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Take me home [Hye Mi & Caïn]
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Sam 26 Déc - 18:44 Citer EditerSupprimer ❝ Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, De peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse. ❞ I am drunk and you are insane, who's going to lead us home ? Si, plusieurs années plus tard, on demandait à Jeong Caïn à quel moment il était réellement, définitivement et inévitablement tombé amoureux de Janggok Hye Mi, il répondrait après quelques instants d'hésitation et des flashs de souvenirs passant très rapidement dans sa mémoire que c'était sûrement ce matin-là, alors qu'il se l'était déjà avoué à son lui ivre, et que désormais c'était Caïn sobre qui devant une telle vision avait su, bien qu'il mettrait bien plus de temps à se le laisser dire. Le mariage était institution qui allait à l'encontre de tous ses principes, il renfermait tous les malheurs de sa vie et tous ses traumatismes. Et pourtant quand elle était sortie de sa chambre, dans ce pyjama rose, les cheveux en bataille, le visage qui se brusquait à la lumière de la réalité (elle devait se réveiller d'un rêve et c'était comme si elle luttait à comprendre que le sol qu'elle foulait de ses pieds ne provenait pas de son imagination) et sa réaction si naturellement surprise quand elle avait entendu sa voix et s'était rendu compte de sa présence, à cet instant précis il avait soupiré intérieurement et s'était demandé contre toute attente ce qu'il lui faudrait faire pour avoir cette vision chaque matin de sa vie. Un petit instant de pur bonheur qu'elle lui apportait si simplement.
"Et merde, je veux l'épouser." Puis il avait vite refouler cette pensée dans le coin le plus sombre et poussiéreux de sa tête.
Il n’y avait rien de honteux à aimer une telle femme. Mais si Caïn savait être un bon amant, il n’avait aucune idée de comment être un bon amoureux. Hors c’était exactement ce dont Hye Mi avait besoin. Et ses aptitudes en tant qu’amant n’ajouterait qu’à sa détresse. Il savait qu’un seul faux pas pourrait détruire un long travail d’apprivoisement de cette méfiance qui la submergeait constamment. Il ne pouvait deviner qu’en tremblant la cause de ce sentiment et préférait ne pas l’interroger dessus avant qu’elle ne décide d’elle-même de lui confier. Mais en attendant il marchait sur une plaque de glace, glissante et fragile avec elle et il y a encore quelques mois il n’aurait jamais imaginé faire preuve d’autant de patience avec son cœur. Peut-être que ça lui faisait du bien de ne pas fuir pour une fois.
Il passa une main nerveuse et timide dans ses cheveux imprégnés de sa soirée. En repensant à l'état dans lequel il s'était présenté devant elle, il ne pouvait que se sentir merdeux, et c'est avec une grande gêne qui lui répondit sans oser la regarder dans les yeux :
"C'était la moindre des choses après les épreuves que je vous ai fait subir hier soir..."
Il tenta timidement un regard en sa direction mais le reposa immédiatement sur ses pieds.
"Je suis terriblement désolé..." marmonna-t-il.
Le presque trentenaire savait très bien qu'elle le taquinait en soulignant son état de la veille mais ça marchait terriblement bien sur lui.
"Oh, j'ai très bien dormi oui ! Ne vous en faites pas, c'était très confortable et puis de toute façon je dors mieux sur un canapé que dans un lit."
C’en était devenu un toc. Quand il était jeune, il passait la plupart de ses nuits à crasher sur le clic-clac d'un copain ou sur la banquette arrière de sa vieille volvo. Pendant ses études, il s'était rendu compte que ses insomnies pouvait se régler tout simplement en finissant ses nuits sur les canapés de l'espace commun du dortoir. D'ailleurs ce fait était pas mal connu de ses fans puisque lors de son émission de télé-réalité, ils avaient pu assister à ses scènes de mi-somnambulisme où il sortait de son lit pour aller s'installer sur un transat ou un fauteuil. Et enfin sa vie professionnel l’avait mené à dormir plus souvent sur le sofa dans son bureau que dans le King Size dont les draps ne présentaient aucun plus de sa chambre.
« Sans exagérer je vous dois une sacrée faveur. Je n’aime pas me sentir redevable mais quoique si c’est vous j’ai comme l’intuition que vous n’en abuserez pas… A part si vous me relancez sur cette affaire à Busan, désolé de ne pas pouvoir asservir votre soif de journaliste mais je ne pourrais pas vous accorder d’entretien exclusif ! A part cela, n’hésitez pas à me demander quoi que ce soit, à n’importe quel moment. Je vous le dois bien. »
Cette parole était d’or. Avoir Caïn comme Joker dans sa manche assurait un sacré cheat code dans la vie. Pas tellement que son influence était si incroyable mais il se battait bec et griffes quand il le fallait. Pour lui assurer d’une telle promesse, il vint s’installer en face d’elle à table, posa ses deux coudes, posa calmement son menton sur ses mains et après un instant à la fixer lui déclara qu’il tiendrait sa promesse quoi qu’il en soit.
« Vous vivez seule ? »
Il avait subitement changé de conversation afin qu’elle ne rebondisse pas sur le sujet de Busan. Il lui avait tendu une perche un peu trop dangereuse et avait peur de se faire frapper avec.
:copyright: 2981 12289 0
"Et merde, je veux l'épouser." Puis il avait vite refouler cette pensée dans le coin le plus sombre et poussiéreux de sa tête.
Il n’y avait rien de honteux à aimer une telle femme. Mais si Caïn savait être un bon amant, il n’avait aucune idée de comment être un bon amoureux. Hors c’était exactement ce dont Hye Mi avait besoin. Et ses aptitudes en tant qu’amant n’ajouterait qu’à sa détresse. Il savait qu’un seul faux pas pourrait détruire un long travail d’apprivoisement de cette méfiance qui la submergeait constamment. Il ne pouvait deviner qu’en tremblant la cause de ce sentiment et préférait ne pas l’interroger dessus avant qu’elle ne décide d’elle-même de lui confier. Mais en attendant il marchait sur une plaque de glace, glissante et fragile avec elle et il y a encore quelques mois il n’aurait jamais imaginé faire preuve d’autant de patience avec son cœur. Peut-être que ça lui faisait du bien de ne pas fuir pour une fois.
Il passa une main nerveuse et timide dans ses cheveux imprégnés de sa soirée. En repensant à l'état dans lequel il s'était présenté devant elle, il ne pouvait que se sentir merdeux, et c'est avec une grande gêne qui lui répondit sans oser la regarder dans les yeux :
"C'était la moindre des choses après les épreuves que je vous ai fait subir hier soir..."
Il tenta timidement un regard en sa direction mais le reposa immédiatement sur ses pieds.
"Je suis terriblement désolé..." marmonna-t-il.
Le presque trentenaire savait très bien qu'elle le taquinait en soulignant son état de la veille mais ça marchait terriblement bien sur lui.
"Oh, j'ai très bien dormi oui ! Ne vous en faites pas, c'était très confortable et puis de toute façon je dors mieux sur un canapé que dans un lit."
C’en était devenu un toc. Quand il était jeune, il passait la plupart de ses nuits à crasher sur le clic-clac d'un copain ou sur la banquette arrière de sa vieille volvo. Pendant ses études, il s'était rendu compte que ses insomnies pouvait se régler tout simplement en finissant ses nuits sur les canapés de l'espace commun du dortoir. D'ailleurs ce fait était pas mal connu de ses fans puisque lors de son émission de télé-réalité, ils avaient pu assister à ses scènes de mi-somnambulisme où il sortait de son lit pour aller s'installer sur un transat ou un fauteuil. Et enfin sa vie professionnel l’avait mené à dormir plus souvent sur le sofa dans son bureau que dans le King Size dont les draps ne présentaient aucun plus de sa chambre.
