Elle fit la petite moue à sa phrase et l'embrassa pour le remercier. Elle ne pouvait rêver mieux comme petit ami que lui. Réellement.
Doucement, elle partit en courant dans les WC du restaurant pour se préparer de nouveau. Elle avait bien senti les regards de tout le monde sur elle, sa petite scène de couple n'était pas passé inaperçu et encore moins aux yeux des serveurs qui semblaient inquiet qu'une dispute éclate dans leur restaurant.

Mais quand elle revint à sa place, rien ne se passa comme prévu. Un pied sauvage s'était présentée à elle et elle n'avait rien pu faire que de tomber avec lui. Réellement. Elle s'était tout simplement retrouvée au sol, s'abimant tout simplement les mains. Elle releva la tête vers Irie. "Non ça va, je n'ai pas mal, juste un peu au genou mais tout va bien.". La suite, elle ne l'a vit pas venir. Pas du tout même. Ô grand jamais elle n'avait vu Irie de cette façon. Jamais elle ne l'avait vu en colère et c'était étrange. Elle tira sur sa manche. "C'est rien Oppa. Allons à table..." Elle tira un peu plus sur sa manche pour l'attirer avec elle. Elle n'aimait pas être le centre de l'attention ainsi et espérait que son petite amie comprenne bien que l'autre garçon voulait juste l'embêter un peu plus, le provocant sans vergogne en imitant Liena en train de pleurer

Le temps sans Liena lui parut légèrement long alors qu’il ne dura pas vraiment plus de cinq minutes. Seulement, il avait tellement l’habitude que la jeune femme soit près de lui et fasse entendre sa présence, que lorsqu’elle ne l’était pas, c’était vide, bien trop vide. Il s’occupa comme il put en attendant son retour et releva la tête en entendant qu’elle le héla. Il lui sourit et rapidement la colère l’envahit en la voyant au sol, après un croche pied d’une personne mal intentionnée. Il se précipita vers elle et l’aida à se relever. Il était inquiet pour la jeune femme. Peur qu’elle se soit blessée. « Tu me montreras quand on sera à nouveau assis. »

Parce qu’il était hors de question qu’il retourne à sa place sans avoir remis cette personne là où elle appartenait. Ce n’était pas acceptable qu’on s’en prenne à Liena de la sorte alors qu’elle était la personne la plus douce et gentille qu’il connaissait. Il était énervé et ça n’allait pas en s’arrangeant. Il serra ses poings, se contrôlant pour ne pas lui sauter dessus parce qu’on lui avait fait mal. Liena essaya de le raisonner mais la rage qui grondait en Irie était bien trop importante. « Ce n’est pas rien Liena. Il t’a fait du mal et je devrai ne rien dire ? Hors de question. » Il allait cependant partir parce que sa petite amie lui demandait, ne voulait pas la mettre plus mal à l’aise qu’elle ne l’était déjà.
Néanmoins, l’autre commença à imiter la chinoise en train de pleurer et Irie ne se contrôla plus. Son poing parti avant même qu’il ne s’en rende compte et il le regarda froidement. « Maintenant t’as une bonne raison de pleurer. » Le jeune homme attrapa la main de Liena et la mena à leur table, proférant des insultes en japonais tout en essayant de se calmer. « Je suis désolé que tu aies vu ça. » Il s’excusa parce qu’il n’avait pas été dans son état normal.

