu mariée? Si tu étais présente à mes côtés aujourd’hui, ce n’était par envie mais contrainte. A Séoul tu ne devrais te trouver à cette période de l’année, alors à la suivante, qu’importe que j’attendes après un nouveau présent de ta part. Je n’y aurais droit. Je n’avais à l’espérer, tu avais une famille à retrouver, une autre à fonder avec lui. Au gré de mes pensées, mon regard quittait ta personne pour rejoindre le sol progressivement, désemparé face au constat qui s’imposait à moi. Alors ni ton regard ni cet homme qui s’approchait, je ne remarquais dans un temps premier. Ce n’était qu’à son intervention que je relevais le nez en sa direction, sourcil arqué, curieux de ce qu’il pourrait avoir à demander. A moins que… De haut en bas, mon regard se glissait sur cet homme. Il n’avait rien d’extraordinaire. Un ami? Ton fiancé? Sans en prendre conscience, mon regard se durcissait le temps de quelques secondes. C’était tout juste assez pour que cet inconnu formule sa demande et que mon attention te soit offerte sous l’effet de la surprise. Tantôt vers toi, tantôt vers lui, mon regard glissait avant d’élire domicile sur ta personne. « Je pensais pas qu’on croiserait un de tes fans ici. » C’était quelque peu surprenant et déroutant, d’autant plus que ce type semblait vouloir gagner son fan-service auprès de moi. Ne pouvait-il simplement te demander une photo et un câlin comme bon nombres de fans le faisaient avec moi en convention ou même parfois dans la rue lorsqu’on se croisait? Peut-être était-ce différent pour les femmes…

Une petite moue et j’en venais à regarder autour de nous afin de trouver une borne où affronter l’homme, puisqu’il semblait y tenir tellement. « Hera, je joue sérieusement ou tranquillement? C’est ton fan. » Que tu veuille une véritable compétition entre lui et moi afin qu’il mérite son dû ou une partie plus amicale et sympathique pour lui offrir ce qu’il désirait, la décision te revenait de droit. Même si, à demander ainsi, sa fierté pourrait en être quelque peu entachée… Mais il ne semblait être de ces hommes à l’égo surdimensionnés qui risquaient de me mettre un poing dans la joue pour avoir tenu de tels propos, alors je pouvais bien m’y risquer, n’est-ce pas? Au loin, je vis ce qui semblait être le mythique, l’immortel, l’incontournable Mortal Kombat; le jeu parfait pour affronter une autre personne. « Trois games de mortal kombat, le gagnant de deux gagne. ça te va? » proposais-je à l’homme en m’en retournant vers lui, certain que, de toute façon, tu ne devais connaître ce jeu. Néanmoins, je m’en retournais vers toi et tendais même une main pour te désigner poliment, les doigts de l’autre soutenant mon coude. « si ça te va aussi... »
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Re: Promise #Hara ♡ | Mer 3 Juil - 20:28
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À une facétie de ta part en guise de présent j’aurais dû, j’aurais pu m’y attendre, mais assurément celle-ci n’aurais-je prévu. J’ignorais quel plaisir tu en tirais. Etait-ce de me voir râler et pourtant m’exécuter ? Etait-ce pour la satisfaction que te procurait l’impression que je te sois docile ? Que pour une fois, tu obtenais de moi ce que tu désirais. Ou bien, il y avait-il dans ce sourire, un fond de sincérité ? Ainsi lovée contre toi, mon coeur battant un peu trop ardemment à tes bras qui m’entouraient, je me le demandais. Peut-être souhaitais-tu simplement la chaleur proche et complice d’une amie pour un jour comme celui-ci. N’était-ce alors pas empreint de tristesse que je sois la seule personne avec toi ici ? Si une amie j’avais été, je n’aurais improvisé mais au contraire tout préparé pour ton anniversaire. Certains de tes véritables amis, camarades de promotion et de fraternité, j’aurais invités. C’était avec eux que tu devrais t’amuser. Malgré l’absence de nombre d’entre eux en cette période de l’année, coincée entre Noël et le Premier janvier, si tu l’avais voulu je ne doutais que tu aurais trouvé quelques comparses avec lesquels passer une bonne soirée, sans doute à rire, à boire, et peut-être à danser. Des filles vous auriez pu rencontrer. Au lieu de cela, tout seul dans ta chambre tu étais resté. Je ne le comprenais car le Woo Haneul que je connaissais se dotait de bien assez d’assurance pour rassembler autrui autour de lui. Toi qui avait le courage de réclamer après une étreinte de ma part, pourquoi n’avais-tu osé chercher quelques compagnons pour sortir vous amusez ? Ce présent que je t’offrais, j’espérais plus qu’une vulgaire blague pour m’exaspérer, que tu savais l’apprécier. Que tu savais il n’était banal de ma part. Les hommes que j’avais enlacés dans ma vie, sans doute se comptaient-ils sur les doigts de la main, ma famille comprise. Aujourd’hui, à ces noms s’ajoutait celui-ci : Woo Haneul. Une boutade, un cadeau qui paradoxalement me serait très certainement moins aisé à oublier qu’il n’en serait de ton côté. Si ma fierté me soufflait qu’un petit temps au moins tu t’en souviendrais, sans doute ne connaitrais-tu le même embarras à combattre pour ne rien laisser paraître qu’il en serait de mon côté dès lors que d’entre tes bras je me serais retirée. Que ton regard j’aurais à affronter.