« Sans exagérer je vous dois une sacrée faveur. Je n’aime pas me sentir redevable mais quoique si c’est vous j’ai comme l’intuition que vous n’en abuserez pas… A part si vous me relancez sur cette affaire à Busan, désolé de ne pas pouvoir asservir votre soif de journaliste mais je ne pourrais pas vous accorder d’entretien exclusif ! A part cela, n’hésitez pas à me demander quoi que ce soit, à n’importe quel moment. Je vous le dois bien. »
Cette parole était d’or. Avoir Caïn comme Joker dans sa manche assurait un sacré cheat code dans la vie. Pas tellement que son influence était si incroyable mais il se battait bec et griffes quand il le fallait. Pour lui assurer d’une telle promesse, il vint s’installer en face d’elle à table, posa ses deux coudes, posa calmement son menton sur ses mains et après un instant à la fixer lui déclara qu’il tiendrait sa promesse quoi qu’il en soit.
« Vous vivez seule ? »
Il avait subitement changé de conversation afin qu’elle ne rebondisse pas sur le sujet de Busan. Il lui avait tendu une perche un peu trop dangereuse et avait peur de se faire frapper avec.
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Lun 11 Jan - 19:40 Citer EditerSupprimer ❝ Un hôte dans la maison, c'est Dieu dans la maison. ❞ You're drunk and we go back home, am I crazy ?
Je ne pensais pas que ma petite taquinerie aurait un si grand effet sur lui. Je pensais même qu'il était le genre d'homme à n'être atteint par aucun commentaire. Mais je le vis être désolé. Bien plus que ses mots, c'est son attitude qui me le prouva. Je ne pus m'empêcher de sourire, d'autant plus qu'il ne me regarde pas en ce moment. Il est très différent de ce que je pensais. Et j'en suis très heureuse. Mais le voilà qui me parle de sa nuit et puisque nos regards viennent à se croiser, je cache ce si doux sourire que j'avais sur mes lèvres. Il essaie de me persuader qu'il a passé une bonne nuit et j'en suis quelque peu surprise. Je jette un coup d'œil vers mon canapé. J'y ai dormi une seule fois. Une seule nuit et cela m'a suffi. Peut-être qu'il essaie simplement de se montrer poli. Je souris doucement. Décidément, je le découvre différemment ce matin.
- Tant mieux. Me voilà soulagée.
Je n'ai, cependant, pas le temps de poursuivre car il s'empresse de continuer. Il faut croire qu'il avait très envie de me dire ce qui suit. Je l'écoute donc très attentivement et je suis de plus en plus surprise par cet homme. De manière extrêmement positive. Le voilà qui déclare me devoir une faveur. Rien que ça. Quelle chance ! Certaines de mes copines seraient mortellement jalouses. Mais alors que me vint une idée, il sembla lire dans mes pensées et calma mon intérêt très rapidement. Ainsi, il n'a pas oublié que j'enquêtais sur Busan et il ne semble toujours pas prêt à me répondre. Je retiens tout commentaire en refermant mes lèvres, elles qui s'étaient écartées quelques secondes plus tôt. Il assure, cependant, qu'il est prêt à n'importe quoi d'autre, et ce à n'importe quel moment, pour pouvoir payer sa dette envers moi. Je penche légèrement ma tête sur le côté tout en le fixant. Pourquoi ai-je cette sensation que quelque chose à changé en lui ? Est-ce la nuit qu'il a passé chez moi qui l'a transformé à ce point ? Ou a-t-il toujours été ainsi sans que je ne m'en aperçoive ? Mais, de nouveau, il me coupe dans mes pensées et cette fois, de manière très inattendue. Mes yeux s'arrondissent un peu, sous l'effet de surprise, et je le fixe un instant. Silencieuse. Quelque peu bouche bée.
- Si je vis seule ? répétai-je.
Une fois la surprise passée, je me retiens de rire et détourne le regard en souriant, amusée. Je me mords légèrement la langue avant de reporter mon attention sur lui. Je plisse légèrement les yeux et souris légèrement en coin, par la même occasion. Je décide de ne pas le laisser me perturber, surtout que nous sommes chez moi. Je prends donc la même posture que lui et pose délicatement mon menton sur mes mains.
- Oui. Je vis seule. Et... Je marque une petite pause. Si la question était un moyen de savoir si je partage ma vie avec quelqu'un d'important, la réponse est... Je marque une nouvelle pause. Non. Je n'ai personne. Si ce n'est ma meilleure amie qui vient de temps en temps me rendre visite. Je souris doucement. Et vous ? Vivez-vous seul ?
:copyright: 2981 12289 0
Je ne pensais pas que ma petite taquinerie aurait un si grand effet sur lui. Je pensais même qu'il était le genre d'homme à n'être atteint par aucun commentaire. Mais je le vis être désolé. Bien plus que ses mots, c'est son attitude qui me le prouva. Je ne pus m'empêcher de sourire, d'autant plus qu'il ne me regarde pas en ce moment. Il est très différent de ce que je pensais. Et j'en suis très heureuse. Mais le voilà qui me parle de sa nuit et puisque nos regards viennent à se croiser, je cache ce si doux sourire que j'avais sur mes lèvres. Il essaie de me persuader qu'il a passé une bonne nuit et j'en suis quelque peu surprise. Je jette un coup d'œil vers mon canapé. J'y ai dormi une seule fois. Une seule nuit et cela m'a suffi. Peut-être qu'il essaie simplement de se montrer poli. Je souris doucement. Décidément, je le découvre différemment ce matin.
- Tant mieux. Me voilà soulagée.
Je n'ai, cependant, pas le temps de poursuivre car il s'empresse de continuer. Il faut croire qu'il avait très envie de me dire ce qui suit. Je l'écoute donc très attentivement et je suis de plus en plus surprise par cet homme. De manière extrêmement positive. Le voilà qui déclare me devoir une faveur. Rien que ça. Quelle chance ! Certaines de mes copines seraient mortellement jalouses. Mais alors que me vint une idée, il sembla lire dans mes pensées et calma mon intérêt très rapidement. Ainsi, il n'a pas oublié que j'enquêtais sur Busan et il ne semble toujours pas prêt à me répondre. Je retiens tout commentaire en refermant mes lèvres, elles qui s'étaient écartées quelques secondes plus tôt. Il assure, cependant, qu'il est prêt à n'importe quoi d'autre, et ce à n'importe quel moment, pour pouvoir payer sa dette envers moi. Je penche légèrement ma tête sur le côté tout en le fixant. Pourquoi ai-je cette sensation que quelque chose à changé en lui ? Est-ce la nuit qu'il a passé chez moi qui l'a transformé à ce point ? Ou a-t-il toujours été ainsi sans que je ne m'en aperçoive ? Mais, de nouveau, il me coupe dans mes pensées et cette fois, de manière très inattendue. Mes yeux s'arrondissent un peu, sous l'effet de surprise, et je le fixe un instant. Silencieuse. Quelque peu bouche bée.
- Si je vis seule ? répétai-je.
Une fois la surprise passée, je me retiens de rire et détourne le regard en souriant, amusée. Je me mords légèrement la langue avant de reporter mon attention sur lui. Je plisse légèrement les yeux et souris légèrement en coin, par la même occasion. Je décide de ne pas le laisser me perturber, surtout que nous sommes chez moi. Je prends donc la même posture que lui et pose délicatement mon menton sur mes mains.
- Oui. Je vis seule. Et... Je marque une petite pause. Si la question était un moyen de savoir si je partage ma vie avec quelqu'un d'important, la réponse est... Je marque une nouvelle pause. Non. Je n'ai personne. Si ce n'est ma meilleure amie qui vient de temps en temps me rendre visite. Je souris doucement. Et vous ? Vivez-vous seul ?
