L’histoire et les livres d’histoire où il plongeait son nez pendant des heures durant était une des choses favorites de Wang Ji. Il adorait se laisser porter par des faits historiques et regrettait parfois d’être né à l’air moderne et non pendant l’une de ces dynasties qui le faisait tant rêver. Mais il savait parfaitement que peu de personne partager son intérêt pour cela, alors il évitait de bassiner inutilement ses proches avec un tel sujet comme ce fut le cas maintenant.

- Oui, chaque passion est intéressante pour la personne qui est concerné.

C’est le but d’une passion en même temps. Être quelque chose de prenant et intéressant pour une personne, alors que quelqu’un d’autre peut très bien trouver cela ennuyeux. C’était souvent pour cela que Wang Ji ne cherchait pas à parler de son grand intérêt pour les diverses dynastie qui ont marqué l’Asie. En parlant d’Asie, le jeune chinois était venu expliquer que depuis son arrivé en Corée du Sud quelques années auparavant il n’avait pas été trop marqué par un choc culturel. Les deux cultures étaient assez similaire, et pour avoir nager dans les deux suffisamment longtemps maintenant il pouvait le dire.

- Tu imagines ça comment ? Car les grandes villes sont très ressemblante à celle qu’on trouve ici en Corée du Sud.

Il avait été curieux de savoir comment elle pouvait imaginer sa terre natale. Pour lui qui avait vécu pendant longtemps là bas, c’était difficile de critiquer profondément ce qui faisait parti de lui.

- Oui, bonne idée.

Justement un chat se trouvait non loin d’eux, leur laissant l’occasion de venir le papouiller sans trop s’éloigner de leurs affaires respectives.

Pendant un instant, je retiens ma respiration. N'ayant jamais eu l'occasion de découvrir un autre pays, j'ai tendance à me contenter des films pour m'imaginer un pays. Je suppose que le paysage chinois que j'ai en tête est fortement influencé par des clichés qui ont plus ou moins la vie dure. Du coup, je n'ai aucun intérêt à avoir le dernier mot. Pour autant, le jeune homme semble curieux à cet égard. " J'aurais imaginé les ruelles plus festives, plus grandes que chez nous. Mais, j'imagine que la Chine est qualifiée par sa grandeur alors... " La Corée du sud est une contrée bien plus restreinte à ce titre. Je hausse ensuite les épaules et décide de changer de sujet de conversation. C'était à la fois appréciable mais un peu étonnant d'échanger avec lui en direct. Je me sens quelque peu intimidée. Je n'ai jamais été très loquace et pourtant, Wang Ji sait plus de choses à mon sujet comparé à d'autres. Cette sensation disparaîtra au fil du temps, j'en suis convaincue. Et quoi de mieux que de s'arrêter quelques instants sur la compagnie qu'on nous propose dans ce café ? Cherchant un chat du regard, je trouve rapidement un de ses félins. Un sourire se dessine sur mes lèvres quand celui-ci s'approche de notre table. " Tu crois qu'il a su lire sur nos lèvres ? " J'échappe un léger rire. " Tu as des animaux de compagnie, d'ailleurs, Wang Ji ? " Je m'approche de l'animal et lui grattouille le cou. " Nous n'avons jamais eu de chat chez moi bien que ceux de notre voisin venaient très souvent. En même temps, ma soeur trouvait bon de laisser des croquettes sur le rebord de sa fenêtre. " A défaut d'avoir un chat, nous avons un chien de quelques mois, un shiba précisément. " La nourriture, c'est bien ce qui réunit tous les êtres vivants sur cette planète. "   

Le jeune homme s’était montré curieux sur ce que la jeune femme pouvait imaginer de sa terre natale. Il avait toujours connu le pays alors pour lui c’était difficile de voir beaucoup de différence entre les deux, que ce soit par le style de vie ou les bâtiments.

- En fait c’est très ressemblant à la Corée du Sud, il y a des quartier assez anciens où les vieux bâtiments règne en maître et quelques kilomètre plus loin à peine se trouve d’immense building. Pour ce qui concerne la mode je suis pas très bien placé pour comparer les deux pays. Je viens d’une famille très traditionnel alors je suis autant habitué au Hanfu qu’au jeans basket.

