Mes bras l’enlacent, je la serre doucement contre moi alors qu’à présent, je n’ai pas envie de m’éloigner, en réalité, je n’ai pas envie qu’elle s’éloigne de moi à partir de maintenant. Cette rencontre a pris un tournant inattendu je ne pensais pas que je serais capable de ramener une fille chez moi, plus j’y pense et plus je me rends compte que ce n’est pas du tout un comportement qui me ressemble. Je veux continuer de sentir ses lèvres contre les miennes, sa chaleur se répandant contre la mienne. Je pense pouvoir tout oublier tant qu’elle est là, tant que la nuit n’est pas terminée et que le soleil ne s’est pas incrusté entre nous. Je veux me dire que l’on peut s’aimer, à notre façon, pour cette nuit, pour quelques heures. Est-ce un amour véritable ? Celui qu’on ose écrire avec un grand A ? Ça n’a pas vraiment d’importance. Il y a de l’amour, il y a quelque chose mais je pense que l’on ne le saura jamais vraiment.

Est-ce important de savoir ? Quand je me pose la question, je me rends compte que non. Même si ça va au-delà du physique entre nous, nous n’aurons probablement jamais l’occasion de le savoir, de chercher à comprendre ce qu’il y a entre nous. Je monte ma main sur la joue de la jeune femme et m’éloigne seulement pour ancrer mon regard dans le sien et profiter de la beauté de celle qui partage mon lit en ce moment. Je me rappellerais sûrement d’elle plus tard, quand je me coucherais dans ces draps que nous avons partagés, il me sera impossible de ne pas penser à elle. Je sais sans aucun doute qu’il y a une alchimie différente entre elle et moi, une alchimie que je n’ai jamais ressenti ça avec une femme mais je ne me permets pas de m’y attarder, ça deviendrait trop sérieux. Je passe ma main dans ses cheveux et me penche à nouveau pour l’embrasser à nouveau. Mes lèvres trouvent les siennes avec de nouveaux sentiments. Je laisse nos langues se mêler à nos baisers et mes dents viennent doucement mordiller sa lèvre inférieure. Je ne sais pas si elle veut que l’on ait plus loin, c’est une des raisons pour lesquelles nous sommes dans ce lit après tout. Je me retrouve à être nerveux, comme si c’était une première fois, notre première fois à nous. Je me redresse un peu et retire mon haut avant de revenir à ses lèvres. Mes mains viennent se poser de chaque côté de son visage et je la regarde avec un petit sourire en coin, si j’ai envie d’aller plus loin, je veux être sûr qu’elle aussi.

J'ai toujours voulu rencontrer la bonne personne, avoir ce sentiment que plus rien n'existe entre deux personnes lorsque tu plonges dans son regard. C'est ce qui est en train de se passer entre lui et moi. Ce sentiment enfin d'être aimée à nouveau et de pouvoir aimer en retour, jamais je n'aurais pensé ressentir cette sensation encore une fois. Car avec lui je possède tant de tendresse, tant de bonheur et tant d'amour, grâce à lui mes peurs se sont envolées petit à petit et c'est tellement bon de pouvoir sourire à nouveau sans avoir à se mentir. Il respecte ce que je suis, sans me juger, il m'accepte comme je suis et c'est pour cela que je l'admire. Il me transporte dans un autre univers, sans personne pour nous séparer. Son regard me donne envie d'aller de l'avant. C'est magique ce qui se passe entre nous et rien n'y personne ne pourra enlever le lien qui nous unit. Je le veux encore pour très longtemps car jamais je ne pourrais me lasser de la façon dont il me regarde, dont il me touche, dont il m'embrasse. Ce sont ces instants que je voudrais avoir toute ma vie. J'ai tellement si peu confiance en moi, je doute de tout. Mais depuis que je suis dans ses bras, je n'ai plus peur de rien.