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Dim 14 Fév - 11:57 Citer EditerSupprimer ❝ Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, De peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse. ❞ I am drunk and you are insane, who's going to lead us home ? Hye Mi le regardait d'un air amusé. Merde. Il avait posé cette question pour savoir s'il devrait s'arranger avec un parent énervé ou un frère railleur. Mais bien évidemment, il souhaitait également savoir si quelqu'un partageait sa vie. Jusqu'ici, il n'avait pas pu réellement le confirmer. De toute façon, elle aurait répondu qu'elle vivait ici avec son mari et ses quatre enfants qu'il n'aurait pas su arrêter ce qu'il était en train de faire. Maintenant que des sentiments étaient venus s'implanter dans son cœur, il ne savait pas jusqu'à quels extrêmes il pouvait aller. Il n'avait jamais été amoureux. Il trouvait ce sentiment un peu dangereux.
« L’amour c’est comme une épée à double tranchant. Quoique tu fasses, tu ne pourras pas t’empêcher d’être blessé ou de blesser. Mais c’est bien la preuve que tu tiens à l’autre, n’est-ce pas ? Une fois que tu lui offres ta poitrine ouverte, tu deviens fragile. Pourtant, tu ne peux pas tomber amoureux sans laisser quelqu’un toucher ton cœur. Enfin, je ne vois pas pourquoi je te raconte ça. Je ne pense pas que tu connaîtras ce sentiment un jour. » Elle avait sûrement eu raison l’autre camée à l’époque. Lui et elle pensait qu’il n’était qu’un corps qu’on avait dépourvu de sa chaleur. Ou alors, n’était-il qu’un immense glaçon renfermant des émotions brûlantes ? Hye Mi, par sa présence, avait commencé à faire fondre ce mur qu’il avait installé depuis tout son enfance entre lui et le monde. Elle finirait par s’y brûler.
"Personne d'important..." répéta-t-il à voix basse, un petit sourire se dessinant a la commissure de ses lèvres.
Mais le reste de la phrase le rappela brusquement à la réalité. Était-ce des larmes qu'il sentait monter ? Mais comme d'habitude, si une grande tristesse l'envahissait, ses yeux restaient secs.
"Je vis seul." claqua-t-il, amer.
Il soupira un peu. Il n'avait pas voulu utiliser ce ton là. Le café dans sa tasse tournait, hypnotisant son esprit. Il finit par poser son regard sur la jeune femme et lui sourit tristement.
"J'ai acheté un appart pour moi, mon abruti de frère, sa copine et mon meilleur ami mais les deux derniers ont décidés de rester à Busan et Abel a décidé de disparaître. Encore. J'ai plus qu'à me trouver des colocs, je pense. J'y passe pas assez de temps pour vraiment le rentabiliser. De toute façon, avec le boulot, je finis la plupart du temps par dormir dans mon bureau."
Pourquoi il lui racontait sa vie ? Il avala son café avant de se confier plus. Il était mal à l’aise. Une crampe lui prenait le ventre et il n’aurait su dire si c’était l’alcool de la veille qui foutait en l’air son système ou la situation qui lui donnait de l’anxiété. Il était certes aux anges en ce moment même, mais rien de tout ça n’était familier pour lui. Les sentiments, les confidences, elle et sa bienveillance. Il avait tout de même la désagréable impression qu’elle se montrait gentille seulement pour mieux le frapper par la suite. Caïn n’arrivait pas à retirer la méfiance dont il l’avait entouré. Le fait qu’elle arrivait si bien à abattre ses défenses en ne faisant absolument rien de spécial, n’arrangeait pas ce sentiment. Il voulait regarder son téléphone, sa montre, trouver un moyen de s’échapper mais à la fois, s’il agissait ainsi alors il mettrait un terme à ce moment, à cette opportunité de passer un peu de temps avec elle, de la découvrir. Il se contenta de lui sourire.
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« L’amour c’est comme une épée à double tranchant. Quoique tu fasses, tu ne pourras pas t’empêcher d’être blessé ou de blesser. Mais c’est bien la preuve que tu tiens à l’autre, n’est-ce pas ? Une fois que tu lui offres ta poitrine ouverte, tu deviens fragile. Pourtant, tu ne peux pas tomber amoureux sans laisser quelqu’un toucher ton cœur. Enfin, je ne vois pas pourquoi je te raconte ça. Je ne pense pas que tu connaîtras ce sentiment un jour. » Elle avait sûrement eu raison l’autre camée à l’époque. Lui et elle pensait qu’il n’était qu’un corps qu’on avait dépourvu de sa chaleur. Ou alors, n’était-il qu’un immense glaçon renfermant des émotions brûlantes ? Hye Mi, par sa présence, avait commencé à faire fondre ce mur qu’il avait installé depuis tout son enfance entre lui et le monde. Elle finirait par s’y brûler.
"Personne d'important..." répéta-t-il à voix basse, un petit sourire se dessinant a la commissure de ses lèvres.
Mais le reste de la phrase le rappela brusquement à la réalité. Était-ce des larmes qu'il sentait monter ? Mais comme d'habitude, si une grande tristesse l'envahissait, ses yeux restaient secs.
"Je vis seul." claqua-t-il, amer.
Il soupira un peu. Il n'avait pas voulu utiliser ce ton là. Le café dans sa tasse tournait, hypnotisant son esprit. Il finit par poser son regard sur la jeune femme et lui sourit tristement.
"J'ai acheté un appart pour moi, mon abruti de frère, sa copine et mon meilleur ami mais les deux derniers ont décidés de rester à Busan et Abel a décidé de disparaître. Encore. J'ai plus qu'à me trouver des colocs, je pense. J'y passe pas assez de temps pour vraiment le rentabiliser. De toute façon, avec le boulot, je finis la plupart du temps par dormir dans mon bureau."
Pourquoi il lui racontait sa vie ? Il avala son café avant de se confier plus. Il était mal à l’aise. Une crampe lui prenait le ventre et il n’aurait su dire si c’était l’alcool de la veille qui foutait en l’air son système ou la situation qui lui donnait de l’anxiété. Il était certes aux anges en ce moment même, mais rien de tout ça n’était familier pour lui. Les sentiments, les confidences, elle et sa bienveillance. Il avait tout de même la désagréable impression qu’elle se montrait gentille seulement pour mieux le frapper par la suite. Caïn n’arrivait pas à retirer la méfiance dont il l’avait entouré. Le fait qu’elle arrivait si bien à abattre ses défenses en ne faisant absolument rien de spécial, n’arrangeait pas ce sentiment. Il voulait regarder son téléphone, sa montre, trouver un moyen de s’échapper mais à la fois, s’il agissait ainsi alors il mettrait un terme à ce moment, à cette opportunité de passer un peu de temps avec elle, de la découvrir. Il se contenta de lui sourire.
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Mer 3 Mar - 20:19 Citer EditerSupprimer ❝ Un hôte dans la maison, c'est Dieu dans la maison. ❞ You're drunk and we go back home, am I crazy ?
Il me regarde et je n'arrive plus à détacher mon regard du sien. Je plonge alors la lueur de mes yeux au plus profond de la sienne. Quelque chose d'étrange se passe. Je suis partagée entre plusieurs émotions. Plusieurs sentiments. Le fait de l'avoir accueilli chez moi prouve que je change et surtout que je suis prête à changer. Je le regretterais peut-être. Très certainement même. Il s'agit du célèbre Jeong Caïn après tout. Celui qui fait tourner les têtes de toutes mes copines. Celui que j'ai fort détesté pendant un long moment et que je trouve tout à coup... attendrissant ? Quelque chose cloche chez moi. Et cela me fait peur.
