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Cry Again [Pv Moe Ella]
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Mer 2 Jan - 2:44 Citer EditerSupprimer
C’est un silence qui règne dans notre chez-nous, le silence qui sonne la fin de notre relation, la fin d’une histoire d’amour dont je n’ai plus envie. Ella est pourtant une fille jolie, drôle et gentille mais la relation ne peut plus continuer, j’y mets fin et espère que la discussion prend un terme en même temps que notre histoire pour ne pas avoir à la repousser encore. Je sais pourtant qu’elle va essayer de me retenir et que ça va nous faire du mal à tous les deux. Ce serait plus simple qu’elle me laisse sortir, m’éloigner d’elle et l’oublier comme elle finira par m’oublier. Je l’entends alors, j’entends ses pas qui se rapprochent et ses bras entourent mon torse alors qu’elle m’enlace bien que je lui tourne le dos. Sa chaleur se presse contre mon corps devenu si froid à son contact. Elle essaye de me faire passer l’amour qu’elle me porte dans cette étreinte… Mais je baisse la tête, mes traits toujours impassibles, je ne peux pas la laisser me retenir, c’est impossible, notre amour est impossible. Elle me supplie de ne pas laisser seule, de rester avec elle. Mes mains prennent les siennes posées sur mon torse mais je ne le fais que pour les retirer et briser l’étreinte.
-Non. Laisse-moi partir. C’est ce qu’il y a de mieux à faire.
Je ne la regarde pas, je ne tourne pas la tête pour lui jeter un dernier regard avant de partir. Elle doit arrêter de me suivre, elle devrait arrêter de me retenir et directement essayer de passer à autre chose. Mais non. Si elle ne me suit pas, il n’y a pas d’histoire, pas d’intérêt alors elle doit le faire. Je ne veux pas la faire souffrir mais après tout, ce n’est qu’un mv, un jeu d’acteur que je prends déjà trop à cœur. Je remets ma veste correctement, comme si suite à l’étreinte elle avait été froissée. Elle doit penser que j’ai tort mais c’est parce qu’elle m’aime encore. Je sens de mon côté que mon cœur ne bat plus quand je suis près d’elle alors je préfère partir…
-Au revoir.
Ces mots, je les soupire, je les murmure et ils sont à peine audibles. Pourtant je sais à quel point ils pourraient blesser, non en fait, je ne le sais pas, je ne l’imagine même pas. C’est un froid qui s’est emparé de mon cœur, le froid que ressent un homme lorsqu’il quitte une femme. Je ne fais pas qu’être dans mon rôle, j’ai déjà vécu des ruptures comme celle-là, c’est toujours moi qui quittait les jeunes femmes par manque de sentiments. Je sais ce que l’on ressent lorsqu’on est le méchant de l’histoire, je l’ai souvent été et pas qu’en amour. Aujourd’hui pourtant, c’est différent mais je ne peux pas le montrer. J’ouvre alors la porte de ce qui était chez-nous et sans regret apparent, je sors en sachant que ce n’est pas encore la fin.
Et au milieu de toute cette glace qui s’est emparée de mon corps, je sens au niveau de mon cœur une étrange petite flamme qui continue de brûler sans que je ne puisse la montrer…
-Non. Laisse-moi partir. C’est ce qu’il y a de mieux à faire.
Je ne la regarde pas, je ne tourne pas la tête pour lui jeter un dernier regard avant de partir. Elle doit arrêter de me suivre, elle devrait arrêter de me retenir et directement essayer de passer à autre chose. Mais non. Si elle ne me suit pas, il n’y a pas d’histoire, pas d’intérêt alors elle doit le faire. Je ne veux pas la faire souffrir mais après tout, ce n’est qu’un mv, un jeu d’acteur que je prends déjà trop à cœur. Je remets ma veste correctement, comme si suite à l’étreinte elle avait été froissée. Elle doit penser que j’ai tort mais c’est parce qu’elle m’aime encore. Je sens de mon côté que mon cœur ne bat plus quand je suis près d’elle alors je préfère partir…
-Au revoir.
Ces mots, je les soupire, je les murmure et ils sont à peine audibles. Pourtant je sais à quel point ils pourraient blesser, non en fait, je ne le sais pas, je ne l’imagine même pas. C’est un froid qui s’est emparé de mon cœur, le froid que ressent un homme lorsqu’il quitte une femme. Je ne fais pas qu’être dans mon rôle, j’ai déjà vécu des ruptures comme celle-là, c’est toujours moi qui quittait les jeunes femmes par manque de sentiments. Je sais ce que l’on ressent lorsqu’on est le méchant de l’histoire, je l’ai souvent été et pas qu’en amour. Aujourd’hui pourtant, c’est différent mais je ne peux pas le montrer. J’ouvre alors la porte de ce qui était chez-nous et sans regret apparent, je sors en sachant que ce n’est pas encore la fin.
Et au milieu de toute cette glace qui s’est emparée de mon corps, je sens au niveau de mon cœur une étrange petite flamme qui continue de brûler sans que je ne puisse la montrer…
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Mer 2 Jan - 15:32 Citer EditerSupprimer
Il retire mes mains. Il me repousse et me laisse, seule, derrière lui. Je laisse tomber mes bras le long de mon corps. Il est parti. C'est terminé. Il ne veut plus de moi. C'est terminé. Oui. Tout est fini entre nous. C'est ce qu'il souhaite ? Mais a-t-il seulement pensé à ce que je souhaitais, moi ? Non. Bien sûr que non. À quoi bon ? Seuls ses sentiments comptent. Les miens, il n'en a que faire. Il ne pense qu'à son petit bonheur personnel. Il ne pense pas à la souffrance ni à la tristesse qu'il m'inflige en agissant de la sorte. Je l'ai aimé, ainsi. Et je l'aime, ainsi.
Je fais demi-tour et vais m'asseoir sur notre canapé. Tellement de souvenirs me reviennent. Ce canapé. Notre amour. Nos moments d'amoureux. À deux. Nos moments de joie et de complicité. Tout est terminé. Je regarde dans le vide quelques secondes. Puis, j'aperçois un pendentif sur le bord de la mini-table se trouvant devant moi. Je tends ma main, tremblante, pour récupérer ce bijou et l'ouvrir. C'est moi. Une photo de moi. C'est le pendentif qu'il portait toujours sur lui. Mais il me l'a laissé. Comme preuve. Tout est bel et bien terminé. Non. Peut-être pas, encore.
Je repense à mon ancienne histoire et je ne peux m'empêcher de lier le passé au présent. J'ai la mauvaise impression que je peux changer mon passé alors qu'il n'en est rien. Le passé restera tel qu'il est. Ce qui se passe, en ce moment, n'a rien à voir. C'est seulement un clip. Un tournage parmi tant d'autres. Alors pourquoi est-ce que je repense à ma souffrance passée ? À ce que j'aurais aimé dire, à ce que j'aurais du dire pour retenir celui que j'ai tant aimé ? S'il ne m'a pas vu durant ces derniers mois, c'est que j'avais besoin de me perdre loin de lui. Retrouver mon chemin et reprendre mon souffle. Parfois on ne sait pas comment aimer quand on souffre. Mais pouvait-il seulement ressentir cela ? J'en doute. Sinon il ne serait jamais parti. L'amour est un fantôme qu'on se doit de dompter. Il ravive les atomes de nos blessures passées et il m'a souvent semblé compliquer de jouer avec la lourdeur des jours qu'on m'a imposée.
Le ciel m'était austère, me paraissait opaque. Je cherchais ma lumière, ma terre paradisiaque. Quand on se sent écrasé par les éléments, soit on meurt, soit on court pour se sentir vivant. Peut être que mon absence a déjà tout détruit. Si j'en avais eu la chance, je ne serai jamais partie. La paix ne se fait pas sans quelques aléas, sans quelques longs silences, sans user de patience. Je le sais, maintenant. J'ai goûté d'autres flammes, d'autres faux fiancés qui semblaient bien fades une fois consumés. Je regrette. Impossible pour moi de trouver comparable à ton intelligence, ta beauté implacable. Mais je sais que lui aussi il a cherché ailleurs. Au fil de ses voyages, a-t-il trouvé meilleur ? Suis-je la seule à voir comme une rareté magique la fusion de nos corps, notre rencontre unique ? Les promesses du matin sont victimes de la vie, elles nous glissent des mains quand arrive la nuit. Mais les cœurs se souviennent une fois unifiés même s'ils sont usés par le poids des mois séparés.
Si l'erreur est humaine, peut-il me pardonner ? D'être parti au loin chercher ma vérité. Maintenant je le sais, oui je le sens en moi. Parfois on ne sait plus comment aimer quand on souffre. C'est l'amour qui me dicte de mourir dans ses bras.
Je tourne légèrement ma tête pour que les caméras puissent voir mon profil. Mais aussi, et surtout, la larme qui coule sur ma joue droite. Je sers le pendentif dans ma main, me lève et attrape mon manteau avant de sortir en courant de chez nous. Je me dois de le rattraper, et de tenter le tout pour le tout. À peine eus-je franchi la porte, que j'entendis une voix s'élever. La première scène vient de se finir et tout le monde semble satisfait. C'est la scène de départ. Celle qui se joue sans mélodie. Désormais, la musique doit commencer et nos scènes vont s'enchaîner. Nous parlerons pour respecter le script mais nos mots ne se feront pas entendre. Je souffle et enfile le manteau qui doit être le mien. Je jette un bref regard en direction de Kwang Min. Les équipes de maquillage réajustent leur travail, nous empêchant de communiquer autrement que par le regard.