J'ai finalement goûté à ce bonheur que j'avais tant convoité. J'ai le sourire facile, je ris beaucoup trop et j'adore la vie, ce soir. C'est l'effet qu'il me fait. J'ai les joues rouges, les mains qui tremblent, les jambes en compote et le coeur qui bat à mille à l'heure. J'ai envie de sautiller dans tous les sens et de crier sur tous les toits à quel point j'aime la vie. Parce qu'à cause de lui, je me sens légère. J'ai l'impression de flotter sur le nuage du bonheur. Et je l'aime. J'ai envie de rester dans ses bras pour toujours. J'ai des papillons dans le ventre quand je le regarde, et je me sens tellement bien quand nos regards se croisent. On dirait que la Terre arrête de tourner. J'y ais droit, finalement, au bonheur. J'ai traversé toutes les tempêtes, les embûches et j'ai pris des milliards de chemin qui ne menaient nul part, mais j'ai emprunté le bon et cette fois-ci, j'ai abouti à quelque chose de merveilleux. J'ai trouvé quelqu'un qui m'aime pour ce que je suis, malgré tout. Même si je ne la connais pas encore complètement, cette personne sait comment me faire sourire. Quand je sens ses doigts s'entrelacer dans les miens, quand je sens son coeur battre au même rhytme que le mien, je deviens folle. Folle d'amour pour cette personne. Je sens que j'ai de l'importance à ses yeux. Et j'ai envie de passer le reste de mes jours avec lui, si c'est possible. Je voudrais tout lui donner, parce que je l'aime. Et ce n'est pas superficiel comme amour, c'est le pur et véritable amour que quelqu'un a quand il a le sentiment d'avoir trouvé la bonne personne. J'aime sa manière de me regarder, de m'embrasser. Je me sens belle en sa présence. Mes formes n'ont plus aucune importance. Parce que je l'aime, j'ai l'impression d'avoir une force surhumaine. L'impression que plus rien ne peut m'effrayer ou me faire du mal. Je me bats la tête haute, parce que je l'aime. Et j'ai pas vraiment envie d'écouter les conseils des autres. C'est ma chance, mon tour.

Peut-être que l'alcool y joue un rôle bien trop important mais tant pis. Je souris lorsque je le vis retirer son haut et remue mon bassin de gauche à droite tout en montant et retirant ma robe. Je plonge de nouveau mon regard dans le sien et retourne chercher ses lèvres. Je le désire et j'ose croire que lui aussi.

Je ne sais pas ce qui se passera demain, si nous serons toujours aussi passionnés l’un envers l’autre ou si nous ne nous reverrons plus jamais. Je caresse son corps sur le tissu de sa robe et continue de l’embrasser doucement. Mes lèvres caressent les siennes, les frôlent et jouent avec un sourire et un plaisir de goûter à ce goût unique que m’offre ces baisers. Je suis déjà torse-nu et je regarde la jeune femme alors qu’elle retire à son tour son vêtement. Je passe ma main sur sa joue puis elle vient se glisser dans ses mèches. Je me penche sur elle et mes lèvres viennent caresser sa peau, blottissant mon visage dans son cou pour offrir à celui-ci des baisers chaleureux et tendres.

Je sens que ce soir, nous vivons dans un autre monde, dans un Paradis que nous avons créé ensemble depuis notre rencontre. Je ne pensais pas en allant vers la jeune mannequin que nous finirions dans le même lit. Je ne sais pas si je mérite une femme comme elle, si douce, si gentille et attentionnée. Elle n’a pas eu le temps d’apprendre à me connaître mais je ne suis pas aussi tendre qu’elle. Je suis plus dur, moins romantique mais ce soir, je me fais bien plus tendre. Son contact est comme apaisant bien qu’il fait naître en moi une envie, un désir que je réserve à la jeune femme et que je lui offre. De l’amour. C’est ce que je ressens quand je plonge mon regard dans celui de la demoiselle. Oh, il est vrai que nous avons bu beaucoup cette nuit, nos pensées sont peut-être floutées par l’alcool qui coule dans nos veines. J’aurais envie d’être constamment saoul pour connaître la douceur de cet amour que je ressens pour Ella. Ma main passe dans sa nuque et je la soulève pour que son visage se rapproche de mes lèvres qui ne se lassent pas d’Ella. Est-ce la moitié que je ne cherchais pas ? Celle que j’attendais sans même en avoir conscience. Je ne croyais pas en l’amour, je ne croyais pas qu’il était seulement possible que le coup de foudre existe vraiment. Mais Ella a déstabilisé tout ce que je pensais. Si je ne m’imaginais pas ramener une fille dans mon appartement, j’ai pu changer simplement parce qu’elle m’a fait fondre avec ses doux yeux bleus. Ils ne méritaient en rien que j’emmène leur propriétaire dans un hôtel pitoyable.

