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Friday #Hara ❣
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Re: Friday #Hara ❣ | Mar 18 Déc - 19:43 Citer EditerSupprimer
Friday
It’s too hard to wait
till the weekend
It’s too hard to wait
till the weekend
Perfect HaRa
«What is this girl?
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
tenue + Entre nous, tout n’était que jeu. Une partie qui s’était lancée il y avait de cela plusieurs mois, peut-être à notre toute première rencontre? Déjà ce jour-là, j’avais souvenir de m’être comporté de cette façon, de me plaire à t’embêter quitte à me brûler les doigts, mais y avais-tu répondu comme tu le faisais si bien à présent? Je n’étais seul joueur dorénavant, nous étions adversaires dans un univers bien à nous où nulle règle n’avait été établie au préalable, où nulle règle ne pouvait être établie car nous suivions notre instinct tels deux fidèles canidés suivraient leurs maîtres. Nous lui faisions confiance, nous ne nous étions posé de questions, tout semblait si naturel et évident. Mais rien ne l’était… Ce n’était que bien trop tard que cette conclusion m’avait frappé quelques jours auparavant et à ce moment précis la partie s’était suspendue. Celle-ci avait pris un tournant brusquement et seuls deux solutions s’offraient à nous: la finir définitivement ou avancer au niveau suivant sans savoir ce qu’il nous réservait. Mais n’avions nous pas déjà fait route en eau trouble? Qu’avions-nous à perdre à essayer de continuer si ce n’était finir blessé. La douleur n’était-elle préférable aux regrets de n’avoir rien su faire? Malgré l’appréhension, j’avais décidé de faire ce pas de moi-même; incapable d’imaginer un quotidien où tu n’étais, incapable d’imaginer une fin de partie aussi triste que celle qui s’était dessiné devant mes yeux à la piscine… Le regrettais-je à présent? Absolument pas. Désirais-je nous voir continuer à avancer jusqu’à la prochaine étape bien qu’ignorant de quand celle-ci ferait son apparition? Bien qu’il était encore tôt pour se prononcer concrètement sur ce sujet, à cet instant, j’étais certain que la réponse serait affirmative au fil des semaines. J’étais heureux malgré ces moments de doutes qui persistaient, je me sentais léger quand bien même il arrivait à ma poitrine de s’alourdir; j’avais le doux sentiment que tout m’était permis alors que ce n’était le cas. Sans doute était-ce là la raison m’ayant poussé à agir ainsi avec toi précédemment? Homme inconscient de ses propres actes, suivant son instinct sans réfléchir, t’avais-je blessé en me comportant de cette façon? A ta première question, je ne savais me remettre en question sérieusement, ne te serais-tu caché de la sorte que j’aurais très certainement pu en rire, certain que tu m’accompagnerais. Mais cette joie innocente tu effaças bien rapidement de ton ordre m’indiquant de ne plus jamais recommencer une telle chose et à la place naissait la question: t’avais-je blessé?
De dos tu te tournas, un pas en avant tu effectuas afin de marquer une distance entre nous et je comprenais. Et notre bulle éclatait autour de moi pour laisser enfin passer le brouhaha assourdissant du restaurant, des gens assis à leur table aux personnes devant nous mais aussi celles de derrière qui ne se gênait pour faire de nous les principaux acteurs de leur conversation. Tout me parvenait si clairement à présent que je me demandais comment j’avais fait pour ne rien percevoir jusqu’à présent… Un pas en avant j’effectuais à mon tour, non pour clairement te rejoindre puisque me trouver à tes côtés semblait difficile à ce moment, mais pour ne déranger aux suivants.« Je suis désolé » étaient les mots que je voulais te faire parvenir avant que tu ne réfléchisse de trop à ce qui s’était passé, voir pire, que tu ne décide de tout arrêter avec ce type indécent que j’étais par moment. Pourtant je n’avais le temps de les formuler que tu me devanças en lançant une menace que je ne savais interpréter. De quelle faim parlais-tu exactement? Mon esprit précédemment échauffé par l’excès de confiance dont j’avais fait preuve me susurrait au creux de l’oreille qu’il n’y avait de mauvaise compréhension de tes propos. Tu parlais de ça, il n’y avait doute à avoir et pourtant… je ne parvenais à m’en convaincre. Puisque j’avais moi-même jouer sur le sens de mes propos précédemment, quel règle t’interdirait de faire de même? Les iris visées sur une partie de ton visage, je cherchais un indice, une réponse mais ma quête fut vaine. Tu ne m’aidais et tu ne le voudrais certainement non plus. N’était-ce pas plus amusant de voir l’autre nager péniblement en quête de réponse? Pourtant, d’autres ne prenaient la peine de réfléchir au préalable…
« yah yah.. t’as entendu? » lançait un des garçons derrière nous, tapant du coude son ami qui jetait un regard en ta direction, semblant choqué que de tels propos puissent passer tes lèvres bien que ses yeux brillaient d’une lueur qui, assurément, me ferait sortir de mon calme habituel si je l’avais vu. « J’ai entendu! Derrière son air de princesse, elle sait aussi écarter les cuisses. » J’entendais son ami rire à ses propos qui me faisaient faire volte face bien trop rapidement pour simplement leur demander de se taire. Plateau vide en main, il finissait bien vite par atterrir sur la tête de celui qui se trouvait derrière moi dans un bruit sourd qui les faisait reculer d’un pas tous deux. Poussant des plaintes en se tenant la tête d’un côté, balbutant une phrase que je ne prenais la peine d’écouter de l’autre; je les dardais d’un regard noir qui leur insufflait de se taire. « Vous voulez mourir? » Mon regard s’attardait sur l’un puis l’autre, tous deux plus petits que moi et, sans doute, était-ce là ce qui les faisaient se taire, à l’instar d’un chiot gardant la queue entre les pattes postérieures dès lors qu’un plus grand lui aboyait dessus... A moins qu’ils ne faisaient parti de ces personnes n’ayant le courage d’affronter de face ceux sur lesquels ils rigolent par derrière? Déchets qu’ils étaient.. « Vous êtes bien silencieux soudainement. Excusez-vous. » Je ne supportais ce genre de personnes… Et je supportais encore moins de les entendre ainsi parler sur toi; alors je ne démordrais: ils s’excuseraient. D’ailleurs, bien vite, une idée me venait à l’esprit, arrachant un sourire à mes traits pourtant si sérieux, certain de les prendre à leur propre jeu de commérage en pointant du doigt le sol. « En vous agenouillant. Vous avez dit vous-même que c’était une princesse, alors assumez et traitez la comme telle. » Sans doute poussais-je trop loin… sans doute pas assez. Je ne savais. Je voulais seulement les voir s’humilier devant toute une flopée d’étudiants pour être certains qu’ils ne recommenceraient à dire de tels insanités sur toi. Autrement, il y avait toujours moyen de les suspendre à un pont avec mon matériel de saut pendant quelques heures… Ainsi, ils auraient au moins le temps de réfléchir à ce qu’ils avaient fait en toute sérénité.
De dos tu te tournas, un pas en avant tu effectuas afin de marquer une distance entre nous et je comprenais. Et notre bulle éclatait autour de moi pour laisser enfin passer le brouhaha assourdissant du restaurant, des gens assis à leur table aux personnes devant nous mais aussi celles de derrière qui ne se gênait pour faire de nous les principaux acteurs de leur conversation. Tout me parvenait si clairement à présent que je me demandais comment j’avais fait pour ne rien percevoir jusqu’à présent… Un pas en avant j’effectuais à mon tour, non pour clairement te rejoindre puisque me trouver à tes côtés semblait difficile à ce moment, mais pour ne déranger aux suivants.
« yah yah.. t’as entendu? » lançait un des garçons derrière nous, tapant du coude son ami qui jetait un regard en ta direction, semblant choqué que de tels propos puissent passer tes lèvres bien que ses yeux brillaient d’une lueur qui, assurément, me ferait sortir de mon calme habituel si je l’avais vu. « J’ai entendu! Derrière son air de princesse, elle sait aussi écarter les cuisses. » J’entendais son ami rire à ses propos qui me faisaient faire volte face bien trop rapidement pour simplement leur demander de se taire. Plateau vide en main, il finissait bien vite par atterrir sur la tête de celui qui se trouvait derrière moi dans un bruit sourd qui les faisait reculer d’un pas tous deux. Poussant des plaintes en se tenant la tête d’un côté, balbutant une phrase que je ne prenais la peine d’écouter de l’autre; je les dardais d’un regard noir qui leur insufflait de se taire. « Vous voulez mourir? » Mon regard s’attardait sur l’un puis l’autre, tous deux plus petits que moi et, sans doute, était-ce là ce qui les faisaient se taire, à l’instar d’un chiot gardant la queue entre les pattes postérieures dès lors qu’un plus grand lui aboyait dessus... A moins qu’ils ne faisaient parti de ces personnes n’ayant le courage d’affronter de face ceux sur lesquels ils rigolent par derrière? Déchets qu’ils étaient.. « Vous êtes bien silencieux soudainement. Excusez-vous. » Je ne supportais ce genre de personnes… Et je supportais encore moins de les entendre ainsi parler sur toi; alors je ne démordrais: ils s’excuseraient. D’ailleurs, bien vite, une idée me venait à l’esprit, arrachant un sourire à mes traits pourtant si sérieux, certain de les prendre à leur propre jeu de commérage en pointant du doigt le sol. « En vous agenouillant. Vous avez dit vous-même que c’était une princesse, alors assumez et traitez la comme telle. » Sans doute poussais-je trop loin… sans doute pas assez. Je ne savais. Je voulais seulement les voir s’humilier devant toute une flopée d’étudiants pour être certains qu’ils ne recommenceraient à dire de tels insanités sur toi. Autrement, il y avait toujours moyen de les suspendre à un pont avec mon matériel de saut pendant quelques heures… Ainsi, ils auraient au moins le temps de réfléchir à ce qu’ils avaient fait en toute sérénité.
(c) DΛNDELION
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Re: Friday #Hara ❣ | Dim 13 Jan - 13:37 Citer EditerSupprimer
Friday
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
Perfect HaRa
«As much as I flutter, I want to get closer
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
tenue + Effronterie aux lèvres, insolence au corps, de quelques mots soufflés par-dessus mon épaule à ton intention, je mettais laissé un peu trop loin dans le jeu. Chaque instant en ta compagnie tournait en partie de défi. À qui taquinerait le plus l’autre ? Qui renoncerait en premier ? Nous commencions à nous connaitre assez pour savoir qu’aucun de nous deux n’était d’un tempérament à abandonner. Nos joutes espiègles n’étaient pas nouvelles. Elles avaient probablement pris naissance dès le premier instant, celui de notre rencontre où déjà, en effet, n’avais-je jouer avec toi ? Puis au fil des mois, de chamailleries en querelles, d’attaques frontales aux piques plus subtiles, dans la bonne ou la mauvaise humeur, nous n’avions guère jamais cesser de nous chercher des noises. Nous embêter. Cependant, d’ordinaire, nous ne jouions pas publiquement, pas si ouvertement. Quand bien même nous nous étions déjà un peu trop emporté dans un lieu fréquenté – le parc d’attraction pour ne pas le nommer –, personne ou presque ne nous y connaissait réellement. Pas comme maintenant. Le restaurant universitaire s’avérait assurément le pire endroit pour espérer rester discret en tant normal, alors avec un tel comportement… Nous deux déjeunant ensemble était un tableau digne de susciter déjà bien des interrogations. Nous avions mis le feu aux poudres. Étais-je parée pour l’explosion ? Je m’en inquiétais un peu. Néanmoins, plus que les pensées d’autrui, ce qui me préoccupait présentement, suite à mon sous-entendu plus ou moins voulu, c’était bien les tiennes. Que se passait-il dans ta tête ? À quel point trépignais-tu que nous passions un cap plus intime ? T’envoyais-je des signes encourageants malgré moi ? Combien de temps attendrais-tu ? Comprendrais-tu ? De nouveau dos à toi, les battements de mon coeur s’accélérait tandis que du bout des dents je me mordillais la lèvre nerveusement. Un geste qui s’accentua douloureusement sous l’effet de surprise à t’entendre tonner soudainement derrière moi.
Lèvre mordue dans une discrète plainte à peine audible, je me retournais les yeux grands ouverts, interrogateurs puis stupéfaits à la vue du spectacle que tu offrais avec la complicité de deux inconnus. Je ne comprenais ce qu’il te prenait d’un seul coup. Pourquoi t’énervais-tu ? Que c’était-il passé alors que je me perdais dans mes pensées pour que ton comportement ait si brusquement changé ? Pire encore, prendre ombrage ne te ressemblait pas. Sans doute ne fus-je pas la seule surprise parmi la foule qui désormais t’observer avec une intrusive curiosité. « Qu’est-ce que tu… » Question soufflée, inachevée, tu me déconcertais de plus belle. S’excuser ? Que t’avaient-ils fait ? Non, par la suite de tes mots, je ne tardais à cerner que j’étais la principale intéressée de leur méfait. Une princesse ? Je m’y reconnaissais. Que trop bien. Ce surnom, cet ascendant, ce piédestal sur lequel j’avais été érigé durant toute ma scolarité jusqu’à l’université… Si j’aspirais à être respecté, que mon autorité soit reconnue, ne saisissais-tu pas comme j’étais désormais satisfaite de mettre défaite de cette étiquette ? Visiblement non. Tu ne me connaissais encore vraiment, pas assez, alors les erreurs tu cumulais. La légèreté qui flottait précédemment venait de lourdement retomber en une poignée d’instant. Le désagrément, le mécontentement me pesait tout autant que le poids des regards rivés sur nous. Que le poids de l’hésitation sur les épaules de ces deux-là qui par le regard communiquaient. Les jambes un soupçon fragiles, discrètes flexions, ils se questionnaient quant à l’attitude à adopter. S’exécuter ou tenir tête ? La réponse, je ne tarderais à leur donner.
