Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J’avais longtemps hésité avant de céder à cette idée stupide. Je savais qu’il y avait un grand risque qu’il n’y croie pas, si je lui disais que ce cadeau ne venait pas de moi. Je savais que la mémoire était parfois suffisamment efficace que pour rappeler à son propriétaire que je lui avais, quelques jours plus tôt, fait mention d’un nouveau magasin d’art qui avait ouvert aux alentours de l’hôpital où je me rendais fréquemment, depuis quelques temps. J’étais passé devant sans rien en faire : une fois, deux fois, trois fois. À la quatrième, j’avais franchi le pas de la porte avec une simple question à l’esprit : qu’est-ce qui aurait pu suffire à remercier Namsun pour les gestes qu’il avait eu à mon égard récemment ?

Évidemment, je m’étais senti stupide, dans ce magasin, incapable de choisir ce que j’allais lui ramener. Je m’y connaissais autant en art qu’un étudiant en dessin devait s’y connaître en médecine. Alors, j’avais tout simplement claqué mon argent pour prendre un peu de tout. De l’aquarelle, de la peinture à l’huile… En fait, je n’étais même pas certain de ce que j’achetais exactement. Tout ce que j’avais à l’esprit, c’étaient les marques que j’avais pu voir sur le bureau de Namsun ou dans ses affaires, à l’occasion. Je m’étais limité à cela, de peur de faire n’importe quoi.

Rentrant avec tout ça au dortoir, j’avais vérifié qu’il n’était pas présent et j’avais profité de son absence pour aller disposer tout ça sur son lit, de sorte qu’il ne le manque pas à coup sûr. Mon cœur battait ridiculement vite. C’est tout juste si je ne m’étais pas arrêté pour vérifier mes constantes. Mais non, ce n’était rien de pathologique. Du stress, tout au plus. Un stress auquel j’étais bien peu habitué, compte tenu des circonstances. Alors, j’avais laissé le temps passé, vaquant à d’autres occupations, comme un peu de cuisine, par exemple. Il était grand temps que je mange, même s’il était encore assez tôt… Cela me permettait de passer le temps, en attendant le retour de Namsun dont je guettais un peu trop consciemment l’arrivée. Ça me ressemblait si peu.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Encore une journée terminée, comme toute les autres. En ce moment j’avais l’impression que les jours se répétaient inlassablement. Comme dans ces films ou le héros se réveil indéfiniment sur la même journée. Pourtant le temps avançait bien, les quelques différences dans mes journée étaient là pour en témoigner. J’avais prévu de rentre au dortoir, faire quelques devoir, manger et probablement peindre un peu. Quand j’avais débarqué au dortoir, j’avais aperçu Sawyer dans la cuisine. Je l’avais rapidement saluer avant de monter dans notre chambre, de balancer mon sac près de mon lit et de remarquer qu’il y avait plein de trucs dessus. Un moment d’étonnement, me demandant pourquoi il y avait mes affaires d’art sur le lit avant de réaliser que tout ce qui se trouvait sous mes yeux était neuf. Wow c’était noël avant l’heure ? Mon anniversaire en avance ? J’avais observer la chambre ne voyant pas qui d’autre que Sawyer aurait pu poser tout ça ici.
C’était une gentille attention de sa part, mais je ne voyais pas pourquoi il m’offrait tout ça. J’avais d’ailleurs récupéré le tout, faisant bien gaffe de ne rien laisser trainer dans mes draps. Ce serait con de se retrouver plein de peinture demain matin. J’avais tout posé sur mon bureau et m’y étais aussi pour voir de plus prêt ce qu’il avait acheter. Des peinture de plusieurs type, que je triais sagement, huiles, aquarelles, avant de les ranger par couleur avec les autres. Il y avait plusieurs couleur que je n’avais pas du tout. J’avais tendance à me contenter de couleur basique et de les mélanger par moi-même simplement parce que je trouvais ça moins cher. J’avais d’ailleurs fortement envie de les essayer. Après avoir soigneusement ranger tout ça j’étais descendu à la cuisine pour rejoindre Sawyer.

« Sawyer … merci, mais … pourquoi? »

Et surtout pourquoi tout balancer sur le lit comme ça en restant planquer dans la cuisine. Ce mec restait un vrai mystère pour moi.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J'avais toujours perçu le monde au travers du filtre de la logique. Un filtre bien ennuyeux qui me donnait l'envie, ou plutôt le besoin, d'avoir toujours toutes les variables sous mon contrôle, ou au moins en ma possession. Pour cette raison, il m'arrivait de perdre pied, de paniquer sans raison apparente, parce que je n'étais pas capable, comme tout homme en ce bas monde, de contrôler en toutes circonstances tout ce qui m'arrivait. Pour la toute première fois depuis bien longtemps, une autre personne avait été capable de m'apporter la présence dont j'avais eu besoin pour passer au-dessus de ce sentiment atroce de médiocrité.