Il n’avait pas parler du contexte politique de son pays, c’était un sujet délicat et il était d’avis que cela concernait surtout les chinois que les étranger. Sans être méchant bien évidemment. Mais pour lui le mode de vie en Chine était devenu habituelle.
L’attention s’était par la suite porter sur le minou qui se trouvait non loin d’eux alors que ce dernier se rapprochait d’eux sans hésitation.

- Je pense pas, mais il a peut être senti qu’on voulait le caresser. Oui, j’ai un petit lapin blanc.

Doucement il était venu caresser la tête du chat, sentant rapidement celui ci se mettre à ronronner sous les caresses et gratouilles.

- C’était une manière d’en avoir par procuration et de prendre soin d’eux surtout.

Quand il était plus jeune il prenait souvent le temps de venir nourrire les lapins sauvages qui passait dans le jardin de la demeure familiale. En général il ne pouvait pas les approcher, alors il les observait simplement de loin.

- Je confirme, avec de la nourriture tu peux apprivoiser beaucoup de monde. Humain comme animaux.

Le chat s'approche de notre table, ce qui a le don de me faire sourire. En effet, j'ai l'impression qu'il a lu dans mes pensées. Je doute que ça soit réellement le cas mais cette situation m'amuse et je le fais savoir à mon interlocuteur. " Il doit être habitué maintenant. " Etre ici, c'est comme un travail. Vu le nombre de caresses qu'ils doivent avoir, j'imagine qu'ils doivent être millionnaires au bout de quelques années seulement. S'ils étaient assez mignon pour me prêter un peu d'argent, je ne pourrais que les aimer encore plus. " Ah oui ? Comment il s'appelle ? " Depuis nos retrouvailles, nous n'avons pas encore pu parler de tout. Nous étions plus du genre à raconter nos vies sur internet. Aujourd'hui, un sentiment de tranquillité s'est installé entre nous. Nous pouvons discuter de tout et de rien. Les moments de silence que nous pouvons avoir ne me stressent pas. Je n'ai jamais été une personne très énergique ou très démonstrative. Alors pour moi, il existe comme une symbiose entre Wang Ji et moi. Je comprends pourquoi le destin a décidé que nos routes devaient se recroiser, un jour ou l'autre, peu importe les moyens. " Oui, c'est sûr. "  J'esquisse un sourire amusé avant de rebondir une nouvelle fois sur sa réponse. " Ah oui ? Avec quel plat on pourrait t'apprivoiser, Wang Ji ? " Je n'ai pas l'intention de le grattouiller comme avec ce chat mais c'est un moyen de connaître une nouvelle fois de plus ses goûts. Sans aucune ambiguïté.   

Le fait qu’il y ait les chats autour d’eux, aide un peu Wang Ji à se détendre. Ce n’est pas comme si ils allaient être obligé d’être complètement focus sur l’autre. Ce qui est normal quand on voit une boule de poils aussi adorable venir quémander de l’attention. On ne peut que céder à sa demande. “Je pense vu le nombre de personne qui doivent vouloir les papouiller à longueur de journée.” Parfois le jeune chinois envié son lapin pour avoir une vie aussi tranquille. Alors il imaginait que les chats du cat café ne devait pas non plus être à plaindre dans le style. Parfois ça devait être un peu long mais c'était surement une vie plus tranquille que celle d’un humain. “Il s’appel Bái, ca veut dire blanc en mandarin. C’est pas très original comme nom.” Il n’était pas doué pour nommer ses animaux, mais le petit lapin ne semblait pas lui en tenir rigueur quand il venait demander qu’on s’occupe de lui.Ce n’était peut être pas grand chose, mais il avait été sa première compagnie quand il était arrivé en Corée du Sud, alors avec le temps cette petite boule de poils était devenue assez importante dans sa vie. Pendant un temps il y avait aussi eu Risae, par le biais de leur correspondance jusqu’à ce que cette dernière s'essouffle naturellement avec le temps et le vies bien chargé. “Hum… je dirais des Wonton, dès que ma mère avait le dos tournée je piquais ceux qu’elle était entrain de préparer. Et toi ?” Ca lui rappeler beaucoup de souvenir de parler des wontons, quand il était enfant il embêtait régulièrement sa mère pour qu’elle en fasse. Et généralement il obtenait ce qu’il voulait, tant qu’il n’en mangeait pas trop pour être capable de danser après. “Je suppose qu’on a tous nos faiblesses pour de la nourriture.”