Spectatrice légèrement en retrait, actrice invitée sur la scène sans avoir été concertée, puisque j’étais concernée, je n’allais certainement pas me contenter de regarder. Ce pour de multiples raisons. « Yah ! Vous êtes ridicules ! Tous les trois ! » Sur le claquement de ma voix, ferme et indignée, je fis mon entrée. Une apparition qui me valut l’attention de mes interlocuteurs et d’une bonne partie du public. Mon regard ne manquait de se poser également sur toi, ne serait-ce qu’une poignée d’instant, afin de te signifiait que ton comportement je ne cautionnais non plus. Puis, mon courroux s’en retournait vers les présumés coupables. « Vous ! Je n’ai que faire de voir des types comme vous agenouillez. » Une première sentence qui fit naitre un étonnement indéniable sur les traits de leur visage. Mal assuré, ils se redressaient lentement un peu plus droit sur leurs jambes, tandis que sur ton cas je revenais. « Toi, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? » Plantant mon regard dans le tien, je pointais également mon index sur ton torse. Celui-ci retombant ensuite dans le vide, j’ajoutais sévèrement : « Je n’ai pas besoin de ton aide pour me défendre et encore moins de cette façon. » L’idée que je puisse être tout autant humiliée que ces deux là par de tels agissements ne t’avait donc pas traversé l’esprit ? À quoi pensais-tu ? T’imaginais-tu que j’en serais satisfaite ? Et toi, ne me rabaissais-tu pas en jouant au preux chevalier de la demoiselle en mal de respect ? Je savais me débrouiller seule ! Ma réputation tu bafouais.
Mon attention avait glissé derechef en direction des deux individus que je présumais lâche : « Qu’avez-vous dit ? Osez donc le répéter puisque ça avait l’air si drôle et que je n’ai pas entendu. » Évidemment, ils n’obtempérèrent. Affichés devant le réfectoire entier, ils baissèrent les yeux en se perdant en balbutiement dans la quête vaine d’un échappatoire. « C’est bien ce que je pensais. » La voix froide, d’un dernier regard je les toisais avec dédain : « Les minables comme vous ne méritent même pas qu’on s’emporte. » Une leçon dont j’espérais que tu te souviendrais également. Ils ne valaient pas la peine que tu t’énerves. Que tu te donnes en spectacle. Me détourant de ces détritus, du geste de ma main se déposant sur ton bras, je te signifiais d’en faire de même. Un contact doux mais qui ne s’éternisa. Je reprenais ma place dans la file d’un pas devant toi, mon calme recouvré. La distance apparente aussi… Cependant, je n’avais véritablement terminé avec ces deux-là. Nul ne me manquait de respect véritablement impunément. Je préférais seulement davantage la subtilité. Et ma vengeance avait un visage. Notre incartade n’avait pas manqué d’attirer l’attention, y compris celle du personnel du réfectoire parmi lesquels : « Madame Song ! Comment allez-vous ? » D’un regard j’avais capté son attention et la responsable des employés de restauration s’était rapprochée en comprenant mon intention de m’adresser à elle. Exceptionnellement, son visage dur et austère esquissa un sourire. Elle m’appréciait. Qui pouvait résister au charmant sourire que je lui adressais ? De surcroit, en général, je ne lui apportais que de bonnes nouvelles : « J’ai deux volontaires pour vous aidez avec les poubelles après le service ! » Les travaux d’intérêt généraux représentaient toujours les meilleurs punitions. Pour préserver nombre des membres de ma fraternité, j’avais dû apprendre à oeuvrer avec le système de l’université. Madame Song était aussi connue pour son tempérament affable et une autorité à laquelle il était difficile de se soustraire une fois que quelqu’un se trouvait dans sa ligne de mire. Ces deux-là le savaient probablement déjà. « Le tri, c’est important, n’est-ce pas ? » Me tournais-je une dernière fois vers eux, le minois orné de l’un de mes plus beaux souriants commerciaux : innocent, pétillant et triomphant.
Alors que Madame Song leur fit signe de sortir de la file pour la suivre, sous des plaintes auxquelles elle ne prêtait oreille, je bifurquais sur mes talons pour me remettre dans le sens de la marche. Je n’étais pas peu fière, cependant, je ne parvenais à jubiler pleinement. Les bras le long du corps, je joignis mes doigts devant moi, à hauteur du bassin, dans un geste à la fois nerveux et intimidé. Face à toi, je ne savais à nouveau plus comment me comporter. D’ailleurs, je n’osais plus te regarder. Le dos je te tournais pourtant ta présence je ne pouvais ignorer. Je la ressentais, et elle m’obnubilait…
Lèvre mordue dans une discrète plainte à peine audible, je me retournais les yeux grands ouverts, interrogateurs puis stupéfaits à la vue du spectacle que tu offrais avec la complicité de deux inconnus. Je ne comprenais ce qu’il te prenait d’un seul coup. Pourquoi t’énervais-tu ? Que c’était-il passé alors que je me perdais dans mes pensées pour que ton comportement ait si brusquement changé ? Pire encore, prendre ombrage ne te ressemblait pas. Sans doute ne fus-je pas la seule surprise parmi la foule qui désormais t’observer avec une intrusive curiosité. « Qu’est-ce que tu… » Question soufflée, inachevée, tu me déconcertais de plus belle. S’excuser ? Que t’avaient-ils fait ? Non, par la suite de tes mots, je ne tardais à cerner que j’étais la principale intéressée de leur méfait. Une princesse ? Je m’y reconnaissais. Que trop bien. Ce surnom, cet ascendant, ce piédestal sur lequel j’avais été érigé durant toute ma scolarité jusqu’à l’université… Si j’aspirais à être respecté, que mon autorité soit reconnue, ne saisissais-tu pas comme j’étais désormais satisfaite de mettre défaite de cette étiquette ? Visiblement non. Tu ne me connaissais encore vraiment, pas assez, alors les erreurs tu cumulais. La légèreté qui flottait précédemment venait de lourdement retomber en une poignée d’instant. Le désagrément, le mécontentement me pesait tout autant que le poids des regards rivés sur nous. Que le poids de l’hésitation sur les épaules de ces deux-là qui par le regard communiquaient. Les jambes un soupçon fragiles, discrètes flexions, ils se questionnaient quant à l’attitude à adopter. S’exécuter ou tenir tête ? La réponse, je ne tarderais à leur donner.
Spectatrice légèrement en retrait, actrice invitée sur la scène sans avoir été concertée, puisque j’étais concernée, je n’allais certainement pas me contenter de regarder. Ce pour de multiples raisons. « Yah ! Vous êtes ridicules ! Tous les trois ! » Sur le claquement de ma voix, ferme et indignée, je fis mon entrée. Une apparition qui me valut l’attention de mes interlocuteurs et d’une bonne partie du public. Mon regard ne manquait de se poser également sur toi, ne serait-ce qu’une poignée d’instant, afin de te signifiait que ton comportement je ne cautionnais non plus. Puis, mon courroux s’en retournait vers les présumés coupables. « Vous ! Je n’ai que faire de voir des types comme vous agenouillez. » Une première sentence qui fit naitre un étonnement indéniable sur les traits de leur visage. Mal assuré, ils se redressaient lentement un peu plus droit sur leurs jambes, tandis que sur ton cas je revenais. « Toi, qu’est-ce qui ne va pas chez toi ? » Plantant mon regard dans le tien, je pointais également mon index sur ton torse. Celui-ci retombant ensuite dans le vide, j’ajoutais sévèrement : « Je n’ai pas besoin de ton aide pour me défendre et encore moins de cette façon. » L’idée que je puisse être tout autant humiliée que ces deux là par de tels agissements ne t’avait donc pas traversé l’esprit ? À quoi pensais-tu ? T’imaginais-tu que j’en serais satisfaite ? Et toi, ne me rabaissais-tu pas en jouant au preux chevalier de la demoiselle en mal de respect ? Je savais me débrouiller seule ! Ma réputation tu bafouais.
Mon attention avait glissé derechef en direction des deux individus que je présumais lâche : « Qu’avez-vous dit ? Osez donc le répéter puisque ça avait l’air si drôle et que je n’ai pas entendu. » Évidemment, ils n’obtempérèrent. Affichés devant le réfectoire entier, ils baissèrent les yeux en se perdant en balbutiement dans la quête vaine d’un échappatoire. « C’est bien ce que je pensais. » La voix froide, d’un dernier regard je les toisais avec dédain : « Les minables comme vous ne méritent même pas qu’on s’emporte. » Une leçon dont j’espérais que tu te souviendrais également. Ils ne valaient pas la peine que tu t’énerves. Que tu te donnes en spectacle. Me détourant de ces détritus, du geste de ma main se déposant sur ton bras, je te signifiais d’en faire de même. Un contact doux mais qui ne s’éternisa. Je reprenais ma place dans la file d’un pas devant toi, mon calme recouvré. La distance apparente aussi… Cependant, je n’avais véritablement terminé avec ces deux-là. Nul ne me manquait de respect véritablement impunément. Je préférais seulement davantage la subtilité. Et ma vengeance avait un visage. Notre incartade n’avait pas manqué d’attirer l’attention, y compris celle du personnel du réfectoire parmi lesquels : « Madame Song ! Comment allez-vous ? » D’un regard j’avais capté son attention et la responsable des employés de restauration s’était rapprochée en comprenant mon intention de m’adresser à elle. Exceptionnellement, son visage dur et austère esquissa un sourire. Elle m’appréciait. Qui pouvait résister au charmant sourire que je lui adressais ? De surcroit, en général, je ne lui apportais que de bonnes nouvelles : « J’ai deux volontaires pour vous aidez avec les poubelles après le service ! » Les travaux d’intérêt généraux représentaient toujours les meilleurs punitions. Pour préserver nombre des membres de ma fraternité, j’avais dû apprendre à oeuvrer avec le système de l’université. Madame Song était aussi connue pour son tempérament affable et une autorité à laquelle il était difficile de se soustraire une fois que quelqu’un se trouvait dans sa ligne de mire. Ces deux-là le savaient probablement déjà. « Le tri, c’est important, n’est-ce pas ? » Me tournais-je une dernière fois vers eux, le minois orné de l’un de mes plus beaux souriants commerciaux : innocent, pétillant et triomphant.
Alors que Madame Song leur fit signe de sortir de la file pour la suivre, sous des plaintes auxquelles elle ne prêtait oreille, je bifurquais sur mes talons pour me remettre dans le sens de la marche. Je n’étais pas peu fière, cependant, je ne parvenais à jubiler pleinement. Les bras le long du corps, je joignis mes doigts devant moi, à hauteur du bassin, dans un geste à la fois nerveux et intimidé. Face à toi, je ne savais à nouveau plus comment me comporter. D’ailleurs, je n’osais plus te regarder. Le dos je te tournais pourtant ta présence je ne pouvais ignorer. Je la ressentais, et elle m’obnubilait…
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Re: Friday #Hara ❣ | Ven 15 Fév - 15:37 Citer EditerSupprimer
Friday
It’s too hard to wait
till the weekend
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Perfect HaRa
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I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
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tenue + Honnêtement, j'ignorais d'où me venait une telle répulsion pour ce genre d'individus. Expérience passée ou seule éducation qui faisait de moi un homme incapable de supporter un tel manque de respect ? J'en ignorais la réponse, cependant la sentence n'avait tardé à tomber. La foudre n'avait attendue bien longtemps avant de tonner au-dessus de ces deux étudiants. Malgré toi, tu te trouvais embarquée dans cette histoire et si les deux garçons semblaient hésiter à obéir, bien vite ils se redressaient. Grâce à toi. En ta direction, mes pupilles surprises se tournaient. Sans un mot elles t'interrogeaient tandis que j'eus la sensation de faire un bond en arrière. Quand était la dernière fois que j'avais eu droit à un tel regard de ta part ? Malgré tout, je pouvais également le voir me retomber dessus… Je ne l'avais envisagé. Tandis que d'une phrase tu gratifiais les deux garçons, je patientais après un jugement que je savais tarder à venir. D'un instant à l'autre… mais je ne le pensais si tôt. Moi ? Pourquoi étais-je le premier à me faire sermonner ? Allais-tu.. Non. Allais-tu vraiment les laisser repartir comme si de rien n'était après ça ? Nos regards s'entremêlaient pour ne plus se lâcher sans qu'aucun des deux n'affiche cette tendresse qui les couvraient pourtant quelques instants auparavant. Elle avait totalement disparue. Voyais-tu apparaître dans mes iris combien tes propos me braquaient ? Voyais-tu comme le choix de ta cible ne trouvait légitimité à mes yeux ? Je n'aurais dû être celui à qui tu t'adressais, pas comme ça, pas en premier. Il n'avait fallu bien longtemps pour comprendre que je n'étais le seul à me faire remonter les bretelles, bien entendu, ils avaient également le droit à leur part du gâteau. Pourtant plus que leur comportement c'était le tien qui jeta un voile sur mes traits d'ordinaire si bêtement et irritablement joyeux.
Dès que tu eus finis avec les deux énergumènes, je m'apprêtais à leur tourner le dos mais tu me précédais d'un mouvement qui amena son lot de surprise avec lui. Bien moins étonnant, le contact ne dura et la distance tu réinstallais entre nous. C'était ainsi entre nous, pas vrai ? Nous jouions, encore et encore, jusqu'au moment où la partie prenait fin et les deux joueurs quittaient la pièce dans l'attente de la prochaine rencontre. Le soir de mon anniversaire avait été suivi par un mois et demi sans nouvelle. La journée au parc d'attraction suivie de seules conversations par messages… Chaque fois que nous jouions, la même règle semblait s'appliquer; alors puisque nous avions eu cette interlude précédemment, quand serait la prochaine rencontre ? Par chance, la durée de nos séparations semblait se raccourcir chaque fois un peu plus mais cette fois qui ferait le premier pas ? Toi que j'avais énervée. Moi que tu avais braqué. Pourrions-nous trouver un arrangement rapidement ? Si entre nous tu ne le trouvais si vite, concernant les deux garçons derrière nous… C'était une affaire déjà réglée. Le dos je leur tournais finalement tandis que leur sentence tu dictais grâce à cette ahjumma qui, de ce que je comprenais, travaillait au nettoyage du réfectoire. Malgré l'humeur ravagée qu'était la mienne, j'écoutais chacune de vos interactions avec un grand intérêt. Même agacé, je ne parvenais à ignorer ce que tu pouvais dire ou faire. C'était encore plus énervant. A l'inverse, t'intéresserais-tu à ce que je pourrais dire ? J'en doutais… La réponse n'apparaissait purement négative dans mon esprit mais le doute régnait. Alors que les troubles-fêtes s'en allaient avec l'ahjumma, la distance ne s'accentuait que plus encore avec le silence s'abattant entre nous.