N'était-il pas normal que je cherche à remercier Namsun pour le geste qu'il avait eu à mon égard, ce soir-là ? Je me sentais un peu stupide, un peu confus, même, au milieu des pensées qui se battaient dans mon esprit... Que devais-je en penser exactement ? J'avais fini par acheter cette peinture avant de retourner à mes affaires, toujours troublé par mes pensées, alors que je continuais à cuisinier tranquillement... Rien de bien compliqué, je n'avais pas l'énergie de trop élaborer à ce niveau aujourd'hui, ni l'énergie, ni l'état d'esprit nécessaire, à vrai dire : j'étais bien trop inquiet.

Je vis Namsun passer et je m'abstins de tout commentaire, à part un bref salut, et quand il revint, je levai les yeux des sandwiches que j'étais en train de me préparer.  

« Merci pour ? »

Cette fierté, oui. Cette fierté qui m'étouffait comme un idiot alors que j'aurais simplement pu lui demander s'il était content... Je l'ignorais totalement. Je me concentrai bien trop un type occupé à couper mes tartines en triangles, mais il faut croire que je devais toujours rendre tout plus compliqué.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Vraiment, il faisait l’innocent ? Je sais bien que je n’étais pas toujours le plus intelligent du coin mais tout de même. Puis j’avais toujours eu un bon instinct en plus d’être persuader que ça ne pouvait être personne d’autre qui aie soudainement décidé de m’offrir du matériel de peinture. Ça aurait ou être Elle, pour se faire pardonner des farce de Yhidra, mais c’était Sawyer qui avait parlé de ce magasin d’art quelque jour plus tôt, alors il n’y avait pas moyen que ce ne soit pas lui.

« Je sais pas pour, la pluie, le beau temps ? »

Je m’étais assis en face de lui, souriant à ma blague plus ou moins nulle. Il avait une trop grande fierté, il était têtu enfaite, plus que moi, à se demander si c’était pas lui le taureau. Enfin, la fierté ça c’était clairement le lion. Bon je n’allais pas faire une analyse pour savoir si oui ou nous son signe lui correspondait. J’allais simplement essayer de le faire avouer et si ça ne marchait pas … eh bien tant pis, au moins je connaissais la vérité, enfin j’en était presque sûre.

« Pour la peinture, enfin tu sais très bien de quoi je parle, je suis pas sûr que ça t’aille bien de jouer les innocents »

Un petit sourire en coin, malgré cette nuit ou j’avais pris soin de lui, je prenais un malin plaisir à le provoquer, quand il ne voulait pas être totalement sincère avec moi. Un peu comme le jeu du chat et de la souris on va dire.

« Je voulais les tester, mais seul c’est beaucoup moins fun, tu voudrais pas tenter de peindre avec moi? »

Si j’arrivais à l’intéressé un peu ce serait cool, j’aimerais vraiment pouvoir partager un peu de ma passion avec lui et s’il acceptait de se faire peindre, ce serait vraiment génial.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J'étais coincé. Je n'avais pas l'habitude de remercier les gens, ni même, en vérité, de les complimenter. J'étais plutôt celui qui allait souligner les problèmes, essayer de les résoudre, et non le bon copain gentil qui appréciait tout le monde et qui faisait des cadeaux... Pourtant, aujourd'hui, je l'avais fait. J'avais acheté quelque chose, même si la gratitude ne se mesurait pas de cette façon, et j'avais décidé de l'offrir à Namsun... Autant dire que je me surprenais moi-même. Je me surprenais, oui, mais je m'effrayais aussi. Devais-je vraiment le remercier alors qu'il n'avait rien fait de plus que ce qu'il était normal de faire, en tant qu'être humain ? J'avais certainement vu trop d'imbéciles que pour ignorer sa gentillesse. Parce que de ce que j'avais pu voir de Namsun, depuis le moment même où il était devenu président, même si j'avais longtemps refusé de le reconnaître dans ce rôle, c'est qu'il était pétri de bonnes intentions, et que ce genre de personnes étaient rares.

Il avait voulu bien faire, et moi, en essayant d'aider, j'en oubliais trop souvent cet aspect des choses. Le pire, dans tout ça, c'est que je n'y pouvais rien.

« Hahaha. »

Très drôle, comme blague. J'évitai son regard en continuant à préparer mes sandwiches.

« Bien sûr que non, je ne vois pas de quoi tu parles. »

Je n'étais peut-être pas bon menteur, mais j'avais également du mal à gérer ce genre de situations. Expliquer pourquoi. Pourquoi. Pourquoi ressent-on, exactement ? Le cerveau lui-même est un mécanisme complexe, que beaucoup tentent encore d'expliquer sans parvenir à plus que de vagues idées... Je pris une bouchée de l'un de mes sandwiches.