Ce rendez-vous était vraiment digne de montagne russe. Un coup, tout allait bien et la joie était présente. L'autre d'après, la voilà en train de pleurer dans les bras d'Irie par peur d'avoir fait quelque chose de mal, de ne pas être à la hauteur. Et la fois d'après, la voilà à terre plein d'incompréhension.
Mais la chose la plus surprenante dans ce moment-là était Irie. Jamais elle ne l'avait vu ainsi. Autant dire qu'il n'avait jamais été en colère contre elle, aidant évidemment à la chose. Jamais il n'avait levé la voix en sa présence, sur elle comme sur quelqu'un d'autre. Non. Alors le voir énervé ainsi était nouveau et très étrange. Elle ne comprenait pas, n'en voyait pas forcément la raison. Pourtant, elle en était la raison. La seule et l'unique. "Ce n'est rien Oppa..." essaya-t-elle d'apaiser alors que les regards se tournaient vers eux. Et même si elle voyait et surtout entendait que les gens étaient de son côté, de leurs côtés, elle ne voulait pas que son petit ami est soudainement une mauvaise image alors qu'il n'était que l'homme parfait.
Mais l'inconnu fit quelque chose d'irréparable. Elle avait à peine eu le temps de le voir l'imiter que le poing d'Irie atterrit dans son visage. Un cri de surprise s'échappa de ses lèvres avant qu'elle ne soit entraîner à leur table. Son regard se posa sur l'inconnu qui se tenait le visage avant qu'elle ne le repose sur Irie. Elle mit quelques secondes avant de réagir, attrapant sa main pour l'inspecter sous toutes les coutures. Elle soupira de soulagement en voyant qu'il n'y avait presque rien et déposa un baiser dessus avant de le regarder, petit air en colère qui était tout simplement juste adorable. "Tu aurais pu te faire mal. Très mal. Ce n'est pas bien Irie". Elle qui essayait de le gronder était une vision sûrement assez marrante pour le japonais puisqu'elle n'était absolument pas crédible. "Je ne t'avais jamais vu ainsi" souffle-t-elle doucement en regardant son petit ami. "Je ne pensais pas...que tu pouvais t'énerver ainsi et encore moins...frapper quelqu'un". Elle devait l'avouer, c'était une vrai grande surprise de sa part. Une énorme surprise même. Liena le voyait toujours si doux et attentionné qu'elle ne connaissait pas le Irie en dehors d'elle. Et c'était pour avouer, tout à fait étrange à voir.

S’il y avait bien une chose que Irie ne supportait pas, c’était qu’on s’en prenne aux personnes qu’il aimait. Il pouvait être très doux et faire preuve d’une patience sans faille, comme il le faisait avec Liena depuis leur rencontre, mais il suffisait qu’une personne extérieure se moque ou fasse du mal aux personnes les plus importantes de la vie du japonais et il ne répondait plus de rien. D’ailleurs, c’est ce qui arriva et bien qu’il ne souhaitât pas montrer cette facette de sa personnalité à la chinoise, du moins pas si tôt dans leur relation, il ne pouvait pas faire autrement. La rage, qu’il ressentait, transparaissait de tous ses pores et il lui fallait un contrôle surhumain pour ne pas le frapper. « Ce n’est pas rien Liena. Il t’a fait un croche-pied intentionnellement dans le but de te faire du mal. » Pourquoi n’arrivait-elle pas à comprendre ce qu’il ressentait et ce qu’elle, elle devrait ressentir ? Ce n’était pas bien compliqué pourtant.
Irie allait cependant laisser tomber pour Liena. Elle ne l’avait jamais vu énervé et donc, il ne voulait pas que cette image ternisse celle douce et attentionnée qu’elle avait de lui. Mais l’inconnu eu LE geste de trop. Il se moqua délibérément de sa chinoise et ce fut bien trop pour le jeune homme. Le coup parti avant même qu’il n’ait pu y penser et s’écrasa sur le visage du type. Est-ce que Irie regrettait ? Pas de l’avoir frappé, plutôt que sa petite amie ait vu cette scène.

Le japonais la ramena à leur table et il s’excusa de son comportement. Ce n’était pas un comportement digne de lui et il en avait conscience. Il ne voulait pas lui faire peur ou penser qu’il ne savait pas gérer ses émotions. Il la laissa regarder sa main et sourit tendrement en voyant qu’elle l’inspectait sous toutes les coutures. Il n’était pas blessé, elle n’avait donc pas de souci à se faire. Cependant, il ne dit rien et la laissa faire. Irie soupira quand elle reprit la parole. « Ce n’était pas rien Liena. Arrête de voir le bien partout. Il avait fait exprès pour se moquer de toi et te faire du mal. » Il ne releva pas le fait qu’il aurait pu se faire mal parce que ce n’était pas le cas. Il n’était pas en sucre et donc, ne se ferait pas mal aussi rapidement. Elle continua de parler et un sourire s’afficha sur ses lèvres. « Evidemment que tu ne m’as jamais vu comme ça… Tu n’as jamais fait quelque chose qui aurait pu m’énerver. » Il caressa doucement sa joue. « Et pourtant, tu ne sais pas de quoi je suis capable si on cherche à faire du mal aux personnes qui me sont chères. » Il déposa un baiser sur ses lèvres. « Désolé si je t’ai fait peur. »

Liena ne savait pas vraiment comment réagir face à cette situation. Réellement. Entre sa chute, le jeune homme qui s'amusait d'elle et Irie qui n'acceptait la situation, le tout était compliqué pour liena qui n'en avait aucunement l'habitude, elle, qui était toujours tranquille dans son monde de bisounours. Elle ne comprenait pas non plus les paroles d'Irie et la réaction de ce dernier bien qu'elle aurait été la même si on touchait à lui. Personne ne pouvait toucher à son amoureux et c'était un fait.