Qui devrait faire le premier pas ? Je n'avais aucune intention de m'excuser pour mon comportement et j'étais certain qu'il en allait de même pour toi. Le plateau entre les doigts, je me rappelais toutefois un détail qui amenait avec lui son lot de problèmes. Ta lèvre. Ne saignais-tu pas ? Faisait-elle mal ? Comment t'étais-tu fais ça exactement ? Les miennes se pinçaient alors que soudainement, je décidais de fouiller mon sac à la recherche d'un mouchoir avec lequel épongé ton sang. Ce n'était la meilleure façon de traiter une plaie mais… c'était probablement mieux que de laisser ta chair se tâcher d'hémoglobine. Les doigts mit sur le dit-mouchoir, l'arrière de ton crâne je fixais quelques secondes sans savoir comment me comporter. Devais-je me faire doux et attentionné comme si de rien n'était ? Tu m'enverrais sur les roses… Dans ce cas… Un petit pas en avant et sur ta joue opposée à l'épaule où j'avançais mon visage, je déposais ma main. D'un mouvement tendre mais ferme j'amenais ton visage à se tourner en ma direction afin d'atteindre le coin de cette lèvre blessée du mouchoir détenu dans l'autre main. De l'index, délicatement, j'essuyais ce sang qui souillait ta chair avant de me stopper. Tu étais maquillée. Tes lèvres, ton menton… Si je poursuivais, n'allais-je tout ruiner ? Une nouvelle fois je tapotais sur ta lèvre avant de jeter un oeil au tissu qui couvrait mon doigt. J'avais bon, tu portais du rouge à lèvre. Si je le ruinais, tu allais me finir sur place une fois de plus. « Je vais ruiner ton maquillage si je continue, » te confiais-je brusquement avant de déposer le mouchoir entre tes doigts de gré ou de force. Tout contact je rompais alors et détournais les yeux en direction des cuisinières occupées à servir les étudiants qui faisaient la queue un peu plus loin. Le moindre de tes gestes j'observais dans un coin de mon champ de vision, incapable de totalement te perdre de vue mais trop embarrassé et fier pour oser te l'offrir pleinement. « ça te fait mal ? … Ta lèvre. » osais-je toutefois formuler à haute-voix, preuve de mon inquiétude toujours présente. Quant à la précision… J'étais certain que tu ne m'avais jamais vu ainsi alors, dans le doute, je préférais m'assurer que tu ne prennes ma question pour une provocation quant à mon comportement à ton égard. Je m'inquiétais sincèrement pour ta lèvre… même si tu risquais de m'envoyer sur les roses une fois de plus. Tant que tu répondais à ma question, je serais heureux.
Dès que tu eus finis avec les deux énergumènes, je m'apprêtais à leur tourner le dos mais tu me précédais d'un mouvement qui amena son lot de surprise avec lui. Bien moins étonnant, le contact ne dura et la distance tu réinstallais entre nous. C'était ainsi entre nous, pas vrai ? Nous jouions, encore et encore, jusqu'au moment où la partie prenait fin et les deux joueurs quittaient la pièce dans l'attente de la prochaine rencontre. Le soir de mon anniversaire avait été suivi par un mois et demi sans nouvelle. La journée au parc d'attraction suivie de seules conversations par messages… Chaque fois que nous jouions, la même règle semblait s'appliquer; alors puisque nous avions eu cette interlude précédemment, quand serait la prochaine rencontre ? Par chance, la durée de nos séparations semblait se raccourcir chaque fois un peu plus mais cette fois qui ferait le premier pas ? Toi que j'avais énervée. Moi que tu avais braqué. Pourrions-nous trouver un arrangement rapidement ? Si entre nous tu ne le trouvais si vite, concernant les deux garçons derrière nous… C'était une affaire déjà réglée. Le dos je leur tournais finalement tandis que leur sentence tu dictais grâce à cette ahjumma qui, de ce que je comprenais, travaillait au nettoyage du réfectoire. Malgré l'humeur ravagée qu'était la mienne, j'écoutais chacune de vos interactions avec un grand intérêt. Même agacé, je ne parvenais à ignorer ce que tu pouvais dire ou faire. C'était encore plus énervant. A l'inverse, t'intéresserais-tu à ce que je pourrais dire ? J'en doutais… La réponse n'apparaissait purement négative dans mon esprit mais le doute régnait. Alors que les troubles-fêtes s'en allaient avec l'ahjumma, la distance ne s'accentuait que plus encore avec le silence s'abattant entre nous.
Qui devrait faire le premier pas ? Je n'avais aucune intention de m'excuser pour mon comportement et j'étais certain qu'il en allait de même pour toi. Le plateau entre les doigts, je me rappelais toutefois un détail qui amenait avec lui son lot de problèmes.
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Re: Friday #Hara ❣ | Jeu 14 Mar - 20:00 Citer EditerSupprimer
Friday
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
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but one thing for certain
My heart when I see you goes
Perfect HaRa
«As much as I flutter, I want to get closer
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
tenue + Ta contrariété, je n’avais été sans la remarquer dans ton regard alors qu’à mon tour j’étais intervenue et que tes ordres j’avais contredit. Sans doute avais-tu été froissé, mais sur l’instant, je l’avais été également. Bien trop pour me tempérer à la croisée de nos iris si expressifs. J’avais espéré néanmoins que tu comprendrais que foncièrement je ne t’en voulais. De ce geste timide te tirant par le bras, j’avais tenté de te l’indiquer. Je doutais cependant que ce soit suffisant. Le cas de ces deux-là me paraissant réglé, il restait le nôtre à présent. Mais par où commencer ? Un froid semblait avoir été jeté. Si je ne le ressentais intérieurement, de ta personne je pensais le percevoir émaner. Comment y remédier alors que je n’osais même plus te regarder ?
Gênée, le contrôle de la situation m’échappait. Face à ton humeur je ne savais pas plus comment me comporter qu’en ayant conscience de toutes les curiosités que notre proximité avait pu attiser. Devrais-je m’excuser ? Je ne savais guère le faire, d’autant que j’avais réellement été contrariée précédemment. Triturant mes doigts ainsi nerveusement, mes neurones s’agitaient sans trouver d’issue. L’attitude à adopter, je l’ignorais. J’appréhendais d’attirer encore davantage l’attention plus que nous l’avions déjà fait. Devions-nous afficher publiquement que nous sortions ensemble ? Rire nerveux qui s’échappait brièvement. Comment le pourrions-nous alors que nous-même, nous ne savions véritablement ce qu’il en était. On essayait. Cela voulait tout et rien dire à la fois. Une relation bien trop bancale pour être revendiquée et pourtant, le fait de déjeuner rien que tous les deux ensemble n’avait rien d’anodin… Peut-être que nous ferions mieux de trouver comparses à rejoindre afin de mieux passer inaperçu ? Mais ceux-ci ne s’interrogeraient-ils sur la raison que nous nous présentions tous les deux pour la première fois ? Jamais nous n’avions partagé un déjeuner ensemble. Jamais nous ne nous étions guère affichés comme étant des amis, plus que des connaissances de fraternité, en-dehors des activités organisées par celle-ci. Alors que mes yeux s’égaraient discrètement sur la salle de restauration en quête de visages suffisamment familiers pour choisir leur table où s’installer, dans ma réflexion, je ne trouvais de véritable solution…
D’autant qu’avant de penser aussi loin que la table où s’asseoir, ne devrions-nous pas commencer par briser la glace toute nouvellement formée ? Nous n’allions pas passer tout le repas à nous éviter. Allions-nous nous séparer ? Manger séparément finalement ? Non, nous avions déjà connu accrochage bien plus virulent que celui-là. Cependant, en ce temps, nous n’étions… Cette période d’essai ne durerait. Bientôt, tu renoncerais, je le savais. Un soupir et… un léger sursaut alors que soudainement je remarquais comme tu t’étais rapproché. Le touché de tes doigts sur ma joue je n’avais anticipé et il me surprenait. Un doux frisson plutôt agréable et déclenchant un discret courant électrique stimulant mes muscles à la commissure de mes lèvres. À ta guise, sans résister, je me retournais comme tu me l’indiquais. D’instinct, mon visage se reculait dans un spasme à la vue de ton index s’approchant. Sur celui-ci presque je louchais. Que faisais-tu ? Ma lèvre tu tâtonnais et je ne bougeais. Mon coeur s’emballait. Dans mes oreilles le brouhaha résonnait. Je me crispais quelque peu à l’idée que ton comportement apparaisse d’autant plus suspect. Mais en même temps… Mes yeux s’étaient relevés sur tes traits si concentrés, si séduisants. Dans ma poitrine, je surprenais cet organe tambourinant à l’envie soudaine de t’embrasser. Tu ne le ferais. Nous ne pouvions pas. Pas ici. Envoûtée autant par ton charme que par cette intention, celle-ci tu interrompais sous prétexte de mon maquillage à préserver. « Ah… » Atterrissant assez difficilement les pieds sur terre, ce fut le seul son que dans l’instant je fus capable de prononcer. Mon maquillage… Tu avais raison… je n’y avais pensé. Aussitôt, mon regard s’abaissait en direction de mon sac dans lequel d’une main je farfouillais en quête d’un certain objet. Recherche promptement interrompue par ta question inattendue. Mon nez je relevais et te regardais. « N-non… je ne l’avais même pas remarqué, » répondis-je dans un souffle hésitant avant de porter les doigts de cette main libre à mes lèvres qu’ils effleuraient dans d’infimes tâtonnements. Si je ne disais l’exacte vérité, tout du moins, je l’avais oublié. « Merci… » prononçais-je un peu timidement mais néanmoins sincèrement, le regard à nouveau baissé. Ton intention m’avait sincèrement touchée.
Mais un mot ne suffisait. Face aux gestes, ne devrais-je pas répondre aussi par le geste ? Par l’avancée de la file notre face à face fut brièvement interrompu derechef. Du self nous nous rapprochions et enfin, une idée germait. Un regain d’assurance elle m’insufflait. « Tu… Tu as vraiment faim ? » Tournant la tête vers toi, je balbutiais néanmoins. L’embarras se fit encore plus grand lorsque mes mots résonnèrent en écho avec tes sous-entendus précédents. Le fard aux joues, je m’empressais de préciser : « Je veux dire, je peux remplir un peu plus mon plateau que d’habitude si tu veux manger un peu plus. » Les rares fois où je déjeunais ici, je ne me servais que toujours modérément au self. De manière encore plus stricte que le régime déjà imposé par l’établissement. Mais toi… Tu étais un garçon, tu avais besoin de manger davantage. Mon regard je détournais pour le reporter en avant, me penchant légèrement pour tenter d’apercevoir les différents plats proposés au menu qui nous seraient prochainement servis. Un nouveau pas en avant puis une allègre volte-face pour te ramener mon intention : « Tu veux que je te prenne de la viande ou un dessert ? » Je n’en mangerais alors pourquoi ne pas te faire en profiter ? À défaut d’être celle qui te confectionnait quelque chose à manger, c’était tout ce que je pouvais t’offrir pour le moment. D’autant plus que ton autre appétit je risquais de laisser en berne un certain temps. Mais ça, je n’avais encore osé te l’avouer. Y parviendrais-je seulement un jour ?
Gênée, le contrôle de la situation m’échappait. Face à ton humeur je ne savais pas plus comment me comporter qu’en ayant conscience de toutes les curiosités que notre proximité avait pu attiser. Devrais-je m’excuser ? Je ne savais guère le faire, d’autant que j’avais réellement été contrariée précédemment. Triturant mes doigts ainsi nerveusement, mes neurones s’agitaient sans trouver d’issue. L’attitude à adopter, je l’ignorais. J’appréhendais d’attirer encore davantage l’attention plus que nous l’avions déjà fait. Devions-nous afficher publiquement que nous sortions ensemble ? Rire nerveux qui s’échappait brièvement. Comment le pourrions-nous alors que nous-même, nous ne savions véritablement ce qu’il en était. On essayait. Cela voulait tout et rien dire à la fois. Une relation bien trop bancale pour être revendiquée et pourtant, le fait de déjeuner rien que tous les deux ensemble n’avait rien d’anodin… Peut-être que nous ferions mieux de trouver comparses à rejoindre afin de mieux passer inaperçu ? Mais ceux-ci ne s’interrogeraient-ils sur la raison que nous nous présentions tous les deux pour la première fois ? Jamais nous n’avions partagé un déjeuner ensemble. Jamais nous ne nous étions guère affichés comme étant des amis, plus que des connaissances de fraternité, en-dehors des activités organisées par celle-ci. Alors que mes yeux s’égaraient discrètement sur la salle de restauration en quête de visages suffisamment familiers pour choisir leur table où s’installer, dans ma réflexion, je ne trouvais de véritable solution…
D’autant qu’avant de penser aussi loin que la table où s’asseoir, ne devrions-nous pas commencer par briser la glace toute nouvellement formée ? Nous n’allions pas passer tout le repas à nous éviter. Allions-nous nous séparer ? Manger séparément finalement ? Non, nous avions déjà connu accrochage bien plus virulent que celui-là. Cependant, en ce temps, nous n’étions… Cette période d’essai ne durerait. Bientôt, tu renoncerais, je le savais. Un soupir et… un léger sursaut alors que soudainement je remarquais comme tu t’étais rapproché. Le touché de tes doigts sur ma joue je n’avais anticipé et il me surprenait. Un doux frisson plutôt agréable et déclenchant un discret courant électrique stimulant mes muscles à la commissure de mes lèvres. À ta guise, sans résister, je me retournais comme tu me l’indiquais. D’instinct, mon visage se reculait dans un spasme à la vue de ton index s’approchant. Sur celui-ci presque je louchais. Que faisais-tu ? Ma lèvre tu tâtonnais et je ne bougeais. Mon coeur s’emballait. Dans mes oreilles le brouhaha résonnait. Je me crispais quelque peu à l’idée que ton comportement apparaisse d’autant plus suspect. Mais en même temps… Mes yeux s’étaient relevés sur tes traits si concentrés, si séduisants. Dans ma poitrine, je surprenais cet organe tambourinant à l’envie soudaine de t’embrasser. Tu ne le ferais. Nous ne pouvions pas. Pas ici. Envoûtée autant par ton charme que par cette intention, celle-ci tu interrompais sous prétexte de mon maquillage à préserver. « Ah… » Atterrissant assez difficilement les pieds sur terre, ce fut le seul son que dans l’instant je fus capable de prononcer. Mon maquillage… Tu avais raison… je n’y avais pensé. Aussitôt, mon regard s’abaissait en direction de mon sac dans lequel d’une main je farfouillais en quête d’un certain objet. Recherche promptement interrompue par ta question inattendue. Mon nez je relevais et te regardais. « N-non… je ne l’avais même pas remarqué, » répondis-je dans un souffle hésitant avant de porter les doigts de cette main libre à mes lèvres qu’ils effleuraient dans d’infimes tâtonnements. Si je ne disais l’exacte vérité, tout du moins, je l’avais oublié. « Merci… » prononçais-je un peu timidement mais néanmoins sincèrement, le regard à nouveau baissé. Ton intention m’avait sincèrement touchée.
