il ne s'était pas attendu lui même à avouer tant de choses avec aussi peu de mots, juste en laissant sa colère parler à sa place. pourtant, il était bel et bien sincère lorsqu'il avouait que, depuis cette nuit là, il n'avait touché à aucune fille. il n'en avait pas eu l'envie, ni même l'idée, même lorsqu'il sortait. mais il ne voulait pas lui avouer, parce que finalement, c'était montrer une faiblesse qui s'était créée en lui depuis ce jour là. une faiblesse insoupçonnée qui portait le nom de miso. ses mains se resserraient sur les poignets de la demoiselle alors qu'il maintenait son regard sur elle, fin prêt à clairement lui faire comprendre qu'il continuerait de la protéger, quoi qu'il puisse arriver, quoi qu'elle fasse. même si cela allait lui en coûter, même s'il savait qu'il pouvait mettre ses nerfs à rude épreuve, il ne pouvait pas la laisser livrée à elle même. il se mordait la lèvre jusqu'au sang à l'entendre, à la voir aussi proche de lui, sa serviette tombée à ses pieds. il n'arrivait plus à garder le dessus à la voir si sauvage, si différente de ce qu'il a connu de cette gamine qu'il avait aidé. il avait lâché son emprise, avait fini par lui tourner le dos, passant une main dans ses cheveux nerveusement. "tu sais aussi bien qu'moi que j'peut pas te demander ça. j'peux pas être un frein à ta liberté." qu'il avoua d'un ton plus calme, plus meurtri par cette dispute qui, finalement, en disait bien plus sur leur relation actuelle. "tu t'rends même pas compte du bordel que t'as foutu dans ma vie. alors si tu veux partir, c'est maintenant. j'veux plus souffrir pour des conneries pareilles." j'veux pas m'briser l'coeur, j'veux pas souffrir pour toi. il était perdant à tous les coups, qu'elle parte maintenant ou dans quelques mois, il savait qu'elle allait laisser un vide bien trop grand pour être comblé. il avait fini par laisser le silence l'entourer, sa colère était toujours bien présente, mais il n'avait pas envie de montrer à quel point son départ pourrait le blesser. il n'était pas encore prêt à affronter la réalité.

Miso tremble, pas de froid, mais de colère, de tant de tensions en elle qu’elle ne sait plus comment s’en libérer. Elle le fixe en serrant les dents alors qu’il se détourne … elle frémit, fait un pas vers lui mais se retient. Non ce n’était pas à elle de faire un effort, elle en avait déjà fait selon elle, bien qu’il soit maigre aux yeux des autres. Miso est tellement torturé par ses démons passé, par son manque de confiance en elle qu’elle se méprend sur les propos du garçon. Elle n’était qu’un poids pour lui, il le disait de lui-même, elle ne faisait que foutre le bordel dans sa vie … et il en avait marre de ces conneries. Est-ce qu’il en avait marre d’elle ? Parce que lui ne se rendait pas compte du bordel qu’il avait mis dans son cœur et ça … oh ça elle avait envie de lui dire que c’était bien pire … pire que tout. Quand elle se détourne c’est un coup de poignard dans son cœur. Elle grimace douloureusement, honteuse d’être nu devant lui, comme si en dévoilant son corps, elle avait dévoilé son cœur … elle attrape un t-shirt qui trainait, un à Il Kwon et l’enfile rapidement avant de mettre un short. « Autant que je parte maintenant si c’est un tel calvaire pour toi que je sois là. » sa voix c’était faites basses, triste, blessée. Elle fourre son sac rapidement et renifle. Elle ne pleurerait pas devant lui, ça c’est certain. Elle attrape son sac à moitié fait et se dirige vers la table de nuit pour attraper son téléphone – offert par Il Kwon encore une fois – et le glisse dans sa poche. Bon sang qu’elle était prête à fuir et partir à cet instant même si ça lui déchirait le cœur. Elle le bouscule en passant devant lui et esquive ses mains pour aller dans le couloir rapidement. De quoi avait-elle l’air là ? Où irait-elle ? Il était hors de question qu’elle aille retrouver ce Min Ho. Elle serre les dents et passe par le salon pour récupérer le reste de ses vêtements qui séchaient. Après tout ne lui avait-il pas dit que si elle partait elle devait récupérer tout ce qui était à elle ? Pourquoi ne pouvait-elle pas prendre le cœur du garçon ? Elle se laisse tomber par terre pour enfiler ses chaussettes bien qu’en vérité elle cherchait à gagner quelques secondes de plus ici … s’il voulait qu’elle parte très bien. Elle partirait, mais bon sang que ça fait mal.