Alors, cette échéance, je la repoussais, d’autant que possible. Une fois la distance rétablie, je m’efforçais de ne te témoigner que du détachement quant à ce geste que nous venions de partager. Mes iris vagabondaient en quête d’objets d’intérêts, tant que leur balade furibonde ne les conduise à la rencontre des tiens. Dans mes pensées, le son de ta voix résonnait en écho. Ces quelques mots que je n’avais prétendus relever, pourtant bien entendus. Là encore tu plaisantais. De toute façon, dans un an, nous ne serons plus amenés à nous fréquenter, non ? Et pourtant, puisque nous portions fièrement le blason de la même fraternité, nous le devrions, continuer de nous voir, nous supporter. À en juger avec quelle présence envahissante tu étais si brutalement et encore récemment apparu dans ma vie, dans un an, tu n’en aurais disparu. Pour la toute première fois, je prenais conscience que, quelqu’en soit la nature, le lien qui nous unissait ne serait certainement pas près de s’achever. À moins que je ne finisse par imposer une distance ferme et flagrante ? Pourtant, jusqu’à lors, je n’y étais parvenue. Fut-ce par défaut de volonté ? Peut-être un peu, mais le hasard n’avait pas manqué non plus de s’en mêler. Alors, lui seul peut-être déciderait de ce qu’il en serait de nous dans un an, bien que vraisemblablement, je ne devrais avoir de temps libre en cette période de l’année à t’accorder.

Inconsciemment, à cette réflexion mon attention t’était revenue. Je te regardais sans vraiment y penser, sans le remarquer. Ce fut le son d’une voix qui me fit légèrement sursauter. Un jeune homme soudainement apparut pour une requête qui me parut un soupçon surprenante. À ton murmure, tu témoignais de partager mon avis et j’y répondais, moi aussi dans un souffle quelque peu interrogatif : « C’est assez inattendu… » Si mon visage apparaissait à travers tout le pays, que les gens me reconnaissaient plus ou moins facilement, je n’avais pas particulièrement l’habitude d’être abordée ainsi. Cependant, je reconnaissais que cet individu ne présentait rien de désagréable dans son comportement. Il le demandait avec légèreté et probablement une pointe d’amusement dans la voix. Malgré un zeste d’intimidation apparente, il semblait dégager une forme de sympathie avenante et chaleureuse. Et il fallait le reconnaitre, l’idée pouvait s’avérer amusante. Bien que peu habituée à me plier aux désirs de fans dont je n’avais guère fait la rencontre jusqu’à aujourd’hui – mais le mot n’était-il pas un peu fort ? Ne s’agissait-il pas seulement d’un homme croisant le chemin d’une égérie et souhaitant immortaliser le moment ? Certainement. – puisque il n’inspirait de révulsion alors pourquoi pas ? Tu ne semblais contre non plus et proposais un jeu de combat. Alors, tu te battrais pour moi ? Raccourcie ainsi, l’image avait quelque chose de troublante, et de séduisante aussi… Une pensée égarée dont tu m’écartas bien vite du sentier  – ou pas – en concertant mon avis. Si cela m’allait ? Un instant, des yeux je clignais. Te voir affronter un autre homme dans un jeu pour revendiquer le privilège de me tenir dans tes bras… En d’autres circonstances, j’aurais pu juger cela rabaissant, mais présentement… c’était plaisant. Lentement, sur mes lèvres, un sourire de consentement s’esquissait.