Mais un mot ne suffisait. Face aux gestes, ne devrais-je pas répondre aussi par le geste ? Par l’avancée de la file notre face à face fut brièvement interrompu derechef. Du self nous nous rapprochions et enfin, une idée germait. Un regain d’assurance elle m’insufflait. « Tu… Tu as vraiment faim ? » Tournant la tête vers toi, je balbutiais néanmoins. L’embarras se fit encore plus grand lorsque mes mots résonnèrent en écho avec tes sous-entendus précédents. Le fard aux joues, je m’empressais de préciser : « Je veux dire, je peux remplir un peu plus mon plateau que d’habitude si tu veux manger un peu plus. » Les rares fois où je déjeunais ici, je ne me servais que toujours modérément au self. De manière encore plus stricte que le régime déjà imposé par l’établissement. Mais toi… Tu étais un garçon, tu avais besoin de manger davantage. Mon regard je détournais pour le reporter en avant, me penchant légèrement pour tenter d’apercevoir les différents plats proposés au menu qui nous seraient prochainement servis. Un nouveau pas en avant puis une allègre volte-face pour te ramener mon intention : « Tu veux que je te prenne de la viande ou un dessert ? » Je n’en mangerais alors pourquoi ne pas te faire en profiter ? À défaut d’être celle qui te confectionnait quelque chose à manger, c’était tout ce que je pouvais t’offrir pour le moment. D’autant plus que ton autre appétit je risquais de laisser en berne un certain temps. Mais ça, je n’avais encore osé te l’avouer. Y parviendrais-je seulement un jour ?
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Re: Friday #Hara ❣ | Mer 24 Avr - 16:22 Citer EditerSupprimer
Friday
It’s too hard to wait
till the weekend
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Perfect HaRa
«What is this girl?
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
tenue + Brouhaha étouffant agaçant mes tympans. Mouvement de toute part épuisant mes pupilles. Quelques regards appuyés en notre direction. Le tintement carillonnant du fer inoxydable reposé après le service. Les rires aigus en écho dans la grande salle. Cette bulle dans laquelle nous étions un instant plus tôt avait totalement disparue. Sa gaieté, sa frivolité, son insouciance me manquait mais.. ma fierté m'empêchait de tenter d'en créer une nouvelle. Puisque j'étais tout aussi idiot que les deux abrutis que tu avais sermonné précédemment, puisqu'une distance derechef tu désirais instauré entre nous; de pas en avant je ne ferais. Qu'importait combien mon coeur le désirait, je ne le ferais. Quitte à ce que le rebord du plateau détenu entre mes doigts je doives serrer afin de combattre cet idiot qui ne t'en voulait d'ores et déjà plus. Quitte à devoir planté mon regard droit devant moi afin de ne fondre pour tes traits une fois de plus. Cette fois, aujourd'hui, je ne succomberais si aisément. Néanmoins, cette fierté n'empêchait l'inquiétude de fleurir en arrière-fond et ma nature ne savait taire ce besoin de te savoir saine alors… Oui. Une question je t'avais posé. Une réponse j'attendais, mais nullement plus. Si tu n'avais mal à cette plaie, alors je ne me questionnerais davantage. Pour une fois je n'insisterais et te croirais sans broncher. Pourrais-je te croire… ? Par cette distance rétablie, tu ne me mentirais; pas vrai ? Balbutiant une première négative, je me surprenais à questionner la véracité de ta réponse, plus encore lorsque tu précisais ne l'avoir remarqué. Comment était-ce possible ? Du sang s'était immiscé jusqu'à la naissance de ton menton, comment aurais-tu pu le manquer ? Tu n'avais l'excuse de la laideur pour étaler trois couches de maquillage sur ton visage au point de ne le sentir, alors quelles foutaises me racontais-tu donc ? Les sourcils froncés, bien plus agacé encore par ta répartie, je me faisais silencieux malgré une expression plus que parlante. Tu étais agaçante dans ces circonstances. A moins que.. tu ne l'avais réellement remarqué ? Ton remerciement remettait en doute mes convictions mais poussait à interrogations sur la quantité de maquillage que tu portais en journée. En avais-tu tant… ? Quittant leur point d'ancrage, mes pupilles s'attardaient sur la partie visible de ton visage afin de déterminer qui du mensonge ou du maquillage était le fautif. Tu n'apparaissais comme maquillée à outrance pourtant… Était-ce dû à une bonne marque de cosmétique ? Tu n'avais besoin de maquillage pour être belle, pourquoi t'en batigeonnerais-tu tant ? Après quelques pas, mon regard retrouvait son horizon de départ afin de ne croiser tes pupilles orientées en ma direction. Ma fierté t'empêcherait de croiser à nouveau ces iris avant qu'elle ne soit apaisée… si seulement ce n'était pour tes propos déroutants. Si j'avais vraiment faim ? Sourcil arqué, je ne pus m'empêcher de me questionner. De quoi parlais-tu exactement ? Tu n'espérais tout de même pas…
Suspicion dans le regard, tu balayais les accusations que je te portais avec de plus amples explications. Evidemment. Tu n'étais de ces femmes à combler cette faim-ci afin d'apaiser la colère d'un homme. Mais remplir son estomac pouvait être une bonne alternative… si celui-ci n'était au régime sec après deux mois d'excès. Entre la nouvelle année chinoise et la fin d'année scolaire, je n'étais parvenu à éliminer toutes la graisse et le sucre que nous avions ingérés. Quant à mes excès en Chine, autant dire qu'une semaine était un objectif bien trop gros pour être réalisable… « Je suis au régime... » soufflais-je entre mes lèvres non sans une certaine tristesse déteinte dans ces quatres mots. Avec la rentrée et toutes les activités à gérer que cela impliquait, je n'avais tant de temps pour me rendre à la salle et de simples exercices au levé étaient insuffisants pour brûler les calories ingérés en ces trois jours. Qu'on me reprenne à manger tant… Même si en réalité je ne grossissais qu'importaient les quantités ingérés; alors devais-je réellement me priver ? Quelques secondes de réflexion et une silhouette se dessinait dans mon esprit: mon père. Un homme qui plus jeune n'avait eu de soucis avec son poids qu'importait ce qu'il mangeait mais à présent… Hors de question de finir ainsi ! Régime ! Ce mot se répétait encore et encore dans mon esprit jusqu'à atterrir devant la première vitrine: les desserts. Est-ce que je voyais un cheesecake revisité avec un cake à la carotte surmonté d'un topping miel et crème ? Quelques secondes plus tard, me voilà penché à ton oreille sans aucun état d'âme. « Si tu prends pas de dessert, tu m'prends une part de cheesecake revisité ? » Avant que mon ventre ne devienne semblable à mon paternel il y avait bien du temps qui s'écoulerait, ce n'était une part de gâteau qui me mènerait à ma perte. Je ne la laisserais me mener à ma perte !
Quelques pas supplémentaires et du précieux dessert je me saisissais pour le poser sur mon plateau avant de jeter un oeil aux fruits présents. Aucun d'entre eux ne semblaient se marier avec la pâtisserie alors je passerais mon chemin ou le pensais-je... Soudainement, de l'autre côté de la vitrine, une cuisinière que j'avais déjà souvent rencontré ici me reconnu et s'approchait afin de prendre de mes nouvelles depuis la dernière fois qui n'était autre qu'avant mon retour en Chine. Après quelques formalités, elle s'en alla pour revenir bien vite et me tendre un yuzu arrivé tout juste avant le service, ce qui expliquait leur absence dans la vitrine. Et si je refusais de prime abord, il ne lui fallait pas bien d'efforts à la ahjumma pour le déposer sur mon plateau. Avant de repartir, elle informa sa collègue qui servait quelques accompagnements chauds de me mettre beaucoup de riz, qu'importait mes plaintes, et surtout pas de pâtes. « Je suis au régime... » me plaignais-je à mon aînée qui me jeta un regard de défi qui signifiait que nulles négociations n'auraient lieu sous sa surveillance. « Ah ! Ahjumma ! Plus que le riz, si les cheesecake ne partent pas, venez au dortoir gumiho. Je les mangerais ! » L'index et le pouce joints en un rond tandis que les autres doigts se raidissaient droits, un simple « Call ? » passait mes lèvres afin d'assurer le deal avec cette femme qui me ferait devenir dinde pour Noël si je l'écoutais. Après quelques secondes de réflexion, enfin, elle accepta avant de repartir au travail plus loin. Peut-être le riz était-il une meilleure idée pour mon régime mais je n'avais la foi d'avaler une double portion suivie d'un dessert seulement parce que mon visage rendait les cuisinières totalement gaga… Qui plus est, les autres étudiants allaient bien se résoudre à manger de ce cheesecake pas vrai ? « Tu veux quelque chose en plus ? » D'ici peu nous quitterions la partie dessert pour arriver aux autres vitrines alors avant qu'il ne soit trop tard, je préférais m'assurer que tu aurais amplement de quoi manger ce midi.
Suspicion dans le regard, tu balayais les accusations que je te portais avec de plus amples explications. Evidemment. Tu n'étais de ces femmes à combler cette faim-ci afin d'apaiser la colère d'un homme. Mais remplir son estomac pouvait être une bonne alternative… si celui-ci n'était au régime sec après deux mois d'excès. Entre la nouvelle année chinoise et la fin d'année scolaire, je n'étais parvenu à éliminer toutes la graisse et le sucre que nous avions ingérés. Quant à mes excès en Chine, autant dire qu'une semaine était un objectif bien trop gros pour être réalisable… « Je suis au régime... » soufflais-je entre mes lèvres non sans une certaine tristesse déteinte dans ces quatres mots. Avec la rentrée et toutes les activités à gérer que cela impliquait, je n'avais tant de temps pour me rendre à la salle et de simples exercices au levé étaient insuffisants pour brûler les calories ingérés en ces trois jours. Qu'on me reprenne à manger tant… Même si en réalité je ne grossissais qu'importaient les quantités ingérés; alors devais-je réellement me priver ? Quelques secondes de réflexion et une silhouette se dessinait dans mon esprit: mon père. Un homme qui plus jeune n'avait eu de soucis avec son poids qu'importait ce qu'il mangeait mais à présent… Hors de question de finir ainsi ! Régime ! Ce mot se répétait encore et encore dans mon esprit jusqu'à atterrir devant la première vitrine: les desserts. Est-ce que je voyais un cheesecake revisité avec un cake à la carotte surmonté d'un topping miel et crème ? Quelques secondes plus tard, me voilà penché à ton oreille sans aucun état d'âme. « Si tu prends pas de dessert, tu m'prends une part de cheesecake revisité ? » Avant que mon ventre ne devienne semblable à mon paternel il y avait bien du temps qui s'écoulerait, ce n'était une part de gâteau qui me mènerait à ma perte. Je ne la laisserais me mener à ma perte !
Quelques pas supplémentaires et du précieux dessert je me saisissais pour le poser sur mon plateau avant de jeter un oeil aux fruits présents. Aucun d'entre eux ne semblaient se marier avec la pâtisserie alors je passerais mon chemin ou le pensais-je... Soudainement, de l'autre côté de la vitrine, une cuisinière que j'avais déjà souvent rencontré ici me reconnu et s'approchait afin de prendre de mes nouvelles depuis la dernière fois qui n'était autre qu'avant mon retour en Chine. Après quelques formalités, elle s'en alla pour revenir bien vite et me tendre un yuzu arrivé tout juste avant le service, ce qui expliquait leur absence dans la vitrine. Et si je refusais de prime abord, il ne lui fallait pas bien d'efforts à la ahjumma pour le déposer sur mon plateau. Avant de repartir, elle informa sa collègue qui servait quelques accompagnements chauds de me mettre beaucoup de riz, qu'importait mes plaintes, et surtout pas de pâtes. « Je suis au régime... » me plaignais-je à mon aînée qui me jeta un regard de défi qui signifiait que nulles négociations n'auraient lieu sous sa surveillance. « Ah ! Ahjumma ! Plus que le riz, si les cheesecake ne partent pas, venez au dortoir gumiho. Je les mangerais ! » L'index et le pouce joints en un rond tandis que les autres doigts se raidissaient droits, un simple « Call ? » passait mes lèvres afin d'assurer le deal avec cette femme qui me ferait devenir dinde pour Noël si je l'écoutais. Après quelques secondes de réflexion, enfin, elle accepta avant de repartir au travail plus loin. Peut-être le riz était-il une meilleure idée pour mon régime mais je n'avais la foi d'avaler une double portion suivie d'un dessert seulement parce que mon visage rendait les cuisinières totalement gaga… Qui plus est, les autres étudiants allaient bien se résoudre à manger de ce cheesecake pas vrai ? « Tu veux quelque chose en plus ? » D'ici peu nous quitterions la partie dessert pour arriver aux autres vitrines alors avant qu'il ne soit trop tard, je préférais m'assurer que tu aurais amplement de quoi manger ce midi.