Alors quand ils furent à table, elle inspecta sa main, baissant les yeux à ses mots. "Je ne vois pas le bien de partout...juste que peut-être...je l'ai énervé comme plusieurs personnes à pleurnicher" souffla-t-elle, se doutant parfaitement qu'Irie n'allait pas apprécier ses mots. Elle avait fini par le connaître à force. Elle lui fit la morale avec le plus de sérieux possible mais elle se doutait que ça n'avait aucun effet sur lui. De toute façon, ça n'avait jamais fonctionné sur quelqu'un.
Elle lui fit par des ses sentiments, lui exprimant la surprise de le voir ainsi. "Pourquoi j'aurais fait quelque chose qui t'énerve?" Elle ne comprenait pas le concept de le faire. Du moins, elle ne le ferait pas intentionnellement si ça arrivait. Elle laissa son visage se reposer un peu plus sur sa main. "De quoi es-tu capable alors?" Simple curiosité signé d'une jeune femme enfant. Elle était incapable d'imaginer ce que son Irie pourrait faire aux autres. Réellement. Et pourtant, elle en avait eu une démonstration sous les yeux. Elle sourit à son baiser et se pencha pour en redemander un de nouveau, désireuse de sentir de nouveau ses lèvres sur les siennes. "Je n'ai pas eu peur de toi". Liena lui offrit le plus beau des sourires, pourquoi aurait-elle peur de lui? "Jai eu peur pour toi...je ne veux pas que les autres personnes aient une mauvaise image de toi alors que tu es parfait..." C'était ce dont elle avait peur en réalité, qu'on ait une image faussée d'Irie. Il était l'homme le plus doux et le plus attentionné qu'elle connaissait. "Oppa...mes genoux?" Elle releva sa robe pour lui montrer les dégats. Rien de grave mais le sang avait pas mal coulé sur ses jambes. "Oppa me soigne?"

Bien qu’ils soient retournés à table, Irie était encore énervé contre le type. Comment avait-il pu s’en prendre à Liena comme ça ? Elle n’avait rien fait de mal et ça l’enrageait encore plus qu’elle pense que son comportement ait pu le mettre en colère. « La seule personne qui aurait eu le droit d’être en colère contre toi à cause de tes pleurnichements, c’était moi. Ça ne le regardait pas et ça ne lui donnait aucun droit de faire ça. Il aurait pu te faire très mal Liena. » Bien qu’il n’était pas en colère contre la chinoise, ses mots étaient froids et il avait conscience qu’elle pourrait penser que tout cette rage était dirigé contre elle, alors que ce n’était pas du tout le cas. « Je suis pas énervé contre toi, d’accord ? » murmura-t-elle pour qu’elle n’ait pas peur de ça. Il l’embrassa même sur la tempe pour la rassurer.

La suite le fit sourire. « Je sais que tu ne l’aurais pas fait petite souris. Mais c’était pour t’expliquer pourquoi tu ne m’avais jamais vu en colère. » Elle continua en lui demandant de quoi il était capable et il se mit à réfléchir à la question. Si dans une situation pareille, il avait frappé la personne, dans une situation pire, qu’était-il capable de faire. Irie ne savait pas et il avait légèrement peur de ce qu’il pourrait faire si on venait à s’en prendre à Liena. Il décida donc de ne pas lui donner de raison d’avoir peur. « J’aurai pu continuer de le frapper… » Il ne donna que cette information mais il savait qu’il aurait très bien pu lui faire plus de mal que cela. Si Liena avait été plus blessée, Irie aurait été capable de le défoncer et ça, la chinoise n’était pas capable de l’entendre. Du moins, pas dit de cette façon.
Il préféra donc s’excuser si jamais il lui avait fait peur. C’était plus important pour lui que tout le reste. Il soupira de soulagement en l’entendant lui dire qu’elle n’avait pas peur de lui mais pour lui. Il se mit à rire légèrement et l’embrassa. « Tu apprendras avec le temps que je ne suis pas parfait Liena. Personne ne l’est. Mais je suis content de l’être à tes yeux. » Ça lui réchauffait le cœur et il l’embrassa sur le bout du nez avant de froncer les sourcils et diriger ses yeux vers ses genoux couverts de sang. Il serra les dents sentant la colère remonter. « Je vais te soigner oui… » Cependant, il n’avait pas ce qu’il fallait sur lui. Il regarda alors Liena avec un doux sourire. « Dis moi, tu n’aurais pas une trousse de secours dans ton sac par hasard ? » Vu à quel point elle était maladroite, elle devait sûrement avoir ça sur elle.

Liena n'avait point l'habitude qu'on s'énerve pour elle. Certes, elle avait déjà vu Jinhee s'emportait pour la défendre mais ce n'était pas pareil. Du moins, elle le mettait ainsi. Mais Irie l'avait fait pour elle et ses paroles qui suivirent, elle ne savait pas vraiment comment réagir. Etait-il énervé parce qu'elle n'avait pas réagi? Parce qu'il était soudainement énervé de ses pleurs? Mais il dissipa rapidement le malentendu avec sa phrase d'après, la rassurant. "Peut-être bien...Je ne sais pas. Je ne me suis jamais énervée sur quelqu'un." Ce n'était pas dans son caractère ni dans sa façon d'être. Alors c'était étrange et nouveau pour elle.

Elle sourit un peu plus à sa phrase avant d'attendre sa réponse avec une certaine curiosité. Liena fronça néanmoins les sourcils à sa réponse, se demandant si c'était tout. Mais elle était tellement facile d'esprit qu'elle hocha simplement de la tête pour signifier que ça lui allait. Si il disait que ça, la réponse n'était donc que ça! C'était tout aussi simple.
Liena rit doucement à sa phrase et l'enlaça avant d'embrasser sa joue. "Tu es parfait pour moi. Parfait dans tes imperfections". . Elle aimait tout de lui. Absolument tout. Et rien ne pourrait changer ce fait. Rien, ni personne. Irie sera toujours parfait à ses yeux.
La chinoise lui présenta de nouveau ses genoux avant d'hocher vivement de la tête à sa question. Elle attrapa son sac à main et en sortie une jolie trousse rose avec des fraises dessus. Elle l'ouvrit et il y avait de tout, avec pleins de pansements les plus mignons les uns que les autres. Elle lui sourit et lui tendit le tout. "Voilà Oppa, y a tout pour toi dedans ! " Elle était beaucoup trop heureuse que ça soit lui qui la soigne. En soit, ça lui rappeler leur premier rencontre véritable. Et elle rougit en y repensant, se mordillant les lèvres.

Liena n’avait pas besoin de préciser qu’elle ne s’était jamais énervée contre une personne. Ça se voyait qu’elle était douce et bien trop pure pour ce monde. Alors, si elle, elle ne s’énervait pas contre ceux qui lui faisait du mal, Irie le ferait pour elle. Parce que ce n’était pas acceptable ce genre de comportement. Personne n’avait le droit de lui faire du mal, que ce soit physiquement ou mentalement. « Je sais. Ce n’est pas dans ton caractère. Mais ça ne veut pas dire que tu ne peux pas parfois te sentir frustrée ou agacée. » Ça, au moins, elle avait déjà du l’expérimenter au moins une fois non ?

Il continua de lui expliquer que sa colère était légitime et passa quelques détails sous silence comme ce dont il était capable si on emmerdait de trop sa petite amie. Il n’avait pas envie de lui faire peur. Déjà qu’elle devait se dire que ce n’était pas habituel de le voir comme ça. Irie la laissa donc dans le flou et heureusement pour lui, elle ne posa pas plus de question. Il n’était pas prêt à lui dire tout ce qu’il avait en tête si jamais le type avait continuer de l’importuner.
Le jeune homme se mit alors à rire en l’entendant et il la serra légèrement contre lui. « Alors, si je suis parfait pour toi. Ça me convient. » Liena était vraiment facile à vivre, si on enlevait ses questions et ses doutes. Elle ne voyait pas plus loin que le bout de son nez et Irie était content qu’elle soit sa petite amie. Il n’avait, cependant, pas à se faire de souci par rapport au fait potentiel qu’elle le trompe parce qu’elle ne voyait que lui et n’irait pas chercher d’autres hommes. Ça lui convenait parfaitement.

Alors qu’il s’était enfin calmé, la petite souris dans ses bras, sa colère remonta en flèche en voyant ses genoux couverts de sang. Pourtant, il ne dit rien de plus et demanda à Liena si elle avait de quoi la soigner dans son sac. Irie se mit à rire doucement. « Elle est mignonne cette trousse. Comme toi. » lança-t-il alors qu’il fouillait à l’intérieur pour trouver du coton et du désinfectant. « Ça va piquer un peu. Mais si tu ne bouges pas… Tu auras un bisou sur la bouche en récompense. » Il se comportait avec elle comme avec une enfant mais parce que dans un sens elle l’était. Il imbiba donc le coton et commença avec le premier genou. « On dirait notre première rencontre. Sauf que la première fois c’était derrière la jambe qu’était ta blessure. »

Le caractère de la jeune était plus doux, pétillant et acidulé que capable de s'énerver contre une personne. A la question du jeune homme, elle plissa des yeux pour réfléchir. Avait-elle déjà ressenti ce sentiment? Elle n'en savait rien, strictement rien. "Je ne sais pas...c'est quoi comment sentiment?" Il n'était pas certain qu'elle ait déjà ressenti ça. Elle passait tellement les choses outre qu'elle ne faisait pas attention. Même quand elle n'arrivait pas à faire une tenue, elle relativisait tellement rapidement que la frustration ne pouvait s'installer.

Liena ne aimait la sensation d'être dans ses bras, encore plus quand il la serra un peu plus à l'intérieur. Certes elle ne lui avait pas demandé plus d'explication sur ses épisodes de colère. Mais elle s'en moquait un peu. Si ça devait arriver, elle le verrait d'elle même et c'était simple.
Elle lui sourit un peu plus et lui offrit un bisou. Il était parfait. Parfait de chez parfait son petit ami. Et personne ne pourrait en dire le contraire. Sinon, elle mordait. Et ça, pour de vrai. Elle pourrait le faire.

Ses genoux revinrent sur le tapis et elle sortit de quoi être soigner dans son sac avec de sourire. "C'est Jinhee qui me l'a offerte !" dit-elle avec une joie non dissimulable avant de rougir en entendant le compliment. Elle le laissa farfouiller et hocha vivement de la tête. "Je ne bouge pas !" Plus facile à dire qu'à faire vu qu'elle couina légèrement en sentant le produit sur son genou. La souris rougit en l'entendant énoncer le souvenir. "Oui...j'y pensais à l'instant même." Elle le regarda faire. "Mais tu étais différent Oppa la première fois..." Plus joueur, plus provocateur. Alors que la, il était encore plus doux, plus tendre. Plus son amoureux. "Mais cette fois-ci...tu ne les monteras pas sur mes cuisses n'est-ce pas?" souffla-t-elle les joues rouges, remontant à ses oreilles. Elle faisait écho à leur conversation plus tôt.

Liena demandait des explications sur la colère. C’était compliqué à expliquer mais Irie essaya de le faire, avec des mots et des sensations qu’elle pourrait comprendre. « C’est un sentiment très fort. Ça vient du fond de ton ventre et ça serre tout à l’intérieur. Parfois on dit aussi qu’on voit le reste du monde en rouge parce que le rouge est associé à la colère… Tu peux devenir méchant et blessant quand tu es en colère même si tu ne penses pas forcément les choses que tu dis. » Il ne savait pas si la jeune femme comprendrait bien ce qu’il voulait dire, mais il tentait vraiment de faire au plus simple possible. C’était comme de parler avec un enfant et il se disait que finalement, il avait bien choisi son métier. Il adorait les enfants et parler ainsi avec la jeune femme ça l’aidait à s’entrainer pour la suite.

Heureusement, Liena avait de quoi se soigner et ça soulagea Irie. Il n’aurait pas à aller demander une trousse de secours au restaurant. Il fit une remarque sur sa trousse et il ne put s’empêcher de rire devant sa réponse. « Jinhee, c’est ta meilleure amie ? C’est ça ? » Il espérait ne pas s’être trompé parce qu’il savait que si c’était le cas, Liena lui en voudrait et elle pourrait même le bouder. Hors ce n’était pas ce qu’il cherchait.
Il voulait simplement la soigner et lui promit de l’embrasser si elle ne bougeait pas pendant qu’il désinfectait les plaies. Elle lui avait dit qu’elle ne le ferait pas mais il sentit le tressaillement de sa jambe quand il déposa le coton imbiber. Irie ne fit cependant aucune remarque et parla plutôt de leur première rencontre. « J’étais différent ? Ah bon ? » Il leva la tête pour la regarder intrigué par ses paroles. Il n’avait pas le souvenir d’avoir été différent. Il l’avait traité comme il l’aurait traité aujourd’hui, en prenant soin de ne pas lui faire de mal. Il ne voyait donc pas où elle voulait en venir.

Un sourire s’afficha sur ses lèvres et il secoua la tête. « Pas ici petite souris. Peut-être plus tard quand on rentrera. » Il finit le premier genou et lui montra les pansements dans la trousse. « Tu choisis celui que tu veux sur ton genou pendant que je prépare pour désinfecter l’autre ? » Il était sûr qu’elle prendrait un rose et super cute, comme elle.