« Je sais pas peindre, moi. »

C'était lui, l'artiste. Moi, j'étais médecin. Chacun son domaine et ses facilités... Cherchant à m'enfuir, je pris l'assiette où j'avais posé mes tartines pour déguerpir vers le salon. Avec un peu de chance, il ne me suivrait pas.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Il continuait, et enfaite j’avais bien compris que je ne le ferais pas céder. Je n’avais pas encore compris la raison de la plupart de ses actes, pourquoi ne pas assumer qu’il m’avait offert de la peinture, c’était ridicule. C’est vrai que ça aurait pu être quelqu’un d’autre, mais il m’avait parlé de ce magasin de peinture récemment, et sa façon de répondre semblait confirmer les choses.

« D’accord admettons »

Je n’étais pas convaincu, mais ça ne servirait à rien d’insister pour qu’il avoue. Je ne le cernais peut-être pas à 100% mais je savais au moins qu’il était sacrement têtu. J’avais préféré détournée légèrement la conversation, restant sur la peinture tout de même en lui proposant de la tester avec moi. Il avait rapidement répondu qu’il ne savait pas peindre avant de fuir dans le salon. J’avais rouler des yeux avant de lui emboiter le pas. Vraiment une tête de mule.

« Ya pas besoin de savoir peindre pour exprimer sa créativité, et c’était plus dans le sens que j’avais besoin d’un modèle, enfin d’une toile plutôt »

Parce que modèle ça sonnait comme si je voulais faire une peinture de lui et pas sur lui. Après il allait encore croire que j’allais lui demander de se mettre à poil pour reproduire son corps en peinture. Mais c’était pas le cas, enfin, il faudrait bien qu’il se déshabille un peu que j’ai accès à une parcelle de peau.

« Je préfère peindre sur la peau, plutôt que sur des toiles toutes plates »

Il allait surement dire non, mais je ne perdais rien à tenter la proposition, au pire je me retrouverais à peindre sur ma propre cuisse et tant pis. Au moins je tentais, j’avais un très mince espoir qu’il dise oui. J’aimerais vraiment qu’il accepte. Je l’apprécie Sawyer, même s’il semble me fuir la moitié du temps. Ce serait peut-être un moyen de sympathiser un peu plus, même si ce n’était pas très commun comme technique.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J'avais toujours été mauvais menteur. Je prétendais le contraire, mais je savais que c'était la vérité. Il me suffisait de voir à quel point je peinais à affirmer devant Namsun que je n'étais pas celui qui avait eu l'idée d'acheter cette peinture. Je savais que c'était faux : j'étais allé dans cette boutique, je m'étais même un peu perdu dans la diversité de ce qu'elle proposait, et j'avais ramené un cadeau à mon colocataire. Un geste que je m'expliquais sans l'admettre pour autant, comme vous aurez pu le comprendre.

Emportant mon sandwiche pour partir au salon, espérant sans doute semer Namsun, qui avait la tête aussi dure que la mienne, j'avais rapidement été déçu de voir ma tentative échouer, quand l'homme en question m'avait emboîté le pas. Je l'écoutais d'un oreille distraite au moment de m'asseoir sur le canapé, portant à mes lèvres un morceau de mon sandwiche, alors que je posais les yeux sur lui.

« Un modèle ? » Mais voilà qu'il rectifiait déjà, me faisant arquer un sourcil. « Et t'es sûr que c'est pas dangereux ? » Je ne m'étais jamais renseigné au niveau de la peinture et de l'effet qu'elle pouvait avoir sur le corps, la raison étant, évidemment, que je n'en avais jamais éprouvé le besoin. Désormais, je m'interrogeais. Ce qui me préoccupait le plus, c'était en vérité le simple fait que l'idée d'accepter ait pu, l'espace d'un instant, me caresser l'esprit. Je ne savais pas à quoi je m'exposais, et j'ignorais encore plus ce que cela pouvait donner, mais dans tous les cas, mon regard resta planté un moment sur le visage de Namsun, alors que je mangeais tranquillement.

« Ça prend combien de temps ? »

S'il sache que si ça devait me prendre la journée, j'avais des choses à faire, moi aussi, et même si je lui offrais de la peinture, cela ne voulait pas dire que j'étais à son entière disposition.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Il fallait bien que je fasse semblant de le croire, de toute façon il était têtu comme une mule et n’avouerai jamais. Mieux valait passer à autre chose. Il avait même essayer de me semer en fuyant dans le salon, mais raté, je ne laissais pas tomber aussi facilement, moi aussi je pouvais être têtu. Mon nouvel objectif, le convaincre de me laisser peindre sur lui. Je ne sais pas si ce serait plus simple que de lui faire avouer que ce cadeau venait effectivement de lui, mais je voulais tenter.