Je fais demi-tour et vais m'asseoir sur notre canapé. Tellement de souvenirs me reviennent. Ce canapé. Notre amour. Nos moments d'amoureux. À deux. Nos moments de joie et de complicité. Tout est terminé. Je regarde dans le vide quelques secondes. Puis, j'aperçois un pendentif sur le bord de la mini-table se trouvant devant moi. Je tends ma main, tremblante, pour récupérer ce bijou et l'ouvrir. C'est moi. Une photo de moi. C'est le pendentif qu'il portait toujours sur lui. Mais il me l'a laissé. Comme preuve. Tout est bel et bien terminé. Non. Peut-être pas, encore.
Je repense à mon ancienne histoire et je ne peux m'empêcher de lier le passé au présent. J'ai la mauvaise impression que je peux changer mon passé alors qu'il n'en est rien. Le passé restera tel qu'il est. Ce qui se passe, en ce moment, n'a rien à voir. C'est seulement un clip. Un tournage parmi tant d'autres. Alors pourquoi est-ce que je repense à ma souffrance passée ? À ce que j'aurais aimé dire, à ce que j'aurais du dire pour retenir celui que j'ai tant aimé ? S'il ne m'a pas vu durant ces derniers mois, c'est que j'avais besoin de me perdre loin de lui. Retrouver mon chemin et reprendre mon souffle. Parfois on ne sait pas comment aimer quand on souffre. Mais pouvait-il seulement ressentir cela ? J'en doute. Sinon il ne serait jamais parti. L'amour est un fantôme qu'on se doit de dompter. Il ravive les atomes de nos blessures passées et il m'a souvent semblé compliquer de jouer avec la lourdeur des jours qu'on m'a imposée.
Le ciel m'était austère, me paraissait opaque. Je cherchais ma lumière, ma terre paradisiaque. Quand on se sent écrasé par les éléments, soit on meurt, soit on court pour se sentir vivant. Peut être que mon absence a déjà tout détruit. Si j'en avais eu la chance, je ne serai jamais partie. La paix ne se fait pas sans quelques aléas, sans quelques longs silences, sans user de patience. Je le sais, maintenant. J'ai goûté d'autres flammes, d'autres faux fiancés qui semblaient bien fades une fois consumés. Je regrette. Impossible pour moi de trouver comparable à ton intelligence, ta beauté implacable. Mais je sais que lui aussi il a cherché ailleurs. Au fil de ses voyages, a-t-il trouvé meilleur ? Suis-je la seule à voir comme une rareté magique la fusion de nos corps, notre rencontre unique ? Les promesses du matin sont victimes de la vie, elles nous glissent des mains quand arrive la nuit. Mais les cœurs se souviennent une fois unifiés même s'ils sont usés par le poids des mois séparés.
Si l'erreur est humaine, peut-il me pardonner ? D'être parti au loin chercher ma vérité. Maintenant je le sais, oui je le sens en moi. Parfois on ne sait plus comment aimer quand on souffre. C'est l'amour qui me dicte de mourir dans ses bras.
Je tourne légèrement ma tête pour que les caméras puissent voir mon profil. Mais aussi, et surtout, la larme qui coule sur ma joue droite. Je sers le pendentif dans ma main, me lève et attrape mon manteau avant de sortir en courant de chez nous. Je me dois de le rattraper, et de tenter le tout pour le tout. À peine eus-je franchi la porte, que j'entendis une voix s'élever. La première scène vient de se finir et tout le monde semble satisfait. C'est la scène de départ. Celle qui se joue sans mélodie. Désormais, la musique doit commencer et nos scènes vont s'enchaîner. Nous parlerons pour respecter le script mais nos mots ne se feront pas entendre. Je souffle et enfile le manteau qui doit être le mien. Je jette un bref regard en direction de Kwang Min. Les équipes de maquillage réajustent leur travail, nous empêchant de communiquer autrement que par le regard.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Mer 2 Jan - 21:58 Citer EditerSupprimer
Je suis sorti et les caméras ne se concentrent plus sur moi. Je reviens brusquement à la réalité, quittant cette rupture, cette histoire d’amour venant de se terminer et ce froid qui avait empli tout mon corps. Je rentre à nouveau dans l’appartement une fois que les appareils se sont détournés de la porte et je regarde depuis l’ombre la jeune femme qui continue dans son rôle. Elle s’assied dans le divan installé pour le tournage et semble perdue dans des pensées bien sombres. Je suis surpris de voir à quel point elle rentre dans son rôle si bien que j’en arrive même à croire pendant une seconde qu’elle vient vraiment de se faire larguer… Par moi ? Elle est très douée, peut-être un peu trop puisque j’en viens même à souffrir de l’avoir mise dans cet état. Dans l’histoire, je suis celui qui lui brise le cœur, celui qui fait trembler sa main lorsqu’elle la tend pour attraper le pendentif posé sur le coin de la table. Il y a une photo d’elle dedans, une photo dont je ne me séparais jamais… Je secoue un peu la tête, ce n’est qu’une histoire, un mv et pourtant j’ai l’impression que tout cela est réel. Ce silence qui règne dans la pièce est assourdissant, mes poings se ferment alors que je vois une larme glisser le long de sa joue et mes sourcils se froncent. Je ressens cette colère et me détourne de la scène pour me calmer.
Je m’éloigne du plateau, de ce silence devenu assourdissant. À qui pense-t-elle pour souffrir autant, pour qu’on puisse lire dans ses yeux la détresse de l’amour qu’elle a perdu ? Est-ce qu’il y a un garçon ou a-t-elle juste un talent inné pour le jeu d’acteur ? Je tourne légèrement la tête, pour la regarder seulement une seconde comme si j’allais découvrir dans la larme solitaire qui parcourt sa peau la raison pour laquelle elle joue aussi bien. C’est peut-être simplement un talent qu’elle possède depuis longtemps et qui montre toute sa splendeur. Mais à mes yeux, ça en devient presque insupportable, c’est trop vrai, trop réaliste et je n’aime pas ça. Je ne suis pas un sentimental ou en tout cas, je ne veux pas l’être pourtant, la voir ainsi me fait ressentir bien trop d’émotions.
Puis enfin, le silence cesse, le brouhaha recommence. Une voix annonce que la première scène est finie et nous sommes à nouveau pris en charge par l’équipe de maquillage et de coiffure. Par soucis de perfection, je sais que nous aurons droit à ces retouches à chaque fin de scène. La musique va commencer maintenant, ce que nous venons de faire s’agit juste d’une mise en situation dans ce silence qui aura juste été brisé par nos quelques paroles. Alors que l’on me remaquille, je la regarde enfiler à son tour sa veste avant de passer également entre les mains de l’équipe. Nous ne pouvons pas parler alors que nous sommes juste l’un en face de l’autre alors je la regarde doucement. Elle semble presque éviter le contact visuel et lorsque j’arrive à capturer son attention quelques secondes, je lui fais part de mon inquiétude mais je sais qu’elle ne pourra pas me répondre, sauf si elle me fait un sourire. On nous annonce que l’on va passer à la scène deux, en bas de l’appartement. Elle en sortira alors que je serais en train de marcher plus loin et tentera de me rattraper. Une autre scène où je la repousserais, une autre scène où elle aura encore cette expression de douleur qui me rendra vulnérable aussi… Nous devons alors descendre et je profite du fait que l’on ne nous arrange plus pour m’approcher d’elle. Je prends sa main dans la mienne pour que l’on aille à l’extérieur ensemble et me dirige alors vers la porte.
-Ella… Est-ce que ça va ?
Je m’éloigne du plateau, de ce silence devenu assourdissant. À qui pense-t-elle pour souffrir autant, pour qu’on puisse lire dans ses yeux la détresse de l’amour qu’elle a perdu ? Est-ce qu’il y a un garçon ou a-t-elle juste un talent inné pour le jeu d’acteur ? Je tourne légèrement la tête, pour la regarder seulement une seconde comme si j’allais découvrir dans la larme solitaire qui parcourt sa peau la raison pour laquelle elle joue aussi bien. C’est peut-être simplement un talent qu’elle possède depuis longtemps et qui montre toute sa splendeur. Mais à mes yeux, ça en devient presque insupportable, c’est trop vrai, trop réaliste et je n’aime pas ça. Je ne suis pas un sentimental ou en tout cas, je ne veux pas l’être pourtant, la voir ainsi me fait ressentir bien trop d’émotions.
