"j'te rappelle quand même que ce business, il te permet d'bouffer." qu'il sifflait entre ses dents rageusement. en un instant, une pauvre querelle de salle de bain venait de se transformer en dispute et rage des sentiments. lui-même était perdu alors qu'il observait miso, incrédule, écarquillant des yeux à chacune de ses remarques. comment, après avoir été si proches pendant sa détention, avaient-ils pu se déchirer au point de cracher autant de haine ? il n'en croyait pas ses yeux et pourtant, ils en étaient là, à se jeter au visage tout ce qui leur passait par la tête. c'était bien plus violent qu'en temps normal, il le ressentait au fond de lui. "mais tu te fous de ma gueule ou quoi miso ?! à partir de quel moment j't'ai considéré comme une pute ? à c'que j'sache, tu t'es pas gênée la première fois." oh il savait, il devinait aisément que ces mots étaient lourds de sens pour la demoiselle, mais il ne pouvait s'en empêcher. à défaut d'être violent avec ses poings, il l'était avec ses mots. le pire dans tout ça ? il n'avait pas envie de regretter ses paroles, laissant un soupire s'échapper d'entre ses lèvres. il avait beau s'énerver facilement, il restait stupide devant la dernière révélation de la demoiselle, secouant sa tête lentement. "bah oui tiens, c'est vrai que la seule chose qu'j'avais à faire en étant en taule, c'était d'balancer qu'on s'est envoyé en l'air. très intelligent miso ! tu t'rends comptes des conneries qu'tu m'sort là ? j'ai autre chose à foutre que d'blancer un pseudo tableau d'chasse aux mecs que j'embauche !" et il était sincère dans ces propos, jamais il n'avait osé balancer le nom des filles avec qui il avait partagé une nuit. un nombre peut-être, mais jamais de nom, tel était sa politique avec ceux qui travaillaient pour lui. elle avait beau continuer de se balader à travers l'appartement, il la suivait, n'étant pas prêt à mettre un terme à cette conversation. "non non, j'vais pas laisser tomber. alors maintenant tu vas m'expliquer un truc. en quoi j'ai pas d'temps pour toi ? parce que, à c'que j'sache, j'suis là quand t'as b'soin, j't'ai toujours sorti d'la merde dans laquelle tu t'fous. j'dois faire quoi, m'exuser d'avoir des choses à gérer au bar ? c'est pas prêt d'arriver, crois moi !" bien qu'il tentait de se contenir, les mots étaient bien trop violents pour laisser tomber cette dispute, il avait simplement besoin de comprendre ce qu'elle attendait de lui, finalement.

Ce qui énervait le plus Miso c’est qu’il avait réponse à tout et si elle ne mâchait pas ses mots le garçon lui rendait bien la pareille. Quand il fait allusion à leur première lui c’est un regard sincèrement blessé qu’elle lui lance. Elle secoue la tête et laisse échapper un souffle dégoûté. Elle voudrait pouvoir le semer, mais elle n’a nulle part où fuir dans cette appartement, alors comme une enfant qui n’a que ça elle lui claque la porte de la chambre au nez avant de sortir son sac treillis de sous son lit. Sa serviette menace de tomber mais elle la remonte d’un geste rageur en ouvrant son placard pour y jeter les premières affaires qu’elle trouve. Des vêtements d’Il Kwon y passent aussi sans le vouloir mais à vrai dire elle ne fait même plus attention. Elle n’agit pas dans l’intention de partir, mais surtout d’attirer son attention et de l’attirer là … avec elle. Sans lui Miso se sent terriblement seule mais elle n’avait pas le droit de lui avouer. Il Kwon n’abandonne pas aussi facilement, c’était certain, c’était ce qu’elle voulait. Il débarque et elle prend son air de féline en colère le plus féroce qu’elle avait.  « Oh oui ça tu t’excuseras pas non plus d’avoir collé cette pétasse de russe sous mon nez hein ! » crache-t-elle en faisant allusion à une  des héritières d’un clan ami qui était venu le saluer un soir au bar peu de temps après sa sortie. Miso en avait cassé un verre tant la jalousie l’avait bouffé ce soir-là. Mais elle ne savait ni qui était cette fille et pourquoi, par décence politique et pour éviter une guerre Il Kwon l’avait laissé se coller à lui. « Mais c’est bien ça le problème ! T’es toujours là quand je suis dans MA merde ! J’en ai marre de te voir avoir le dessus sur moi ! J’pas besoin de toi ! » Assure-t-elle en mentant effrontément son nez pointu pointé vers lui. Elle le repousse de ses deux mains pour aller dans la commode sortir ses sous-vêtements qu’elle jette en direction du lit. Ça en fera du ménage à ranger après … elle revient vers le lit, le bousculant au passage, simplement pour lui donner une occasion de la retenir, de lui tenir le bras et l’empêcher de bouger, de partir. Elle s’agite fourre ses vêtements dans son sac furieusement. « Finalement t’as ta vie et j’ai la mienne et c’est très bien comme ça ! » siffle-t-elle « Min Ho s’est proposé de m’héberger ! » en rajoute-t-elle un couche. Min Ho c’était l’homme qui pouvait avoir toutes les filles à ses pieds. Un homme de même rang que Il Kwon qui passait beaucoup de temps récemment au club … et elle savait en disant ça qu'elle énerverait encore plus le jeune homme.