lost in the waves

hyemi & yewon

ootd// Le regard perdu dans le vide, ton téléphone continuant inlassablement de sonner. Tu sais que tes parents sont dans une rage folle, que t'as déjà fait les frais des foudres de ton père. Il t'a pourtant sorti de ce merdier, il t'a évité une nuit en garde à vue. Mais il essaie encore de te mettre dans le crâne que tout ça n'est pas digne de la famille Kim. Que tu dois redorer ton image quoi qu'il en coûte, que tu dois représenter l'empire à tout prix. Mais il ne comprend toujours pas, que tu ne veux pas de tout ça. Tout ce que tu veux dans le fond, c'est qu'il te considère comme sa fille, comme un être humain à part entière. Mais il ne comprend pas.
Une pilule qui se glisse entre tes lèvres et que t'avales comme une vieille habitude, et tu te décides enfin à sortir de ta voiture, attendant la fin des cours. Tu n'as plus de droit d'accéder à l'université pendant un mois. Tu n'as plus d'accès à ton dortoir. La sentence est sévère mais justifiée, pourtant, tout ça aurait pu être évité si Woo ne s'en était pas mêlé. Un soupir s'extirpe de tes lèvres en repensant à tout ça. Certes, tu n'est pas un modèle de réussite, tu enchaînes les conneries, mais là, t'es arrivée au cran au dessus, et il faut vivre avec les conséquences. Ton père a gelé tes comptes pour un temps, comme si ça allait t'obliger à arrêter. T'as au moins pu te payer une chambre d'hôtel avant, pour ne pas être à la rue, ou pire encore, être obligée de retourner chez tes parents. Pour le reste, tu sais que t'arriveras à te débrouiller le temps qu'il faudra. Pour autant, ces pensées s'échappent en voyant Hye Mi sortir finalement de l'établissement en face de toi. Un léger sourire prenant place sur ton visage. Tes cernes pourraient bien te trahir, t'essaies simplement de montrer que malgré tout ça, tu vas bien. Un euphémisme pourtant, alors que la colère continue de gronder en toi. « Coucou ! » lances-tu lorsque la demoiselle se rapproche de toi, prenant le temps de la serrer dans tes bras. « J'espère que t'as faim, je t'amène manger avec moi. » que tu continues, ce regard bienveillance posé sur celle que tu considères depuis bien longtemps comme une soeur. S'il y a au moins une chose dont tu es certaine, c'est que passer un moment avec elle te fera le plus grand bien.

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hyemi & yewon

ootd// Il est très rare de rêver de sa propre mort. En général, on rêve que l’on est menacé ou sur le point de mourir mais se voir mourir est peu fréquent. Tous les scénarios sont possibles car il existe des milliers de façons de mourir.

Rêver de sa propre mort pour Sigmund Freud est le signe d’une culpabilité profonde. Le rêveur se fait payer en mourant une faute qu’il est sûr d’avoir commise. C’est le signe d’un travail d’élaboration psychique à faire d’urgence pour que cette culpabilité puisse advenir à la conscience et aider le sujet à sortir d’une position de victime ou de coupable. Pour cela, il lui faudra accepter d’affronter son inconscient et d’en sortir plus mature. Le rêve de sa propre mort renvoie au personnage de Thésée dans la mythologie grecque qui dû affronter le Minotaure au cœur du labyrinthe. Le Minotaure, ce monstre terrible, représente la mort et les puissances refoulées de l’inconscient et de la libido. On peut même dire que Ariane et son fameux fil sont les représentations symboliques de la psychanalyse et de la cure analytique. Intéressant, n'est-ce pas ?

J'en suis, à chaque fois, paralysée. Je me vois en haut d'un immeuble, face à un homme que je ne connais pas. Il me dit que tout ira bien, qu'il me croit, qu'il souhaite m'aider et que je dois saisir sa main. Je veux hurler qu'il me ment, comme tous les autres avant lui. Mais je finis par dire toute autre chose. Merci de me croire. L'instant d'après, je me laisse tomber dans le vide. J'entends son hurlement. Il m'appelle comme si nous nous connaissions. Je me réveille, alors, totalement angoissée !

- Je dois arrêter de me faire du mal, je dois arrêter ces cauchemars... Me dis-je, à voix basse, perdue dans mes pensées.