Puis enfin, le silence cesse, le brouhaha recommence. Une voix annonce que la première scène est finie et nous sommes à nouveau pris en charge par l’équipe de maquillage et de coiffure. Par soucis de perfection, je sais que nous aurons droit à ces retouches à chaque fin de scène. La musique va commencer maintenant, ce que nous venons de faire s’agit juste d’une mise en situation dans ce silence qui aura juste été brisé par nos quelques paroles. Alors que l’on me remaquille, je la regarde enfiler à son tour sa veste avant de passer également entre les mains de l’équipe. Nous ne pouvons pas parler alors que nous sommes juste l’un en face de l’autre alors je la regarde doucement. Elle semble presque éviter le contact visuel et lorsque j’arrive à capturer son attention quelques secondes, je lui fais part de mon inquiétude mais je sais qu’elle ne pourra pas me répondre, sauf si elle me fait un sourire. On nous annonce que l’on va passer à la scène deux, en bas de l’appartement. Elle en sortira alors que je serais en train de marcher plus loin et tentera de me rattraper. Une autre scène où je la repousserais, une autre scène où elle aura encore cette expression de douleur qui me rendra vulnérable aussi… Nous devons alors descendre et je profite du fait que l’on ne nous arrange plus pour m’approcher d’elle. Je prends sa main dans la mienne pour que l’on aille à l’extérieur ensemble et me dirige alors vers la porte.
-Ella… Est-ce que ça va ?
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Mer 2 Jan - 23:55 Citer EditerSupprimer
Nos regards se croisent et je me sens, à la fois, soulagée et apeurée. Pourquoi ? Je sens par ses yeux qu'il n'est pas à l'aise. Peut-être que je devrais le rassurer. Par un sourire. Ou quelques mots. Mais je n'en ai pas la force, à vrai dire. Je n'ai plus la force de rien. On nous annonce que la deuxième scène va débuter et je ne me sens pas prête à la commencer. Je ne veux pas souffrir une nouvelle fois. Je n'arrive pas à faire la part des choses. Pourtant, je le sais que cette histoire et mon histoire sont différentes. Je le sais. Je ne suis pas dupe. Mais voilà, je compare et j'assimile les deux. Je me fais du mal. Et je dois arrêter. Comment ? Je pensais l'avoir oublier. Je pensais être passée à autre chose. Il faut croire que non. Ce clip ressasse de mauvais souvenirs. De douloureux souvenirs.
Je ne sais pas faire autrement. J'ai beau me mentir tout me ramène à lui. J'ai beau sourire quotidiennement, je ne sais pas faire quand il n'est pas là. Je m'en rends compte, désormais.Je me rends compte que je n'ai plus rien à perdre, rien à gagner. Je ne ressens même plus de peine. Ça en devient malheureux. Je n'ai, même, plus rien à pleurer. Rien. C'est trop. Bien trop. Déjà trop. Tout me semble faux, ici. Cette équipe. Cette histoire. Ce tournage. Ce couple. Kwang Min et moi. Depuis qu'il n'est plus là plus rien ne compte. S'il pouvait m'entendre, je lui dirais que je le pardonne. Que je suis prête à accepter son retour. Il était mon premier. Ma première fois. Il était tout mais rien à la fois. Du moins, j'étais rien pour lui. Je lui ai pourtant tout donné. Mon cœur cogne. Douloureusement. Horriblement. Je continue de regarder mon partenaire du jour et les larmes reviennent au bord de mes yeux. J'essaie de me retenir.
S'il veut mon cœur, il n'a qu'à le prendre. Je lui donne. Je le donnerais à quiconque le souhaite. Je ne suis plus vraiment difficile. Je veux juste que quelqu'un prenne le relais. Que mon cœur soit guéri, une bonne fois pour toute. J'ai le spleen de lui, de ses yeux. Il me fait craquer. Sa façon d'être si gentil avec moi alors qu'il n'est pas connu pour être si avenant et si aimable. Sa façon de me regarder comme s'il m'appréciait véritablement et qu'il tenait à moi. Sa façon de me traiter comme si j'étais la princesse de son royaume et qu'il se devait de prendre soin de moi. Mon romantisme me joue encore des tours. Je le sais. J'aimerais qu'il me fasse un signe. Car sans un signe il n'y aura plus rien de nous deux. Je reste digne même si ça fait mal je suis seule. Mais il rompt cette solitude en prenant ma main. C'est la deuxième fois, aujourd'hui. Oui, je sens sa main posée sur la mienne. Mais aussi le son de sa voix qui traîne.
- Je...
J'ai tenté de m'expliquer. Mais c'est bien trop difficile. J'ai la gorge nouée. Les larmes me brûlent les yeux. Elles ne demandent qu'à couler mais je refuse. Je dois les garder pour les caméras. Les équipes s'éloignent de nous pour se rendre sur le lieu de la deuxième scène et j'ai cette sensation d'être seule avec lui. Je le regarde, lui montrant toute la tristesse et le désespoir que j'ai dans les yeux. Peut-il, seulement, comprendre ce que cela signifie ? Ou dois-je lui montrer ?
- Disons que j'ai la mauvaise impression de vivre une douloureuse séparation, une fois de plus...
Je ne sais comment ces mots ont réussi à sortir. Ça me paraît, même, incroyable. J'ai réussi à lui expliquer la raison de mes maux en une seule phrase. Simple mais limpide. Cependant, je ne veux pas qu'il s’apitoie sur mon sort. Ce n'est pas ce que je veux. Ni ce que je souhaite. Mais j'ai l'espérance qu'il devienne compréhensif et qu'il me soutienne. Pourquoi suis-je ainsi, à ses côtés ? Pourquoi ais-je, tant, besoin de sa compassion et de son soutien ? Soutien aussi bien moral que physique. J'ai seulement besoin de...
- Reste près de moi... je t'en supplie...
Ma voix est faible et tremblante. Je m'approche de lui et me colle, tout, contre lui. Je sers doucement sa main et en me hissant, très légèrement, sur la pointe des pieds, je vais poser mes lèvres sur les siennes. Ce doux et chaud contact m'apaise et me fait du bien. À cet instant précis, je ne pense qu'à moi. C'est très égoïste. Je le sais. Mais j'en ai besoin. J'en ai envie. Je voulais l'embrasser et lui transmettre ce que je ressentais depuis tout à l'heure. Ce baiser si déchirant que je meurs d'envie de transmettre. Un baiser d'amour qui demande à l'homme qui le reçoit de ne jamais me quitter. Mes lèvres caressent ainsi les siennes. Tendrement. Avec beaucoup de douceur et de chaleur. D'amour, aussi. Mais un amour sain. Rien d'anormal. Je quitte lentement ses lèvres. Personne n'a pu nous voir. J'ai veillé à ce que toutes les équipes se soient éloignées avant de passer à l'acte. Tout à l'heure, les caméras seront braquées sur nous. Ce baiser ne nous appartiendra plus. Il ne nous appartiendra, justement, pas. Je voulais en avoir un autre. Rien qu'à nous.
- Je souhaitais t'embrasser …
Je souffle et me sens, d'un coup, très mal à l'aise. Qu'ais-je fais ? Pourquoi ais-je agi ainsi ? Précipitamment, un peu trop peut-être, je retire ma main de la sienne et déglutis.
- Je suis désolée, Kwang Min. J'aurais du te prévenir avant de le faire. Je voulais juste que notre premier baiser ne soit pas une pauvre scène dans un clip vidéo. Je voulais que tu ais une belle image de la mannequin qui se trouve face à toi. Tout à l'heure, je risque d'être laide à voir. Laide à cause de la tristesse que j'éprouverais.
Je me pince la lèvre et lui souris doucement. Sans rien dire de plus, ni même sans le laisser vraiment me répondre ni réagir, je rejoins rapidement toute l'équipe de tournage. Commençons la deuxième scène. Je dois le suivre, longuement. À travers plusieurs rues. Une gare. Un pont, également. Je tenterais, une seule fois, durant ce long parcours, de le maintenir à mes côtés en lui rendant mon pendentif, mais il doit me le jeter par terre. Je dois lui courir après jusqu'à un toit, où notre troisième scène se tournera. Mais chaque chose en son temps. Jouons et filmons, d'abord, cette course-poursuite. Je me dois d'être forte et de ne pas craquer. Pas encore.
Je ne sais pas faire autrement. J'ai beau me mentir tout me ramène à lui. J'ai beau sourire quotidiennement, je ne sais pas faire quand il n'est pas là. Je m'en rends compte, désormais.Je me rends compte que je n'ai plus rien à perdre, rien à gagner. Je ne ressens même plus de peine. Ça en devient malheureux. Je n'ai, même, plus rien à pleurer. Rien. C'est trop. Bien trop. Déjà trop. Tout me semble faux, ici. Cette équipe. Cette histoire. Ce tournage. Ce couple. Kwang Min et moi. Depuis qu'il n'est plus là plus rien ne compte. S'il pouvait m'entendre, je lui dirais que je le pardonne. Que je suis prête à accepter son retour. Il était mon premier. Ma première fois. Il était tout mais rien à la fois. Du moins, j'étais rien pour lui. Je lui ai pourtant tout donné. Mon cœur cogne. Douloureusement. Horriblement. Je continue de regarder mon partenaire du jour et les larmes reviennent au bord de mes yeux. J'essaie de me retenir.
S'il veut mon cœur, il n'a qu'à le prendre. Je lui donne. Je le donnerais à quiconque le souhaite. Je ne suis plus vraiment difficile. Je veux juste que quelqu'un prenne le relais. Que mon cœur soit guéri, une bonne fois pour toute. J'ai le spleen de lui, de ses yeux. Il me fait craquer. Sa façon d'être si gentil avec moi alors qu'il n'est pas connu pour être si avenant et si aimable. Sa façon de me regarder comme s'il m'appréciait véritablement et qu'il tenait à moi. Sa façon de me traiter comme si j'étais la princesse de son royaume et qu'il se devait de prendre soin de moi. Mon romantisme me joue encore des tours. Je le sais. J'aimerais qu'il me fasse un signe. Car sans un signe il n'y aura plus rien de nous deux. Je reste digne même si ça fait mal je suis seule. Mais il rompt cette solitude en prenant ma main. C'est la deuxième fois, aujourd'hui. Oui, je sens sa main posée sur la mienne. Mais aussi le son de sa voix qui traîne.