trouver l'équilibre parfait pour nommer notre animal de compagnie est un phénomène rare. nous sommes parfois peu originaux, soit trop. en attendant, je vais essayer de retenir ce nom en mandarin. si je suis étudiante en langues vivantes, je n'avais pas opter pour les langues de notre pays voisin. j'aurais peut-être dû. le marché chinois étant ce qu'il était, j'aurais peut-être des contrats là-bas à l'avenir. de toute façon, si j'arrivais à un tel stade dans ma carrière, j'ai l'espoir d'avoir un traducteur ou un agent avec moi. je ne peux pas non plus me vendre toute seule éternellement, surtout si je profite d'une certaine réputation. en attendant, je trouve un certain réconfort en offrant quelques caresses à cet animal bien chanceux. je le gratifie d'un sourire alors qu'il me parle de la préparation effectuée par sa mère. d'après raon et rian, notre mère faisait les meilleurs haemul-pajeon du pays. comme j'étais très jeune quand elle était décédée, je ne suis pas sûre d'avoir eu la chance de les goûter. " hm, j'hésite... je crois qu'on peut m'amadouer avec plusieurs plats mais si je dois vraiment choisir... " je prends quelques instants pour réfléchir... " du poulet frit peut-être ! " rien de bien original mais c'est un véritable guilty pleasure. " oui ! c'est certain. " c'est que ça commence à m'ouvrir l’appétit.   

Parlait de son lapin avait aidé Wang Ji à se détendre un peu plus. C'était un sujet qu’il maîtrisait donc ca avait aidé. Et au moins il n’avait pas ennuyé la jeune femme devant lui en lui parlant rapidement du petit animal qui vivait avec lui. Surtout que leurs attentions étaient principalement fixé sur le chat devant eux. Qui offrait ronron et tendresse à la moindre caresse qu’il pouvait recevoir. Difficile de ne pas tomber sous le charme de cette charmante boule de poils. Le sujet avait dévié sur la nourriture et Wang Ji n’avait pu faire autrement que mentionner les délicieux wonton fait par sa mère. C’était sûrement l’une des choses qui lui manquait le plus depuis qu’il était en Corée du Sud. Alors il ne manquait jamais une opportunité d’en avoir quand il retournait en Chine pour quelques jours. “Du poulet frit ? Je te comprend c’est super bon aussi.” Ce n’était peut être pas le premier plat qui prendrait en sortant mangeait mais il ne pouvait pas dire qu’il n’y pensait pas certaine fois. Surtout les jours où la fatigue s’emparer de lui. “Puis si ce n’est pas pour de la nourriture c’est pour autre chose.” Tout le monde a ses défauts et si ce n'est pas pour la nourriture, c'est pour la boisson, l'argent, la drogue ou d'autres choses. Mais chaque être vivant à une faiblesse, plus ou moins exploitable.

je pouvais craquer devant le moindre petit repas. mon seul attendu ? c'était qu'il soit bien réalisé pour pouvoir faire plaisir à mon palais. je n'étais pas bien compliquée en terme de nourriture. parfois, certains éléments n'arrivaient pas à m'attirer mais une fois qu'ils sont bien cuisinés, le tour était joué. les sauces et autres accompagnements avaient un rôle capital. un jour, je prendrais le risque de faire un tour du monde (dés que j'en aurais les moyens aussi) pour découvrir la culture de chacun. mes cours en langues vivantes ont tout intérêt d'être utiles pour le restant de ma vie. je compte bien profiter de toutes ces révisions pour échanger avec des locaux à des milliers de kilomètres de moi. or, pour atteindre cet objectif, je vais devoir travailler plus et encore patienter. heureusement pour moi, je ne suis pas du genre à me décourager si facilement. continuant à fixer l'animal à quatre pattes devant nous, j'esquisse un léger sourire. je me demande s'il est heureux de se retrouver dans un tel café. certes, les clients prenaient soin de lui mais est-ce une question de business ou le patron a vraiment une passion pour les chats ? un peu des deux sûrement. je me tourne vers wang ji. " ah ? tu as d'autres vices ? " comme tout humain, nous avons plusieurs centres d'intérêt mais l'image de wang ji ne me stresse pas pour autant. tant qu'il n'a pas de passions pour les meurtres, je pense pouvoir rentrer chez moi indemne. " c'est quoi tes projets pour plus tard ? "