J'ai peur de merder. A chaque fois que les choses se présentent bien, je vois le défaut qui pourrait tout faire foirer. J'ai peur de mon hypersensibilité, la moindre émotion me met à terre et m'emporte. Comme si je ne pouvais rien contrôler. Comme si j'étais spectatrice de mon existence et que je subissais chaque coup du sort. J'attends sans cesse des jours meilleurs où je pourrais être moi-même, sans me cacher, sans me sentir jugée au moindre faux pas, à la moindre excessivité. J'ai peur de l'inconnu. De foncer dans le vide, la tête baissée, sans me soucier des conséquences. Faire ce que je voudrais et ne plus avoir de regrets. A toujours me demander si je fais le bon choix et à hésiter pour un rien. J'ai peur de ne pas satisfaire les autres. De ne pas être à la hauteur de leurs attentes. De voir de la déception dans leurs regards. J'ai peur de blesser les gens que j'aime. A force de me renfermer et de ne plus me confier. Peur de les blesser à monter un côté qui ne me ressemble pas quand je suis avec eux.
Je voudrais pouvoir le dire. Oui, dire tout ce que je ressens. Je voudrais faire comprendre tout ce que je vois. Faire voir le monde tel que je le vois mais je me dis sans cesse que l'on ne me comprendrait pas. J'ai peur d'accorder ma confiance à quelqu'un. Peur qu'il me blesse. Peur qu'en découvrant qui je suis, il part sans m'accorder un au revoir. J'ai peur de l'amour. Peur de déposer les armes face à lui. De me montrer tel que je le suis réellement. J'ai peur qu'il ne m'accepte pas. Qu'il préfère partir plutôt que d'être avec moi. Que ce que j'ai à lui offrir ne lui suffise pas. J'ai peur de ce dont je suis capable, parfois. De la noirceur qui se cache au fond de moi. Quand la douleur me submerge et que j'ai envie de tout abandonner alors que je sais qu'il faut continuer, quoi qu'il se passe, quoi qu'il en coûte. Car il est évident qu'il n'est pas n'importe qui. Il ne l'est plus ...
- Des colocs... répétais-je, en réfléchissant. Je préfère rebondir sur ce sujet-là plutôt que sur le sujet de son frère et de ses amis car cela semble assez épineux. J'ai bien deux, trois copines en Journalisme qui seraient ravies de faire une colocation avec vous ! Je ris légèrement, amusée par ma propre idée stupide. Je sais que vous trouverez. Vous êtes Jeong Caïn, après tout. N'importe qui rêverait de faire une colocation avec vous. Non ?
Il me sourit et je décide donc d'en faire autant. Du moins, j'essaie.
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Il me regarde et je n'arrive plus à détacher mon regard du sien. Je plonge alors la lueur de mes yeux au plus profond de la sienne. Quelque chose d'étrange se passe. Je suis partagée entre plusieurs émotions. Plusieurs sentiments. Le fait de l'avoir accueilli chez moi prouve que je change et surtout que je suis prête à changer. Je le regretterais peut-être. Très certainement même. Il s'agit du célèbre Jeong Caïn après tout. Celui qui fait tourner les têtes de toutes mes copines. Celui que j'ai fort détesté pendant un long moment et que je trouve tout à coup... attendrissant ? Quelque chose cloche chez moi. Et cela me fait peur.
J'ai peur de merder. A chaque fois que les choses se présentent bien, je vois le défaut qui pourrait tout faire foirer. J'ai peur de mon hypersensibilité, la moindre émotion me met à terre et m'emporte. Comme si je ne pouvais rien contrôler. Comme si j'étais spectatrice de mon existence et que je subissais chaque coup du sort. J'attends sans cesse des jours meilleurs où je pourrais être moi-même, sans me cacher, sans me sentir jugée au moindre faux pas, à la moindre excessivité. J'ai peur de l'inconnu. De foncer dans le vide, la tête baissée, sans me soucier des conséquences. Faire ce que je voudrais et ne plus avoir de regrets. A toujours me demander si je fais le bon choix et à hésiter pour un rien. J'ai peur de ne pas satisfaire les autres. De ne pas être à la hauteur de leurs attentes. De voir de la déception dans leurs regards. J'ai peur de blesser les gens que j'aime. A force de me renfermer et de ne plus me confier. Peur de les blesser à monter un côté qui ne me ressemble pas quand je suis avec eux.
Je voudrais pouvoir le dire. Oui, dire tout ce que je ressens. Je voudrais faire comprendre tout ce que je vois. Faire voir le monde tel que je le vois mais je me dis sans cesse que l'on ne me comprendrait pas. J'ai peur d'accorder ma confiance à quelqu'un. Peur qu'il me blesse. Peur qu'en découvrant qui je suis, il part sans m'accorder un au revoir. J'ai peur de l'amour. Peur de déposer les armes face à lui. De me montrer tel que je le suis réellement. J'ai peur qu'il ne m'accepte pas. Qu'il préfère partir plutôt que d'être avec moi. Que ce que j'ai à lui offrir ne lui suffise pas. J'ai peur de ce dont je suis capable, parfois. De la noirceur qui se cache au fond de moi. Quand la douleur me submerge et que j'ai envie de tout abandonner alors que je sais qu'il faut continuer, quoi qu'il se passe, quoi qu'il en coûte. Car il est évident qu'il n'est pas n'importe qui. Il ne l'est plus ...
- Des colocs... répétais-je, en réfléchissant. Je préfère rebondir sur ce sujet-là plutôt que sur le sujet de son frère et de ses amis car cela semble assez épineux. J'ai bien deux, trois copines en Journalisme qui seraient ravies de faire une colocation avec vous ! Je ris légèrement, amusée par ma propre idée stupide. Je sais que vous trouverez. Vous êtes Jeong Caïn, après tout. N'importe qui rêverait de faire une colocation avec vous. Non ?
Il me sourit et je décide donc d'en faire autant. Du moins, j'essaie.
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Dim 11 Avr - 14:09 Citer EditerSupprimer ❝ Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, De peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse. ❞ I am drunk and you are insane, who's going to lead us home ? Elle soutient son regard et il se perd dans ses yeux. C’est agréable. L’odeur du café, le petit-déjeuner, une présence familière et un sourire. Le bonheur se construit sur de petites choses. Il peut le dire : là, maintenant, il est heureux. Sentiment bien différent que celui qu’il ressentait la veille, mais il avait déjà digéré le départ de son frère. Après tout, il y était habitué, une part de lui s’était préparée à ce nouvel abandon depuis bien longtemps. Il n’attendait rien de lui, aussi ne pouvait-il pas être déçu. Abel resterait toujours Abel. Aurait-il aimé sauver son frère ? Peut-être, mais il avait abandonné l’idée depuis longtemps. Il avait sa propre vie à vivre pour servir d’autorité parentale quand ses deux géniteurs s’étaient jurés de servir cet enfant là comme un prince. Il avait été plus surpris de l’abandon de la part de Cameron. Depuis son arrivé en Corée du sud, elle avait toujours été à leurs côtés. Fidèle et aimante, le seul ciment entre leurs deux mondes. Ils avaient fait les quatre cents coups ensemble. Et tous les soirs où ils avaient ouverts des bières et partagés des secrets. La belle avait sûrement eu envie de vivre sa vie, de ne pas laisser la merde qui leur était tombé dessus la salir. Caïn le savait alors il ne pouvait pas lui en vouloir ; elle s’était protégée.
Et Hye Mi ? Partirait-elle aussi un jour ? L’abandonnerait-elle comme tous les autres ? C’était bien beau de se projeter dans l’avenir avec elle mais cette décision devait être partagée. Elle le haïssait tellement… Même si leur relation semblait s’apaiser de temps en temps, ils y avaient encore trop d’éclairs entre eux pour construire quelque chose de solide. Probablement, continuerait-elle à le détester un jour et à l’attirer un autre. S’il méritait de vivre l’amour comme tous les autres humains et de partager la vie de quelqu’un, méritait-elle que la malédiction des Jeong retombe sur ses épaules également ?