Puis, soudain il retombait. Brusque prise de conscience, je te retenais par le bras. « Attends… » En douceur, mes doigts s’étaient déposés sur celui-ci. Si je te retenais, je n’y exerçais pour autant de pression, tu pouvais t’en soustraire autant que tu le souhaitais. Je ne voulais te blesser, c’était bien là tout l’objet de ma rétraction : « Ne force pas bêtement sur ton bras, » émis-je d’une voix presque murmurée tandis que sous le tissu couvrant celui-ci, de mes yeux rivés je me rappelais la morsure qu’il avait subi. Un bandage le recouvrait encore certainement. Je l’espérais. Avais-tu seulement pris les précautions dictées pour correctement te soigner au cours des derniers jours ? J’aurais dû m’en assurer. J’avais pourtant déjà été témoin à quel point tu pouvais être négligent en matière de soins. Je n’étais certaine que tu avais réelle conscience des risques d’infection suite à un tel incident. Je l’avais été aussi, négligente, alors qu’à ton égard j’aurais dû endosser mes responsabilités. Par ma faute, tout ceci était arrivé et tu subissais des conséquences d’un malheur dont tu aurais dû rester étranger. Naturellement, je m’inquiétais. Dès avant, j’aurais dû m’en soucier au lieu de te réclamer prouesse pour me divertir et m’impressionner. En ce lieu je n’aurais dû t’amener avant d’avoir vérifié. L’esprit sans doute trop embrouillé, j’avais fauté. Je tentais néanmoins à présent d’y remédier, quitte à te voir déclarer forfait s’il le fallait.

Ni ta réaction, ni celle de notre intriguant n’eurent le temps de se faire savoir qu’une quatrième voix s’incrusta, féminine cette fois, et désapprobatrice aussi : « Yah, j’ai à peine le dos tourné que tu t’empresses d’aller draguer ? » Le regard tourné dans sa direction, je vis une jeune femme aux airs à la fois assurés et décontractés nous rejoindre. De son attitude et de son style vestimentaire se dégageait une aura assez particulière, si sa voix avait été convaincante, ni son visage ni son corps ne témoignaient d’une véritable contrariété. Plus que de la jalousie, elle semblait plaisanter. D’ailleurs, très vite à ma vue, elle dévia de sujet : « Oh ! Miss Samsung ? Ça c’est cool ! » J’arquais légèrement les sourcils, mes yeux s’ouvrant en grand, un soupçon perplexe et décontenancée par le fond de sa pensée justifiant une telle exclamation. « C’est la première fois qu’on vous voit ici ! Ah… c’est la première fois qu’on vient aussi ! Ça vous dit qu’on se fasse des parties à quatre ? » Doté d’un bagou naturel peu commun, la jeune femme s’adressait autant à toi qu’à moi. Elle s’arrêtait d’ailleurs ensuite sur toi te fixant un instant, sans doute remarquant à quel point la nature n’avait lésiné sur ta beauté. D’un signe de la main, elle s’adressa à son compagnon sans pour autant le regarder : « Tu peux continuer à draguer, j’crois que je vais en faire autant… » Prétendument hypnotisée par ton charme sous une plainte de la voix de son petit-ami, elle t’admirait encore quelques instants avant de se retourner soudainement dans ma direction, lançant sur un ton jovial : « Je plaisante ! Je ne vole pas l’homme d’une autre, et encore moins sous le nez ! C’est pas comme s’il était assez canon pour faire une bonne diversion… » conclut-elle, toujours avec un humour décalé, en désignant cette fois son partenaire.

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