Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4
Save me - MokHo
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:41 Citer EditerSupprimer
Il est en parfaite osmose avec elle. Un hymne à leur douleur. Ces cries de détresses trop sombres et trop profond. Personne ne les entendait, mais Mok a fini par revenir sur son chemin. Juste là, en quelques jours. Et elle avait tout ébranlé. Ses convictions, les pires de toute, celle où il se disait qu’il valait mieux mentir plutôt que de dire la vérité. Ces valeurs factices, qu’il s’était inventé pour paraitre ridicule aux yeux des autres. Comment avait-elle fait ? Pour trouver cette place dans ce monde hostile. Cet univers dans lequel il vivait. Il ne laissait jamais personne l’approcher. Le comprendre réellement, hormis quelques cœurs sensibles. Mais il espérait secrètement que la seule qui puisse le sauver soit Sunan. Il se trompait... sa sœur était son bourreau. Celle qui l’accablait et l’enfonçait. Mais malgré cette constations, il s’acharnait encore et encore. Un jour, elle me verra… comme pouvait le voir Mok ce soir. L’incompréhension passée, il espérait bêtement qu’elle le comprendrait. Mais peut-être se leurrait-il, d’une illusion. Quelque chose qui le maintiendrait en vie. Un dernier souffle, comme celui de son ex petite amie. Et il la voyait, là et pourtant si loin. Il avait peur pour elle. Peur qu’elle ne décroche, qu’elle ne s’en aille trop loin. Paroles égoïste, mais il s’accroche, il a besoin d’elle. Alors elle ne doit pas l’abandonner elle non plus. C’est inscrit désormais, dans leur esprit... ces mots lui transpercent le cœur. Désormais si obnubilé par elle, il se confond en excuse dans sa tête. Parce qu’il sait, que lui aussi avait préféré disparaitre. Qu’il jouait à l’hypocrite en lui conseillant de rester là. Désolé Mok… je ne devrais pas. Mais il peine à l’accepter, parce-que cette angoisse grandit. Et le voilà de nouveau à espérer. Qu’on lui accorde de l’attention, qu’on le comprenne et qu’on le protège. C’est idiot n’est-ce pas ? Les années passent et il n’arrive pas à trouver ce calme. Il serre les dents, n’est pas certain d’accepter cette confession. Elle n’est pas prête non… elle ne peut pas. Pas maintenant. Alors que lui veut rester. Juste pour elle… peut-être. Il ne sait pas encore. Mais ça l’aide à y croire. Il se perd dans ce contact. Cette triste réalité qui les englouti. Il a froid soudainement, et son cœur se glace à ces paroles si déchirantes. Terrible vérité… qui le paralyse alors qu’il la regarde sans rien dire. Aucune once de pitié dans ses yeux. Juste une tristesse profonde, alors qu’ils deviennent brillant. Pourquoi tu dis ça Mok ? Parce-que le croit, parce-que c’est sa réalité à elle. Dans son monde Mok a tué sa famille. Et il est incapable de la rassurer. Parce qu’elle y croit… dur comme fer. Il les voit ces larmes qui s’échappent de ses yeux. Les siennes restent encore instables mais jamais il ne cède. Il se penche un peu plus vers elle, embrasse sa tempe trempée et déjà sens ce goût salé sur ses lèvres. « Je sais… » Lui dit-il d’une voix neutre. Il ne l’accable pas davantage. Vient seulement lui dire qu’il sait ce qu’elle croit. Puis il la serre dans ses bras, se laisse tomber sur le côté, tout en la blottissant contre lui. Il ne veut pas lui servir des phrases toutes faites. Le temps t’aidera, tu verras que tu n’y es pour rien… c’est faux Mok. Le temps n’aide à rien. Ça reste là, ancré pour toujours. Qu’importe ce qui se passera… Tu apprendras à vivre avec. C’est tout ce qu’il aurait à lui dire. Aucun mot rassurant. Il se contente de cette étreinte. Puis il se détache un peu « Montre-moi comment ça te fait mal… » Frappe-moi Mok. Autant que tu le voudras. Défoule-toi. Soit violente pour me montrer à quel point tu souffres. Ce n’est pas les mots qui te sauveront. Mais les actes. Il veut qu’elle libère cette folie. Cette souffrance qui la rend si mal. « Fais-le » il s’en fiche. Il est prêt lui. A souffrir aussi pour elle…
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:42 Citer EditerSupprimer
Je sais. C’était là tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Il ne la jugeait pas, ni le rendait responsable de leur mort, mais il savait ce qu’elle pensait d’elle. Il savait qu’elle se sentait coupable, qu’elle souffrait de cette vérité que personne n’avait jamais réussis à lui ôter. Elle presse son visage contre sa bouche qui recueille ses larmes et elle ne sait quoi faire pour les retenir. Elle veut pleurer, se libérer de ce chagrin. A chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, il détruit son abri. Il l’atteint, comme jamais personne n’a réussi à l’atteindre. Il s’épuise, s’efforce de la rejoindre. A l’image de cet homme qui ne cessait grimper cette tour pour retrouver sa princesse chinoise. C’était peut-être finalement lui qui lui donnait le courage de sauter. De s’enfuir de sa tour. C’était peut-être lui qu’elle retrouvait une fois en bas. Et qu’importe les blessures : Ils savaient ce qu’ils avaient traversés. Parce que eux, au moins, avait essayé. Elle ne voulait pas qu’il approche, elle ne voulait pas qu’il voit le monstre de cruauté qu’elle était. Mais c’était trop dur ce soir de ne pas lui dire, de ne pas l’avouer, de garder ce fardeau pour elle. Elle avait tué ses parents, par sa désobéissance, parce qu’ils l’aimaient plus que tout au points de vouloir la protéger. Ils s’étaient sacrifiés pour elle, et elle que leur avait-elle dit ? Jamais, je vous déteste ! Ses mots résonnent encore et encore dans sa tête. Ça fait mal. Oh non, le vide, le vide elle veut y retourner. Retournes-y ! Elle se blottit dans les bras de Jun Ho mais dans sa tête c’est une pure folie dévastatrice. Retournes-y ! se hurle-t-elle à elle-même. Alors elle s’épuise, court pour rejoindre le vide. Elle veut éteindre ses émotions, celles qui lui déchirent le cœur. Mais encore Jun Ho la rattrape, la retient, à bras le corps il la soulève. T’es plus toute seule. Il la traine loin de ce vide dans lequel elle voulait se jeter. Je suis là pour toi. Et sa poigne lui parait forte, et dans sa tête Jun Ho l’accule au mur, l’empêche de respirer. Il saisit ses poings et lui fait frapper son torse. Frappe-moi, que lui cri son regard. Et elle éclate en sanglot, se crispe, refuse. C’est tout un monde de frustrations et de colère qui se joue dans sa tête alors qu’elle reste figée dans les bras de Jun Ho. Et brusquement elle se redresse, se faufile hors du lit en glissant au-dessus de lui. « Non ! » souffle-t-elle la voix cassée. Elle recule, trébuche sur sa valise et tombe