Ses sentiments pour elle étaient encore confus. Il n’arriverait pas à lui faire confiance du jour au lendemain bien qu’il en crevait d’envie. Une torture mentale trop complexe pour son mal de crâne. Autant profiter du moment et il se poserai des questions quand il sera temps de les poser. Il grimaça à la remarque de sa belle interlocutrice.
« Je ne doute pas que vos amies soient sympathiques mais je préfèrerais faire une colocation avec des gens qui ne « rêveraient » pas d’être dans mon appartement. J’y passe peu de temps mais il s’agit tout de même d’une sphère privée dans laquelle je peux laisser tomber le masque et me reposer. »
Il savait très bien qu’elle avait dit ça pour le taquiner, et peut-être avec une certaine amertume pour l’incident de la dernière fois. Mais tout ce qu’il avait dit ne pouvait qu’être plus vrai et il y ferait attention au moment de choisir les personnes avec qui il cohabiterait bientôt. Ce n’était pas forcément gênant qu’il le connaisse mais s’il pouvait gérer les groupies et les avars quand il sortait, il aimait avoir des moments de répits où il n’avait pas à être sur ses gardes à chaque seconde.
« Quoique proposer cet appartement à des étudiants pour un prix intéressant n’est pas une mauvaise idée… La plupart des jeunes qui vivent en dehors des dortoirs de la Yonsei vivent dans des taudis, or ils ont besoin de confort pour bien travailler. Je ne fais pas tant ça pour l’argent de toute façon, disons que ce serait ma manière de repayer tout ce que cette université a pu m’apporter… »
Il regarda Hye Mi avec un air entendu :
« …Et m’apporte encore. »
:copyright: 2981 12289 0
Et Hye Mi ? Partirait-elle aussi un jour ? L’abandonnerait-elle comme tous les autres ? C’était bien beau de se projeter dans l’avenir avec elle mais cette décision devait être partagée. Elle le haïssait tellement… Même si leur relation semblait s’apaiser de temps en temps, ils y avaient encore trop d’éclairs entre eux pour construire quelque chose de solide. Probablement, continuerait-elle à le détester un jour et à l’attirer un autre. S’il méritait de vivre l’amour comme tous les autres humains et de partager la vie de quelqu’un, méritait-elle que la malédiction des Jeong retombe sur ses épaules également ?
Ses sentiments pour elle étaient encore confus. Il n’arriverait pas à lui faire confiance du jour au lendemain bien qu’il en crevait d’envie. Une torture mentale trop complexe pour son mal de crâne. Autant profiter du moment et il se poserai des questions quand il sera temps de les poser. Il grimaça à la remarque de sa belle interlocutrice.
« Je ne doute pas que vos amies soient sympathiques mais je préfèrerais faire une colocation avec des gens qui ne « rêveraient » pas d’être dans mon appartement. J’y passe peu de temps mais il s’agit tout de même d’une sphère privée dans laquelle je peux laisser tomber le masque et me reposer. »
Il savait très bien qu’elle avait dit ça pour le taquiner, et peut-être avec une certaine amertume pour l’incident de la dernière fois. Mais tout ce qu’il avait dit ne pouvait qu’être plus vrai et il y ferait attention au moment de choisir les personnes avec qui il cohabiterait bientôt. Ce n’était pas forcément gênant qu’il le connaisse mais s’il pouvait gérer les groupies et les avars quand il sortait, il aimait avoir des moments de répits où il n’avait pas à être sur ses gardes à chaque seconde.
« Quoique proposer cet appartement à des étudiants pour un prix intéressant n’est pas une mauvaise idée… La plupart des jeunes qui vivent en dehors des dortoirs de la Yonsei vivent dans des taudis, or ils ont besoin de confort pour bien travailler. Je ne fais pas tant ça pour l’argent de toute façon, disons que ce serait ma manière de repayer tout ce que cette université a pu m’apporter… »
Il regarda Hye Mi avec un air entendu :
« …Et m’apporte encore. »
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Mer 21 Avr - 13:50 Citer EditerSupprimer ❝ Un hôte dans la maison, c'est Dieu dans la maison. ❞ You're drunk and we go back home, am I crazy ?
Si le passé n’est plus et que le futur n’est pas encore, quel moment reste-t-il pour vivre intensément de manière évolutive ? Le moment présent, bien sûr ! N’empêche que le passé ne meurt jamais… même si la vie va vers l’avant. Le présent est indéfini, le futur n’a de réalité qu’en tant qu’espoir présent, le passé n’a de réalité qu’en tant que souvenir présent. Le passé réfère au temps révolu, à ce qui est devenu stérile, désuet, anachronique. Ainsi, la connaissance du passé peut éclairer le présent et aider à orienter l’avenir, mais on ne peut le ressusciter. Même que ceux qui rejettent leur passé sont portés à répéter leurs erreurs. Mais, il est inutile de s’y projeter inutilement pour s’y complaire, ce qui dénote qu’on ne sait plus s’ajuster au temps présent et qu’on prend du recul au niveau de l’actualisation. Celui qui vit davantage dans son passé que dans son présent, s’y accroche, ne peut que s’étioler et mourir, à défaut de se situer dans l’élan spontané et créatif du moment présent. La réalité ne réside pas dans son passé, mais dans l’expérience de son moment présent. Personne n’est son passé, ce qu’il a fait, dit, pensé, ressenti hier ou plus avant.
Je dois laisser de côté ce qui a pu m'arriver, il y a plusieurs années maintenant. Je dois saisir ma chance et profiter de cet instant présent.
Celui qui s’identifie à son passé s’empêche de découvrir de nouveaux aspects de lui-même et d’offrir une nouvelle version ou un nouveau prototype de lui-même. Le passé s’enregistre dans l’esprit tandis que le corps vit le présent et que l’âme prévoit le futur. Mais c’est dans le présent qu’un être peut se renouveler en s’appuyant sur ses expériences passées et en s’ouvrant au futur. Nul n’est invité à oublier son passé, mais à changer son avenir. Le pire qui puisse arriver, c’est d’oublier les leçons des phases antérieures de sa vie et d’agir comme si elles n’avaient pas d’importance. Chacun change en évitant de répéter certains comportements involutifs, éclairé par ses expériences antérieures. Mais lorsqu’il décide de ne plus répéter certains comportements du passé, il faut cultiver le lâcher prise. Laisser aller ne signifie pas oublier son passé, mais y renoncer, cesser de s’accrocher à lui, ce qui amène à la noyade. Chacun gagne à arrêter d’avoir recours à son passé pour rester à flot dans les idées qu’il se fait de qui il est. Rien n’arrête plus sûrement sa croissance spirituelle que de se désoler de son passé ou de se complaire en lui, de s’asseoir sur ses lauriers.
- Je ne fais pas tant ça pour l’argent de toute façon, disons que ce serait ma manière de repayer tout ce que cette université a pu m’apporter…
Je hausse légèrement un sourcil en le regardant. Que veut-il dire par là ? Je continue de le regarder et pose mon menton au creux de ma paume de main, cette dernière étant tenue par mon bras posé sur la table par le biais de mon coude.
- …Et m’apporte encore.
Cette dernière phrase ne peut m'empêcher de me faire sourire. Cette fois c'est un large et sincère sourire qui s'échappe de mon visage et je détourne le regard quelques secondes avant de reporter mon attention sur lui.