Je sors alors de ma rêverie passagère pour croiser le regard de ma plus grande amie. Ce contact si soudain m'a figé sur place. Il faut dire que je ne m'attendais pas à la voir mais je m'en sens soulagée. Et heureuse. Je lui souris et lui rends, avec plaisir, cette douce accolade qu'elle vient de m'offrir. La voir m'avait manqué. En ce moment, nous vivons une drôle de passe elle et moi. Surtout elle, à vrai dire. Et j'espérais pouvoir y changer quelque chose.

- Tu sais bien que j'ai toujours faim ! dis-je, en riant, avant de prendre son bras. Où veux-tu qu'on aille ?

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hyemi & yewon

ootd// T'arrives plus vraiment à savoir ce qui te faudrait pour sortir de cette spirale infernale. Tu sais pas trop ce qui pourrait t'aider dans le fond. Peut-être que cette éviction a été la goutte d'eau qui a fait déborder le vase, qui t'as perdue plus encore dans les méandres d'une vie que tu n'arrives plus à maîtriser. T'as beau essayer d'avancer, tu ne fais que reculer, et tu le sais. Alors t'as simplement arrêté de chercher ce qui pourrait être bon pour toi. Tu continues avec tes mauvaises habitudes même si tu sais qu'elles pourraient t'être fatales un jour. T'essaies de rester proche de tes amis, leur offrir un peu de ce temps que tu as devant toi, à défaut de pouvoir aller en cours et profiter de ton dortoir. C'est difficile à encaisser, mais il le faudra bien, même si tu sens que la haine continue de grouiller en toi, sans savoir comment t'en défaire.
Tu souris à Hye Mi, t'es heureuse de pouvoir la retrouver, malgré cette mauvaise passe dans laquelle tu te trouves. T'as l'espoir futile que ça t'aide ne serait-ce qu'un peu, à aller de l'avant, à ne pas voir que le négatif dans tout ce qui t'arrives. Une accolade qui te fait du bien, aussi, dans le fond, et un sourire que t'espères ne pas avoir à dissimuler pendant ce moment à partager. « Ou tu veux. » que tu lances à la demoiselle. « C'est toi qui choisis, et c'est moi qui paye. » que tu continues, cet air amusé pourtant marqué par la douleur des dernières épreuves que t'as traversé. Tu sais que tu devrais lui en parler, mais t'as pas envie de le faire là, maintenant. Tu préfères d'abord penser à elle, prendre de ses nouvelles, alors que t'as pas vraiment été capable de le faire les jours précédents. T'as envie de te rattraper dans le fond, et t'espères bien pouvoir être capable de lui montrer. Même si avouons-le, tu n'es pas très douée pour ça. Ton bras enroulé autour du sien, tu te mets en route, sans réellement savoir ou aller pour le moment, mais t'as pas envie d'y penser. « Ca va toi ? » que tu finis par demander, le regard posé sur elle, espérant pourvoir effacer ces moments ou tu n'as pas su être présente pour ton amie.

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hyemi & yewon

ootd// La réussite dépend grandement des amis qui nous entourent. Cette phrase ne pourrait être plus vraie. Plus sincère. Alors, certes, je ne possède que très peu d'amies. Mais cette amie-là est la clé de ma réussite et de mon bonheur. Sans elle, je ne serais pas celle que je suis, aujourd'hui. Je lui dois beaucoup, pour ne pas dire tout. Kim Ye Won. Mon étoile. Mon tout. Ma vie. Ma meilleure amie. Oui, je la considère comme telle. Même si, actuellement, nous ressemblons plus à de simples connaissances.

J'aimerais tant le lui dire. Ou bien lui écrire. Lui faire le plus beau de tous les textes qu'on puisse faire, une fois dans sa vie, à sa meilleure amie. Mais il y a tellement de choses à dire sur elle que je ne sais même pas par où je pourrais commencer. J'aimerais qu'elle sache qu'elle est la meilleure amie que je n'ai jamais eu. Sans elle, je pense que je ne serais plus là et je ne préfère même pas y penser. Imaginer une seule seconde mon avenir, sans elle, m'est en réalité impossible. Elle est celle qui m'a fait croire en l'amitié, celle qui me soutient parmi tant d'autres personnes. Ces dernières étant totalement insignifiantes par rapport à elle. Elle connaît mes histoires et les moindres petits détails de ma vie. On se connaît par coeur. Toujours là l'une pour l'autre. Et ça jusqu'à la fin, on se l'ait promis. Si, un jour, elle vient à tomber, je promets de toujours être là pour la relever, la réconforter, la soutenir. Elle le mérite. C'est pourquoi je suis contente de la voir, ici. Aujourd'hui. Devant moi. Je vais pouvoir l'épauler.