« Sawyer si s’était dangereux je te le proposerais pas, et j’aurais sûrement déjà plein de problème de la peau aussi »

Parce que bon, je passais aussi beaucoup de temps à peindre sur mon propre corps et je n’avais jamais eu de soucis. Je faisais gaffe à quels peinture utiliser. Certaines de celle qu’il m’avait acheté étaient à évité pour la peau, le restait ne risquait rien. Enfin pour le moment il posait des questions, il n’avait pas dit non et ça c’était plutôt bon signe.

« ça dépend de ce que je décide de peindre et sur quelle partie de ton corps, mais je te laisserais choisir »

Un petit truc sur le bras ou la cuisse pouvait prendre une vingtaine de minute, tandis qu’un truc plus conséquent qui ferait tout le dos prendrai des heures. Après je devais avouer que l’idée de pouvoir peindre des parties sur lesquels je ne pouvais pas était plus tentant. Rien n’excluait son dos, si je faisais quelque chose de petit.

« Alors tu veux bien? »

J’avais vraiment espoir qu’il accepte, et puis peut-être qu’il aimerait ça!

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
En vérité, je ne savais pas exactement pour quelle raison je refusais d'admettre que j'étais celui qui avait offert ce cadeau à Namsun... Une question de fierté, sans doute. J'avais trop de mal à dire les choses, à lui faire comprendre que, pour une raison étrange, je tenais à lui. Peut-être simplement parce qu'il avait été présent pour moi, quelques temps plus tôt. J'avais quelques difficultés à m'exprimer, notamment lorsque j'étais moi-même incertain de ce que je pouvais éprouver. Les sentiments avaient toujours été un domaine étrange pour moi, et m'attacher aux autres ne faisait pas partie de mes priorités. Les études, au contraire, étaient premières sur la liste. Une liste qui, aujourd'hui, se trouvait bousculée.

« Tu le fais souvent ? » C'était assez intéressant. Maintenant, je me rappelais en effet l'avoir déjà vu se peindre le corps, à certains endroits... Cela ne m'avait jamais interpellé outre mesure. En fait, je m'étais simplement amusé de voir à quel point deux personnes pouvaient être différentes, parce que cela ne m'aurait jamais traversé l'esprit.

« Mon bras, ça conviendrait ? »

J'avais fini par céder un peu de terrain. De toute façon, je ne pouvais pas vraiment refuser. Enfin, je le pouvais, mais je n'en avais pas profondément envie. Tout ce qui m'inquiétait, c'était de voir si cela allait m'empêcher de travailler ou non.

« Pendant que j'étudie, ça t'irait ? Ou alors ça va m'empêcher de travailler ? »

Je ne devais rien écrire, mais lire, et tourner une page ne me demandait qu'un bras, alors j'osais croire que cela lui suffirait, même si j'avais quelques doutes à ce sujet. J'aurais pu lui proposer mon dos, mais je préférais un endroit où je pouvais voir ce qu'il dessinait. C'était plus rassurant.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Souvent, en quelque sorte, c’était compliqué de trouver des modèles et c’était bien plus simple et rapide de me servir de mon propre corps même si c’était vraiment moins pratique.

« Oui, ce que tu voudras bien m’accorder »

C’était déjà en soit un exploit qu’il veuille bien, je ne voulais pas trop lui en demander. Peut-être que plus tard, petit à petit il me laisserait peindre d’autre partie de son corps, en attendant ça me convenait.

« ça dépend ce que tu dois faire, faut pas que tu bouge l’endroit ou je peins »

Sinon j’allais faire de la merde. S’il voulait étudier en même temps autant que je passe sur son dos ou ses jambes, mais c’était à lui de décider. Il n’avait peut être pas besoin de ses deux bras pour étudier qui sait.

« Je suis content que tu veuilles bien, tu peux même choisir ce que tu veux que je dessine ! »

S’il en avait envie, sinon je trouverais une idée, ce n’est pas ça qui manquait, j’en avait toujours plein. Souvent pas le temps ou une personne a disposition pour les réaliser. Mais si j’arrivais à convaincre petit à petit Sawyer de me servir de terrain artistique, ça pourrait être cool. Pas que je le vois uniquement comme un objet pour peindre, loin de là, j’avais envie de partager ces moment avec lui. Parce que c’était tout de même un truc que je partageais avec mon modèle, le plus souvent. Peut-être plus avec lui, nos corps se connaissaient bien, d’une toute autre manière et j’avais envie de le découvrir, autrement.