Une fois sa robe jetée plus loin, je laisse mes lèvres descendre de son cou sur la naissance sa poitrine toujours couverte par son sous-vêtement. A-t-elle conscience qu’elle sent si bon ? Sa peau est douce et je trouve contre elle un délice inattendu. Je reviens vite à ses lèvres, pressant mon torse contre sa poitrine tandis que mes mains prennent l’initiative de se glisser dans dos pour frôler l’attache de son soutien-gorge mais je ne le défais pas, pas encore parce que je veux profiter de chaque étape de cette nuit que nous passons ensemble.

Je suis enfin libre de tout doute. La main ferme et tendre de Kwang Min, contre ma peau, m’a complètement rassurée. Je suis sûre de moi, c’est lui et c’est le moment parfait. Les yeux fermés, je ne peux que ressentir les caresses de mon prince mêlées à son odeur corporelle. Il commence à se déshabiller et je fais de même. Je l’admire. En fait-il autant ? Je suis même surprise de sentir ses lèvres se déposer dans mon cou.  Je tourne la tête pour dégager ma nuque et me cambre légèrement de plaisir. Je sens nos hanches se presser l’une contre l’autre et perçois toute l’excitation du jeune homme, se trouvant tout près de moi. Souriante, je réalise qu'il embrasse ma  poitrine. Mon pouls et ma respiration s'accélèrent. Je caresse ses cheveux,  son dos et laisse glisser mes mains jusqu’à ses hanches. Je les presse contre moi et fais bouger son bassin pour le sentir un peu plus. La découverte de ce contact, avec lui, me fait du bien et inonde mon corps de sensations, l’excitation me rend moite. J'ai chaud, mais je frissonne. Le plaisir et la découverte de mon partenaire me saisissent.

Je perçois que les baisers ardents que je dépose sur la peau d’Ella lui plaisent et je veux encore entendre sa respiration s’accélérer alors que son cœur contre mes lèvres me fait sentir qu’elle est elle aussi excitée. Mes mains larges parcourent son dos alors que j’aime sentir les siennes dans mes cheveux jusqu’à mes hanches qu’elle presse contre elle. Elle me fait bouger un peu plus et ma respiration prend elle aussi une allure plus rapide. Je laisse mes doigts défaire l’attache de son soutien-gorge pour le lui retirer. Je ne veux plus aucune barrière entre nous, je veux que même nos corps soient unis par l’amour que ce soir nous ressentons l’un pour l’autre. Sa poitrine libre et offerte à moi, je laisse mes lèvres les goûter avec une tendresse mélangée à la passion que mes lèvres lui livrent avec mon souffle brûlant et saccadé. Elle est magnifique et cette nuit, je veux qu’elle le sache, qu’elle ne doute pas une seconde de sa beauté n’ayant aucune limite. Je m’éloigne quelques secondes et mon regard caresse sa peau nue et l’admire longuement avant de se plonger dans le bleu de ses yeux. Je profite de cette pause pour me débarrasser de mon pantalon avant de me presser à nouveau dans ses bras et contre ses lèvres que j’embrase de nombreux baisers.