- Je...
J'ai tenté de m'expliquer. Mais c'est bien trop difficile. J'ai la gorge nouée. Les larmes me brûlent les yeux. Elles ne demandent qu'à couler mais je refuse. Je dois les garder pour les caméras. Les équipes s'éloignent de nous pour se rendre sur le lieu de la deuxième scène et j'ai cette sensation d'être seule avec lui. Je le regarde, lui montrant toute la tristesse et le désespoir que j'ai dans les yeux. Peut-il, seulement, comprendre ce que cela signifie ? Ou dois-je lui montrer ?
- Disons que j'ai la mauvaise impression de vivre une douloureuse séparation, une fois de plus...
Je ne sais comment ces mots ont réussi à sortir. Ça me paraît, même, incroyable. J'ai réussi à lui expliquer la raison de mes maux en une seule phrase. Simple mais limpide. Cependant, je ne veux pas qu'il s’apitoie sur mon sort. Ce n'est pas ce que je veux. Ni ce que je souhaite. Mais j'ai l'espérance qu'il devienne compréhensif et qu'il me soutienne. Pourquoi suis-je ainsi, à ses côtés ? Pourquoi ais-je, tant, besoin de sa compassion et de son soutien ? Soutien aussi bien moral que physique. J'ai seulement besoin de...
- Reste près de moi... je t'en supplie...
Ma voix est faible et tremblante. Je m'approche de lui et me colle, tout, contre lui. Je sers doucement sa main et en me hissant, très légèrement, sur la pointe des pieds, je vais poser mes lèvres sur les siennes. Ce doux et chaud contact m'apaise et me fait du bien. À cet instant précis, je ne pense qu'à moi. C'est très égoïste. Je le sais. Mais j'en ai besoin. J'en ai envie. Je voulais l'embrasser et lui transmettre ce que je ressentais depuis tout à l'heure. Ce baiser si déchirant que je meurs d'envie de transmettre. Un baiser d'amour qui demande à l'homme qui le reçoit de ne jamais me quitter. Mes lèvres caressent ainsi les siennes. Tendrement. Avec beaucoup de douceur et de chaleur. D'amour, aussi. Mais un amour sain. Rien d'anormal. Je quitte lentement ses lèvres. Personne n'a pu nous voir. J'ai veillé à ce que toutes les équipes se soient éloignées avant de passer à l'acte. Tout à l'heure, les caméras seront braquées sur nous. Ce baiser ne nous appartiendra plus. Il ne nous appartiendra, justement, pas. Je voulais en avoir un autre. Rien qu'à nous.
- Je souhaitais t'embrasser …
Je souffle et me sens, d'un coup, très mal à l'aise. Qu'ais-je fais ? Pourquoi ais-je agi ainsi ? Précipitamment, un peu trop peut-être, je retire ma main de la sienne et déglutis.
- Je suis désolée, Kwang Min. J'aurais du te prévenir avant de le faire. Je voulais juste que notre premier baiser ne soit pas une pauvre scène dans un clip vidéo. Je voulais que tu ais une belle image de la mannequin qui se trouve face à toi. Tout à l'heure, je risque d'être laide à voir. Laide à cause de la tristesse que j'éprouverais.
Je me pince la lèvre et lui souris doucement. Sans rien dire de plus, ni même sans le laisser vraiment me répondre ni réagir, je rejoins rapidement toute l'équipe de tournage. Commençons la deuxième scène. Je dois le suivre, longuement. À travers plusieurs rues. Une gare. Un pont, également. Je tenterais, une seule fois, durant ce long parcours, de le maintenir à mes côtés en lui rendant mon pendentif, mais il doit me le jeter par terre. Je dois lui courir après jusqu'à un toit, où notre troisième scène se tournera. Mais chaque chose en son temps. Jouons et filmons, d'abord, cette course-poursuite. Je me dois d'être forte et de ne pas craquer. Pas encore.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 1:40 Citer EditerSupprimer
J’ai remarqué que la jeune femme est perturbée depuis la première scène et je suis inquiet parce que ce regard triste qu’elle a ne devrait pas être là. Ce n’est qu’un MV, c’est ce que je voudrais lui dire, je voudrais même lui en dire bien plus pour la rassurer, pour qu’elle sourit à nouveau. Je ne peux pas la laisser comme ça, je profite de la transition pour m’approcher d’elle. Toute l’équipe se dirige vers l’extérieur, ils emportent le matériel nécessaire et pendant ce temps, je m’approche de la jeune femme et prends de ses nouvelles. Je suis doux, je ne veux pas qu’elle souffre davantage, je veux qu’elle se sente bien, que le tournage se passe bien pour elle. Je prends sa main, je suis là près d’elle et je veux qu’elle se sente en sécurité, qu’elle sache qu’elle n’est pas seule. Elle commence une phrase mais s’arrête et je lis son trouble dans ses yeux. Je vois qu’elle a les larmes aux yeux mais qu’elle les retient et je ne veux pas non plus qu’elle pleure sauf de joie.
Petit à petit, nous nous retrouvons seuls et face à la tristesse qu’elle me dévoile enfin, j’ai envie de la prendre dans mes bras. Je serre sa main dans la mienne et me rapproche un peu d’elle. Si elle doit pleurer, je veux que ce soit dans mes bras, si elle doit souffrir, je veux pouvoir souffrir avec elle. Elle parle alors d’une douloureuse sensation et je comprends que mes doutes avaient lieu d’être. Je hais en une seconde le garçon qui a osé la faire souffrir suffisamment pour qu’elle se sente encore mal aujourd’hui. Une haine naît en moi, elle sert mon cœur inhabituellement fort pour quelqu’un que je n’ai jamais rencontré. Il s’est séparé d’une jeune femme comme Ella et au lieu de le payer, c’est elle qui s’en rappelle encore et encore. Mes doigts entrelacés avec les siens serrent un peu plus sa main dans la sienne. Ma main libre se lève et je caresse sa joue avec beaucoup de tendresse, ce geste que je pose espère la réconforter face à cette douleur qu’elle ressent. Je ne peux que comprendre ce qu’elle ressent, j’ai l’impression forte que sa peine s’est immiscée en moi, blessant mon cœur comme le sien est blessé à la différence près que j’ai envie de faire du mal à celui qui lui en a fait.
Elle me demande dans un appel de détresse de rester auprès d’elle, elle m’en supplie et je hoche la tête mais je n’ai pas le temps de prendre la parole pour lui répondre puisqu’elle se rapproche. Sa main serre à son tour la mienne alors que je ne la quitte pas des yeux, elle se hisse sur la pointe des pieds et ses lèvres viennent trouver les miennes. Je ne m’attendais pas du tout à ce geste, à ce baiser et mon cœur rate un battement. Elle m’embrasse tendrement, la chaleur de ses lèvres contre les miennes me transmet un amour inattendu. Je ferme les yeux, encore surpris et je ne la repousse pas, je n’ai pas du tout envie de le faire. Ma main veut se poser dans son dos pour la retenir contre moi mais déjà elle s’éloigne et elle ne se rend probablement compte des sentiments qu’elle a fait exploser en moi. Je la regarde avec tendresse à mon tour, avec amour aussi mais je n’ai pas le temps de réagir puisqu’elle retire d’un coup sa main de la mienne. Elle s’excuse et je redescends de mon nuage sur lequel elle m’avait transporté en un seul baiser. Elle me dit qu’elle aurait dû me prévenir et qu’elle ne voulait pas que notre premier baiser soit dans une scène pour un clip. Je ne suis pas d’accord avec elle, je sais que malgré la tristesse qu’elle ressentira, elle sera magnifique. Mais est-ce qu’avoir un premier baiser avec moi était important pour elle ? Est-ce qu’elle ressent quelque chose pour moi.
-Ella, je…
Mais je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit, pas un seul mot de réconfort, pas un seul geste en retour, pas une seule question. Non, je n’ai pas le temps de réagir puisqu’elle disparaît, elle s’en va, me laissant seul et perdu. La jeune femme vient de m’embrasser et je sens mon cœur battre à plein régime contre mes tympans. Je reste quelques secondes là, perdu dans mes pensées, à fixer le vide alors que ses lèvres ont laissé un goût addictif sur les miennes sans que je ne puisse avoir réponse à toutes mes questions. J’aurais dû la suivre, l’empêcher de partir aussi vite malgré les obligations qui nous attendent à l’extérieur. J’aurais dû être celui qui, à son tour, retient celle qui fait battre son cœur aussi vite mais je ne l’ai pas fait. Peut-être parce que je ne comprends moi-même pas ce qu’il vient de se passer et ce que je ressens. Je regarde la porte comme si j’espérais qu’elle soit là, à m’attendre mais il n’en est rien. Alors je sors aussi, me retournant une dernière fois pour regarder cette pièce et me rappeler de ce qu’il vient de se passer, pour me souvenir du baiser qu’elle m’a offert et que je n’oublierais jamais. Je me retrouve à nouveau dehors et regarde Ella avec insistance, une insistance qui reste tendre. On nous explique la seconde scène mais je suis comme déconnecté et le producteur me ramène plusieurs fois à ses explications puisque je me laisse distraire par mes pensées qui sont toutes tournées vers elle. Je dois simplement marcher devant elle et elle doit simplement me suivre et il n’y a qu’une seule fois où elle tentera de me retenir en vain. Je hoche légèrement la tête avant d’à nouveau regarder la jeune femme. Ils nous demandent de nous mettre en place et j’aimerais abandonner le tournage pour emmener Ella a un endroit où l’on pourra une nouvelle fois être seuls, pour me laisser une chance de ne pas la laisser partir. Je viens rapidement près d’elle, je n’ai pas beaucoup de temps mais je la prends dans mes bras pour glisser quelques mots au creux de son oreille avant d’aller là où je commencerais à tourner la scène suivante.