Elle est la seule en qui j'ai une totale confiance. Me confier à elle me permet de me sentir plus légère. Pour avancer, progresser, grandir, j'avais besoin de me confier et elle a été celle qu'il me fallait à tous ces petits moments de ma vie. Aussi bien, dans les pires moments comme dans les bons. Oui, à mon simple avis, tout le monde souhaiterait une amie comme elle. Parce qu'elle est cette fille qui est tout simplement exceptionnelle. Parce que je sais que lorsque j'irais mal, je pourrais toujours me tourner vers elle. Elle sait trouver les mots justes pour me remonter le moral. Elle ne m'a jamais lâché. Elle a toujours su rester près de moi. Même lorsque ma seule envie était de pleurer, elle a toujours réussi à me faire rire. Car, moi sans elle est tout bonnement impossible. N'est-ce pas ?

Je ne pourrais jamais assez la remercier pour tout ce qu'elle a fait pour moi. Pour tous ses conseils. Toutes ses aides. Mais aussi et surtout, pour son écoute continuelle. Elle m'a toujours tenu la main assez fort afin de me donner la force de me relever. Et ce, après toutes mes chutes. Même les plus brutales. Elle, seule, sait à quel point je suis tombée bas. La vie n'est pas toute rose. Mais grâce à elle, la couleur s'en approche. Une amitié comme la nôtre, je n'en ai jamais eu d'aussi forte, d'aussi sincère et incassable. D'aussi semblable. D'aussi incontestable. Mais voilà, je n'arrive jamais à trouver les bons mots pour le lui dire. Elle mériterait pourtant d'entendre un tel discours. J'espère seulement qu'elle s'en doute. Qu'elle le sait. Je l'aime si fort.

- Tu es certaine que c'est une bonne idée ? La dernière fois que tu as voulu payer, tu as regretté ! dis-je, en riant. Ce souvenir est unique.

Mais ainsi soit-il. Je la guide en souriant, heureuse de la retrouver comme à nos plus beaux jours. Nous marchons ainsi, côte à côte, bras dessus, bras dessous. C'est alors qu'elle s'inquiète de mon état et je la regarde.

- Oui... nous allons dire que oui ! Je tousse un coup. Et toi ? Tu ne m'as plus trop donné de tes nouvelles...