- Vous devriez faire attention aux formulations de vos phrases. Certaines filles auraient pu croire que vous parliez d'elles en utilisant un ton pareil et en les regardant de cette manière. Je souris un peu plus doucement. Voulez-vous que je poste une annonce à l'université pour votre appartement ? Je réfléchis. Je pourrais ainsi en déposer aux différents dortoirs et couloirs. Cela fera vite le tour. Laissez-y une photo de vous, ça ira encore plus vite. Je ris légèrement. Je plaisante. Pardonnez-moi. C'est simplement que... Je plonge une nouvelle fois mon regard dans le sien. Je vous vois si mal partager votre univers et votre cocon secret avec quelqu'un d'autre... alors avec plusieurs personnes...
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Si le passé n’est plus et que le futur n’est pas encore, quel moment reste-t-il pour vivre intensément de manière évolutive ? Le moment présent, bien sûr ! N’empêche que le passé ne meurt jamais… même si la vie va vers l’avant. Le présent est indéfini, le futur n’a de réalité qu’en tant qu’espoir présent, le passé n’a de réalité qu’en tant que souvenir présent. Le passé réfère au temps révolu, à ce qui est devenu stérile, désuet, anachronique. Ainsi, la connaissance du passé peut éclairer le présent et aider à orienter l’avenir, mais on ne peut le ressusciter. Même que ceux qui rejettent leur passé sont portés à répéter leurs erreurs. Mais, il est inutile de s’y projeter inutilement pour s’y complaire, ce qui dénote qu’on ne sait plus s’ajuster au temps présent et qu’on prend du recul au niveau de l’actualisation. Celui qui vit davantage dans son passé que dans son présent, s’y accroche, ne peut que s’étioler et mourir, à défaut de se situer dans l’élan spontané et créatif du moment présent. La réalité ne réside pas dans son passé, mais dans l’expérience de son moment présent. Personne n’est son passé, ce qu’il a fait, dit, pensé, ressenti hier ou plus avant.
Je dois laisser de côté ce qui a pu m'arriver, il y a plusieurs années maintenant. Je dois saisir ma chance et profiter de cet instant présent.
Celui qui s’identifie à son passé s’empêche de découvrir de nouveaux aspects de lui-même et d’offrir une nouvelle version ou un nouveau prototype de lui-même. Le passé s’enregistre dans l’esprit tandis que le corps vit le présent et que l’âme prévoit le futur. Mais c’est dans le présent qu’un être peut se renouveler en s’appuyant sur ses expériences passées et en s’ouvrant au futur. Nul n’est invité à oublier son passé, mais à changer son avenir. Le pire qui puisse arriver, c’est d’oublier les leçons des phases antérieures de sa vie et d’agir comme si elles n’avaient pas d’importance. Chacun change en évitant de répéter certains comportements involutifs, éclairé par ses expériences antérieures. Mais lorsqu’il décide de ne plus répéter certains comportements du passé, il faut cultiver le lâcher prise. Laisser aller ne signifie pas oublier son passé, mais y renoncer, cesser de s’accrocher à lui, ce qui amène à la noyade. Chacun gagne à arrêter d’avoir recours à son passé pour rester à flot dans les idées qu’il se fait de qui il est. Rien n’arrête plus sûrement sa croissance spirituelle que de se désoler de son passé ou de se complaire en lui, de s’asseoir sur ses lauriers.
- Je ne fais pas tant ça pour l’argent de toute façon, disons que ce serait ma manière de repayer tout ce que cette université a pu m’apporter…
Je hausse légèrement un sourcil en le regardant. Que veut-il dire par là ? Je continue de le regarder et pose mon menton au creux de ma paume de main, cette dernière étant tenue par mon bras posé sur la table par le biais de mon coude.
- …Et m’apporte encore.
Cette dernière phrase ne peut m'empêcher de me faire sourire. Cette fois c'est un large et sincère sourire qui s'échappe de mon visage et je détourne le regard quelques secondes avant de reporter mon attention sur lui.
- Vous devriez faire attention aux formulations de vos phrases. Certaines filles auraient pu croire que vous parliez d'elles en utilisant un ton pareil et en les regardant de cette manière. Je souris un peu plus doucement. Voulez-vous que je poste une annonce à l'université pour votre appartement ? Je réfléchis. Je pourrais ainsi en déposer aux différents dortoirs et couloirs. Cela fera vite le tour. Laissez-y une photo de vous, ça ira encore plus vite. Je ris légèrement. Je plaisante. Pardonnez-moi. C'est simplement que... Je plonge une nouvelle fois mon regard dans le sien. Je vous vois si mal partager votre univers et votre cocon secret avec quelqu'un d'autre... alors avec plusieurs personnes...
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Dim 9 Mai - 23:05 Citer EditerSupprimer ❝ Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, De peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse. ❞ I am drunk and you are insane, who's going to lead us home ? Elle lui souriait. Lui avait-elle déjà adressé un si beau sourire ? Naturel, décomplexé. Normal. Il se promit d'une toute petite voix intérieure qu'il l'a ferait sourire comme ça plus souvent. Elle devait sûrement le donner ainsi à tellement de gens, mais il se sentait privilégié d'y avoir également droit après tous leurs déboires. Comme quoi, pour calmer une personne vraiment énervée contre vous, il suffisait de salement s'ouvrir la main devant elle à en être proche du malaise. Pour sûr, il allait faire vérifier cette vilaine blessure dès qu'il sortirait de cet appartement. De plus, il ne serait pas de trop que de demander à son pretty boy les morceaux de mémoire de la nuit passée qu'il avait laissé au fond d'un verre de whisky.
Il lui répondit par un sourire amusé. On en était encore à ses airs de Dom Juan, mais on pouvait sentir de l'amélioration. Après il n'était pas faux qu'il avait toujours aimé l'instabilité et la pluralité sexuel, il s'étonnait de découvrir qu'il en était autrement avec ses sentiments. S'il créait une machine à remonter dans le temps pour aller prendre un verre avec le jeune Caïn de vingt ans, il lui rirait sûrement au nez en lui disant de ne pas trop rêver. Ou avait-il changé en vieillissant ? Et comment le confirmer quand il n'avait jamais eu la moindre trace d'amour romantique dans le cœur. Ou alors la raison venait d'elle. Parce que elle. Juste elle.
"Vous marquez un point. Bien que cela puisse vous étonner, je n'ai pas souvent vécu seul. Entre mes années en dortoir, à dormir chez des potes, la fraternité, la télé-réalité... Et en arrivant à Busan j'ai vécu plusieurs années avec mon meilleur ami et sa fiancée. Mais partager un espace si clos avec de parfaits étrangers... Je n'ai pas très envie que des colocataires viennent pour vivre avec Jeong Caïn mais parce qu'ils se sentiraient bien chez moi... Les annonces ne seraient pas de trop, je vous remercie de votre aide par ailleurs, mais devrais-je également faire des sortes d'interviews ?"
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Il lui répondit par un sourire amusé. On en était encore à ses airs de Dom Juan, mais on pouvait sentir de l'amélioration. Après il n'était pas faux qu'il avait toujours aimé l'instabilité et la pluralité sexuel, il s'étonnait de découvrir qu'il en était autrement avec ses sentiments. S'il créait une machine à remonter dans le temps pour aller prendre un verre avec le jeune Caïn de vingt ans, il lui rirait sûrement au nez en lui disant de ne pas trop rêver. Ou avait-il changé en vieillissant ? Et comment le confirmer quand il n'avait jamais eu la moindre trace d'amour romantique dans le cœur. Ou alors la raison venait d'elle. Parce que elle. Juste elle.