À l'intérieur montent des mots qui n'ont jamais été les miens, que je voudrais prononcer mais je reste muette. Tant que je ne dirais rien, tout cela n'existera pas. Et le silence exacerbe la tension, rend aux parfums leur pouvoir de nuisance. Il n'y a que nous dans la pièce. Des odeurs de corps en plein désir, trop longtemps confinés. Il y a l'évidence de l'acte et sa brutalité, ses mains qui me saisissent tandis que je me force à le regarder. Cet échange de regard ne fait que servir le plaisir qui multiplie les décharges dans mon corps. Il s'est rendu maître de ce dernier. Il se plaque contre moi et j'aime ce contact. Surtout, depuis qu'il a retiré son pantalon. Car nos peaux se caressent davantage. Je m'y frotte, même. Je plonge mes mains dans ses cheveux, mon haleine est forte. Il m'arrache des baisers passionnés mais, dans leur semi-brutalité, ses gestes ont une grande douceur. J'ouvre la bouche. Nos langues jouent entre elles. Ma poitrine découverte redemande son contact. Des sons sortent, enfin, de ma bouche. Des oui auxquels je ne prête pas foi mais qui viennent des tréfonds, pas de mon langage, non, ils ne sont pas articulés, ils ont emprunté une forme déjà toute faite, la plus accessible, la plus à portée. Mon dos s'arque. Mes jambes ne me tiennent plus. Fort heureusement, nous sommes allongés. Mon bas-ventre fait face au sien et je laisse glisser mes mains jusqu'à son sous-vêtement restant pour le lui faire glisser, petit à petit. Je veux découvrir son corps, entièrement. Je veux le voir. L'obtenir. L'avoir pour toute la nuit. Je mordille sa lèvre inférieure avant d'y faire passer ma langue. Je lui souris, ensuite. Mon corps est, déjà, parcouru d'une jouissance inconnue. Des vagues déferlantes qui m'accompagnent dans une tempête rythmée. Mon cœur suit le mouvement. La chaleur colle mon corps aux draps mais aussi et surtout au sien. Transportée par toutes ces émotions, et sûrement par un peu d'alcool aussi, je me surprends d'aller lui souffler quelques mots à l'oreille.

- Kwang Min, je t'aime...

Ses mains se plongent dans mes cheveux et la sensation, bien que simple, est tout simplement délicieuse. Nous ne prononcons aucun mot, aucun gémissement, pas encore. Il n'y a que nos souffles bruyants, le doux son de nos corps qui se pressent l'un contre l'autre. Je me rapproche encore, mes jambes nues frôlant les siennes alors que nos lèvres ne se lassent pas de se découvrir. Nos langues jouent ensemble et je ne veux plus que ce contact se brise. Le désir monte, l'envie de la découvrir encore plus, de n'être plus juste un garçon qu'elle a rencontré un soir. Cette nuit, je veux être sien et qu'elle soit mienne. C'est ce qu'elle veut aussi, je le devine dans les «oui» qu'elle soupire contre moi. Ma main posée sur sa taille nue monte sur son corps pour frôler sa poitrine. Sa peau est douce, ses seins sont divins. Ce soir, je rencontre une femme dont les imperfections semblent inexistantes. Voudrait-elle entendre ses mots? Voudrait-elle que je lui dise à quel point je la trouve parfaite? Je n'ai pas envie de penser à demain, à ce jour où nos chemins se sépareront pour ne peut-être plus jamais se retrouver. Ce soir, nos vies sont entremêlées, elle n'est pas qu'une femme avec qui je passerais la nuit sans plus grand intérêt. Elle est mille fois plus, je veux qu'elle soit ma princesse, la reine de mon cœur, je veux qu'elle soit ma femme. Je ne suis sûrement pas bien assez pour être son homme mais je ferais tout pour être à la hauteur en étant moi-même. Alors que je viens de me débarrasser de mon pantalon, les mains de la jeune femme viennent retirer doucement le sous-vêtement qui dissimulait encore mon excitation. Une fois mon dernier vêtement enlevé, j'enlace Ella contre moi avec une force passionnée et tendre, me remplissant de gestes opposés dans les sentiments qu'ils dégagent. Ses lèvres contre mon oreille, elle prononce ces mots que je n'osais pas dire et je m'éloigne légèrement pour pouvoir croiser son regard. Est-elle sincère? M'aime-t-elle vraiment, moi et pas seulement mon corps? Mille questions passent dans mon esprit et son regard ne me permet pas de voir la nature de son amour. «Je t'aime»... Ce sont des mots souvent prononcés dans ce genre de nuits et je ne devrais pas y prêter tant d'importance. Je viens frôler ses lèvres sans l'embrasser et la regarde avec une intensité sincère.

-Je t'aime aussi Ella... Je t'aime tant...

Je me penche sur son corps et viens embrasser son cou en glissant mes mains sur ses hanches pour faire descendre le dernier tissu qui la couvre. Elle est à présent entièrement nue et ma main vient se poser sur sa cuisse que je caresse alors que nos bas-ventres se frôlent dans un contact que nos vêtements ne séparent plus. Je me frotte contre elle et ma main vient prendre la sienne alors qu'un grognement s'échappe pour la première fois de mes lèvres.

Je touchais ses épaules. Son torse. Son ventre. J'eus même le courage d'aller toucher ses fesses. Mais je n'osais pas encore toucher l'objet de ma convoitise. Cette excroissance qui témoignait du désir que mon être provoquait ne faisait que renforcer le mien. Mettant au panier mes dernières résistances, je m'abandonne enfin lorsque je l'entends me dire qu'il m'aime aussi. Je souris, alors, et cherche ses lèvres pour l'embrasser intensément. Les yeux fermés, je profitais de cet amour que nous partagions. Je le sens, ensuite, retire mon tout dernier vêtement et ouvre les yeux pour croiser les siens. S'en suit des mouvements et des rencontres entre nos deux bassins qui me rendirent folle. Folle de lui. Je sers mes doigts aux siens. Nous sommes si proches. Je savoure les caresses habiles que son corps offre au mien. Je me laisse même exprimer de manière franche et directe mon plaisir et mon désir naissants. Je me rends. Totalement. Les cuisses ouvertes, sans aucune retenue. Je n'ai jamais été aussi prête. Kwang Min me met dans un état que je n'ai jamais connu jusqu'à maintenant. Mes sens, tellement excités, empêchèrent mon cerveau de réaliser réellement ce que nos corps étaient prêts à faire. D'ailleurs, plus rien ne m'importait du moment qu'il me prenne et qu'il calme mon feu intérieur. Comment est-ce, seulement, possible de désirer autant une personne ? Il m'a ensorcelé. Je ne vois que cette raison. Que cette justification. Étais-je encore dans mon corps ?

La jouissance l'emporte. Plus rien d'autre n'existe que cette vague immense qui m'entraîne dans les grands fonds de l'inconscient universel. Je jouissais tant que je souhaitais presque que tout s'arrête avant qu'il ne soit trop tard. Mais trop tard pour quoi ? Pour qui ? Était-cela la petite mort ? Ces extases qui nous transforment définitivement ? Mais pourquoi toutes ces questions ? Il me suffit de lâcher prise. Après tout, il mène le jeu avec habilité. J'étais guidée vers un orgasme puissant, violent mais progressif par un amant de talent. Longtemps, nos corps restèrent immobiles, collés, unis comme pour prolonger cette étreinte. Cette douce étreinte qu'il m'offrait. Cette sensation si belle et si agréable lorsque nos corps, nus, se frottent et s'embrassent l'un à l'autre. Avant qu'il ne vienne plus loin. Plus profondément. Et que nos corps ne puissent plus se séparer. Je pousse alors un long gémissement et passe mes bras autour de lui pour me coller le plus possible à lui. Ce contact tellement attendu mais si soudain me fit un bien fou. Mon souffle, saccadé, vient réchauffer son cou puis son oreille la plus proche. Je murmure son prénom, aimante.

- Nous ne faisons plus qu'un... dis-je, avant de passer une jambe au dessus de sa hanche.

J'aimerais prolonger ce moment à l'infini. Ce moment si magique. Si exceptionnel. J'ai besoin de reprendre mes esprits tellement il me renverse. Je suis certaine que cette rencontre et cette nuit resteront à jamais dans ma mémoire. Je n'ai jamais offert mon corps avec autant d'envie. Je n'ai jamais offert mon cœur avec autant d'intensité. Il me fait, tout simplement, vivre une expérience hors du commun et la simple idée que cela dure toute la nuit me remplit d'une joie immense. Car, plus jamais je ne m'offrirais avec tant de disponibilité. Je le réserve à lui seul.