La nourriture était un sujet qui rassemblait généralement les gens et ça en avait été une nouvelle preuve avec la demoiselle. Chacun ayant son péché mignon pour un plat en particulier. Il faut dire que les goûts et les couleurs sont différents entre chacun individu, cela aurait été étrange qu’ils aiment la même chose. Puis Wang Ji avait dès le départ parler d’un des plats fait par sa mère alors cela avait joué un peu aussi. Chaque culture avait ses différences culinaires et pour en avoir tester quelques unes, Wang Ji avait trouvé cela intéressant.
L’attention était principalement tournée vers le chat devant eux tandis que la conversation continuait à son rythme. Des vices ? Le jeune chinois en avait pas mal. Passer des heures enfermé dans une salle de danse jusqu’à s’écrouler. Les courses de motos et la vitesse qui allait avec. Les tonnes de livres d’histoire. “Evidemment. Pas l’alcool ou la cigarette. Mais par exemple je suis capable de danser jusqu’à ce que mes jambes lâchent sous la fatigue.” Evidemment il n’allait pas parler de la moto, vu que personne n’était au courant, ce n’était pas la peine d’en parler maintenant. “Pour plus tard ? Je vais sûrement reprendre l’école de danse traditionnelle familiale.” Ce n’était pas vraiment un choix et il le savait. C’était la voix qu’il suivrait qu’il le veuille ou non, alors autant accepter son destin tout de suite. “Et toi ?”

depuis nos premiers échanges sur internet, nous avons tous les deux évolué et je ne cache pas ma curiosité à son égard. questionnant le chinois sur ses autres vices, je dois avouer que je suis assez impressionnée. pourtant, j'ai un tel sentiment à l'égard de ma passion. le mannequinat. certes, ce n'est pas aussi sportif mais garder une allure en portant des tenues aussi extravagantes les unes que les autres demande une certaine endurance. j'ai de nombreux efforts à faire pour atteindre un seuil convenable concernant mon énergie. je voudrais bien demander à wang ji de me donner un coup de main mais je ne suis pas sûre de vouloir trop faire souffrir les muscles de mes jambes. " tu dois avoir une excellente condition physique. bizarrement ou non, je t'envie d'une certaine façon. " je retiens un soupir avant d'ajouter : " je n'ai jamais été une grande sportive bien que je tends à faire de mon mieux. " peut-être que je reste une petite flemmarde au fond. pourtant, mes meilleurs amis ont toujours été d'excellents sportifs. j'imagine que je préfère les regarder au lieu d'être le centre de l'attention ou pas. je lui demande ensuite ses ambitions, ses envies pour son avenir. " sûrement ? tu as une autre option qui se présente à toi ? " ce n'est pas forcément une mauvaise idée s'il apprécie tant la danse. or, la formulation de sa phrase fait planer un doute. léger mais il reste présent. " je n'ai pas vraiment changé d'objectif. je rêve toujours de devenir mannequin. oh j'ai eu quelques contrats depuis et je sens que je suis à deux doigts d'y arriver. " j'accompagne mes propos d'un signe de la main. " je suis très têtue quand je le veux. mais j'imagine que nous sommes tous pareils quand il s'agit de nos loisirs ou passions.. " je ne peux pas considérer le mannequinat comme un simple loisir ou passe-temps. ça a toujours été beaucoup plus et ce, depuis que je suis adolescente.