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hyemi & yewon

ootd// T’as fait un pas en avant, en te rendant compte que t’avais besoin d’aide si tu voulais t’en sortir. Ça t’a fait du bien, ce jour-là, de le comprendre. Puis t’as fait trois pas en arrière, quand la police a débarqué dans ton dortoir. Quand Woo a décidé qu’il te balancerait toi. Tes nerfs ont été mis à rude épreuve. Et t’as pas su garder en tête cette simple idée que oui, t’as besoin d’aide. Ça revient, progressivement, par vagues. Parfois t’y penses, parfois tu l’oublies dans quelques verres d’alcool. Pourtant, il faut que tu te battes contre ces démons, contre ce qui te maintient éveillée au beau milieu d’un nightclub chaque soir. Parce que t’en as fait les frais, plusieurs fois. T’as eu les plus grandes peurs de ta vie dans ces endroits que tu continues de fréquenter. Mais ça ne te repousse pas. Parce que tu te dis toujours que c’est moins pathétique d’aller boire entre amis plutôt que seule dans ta chambre. Ça donne une bonne image, celle de la fille accessible, entourée d’amis. Mais sont-ils réellement tes amis, dans le fond ? Cette question qui tambourine parfois ton esprit quand tu rentres chez toi, encore ivre. Cette question que t’oublies quand l’alcool arrête de faire effet dans ton organisme. Mais tu sais surtout qu’ils sont insignifiants face à Hyemi, que si réellement, tu veux t’en sortir, c’est elle et elle seule qui pourra t’aider. Parce que Hyemi, elle sait tout de toi. Tout ce que t’as traversé quand ton frère est parti. Toute la douleur provoquée par des parents qui n’en ont que faire de toi. Et aujourd’hui, alors que tu fais face à une nouvelle épreuve, tu sais que te confier à elle sera déjà faire la moitié du chemin. Même si l’autre partie sera la plus difficile, il faut bien commencer quelque part, tu le sais. T’appréhendes, mais tu lui dois bien ça. Alors, pour le moment, tu restes silencieuse à ce sujet. Tu préfères plaisanter, être celle que t’as toujours été quand elle est là. Ça ne cachera pas ce qui se passe au fond de toi, mais ça t’aidera à trouver le courage de lui parler de tout ça. Un léger rire s’échappe d’entre tes lèvres alors qu’elle te rappelle à vos bons souvenirs. Tu sais que t’en as besoin, même si tu ne dis rien. « T’as pas tord… Mais, j’accepte le défi ! » T’as grandement besoin de ces moments avec elle, et de simples paroles te le confirment, sans que tu ne veuilles vraiment l’accepter. Son bras accroché au tiens, vous êtes déjà en route, t’es impatiente au final de te dire que tu peux encore lui offrir un peu de ton temps. T’espères au fond de toi qu’elle en aura à t’accorder dans les jours qui arrivent, parce que tu penses pas réussir à t’en sortir sans elle. Et elle doit le savoir. Tu lui dira tout, quand t’auras assez de courage en toi pout tout avouer. Tu respires un grand coup, toujours ce léger sourire sur les lèvres. « Ça va. Les choses habituelles. Mon père continue de me prendre la tête parce que j’ai pas une assez bonne moyenne selon lui, ce genre de trucs. » Quelque part, tu te mens à toi-même, tu te caches derrière des excuses pour ne pas qu’on te juge. Pourtant, les gens ne sont pas si stupides que ça, et il suffit de te connaître un minimum pour savoir qu’il n’y a pas que ça. Mais pour le moment, c’est la seule chose qui te vient à l’esprit, plutôt que de tout déballer en plein milieu de la rue. Alors, tu préfères simplement changer de sujet, ton regard posé sur elle, l’insouciance que t’essaies d’éveiller. « Bon alors, tu veux aller manger ou ? »

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hyemi & yewon

ootd// Nous passons le plus beau de notre vie à compter sur ce qui est à venir. On ne peut être vraiment heureux que si l'on n'y met aucune condition. Nous serions souvent ennuyés si tous nos désirs se réalisaient. C'est vrai. Mieux vaut allumer une bougie que de maudire l'obscurité. C'est en nous-mêmes que se trouve la mesure de nos victoires et de nos échecs. Demain, il sera trop tard. Vivons aujourd'hui. Vous priez en votre détresse et en votre besoin ; puissiez-vous prier dans la plénitude de votre joie et en vos jours d'abondance. Nous voulons arriver, mais il n'y a d'espoir que dans la mesure
où nous ne sommes pas arrêtés. Il n'y a qu'un seul bonheur dans la vie: Aimer et être aimé. Que ton intérêt porte sur l'action seulement, jamais sur les résultats. L'apparence extérieure ne peut remplacer la valeur intérieure. Si nous sommes incapables de trouver la tranquillité en nous-mêmes, il ne sert à rien de la chercher ailleurs.

La plupart des gens sont heureux dans la mesure où ils ont décidé de l'être. Et pour ce qui est de l'avenir, il ne s'agit pas de le prévoir, mais de le rendre possible. Il se trouve en moi un endroit où je suis toute seule, et c'est là que se renouvellent les sources qui ne tarissent jamais. Vivre dans le passé, c'est mourir. C'est vrai. Aimez les gens non pas parce qu'ils le méritent ou qu'ils en ont besoin, mais simplement parce qu'ils existent. Ma mère biologique voulait me l'apprendre. Les pleurs sont la lessive des sentiments. Mieux vaut y mettre son coeur sans trouver de paroles, que de trouver des mots sans y mettre son coeur. Il est bien plus important de regarder où l'on va, que de regarder d'où l'on vient. Lève ton visage vers le soleil, et l'ombre sera derrière toi !

En marchant droit vers son but, on ne peut que l'atteindre. L'art d'être sage, c'est l'art de savoir quoi laisser tomber. Le vrai bonheur est d'une nature discrète... On le trouve en soi-même !