Je n’ai plus que son nom en tête, Ella… Si seulement elle pouvait imaginer la folie qu’elle a provoquée chez moi en une seule nuit. Est-ce seulement de la folie ? Non. Il y a aussi de l’envie, de l’amour, de la tendresse, une affection qui va au-delà de tout. Nous ne sommes plus que deux, bientôt nous ne serons plus qu’un. Je n’ai jamais vu cet acte de cette manière. Ce n’est plus que du sexe, non c’est bien plus important que ça. Est-ce que ce que nous sommes en train de faire va changer le cours de nos vies ? Est-ce qu’après cette nuit, nous ne serons plus jamais les mêmes ? Autant de questions n’ont jamais envahis mon esprit dans un moment pareil et je les en chasse rapidement. Je regarde Ella, droit dans les yeux, imagine-t-elle le quart des sentiments que je ressens pour elle qui, il n’y a que quelques heures, était une parfaite inconnue ? Partage-t-elle avec moi ces sentiments ou ne suis-je pour elle qu’un coup d’un soir ? Me dire que je ne la reverrais peut-être plus jamais après cette nuit est une idée qui me déplaît mais je ne suis pas le maître de ce qu’il se passera ce soir.

Alors je veux être pour elle celui qui aura créé dans ses souvenirs la plus belle des nuits. Elle ne pourra plus trouver dans les bras d’un autre ce que moi, je lui ai offert. Ma main dans la sienne, mes lèvres sur son corps, nos peaux se découvrant dans une tendresse passionnée, toutes ces sensations me laissent avec un souffle lourd et un cœur battant. L’impatience m’étreint, je veux être aussi rapide que lent pour que ça ne s’arrête jamais sans pourtant qu’on puisse sans lasser. Je veux l’entendre gémir mon prénom, je veux tout d’elle, tout ce qu’une femme peut m’offrir, ce soir, je veux que ce soit Ella qui me l’offre. Je serre un peu plus sa main dans la mienne et saute enfin le pas dans un grognement étouffé contre son cou. Elle gémit et m’étreint contre elle. Je passe ma main sur sa cuisse lorsque celle-ci passe au-dessus de ma hanche. Elle murmure mon prénom et je souffle à mon tour le sien. Nous ne faisons plus qu’un. C’est ce qu’elle me dit, ce sont des mots mis sur ce que nos corps sont devenus. Un. Une unité. Une seule personne. Un seul cœur, un seul corps épris d’un même désir. Nous ne vivons plus séparément, nous vivons l’un à travers l’autre, nos sentiments croisés, notre plaisir chanté par deux voix accordées. J’ai ce sentiment qui étreint tout mon corps que je sais enfin ce qu’elle ressent maintenant que je la découvre dans toute son intimité.

-E.. Ella..

Je parviens qu’à prononcer ces quatre lettres et je les répète à nouveau avant de rendre cette étreinte immobile vivante. Mon corps s’éloigne momentanément du sien pour mieux revenir se coller à elle. Sa chaleur et la mienne s’entremêle et je découvre en elle un paradis que je ne trouverais jamais chez une autre femme. Nous nous sommes trouvés, je ne sais pas si c’est le destin mais je sais que même séparé d’elle, je garderais ce souvenir d’unité que nous avons vécu ensemble comme la plus belle des nuits que j’aurais passé sur cette Terre.

Mes nuits seront désormais plus belles que mes jours. Car je repenserais sans cesse à cette nuit si belle et si sincère. En acceptant d'unir mon corps au sien, je viens de prêter serment. Je viens de lui offrir tout ce que je pouvais posséder. Mon bien le plus précieux. Ma dignité. Mélangée à tout mon amour. Désormais, et peut importe ce qu'il peut se passer, je penserais à lui d'une toute autre manière. Cet instant si beau, si magique, que nous vivons actuellement m'a changé en une fraction de seconde. Comme si nous étions unis depuis des années. Comme s'il était mien. Et que j'étais sienne. C'est ce que nous sommes, actuellement. Et je ne le regretterais jamais !