au sol. « M’demande pas ça … » parce qu’elle sait que si elle lâche les vannes, c’est une peine incommensurable qu’il va devoir contenir. T’es pas prêt pour ça. Encore ces mots. Mais cette fois-ci ils prennent tout leur sens. Elle secoue la tête et le fixe, incapable de se lever. Mais Jun Ho la rejoint, quitte le confort du lit comme pour lui prouver qu’il n’a pas peur d’elle. c’était mieux de la voir se déchainer sur lui que de flirter avec le vide. Parce qu’il savait lui, plus que quiconque, à quel point il était séducteur. A quel point c’était facile de se laisser tomber dedans. Mais ça ne résout rien, rien du tout. Et ce qui vous retient à la vie c’est tellement de détails. De l’amour, mais jamais celui qu’il faut. « Je t’en prie … » gémit-elle alors qu’il s’approche. Mais Jun Ho sait, qu’une part d’elle en a envie. De le frapper. Si fort. Est-ce qu’ils pourraient le croire : que tout ça c’était sa faute ? S’il l’avait aimé elle, elle ne l’aurait jamais quitté, elle n’aurait jamais eu le cœur brisé, et elle n’aurait jamais implosé ainsi au sein de sa famille. Mok ne se l’était jamais dit, ne l’avait jamais pensé, et serait la première à prétendre le contraire. C’était entière de sa faute à elle, elle n’avait qu’à pas tomber amoureuse de lui, elle n’avait qu’à l’accepter jusqu’au bout. Il n’avait jamais menti, ni joué avec elle. Elle l’avait deviné, l’avait découvert. Que voulait-elle de plus ? On ne forçait pas les gens à vous aimer. Alors quoi ? Qu’auraient-ils pu faire ses gosses. Elle grimace à la voix du garçon qui la pousse, encore et toujours pour qu’elle éclate. Qu’elle éclate sa colère et la gosse se relève d’un bond pour le repousser « Fais pas ca ! » cri-t-elle soudainement, brisant le silence de l’étage. Parce qu’elle préférerait sauter dans le vide que de dire ces mots qui lui venaient sans qu’elle ne comprenne d’où ils sortaient. Mais Jun Ho sait qu’il est sur le point d’obtenir ce qu’il veut, mais cette éclat qu’il désire temps avoir pour libérer la jeune femme, risque aussi d’être l’éclat qui finira de l’achever. Mais il avance et Mok, elle, suffoque. Elle le pousse, mais la musculature massive du garçon pour sa carrure l’empêche de se libérer de sa prise. Et parce qu’il sait, lui plus qu’un autre quoi faire pour la délivrer elle lui cri alors subitement « Pourquoi tu m’as pas aimé Jun Ho !? » dans une supplique si douloureuse. Ca claque dans l’air, comme un coup de feu soudain qui vous tue sur le champ. « Pourquoi c’était pas moi ?! Pourquoi c’était pas moi … » et son poing s’abat sur son torse. Il l’attendait, voulait la contenir, alors elle tape. Furieuse contre elle d’avoir dit ces mots, furieuses de l’accabler d’un reproche qu’il ne méritait en rien de recevoir. « J’voulais que tu m’aimes … » Une confession d’une ado apeurée et dévastée. « Et ils le comprenaient pas … ils le comprenaient pas Jun Ho ! » cri-t-elle comme l’enfant offusquée et en colère qu’elle avait été face à ses parents. Et elle le frappe encore, sa poigne se fait moins forte, plus délicate, mais elle frappe, terriblement déchirante. « Ils voulaient me forcer à t’oublier ! Je pouvais pas ! Je veux pas ! je veux pas t’oublier parce que … parce que t’es le seul qui me comprends ! » et sans toi tout ça ne serait rien qu’un ramassis de conneries. Elle le repousse tremblante et se laisse tomber au sol pour réfugier sa tête entre ses bras, se berçant d’avant en arrière ne laissant entendre que sa voix qui lui gémit « Je suis désolée … je suis désolée … » d’avoir dit ça, de t’avoir laissé entendre que c’était ta faute, de ne pas t’avoir oublié. Je voulais pas t’oublier … je veux toujours pas. Je suis désolée Jun Ho … « c’pas ta faute … » dit-elle d’une voix trainante remplie de sanglots « C’la mienne … » je suis pas assez bien.
Je sais. C’était là tout ce qu’elle avait besoin d’entendre. Il ne la jugeait pas, ni le rendait responsable de leur mort, mais il savait ce qu’elle pensait d’elle. Il savait qu’elle se sentait coupable, qu’elle souffrait de cette vérité que personne n’avait jamais réussis à lui ôter. Elle presse son visage contre sa bouche qui recueille ses larmes et elle ne sait quoi faire pour les retenir. Elle veut pleurer, se libérer de ce chagrin. A chacune de ses paroles, chacun de ses gestes, il détruit son abri. Il l’atteint, comme jamais personne n’a réussi à l’atteindre. Il s’épuise, s’efforce de la rejoindre. A l’image de cet homme qui ne cessait grimper cette tour pour retrouver sa princesse chinoise. C’était peut-être finalement lui qui lui donnait le courage de sauter. De s’enfuir de sa tour. C’était peut-être lui qu’elle retrouvait une fois en bas. Et qu’importe les blessures : Ils savaient ce qu’ils avaient traversés. Parce que eux, au moins, avait essayé. Elle ne voulait pas qu’il approche, elle ne voulait pas qu’il voit le monstre de cruauté qu’elle était. Mais c’était trop dur ce soir de ne pas lui dire, de ne pas l’avouer, de garder ce fardeau pour elle. Elle avait tué ses parents, par sa désobéissance, parce qu’ils l’aimaient plus que tout au points de vouloir la protéger. Ils s’étaient sacrifiés pour elle, et elle que leur avait-elle dit ? Jamais, je vous déteste ! Ses mots résonnent encore et encore dans sa tête. Ça fait mal. Oh non, le vide, le vide elle veut y retourner. Retournes-y ! Elle se blottit dans les bras de Jun Ho mais dans sa tête c’est une pure folie dévastatrice. Retournes-y ! se hurle-t-elle à elle-même. Alors elle s’épuise, court pour rejoindre le vide. Elle veut éteindre ses émotions, celles qui lui déchirent le cœur. Mais encore Jun Ho la rattrape, la retient, à bras le corps il la soulève. T’es plus toute seule. Il la traine loin de ce vide dans lequel elle voulait se jeter. Je suis là pour toi. Et sa poigne lui parait forte, et dans sa tête Jun Ho l’accule au mur, l’empêche de respirer. Il saisit ses poings et lui fait frapper son torse. Frappe-moi, que lui cri son regard. Et elle éclate en sanglot, se crispe, refuse. C’est tout un monde de frustrations et de colère qui se joue dans sa tête alors qu’elle reste figée dans les bras de Jun Ho. Et brusquement elle se redresse, se faufile hors du lit en glissant au-dessus de lui. « Non ! » souffle-t-elle la voix cassée. Elle recule, trébuche sur sa valise et tombe au sol. « M’demande pas ça … » parce qu’elle sait que si elle lâche les vannes, c’est une peine incommensurable qu’il va devoir contenir. T’es pas prêt pour ça. Encore ces mots. Mais cette fois-ci ils prennent tout leur sens. Elle secoue la tête et le fixe, incapable de se lever. Mais Jun Ho la rejoint, quitte le confort du lit comme pour lui prouver qu’il n’a pas peur d’elle. c’était mieux de la voir se déchainer sur lui que de flirter avec le vide. Parce qu’il savait lui, plus que quiconque, à quel point il était séducteur. A quel point c’était facile de se laisser tomber dedans. Mais ça ne résout rien, rien du tout. Et ce qui vous retient à la vie c’est tellement de détails. De l’amour, mais jamais celui qu’il faut. « Je t’en prie … » gémit-elle alors qu’il s’approche. Mais Jun Ho sait, qu’une part d’elle en a envie. De le frapper. Si fort. Est-ce qu’ils pourraient le croire : que tout ça c’était sa faute ? S’il l’avait aimé elle, elle ne l’aurait jamais quitté, elle n’aurait jamais eu le cœur brisé, et elle n’aurait jamais implosé ainsi au sein de sa famille. Mok ne se l’était jamais dit, ne l’avait jamais pensé, et serait la première à prétendre le contraire. C’était entière de sa faute à elle, elle n’avait qu’à pas tomber amoureuse de lui, elle n’avait qu’à l’accepter jusqu’au bout. Il n’avait jamais menti, ni joué avec elle. Elle l’avait deviné, l’avait découvert. Que voulait-elle de plus ? On ne forçait pas les gens à vous aimer. Alors quoi ? Qu’auraient-ils pu faire ses gosses. Elle grimace à la voix du garçon qui la pousse, encore et toujours pour qu’elle éclate. Qu’elle éclate sa colère et la gosse se relève d’un bond pour le repousser « Fais pas ca ! » cri-t-elle soudainement, brisant le silence de l’étage. Parce qu’elle préférerait sauter dans le vide que de dire ces mots qui lui venaient sans qu’elle ne comprenne d’où ils sortaient. Mais Jun Ho sait qu’il est sur le point d’obtenir ce qu’il veut, mais cette éclat qu’il désire temps avoir pour libérer la jeune femme, risque aussi d’être l’éclat qui finira de l’achever. Mais il avance et Mok, elle, suffoque. Elle le pousse, mais la musculature massive du garçon pour sa carrure l’empêche de se libérer de sa prise. Et parce qu’il sait, lui plus qu’un autre quoi faire pour la délivrer elle lui cri alors subitement « Pourquoi tu m’as pas aimé Jun Ho !? » dans une supplique si douloureuse. Ca claque dans l’air, comme un coup de feu soudain qui vous tue sur le champ. « Pourquoi c’était pas moi ?! Pourquoi c’était pas moi … » et son poing s’abat sur son torse. Il l’attendait, voulait la contenir, alors elle tape. Furieuse contre elle d’avoir dit ces mots, furieuses de l’accabler d’un reproche qu’il ne méritait en rien de recevoir. « J’voulais que tu m’aimes … » Une confession d’une ado apeurée et dévastée. « Et ils le comprenaient pas … ils le comprenaient pas Jun Ho ! » cri-t-elle comme l’enfant offusquée et en colère qu’elle avait été face à ses parents. Et elle le frappe encore, sa poigne se fait moins forte, plus délicate, mais elle frappe, terriblement déchirante. « Ils voulaient me forcer à t’oublier ! Je pouvais pas ! Je veux pas ! je veux pas t’oublier parce que … parce que t’es le seul qui me comprends ! » et sans toi tout ça ne serait rien qu’un ramassis de conneries. Elle le repousse tremblante et se laisse tomber au sol pour réfugier sa tête entre ses bras, se berçant d’avant en arrière ne laissant entendre que sa voix qui lui gémit « Je suis désolée … je suis désolée … » d’avoir dit ça, de t’avoir laissé entendre que c’était ta faute, de ne pas t’avoir oublié. Je voulais pas t’oublier … je veux toujours pas. Je suis désolée Jun Ho … « c’pas ta faute … » dit-elle d’une voix trainante remplie de sanglots « C’la mienne … » je suis pas assez bien.
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:42 Citer EditerSupprimer
« Fais-le ! » il le répète. La regarde sans détourner les yeux. Fais-le Mok ! Ose. Je sais que tu veux le faire. Je sais que c’est là en toi. Tu souffres n’est-ce pas ? De ces nons-dits. De ces choses qui te bouffent. Tu te crois responsable mais à quel point ? Tu tais ta douleur, tu n’oses pas la crier. Mais fais-le ! Pour toi, pour te libérer. Ne te cache pas sous les bruits d’une tempête, à l’abri des regards. Fais-le devant moi. Montre le moi. De quoi as-tu peur ? Il reste encore là, à se poser la question, alors qu’elle le repousse. Elle ne veut pas. Mais pourquoi ? Depuis combien de temps elle garde ça en elle. Ne souffre-t-elle pas ? De garder le silence ? Celui qui pèse, celui qu’on tait presque. C’est une hérésie, une scène malsaine à laquelle il veut assister. Il n’est pas cinglé. Il sait ce qu’il veut et ce qu’il fait. Et rien n’est pervers. Tout est pour elle ! Pour qu’elle ose enfin. Pour qu’elle lui dise ce qu’elle a sur le cœur. Ne vois-tu pas Mok ? Si je ne suis pas là, personne ne le fera… parce qu’ils s’en fichent tous. Ils restent dans leur torpeur. Leur réalité améliorée. Et ils s’y baignent, à en devenir écœurant. Il ne cède pas, malgré ses suppliques il la suit. Insiste ! Il l’oppresse un peu plus. Ne la lâche pas. « Fais-le Mok ! » un nouveau cri du cœur. Tu ne risques rien. Je suis là… je serais là quoiqu’il arrive. Et il n’a jamais été aussi sûr de lui. Il ne veut pas la laisser respirer. Il veut la forcer. Il veut qu’elle se perdre dans cette douleur, à en crever. A en plus pouvoir trouver l’air qu’il lui faut. Il a conscience d’être cruel, mais il le veut pour son bien. Il en est persuadé. Il reste avec elle, et malgré tout ce qu’elle espère, il ne partira pas. Il ne devrait pas. Peut-être que lui non plus n’est pas prêt. Et s’il se trompait ? Si c’était pire qu’avant. Il s’en fiche. Il veut prendre ce risque. Il n’a pas peur. Et il le voit, qu’elle va craquer. Que tout va finir par exploser. Il la pousse encore plus loin. Dans ces derniers retranchement, un dernier effort pour qu’elle abdique. Se mette à hurler contre lui… et il ne s’attendait surement pas à ces mots. Il ne pensait pas que toute cette haine serait pour lui. Il avait été… stupide. Trop prétentieux quelque part. Et son cœur se brise. Ses mains tremblent, son regard reste figé sur elle. Frayeur dans ses yeux, lueur triste aussi… il se sent dévasté. Elle balaye tout sur son passage. Fait tomber les murs, un à un jusqu’à l’atteindre lui. Son esprit torturé n’y était pas préparé. Et tout s’écroule subitement… alors qu’il sent ses jambes chanceler. Il n’avait pas imaginé qu’elle le détestait autant. Que cette vérité serait aussi terrible. Plus rien n’a de sens brusquement. Qu’avait-il cru ? Qu’il serait son sauveur… il avait été bête. Tout était évident désormais. C’était lui son bourreau… celui qui l’avait conduite à sa perte. Avant lui, tout était beau. Doux… puis il avait laissé place au chaos… Et il la regarde, figé, incapable de bouger. La scène à laquelle il assiste le clou sur place. Il se laisse tomber au sol. Reste loin d’elle… par crainte de lui faire plus de mal. Et elle se recroqueville sur elle. Le fuit surement quelque part. Et malgré ses excuses, il ne pense plus à rien. Tout est vrai. Il est à bout de souffle, il cherche l’air qu’il lui manque. Baisse les yeux, coupable d’avoir tout détruit. Et il regrette tellement ses paroles. Celles qu’il avait eues. Il devrait partir, la laisser. Mais une force qu’il ne contrôle pas, le ramène jusqu’à elle. « Je suis désolé Mok… » Pardonne-moi d’être celui que je suis. « Ne dis pas ça ! C’est ma faute. » Il le sait. Il n’a pas besoin qu’elle lui cache. « Ne me mens pas ! » il ose à peine la toucher. Pourtant ses doigts frôlent déjà ses bras. Et il sent cette émotion monter. Celle qui l’angoisse. « Désolé ! Tu as raison, j’aurais dût t’aimer putain. Ça aurait dû être toi. » Rien ne serait arrivé. Tout aurait été plus facile surement. Il n’y aurait rien eut. Aucun crime de fait… Et dans un geste qu’il ne contrôle pas, il attrape ses bras, les décroche d’elle pour la forcer à redresser. « Ne t’excuses pas ! Jamais. Tu m’entends ?! Jamais. Ne t’excuses pas de m’en vouloir. » Il l’attire à lui, attrape son visage brusquement « Déteste moi Mok ! Déteste-moi autant que tu veux. » Je m’en fous. Peu importe. Hais-moi. « C’est moi ! C’est moi qui aurait dût crever et pas eux. » Et les larmes coulent déjà. Sans qu’il ne puisse les contrôler. Prit par la peur, cette constations de lui. De ces jours qui se sont écoulés. Peut-être sont-ils trop prit dans leur folie. A rester persuadé d’être les coupables d’une chose qu’ils ne pouvaient pas contrôler. Mais il en est persuadé… s’il avait été quelqu’un de bien. Rien de tout ça ne serait arrivé. Si il l’avait aimé comme elle le mérité… rien ne se serait passé. Pardonnez-moi, de ne pas avoir su aimer votre fille… ne pas avoir su la protéger. « Je veux voir dans tes yeux la haine. Je veux te voir me détester. Je suis qu’un putain de taré qui aime sa sœur. Un connard qui ne pensait qu’à lui. C’est pas toi ! C’est moi. » Je n’ai pas peur de le dire Mok. Je suis fou. Je ne suis pas normal. C’est difficile à admettre… mais il préfère ça plutôt que de la voir sombrer.
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:43 Citer EditerSupprimer
Quelle gosse cruelle. Comment avait elle pu lui dire ça ? Alors qu’il était le seul, la seule personne à la voir. A l’atteindre. La seule personne à la toucher. la seule personne qu’elle avait laissé approcher … Il lui avait offert un cocon de protection, des nuits de silences apaisés, des nuits de confidences. il ne voulait que l’aider, la libérer d’un poids qui la torturait et elle … cruelle enfant qui implose, qui détruit tout sur son passage. y avait-il un fond de vérité, sa vérité à elle, pour qu’elle lui cri ces mots douloureux. Elle n’avait jamais eu l’intention de le blesser, bien au contraire, elle voulait le sauver, le soulager, le rendre heureux, moins triste tout du moins. elle voulait être là pour lui et … alors qu’il avait effleurer cette boîte de pandore du bout des doigts elle avait tout saccagé sur son passage. il voulait qu’elle le frappe ? Elle l’avait mis KO avec ses mots. bien plus forts, bien plus douloureux. elle lui avait défoncé le coeur comme on enfonce une porte. il ne restait rien que des lambris, des joints sautés. il ne restait que des débris de bois, pointus et défectueux. comment avait-elle osé lui faire ça ? repliée sur elle même c’était les voix dans sa tête qu’elle voulait faire taire. c’était sa voix à lui qu’elle ne voulait plus entendre, non pas qu’elle le craignait mais ses mots la torturaient, la renvoient à sa propre horreur. celle qu’elle lui avait balancé au visage. qu’elle était abominable. comment avait-elle pu être aussi cruelle. elle se renferme sur elle-même, elle le fuit mais seulement pour le protéger. elle refuse de le blesser encore plus, lui qui venait trouver refuge dans ses bras ce soir, se heurte à la détresse de la jeune femme qui gardait ses fardeaux pour elle depuis bien trop longtemps. pardonne moi Jun Ho. ce n’est pas ce que je voulais dire. je ne sais pas pourquoi j’ai dis ça. il avait le droit de ne pas l’aimer ! Tout comme elle avait eu le choix de ne plus l’aimer, mais elle s’était accrochée. elle l’avait retenu à elle, comme un souvenir qu’elle craignait de perdre. ne plus l’aimer, c’était devoir tourner la page et ça l’enfant n’avait su si résigner. encore ce soir, elle peinait à se dire que leur eux avait disparu quand bien même elle s’était faites, familière, à l’idée. comment avait-elle pu le détruire ainsi ? Le dévaster alors qu’il s’était dérobé au monde, à ses pensées, en se perdant contre son corps. il avait voulu la soigner, lui ôter ce poids qui l’étouffait, parce qu’il était le seul conscient de ce qu’elle traînait derrière elle. il avait désiré, si fort ce soir, lui retirer ses chaînes. mais le cliquetis l’avait abasourdie et le fer l’avait brûlé. elle avait craché sa rage contre lui comme on aurait libéré un démon. sans justesse, avec force, si soudainement … elle avait redouté ce moment, et regretté ses mots à la seconde où elle les avait prononcé, elle savait que ses excuses ne serviraient à rien mais elle ne cessait jamais de les prononcer. Jun Ho l’arrache à sa torpeur, saisie son bras à lui en faire mal et la tire brusquement, la force à revenir dans cette lumière aveuglante et terrifiante, cette vérité qu’elle ne voulait pas affronter. la simple vue de ses larmes lui fit pousser un gémissement d’enfants. à l’extérieure de cette chambre on pouvait clairement croire qu’ils se battaient. le bruit sourd de leur voix pleine de colère, les bruits sourds des lits qu’ils cognaient dans leur folie. pourtant jamais ils n’auraient pu se détruire ainsi, et pourtant … Le monde était bien loin de les comprendre, de comprendre ce qui les ravageait. La fureur dans les mots du garçon et cette exaltation dévastatrice qu’il avait à lui intimer l’ordre de ne jamais s’excuser de le détester. ce n’est pas toi ! Ce n’est pas toi que je déteste, c’est l’idée que tu ne m’aies pas aimé ! et dans sa tête la différence était nette, claire, limpide, mais chaque fois qu’elle essayait de l’en convaincre, les mots la fuyaient. c’est moi qui aurait dû crever. ses mots claquent dans l’air comme une gifle qu’il lui aurait mise. elle aurait préféré, de loin. qu’avait-elle fait ? elle avait tout saccagé. sa confiance, ce maigre édifice qu’il avait construit pour se protéger … Elle suffoque, son visage se charge d’une hargne sans borne, mais pas contre lui, contre l’idée qu’il se fait de ce qu’elle ressent. “Arrête !” tonne-t-elle. “Arrête !” gronde-t-elle. parce qu’elle n’en pouvait plus de l’entendre dire ça. s’en est trop pour elle, Mok plaque avec force ses deux mains contre la bouche du garçon. si féroce, si désireuse de le faire taire qu’elle le fait basculer en arrière. sauvageonne enfant qui veut reprendre de droits ses mots cruelles, elle le plaque au sol, s’assoit sur son torse comme pour le maîtriser, attirer son attention, qu’il n’écoute et ne voit qu’elle. leur corps, dans leur chut, font un bruit sourd qui font lever quelques têtes à l’étage d’en dessous. des questions se posent mais là encore, personne n’intervient. Ils seront de nouveau seuls dans leur folie ce soir. mais à cet instant plus que jamais, ils s’en délecteraient. elle espère réussir à maintenir au sol un homme comme lui ? Elle s’agrippe à ses poignets qu’elle clou au sol de sa force (étrangement décuplée à cet instant) et siffle de son air colérique. ses cheveux qui tombent de chaque côté de son visage lui donne des airs de médusa, et jamais ses yeux n’ont jamais été aussi brillant. “Je t’interdis de redire ça !” Pas le fait qu’il aime sa soeur, la vérité a été depuis bien trop longtemps enfouis au fond de lui pour qu’elle n’ait l’audace et la cruauté de lui dire ça. elle resserre ses cuisses, ne réalise pas combien elle l’empêche de respirer en agissant ainsi. “Ne redis plus jamais que tu es taré ! Jamais !” et la colère sur son minois innocent ne la rend que plus farouche, bestiale. elle suffoque elle aussi, cherche son souffle. ses doigts se referment plus fort autour des bras du garçon et pourtant elle lui libère une main pour attraper son visage avec une certaine concupiscence à l’asservir sous sa poigne. “J’aurais dû tourner la page ! tu as tout fait pour que je m’éloigne de toi et tu avais raison ! t’avais raison ! tu aimes qui tu veux ! tu ! aimes ! qui ! tu ! veux !” et sa voix rauque s’enraillait, s’enrouait. elle relâche al pression de ses cuisses, peut-être parce qu’inconsciemment elle réalisait le mal qu’elle lui faisait. Et ses larmes tombaient une à une sur les joues du garçon pour se mélanger aux siennes. elle se détestait de sa folie. Là encore Mok avait été maladroite, blessante. “Putain mais qu’est ce que je fais …” elle se recule brusquement et tombe à côté de lui en le regardant comme si elle cherchait à se réveiller d’un cauchemar et son regard lui criait on aurait jamais dû m’ouvrir Jun Ho … le vide est bien plus protecteur que cette vérité que je ne veux pas affronter. “Jun Ho c’est pas toi !” dit-elle, sa voix se cassant “J’ai hurlé sur mes parents, j’ai hurlé à ma mère que je la détestais, mon père à voulu me faire taire. il était le seul à calmer nos disputes … Jun Ho c’est pas toi c’est moi ! C’est moi qui lui a fait quitter la route des yeux, c’est moi qui l’ai provoqué … Je l’ai provoqué et il a perdu le contrôle de la voiture …” tu comprends maintenant “J’ai tué mes parents … Jun Ho sans moi ils seraient encore en vie …” elle se redresse à quatre pattes et tends une main vers lui comme le ferait un homme violent après avoir frappé sa femme pour la première fois. surpris, coupable, étourdis … elle n’ose le toucher, de peur de le briser davantage … elle suspend son geste, tendu vers lui, elle souffle “J’ai toujours voulu te détester … parce que c’était plus facile que de te perdre …” elle était là la vérité. je t’aimais trop pour te perdre Jun Ho. mais ça ne te rends en rien coupable … en rien. Surtout pas ce soir … “pardon …” gémit-elle craignant qu’il la déteste réellement à présent … ou pire, qu’il se haïsse encore plus d’être différent.
Quelle gosse cruelle. Comment avait elle pu lui dire ça ? Alors qu’il était le seul, la seule personne à la voir. A l’atteindre. La seule personne à la toucher. la seule personne qu’elle avait laissé approcher … Il lui avait offert un cocon de protection, des nuits de silences apaisés, des nuits de confidences. il ne voulait que l’aider, la libérer d’un poids qui la torturait et elle … cruelle enfant qui implose, qui détruit tout sur son passage. y avait-il un fond de vérité, sa vérité à elle, pour qu’elle lui cri ces mots douloureux. Elle n’avait jamais eu l’intention de le blesser, bien au contraire, elle voulait le sauver, le soulager, le rendre heureux, moins triste tout du moins. elle voulait être là pour lui et … alors qu’il avait effleurer cette boîte de pandore du bout des doigts elle avait tout saccagé sur son passage. il voulait qu’elle le frappe ? Elle l’avait mis KO avec ses mots. bien plus forts, bien plus douloureux. elle lui avait défoncé le coeur comme on enfonce une porte. il ne restait rien que des lambris, des joints sautés. il ne restait que des débris de bois, pointus et défectueux. comment avait-elle osé lui faire ça ? repliée sur elle même c’était les voix dans sa tête qu’elle voulait faire taire. c’était sa voix à lui qu’elle ne voulait plus entendre, non pas qu’elle le craignait mais ses mots la torturaient, la renvoient à sa propre horreur. celle qu’elle lui avait balancé au visage. qu’elle était abominable. comment avait-elle pu être aussi cruelle. elle se renferme sur elle-même, elle le fuit mais seulement pour le protéger. elle refuse de le blesser encore plus, lui qui venait trouver refuge dans ses bras ce soir, se heurte à la détresse de la jeune femme qui gardait ses fardeaux pour elle depuis bien trop longtemps. pardonne moi Jun Ho. ce n’est pas ce que je voulais dire. je ne sais pas pourquoi j’ai dis ça. il avait le droit de ne pas l’aimer ! Tout comme elle avait eu le choix de ne plus l’aimer, mais elle s’était accrochée. elle l’avait retenu à elle, comme un souvenir qu’elle craignait de perdre. ne plus l’aimer, c’était devoir tourner la page et ça l’enfant n’avait su si résigner. encore ce soir, elle peinait à se dire que leur eux avait disparu quand bien même elle s’était faites, familière, à l’idée. comment avait-elle pu le détruire ainsi ? Le dévaster alors qu’il s’était dérobé au monde, à ses pensées, en se perdant contre son corps. il avait voulu la soigner, lui ôter ce poids qui l’étouffait, parce qu’il était le seul conscient de ce qu’elle traînait derrière elle. il avait désiré, si fort ce soir, lui retirer ses chaînes. mais le cliquetis l’avait abasourdie et le fer l’avait brûlé. elle avait craché sa rage contre lui comme on aurait libéré un démon. sans justesse, avec force, si soudainement … elle avait redouté ce moment, et regretté ses mots à la seconde où elle les avait prononcé, elle savait que ses excuses ne serviraient à rien mais elle ne cessait jamais de les prononcer. Jun Ho l’arrache à sa torpeur, saisie son bras à lui en faire mal et la tire brusquement, la force à revenir dans cette lumière aveuglante et terrifiante, cette vérité qu’elle ne voulait pas affronter. la simple vue de ses larmes lui fit pousser un gémissement d’enfants. à l’extérieure de cette chambre on pouvait clairement croire qu’ils se battaient. le bruit sourd de leur voix pleine de colère, les bruits sourds des lits qu’ils cognaient dans leur folie. pourtant jamais ils n’auraient pu se détruire ainsi, et pourtant … Le monde était bien loin de les comprendre, de comprendre ce qui les ravageait. La fureur dans les mots du garçon et cette exaltation dévastatrice qu’il avait à lui intimer l’ordre de ne jamais s’excuser de le détester. ce n’est pas toi ! Ce n’est pas toi que je déteste, c’est l’idée que tu ne m’aies pas aimé ! et dans sa tête la différence était nette, claire, limpide, mais chaque fois qu’elle essayait de l’en convaincre, les mots la fuyaient. c’est moi qui aurait dû crever. ses mots claquent dans l’air comme une gifle qu’il lui aurait mise. elle aurait préféré, de loin. qu’avait-elle fait ? elle avait tout saccagé. sa confiance, ce maigre édifice qu’il avait construit pour se protéger … Elle suffoque, son visage se charge d’une hargne sans borne, mais pas contre lui, contre l’idée qu’il se fait de ce qu’elle ressent. “Arrête !” tonne-t-elle. “Arrête !” gronde-t-elle. parce qu’elle n’en pouvait plus de l’entendre dire ça. s’en est trop pour elle, Mok plaque avec force ses deux mains contre la bouche du garçon. si féroce, si désireuse de le faire taire qu’elle le fait basculer en arrière. sauvageonne enfant qui veut reprendre de droits ses mots cruelles, elle le plaque au sol, s’assoit sur son torse comme pour le maîtriser, attirer son attention, qu’il n’écoute et ne voit qu’elle. leur corps, dans leur chut, font un bruit sourd qui font lever quelques têtes à l’étage d’en dessous. des questions se posent mais là encore, personne n’intervient. Ils seront de nouveau seuls dans leur folie ce soir. mais à cet instant plus que jamais, ils s’en délecteraient. elle espère réussir à maintenir au sol un homme comme lui ? Elle s’agrippe à ses poignets qu’elle clou au sol de sa force (étrangement décuplée à cet instant) et siffle de son air colérique. ses cheveux qui tombent de chaque côté de son visage lui donne des airs de médusa, et jamais ses yeux n’ont jamais été aussi brillant. “Je t’interdis de redire ça !” Pas le fait qu’il aime sa soeur, la vérité a été depuis bien trop longtemps enfouis au fond de lui pour qu’elle n’ait l’audace et la cruauté de lui dire ça. elle resserre ses cuisses, ne réalise pas combien elle l’empêche de respirer en agissant ainsi. “Ne redis plus jamais que tu es taré ! Jamais !” et la colère sur son minois innocent ne la rend que plus farouche, bestiale. elle suffoque elle aussi, cherche son souffle. ses doigts se referment plus fort autour des bras du garçon et pourtant elle lui libère une main pour attraper son visage avec une certaine concupiscence à l’asservir sous sa poigne. “J’aurais dû tourner la page ! tu as tout fait pour que je m’éloigne de toi et tu avais raison ! t’avais raison ! tu aimes qui tu veux ! tu ! aimes ! qui ! tu ! veux !” et sa voix rauque s’enraillait, s’enrouait. elle relâche al pression de ses cuisses, peut-être parce qu’inconsciemment elle réalisait le mal qu’elle lui faisait. Et ses larmes tombaient une à une sur les joues du garçon pour se mélanger aux siennes. elle se détestait de sa folie. Là encore Mok avait été maladroite, blessante. “Putain mais qu’est ce que je fais …” elle se recule brusquement et tombe à côté de lui en le regardant comme si elle cherchait à se réveiller d’un cauchemar et son regard lui criait on aurait jamais dû m’ouvrir Jun Ho … le vide est bien plus protecteur que cette vérité que je ne veux pas affronter. “Jun Ho c’est pas toi !” dit-elle, sa voix se cassant “J’ai hurlé sur mes parents, j’ai hurlé à ma mère que je la détestais, mon père à voulu me faire taire. il était le seul à calmer nos disputes … Jun Ho c’est pas toi c’est moi ! C’est moi qui lui a fait quitter la route des yeux, c’est moi qui l’ai provoqué … Je l’ai provoqué et il a perdu le contrôle de la voiture …” tu comprends maintenant “J’ai tué mes parents … Jun Ho sans moi ils seraient encore en vie …” elle se redresse à quatre pattes et tends une main vers lui comme le ferait un homme violent après avoir frappé sa femme pour la première fois. surpris, coupable, étourdis … elle n’ose le toucher, de peur de le briser davantage … elle suspend son geste, tendu vers lui, elle souffle “J’ai toujours voulu te détester … parce que c’était plus facile que de te perdre …” elle était là la vérité. je t’aimais trop pour te perdre Jun Ho. mais ça ne te rends en rien coupable … en rien. Surtout pas ce soir … “pardon …” gémit-elle craignant qu’il la déteste réellement à présent … ou pire, qu’il se haïsse encore plus d’être différent.
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:43 Citer EditerSupprimer
Il était prêt à sombrer pour elle. Il était prêt à lâcher prise. Parce qu’il le voyait dans ces yeux, cette haine, cette peine qu’elle ressentait. Il ne lui en voulait pas. Il pouvait être la cause de ses maux. Junho était prêt à l’accepter. Ça ne l’effrayait pas, car il préférait qu’elle le haïsse plutôt qu’elle sombre trop loin. C’était ça aussi ce qu’il ressentait. Ce besoin de se sacrifier pour elle. Ne vois-tu pas Mok, je préfère crever, plutôt que de te voir t’éloigner. Et c’est là toute la complexité de ce qu’il ressent pour elle. Une relation qui devenait brusquement malsaine et encore plus troublante. Il ne chercherait pas à comprendre ce qui les liait. La douleur, la folie, peut-être un peu des deux. Mais il s’en fichait. Il voulait la pousser, la rendre encore plus taré qu’elle n’était déjà. Pour son bien. Que tout finisse par devenir réel. Alors il a continué, il a insisté jusqu’à ce qu’elle craque vraiment. Même sous le poids de cette culpabilité qu’il lui offrait. Et il ne comprend plus ce qui se passe, quand se rue sur lui. Que son dos rencontre violemment le sol. Il grimace de douleur, se sent brusquement emprisonner. Pris au piège par elle. Par cette colère qu’elle dégageait. Et jamais il n’avait eu autant peur de quelqu’un… son regard se perd sur elle, alors que les larmes continuent de couler. Et la voilà qui le blessait, physiquement cette fois. Sa poigne si forte, ses gestes trop brusques… il avait mal. Une douleur physique, qui n’équivalait pas celle de l’esprit. Il le savait, grimaçait encore sans pouvoir détacher ses yeux d’elle. Soudainement happé par sa colère, cette rage qu’elle dégageait. Et il était bien incapable de dire ce qu’il ressentait. Pourquoi il continuait à pleurer. Par manque de confiance, parce qu’il l’avait blessé ou parce-que c’était elle qui le faisait souffrir. Perdu il l’écoute… voit ces images se dessiner. Dans son esprit troublé, tout lui apparait pourtant si clair. Lui, ses démons… ce qu’il ressent lui colle la nausée. A moins que ça ne soit la force de Mok. Terrible enfant, qui devenait quelqu’un d’autre par sa faute. Elle avait tort, chacun de ses mots étaient des mensonges. Il le savait et laisser couler un peu plus de larmes pour ça. Pas toi Mok ! Ne me mens pas. Je le sais… je suis fou. Persuadé d’être un monstre. D’être une atrocité que personne ne voudrait. Et il retient un sanglot, plus fort que les autres quand tout lui apparait plus clair. Si déchirant. Tout explose dans sa tête à son tour. Nauséeux, il se rend compte que plus rien ne lui fait du bien. Je veux crever Mok ! Je veux disparaitre quand tu me regardes de cette façon. C’est si dur à supporter. Bien trop pour un garçon fragile comme lui. Et il s’en veut, de ne pas être encore devenu un homme. Un de ceux qui savent affronter les situations. De ceux qui cachent encore leurs émotions. La douleur le lance, alors il grimace plus fort. Incapable de savoir où il a vraiment mal. Leurs larmes se mêlent, dans une danse macabre et délicieuse. Il n’a plus aucun pouvoir sur elle. Il abdique à son tour. Devient celui qui cède… et il n’a pas conscience qu’il court à sa perte. Mok lâche-moi je t’en supplie. J’ai mal… je n’arrive plus à respirer. Il perd le souffle, se sent brusquer par tout ce qu’elle vient de faire. Tragédie douloureuse, alors qu’il se met à croire que la solution serait là. Il se met à espérer qu’elle ne parte plus. Qu’elle continue… Etrange douleur qui le prend. Forte et lancinante. Le souffle court, il espère… il attend qu’elle l’achève… Par les gestes, la parole. Il n’en sait rien, se méprend. Désemparé… Fais-moi mal Mok ! Mais c’est un manque abominable qu’il ressent quand elle s’éloigne. Qu’elle réalise son geste. Il est trop tard. Junho est à terre. Encore marqué par ses mains sur ses poignets, ses genoux sur ses côtes. Il reste interdit… plaqué au sol sans pouvoir se relever. Sa tête est lourde subitement. Il ne sait plus pourquoi tout tourne. Pourquoi il se sent déçu et inutile. Ses paroles il les écoute, en pleure encore sans s’en rendre compte. Soudainement abattu, sans force ni courage. Il reste là, à attendre qu’on vienne le sortir de sa torpeur. Et c’est son bourreau, qui lui tend cette main. Celle qu’il observe de ses yeux embués. Il ne la distingue plus vraiment. Tout est flou autour de lui. Les secondes s’écoulent, si lentement. Elles le blessent un peu plus. Il grimace, sa mâchoire crispée sous la douleur. Mais il n’attrape pas cette main, pose les siennes par terre, pour se forcer à se redresser. Son corps est endolori. Et dans un geste qu’il ne maitrise pas, il repousse sa main. Lui jette un regard tout en ramenant ses jambes vers lui « Tu veux encore me faire du mal ? » sa bouche tremble, sous le poids de la frustration. De l’incompréhension aussi. Il se retranche sur lui, pose ses coudes sur ses genoux avant d’essuyer vulgairement son visage. Il ne sait plus vraiment si il la déteste pour le laisser vivre ça, ou si parce qu’elle la torturé. Peut-être les deux. Il déglutit, tandis que son visage se tord sous ces expressions douloureuses. Il ‘est incapable de savoir ce qu’il ressent en cet instant. Tout ce qu’il trouve à dire « Je te déteste… » Tout était donc fini. Elle venait de tout briser… était-ce donc ça ? Il relève les yeux vers elle, ceux rougies par la peine infligée. « Pourquoi est-ce que tu me mens ? » c’est donc ça. Le mensonge. Terrible erreur selon lui. Fardeau qu’il était prêt à assumer. Mais il ne le croit pas. Mok lui ment. Pour son bien peut-être. Pour le préserver. Mais il déteste ça… « Pourquoi tu dis que j’ai le droit ? Tu sais très bien que c’est faux ! Personne ne peut faire ça. Personne n’aime sa sœur ! » Arrête, ne dis pas que c’est normal. Ne me dis pas que je peux. Je ne dois pas. C’est écrit, c’est comme ça. Il laisse échapper un soupir, se passe une main nerveuse dans ses cheveux. Junho est mal au point. Au bord du gouffre, sans savoir s’il rêve de sauter ou non. Mais il aimerait quelque part. Pouvoir se débarrasser de ce qui le ronge. Sans pouvoir prendre le temps d’y réfléchir. Il lâche « Depuis que tu es revenue tout est plus clair. J’ai vu à quel point je vivais dans le mensonge. Et je suis fatigué de faire semblant… de faire comme si rien ne s’était passé… » Mais il sait qu’il ne pourra pas en parler. Qu’il ne pourra rien dire. Qu’au fond ça ne change rien. « Tu es la seule avec qui je peux me sentir moi-même… » Elle le sait. Ils se l’étaient dit de la plus belle des façons. Il relève les yeux vers elle, l’observe encore. Incapable de dire ce qu’il imagine pour eux. Vers quoi ils s’enfoncent. Mais il veut l’accompagner. Alors il tend sa main, et d’un geste sûr il l’attire à lui. D’une force qu’il ne maitrise pas vraiment. Il l’entraine vers lui, la place entre ses jambes pour l’empêcher de partir. « Ne fais pas ça… » Ne me demande pas pardon. Je ne le mérite pas. D’une main plus douce, presque chaste, il frôle sa joue, suit le parcours de ses larmes jusqu’à ses yeux. Soudainement envouté, contrarié… Junho la regarde, trouve sa main. La relevant légèrement pour les observer. Il trouve ses doigts plus grands, plus imposant. Ceux de Mok sont fins, plus petits et tellement fragile. Pour la première fois depuis longtemps il a l’impression de pouvoir l’engloutir. De pouvoir la garder là. Juste à l’abri. Ses jambes se serrent davantage, l’emprisonnent mais dans un geste presque rassurant. Il est plus grand qu’elle… et sa silhouette plus frêle. Laissant ses doigts s’entrelacer aux siens. Il efface de son esprit, ces douleurs physiques. Ces marques sur sa peau… il lui pardonne si c’est ce qu’elle veut. Il s’en fout. Mais lui il veut qu’elle reste… Dans un murmure, il approche son visage du sien « Déteste-moi… tu ne perdras pas. » c’est ce qu’elle désirait. Le détester plutôt que de le perdre. Alors il accepte. Il restera pour elle… « Serre-moi fort. » autant qu’elle le pourra. A en perdre le souffle. Pour se pardonner à chacun. Pour s’oublier… pour se fondre l’un dans l’autre.
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:45 Citer EditerSupprimer
Qu’avait-elle fait ? Briser un homme ainsi ? Il avait été si facile pour elle de le briser. Si facile pour elle de l’achever. Ils tenaient à peine debout tous les deux, à quoi s’étaient-ils attendus ? A vouloir se sauver, à vouloir soustraire cette peine, qu’espéraient-ils ? Ils n’étaient pas suffisamment armés pour pouvoir affronter ces démons-là. Pour dire vrai Mok n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse avoir autant de colère en elle. Une rage, qui l’avait effrayée, pure et intense. Une rage qui pourrait la consumer si elle le désirait. Elle aurait pu tout laissé éclater comme un orage, mais à l’image d’un film tout aurait exploser autour d’elle pour ne leur laisser qu’un pan de cabane que la neige saupoudrerait. Oui ils auraient été à la merci de la tempête, et Mok aurait été la seule debout. Comment ? Elle se serait tenue là, debout, dans ce champ de bataille, chancelante, pantelante, réalisant alors qu’elle avait réussis : qu’elle était seule. C’était peut-être ça qu’elle cherchait ? Repousser les autres, les sortir de sa vie pour qu’ils n’aient plus jamais à poser de regards sur elle et voir combien elle souffre, ou pire encore, ne rien remarquer. Elle aurait tout voulu pour Jun Ho mais jamais ça. Jamais de ses mains. A l’image d’une assassine elle avait l’impression d‘avoir son sang sur les mains. D’avoir serré son cœur bien trop fort. De l’avoir broyé entre ses mains, comme possédée, incapable d’avoir conscience de ce qu’elle faisait. Et le garçon la suppliait, qu’elle le lâche, qu’elle s’en aille. Etrangement dualité, étrange sentiment douloureux. Elle avait réussi : elle avait repoussé le seul capable de la sauver, et pourtant elle n’avait qu’un goût amer et nauséeux dans la bouche. Acculée contre l’armoire derrière elle, Mok cherche son souffle. Le fixe sans comprendre jusqu’où elle a pu aller. Contre lui. Elle souffre, de le voir souffrir par sa faute. Il al repousse, la déteste, un gémissement s’échappe alors de la bouche de la jeune femme. Je le savais Jun Ho, je suis trop fucked up pour toi. Un désastre qu’on ne voudrait pas devoir gérer. Un chao qu’elle ne pouvait contrôler … elle ne cherche plus à retenir ses larmes, elle l’écoute, lui qui l’assomme de mots déchirant. Tue-moi, ça ira plus vite. Dieu que ces deux gosses ont la même envie, non le même besoin, de quitter ce monde pour laisser derrière eux ces émotions étouffantes et torturantes. Coupable de ses méfaits aliénants, la jeune femme garde les yeux rivés au sol. Je ne mens pas … aurait-elle eu envie de lui dire, jamais elle n’aurait osé, mais la vérité ne concorde plus, car elle avait frappé sur cette corde sensible, en avait rongé le frein pour qu’elle cède. Mais dans sa fureur, elle n’avait fait que l’abîmer sans jamais la faire craquer. Jamais. Cette corde était plus vive à présent, écorchée jusqu’au plus profond de son être. Déteste-moi Jun Ho. Je suis désolée … Elle réalisa l’enfant, combien il était insupportable que Jun Ho puisse la détester ainsi. C’était plus facile de se détester soi même que de voir cette lueur dans le regard des autres. Il avait raison, il avait vécu dans un mensonge pour le confort des autres mais lui ? Qui s’était occupé de son bien être ? Personne. Personne n’avait eu le courage de le regarder droit dans les yeux et de lui ôter sa douleur, de le soulager de sa peine. Alors quand il l’attire à lui subitement, la jeune femme est surprise, confuse, elle peine à réfléchir et se laisse emporter entre ses bras. Elle noue ses jambes autour de son bassin, troublée, non pas de leur proximité mais de cette douceur soudaine dont il fait preuve. C’est ça leur relation. Un changement constant. Une émotion et une fureur de vivre qui les font se haïr et s’aimer. Tour à tour, au grès des secondes. Passer de l’amour à la haine. Du confort à la peur. Elle relève son visage vers lui, savoure la chaleur de sa main sur sa joue alors qu’elle l’imite, à l’image d’un miroir, essuyant les joues du garçon. Evidemment que je te demande pardon … Pourtant, il lui souffle les seuls mots qu’il pouvait lui dire ce soir pour la rassurer. Aucun mot d’amour, aucun je t’aime, n’auraient eu la même force que ses : déteste-moi, tu ne me perdras pas. Jamais. Elle voulait le croire. Dans un sanglot épuisé, fatigué et dévasté la jeune femme s’affaisse contre lui. Il pouvait bien l’engloutir, voir combien elle était frêle entre ses bras, tout ce qu’elle voulait c’était disparaitre sous sa coupe. Sa main lui paraissait immense à elle aussi, mais rassurante, car c’était cette main qui la protégerait. Du monde, d’elle-même aussi sûrement. Mais Mok qui te protégera de lui ? De cet homme qui t’a déjà brisé une fois ? Elle ne fait fit de la question, la balaye d’un revers de main agacé et piqué. Elle ne voulait pas se protéger de lui, car s’il ne devait n’y avoir qu’une personne qui pourrait ainsi la posséder ça ne pouvait être que lui. Ni ses frères, ni le fantôme de ses parents, ni Wei … Juste Jun Ho. Alors à sa supplique la gosse cède, lâche prise, se soumet. Elle noue ses bras contre lui et serre, serre jusqu’à ce que le corps ne laisse plus rien passer. Ils veulent ne faire plus qu’un. Fusionner pour ne jamais plus se sentir seul. La jeune femme se noie dans son cou et serre, tremblante, refusant de le détruire plus encore. Sa main tendre, tremblotante, lui caresse les cheveux, d’un geste maternant, rassurant. Elle embrasse sa peau nue à la portée de ses lèvres et déglutit doucement avant de redresser son visage au sien. Si proche que leur nez se touchent. Elle se plonge dans son regard et elle murmure « Je te détruirais sûrement Jun Ho … » amorce-t-elle comme une confession, lucide de leur avenir bien qu’elle le redoute mais ajoute pour qu’il comprenne, que la force de ce qu’elle ressent n’est pas mensonge, non ça ce n’est pas un mensonge Jun Ho. « Mais je me battrais toujours pour toi … avec toi … pour te garder … » c’est vrai, ce soir en est la preuve, j’ai tellement eu peur de te perdre, que j’aurais tout ravagé pour garder ta main dans la mienne. « Parce qu’on peut bien se perdre dans le chaos toi et moi … je lâcherais jamais ta main … » alors promets-moi de ne jamais lâcher la mienne, et que tu seras là, au détour de ce toit, pour nous rappeler qu’on s’était juré de toujours être là pour l’autre …
Qu’avait-elle fait ? Briser un homme ainsi ? Il avait été si facile pour elle de le briser. Si facile pour elle de l’achever. Ils tenaient à peine debout tous les deux, à quoi s’étaient-ils attendus ? A vouloir se sauver, à vouloir soustraire cette peine, qu’espéraient-ils ? Ils n’étaient pas suffisamment armés pour pouvoir affronter ces démons-là. Pour dire vrai Mok n’aurait jamais imaginé qu’elle puisse avoir autant de colère en elle. Une rage, qui l’avait effrayée, pure et intense. Une rage qui pourrait la consumer si elle le désirait. Elle aurait pu tout laissé éclater comme un orage, mais à l’image d’un film tout aurait exploser autour d’elle pour ne leur laisser qu’un pan de cabane que la neige saupoudrerait. Oui ils auraient été à la merci de la tempête, et Mok aurait été la seule debout. Comment ? Elle se serait tenue là, debout, dans ce champ de bataille, chancelante, pantelante, réalisant alors qu’elle avait réussis : qu’elle était seule. C’était peut-être ça qu’elle cherchait ? Repousser les autres, les sortir de sa vie pour qu’ils n’aient plus jamais à poser de regards sur elle et voir combien elle souffre, ou pire encore, ne rien remarquer. Elle aurait tout voulu pour Jun Ho mais jamais ça. Jamais de ses mains. A l’image d’une assassine elle avait l’impression d‘avoir son sang sur les mains. D’avoir serré son cœur bien trop fort. De l’avoir broyé entre ses mains, comme possédée, incapable d’avoir conscience de ce qu’elle faisait. Et le garçon la suppliait, qu’elle le lâche, qu’elle s’en aille. Etrangement dualité, étrange sentiment douloureux. Elle avait réussi : elle avait repoussé le seul capable de la sauver, et pourtant elle n’avait qu’un goût amer et nauséeux dans la bouche. