Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J'aurais peut-être dû prendre le temps d'accorder de l'attention à ce que faisait Namsun, mais j'étais moi-même obnubilé par mes études, au point de parfois en oublier de vivre, moi aussi. J'étais tranquille, avec mes photos, la danse et les études. En fait, je ne m'intéressais pas énormément à ce qu'il se passait en dehors du petit monde que je m'étais créé, quand bien même je me construisais des opinions sur de nombreuses choses. J'étais buté, très buté, et il en fallait généralement beaucoup pour me faire changer d'avis. Encore une chose que Namsun avait fini par faire, alors que je n'aurais jamais cru ça possible.

« Juste lire quelques chapitres pour mon prochain cours... Ça devrait pas être trop mouvementé, si ? »

Je n'avais pas trop envie de l'embêter en m'agitant dans tous les sens, mais d'un autre côté, je préférais avoir son travail à vue, pour un début... Voilà que j'en parlais déjà comme d'une chose qui allait se reproduire plusieurs fois. C'est tout juste si je me reconnaissais. Dans tous les cas, je ris doucement au commentaire qu'il fit ensuite.

« Choisir ? J'en ai aucune idée... Fais ce que tu dessines le mieux. »

J'étais un être d'analyse et de réflexion, pas un être artistique. C'est peut-être la raison pour laquelle j'aimais autant la photographie : cela me permettait d'immortaliser, de figer sur le papier, comme on plaquerait des feuilles entre les pages d'un herbier... L'art était bien plus vivant, à côté. Enfin, dans tous les cas, je ne pouvais pas trop dire non à Namsun. Je mangeai un morceau de mon sandwiche avant de reposer les yeux sur Namsun, lui tendant l'assiette où se trouvait l'autre triangle.

« Tu veux ? »

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Juste lire, parfait, il n’avait pas besoin de gigoter pour lire si ? Si je lui laissais son bras principal pour tourner les pages, tout irait bien. Et un bras me laissait assez d’espace pour peindre. Je le faisais parfois sur moi même, mais à une main c’était parfois plus compliqué.

« ça ira très bien »

Par contre il n’avait pas d’idée pour ce que je pourrais faire et moi, j’en avais trop. Il fallait que je trouve un moyen de prendre une décision. Et puis, faire un truc qui lui plairait serait beaucoup mieux, ça lui donnerait sûrement plus envie de retenter l’experience une prochaine fois.

« Dit moi un truc que t’aime bien, je m’inspirerais de ça »

Un animal une musique, un tableau, peut importe, ça m’aidera à faire un truc qui pourrait plus lui correspondre. Il avait accepter, ça ne voulait pas dire qu’il donnait forcément de l’intérêt à ce que je faisais, alors je voulais vraiment lui montrer de quoi j’étais capable. Je l’observais en souriant, attendant qu’il finisse de manger avant qu’on puisse monter. Mon regard avait glissé sur l’assiette qu’il me tendait. J’hésitais un peu.

« Tu n’as plus faim? »

J’étais tout de même reconnaissant de sa proposition, un petit sourire en coin, après que je sois sûre qu’il veuille vraiment partager et qu’il ne l’aie pas fait juste par politesse en espérant que je refuse.

« Merci! »

J’avais l’impression d’apprivoiser peu à peu un chat sauvage, et j’aimais bien ça, me rapprocher de lui, apprendre un peu mieux à le connaître. Pas forcément avec des mots, mais en le côtoyant et en observant ses réactions.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
Je me posais peut-être trop de questions. Namsun avait l’air de trouver ça totalement normal, et voilà que j’étais là, avec mes interrogations, avec mes doutes qui ne signifiaient peut-être rien… Enfin, au moins il semblait ne pas m’en tenir trop rigueur, ce qui m’arrangeait un peu. Je posai les yeux sur Namsun en l’entendant affirmer que ça irait. Je dus malgré tout réfléchir à une idée, et là, c’était un peu plus compliqué… Néanmoins, je trouvai une solution assez facilement.

« T’as qu’à dessiner le symbole des Cheonglyong. »

À défaut d’avoir une idée plus intelligente à proposer, j’avais au moins quelque chose que j’espérais accessible. Je souris un peu avant de rire doucement à sa question.

« Non. »

J’avais surtout envie de partager, en fait. C’était un peu comme une façon de faire la paix, de passer au-dessus de tout ce qui nous avait séparés. Certes, nous l’avions déjà fait, d’une manière bien différente, mais je réalisais avec le temps que me comporter comme un rustre avec Namsun n’était pas une chose très agréable, même si je n’étais pas la personne la plus délicate du monde, de manière générale. Je le laissai prendre le second morceau de sandwiche alors que je continuais tranquillement le mien, les yeux posés dans le vide.

« Je t’ai dit que je faisais de la photo ? »

Cette idée m’avait traversé l’esprit alors que je regardais la télévision, où passait un vieux film des années soixante qui en traitait justement. Je reposai les yeux sur Namsun. Peut-être m’avait-il déjà vu sortir mon appareil, depuis que nous vivions ensemble, mais j’avais eu peu de temps, entre l’internat et les différents travaux que j’avais dû rendre… Ma thèse me prenait déjà beaucoup de temps.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Le symbole de notre fraternité, une bonne idée. Un dragon ça laissait pas mal de liberté artistique. Puis comme notre couleur était le bleu, j’allais pouvoir faire des variations de cette couleur uniquement, pour créer une peinture sympa. En plus un bras pour dessiner un dragon asiatique c’était plutôt sympa, je pourrais l’enrouler autour de celui-ci.

« Parfait, j’ai une petite idée de ce que je pourrais faire! »

Les tons bleu, peut-être un style inspiré de Van Gogh, dans le genre de la nuit étoilée mais pour dessiner un dragon et uniquement en nuance de bleu. Ça devrait bien donner oui!
C’est avec plaisir que j’avais pris sa moitié de sandwich, mangeant en souriant. Je me rendais compte que j’avais tout de même un peu faim. Mais j’avais surtout hâte de peindre. Je pourrais vraiment faire ça à longueur de journée et tout les jours s’en m’en lasser.

« Tu me l’as jamais dit, mais j’ai vu que t’avais quelques appareil photo »

Et plutôt ancien. Ça devait être intéressant de développer des photos avec cette qualité là. Voir même de faire la même photo avec différent appareil pour voir les différences. Ça ferait un beau projet artistique ça tient, je devrais peut-être garder l’idée en tête.

« Tu voudra bien me monter des photos que t’as fait? »

Tout ce qui touchait l’art m’intéressait énormément, encore et toujours. Peut importe la discipline artistique concernée, j’étais intéressé. Même si j’avais un plus gros penchant pour ce qui touchait à l’image. Je terminais mon sandwich et me levais pour aller chercher une bouteille d’eau dans le frigo et revenir près de Sawyer.

« On monte faire cette peinture? »

J’étais vraiment impatient. J’avais vraiment l’idée de ce que je voulais faire en tête et j’avais hâte de l’appliquer.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
Autant ne pas vous mentir : je n’avais jamais été très doué, lorsqu’il était question d’inspiration. Mon esprit était plutôt rationnel, ce qui expliquait sûrement pourquoi je m’intéressais davantage à la photo qu’à n’importe quel autre art, en vérité… J’étais bien trop objectif, bien trop… Peu imaginatif, en vérité. Même mes photos devaient sembler bien ennuyeuses.

J’avais attendu qu’il mange en silence, un petit sourire aux lèvres. C’était bien, s’il était inspiré. Il le serait toujours plus que moi, à vrai dire. J’aurais même été incapable de dessiner un muscle, si ce n’était parce qu’il était dans un carnet de cours et que je devais l’étudier, alors savoir qu’il peignait… C’était assez impressionnant. J’osais espérer qu’il pourrait faire bon usage de la peinture que je lui avais offerte et qu’il n’en manquerait pas de sitôt. C’est tout ce que je demandais, en vérité.

« Ah ? Oui, quelques-uns… Ils sont assez vieux. » dis-je, assez surpris qu’il y ait fait attention, avant de réaliser que c’était plutôt logique, venant d’un artiste. « J’aime bien ça. »

Développer les photos à l’université était difficile, mais je n’y manquais jamais, quand j’étais à la maison. Puis, je ramenais mes photos et je les rangeais dans un album que je classais parmi mes livres, à un endroit bien précis. Cette pensée m’arracha un sourire, encore plus quand j’entendis la question de Namsun.

« Ce n’est rien d’exceptionnel, mais si tu en as envie, pourquoi pas ? »

Quand il s’était levé, j’étais resté assis sur le canapé un moment, perdu dans mes pensées. J’ignorais où me positionner, par rapport à Namsun. Encore et toujours je ressassais ces mêmes pensées, ces interrogations… Allais-je un jour y voir plus clair ? Je relevai les yeux vers mon colocataire quand il revint vers moi. Je hochai la tête à sa question.

« Oui, j’arrive. »

Sur ces mots j’abandonnai la place où j’étais installé pour aller porter à la cuisine mon assiette vide, avant de rejoindre Namsun qui était peut-être déjà monté. J’ignorais comment cela allait se passer, mais j’étais ridiculement inquiet.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Je n’aurais jamais pensé pouvoir le convaincre aussi vite. Même si on s’était pas mal rapproché ces temps ci, c’était principalement du sexe et dormir collé l’un à l’autre. On s’entendait beaucoup mieux, mais je le sentais encore assez reticent à ma personne de manière général. Du coup j’étais plutôt heureux qu’il accepte que je teste ma peinture sur lui. Surtout que ça ne devait pas être son genre de truc. Il était plutôt bien rangé, faire les choses au carré, enfin je le voyais beaucoup de cette manière. Alors j’avais l’impression qu’accepter d’avoir de la peinture, même juste sur son bras, c’était un grand pas pour lui. Puis il m’avait même proposé une partie de son sandwich. J’avais cette impression qu’il faisait lentement son chemin dans ma direction et c’était plutôt agréable. Parce que malgré son caractère, je l’aimais bien Sawyer, il était juste super têtu. Surement que beaucoup aurait juste laisser tomber et l’aurait laissé en paix, mais pas moi, parce qu’il m’intriguait un peu quand même.
Soudainement intéressé par le fait qu’il parle de photo. J’avais vu ses appareils, mais jamais abordé le sujet. Il était bien plus concentré sur ses études et ne parlait pas tant que ça de ce qu’il aimait faire, mais j’étais quelqu’un qui observait beaucoup. C’était sûrement mon côté artistique qui faisait ça, aucune idée. En vrai c’était presque étonnant de le voir s’intéressé à quelque chose dans le côté artistique, mais c’était une bonne chose, je voulais voir ce qu’il faisait.

« Oui je veux voir! Je suis sûr que c’est bien »

Puis, ne dit-on pas que l’art reflète une part de la personne qui l’a créé. J’étais plutôt curieux de voir ce qui pouvait bien ressortir de ses photos. J’imaginais des images assez propre et avec beaucoup de lignes, quelque chose d’assez carré et poser, à son image en soit. Mais peut-être qu’il allait me surprendre.
Mais pour le moment il était temps de tester mon art sur lui, alors je l’invitais à retourner dans notre chambre afin de pouvoir commencer mon oeuvre.

« Installe toi comme tu veux, avec ce que t’as à lire, je vais préparer mon matériel »

Je commençais déjà à fouillé, prenait les peintures bleu que j’avais, dont celles qu’il m’avait offertes, même s’il disait que ce n’était pas lui. Une palette sur laquelle je faisais déjà différent mélange afin d’avoir plusieurs teinte de bleu prête à l’emploi. Un ou deux pinceau, même si j’allais peindre principalement du bout des doigts, c’était surtout pour les détails. De quoi m’essuyer les mains, puis une chaise pour me poser à côté de mon colocataire.

« T’es prêt? »

J’avais poser le matériel tout prêt et avais pris doucement son bras entre mes mains, palpant un peu ma toile en réfléchissant par ou j’allais commencer.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
Était-ce vraiment bien ? Mes résumés de cours étaient bien. Mes travaux étaient bien. Mais mes photos ? Je n’en savais rien. Elles étaient correctes, d’un point de vue technique. Je savais précisément comment fonctionnait un appareil photo, comment je devais l’utiliser, mais je n’aurais jamais pu présumer de la qualité artistique de ce que j’immortalisais avec lui. Je haussai les épaules avant de rejoindre la cuisine pour débarrasser mon assiette, avant de rejoindre la chambre où nous logions. J’avais encore besoin de temps pour me faire à l’idée que j’allais laisser quelqu’un peindre sur mon corps. Sur mon bras, certes, mais c’était déjà une atteinte à mon physique. Assez ironique, quand on savait que j’avais passé plusieurs soirées avec lui et qu’il connaissait sûrement mon corps mieux que mon médecin traitant, mais tout de même, cela parvenait à me déstabiliser. C’était un autre type d’intimité.

J’étais entré dans la pièce avant de commencer à chercher les livres dont j’avais besoin, et j’avais hoché la tête en l’entendant.

Entendu. »

Et sans attendre plus longtemps, j’étais allé m’installer près de mon bureau avec le livre que j’avais, récupérant un vieux drap pour protéger le meuble, au cas où Namsun aurait accidentellement renversé de la peinture. Ces meubles coûtaient bien trop cher pour qu’on se permette de les abîmer, confiance ou non. Comme pour tout, le risque zéro n’existait pas.

Je suis prêt, tu peux y aller. » dis-je une fois installé confortablement sur ma chaise, le livre ouvert sous les yeux. Je te fais confiance. » Des mots qui voulaient dire beaucoup et que je pensais sincèrement, alors que j’entreprenais de lire un chapitre assez intéressant sur les différents types de chocs et les lésions qu’ils pouvaient engendrer dans un cerveau. C’était très important, en traumatologie. Il fallait savoir à quoi on avait à faire, dans quel cas de figure on se trouvait. C’était une course contre la montre quasi permanente. Après un instant, je souris malgré moi. Ça chatouille. »

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
On avait bien vite rejoins notre chambre, pour une activité qui changerait de nos habitudes. Même si j’adorais coucher avec lui, j’étais plutôt content qu’on puisse se rapprocher d’une autre manière. Notre relation ce construisait d’une manière assez étrange, mais au moins on s’entendais maintenant et on essayait petit à petit de créer quelque chose de plus que simplement du sexe. Enfin moi j’essayais, mais je crois que lui aussi. Le fait qu’il m’ait offert de la peinture, qu’on est déjà dormi ensemble sans qu’il se passe quelque chose, qu’il me laisse peindre sur lui. Ce n’était que son bras pour cette fois, mais c’était un début.
Je l’avais laisser se mettre à l’aise, il avait même protéger le meuble. J’avais commencer à poser quelques couleur sur sa peau, ne pouvant retenir un sourire quand il dit qu’il me faisait confiance, c’était agréable à entendre, surtout venant de lui. Il semblait d’ailleurs tellement concentrer sur sa lecture, du moins au début, je fini par déceler un sourire sur son visage.

« Oh pardon »

J’essayais d’appuyer un peu plus, pour ne pas le chatouiller, même si c’était tentant de continuer, juste pour l’embêter un peu.

« Merci de bien vouloir me servir de modèle »

J’étais toujours content de pouvoir m’exercer sur quelqu’un et ce serait mentir de dire que ça ne me rendait pas particulièrement heureux de pouvoir le faire avec lui. Après tout, il était bien possible que je lui porte un peu plus d’attention qu’à d’autres.
J’avais assez facilement poser les bases sur sa peau, je devais attendre que ça sèche un peu pour pouvoir ajouter les détails. Pour l’instant je n’avais qu’une forme de base d’un seul bleu, Juste de quoi m’indiquer comment le dragon allait se placer.

Et dans son jardin où poussaient autrefois des roses, on avait semé quelques graines de liseron qui saison après saison complétaient leur ouvrage en étouffant lentement leurs écarlates rivales.
J’ignorais si laisser Namsun m’utiliser comme une toile était la meilleure idée qui m’avait traversé l’esprit au cours de ma vie, mais je devais bien avouer que j’étais la principale raison pour laquelle il avait eu cette idée… Après tout, si je n’avais pas acheté cette peinture, peut-être m’aurait-il laissé tranquille. D’un autre côté, je ne pouvais affirmer que j’étais mécontent à l’idée de passer un peu de temps avec lui. Un temps différent de celui que nous passions dans les draps, évidemment. Je ne pouvais me plaindre de la relation que nous développions petit à petit, lui et moi. Une relation qui me faisait un peu peur, qui me troublait énormément, mais une relation tout de même…


Un sourire aux lèvres, j’avais continué à préparer mes cours afin de pouvoir étudier pendant qu’il s’occupait de peindre mon bras. C’était plaisant. Très plaisant. Assez amusant, en vérité, même si j’essayais de rester concentré sur ce que j’avais sous les yeux. Je n’avais aucune envie de bouger et de provoquer une catastrophe artistique, si encore cela existait.

« Ne me remercie pas. » Je laissai passer un instant avant de reprendre, un sourire aux lèvres. « Ça me fait plaisir. »

Et c’était la vérité, même si je prétendais le contraire. Parfois, je détachais les yeux de mes cours pour regarder ce qu’il faisait, tant et si bien qu’au bout d’un moment, je me retrouvai à l’observer plus qu’autre chose. La facilité avec laquelle il semblait maîtriser la couleur, même sur un support aussi irrégulier qu’un bras, était impressionnante. J’avais beau être un maître des petits bobos et des traumatismes physiques, j’étais bien incapable de faire la moitié de ce qu’il faisait. J’en vins à l’observer sans oser le troubler dans son art.

« Tu fais ça depuis longtemps ? »

Peut-être l’avais-je troublé, en fin de compte.

Et si je peignais mes sentiments avec les couleurs que tu m'offre ?!  
Ça lui faisait plaisir! C’était assez fou comment notre relation avait pu évoluer. C’était plutôt une bonne chose. Au départ j’avais surtout espoir qu’on arrive à se supporter, quand on s’était retrouver à partager une chambre. Mais au fil de temps, on s’était rapprocher, jusqu’à ce qu’on en arrive là, à ce qu’il prenne plaisir à me servir de toiles pour mes expérimentations artistique. Je ne pourrais certainement pas l’embêter trop souvent pour avoir l’occasion de peindre sur quelqu’un d’autre que moi-même, mais si je pouvais, de temps en temps et ailleurs que sur son bras ce serait cool. En plus de me permettre de pouvoir varier ce que je fais, ça pourrait encore nous rapprocher.
J’étais très concentré sur ce que je faisais, parce que je tenais à faire ça bien. Je me disais que meilleurs le résultat serait, plus j’aurais de chance que Sayer accepte de renouveler l’experience. Tellement focus sur ce que je dessinais sur son bras que je n’avais pas remarquer qu’il avait fini par oublier sa lecture pour me regarder faire. Sa voix m’avait fait relever les yeux vers lui, un peu surpris de le voir regarder le dessins sur son bras plutôt que son livre. Je lui avais souri, faisant une petite pause.

« Environ 6 ans, mais la peinture en elle même j’ai commencer petit. Mes mamans m’avaient inscrites à plein d’activité artistiques, donc le dessins et la peinture, j’ai toujours aimé ça je crois »

J’aimais m’exprimer par l’art, parce qu’il n’y avait pas de barrière de langues dans l’art et je trouvais ça beau, de pouvoir transmettre des émotions autrement que par des mots.

« Comme tu fais de la photo, j’imagine que t’es quand même un peu sensible à l’art ? Même si t’as l’air très sérieux »

Il avait l’air si terre à terre parfois, mais je me posais la question. Car s’il aimait la photo, il devait sûrement aimer un peu l’art tout de même