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Re: Friday #Hara ❣ | Sam 25 Mai - 14:58 Citer EditerSupprimer
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A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
tenue + Ma taille fine et marquée, je ne la devais qu’à la grande rigueur de mon régime alimentaire. Celui-ci s’accompagnait certes d’exercices physiques quotidiens, mais l’un sans l’autre, le résultat ne serait assurément pas équivalent. Or, s’imposer une parfaite hygiène de vie lorsqu’on était étudiant s’avérait tout sauf aisé. D’une part, les tentations et écarts étaient nombreux. D’autre part, le temps que ce mode de vie réclamait se révélait un luxe dont nous ne disposions guère. Par chance, habitué depuis mon enfance à n’être guère gourmand, mon estomac se rassasiait rapidement. Je doutais qu’il en soit de même du tien. Tout d’abord, il était naturel pour un garçon de nécessiter davantage d’apports caloriques à son organisme. De surcroit, je te savais quelque peu laxiste sur la gestion de ton alimentation. Tu ne respectais ni d’horaires, ni de portions mesurées concernant les différents apports dont tes repas se composaient. Tu vivais avec tant d’insouciance. Et aujourd’hui, loin de t’en faire remontrances, je me proposais d’y participer. Une petite intention dans l’espoir d’estomper la contrariété qui nous avait tous les deux précédemment animée. Un geste qui, je l’espérais, te toucherais ne serait-ce qu’un petit peu. Je voulais sincèrement te faire plaisir et que tu en sois content. Cependant, dans un premier temps, à défaut de recevoir ton enthousiasme, tu soufflas à propos de ton régime. Tu refusais donc. Mon espoir déclinait. Discrètement, un regard je portais sur tes traits. J’y cherchais à déceler les expressions qui s’y dessinerait. Étais-tu ne serait-ce qu’un peu déçu de ne pouvoir accepter ? Je ne savais. Pas plus que je ne saurais trancher qui de ma désillusion ou de ton engouement pour ce cheesecake fut la cause de ton revirement. Donc, finalement, tu en voulais ? Je m’apprêtais à me saisir d’un alors que nous nous trouvions à hauteur sans te lâcher complètement du coin de l’oeil. Souriais-tu ? Et toi, me regarderais-tu ? Sur ce visage dont je m’étais éprise, un éclat renaissait. Mais bien vite, je compris que je n’étais en rien liée à son origine. Non, la vedette m’était volée par une ahjumma avec laquelle tu fricotais presque. Écoeurant. Vos simagrées me révulsaient. Autant l’un que l’autre. Mes yeux et oreilles en saignaient. Alors qu’enfin à ta conscience je recouvrais une trace d’existence ce fut sans le moindre ménagement que je te répondais. « Non. » Un refus aussi froid que catégorique. De tout appétit vous m’aviez ôté. De toute envie de te faire plaisir aussi. Comme tu pouvais le remarquer – si tu n’étais pas trop occupé à te pavaner –, c’était avec un plateau vide de tout dessert que je poursuivais plus loin dans la file. Il n’y en aurait ni pour moi, ni pour toi. De toute façon, tu n’avais pas besoin du mien si tu en voulais un supplémentaire. Tu n’avais pas dû m’attendre non plus pour t’empiffrer à volonté au gré de tes sourires distribués à tout va. Tant que tu y obtenais un gain, c’était tout ce qui t’importait, n’est-ce pas ?
Sans m’attarder un seul instant, à la distribution des plats principaux, je marquais un arrêt forcé. Malgré la nausée que vous m’aviez donné, je ne resterais sans manger. Quoique… Par un malencontreux hasard, ce fut bien en face de ta chère ménopausée en émoi devant le faciès d’un étudiant que je me retrouvais. Alors que celle-ci s’apprêtait à me remplir une assiette, je l’arrêtais aussitôt. « Ne me servez pas. Vous me dégoûtez. » Mon ton glacial s’accompagnait de la sévérité de mon regard, tandis que le sien s’écarquillait. D’abord surprise, je la vis se renfrogner indignée, sans doute prête à me questionner quant à savoir quel était mon problème. Sa collègue l’interrompit. Dans un dialogue muet, elle lui fit bien comprendre de faire profil bas. Néanmoins, puisque malgré son silence, la femme semblait si quémandeuse d’une explication, je la lui donnais. « Vous devriez avoir honte de faire preuve de si peu de professionnalisme et d’une telle absence morale. » De mon mètre soixante-un, de part ma prestance et mon assurance méprisante, rien ne m’empêchait de la toiser de haut. C’était tout ce qu’elle méritait. Qu’elle fut une cougar ou débordante d’un instinct maternelle, aucune de ces deux options ne justifiait un pareil favoritisme à ton égard. Juste à cause de tes traits de surcroit. Macérant dans sa bêtise, elle ne se rendait même pas compte à quel point elle ne te rendait pas service. Tes excès de gourmandises, si tu ne les payais dès à présent, un jour ils te rattraperaient. Sans ce soucier exclusivement du surpoids, tous les deux, n’aviez jamais entendu parler des bilans sanguins ?
Alors que mon interlocutrice ne trouvait rien à répondre sous le poids de mon regard et celui de sa collègue, cette dernière me servie mon assiette avec le rationnement habituel. Seulement une cuillère de riz et deux de légumes. Je m’en suffirais. En revanche, mon venin je n’avais fini de déverser. Dans ta direction, je me retournais et, explication quant à l’absence de ton si convoité dessert, je t’illustrais un peu plus si d’aventure tu n’avais encore compris. « Si tu veux des suppléments, tu n’as qu’à faire les yeux doux à ta voisine de derrière puisque tu sembles être un expert en la matière. » À chaque petite faim, tu te comportais ainsi, n’est-ce pas ? Cela expliquait pourquoi tu avais fait preuve d’une telle indifférence face à ce que je pensais être une attention particulière, entre deux personnes entretenant une relation particulière. J’avais eu tort. Mais jusqu’à quel point ? Comme j’avais été ridicule de croire que mon intention aurait un quelconque effet. Y avait-il seulement quelque chose qui ne soit banal pour toi dès qu’il était question d’interaction avec une personne du genre féminin ? « Et étouffe toi avec ta double ration de riz, » persiflais-je dans un souffle en tournant sur mes talons et traçant mon chemin jusqu’à l’encaissement. Au passage, d’une bouteille d’eau je me saisissais tandis que même ceux qui me devançaient préféraient s’écarter plutôt que de me gêner tant j’étais déterminée. Déterminée à m’éloigner de toi pour le moment.
Et mes pas me portèrent jusqu’à un bout de table propre où il restait quelques sièges vacants. Posant mon plateau, je tirais l’un d’eux et m’asseyais, sans même chercher à regarder où tu étais. Sans vérifier si tu me suivais ou non. Je n’étais certaine de ma préférence à ce sujet. Ce fut, les traits peu à peu délassés dans la transition de la colère au dépit, la déception que mes yeux demeuraient baissés et rivés sur le contenu de mon plateau. Dur rappel à la réalité que, l’attentionné garçon qui m’avait séduit lorsque nous ne nous trouvions que tous les deux, se révélait toujours être un dragueur profiteur invétéré en public. J’étais pourtant déjà au courant. Sans doute imaginais-je qu’au moins tu aurais la déférence de faire preuve d’un minimum de respect en ma présence. Il semblerait que je me sois leurrée d’un stupide espoir… Pourquoi fallait-il toujours que tu sois ainsi ?
Sans m’attarder un seul instant, à la distribution des plats principaux, je marquais un arrêt forcé. Malgré la nausée que vous m’aviez donné, je ne resterais sans manger. Quoique… Par un malencontreux hasard, ce fut bien en face de ta chère ménopausée en émoi devant le faciès d’un étudiant que je me retrouvais. Alors que celle-ci s’apprêtait à me remplir une assiette, je l’arrêtais aussitôt. « Ne me servez pas. Vous me dégoûtez. » Mon ton glacial s’accompagnait de la sévérité de mon regard, tandis que le sien s’écarquillait. D’abord surprise, je la vis se renfrogner indignée, sans doute prête à me questionner quant à savoir quel était mon problème. Sa collègue l’interrompit. Dans un dialogue muet, elle lui fit bien comprendre de faire profil bas. Néanmoins, puisque malgré son silence, la femme semblait si quémandeuse d’une explication, je la lui donnais. « Vous devriez avoir honte de faire preuve de si peu de professionnalisme et d’une telle absence morale. » De mon mètre soixante-un, de part ma prestance et mon assurance méprisante, rien ne m’empêchait de la toiser de haut. C’était tout ce qu’elle méritait. Qu’elle fut une cougar ou débordante d’un instinct maternelle, aucune de ces deux options ne justifiait un pareil favoritisme à ton égard. Juste à cause de tes traits de surcroit. Macérant dans sa bêtise, elle ne se rendait même pas compte à quel point elle ne te rendait pas service. Tes excès de gourmandises, si tu ne les payais dès à présent, un jour ils te rattraperaient. Sans ce soucier exclusivement du surpoids, tous les deux, n’aviez jamais entendu parler des bilans sanguins ?
Alors que mon interlocutrice ne trouvait rien à répondre sous le poids de mon regard et celui de sa collègue, cette dernière me servie mon assiette avec le rationnement habituel. Seulement une cuillère de riz et deux de légumes. Je m’en suffirais. En revanche, mon venin je n’avais fini de déverser. Dans ta direction, je me retournais et, explication quant à l’absence de ton si convoité dessert, je t’illustrais un peu plus si d’aventure tu n’avais encore compris. « Si tu veux des suppléments, tu n’as qu’à faire les yeux doux à ta voisine de derrière puisque tu sembles être un expert en la matière. » À chaque petite faim, tu te comportais ainsi, n’est-ce pas ? Cela expliquait pourquoi tu avais fait preuve d’une telle indifférence face à ce que je pensais être une attention particulière, entre deux personnes entretenant une relation particulière. J’avais eu tort. Mais jusqu’à quel point ? Comme j’avais été ridicule de croire que mon intention aurait un quelconque effet. Y avait-il seulement quelque chose qui ne soit banal pour toi dès qu’il était question d’interaction avec une personne du genre féminin ? « Et étouffe toi avec ta double ration de riz, » persiflais-je dans un souffle en tournant sur mes talons et traçant mon chemin jusqu’à l’encaissement. Au passage, d’une bouteille d’eau je me saisissais tandis que même ceux qui me devançaient préféraient s’écarter plutôt que de me gêner tant j’étais déterminée. Déterminée à m’éloigner de toi pour le moment.
Et mes pas me portèrent jusqu’à un bout de table propre où il restait quelques sièges vacants. Posant mon plateau, je tirais l’un d’eux et m’asseyais, sans même chercher à regarder où tu étais. Sans vérifier si tu me suivais ou non. Je n’étais certaine de ma préférence à ce sujet. Ce fut, les traits peu à peu délassés dans la transition de la colère au dépit, la déception que mes yeux demeuraient baissés et rivés sur le contenu de mon plateau. Dur rappel à la réalité que, l’attentionné garçon qui m’avait séduit lorsque nous ne nous trouvions que tous les deux, se révélait toujours être un dragueur profiteur invétéré en public. J’étais pourtant déjà au courant. Sans doute imaginais-je qu’au moins tu aurais la déférence de faire preuve d’un minimum de respect en ma présence. Il semblerait que je me sois leurrée d’un stupide espoir… Pourquoi fallait-il toujours que tu sois ainsi ?
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Re: Friday #Hara ❣ | Dim 30 Juin - 21:15 Citer EditerSupprimer
Friday
It’s too hard to wait
till the weekend
It’s too hard to wait
till the weekend
Perfect HaRa
«What is this girl?
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
tenue + Peut-être un fruit… De mémoire, il me semblait que tu avais évoqué ton amour pour les jus de fruits lors de notre appel, au détour d'une discussion sur ta terre natale. Si un jus je ne pouvais prendre momentanément, alors un fruit ne serait-il le choix idéal ? Ou peut-être avais-tu plus faim que ce que la cuisinière ne te donnerait, alors je ferais mieux de prendre des légumes en plus ? Quel serait le supplément qui te ferait le plus plaisir ? Tandis que ta réponse j'attendais, celle-ci je tentais de deviner comme pour me convaincre que je commençais déjà à te connaître. Cependant, je ne te connaissais. Tu ne me le rappelais que trop bien en un refus froid et.. vindicatif. Tu étais énervée… Toujours ? Moue aux traits, aux devinettes je jouais avec moi-même afin de savoir quel serait le présent qui saurait faire éclore un sourire à ton magnifique visage. Les différentes vitrines j'observais avec attention avant que tes propos ne parviennent à mes oreilles. Elle te dégoûtait ? Surpris, et je n'étais le seul, je tournais les yeux en ta direction non sans les arrondir. Pourquoi… Quelques battements de cils tandis que je n'osais émettre un seul son de peur d'attirer tes foudres sur moi une fois de plus. Je n'en avais que trop été victime pour avoir la témérité de les rechercher encore, mais je ne savais encore combien j'allais recevoir la foudre à mon tour bien malgré moi. De cette ahjumma à toi, mes pupilles faisaient quelques allers-retours avec une gêne évidente. Pourquoi lui parlais-tu ainsi ? Quand bien même tu l'expliquais… je ne comprenais. Un problème avait-il éclaté à l'époque sans que tu ne puisse jamais le régler, alors aujourd'hui serait ce jour ? Devant la tempête, les souris fuyaient précipitamment et sans se retourner. C'était ainsi que notre aînée agissait également, sans un mot, elle te servait avant de préparer l'assiette du prochain sans excès aucun. Bien que désolé d'une telle situation, mon pied je levais afin d'avancer lorsque tu en ferais de même mais.. tu te retournais ? Nos regards croisés, si je t'interrogeais du mien, le tien me figerait sur place plus efficacement que Médusa. Quant à tes propos… Que devrais-je en dire ? Faire les yeux doux à la fille derrière ? Un expert en la matière ? A nouveau, je ne pus retenir quelques battements de cils tandis que mes lèvres s'entrouvraient, prêt à t'interroger sur ce qu'il t'arrivait. Pourquoi étais-tu si soudainement irritée ? Sans prévenir, tu déclenchais une tempête qui emportait tout sur son chemin, même les âmes innocentes. Ou le pensais-je. J'étais celui qui t'avait énervé, pas vrai ? Ou plus exactement, était coupable ce visage avec lequel j'étais né. Jamais je n'avais demandé à avoir ces doubles rations. Jamais non plus n'avais-je demandé à avoir un dessert en plus ou bien un fruit. Tu ignorais combien je préférais m'en passer. Et si les combattre était inutile, alors tenter d'en rigoler et les apprivoiser était la seule solution que je trouvais. Si quelques commentaires semblables aux tiens j'eus fait, ne te doutais-tu des retours que j'aurais pu recevoir ? En plus d'être beau, j'étais prétentieux et hautain. Puisque j'avais une belle gueule, je me permettais tout. Plus qu'une étiquette détestable qui n'arrangerait ma situation, je préférais être agréable à ceux qui ne se rendaient compte du poids que leurs propos apportaient. Tu ne semblais t'en rendre compte non plus, combien j'aurais préféré que cette ahjumma ne me traite différemment des autres.