"Vous marquez un point. Bien que cela puisse vous étonner, je n'ai pas souvent vécu seul. Entre mes années en dortoir, à dormir chez des potes, la fraternité, la télé-réalité... Et en arrivant à Busan j'ai vécu plusieurs années avec mon meilleur ami et sa fiancée. Mais partager un espace si clos avec de parfaits étrangers... Je n'ai pas très envie que des colocataires viennent pour vivre avec Jeong Caïn mais parce qu'ils se sentiraient bien chez moi... Les annonces ne seraient pas de trop, je vous remercie de votre aide par ailleurs, mais devrais-je également faire des sortes d'interviews ?"
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Sam 15 Mai - 20:28 Citer EditerSupprimer ❝ Un hôte dans la maison, c'est Dieu dans la maison. ❞ You're drunk and we go back home, am I crazy ?
Assumez ses défauts, ses faiblesses, sa personnalité est la première marche à gravir pour être bien avec soi. Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir et personne n'est parfait en ce monde. S'accepter est plus facile si l'on pratique l'auto-dérision et l'humour, pour dédramatiser un peu ! Les personnes les plus attachantes ne sont pas forcément celles qui se montrent tout le temps sous leur meilleur jour, mais celles qui assument leur fragilité. Il y a beaucoup plus d'avantage à se montrer tel qu'on est, en particulier celui de ne pas tricher, et de ne pas perdre d'énergie à jouer un rôle où l'on est pas forcément à l'aise. Si toutes les personnes étaient du même moule, le monde serait bien uniforme. On s'enrichit avec nos différences, nos expériences, c'est ce qui rend les relations passionnantes.
La vision que nous avons de notre propre vie est déterminante pour sa réussite. Nos actes doivent être en conformité avec l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Il faut anticiper, penser, agir pour devenir ce que nous ne sommes pas encore, et recommencer, jour après jour, avec constance et détermination. Choisir une direction que l'on pense bonne pour soi, et s'y tenir.
Que de grandes paroles. Et profondes. J'ai beau ne pas pouvoir compter sur ma famille dans ma vie de tous les jours, je dois au moins admettre que leurs leçons de vie ont un petit quelque chose...
- Plus je vous découvre et plus vous me surprenez... Dis-je, avant de soupirer. Vous me paraissez bien plus humain que je ne l'aurais cru, finalement.
Il est vrai que nous ne sommes pas vraiment partis du bon pied lui et moi. Loin de là. Mais ces petits aveux sur sa vie quotidienne. Ce qu'il redoute. Ce qu'il recherche. Je suis contente qu'il me les dise.
- Ne me remerciez pas. Je le fais parce que... Je me coupe tout à coup. Non, en fait... Je ris légèrement. Je ne sais même pas pourquoi je le fais. Je secoue la tête. Mais vous ne me devrez rien en retour. Mes études vont se terminer et je m'attaquerais à des sujets bien plus... coriaces que votre passé ! Je lui souris de nouveau. Vous n'avez plus à craindre ma curiosité.
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Assumez ses défauts, ses faiblesses, sa personnalité est la première marche à gravir pour être bien avec soi. Tout n'est jamais tout blanc ou tout noir et personne n'est parfait en ce monde. S'accepter est plus facile si l'on pratique l'auto-dérision et l'humour, pour dédramatiser un peu ! Les personnes les plus attachantes ne sont pas forcément celles qui se montrent tout le temps sous leur meilleur jour, mais celles qui assument leur fragilité. Il y a beaucoup plus d'avantage à se montrer tel qu'on est, en particulier celui de ne pas tricher, et de ne pas perdre d'énergie à jouer un rôle où l'on est pas forcément à l'aise. Si toutes les personnes étaient du même moule, le monde serait bien uniforme. On s'enrichit avec nos différences, nos expériences, c'est ce qui rend les relations passionnantes.
La vision que nous avons de notre propre vie est déterminante pour sa réussite. Nos actes doivent être en conformité avec l'idée que nous nous faisons de nous-mêmes. Il faut anticiper, penser, agir pour devenir ce que nous ne sommes pas encore, et recommencer, jour après jour, avec constance et détermination. Choisir une direction que l'on pense bonne pour soi, et s'y tenir.
Que de grandes paroles. Et profondes. J'ai beau ne pas pouvoir compter sur ma famille dans ma vie de tous les jours, je dois au moins admettre que leurs leçons de vie ont un petit quelque chose...
- Plus je vous découvre et plus vous me surprenez... Dis-je, avant de soupirer. Vous me paraissez bien plus humain que je ne l'aurais cru, finalement.
Il est vrai que nous ne sommes pas vraiment partis du bon pied lui et moi. Loin de là. Mais ces petits aveux sur sa vie quotidienne. Ce qu'il redoute. Ce qu'il recherche. Je suis contente qu'il me les dise.
- Ne me remerciez pas. Je le fais parce que... Je me coupe tout à coup. Non, en fait... Je ris légèrement. Je ne sais même pas pourquoi je le fais. Je secoue la tête. Mais vous ne me devrez rien en retour. Mes études vont se terminer et je m'attaquerais à des sujets bien plus... coriaces que votre passé ! Je lui souris de nouveau. Vous n'avez plus à craindre ma curiosité.
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Sam 15 Mai - 21:07 Citer EditerSupprimer ❝ Mets rarement le pied dans la maison de ton prochain, De peur qu'il ne soit rassasié de toi et qu'il ne te haïsse. ❞ I am drunk and you are insane, who's going to lead us home ? La vie est une scène de théâtre. Petit, il attendait dans les coulisses, soulevant doucement les lourds rideaux noirs pour apercevoir la scène principale sur laquelle brillait sa famille. Il attendait patiemment derrière, s’impatientant de pouvoir lui aussi être admiré depuis l’ombre. Quand il comprit enfin que personne ne lui donnerait le top départ, il en fut détruit. Pourquoi ? Pourquoi ne pouvait-il pas être comme son frère, acteur principal de cette pièce ? C’était à cause de la marque. La malédiction de Caïn qui le défigurait. Il n’avait pas la gueule à obtenir le rôle principal. Alors, il posa un masque sur son visage et entra en scène. Depuis ce jour, tous les spots n’avaient cessés de ne l’éclairer que lui. Créant une immense ombre derrière lui dans laquelle sa vraie personnalité venait se cacher, jusqu’à ce qu’on rajoute d’autres spots et que cette ombre disparaisse avec le petit garçon qu’il avait été. Sans plus aucune où se cacher, son masque se tordait entre son image parfaite et difforme. Sans ombre, la lumière si forte qu’il devait supporter à chaque instant avait commencé à le consumer sans qu’il ne s’en rende compte. Désormais l’ombre et les gens qui la composait, dont il avait fait parti un jour, le terrorisait. Il pouvait y voir son père, estropié. En regardant sur le sol, il se rendit compte qu’il avait laissé sur la scène principale un masque brisé. Cela le réconforta quelque peu. Chaque personne avec qui il interagissait dans cette pièce, portait eux aussi le poids de ce double. Et chacun d’entre eux apprenait à vivre avec jusqu’à ce que leur acte touche à sa fin.
Mais il n’était pas tout le monde. Il ne se déférerait jamais de ce masque. Il était le premier rôle et il mourrait sur ses planches de bois dans le plus grandiose des climax.
N’importe quel thérapeute aurait pu aisément déceler un problème d’égo chez notre cher Caïn. Lié à un sentiment d’infériorité, pire, d’invisibilité, qu’il avait enduré toute son enfance. C’était sûrement la raison pour laquelle on pouvait avoir du mal avec lui au début. Les égoïstes et autres égocentriques, ne sont pas très bien vu dans la société. Mais si cela impactait sa vision du monde, elle n’avait aucune conséquence sur sa vision des autres. Chaque être né sur cette planète était le personnage principal de sa propre pièce. Il souhaitait simplement que la sienne soit un peu meilleure que les autres.