Tout voyage, même s'il est de mille kilomètres, commence par le premier pas. Quand quelqu'un dit: "Je me tue à vous le dire", Laissez-le mourir. La véritable jeunesse est le plus souvent une acquisition de l'âge mûr. Je me suis aimée, je me suis détestée. L'instinct nous choisit des amis, mais le jugement nous les conserve. J'ai souffert souvent, je me suis trompée quelquefois, mais j'ai aimé. Parfois, malheureusement. Vivre est la chose la plus rare du monde, la plupart des gens ne font qu'exister. L'amour est comme une étoffe tissée par la nature et brodée par l'imagination. Cueillir le jour présent, en te fiant le moins possible au lendemain. Le fait d'avoir quelqu'un à aimer stimule la vie entière.

N'attendez pas d'être aimé pour aimer !

La vie est le plus beau miracle du monde. Tout ce que tu fuis, grossit, te poursuit et te détruit. L'erreur est humaine, admettre la sienne est surhumain. Le bonheur qu'on veut avoir, gâte celui qu'on a. Vous êtes un être humain unique, il y a une raison à votre existence. Nous n'avons pas besoin de chercher des occasions de bien faire, sachons seulement accepter celles que l'on nous offre. La difficile demande du temps, l'impossible un peu plus.Le cerveau comme le parachute, doit être ouvert pour fonctionner. L'amitié, c'est gérer les affinités, l'amour, c'est concilier les différences. Le bonheur est toujours à la portée de celui qui sait le goûter. Le vrai bonheur est dans le calme de l'esprit et du coeur. N'attendez pas la fortune, partez à sa rencontre. Le bonheur est un délicat équilibre entre ce que l'on est et ce que l'on a. Le bonheur est une denrée merveilleuse, plus on en donne, plus on en a.

Sème du bonheur dans le champs du voisin, tu seras surpris de constater ce que le vent fera produire au tien !

Ye Won est mon bonheur quotidien.

- Ton père reste fidèle à ses convictions. Commençai-je, en riant un peu. Allons à notre préféré !

Je l'y conduis et l'y amène gaiement.

- J'ai tellement de choses à te dire mais aussi à te demander...

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hyemi & yewon

ootd// De ta main libre, tu tires légèrement sur ta chemise. T’es pas à l’aise, finalement. Parce qu’une part de toi sait, que tu continues de mentir. A tout le monde, mais surtout à Hyemi. Et après tout ce que vous avez traversé ensemble, ça t’est difficile. C’est compliqué de cacher la vérité, encore plus à quelqu’un qui a une part aussi importante dans sa vie. Compliqué de faire face à ceux qu’on aime simplement en leur disant que tout va bien, alors qu’au final, on se retrouve dans un gouffre sans fond. On plonge dans des abysses bien trop sombres, sans savoir comment s’en sortir. Parce qu’au final, tu ne lui a rien dit, pour le moment. Que tu t’es faite virer, qu’on te coupe les vivres. Que tes escapades nocturnes laissent des cicatrices invisibles à ton coeur. Mais il y a trop de blessures à panser maintenant, que tu ne sais plus par ou commencer. Il y a trop de souffrance dans ton monde que tu ne vois plus la lumière. L’espoir qui s’échappe un peu plus à chaque nuit passée un verre à la main. L’espoir qui s’enfuit à chaque pilule que t’ingurgites. Pourtant, malgré les ravages de ton coeur, il y a encore un peu d’amour qui en émane. Pour Hyemi, principalement. Pour ton frère, même s’il est encore caché quelque part. Un amour que t’as du mal à offrir, qui reste coincé à l’intérieur. Qui t'empêche d’ouvrir réellement les yeux sur ce qu’il se passe, de mettre des mots sur cette douleur qui te dépasse. Et rectifier le tir est bien plus difficile qu’il n’y paraît, même si t’essaies de toutes tes forces.
Tu tentes, tant bien que mal, de ne pas penser à tout ça. Garde ce sourire de façade, celui que tu montres à celui qui veut. Ton coeur qui se compresse dans ta poitrine sans que tu ne dises rien, et tu continues d’avancer. Te focalisant simplement sur l’instant, sur ce moment que tu t’apprêtes à passer en sa compagnie. « Tu le connais, il changera jamais… » Un léger soupir, alors que tes pas suivent ceux de Hyemi. Votre restaurant préféré qui se dessine déjà à l’horizon. Ton attention qui se porte sur elle. Celle qui ne t’a jamais abandonnée, la seule en qui tu fais encore confiance. Parce que les autres sont tous partis, comme si en fin de compte, il ne restait plus qu’elle et toi. « On a tout le temps pour ça ! Aujourd’hui, je suis disponible que pour toi ! » Lances-tu finalement de cet air faussement amusé. « Puis de toute façon, moi aussi j’ai pleins de choses à te raconter, tu vas pas pouvoir te débarrasser de moi facilement aujourd’hui. » Ajoutes-tu dans un rire. Tu sais qu’elle finira par le remarquer, ce poids sur tes épaules. Tu sais qu’elle finira par poser des questions, alors tu tentes de te sentir prête, même si tu ne le seras jamais vraiment.