-Tu ne seras jamais seule, Ella. Je serais toujours là.
Petit à petit, nous nous retrouvons seuls et face à la tristesse qu’elle me dévoile enfin, j’ai envie de la prendre dans mes bras. Je serre sa main dans la mienne et me rapproche un peu d’elle. Si elle doit pleurer, je veux que ce soit dans mes bras, si elle doit souffrir, je veux pouvoir souffrir avec elle. Elle parle alors d’une douloureuse sensation et je comprends que mes doutes avaient lieu d’être. Je hais en une seconde le garçon qui a osé la faire souffrir suffisamment pour qu’elle se sente encore mal aujourd’hui. Une haine naît en moi, elle sert mon cœur inhabituellement fort pour quelqu’un que je n’ai jamais rencontré. Il s’est séparé d’une jeune femme comme Ella et au lieu de le payer, c’est elle qui s’en rappelle encore et encore. Mes doigts entrelacés avec les siens serrent un peu plus sa main dans la sienne. Ma main libre se lève et je caresse sa joue avec beaucoup de tendresse, ce geste que je pose espère la réconforter face à cette douleur qu’elle ressent. Je ne peux que comprendre ce qu’elle ressent, j’ai l’impression forte que sa peine s’est immiscée en moi, blessant mon cœur comme le sien est blessé à la différence près que j’ai envie de faire du mal à celui qui lui en a fait.
Elle me demande dans un appel de détresse de rester auprès d’elle, elle m’en supplie et je hoche la tête mais je n’ai pas le temps de prendre la parole pour lui répondre puisqu’elle se rapproche. Sa main serre à son tour la mienne alors que je ne la quitte pas des yeux, elle se hisse sur la pointe des pieds et ses lèvres viennent trouver les miennes. Je ne m’attendais pas du tout à ce geste, à ce baiser et mon cœur rate un battement. Elle m’embrasse tendrement, la chaleur de ses lèvres contre les miennes me transmet un amour inattendu. Je ferme les yeux, encore surpris et je ne la repousse pas, je n’ai pas du tout envie de le faire. Ma main veut se poser dans son dos pour la retenir contre moi mais déjà elle s’éloigne et elle ne se rend probablement compte des sentiments qu’elle a fait exploser en moi. Je la regarde avec tendresse à mon tour, avec amour aussi mais je n’ai pas le temps de réagir puisqu’elle retire d’un coup sa main de la mienne. Elle s’excuse et je redescends de mon nuage sur lequel elle m’avait transporté en un seul baiser. Elle me dit qu’elle aurait dû me prévenir et qu’elle ne voulait pas que notre premier baiser soit dans une scène pour un clip. Je ne suis pas d’accord avec elle, je sais que malgré la tristesse qu’elle ressentira, elle sera magnifique. Mais est-ce qu’avoir un premier baiser avec moi était important pour elle ? Est-ce qu’elle ressent quelque chose pour moi.
-Ella, je…
Mais je n’ai pas le temps de dire quoi que ce soit, pas un seul mot de réconfort, pas un seul geste en retour, pas une seule question. Non, je n’ai pas le temps de réagir puisqu’elle disparaît, elle s’en va, me laissant seul et perdu. La jeune femme vient de m’embrasser et je sens mon cœur battre à plein régime contre mes tympans. Je reste quelques secondes là, perdu dans mes pensées, à fixer le vide alors que ses lèvres ont laissé un goût addictif sur les miennes sans que je ne puisse avoir réponse à toutes mes questions. J’aurais dû la suivre, l’empêcher de partir aussi vite malgré les obligations qui nous attendent à l’extérieur. J’aurais dû être celui qui, à son tour, retient celle qui fait battre son cœur aussi vite mais je ne l’ai pas fait. Peut-être parce que je ne comprends moi-même pas ce qu’il vient de se passer et ce que je ressens. Je regarde la porte comme si j’espérais qu’elle soit là, à m’attendre mais il n’en est rien. Alors je sors aussi, me retournant une dernière fois pour regarder cette pièce et me rappeler de ce qu’il vient de se passer, pour me souvenir du baiser qu’elle m’a offert et que je n’oublierais jamais. Je me retrouve à nouveau dehors et regarde Ella avec insistance, une insistance qui reste tendre. On nous explique la seconde scène mais je suis comme déconnecté et le producteur me ramène plusieurs fois à ses explications puisque je me laisse distraire par mes pensées qui sont toutes tournées vers elle. Je dois simplement marcher devant elle et elle doit simplement me suivre et il n’y a qu’une seule fois où elle tentera de me retenir en vain. Je hoche légèrement la tête avant d’à nouveau regarder la jeune femme. Ils nous demandent de nous mettre en place et j’aimerais abandonner le tournage pour emmener Ella a un endroit où l’on pourra une nouvelle fois être seuls, pour me laisser une chance de ne pas la laisser partir. Je viens rapidement près d’elle, je n’ai pas beaucoup de temps mais je la prends dans mes bras pour glisser quelques mots au creux de son oreille avant d’aller là où je commencerais à tourner la scène suivante.
-Tu ne seras jamais seule, Ella. Je serais toujours là.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 3:34 Citer EditerSupprimer
Gênée et les joues rougies, je me suis vite échappée de cet instant. Pourtant, j'ai aimé le passer avec lui. Et même si je me suis excusée, je ne regrette absolument pas ce que j'ai fais ou dis. Je refuse d'être égoïste mais penser à moi, de temps en temps, ne peut pas faire de mal. Après tout, ce baiser n'est pas criminel. Je l'ai échangé, ou plutôt donné, à quelqu'un que j'apprécie et qui ne m'a pas repoussé. Cette dernière pensée me figea. Il ne m'a pas repoussé. Pourquoi ? Aurait-il aimé le contact de nos lèvres ? Impossible. Je dois me tromper. Il s'agit de Kwang Min, tout de même. Et je ne suis que moi. Ella. Que peut-il bien en avoir à faire que d'un baiser que je peux lui offrir ? Rien. Strictement rien. Je dois arrêter de me faire des films et de laisser mon imagination me jouer des tours pareils.
J'écoute donc les explications, plus ou moins, détaillées de la scène qui est sur le point d'être filmée. J'essaie de retenir toutes les informations données. Importantes ou non. Mais le discours fut souvent interrompu à cause d'une personne. Kwang Min se faisait reprendre à plusieurs reprises car il ne semblait pas très concentré et c'est ainsi que nos regards se sont croisés de nouveau. Il me regarde déjà. Me regarde-t-il depuis tout à l'heure ? Depuis le début du briefing ? Non. Je dois arrêter de me faire des films, j'ai dis. Alors, stop.
Je détourne le regard pour ne pas me laisser distraire et écouter les derniers mots prononcés. Les équipes s'écartent ensuite et nous laissent la place nécessaire pour jouer. Ça va être à nous. J'ai comme une boule au ventre à l'idée de devoir retoucher mon partenaire du jour. C'est une drôle de sensation que je ressens, à vrai dire. Mais c'est une sensation qui me plaît et que j'apprends à aimer. Je souffle afin de me donner du courage quand je sens quelqu'un, venant de derrière, m'enlacer. Les mots qui me traversent les oreilles et l'esprit me font comprendre que c'est lui et je le regarde s'éloigner après ce bref échange.
Je murmure son nom, encore sous l'effet de surprise. Je ne m'attendais pas à une telle réponse suite au baiser que je lui ai donné. Je m'attendais à tout sauf à ça. Et je suis heureuse de m'être trompée. J'aime sa façon de réagir et je finis par sourire. Bêtement. En rougissant. Je secoue la tête pour me reprendre, assez rapidement. Je dois être triste. Pas heureuse. Je me pince la lèvre en le regardant puis vais me mettre à ma place.
On nous annonce que la scène commence et je me sens prête. Étrangement. Certainement grâce à lui et ses mots réconfortants d'il y a quelques minutes. Je suis le script à la lettre et le suis, silencieusement, à travers les lieux souhaités. Je regarde très peu le paysage, je suis concentrée et obnubilée par sa silhouette. Je regarde son dos, grand et fort, qui m'apaise et me rassure. Je sais que dans ses bras, contre lui, je me sentirais en sécurité. Ses derniers mots continuent de me résonner en tête et cela me donne la force de continuer.