Et contrairement à bien d'autres, tandis que tu t'éloignais pour payer, ce fut avec un fin sourire aux lèvres que je te suivais des yeux. D'une part, j'étais reconnaissant de ta réaction; ainsi, peut-être, cette aînée arrêta-t-elle de me donner plus que je n'en avais besoin. D'autre part… ta jalousie était si adorable. En direction de la vieille femme je me tournais, non seulement pour prendre mon assiette qui, pour une fois avec elle, n'était disproportionnée; mais également pour lui tendre le dessert et lui demander de me donner une part de cette tarte aux fruits rouges qui était en vitrine. Pendant ce temps, des yeux je te cherchais afin de te rejoindre par la suite, qu'importait combien tu étais énervée à mon encontre, je ne pouvais définitivement te laisser manger seule. Le petit plat je prenais entre mes doigts avant de lui rendre, également le fruit en la remerciant et de préférer une orange qui, elle, était bien dans la vitrine. A mon tour, je me dirigeais vers la caisse tout en me munissant d'une bouteille d'eau avant de m'approcher de ce bout de table où tu siégeais. Si un regard tu jetais en ma direction alors l'idiot tu me verrais faire, comme si une table j'avais besoin de trouver… Une fois près de toi, je me penchais afin d'espérer croiser ton regard, sourire aux lèvres. « Excusez-moi. Cette place est libre ? » Dans mon petit spectacle destiné à te faire retrouver le sourire je me plongeais jusqu'à utiliser des formes de politesse qui n'étaient usuelles entre nous. Sans même attendre ta réponse, comme si celle-ci m'importait lorsqu'il était question de te charmer, je déposais mon plateau face au tien et prenais place sur la chaise. « Hey… De dos j'aurais dit que vous étiez belle, mais maintenant que je peux voir votre visage… Il ne me vient aucun mot pour décrire combien vous êtes resplendissante. » Les traits du visage exprimant combien il était regrettable de ne pouvoir décrire une beauté telle que toi, mon coude je posais à même la table sans jamais toucher au contenu de mon plateau encore.
Mes pupilles restaient plantées sur ta personne, hésitant à poursuivre ce petit jeu encore… N'était-il quitte ou double avec une personnalité telle que la tienne ? C'était sans doute pour cela que je préférais m'arrêter là dans la mise en scène pour préférer le sérieux ou, en tout cas, ne plus avoir cette expression stupide usée pour essayer de te séduire. « Plus sérieusement... » soufflais-je avant de baisser les yeux vers ce dessert nouveau qui décorait mon plateau ainsi que le fruit. Des deux je me saisissais afin de les déposer près de ton assiette. « Les fruits sont bons pour la santé alors tu y as le droit, pas vrai ? … T'aime les fruits rouges au moins ? » Inquiétude tardive qui trouvait légitimité toutefois, si je faisais un faux-pas.. J'étais bon pour la morgue. Or, j'étais certain que tu savais parfaitement où elle se trouvait au vu du cursus que tu suivais. Or, je n'avais aucunement l'intention de visiter l'un de ces lits de toute ma vie...
Et contrairement à bien d'autres, tandis que tu t'éloignais pour payer, ce fut avec un fin sourire aux lèvres que je te suivais des yeux. D'une part, j'étais reconnaissant de ta réaction; ainsi, peut-être, cette aînée arrêta-t-elle de me donner plus que je n'en avais besoin. D'autre part… ta jalousie était si adorable. En direction de la vieille femme je me tournais, non seulement pour prendre mon assiette qui, pour une fois avec elle, n'était disproportionnée; mais également pour lui tendre le dessert et lui demander de me donner une part de cette tarte aux fruits rouges qui était en vitrine. Pendant ce temps, des yeux je te cherchais afin de te rejoindre par la suite, qu'importait combien tu étais énervée à mon encontre, je ne pouvais définitivement te laisser manger seule. Le petit plat je prenais entre mes doigts avant de lui rendre, également le fruit en la remerciant et de préférer une orange qui, elle, était bien dans la vitrine. A mon tour, je me dirigeais vers la caisse tout en me munissant d'une bouteille d'eau avant de m'approcher de ce bout de table où tu siégeais. Si un regard tu jetais en ma direction alors l'idiot tu me verrais faire, comme si une table j'avais besoin de trouver… Une fois près de toi, je me penchais afin d'espérer croiser ton regard, sourire aux lèvres. « Excusez-moi. Cette place est libre ? » Dans mon petit spectacle destiné à te faire retrouver le sourire je me plongeais jusqu'à utiliser des formes de politesse qui n'étaient usuelles entre nous. Sans même attendre ta réponse, comme si celle-ci m'importait lorsqu'il était question de te charmer, je déposais mon plateau face au tien et prenais place sur la chaise. « Hey… De dos j'aurais dit que vous étiez belle, mais maintenant que je peux voir votre visage… Il ne me vient aucun mot pour décrire combien vous êtes resplendissante. » Les traits du visage exprimant combien il était regrettable de ne pouvoir décrire une beauté telle que toi, mon coude je posais à même la table sans jamais toucher au contenu de mon plateau encore.
Mes pupilles restaient plantées sur ta personne, hésitant à poursuivre ce petit jeu encore… N'était-il quitte ou double avec une personnalité telle que la tienne ? C'était sans doute pour cela que je préférais m'arrêter là dans la mise en scène pour préférer le sérieux ou, en tout cas, ne plus avoir cette expression stupide usée pour essayer de te séduire. « Plus sérieusement... » soufflais-je avant de baisser les yeux vers ce dessert nouveau qui décorait mon plateau ainsi que le fruit. Des deux je me saisissais afin de les déposer près de ton assiette. « Les fruits sont bons pour la santé alors tu y as le droit, pas vrai ? … T'aime les fruits rouges au moins ? » Inquiétude tardive qui trouvait légitimité toutefois, si je faisais un faux-pas.. J'étais bon pour la morgue. Or, j'étais certain que tu savais parfaitement où elle se trouvait au vu du cursus que tu suivais. Or, je n'avais aucunement l'intention de visiter l'un de ces lits de toute ma vie...
(c) DΛNDELION
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Re: Friday #Hara ❣ | Jeu 29 Aoû - 21:40 Citer EditerSupprimer
Friday
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
Perfect HaRa
«As much as I flutter, I want to get closer
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
My love is getting bigger
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tenue + Interminables instants, j’aurais pu croire le monde en train de défiler en vitesse accélérée autour de moi tandis que je demeurais immobile. Dépitée. D’une douce illusion je m’étais bercée toute la matinée. Sur de nombreux points j’avais appréhendé, stressé, presque douté. Comment devrais-je me comporter au moment de te retrouver ? Quelles interactions seraient permises entre nous pour ce premier vague semblant de rendez-vous entre deux personnes qui faisaient un essai. Aux regards autour de nous, j’avais réfléchi. Quel jugement nous porteraient-ils ? Devrais-je m’en soucier ? Devrions-nous feindre une fausse amitié ? Sauf que le seul fait de nous retrouver pour déjeuner n’avait rien d’anodin… Nous n’étions pas même entourés d’amis pour alibi. Nous n’étions que tout les deux. Moi, Zhang Hera, et un garçon… Pas n’importe lequel. Si sur tes attentes, j’avais également cogité. Serais-tu démonstratif ou au contraire distant ? Ne verrais-tu aucune gêne à t’afficher dans une relation privilégiée avec ma personne ou préférerais-tu conserver des limites liées à l’incertitude de notre essai. Je ne savais pas même comment elles se définissaient. À tout ceci j’avais réfléchi. Dès ce lundi mais surtout, dès le moment où nous avions décidé de nous rejoindre à l’heure du déjeuner en ce jour, pour un premier repas partagé. Cependant, pas un seul instant, je n’avais pensé à ton comportement potentiellement outrageant. Pas de cette façon. Je n’avais envisagé non plus, les aises et habitudes que tu pouvais avoir en un tel lieu. Je n’avais eu la présence d’esprit de m’interroger sur le numéro que je portais. La combientième étais-je à défiler au restaurant universitaire avec toi ? De mon petit nuage j’étais tombée et fixée ainsi ma nourriture, délestée de tout appétit ne saurait y remédier…
Qu’avais-je fait ?
Par la seule conclusion de cet essai, le piège n’était-il pas que trop flagrant ? Tu n’entrevoyais nullement notre relation sérieusement. Et c’était en partie ce que m’avait rassuré sur l’instant . Pourtant, je pressentais désormais l’erreur que j’avais commise en exposant ainsi mon coeur aux blessures encore à vif. Un profond soupire qui s’échappait d’entre mes lèvres, mes yeux ne se relevèrent que lorsqu’une silhouette semblait se pencher dans ma direction et qu’une voix que trop familière résonnait à mes oreilles. Que me faisais-tu là ? Interrogative, ce fut non sans une once de scepticisme que mon regard accrocha à tes iris. À quoi jouais-tu ? Car assurément, tu tenais un rôle qui à mes yeux ne sciaient pourtant à la situation. Je n’étais certainement pas d’humeur. Pourtant, tu poussais le vice encore plus loin. Que tu t’assoies si tu y tenais mais au moins, tais-toi. Plutôt que de déverser un flot d’absurdité qui eurent le don de m’hérisser. Je continuais cependant à te fixer stoïquement pendant que tu parlais. Tes flatteries réchauffées ne me touchaient. En aucune façon, elles ne me déridaient. Quant à ma colère, je n’avais sur l’instant l’envie même de te la témoigner. Derrière un masque de marbre je prétendais l’indifférence plutôt que de t’accorder l’intérêt de m’énerver. J’essayais de me convaincre que tu n’en valais pas la peine. Jusqu’à ce geste… Cette intention dont tu me gratifiais en me présentant le dessert que tu semblais souhaiter m’offrir. Ton précieux cheesecake, tu y avais renoncé pour l’échanger ? C’était un peu touchant… Tu espérais ainsi te faire pardonner ? C’était exaspérant aussi.
Poignée d’instant au cours desquels mes iris s’étaient détachés de tes traits pour suivre les mouvements de tes mains en direction de mon plateau. « Yah… » soufflais-je finalement, brisant le silence dans lequel je me renfermais jusqu’à lors. Expression néanmoins atténuée de mon agacement, le timbre de ma voix ne s’en dénuait totalement pour autant. L’intensité de mon regard que je relevais appuierait très certainement mes propos. « Tu me prends pour qui ? » Froide et un soupçon cinglante, je ne tempêterais pour autant. Juste, je ne t’ignorais vraiment à cause de cette attention qui avait su faire une infime percée dans ma carapace. Mais je ne pouvais tout oublier si facilement. Toi qui semblait le croire, à quel point ne me connaissais-tu ? « Tu as peut-être l’habitude de tout obtenir avec des compliments auprès d’un public charmé par tes seuls traits, mais je n’en fais pas partie. » Tous les charmes du monde ne te suffiraient à me mettre à tes pieds ! Je me dotais de bien plus de fierté et de personnalité que tu ne concevais apparemment. C’était terriblement vexant. « Ça m’énerve même encore plus, » murmurais-je dans une manifestation audible du fond de ma pensée qui ne t’était destinée. Que tu puisses t’imaginer effacer un tel affront à l’aide de ton beau visage et de tes techniques de drague minables… Tu devais ignorer que celles-ci ne prenaient habituellement effets que grâce à ton physique. Ton gourmand présent je repoussais alors bien que sans être brusque, me munissant de la douceur adéquate pour qu’il ne finisse écrasé sur la surface plane de ton plateau. « Si c’est pour me considérer comme toutes les filles avec qui tu flirtes, tu ferais mieux de t’en aller. » Sur ces mots, mon regard s’abaissait. Non pas de honte mais en gage de mon verdict final, si c’était ainsi alors je n’avais plus qu’à entamer mon repas. Me remplir l’estomac à défaut de mon coeur vidé de ton essence de bonheur. D’ailleurs, pourquoi n’y avais-je pas le droit moi aussi ? Ne serait-ce qu’un tout petit peu ? Alors, avant que tu ne t’en ailles comme je supposais que tu le ferais, sur mon précédent geste je revenais. Mes doigts se déposèrent sur l’assiette du fameux dessert : « J’aime quand même les fruits rouges, » dis-je en le reprenant. Le regard détourné, j’essayais d’atténuer cette légère chaleur que je sentais me monter aux joues. N’étais-je en train d’espérer que tu resterais ?
Qu’avais-je fait ?