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hyemi & yewon

ootd// Nous arrivons au lieu désiré et je souris. Mine de rien, ce moment je l'attendais avec impatience. Pouvoir retrouver la meilleure des meilleures et pouvoir renouer notre lien comme aux plus beaux jours était l'un de mes plus grands souhaits. Et le voilà, prêt à être exaucé. Si seulement, elle savait comme elle m'avait manqué. Elle doit s'en douter, je pense. Du moins, j'espère. Et moi ? Lui ais-je manqué ? J'espère que oui. Du moins, j'y pense.

- Je n'en doute pas ! Tu auras, d'ailleurs, l'honneur de commencer !

Je lui souris, doucement, puis nous entrons. Très vite, un serveur vint nous accueillir et nous pouvons aller nous installer à une table. Je continue, très régulièrement, de jeter un oeil sur mon amie. Comme si j'avais peur de louper quelque chose. Ou de la voir partir, sans raison et disparaître pour une durée indéterminée, à nouveau. Ma plus grande peur actuelle. La perdre, une nouvelle fois. J'ai besoin d'elle et je pense que c'est réciproque. Du moins, avec ce que j'ai entendu sur elle. Pas mal de rumeurs, actuellement. Je me demande si elles sont fondées. Très certainement qu'elle va m'en parler. Si ce n'est pas le cas, je finirais par lui poser des questions. Pour être présente et la soutenir comme il se doit, je dois tout savoir. Elle le sait. Et j'espère qu'elle acceptera de se confier. Ce sera la preuve que notre amitié est toujours intacte.

- Je compte bien passer ma journée entière avec toi, ça tombe bien !

Installée, je regarde le menu pour choisir ce qui me donne le plus envie.

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hyemi & yewon

ootd// Vous arrivez devant le restaurant, et t’as déjà cette pointe de stress en toi. T’as besoin de parler de tout ce qui se passe dans ta vie à ta meilleure amie. T’as besoin de mettre des mots sur la misère dans laquelle tu tombes un peu plus chaque jour. T’as besoin qu’on t’aide, même si ça, t’arriveras pas à le dire. Tu finis par t’installer devant ta meilleure amie. Et ça te fait du bien, de la voir en face de toi. Tu sais que tu n’as pas été très présente ces derniers temps, que t’as un peu failli à ton rôle, et t’espères au fond de toi qu’elle ne t’en voudras pas trop. Tu lui offres un sourire, presque intimidée. Mais Hyemi, elle te connait par coeur, elle saura voir que quelque chose te retient. Qu’il y a un poids énorme sur ton coeur en ce moment. Tu croises tes jambes, commence déjà à jouer nerveusement avec tes doigts. Ta tête se baisse légèrement alors qu’un soupire s’échappe d’entre tes lèvres. « Hye Mi, il faut que j’te parle d’un truc avant tout. » T’as la gorge nouée, tu sais pas comment t’y prendre pour tout lui avouer. Mais tu sais que tu te dois d’être honnête, surtout avec elle. « Je sais que j’suis pas très présente en ce moment. Et j'en suis désolée, vraiment. La vérité, c’est que j’me suis fait virer de la fac pour un mois. » Bien sûr qu’il n’y a pas que ça. T’arrives toujours pas à encaisser tous ces départs dans ta vie, mais ça, ça date déjà. C’est ce qui a commencé à te faire sombrer. Woo qui t’a dénoncée, ça sonne comme le coup de grâce. Parce qu’il y a trop de conséquences à ça. Que t’es tombée trop bas, et que t’as besoin de te raccrocher à quelqu’un si tu veux t’en sortir. « Et le comble, c’est Il Kyang qui revient comme par magie dans ma vie. » Un rire, nerveux, s’échappe d’entre tes lèvres. Le simple fait de le dire n’enlève pas le poids, mais provoque en toi cette vague de tristesse. Parce que t’as caché tout ça pendant un moment, et que tu comprendsn que ça te bouffe un peu plus chaque jour.