Lorsqu'arrive enfin le moment où je dois tenter de le raisonner, mon coeur se met à battre plus rapidement. Plus fortement, aussi. Je l'attrape doucement par le bras afin de lui glisser mon médaillon dans la main. Nos mains se frôlent et j'espérais que ce doux contact entre mes doigts et sa peau allaient arranger la chose mais je ne dois pas oublier l'intrigue. Ça ne peut se finir bien.
J'écoute donc les explications, plus ou moins, détaillées de la scène qui est sur le point d'être filmée. J'essaie de retenir toutes les informations données. Importantes ou non. Mais le discours fut souvent interrompu à cause d'une personne. Kwang Min se faisait reprendre à plusieurs reprises car il ne semblait pas très concentré et c'est ainsi que nos regards se sont croisés de nouveau. Il me regarde déjà. Me regarde-t-il depuis tout à l'heure ? Depuis le début du briefing ? Non. Je dois arrêter de me faire des films, j'ai dis. Alors, stop.
Je détourne le regard pour ne pas me laisser distraire et écouter les derniers mots prononcés. Les équipes s'écartent ensuite et nous laissent la place nécessaire pour jouer. Ça va être à nous. J'ai comme une boule au ventre à l'idée de devoir retoucher mon partenaire du jour. C'est une drôle de sensation que je ressens, à vrai dire. Mais c'est une sensation qui me plaît et que j'apprends à aimer. Je souffle afin de me donner du courage quand je sens quelqu'un, venant de derrière, m'enlacer. Les mots qui me traversent les oreilles et l'esprit me font comprendre que c'est lui et je le regarde s'éloigner après ce bref échange.
Je murmure son nom, encore sous l'effet de surprise. Je ne m'attendais pas à une telle réponse suite au baiser que je lui ai donné. Je m'attendais à tout sauf à ça. Et je suis heureuse de m'être trompée. J'aime sa façon de réagir et je finis par sourire. Bêtement. En rougissant. Je secoue la tête pour me reprendre, assez rapidement. Je dois être triste. Pas heureuse. Je me pince la lèvre en le regardant puis vais me mettre à ma place.
On nous annonce que la scène commence et je me sens prête. Étrangement. Certainement grâce à lui et ses mots réconfortants d'il y a quelques minutes. Je suis le script à la lettre et le suis, silencieusement, à travers les lieux souhaités. Je regarde très peu le paysage, je suis concentrée et obnubilée par sa silhouette. Je regarde son dos, grand et fort, qui m'apaise et me rassure. Je sais que dans ses bras, contre lui, je me sentirais en sécurité. Ses derniers mots continuent de me résonner en tête et cela me donne la force de continuer.
Lorsqu'arrive enfin le moment où je dois tenter de le raisonner, mon coeur se met à battre plus rapidement. Plus fortement, aussi. Je l'attrape doucement par le bras afin de lui glisser mon médaillon dans la main. Nos mains se frôlent et j'espérais que ce doux contact entre mes doigts et sa peau allaient arranger la chose mais je ne dois pas oublier l'intrigue. Ça ne peut se finir bien.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 15:16 Citer EditerSupprimer
Comment me concentrer sur les explications après ce qu’il vient de se passer ? Je n’aurais jamais pu prévoir un instant ce qu’il s’est produit à l’intérieur et on me l’aurait dit que je n’y aurais pas cru. Ella a été au-delà de l’imprévisible et alors que ça a mis toutes mes pensées en confusion totale, je me demande ce qu’il en est pour elle. Embrasser, ce n’est pas rien. Même sur un coup de tête, il y a toujours une raison. Elle m’a dit qu’elle en avait envie mais est-ce tout ? N’est-ce rien d’autre qu’une pulsion face à laquelle elle a craqué ? Je ne sais pas pourquoi mais au fond de moi, j’espère que ce n’est pas que ça, pas qu’une simple envie. Pourtant, je ne comprendrais pas pourquoi si ce n’est pas ça. À moins qu’elle n’ait des sentiments à mon égard ? Je secoue la tête, c’est impossible et je sors à nouveau de mes pensées, rappelé à l’ordre pour la troisième fois. C’est facile pour eux, ils ne viennent pas de se faire embrasser par une jeune femme dont ils ignoraient les envies ! Une chose est sûre et certaine, je ne peux pas recommencer le tournage sans être allé la voir, sans la prendre dans mes bras comme je l’ai fait pour lui glisser avec discrétion quelques mots au creux de son oreille.
Je m’éloigne à contre-cœur de la jeune femme, la garder dans mes bras est un choix bien plus tentant que celui de reprendre un tournage qui finit mal. Le devoir dépasse pourtant les envies de temps à autre et aujourd’hui, c’est le cas. Je me retourne une dernière fois vers ma partenaire et souris un peu. Elle a fait vaciller le légendaire méchant Kwang Min et d’un baiser, elle a transformé le crapaud en prince charmant. Mon rôle me rappelle à la raison, les sourires doivent être bannis et malgré la flamme qui a pris désormais bien plus de place dans mon cœur, je dois la mettre momentanément de côté pour reprendre cette attitude froide et cette conviction de partir, de quitter la jeune fille sans regret. Mais ce n’est qu’un rôle, ce n’est qu’un MV dans lequel nous jouons bien loin de la réalité qui est pour une fois plus belle. Si Ella ne trouvait plus le courage de continuer, j’espère que les quelques mots que j’ai pu lui offrir lui donneront la force d’avancer puisqu’elle ne sera jamais seule quoi qu’il arrive.
Le regard impassible, j’évolue dans plusieurs rues du quartier et elle me suit sans un mot. Pas une fois, je ne me retourne, c’est ce qui est écrit dans le script et je dois suivre les instructions à la lettre même si ce n’est pas l’envie qui me manque de jeter un coup d’œil par-dessus mon épaule. Nous traversons une gare également et il y a toujours ce silence qui nous suit. La musique sera rajoutée au montage mais en attendant, la tension est palpable et la joie n’est pas au rendez-vous. J’appréhende le moment où elle me retiendra, ce sera à ce moment-là que j’aurais le plus de difficultés à tenir mon rôle. Nous passons par le gare et nous nous approchons du pont, c’est là qu’elle me retiendra pour la première fois, là où nous aurons à nouveau un contact mais en attendant, je reste droit, régulier dans mes pas et toujours devant elle, à ne pas pouvoir m’inquiéter de celle qui ne voit que mon dos.
Je sens sa main se poser sur mon bras lorsque nous passons au-dessus de l’eau et je m’arrête. Elle dépose le médaillon dans la paume de ma main et je sens sans réagir le froid du matériau contre ma peau mais ce sont surtout ses doigts qui retiennent mon attention lorsqu’ils frôlent ma main. J’ai envie de prendre la sienne comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises mais je ne peux pas, je dois rester concentré sur mon rôle, sur ce que j’ai à dire, ce que j’ai à faire. Je tends le bras sur le côté pour que ma main renfermant le bijou soit à présent au-dessus de l’eau. On m’a dit de faire des gestes lents pour que les caméras puissent capturer chaque moment, chaque détail. Je ne lâche pas encore mais je desserre mon point pour que le médaillon s’en échappe et se balance dans un léger tintement au-dessus du bleu impassible tout comme moi.
-Je n’en aurais plus besoin.
Je dis ces quelques mots froidement et m’impressionne moi-même de mon jeu d’acteur alors que mes pensées me disent tout le contraire. Je garde le regard fixé droit devant moi alors que petit à petit, mes doigts se soulèvent pour que finalement, je lâche le pendentif et celui-ci, dans une chute suivie évidemment par les caméras, disparaît dans l’eau accompagné d’un bruit lointain. Mais je ne peux pas y prêter attention, je ne peux même pas regarder, je dois juste… continuer à avancer.
Je m’éloigne à contre-cœur de la jeune femme, la garder dans mes bras est un choix bien plus tentant que celui de reprendre un tournage qui finit mal. Le devoir dépasse pourtant les envies de temps à autre et aujourd’hui, c’est le cas. Je me retourne une dernière fois vers ma partenaire et souris un peu. Elle a fait vaciller le légendaire méchant Kwang Min et d’un baiser, elle a transformé le crapaud en prince charmant. Mon rôle me rappelle à la raison, les sourires doivent être bannis et malgré la flamme qui a pris désormais bien plus de place dans mon cœur, je dois la mettre momentanément de côté pour reprendre cette attitude froide et cette conviction de partir, de quitter la jeune fille sans regret. Mais ce n’est qu’un rôle, ce n’est qu’un MV dans lequel nous jouons bien loin de la réalité qui est pour une fois plus belle. Si Ella ne trouvait plus le courage de continuer, j’espère que les quelques mots que j’ai pu lui offrir lui donneront la force d’avancer puisqu’elle ne sera jamais seule quoi qu’il arrive.
Le regard impassible, j’évolue dans plusieurs rues du quartier et elle me suit sans un mot. Pas une fois, je ne me retourne, c’est ce qui est écrit dans le script et je dois suivre les instructions à la lettre même si ce n’est pas l’envie qui me manque de jeter un coup d’œil par-dessus mon épaule. Nous traversons une gare également et il y a toujours ce silence qui nous suit. La musique sera rajoutée au montage mais en attendant, la tension est palpable et la joie n’est pas au rendez-vous. J’appréhende le moment où elle me retiendra, ce sera à ce moment-là que j’aurais le plus de difficultés à tenir mon rôle. Nous passons par le gare et nous nous approchons du pont, c’est là qu’elle me retiendra pour la première fois, là où nous aurons à nouveau un contact mais en attendant, je reste droit, régulier dans mes pas et toujours devant elle, à ne pas pouvoir m’inquiéter de celle qui ne voit que mon dos.