Par la seule conclusion de cet essai, le piège n’était-il pas que trop flagrant ? Tu n’entrevoyais nullement notre relation sérieusement. Et c’était en partie ce que m’avait rassuré sur l’instant . Pourtant, je pressentais désormais l’erreur que j’avais commise en exposant ainsi mon coeur aux blessures encore à vif. Un profond soupire qui s’échappait d’entre mes lèvres, mes yeux ne se relevèrent que lorsqu’une silhouette semblait se pencher dans ma direction et qu’une voix que trop familière résonnait à mes oreilles. Que me faisais-tu là ? Interrogative, ce fut non sans une once de scepticisme que mon regard accrocha à tes iris. À quoi jouais-tu ? Car assurément, tu tenais un rôle qui à mes yeux ne sciaient pourtant à la situation. Je n’étais certainement pas d’humeur. Pourtant, tu poussais le vice encore plus loin. Que tu t’assoies si tu y tenais mais au moins, tais-toi. Plutôt que de déverser un flot d’absurdité qui eurent le don de m’hérisser. Je continuais cependant à te fixer stoïquement pendant que tu parlais. Tes flatteries réchauffées ne me touchaient. En aucune façon, elles ne me déridaient. Quant à ma colère, je n’avais sur l’instant l’envie même de te la témoigner. Derrière un masque de marbre je prétendais l’indifférence plutôt que de t’accorder l’intérêt de m’énerver. J’essayais de me convaincre que tu n’en valais pas la peine. Jusqu’à ce geste… Cette intention dont tu me gratifiais en me présentant le dessert que tu semblais souhaiter m’offrir. Ton précieux cheesecake, tu y avais renoncé pour l’échanger ? C’était un peu touchant… Tu espérais ainsi te faire pardonner ? C’était exaspérant aussi.
Poignée d’instant au cours desquels mes iris s’étaient détachés de tes traits pour suivre les mouvements de tes mains en direction de mon plateau. « Yah… » soufflais-je finalement, brisant le silence dans lequel je me renfermais jusqu’à lors. Expression néanmoins atténuée de mon agacement, le timbre de ma voix ne s’en dénuait totalement pour autant. L’intensité de mon regard que je relevais appuierait très certainement mes propos. « Tu me prends pour qui ? » Froide et un soupçon cinglante, je ne tempêterais pour autant. Juste, je ne t’ignorais vraiment à cause de cette attention qui avait su faire une infime percée dans ma carapace. Mais je ne pouvais tout oublier si facilement. Toi qui semblait le croire, à quel point ne me connaissais-tu ? « Tu as peut-être l’habitude de tout obtenir avec des compliments auprès d’un public charmé par tes seuls traits, mais je n’en fais pas partie. » Tous les charmes du monde ne te suffiraient à me mettre à tes pieds ! Je me dotais de bien plus de fierté et de personnalité que tu ne concevais apparemment. C’était terriblement vexant. « Ça m’énerve même encore plus, » murmurais-je dans une manifestation audible du fond de ma pensée qui ne t’était destinée. Que tu puisses t’imaginer effacer un tel affront à l’aide de ton beau visage et de tes techniques de drague minables… Tu devais ignorer que celles-ci ne prenaient habituellement effets que grâce à ton physique. Ton gourmand présent je repoussais alors bien que sans être brusque, me munissant de la douceur adéquate pour qu’il ne finisse écrasé sur la surface plane de ton plateau. « Si c’est pour me considérer comme toutes les filles avec qui tu flirtes, tu ferais mieux de t’en aller. » Sur ces mots, mon regard s’abaissait. Non pas de honte mais en gage de mon verdict final, si c’était ainsi alors je n’avais plus qu’à entamer mon repas. Me remplir l’estomac à défaut de mon coeur vidé de ton essence de bonheur. D’ailleurs, pourquoi n’y avais-je pas le droit moi aussi ? Ne serait-ce qu’un tout petit peu ? Alors, avant que tu ne t’en ailles comme je supposais que tu le ferais, sur mon précédent geste je revenais. Mes doigts se déposèrent sur l’assiette du fameux dessert : « J’aime quand même les fruits rouges, » dis-je en le reprenant. Le regard détourné, j’essayais d’atténuer cette légère chaleur que je sentais me monter aux joues. N’étais-je en train d’espérer que tu resterais ?
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Re: Friday #Hara ❣ | Mar 24 Sep - 0:27 Citer EditerSupprimer
Friday
It’s too hard to wait
till the weekend
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till the weekend
Perfect HaRa
«What is this girl?
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
I can’t help but love her
Let’s meet this coming Friday
Time, please go faster,
I want to rush the clock
Take all of my heart on that day »
tenue + Mes iris, un seul instant, ne se détachaient des tiennes. Duel de regard auquel tu t'adonnais jusqu'à l'apparition surprise d'un dessert sur ton plateau, accompagné d'un agrume que tu ne semblais remarquer. A présent que la pâtisserie je t'avais offert, mes coudes reposaient de part et d'autre de mon plateau tandis que mes mains préféraient s'orienter vers l'intérieur, en direction de mon ventre. Poignets croisés et dos droit, cette position m'offrait l'opportunité de me pencher avec aise en ta direction si besoin, peut-être l'étais-je déjà un peu d'ailleurs… Avide d'un rapprochement après cette petite altercation. Cependant le doute pointait son nez, une question toute bête mais qui pourrait amener mes efforts à néant. Aimais-tu les fruits rouges ? Jamais je n'avais eu l'opportunité de t'entendre l'affirmer ou le nier; seul ton attrait pour les jus de fruits m'avait été communiqué lors de notre appel en début de mois; or bien vaste étaient les possibilités. Plutôt jus de fruits simples ou mixtes, avec ou sans pulpes, agrémenté de thé ou de lait, fait maison ou achetés tout prêt et biens d'autres façons de consommer les jus devaient m'échapper encore… Toutefois, le fait était que j'ignorais si tu portais une affection particulière à ces fruits ou si tu en préférais d'autres et ce doute s'accentuait alors que tu répondais sèchement par l'interrogative. Pour qui je te prenais ? Détestais-tu ces fruits ? Peut-être y étais-tu allergique ? J'étais certain de n'avoir pu confondre d'une quelconque façon avec une autre femme puisque la vérité s'imposait d'elle-même à mon esprit : j'ignorais tous des goûts de mes proches de la Yonsei en matière de fruits. Je le saurais si l'un d'eux avait une intolérance ou un dégoût profond en particulier - surtout ce deuxième point afin de les embêter parfois lorsque l'occasion se présentait - toutefois à leur préférence je n'avais porté d'intérêt. Ou alors… pensais-tu que je confondais car tu détestais cela ? Une de tes amies avec qui tu avais pu me voir parler une fois ou deux aimait ces fruits alors tu en avais conclus que je le savais ? Dans cette histoire j'étais pourtant parfaitement innocent.
Battement de cils, tandis que les scénarios s'écrivaient avec aisance dans mes pensées, tu stoppais la fibre romancière de mes neurones pour offrir une véritable explication. Tu n'avais tort malheureusement. Une beauté comme la mienne offrait quelques privilèges et mes fautes envers mes comparses humains n'en étaient exclues… Un avantage que tu possédais également alors à ce jeu, n'étions-nous pas à égalité ? Tes seuls charmes ne suffiraient à te faire pardonner si je venais à t'en vouloir, quant aux miens ils ne suffiraient en cas de fautes; nous devrons tous deux faire appel à de nouveaux charmes pour attendrir le coeur de l'autre. Cette attention n'était que pure gentillesse, un geste naturel qui n'aspirait à devenir une excuse à lui seul. D'ailleurs, je n'avais cherché à m'excuser, n'ayant jugé la situation comme nécessitant ce type de sentiment, m'étais-je trompé ? La pâtisserie tu me rendais d'un geste délicat et lent qui poussait une moue à se dessiner à mes traits. Ce n'était que tu n'aimais mais que tu n'acceptais.. Alors… Devrais-je mentir pour être certain que tu l'avalerais ? C'était bien pour toi que j'avais pris cette tarte aux fruits rouges, je ne comptais y déroger. Tout comme je ne comptais bouger de ma place dorénavant, tu ne verrais pas même un doute ou une hésitation sur mes traits si tu décidais de relever le nez de ton plateau. Tu n'avais sérieusement aucune idée du type d'homme avec qui tu déjeunais ce midi… Toujours en appui sur la table depuis le coude, ma main gauche cependant décida de s'élever afin de faire appui-tête à hauteur de ma joue. Les pupilles fixées sur toi alors que tu évitais soigneusement de les croiser, dans un coin de mon champ de vision je te vis récupérer ton dû en confirmant ton affection pour les fruits rouges. Tu aimais donc vraiment cela. Lèvres redessinées d'un sourire, il me fallut un instant pour oser prendre la parole, tout simplement parce que t'admirer occupait suffisamment mes pensées pour qu'elles puissent réfléchir à autre chose.
Ma tête je redressais et, mes mains toutes les deux libres à présent, j'attrapais ta bouteille sans prévenir ou t'informer de mon intention. « Qu'est-ce qu'on devrait faire ? Il semblerait que je vais devoir te coller aux basques un long moment dans ce cas… » Si mes amis m'entendaient ils seraient certainement dégoûtés d'entendre une telle réponse… Sur l'instant, ce fut pourtant les seuls cliquetis du goulot de la bouteille qui me répondaient, celle-ci que j'ouvrais à l'avance pour toi avant de la reposer, fermée, sur ton plateau. Enfin mon regard s'abaissait en direction de mon plateau et mes couverts j'attrapais afin de pouvoir manger tant que j'en avais le temps. « C'est quoi ton fruit rouge préféré ? Je crois que c'est la saison des framboises en ce moment en Corée... » Mais les framboises n'étaient-elles acides ? Sucrées mais acides, d'une certaine manière cela te correspondait plutôt bien en fait. Un petit monceau de riz je goûtais avant de pencher la tête sur le côté, espérant capter ton regard alors qu'une moue mignonne se dessinait à mes traits. « Est-ce que je dois m'excuser ? Honnêtement… J'ai dû manquer quelque chose parce que j'ai pas compris ta mauvaise humeur soudaine. J'ai… fait quelque chose de mal ? » Après l'altercation avec ces deux garçons, tu m'avais porté sembler aller mieux; était-ce… De ta main gauche je me saisissais à partir de ma droite, un geste un peu trop tendre pour être fait en public mais je ne pus le réprimer. « C'est parce que je t'ai dit que j'étais régime quand tu m'as proposé un dessert en plus ? » Douceur dans la voix, j'espérais mettre le doigt sur ce qui te chagrinais avant que tu n'aies à me le confier. Or, c'était bien là le seul affront que j'avais pu te faire à ma connaissance… Tu ne pouvais être jalouse de cette ahjumma qui m'avait si chaleureusement accueilli quand même ? Je ne faisais dans cette tranche d'âge….
Battement de cils, tandis que les scénarios s'écrivaient avec aisance dans mes pensées, tu stoppais la fibre romancière de mes neurones pour offrir une véritable explication. Tu n'avais tort malheureusement. Une beauté comme la mienne offrait quelques privilèges et mes fautes envers mes comparses humains n'en étaient exclues… Un avantage que tu possédais également alors à ce jeu, n'étions-nous pas à égalité ? Tes seuls charmes ne suffiraient à te faire pardonner si je venais à t'en vouloir, quant aux miens ils ne suffiraient en cas de fautes; nous devrons tous deux faire appel à de nouveaux charmes pour attendrir le coeur de l'autre. Cette attention n'était que pure gentillesse, un geste naturel qui n'aspirait à devenir une excuse à lui seul. D'ailleurs, je n'avais cherché à m'excuser, n'ayant jugé la situation comme nécessitant ce type de sentiment, m'étais-je trompé ? La pâtisserie tu me rendais d'un geste délicat et lent qui poussait une moue à se dessiner à mes traits. Ce n'était que tu n'aimais mais que tu n'acceptais.. Alors… Devrais-je mentir pour être certain que tu l'avalerais ? C'était bien pour toi que j'avais pris cette tarte aux fruits rouges, je ne comptais y déroger. Tout comme je ne comptais bouger de ma place dorénavant, tu ne verrais pas même un doute ou une hésitation sur mes traits si tu décidais de relever le nez de ton plateau. Tu n'avais sérieusement aucune idée du type d'homme avec qui tu déjeunais ce midi… Toujours en appui sur la table depuis le coude, ma main gauche cependant décida de s'élever afin de faire appui-tête à hauteur de ma joue. Les pupilles fixées sur toi alors que tu évitais soigneusement de les croiser, dans un coin de mon champ de vision je te vis récupérer ton dû en confirmant ton affection pour les fruits rouges. Tu aimais donc vraiment cela. Lèvres redessinées d'un sourire, il me fallut un instant pour oser prendre la parole, tout simplement parce que t'admirer occupait suffisamment mes pensées pour qu'elles puissent réfléchir à autre chose.
Ma tête je redressais et, mes mains toutes les deux libres à présent, j'attrapais ta bouteille sans prévenir ou t'informer de mon intention. « Qu'est-ce qu'on devrait faire ? Il semblerait que je vais devoir te coller aux basques un long moment dans ce cas… » Si mes amis m'entendaient ils seraient certainement dégoûtés d'entendre une telle réponse… Sur l'instant, ce fut pourtant les seuls cliquetis du goulot de la bouteille qui me répondaient, celle-ci que j'ouvrais à l'avance pour toi avant de la reposer, fermée, sur ton plateau. Enfin mon regard s'abaissait en direction de mon plateau et mes couverts j'attrapais afin de pouvoir manger tant que j'en avais le temps. « C'est quoi ton fruit rouge préféré ? Je crois que c'est la saison des framboises en ce moment en Corée... » Mais les framboises n'étaient-elles acides ? Sucrées mais acides, d'une certaine manière cela te correspondait plutôt bien en fait. Un petit monceau de riz je goûtais avant de pencher la tête sur le côté, espérant capter ton regard alors qu'une moue mignonne se dessinait à mes traits. « Est-ce que je dois m'excuser ? Honnêtement… J'ai dû manquer quelque chose parce que j'ai pas compris ta mauvaise humeur soudaine. J'ai… fait quelque chose de mal ? » Après l'altercation avec ces deux garçons, tu m'avais porté sembler aller mieux; était-ce… De ta main gauche je me saisissais à partir de ma droite, un geste un peu trop tendre pour être fait en public mais je ne pus le réprimer. « C'est parce que je t'ai dit que j'étais régime quand tu m'as proposé un dessert en plus ? » Douceur dans la voix, j'espérais mettre le doigt sur ce qui te chagrinais avant que tu n'aies à me le confier. Or, c'était bien là le seul affront que j'avais pu te faire à ma connaissance… Tu ne pouvais être jalouse de cette ahjumma qui m'avait si chaleureusement accueilli quand même ? Je ne faisais dans cette tranche d'âge….