La remarque de Hye Mi le surprit. Encore une fois, elle révélait comment le monde interprétait sa marque. Il avait beau faire pour la dissimuler, elle transperçait sous son masque.
« Et bien… Je suis humain tout comme vous, Mademoiselle Hye Mi. Il n’y a rien de surprenant à cela. Nous avons tous nos défauts et nos qualités. » lui fit-il remarquer.
Caïn n’était pas vu comme un être humain mais comme le premier meurtrier de l’humanité. Rien que son patronyme le déshumanisait, faute à lui d’avoir voulu le garder pour son côté original, il le détestait toujours autant.
« Oh si, si. Croyez-moi. Je vous revaudrais ça d’une manière ou d’une autre. M’imposer comme ça à quelqu’un… Ce n’est… Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes. » balbutia-t-il. Après tout, elle n’était pas n’importe qui.
Il se joint à son rire et ajouta d’une voix légèrement grinçante, du ton de celui qui n’avait pas encore avalé toute l’histoire :
« Oui, et vous n’aurez plus à craindre mon passé… »
Il lui servit son meilleur sourire malicieux :
« Qui sait, la prochaine fois au détour d’une nouvelle bouteille de whisky je pourrais vous le raconter, si votre curiosité ne s’est pas éteinte ! »
Son téléphone vibra dans sa poche. Il soupira après avoir repris une gorgée de café. Le travail le rattrapait.
« Hmm ! Il se fait tard, je devrais filer. Je ne veux pas non plus vous prendre tout votre temps. »
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Mais il n’était pas tout le monde. Il ne se déférerait jamais de ce masque. Il était le premier rôle et il mourrait sur ses planches de bois dans le plus grandiose des climax.
N’importe quel thérapeute aurait pu aisément déceler un problème d’égo chez notre cher Caïn. Lié à un sentiment d’infériorité, pire, d’invisibilité, qu’il avait enduré toute son enfance. C’était sûrement la raison pour laquelle on pouvait avoir du mal avec lui au début. Les égoïstes et autres égocentriques, ne sont pas très bien vu dans la société. Mais si cela impactait sa vision du monde, elle n’avait aucune conséquence sur sa vision des autres. Chaque être né sur cette planète était le personnage principal de sa propre pièce. Il souhaitait simplement que la sienne soit un peu meilleure que les autres.
La remarque de Hye Mi le surprit. Encore une fois, elle révélait comment le monde interprétait sa marque. Il avait beau faire pour la dissimuler, elle transperçait sous son masque.
« Et bien… Je suis humain tout comme vous, Mademoiselle Hye Mi. Il n’y a rien de surprenant à cela. Nous avons tous nos défauts et nos qualités. » lui fit-il remarquer.
Caïn n’était pas vu comme un être humain mais comme le premier meurtrier de l’humanité. Rien que son patronyme le déshumanisait, faute à lui d’avoir voulu le garder pour son côté original, il le détestait toujours autant.
« Oh si, si. Croyez-moi. Je vous revaudrais ça d’une manière ou d’une autre. M’imposer comme ça à quelqu’un… Ce n’est… Ce n’est vraiment pas dans mes habitudes. » balbutia-t-il. Après tout, elle n’était pas n’importe qui.
Il se joint à son rire et ajouta d’une voix légèrement grinçante, du ton de celui qui n’avait pas encore avalé toute l’histoire :
« Oui, et vous n’aurez plus à craindre mon passé… »
Il lui servit son meilleur sourire malicieux :
« Qui sait, la prochaine fois au détour d’une nouvelle bouteille de whisky je pourrais vous le raconter, si votre curiosité ne s’est pas éteinte ! »
Son téléphone vibra dans sa poche. Il soupira après avoir repris une gorgée de café. Le travail le rattrapait.
« Hmm ! Il se fait tard, je devrais filer. Je ne veux pas non plus vous prendre tout votre temps. »
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Re: Take me home [Hye Mi & Caïn] | Ven 2 Juil - 14:18 Citer EditerSupprimer ❝ Un hôte dans la maison, c'est Dieu dans la maison. ❞ You're drunk and we go back home, am I crazy ?
Or, certaines rencontres, certaines choses entr'aperçues, devinées, certains chagrins secrets, certaines perfidies du sort, qui remuent en nous tout un monde douloureux de pensées, qui entrouvrent devant nous brusquement la porte mystérieuse des souffrances morales, compliquées, incurables, d'autant plus profondes qu'elles semblent bénignes, d'autant plus cuisantes qu'elles semblent presque insaisissables, d'autant plus tenaces qu'elles semblent factices, nous laissent à l'âme comme une traînée de tristesse, un goût d'amertume, une sensation de désenchantement dont nous sommes longtemps à nous débarrasser.
Je ne pourrais jamais comprendre pourquoi cet homme s'immisce de plus en plus dans ma vie. Mais il faut bien admettre que ma vision de lui a quelque peu changé depuis quelques semaines et cela m'effraie par moment.
Quand on rencontre quelqu'un, c'est signe qu'on devait croiser son chemin, c'est signe que l'on va recevoir de lui quelque chose qui nous manquait. Il ne faut pas ignorer ces rencontres. Dans chacune d'elles est contenue la promesse d'une découverte.
Que peut bien m'apporter le célèbre Jeong Caïn dans ma vie ? J'aimerais bien le savoir. Mais un autre jour, peut-être. Puisque le voilà sur le départ. Je continue de le regarder et me contente d'acquiescer tranquillement. Je n'ai pas réellement répondu à tous ses sous-entendus, je l'ai fait exprès. Je n'aimerais pas qu'il me perce à jour si facilement...
- Je vous en prie. J'ai moi même quelqu'un qui m'attend. Un rendez-vous qui pourrait bien modifier mon avenir.
On se rencontre, on partage, on se quitte, c'est la vie !
- Passez une bonne journée et faites attention à ne pas replonger. dis-je, avec un léger sourire, tout en continuant de le fixer droit dans les yeux.
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Or, certaines rencontres, certaines choses entr'aperçues, devinées, certains chagrins secrets, certaines perfidies du sort, qui remuent en nous tout un monde douloureux de pensées, qui entrouvrent devant nous brusquement la porte mystérieuse des souffrances morales, compliquées, incurables, d'autant plus profondes qu'elles semblent bénignes, d'autant plus cuisantes qu'elles semblent presque insaisissables, d'autant plus tenaces qu'elles semblent factices, nous laissent à l'âme comme une traînée de tristesse, un goût d'amertume, une sensation de désenchantement dont nous sommes longtemps à nous débarrasser.
Je ne pourrais jamais comprendre pourquoi cet homme s'immisce de plus en plus dans ma vie. Mais il faut bien admettre que ma vision de lui a quelque peu changé depuis quelques semaines et cela m'effraie par moment.
Quand on rencontre quelqu'un, c'est signe qu'on devait croiser son chemin, c'est signe que l'on va recevoir de lui quelque chose qui nous manquait. Il ne faut pas ignorer ces rencontres. Dans chacune d'elles est contenue la promesse d'une découverte.
Que peut bien m'apporter le célèbre Jeong Caïn dans ma vie ? J'aimerais bien le savoir. Mais un autre jour, peut-être. Puisque le voilà sur le départ. Je continue de le regarder et me contente d'acquiescer tranquillement. Je n'ai pas réellement répondu à tous ses sous-entendus, je l'ai fait exprès. Je n'aimerais pas qu'il me perce à jour si facilement...
- Je vous en prie. J'ai moi même quelqu'un qui m'attend. Un rendez-vous qui pourrait bien modifier mon avenir.
On se rencontre, on partage, on se quitte, c'est la vie !
- Passez une bonne journée et faites attention à ne pas replonger. dis-je, avec un léger sourire, tout en continuant de le fixer droit dans les yeux.
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