Je sens sa main se poser sur mon bras lorsque nous passons au-dessus de l’eau et je m’arrête. Elle dépose le médaillon dans la paume de ma main et je sens sans réagir le froid du matériau contre ma peau mais ce sont surtout ses doigts qui retiennent mon attention lorsqu’ils frôlent ma main. J’ai envie de prendre la sienne comme je l’ai déjà fait à plusieurs reprises mais je ne peux pas, je dois rester concentré sur mon rôle, sur ce que j’ai à dire, ce que j’ai à faire. Je tends le bras sur le côté pour que ma main renfermant le bijou soit à présent au-dessus de l’eau. On m’a dit de faire des gestes lents pour que les caméras puissent capturer chaque moment, chaque détail. Je ne lâche pas encore mais je desserre mon point pour que le médaillon s’en échappe et se balance dans un léger tintement au-dessus du bleu impassible tout comme moi.
-Je n’en aurais plus besoin.
Je dis ces quelques mots froidement et m’impressionne moi-même de mon jeu d’acteur alors que mes pensées me disent tout le contraire. Je garde le regard fixé droit devant moi alors que petit à petit, mes doigts se soulèvent pour que finalement, je lâche le pendentif et celui-ci, dans une chute suivie évidemment par les caméras, disparaît dans l’eau accompagné d’un bruit lointain. Mais je ne peux pas y prêter attention, je ne peux même pas regarder, je dois juste… continuer à avancer.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 20:10 Citer EditerSupprimer
Je reste fixée sur le médaillon que je lui donne. Je sais déjà ce qu'il va en faire mais je possède encore cette faible lueur d'espoir. Peut-être que nous serons tellement beaux à voir que le script va changer ? Aucune chance. Ça ne se passe pas comme ça. Au contraire. Tout se passe exactement comme c'était prévu. Il finit par me rejeter, une fois de plus. Il fait disparaître le médaillon, à tout jamais. Et il continue sa route, s'éloignant de plus en plus de moi. Je me penche sur le pont, regardant l'eau et l'endroit où le médaillon a disparu. C'est douloureux comme sensation. Mais aussi étrange que cela puisse être, c'est aussi rassurant.
Rien ne peut remplacer la présence d’un être cher. Il est inutile d’essayer, il faut simplement supporter et tenir bon. Cela parait très dur, et c’est pourtant aussi une grande consolation, car, puisque le vide n’est pas comblé, on reste lié par lui. Il est faux de dire que Dieu le comble. Il le maintient au contraire, et nous aide ainsi à conserver notre ancienne communion, même si c’est douloureux. Ensuite, la séparation est plus dure dans la mesure où nos souvenirs sont plus beaux et plus riches. Mais la gratitude transforme le supplice du souvenir en une douce joie. On porte en soi la beauté du passé non comme une épine, mais comme un précieux cadeau. Qu’on se garde de fouiller dans ses souvenirs, de se livrer à eux. Un cadeau précieux est un trésor caché qu’on est certain de posséder, mais qu’on ne contemple qu’en de rares moments ; alors une joie et une force durables émanent du passé. Et c'est bien la première fois depuis ma rupture que je ressens cette joie du passé. Comme si le fait de voir ce médaillon disparaître, à jamais, clôturait ce douloureux chapitre de ma vie. Pour l'éternité.
Je me redresse et Kwang Min se trouve, désormais, très loin de moi. Alors, comme prévu, je me lance à sa poursuite en courant. Doucement pour que la caméra puisse, encore et encore, capter chacun de mes mouvements. Cette course finit par s'arrêter lorsque nous nous retrouvons près de l'immeuble de la scène suivante. Les caméras se coupent et on nous demande de monter sur le toit pour la scène suivante. Nous avançons vite dans la réalisation du clip et j'en suis soulagée. Plus vite, nous aurons fini, plus vite je pourrais partir. Et oublier mon comportement de tout à l'heure. Mais avant cela, les équipes de maquillage et de coiffure reviennent s'occuper de moi pour me refaire une beauté. Cela se comprend. Je viens de courir.
Rien ne peut remplacer la présence d’un être cher. Il est inutile d’essayer, il faut simplement supporter et tenir bon. Cela parait très dur, et c’est pourtant aussi une grande consolation, car, puisque le vide n’est pas comblé, on reste lié par lui. Il est faux de dire que Dieu le comble. Il le maintient au contraire, et nous aide ainsi à conserver notre ancienne communion, même si c’est douloureux. Ensuite, la séparation est plus dure dans la mesure où nos souvenirs sont plus beaux et plus riches. Mais la gratitude transforme le supplice du souvenir en une douce joie. On porte en soi la beauté du passé non comme une épine, mais comme un précieux cadeau. Qu’on se garde de fouiller dans ses souvenirs, de se livrer à eux. Un cadeau précieux est un trésor caché qu’on est certain de posséder, mais qu’on ne contemple qu’en de rares moments ; alors une joie et une force durables émanent du passé. Et c'est bien la première fois depuis ma rupture que je ressens cette joie du passé. Comme si le fait de voir ce médaillon disparaître, à jamais, clôturait ce douloureux chapitre de ma vie. Pour l'éternité.
Je me redresse et Kwang Min se trouve, désormais, très loin de moi. Alors, comme prévu, je me lance à sa poursuite en courant. Doucement pour que la caméra puisse, encore et encore, capter chacun de mes mouvements. Cette course finit par s'arrêter lorsque nous nous retrouvons près de l'immeuble de la scène suivante. Les caméras se coupent et on nous demande de monter sur le toit pour la scène suivante. Nous avançons vite dans la réalisation du clip et j'en suis soulagée. Plus vite, nous aurons fini, plus vite je pourrais partir. Et oublier mon comportement de tout à l'heure. Mais avant cela, les équipes de maquillage et de coiffure reviennent s'occuper de moi pour me refaire une beauté. Cela se comprend. Je viens de courir.
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 21:17 Citer EditerSupprimer
Je m’en vais alors à nouveau, prendre le chemin qui a été décidé en ayant l’impression pourtant que je pars vers l’inconnu. J’ai laissé tomber la jeune femme une nouvelle fois et pas par bonté de cœur… Je sais qu’elle n’est plus en train de me suivre, qu’elle s’est arrêtée pour suivre le script. Ce script que j’ai envie de déchirer pour pouvoir enfin me retourner et courir à mon tour vers elle pour la prendre dans mes bras. Mais ce n’est pas ce qui est écrit et ce qui va rester écrit. Je ne peux pas m’arrêter de marcher parce qu’elle va devoir courir après moi, elle va devoir tenter de me rattraper une nouvelle fois parce qu’elle n’abandonne pas comme moi je l’abandonne. Est-ce que l’amour finit toujours par des ruptures ? Est-ce que l’on peut croire à l’amour éternel sans souffrance, sans larmes, sans abandon ? Je ne m’étais jamais posé ces questions avant aujourd’hui, est-ce parce le thème du MV provoque ces questionnements ou est-ce la jeune femme qui a éveillé en moi ce raisonnement. Je garde ces pensées pour moi, emmurées derrière ma froideur et cette part de démon en moi dont je ne peux pas me séparer, pas maintenant.
Je sais que la caméra n’est plus concentrée sur moi ou alors simplement mon dos qui fait office de muraille entre Ella et moi. J’entends alors les bruits de pas rapides qui me font comprendre qu’elle s’est lancée à ma poursuite et que la fin de la scène deux sonne. Je ne sais pas si je me réjouis ou si mon cœur est attristé par cette nouvelle, je ne reconnais plus le Kwang Min dont tout le monde parle mal, celui qui est à tendance colérique et qui peut s’apparenter à l’une des pires personnes possibles de rencontrer. J’ai l’impression d’être dans la peau de mon frère et je me demande si je lui ai déjà ressemblé autant qu’à cet instant.
Malgré qu’elle continue de courir, moi je ne peux pas m’arrêter de marcher. Je continue de suivre la ligne de notre destin, de la fin d’un couple qui n’a jamais vraiment eu le temps de commencer. J’entends que l’on annonce la fin de la scène et mon regard se détourne du l’horizon que je fixais. Je crois un regard, mon regard, dans la vitrine d’une boutique fermée à ma gauche. Je suis intrigué, comme si ce n’est pas mon reflet que je voyais, je lève lentement et mon reflet fait de même. Mes cheveux coiffés de façon sérieuse me déplaisent et je passe ma main dedans pour les relever. Je souris un peu, me reconnaissant déjà un peu plus. Kwang Min, c’est celui que je suis, il n’y a qu’une lettre de différence avec mon jumeau mais cette lettre me fait vivre tout autrement, me permet d’être différent. Mais alors qu’un léger sourire veut se dessiner sur mes lèvres, je vois mes cheveux retomber sur mon front et je regarde l’équipe m’entourer, les visages mécontents puisque j’ai osé toucher mes cheveux, les relever pour qu’ils me plaisent. Mais ils ne doivent pas me plaire, pas à moi, c’est le public qui doit aimer, je ne suis qu’un objet entre leurs mains, modelé pour être le plus parfait possible.