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Re: Friday #Hara ❣ | Jeu 7 Nov - 21:02 Citer EditerSupprimer
Friday
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
There isn’t an answer to be found,
but one thing for certain
My heart when I see you goes
Perfect HaRa
«As much as I flutter, I want to get closer
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
My love is getting bigger
A dream I don’t want to wake from,
You are my Spring, who has rode the wind of fragrant flowers »
tenue + Puisque ton départ s’annonçait imminent, alors autant que j’en profite pour noyer ma solitude dans la gourmandise. Grâce à la douceur sucrée de ce dessert, je me consolerais en fin de repas. Ce stupide repas que nous avions cru bon de partager tous les deux sans véritablement savoir quel genre de relation nous unissait. Nous apprenions à nous connaitre. Tels étaient certainement les mots les plus affirmés de notre accord bancal et instable. Un apprentissage qui vraisemblablement ne s’avérait pas des plus probants et surtout, qui témoignait déjà de son utilité. À quoi avais-je pensé ? Qu’avais-je cru et espéré en me rapprochant de toi ? Tu n’étais que joueur incurable tout autant que dragueur. Nous te savions tout deux insouciants et te fichant complètement des conséquences, puisque semblerait-il que celles-ci jamais ne t’effleuraient, mais je n’étais disposée à endurer. J’encaissais déjà bien assez momentanément de m’être enthousiasmer à tort de ce déjeuner. J’ignorais ce que j’espérais vraiment de toi. Que tu sois toujours celui que tu te révélais être lorsque nous n’étions que tous les deux, à l’instar de cette soirée au bord de la piscine ? Certainement, cependant, j’aurais dû m’en douter que dès lors qu’autour de nous il y aurait un tas de gens, et des femmes de surcroit, tu serais différent. Non, plus exactement, tu redevenais toi-même. Celui que je connaissais déjà. Celui qui malgré tout me séduisait parfois, à l’instar de toutes les filles que tu n’attirais que trop aisément dans tes bras. Les messes basses et railleries qui se proféraient dans notre dos à nous voir déjeuner ainsi ensemble, en tête-à-tête, assurément que je les méritais. J’étais une idiote tombée pour le Don Juan de service. Néanmoins pas n’importe quelle idiote, la plus ridicule d’entre toutes : celle qui se prétendait insensible et inaccessible. J’étais tombée, tombée bien bas, si bas…
Plus bas que terre, là où mon coeur voudrait être enterré s’être emballé si stupidement pour toi. Là, où je voudrais pouvoir me cacher dès lors que tu t’en irais comme je t’avais invité à le faire. Quand bien même jamais tu ne m’écoutais, certainement me connaissais-tu assez désormais pour savoir que je n’étais présentement pas d’humeur à te laisser insister. Entre nous, j’espérais qu’au moins, tu m’accorderais cette sincérité. Pourtant, tu ne te mouvais. Après une poignée d’instant à attendre le regard baissé sur mon plateau plutôt que d’avoir à assister à ton départ, mes iris se relevèrent lentement tandis que tu te saisissais de ma bouteille. Lueur d’étonnement visible sur mon faciès, je me redressais plus prestement. Que faisais-tu ? Que disais-tu ? Aurais-tu idée de m’embêter de façon immature avec ma bouteille d’eau ? Je t’en savais capable, d’autant plus que ta question le laissait vaguement supposer. Cherchais-tu à détourner le sujet ? Je ne comprenais instantanément la suite de tes mots. Devoir me coller aux basques ? Ce ne fut qu’après une courte réflexion que je prenais conscience qu’il s’agissait là de ta réponse. Ta façon de me dire que tu ne me considérais comme tous tes flirts. Pouvais-je y croire ? Malgré le doute, mes joues en rosirent et mon regard se détourna par timidité. Palpitant papillonnant, tu fis accélérer les battements de ses ailes en redéposant ma bouteille ouverte sur mon plateau. C’était stupide. C’était une attention ridicule, inutile et presque dégradante dans la perception qu’en tant que femme je serais trop faible et fragile pour ne serait-ce qu’ouvrir une bouteille d’eau. Cependant, loin d’en être agacée, je ne pus m’empêcher d’être touchée. De le percevoir comme une attention bienveillante… L’amour rendait idiot. Le seul que je puisse en éprouver un embryon pour toi en était déjà la preuve. À celle-ci s’accumulait toutes les fois où mon coeur chavirait au gré de tes gestes. Toutes les fois où il se heurtait au sol par déception aussi. Toutes les fois où il s’emballait dans l’espoir de te plaire ou de te faire plaisir….
Troublée par mes sentiments tout autant attisé que malmené par ton comportement, à ta différence, je ne parvenais à me sustenter. La diversion n’avait-elle pas été un peu trop aisée ? Finalement, ne venais-tu pas d’user de moyens détournés pour contourner la tempête et faire comme si de rien n’était ? Ta spécialité. Des mots qui depuis un certain soir me révulsaient plus que jamais auparavant. Mon impression que tu cherchais simplement à évincer mon mécontentement se confirmait alors que tu lançais le sujet sur les fruits rouges et framboises. Un soupir, d’un de mes couverts je m’apprêtais à m’emparer, semblerait-il résignée à entamer ce déjeuner quand même je n’avais encore décidé si ma conversation je t’accorderais. D’ailleurs, peut-être ressentis-tu que ta manoeuvre n’avait pleinement suffit puisqu’enfin, tu revenais à la raison de mon ressentiment ; même si apparemment, tu n’en éprouvais nulle culpabilité. Si tu devais t’excuser ? Si tu avais fait quelque chose de mal ? C’était le comble que tu n’en aies même pas conscience. Mes doigts relâchèrent le couvert. Ma main se figea néanmoins à la sensation de la tienne s’en emparant tendrement. Fut-ce par ce geste en public ou par la question qui en suivit que je fus le plus désemparée ? Non, l’interrogation m’irritait plus que tout autre sentiment. « Tu ne comprends rien. » Réponse froide et sèche, ma main je te retirais, refusant de me laisser attendrir aussi bêtement. « Laisse tomber, je me suis ridiculisée en voulant bien faire. » Je ne te regardais. Mon attention je concentrais sur mon plateau où je me saisis cette fois bel et bien de mes deux couverts. « Je suis si stupide, » sifflais-je en me maudissant moi-même pour ma naïveté et ma bêtise. Une bouchée de légumes je m’apprêtais à monter à mes lèvres pour finalement la reposer dans mon assiette alors que mon menton se redressait pour assumer plus franchement mon accusation à demi-mot. « Comme si tu en avais quelque chose à faire que je te propose de te donner mon dessert alors qu’il te suffit d’un sourire dès que tu veux avoir celui de n’importe qui juste parce que tu as faim. » Au fond, c’était plus à moi-même qu’à toi que je devais en vouloir. Je n’étais plus une adolescente et toi, tu avais dépassé le stade d’être touché par de petites attentions depuis longtemps. Néanmoins, tu n’avais même pas pris la peine d’accepter. « Et moi, je me prends pour réponse que tu es au régime » marmonnais-je en m’en retournant observer mon assiette où les couverts malmenaient les aliments au gré où je m’enfonçais dans mes pensées. Ça y est, tu n’avais plus nul intérêt à accepter si c’était de ma part. Après tout, pourquoi t’en embarrasserais-tu puisque tu devais me considérer comme toute acquise à présent. Je ne représentais plus grand objectif autre que celui dont tu ne devais douter parvenir prochainement. Avec moi, tu n’étais plus animé par le désir de conquérir. Tu n’éprouvais plus le plaisir du jeu. J’incarnais un niveau bientôt accompli. Et tu passerais aux suivants… Avec les autres filles, tu pouvais encore la ressentir cette petite flamme que tu suivais pour mener ta vie. De sourire en dessert, peut-être même leur glissais-tu à l’oreille quelques sous-entendus détournant le sens du mot dessert. Que ce dessert qu’elles t’offraient se composaient de plus de chair que de sucre… « Je ne veux même pas y penser, » soufflais-je pour moi-même en secouant brièvement la tête avant de porter enfin une bouchée à mes lèvres. Ces légumes avaient vraiment un goût bien fade…
Plus bas que terre, là où mon coeur voudrait être enterré s’être emballé si stupidement pour toi. Là, où je voudrais pouvoir me cacher dès lors que tu t’en irais comme je t’avais invité à le faire. Quand bien même jamais tu ne m’écoutais, certainement me connaissais-tu assez désormais pour savoir que je n’étais présentement pas d’humeur à te laisser insister. Entre nous, j’espérais qu’au moins, tu m’accorderais cette sincérité. Pourtant, tu ne te mouvais. Après une poignée d’instant à attendre le regard baissé sur mon plateau plutôt que d’avoir à assister à ton départ, mes iris se relevèrent lentement tandis que tu te saisissais de ma bouteille. Lueur d’étonnement visible sur mon faciès, je me redressais plus prestement. Que faisais-tu ? Que disais-tu ? Aurais-tu idée de m’embêter de façon immature avec ma bouteille d’eau ? Je t’en savais capable, d’autant plus que ta question le laissait vaguement supposer. Cherchais-tu à détourner le sujet ? Je ne comprenais instantanément la suite de tes mots. Devoir me coller aux basques ? Ce ne fut qu’après une courte réflexion que je prenais conscience qu’il s’agissait là de ta réponse. Ta façon de me dire que tu ne me considérais comme tous tes flirts. Pouvais-je y croire ? Malgré le doute, mes joues en rosirent et mon regard se détourna par timidité. Palpitant papillonnant, tu fis accélérer les battements de ses ailes en redéposant ma bouteille ouverte sur mon plateau. C’était stupide. C’était une attention ridicule, inutile et presque dégradante dans la perception qu’en tant que femme je serais trop faible et fragile pour ne serait-ce qu’ouvrir une bouteille d’eau. Cependant, loin d’en être agacée, je ne pus m’empêcher d’être touchée. De le percevoir comme une attention bienveillante… L’amour rendait idiot. Le seul que je puisse en éprouver un embryon pour toi en était déjà la preuve. À celle-ci s’accumulait toutes les fois où mon coeur chavirait au gré de tes gestes. Toutes les fois où il se heurtait au sol par déception aussi. Toutes les fois où il s’emballait dans l’espoir de te plaire ou de te faire plaisir….
Troublée par mes sentiments tout autant attisé que malmené par ton comportement, à ta différence, je ne parvenais à me sustenter. La diversion n’avait-elle pas été un peu trop aisée ? Finalement, ne venais-tu pas d’user de moyens détournés pour contourner la tempête et faire comme si de rien n’était ? Ta spécialité. Des mots qui depuis un certain soir me révulsaient plus que jamais auparavant. Mon impression que tu cherchais simplement à évincer mon mécontentement se confirmait alors que tu lançais le sujet sur les fruits rouges et framboises. Un soupir, d’un de mes couverts je m’apprêtais à m’emparer, semblerait-il résignée à entamer ce déjeuner quand même je n’avais encore décidé si ma conversation je t’accorderais. D’ailleurs, peut-être ressentis-tu que ta manoeuvre n’avait pleinement suffit puisqu’enfin, tu revenais à la raison de mon ressentiment ; même si apparemment, tu n’en éprouvais nulle culpabilité. Si tu devais t’excuser ? Si tu avais fait quelque chose de mal ? C’était le comble que tu n’en aies même pas conscience. Mes doigts relâchèrent le couvert. Ma main se figea néanmoins à la sensation de la tienne s’en emparant tendrement. Fut-ce par ce geste en public ou par la question qui en suivit que je fus le plus désemparée ? Non, l’interrogation m’irritait plus que tout autre sentiment. « Tu ne comprends rien. » Réponse froide et sèche, ma main je te retirais, refusant de me laisser attendrir aussi bêtement. « Laisse tomber, je me suis ridiculisée en voulant bien faire. » Je ne te regardais. Mon attention je concentrais sur mon plateau où je me saisis cette fois bel et bien de mes deux couverts. « Je suis si stupide, » sifflais-je en me maudissant moi-même pour ma naïveté et ma bêtise. Une bouchée de légumes je m’apprêtais à monter à mes lèvres pour finalement la reposer dans mon assiette alors que mon menton se redressait pour assumer plus franchement mon accusation à demi-mot. « Comme si tu en avais quelque chose à faire que je te propose de te donner mon dessert alors qu’il te suffit d’un sourire dès que tu veux avoir celui de n’importe qui juste parce que tu as faim. » Au fond, c’était plus à moi-même qu’à toi que je devais en vouloir. Je n’étais plus une adolescente et toi, tu avais dépassé le stade d’être touché par de petites attentions depuis longtemps. Néanmoins, tu n’avais même pas pris la peine d’accepter. « Et moi, je me prends pour réponse que tu es au régime » marmonnais-je en m’en retournant observer mon assiette où les couverts malmenaient les aliments au gré où je m’enfonçais dans mes pensées. Ça y est, tu n’avais plus nul intérêt à accepter si c’était de ma part. Après tout, pourquoi t’en embarrasserais-tu puisque tu devais me considérer comme toute acquise à présent. Je ne représentais plus grand objectif autre que celui dont tu ne devais douter parvenir prochainement. Avec moi, tu n’étais plus animé par le désir de conquérir. Tu n’éprouvais plus le plaisir du jeu. J’incarnais un niveau bientôt accompli. Et tu passerais aux suivants… Avec les autres filles, tu pouvais encore la ressentir cette petite flamme que tu suivais pour mener ta vie. De sourire en dessert, peut-être même leur glissais-tu à l’oreille quelques sous-entendus détournant le sens du mot dessert. Que ce dessert qu’elles t’offraient se composaient de plus de chair que de sucre… « Je ne veux même pas y penser, » soufflais-je pour moi-même en secouant brièvement la tête avant de porter enfin une bouchée à mes lèvres. Ces légumes avaient vraiment un goût bien fade…
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