Mon amour. Kwang Min. Ce soir, tu deviens mon amour. Mon tout. Je t’aime tout simplement… Pas un instant ne passera sans que je ne pense à toi, à nous, à notre avenir. Quelquefois, la tristesse m’envahira jusqu’à ce que je m’endorme. Tu le sais, car cette attente et ces conditions si particulières sont mon chemin de croix personnel, mais qu’importe. Tu es celui que j’ai choisi pour un aller simple vers l’Amour. Avec un grand A. Oui, je veux parcourir tous les sentiers de la vie à tes côtés, pour toujours. Imagine ce que sera notre destin quand toi et moi, nous habiterons ensemble. Non, cela ne sera plus un rêve mais une réalité. Je me vois à t ‘attendre le soir où, amoureusement, j’aurai préparé un gentil petit repas.

Avant de passer à table, je viendrai dans tes bras à ton arrivée, puis, nous prendrons un moment rien qu’à nous pour nous raconter diverses choses. Autour d’une tasse à café, interrompus par quelques baisers. Tout paraît simple ainsi, mais l’amour qui fusionne en nous nous fait nous envoler vers les désirs les plus mystérieux et sensuels. Mais pas encore assez à mon goût ! Car cette nuit est loin d'être la dernière que nous passerons ensemble. Elle n'est que la première. D'une longue, oui très longue, liste. Car pouvoir faire l'amour avec toi est un don du ciel. Un bonheur sans nom que je veux pouvoir continuer de goûter.

J’aimerais crier au monde entier tout l’amour que je ressens pour toi et lui dire qu’il n’y a pas d’âge pour aimer et être aimée. Oh ! Il te suffit de me regarder pour voir combien je suis amoureuse, c’est comme si tu m’avais hypnotisée ou envoûtée… N'est-ce pas ? Mon ange, j’ai tant besoin de toi. J ‘ai tant besoin d’entendre ta voix, de me réfugier dans tes bras et de me perdre dans tes pas. Oui, je me perds au plus profond de mes émotions les plus enfouies. Car je veux te faire connaître mes pensées les plus intimes. Quand je serais en manque de « nous » quand je serais bien ou triste. Aimer c ‘est un don de soi comme un partage sans fin que je veux vivre à tes côtés, pour l’infini.

Et puis, je finis cette déclaration soudaine sous des draps froissés où nous fusionnons nos corps pour atteindre l’orgasme ultime. Celui qui nous mènera jusqu’à l’osmose. Celui que nous sommes prêts à obtenir. Tu fais vivre en moi des sensations que je pensais irréelles. Je te câline.Je t'embrasse. Je profite de ce corps qui est le tien depuis que tu as pris possession du mien. Je crois en ton amour réel, alors j’ai confiance. J’attendrais l’instant merveilleux où nous ne pourrons plus nous quitter. Ce qui voudra dire que nous sommes prêts pour vivre ensemble. Et, main dans la main, parcourir le monde en ne faisant qu’un. Je t’ai dans ma peau, comme dans chaque partie de mon être. Je te respire, je te sens comme si tu es encore en moi. Je sens ton souffle au creux de mon cou comme la brise me caressant. Je t ‘aime. Oh ! Je t’aime de toutes mes forces comme on ne t’a jamais aimé ! Je serai celle dont tu as toujours rêvée. Comme je serai celle qui t’aimera sans détour.

Alors mon dieu d’amour, je n’appartiens qu’à toi. Comme tu n appartiendras qu’à moi. C ‘est avec tristesse que je te laisserais pour mieux te retrouver. Et nous nous envolerons encore au pays des délices. Encore et encore. Je t’aime en toute simplicité. Et tant pis si tout s'emballe et se mélange dans ma tête, tu es en train de me faire chavirer. En me faisant passer la plus belle de mes nuits sur Terre.