Je me retourne alors, ignorant avec dédain l’équipe forcée de suivre mon mouvement pour continuer leurs retouches. J’ai enfin pu le faire, enfin pu regarder en arrière et voir Ella elle aussi emprisonnée aux mains de coiffeurs et maquilleurs. Je lui souris mais on me dit de ne pas le faire, non mon maquillage n’est pas prévu pour quelqu’un qui va sourire mais quelqu’un qui ne ressent plus rien pour la jeune femme. Je ressens une distance étrange entre nous comme si elle était dans un monde différent du mien et je n’aime pas ce sentiment. Maintenant que je suis prêt, on me pousse vers l’immeuble pour que je monte sur le toit. Mais j’attends Ella, je laisse l’équipe monter pour profiter d’un dernier moment de calme avec elle. Il ne reste encore une fois que nous et je l’invite à rentrer dans l’ascenseur, hors de question de prendre les escaliers, ça détruirait tout le travail du staff. Je la regarde du coin des yeux et me rappelle le baiser. Je ne sais toujours pas ce qu’il signifiait mais connaissant un peu la jeune femme, j’ai peur d’apprendre que ce n’était qu’une envie sur le moment et je n’ai pas envie de l’entendre, pas maintenant. Mes doigts viennent frôler les siens avant d’entrelacer à nouveau nos mains ensemble dans le silence de la cabine métallique…
Je sais que la caméra n’est plus concentrée sur moi ou alors simplement mon dos qui fait office de muraille entre Ella et moi. J’entends alors les bruits de pas rapides qui me font comprendre qu’elle s’est lancée à ma poursuite et que la fin de la scène deux sonne. Je ne sais pas si je me réjouis ou si mon cœur est attristé par cette nouvelle, je ne reconnais plus le Kwang Min dont tout le monde parle mal, celui qui est à tendance colérique et qui peut s’apparenter à l’une des pires personnes possibles de rencontrer. J’ai l’impression d’être dans la peau de mon frère et je me demande si je lui ai déjà ressemblé autant qu’à cet instant.
Malgré qu’elle continue de courir, moi je ne peux pas m’arrêter de marcher. Je continue de suivre la ligne de notre destin, de la fin d’un couple qui n’a jamais vraiment eu le temps de commencer. J’entends que l’on annonce la fin de la scène et mon regard se détourne du l’horizon que je fixais. Je crois un regard, mon regard, dans la vitrine d’une boutique fermée à ma gauche. Je suis intrigué, comme si ce n’est pas mon reflet que je voyais, je lève lentement et mon reflet fait de même. Mes cheveux coiffés de façon sérieuse me déplaisent et je passe ma main dedans pour les relever. Je souris un peu, me reconnaissant déjà un peu plus. Kwang Min, c’est celui que je suis, il n’y a qu’une lettre de différence avec mon jumeau mais cette lettre me fait vivre tout autrement, me permet d’être différent. Mais alors qu’un léger sourire veut se dessiner sur mes lèvres, je vois mes cheveux retomber sur mon front et je regarde l’équipe m’entourer, les visages mécontents puisque j’ai osé toucher mes cheveux, les relever pour qu’ils me plaisent. Mais ils ne doivent pas me plaire, pas à moi, c’est le public qui doit aimer, je ne suis qu’un objet entre leurs mains, modelé pour être le plus parfait possible.
Je me retourne alors, ignorant avec dédain l’équipe forcée de suivre mon mouvement pour continuer leurs retouches. J’ai enfin pu le faire, enfin pu regarder en arrière et voir Ella elle aussi emprisonnée aux mains de coiffeurs et maquilleurs. Je lui souris mais on me dit de ne pas le faire, non mon maquillage n’est pas prévu pour quelqu’un qui va sourire mais quelqu’un qui ne ressent plus rien pour la jeune femme. Je ressens une distance étrange entre nous comme si elle était dans un monde différent du mien et je n’aime pas ce sentiment. Maintenant que je suis prêt, on me pousse vers l’immeuble pour que je monte sur le toit. Mais j’attends Ella, je laisse l’équipe monter pour profiter d’un dernier moment de calme avec elle. Il ne reste encore une fois que nous et je l’invite à rentrer dans l’ascenseur, hors de question de prendre les escaliers, ça détruirait tout le travail du staff. Je la regarde du coin des yeux et me rappelle le baiser. Je ne sais toujours pas ce qu’il signifiait mais connaissant un peu la jeune femme, j’ai peur d’apprendre que ce n’était qu’une envie sur le moment et je n’ai pas envie de l’entendre, pas maintenant. Mes doigts viennent frôler les siens avant d’entrelacer à nouveau nos mains ensemble dans le silence de la cabine métallique…
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Re: Cry Again [Pv Moe Ella] | Jeu 3 Jan - 22:50 Citer EditerSupprimer
Est-il possible de ne rien regretter dans la vie ? Regretter ses erreurs, ou regretter des non-actes, des ratés, des choses non dites ou des rêves non réalisés : le regret est toujours une notion négative, une forme de déception d'avoir failli un jour passé. Ainsi, nous regrettons tous avoir un jour pu être blessant envers un ami, comme on regrette ne pas avoir suffisamment dit "je t'aime" à un proche. Pourtant, de nombreux penseurs nous prouvent ici qu'il est préférable de ne rien regretter, et que le remords est une forme de nostalgie qui nous détourne du bonheur. Les grands sages notamment nous apprennent à nous réjouir de nos réussites et de ce que l'on a plutôt que de regretter ce qu'on n'a pas.
En partant de ce principe, je me dois d'être franche et de n'avoir aucun remord. Aucun regret. Je dois dire les choses. Sincèrement. Et lorsque je vis les équipes s'éloigner et Kwang Min venir vers moi, je sus qu'il était temps pour moi de suivre mes bonnes résolutions. Nous devons prendre l'ascenseur, afin de respecter le travail qui a été fait sur nous. Et bien entendu, nous nous retrouvons seuls. Tous les deux. Rien que nous deux. Je deglutis doucement et me mordille, nerveusement la lèvre inférieure. Je me sens comme piégée.
Alors que j'essayais de me rassurer et de me détendre, je sentis le contact de mon partenaire. Nos mains sont de nouveau enlacées et je sentis mon coeur s'exciter. Il bat la chamade et tambourine contre ma poitrine. Cela me fait presque mal tellement les battements sont forts. C'est brutal, même. Je me dois de rester calme. Il ne fait que me prendre la main, après tout. Pas de quoi s'emballer. Je l'ai tout de même embrassé, un peu plus tôt. Et j'ai du certainement le mettre dans un tel état. Le même état dans lequel je suis, actuellement. Mais pourquoi est-ce que le seul contact de sa peau contre la mienne me met dans cet état ?
- Kwang Min...? Dis-je en relevant la tête pour le regarder.
Je plonge mon regard dans le sien. Comme j'ai si souvent l'habitude désormais. Je parle d'habitude alors qu'aujourdhui, c'est seulement notre deuxième rencontre. J'ai pourtant l'impression que nous nous connaissons depuis tellement plus longtemps. C'est étrange. Mais c'est ce que je ressens au fond de moi. Est-ce qu'il m'a pris la main par simple envie ? Ou est-ce qu'il a fait ça pour entamer une quelconque conversation ?
- Merci d'avoir dit que tu resterais près de moi !
En partant de ce principe, je me dois d'être franche et de n'avoir aucun remord. Aucun regret. Je dois dire les choses. Sincèrement. Et lorsque je vis les équipes s'éloigner et Kwang Min venir vers moi, je sus qu'il était temps pour moi de suivre mes bonnes résolutions. Nous devons prendre l'ascenseur, afin de respecter le travail qui a été fait sur nous. Et bien entendu, nous nous retrouvons seuls. Tous les deux. Rien que nous deux. Je deglutis doucement et me mordille, nerveusement la lèvre inférieure. Je me sens comme piégée.
Alors que j'essayais de me rassurer et de me détendre, je sentis le contact de mon partenaire. Nos mains sont de nouveau enlacées et je sentis mon coeur s'exciter. Il bat la chamade et tambourine contre ma poitrine. Cela me fait presque mal tellement les battements sont forts. C'est brutal, même. Je me dois de rester calme. Il ne fait que me prendre la main, après tout. Pas de quoi s'emballer. Je l'ai tout de même embrassé, un peu plus tôt. Et j'ai du certainement le mettre dans un tel état. Le même état dans lequel je suis, actuellement. Mais pourquoi est-ce que le seul contact de sa peau contre la mienne me met dans cet état ?
- Kwang Min...? Dis-je en relevant la tête pour le regarder.
Je plonge mon regard dans le sien. Comme j'ai si souvent l'habitude désormais. Je parle d'habitude alors qu'aujourdhui, c'est seulement notre deuxième rencontre. J'ai pourtant l'impression que nous nous connaissons depuis tellement plus longtemps. C'est étrange. Mais c'est ce que je ressens au fond de moi. Est-ce qu'il m'a pris la main par simple envie ? Ou est-ce qu'il a fait ça pour entamer une quelconque conversation ?
- Merci d'avoir dit que tu resterais près de moi !
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