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hyemi & yewon

ootd// J'essayais, tant bien que mal, de me concentrer sur le menu. Mais voilà, je me faisais beaucoup de soucis pour celle que je considérais comme mon tout. Elle est réellement une partie de moi-même et c'est pour cela que je sais déjà qu'elle ne va pas bien. Mais je ne veux pas la brusquer. Jamais. Notre amitié n'est pas comme ça. Nous attendons toujours que l'autre soit prête à se confier. Nous somme pareilles, elle et moi. Si brisées. Mais si heureuses d'être ensemble. Je serais un homme, elle aurait été la femme de ma vie sans aucune hésitation possible. Mais je suis une femme et je la conserve comme la meilleure des meilleures amies qui puisse exister sur Terre. Je déglutis et tente de paraître la plus sereine possible. Elle ne doit pas voir mon angoisse. Car c'est à elle de se confier, pas à moi. Ma vie et mes tracas peuvent attendre. Au vu de ce que j'ai entendu, la sienne ne peut pas attendre davantage. Je me dois d'être présente mais pour cela elle doit se décider et me parler.

Je sens bien à travers sa voix, à travers ses gestes, à travers ses yeux surtout, qu'elle ne va pas bien. Elle en a gros sur le coeur. Sur la conscience même. Elle est sur le point d'exploser. J'en suis certaine. Je la connais comme si je l'avais fait. Je souffle doucement. Peut-être qu'après tout, je devrais lui poser la question directement ?! Est-ce que ma franchise et mon franc parler direct pourra l'aider à se vider et à souffler ? Même pas le temps de me décider qu'elle prend les devants. Je repose, alors, le menu et plonge mon regard dans le sien. Je suis à l'écoute. Là. Pour elle. Rien que pour elle. Pour toujours et à jamais.

- Je t'écoute, vas-y ! dis-je, en acquiesçant doucement.

Elle me parle de son absence et je secoue négativement la tête. Ce n'est pas de ça dont j'ai envie de parler. Ce n'est pas ce sujet que j'attendais. J'aimerais simplement qu'elle se confie et non pas qu'elle s'excuse. Elle doit bien se douter que je ne lui en veux pas. Que je lui ai déjà pardonné ! Alors, pourquoi est-ce que...

~ La vérité, c’est que j’me suis fait virer de la fac pour un mois. ~

Cette phrase résonne dans mon esprit. Elle l'a fait, ça y est. Enfin. J'attendais cette révélation. Je l'avais, bien entendu, déjà apprise. Et l'apprendre de quelqu'un d'autre m'avait blessé. Je me demandais, sans cesse, pourquoi est-ce qu'elle ne m'en avait pas parlé ? Je l'aurais défendu. Je l'aurais soutenu. Et j'aurais surtout arraché la tête de ce traître de Woo. Très certainement que c'est pour cette raison qu'elle a hésité, avant de m'en parler. Elle voulait, sans doute, m'éviter la prison. Elle est si pure et si protectrice envers moi.

- Je l'ai appris, oui... dis-je, avant de soupirer longuement. Tu vas vite revenir ! continuais-je, en posant ma main sur la sienne. Et crois moi que celui qui t'a dénoncé ne va pas me voir arriver !

Je la laisse poursuivre. Et la révélation suivante est très certainement la pire. Celle que je n'attendais absolument pas. Celle que je ne soupçonnais pas le moins du monde. Comment cela pouvait-il être possible ?

- Est-ce que j'ai bien entendu... ? Il Kyang ? Et en quel honneur ? Je vais finir par croire qu'il est magicien celui-là !

Peut-être que je manque de tact. Mais elle connaît mon passé. Elle sait qui je suis et ce que j'ai vécu. Elle comprend ainsi que, pour moi, un homme ne peut qu'être néfaste.

© LOYALS.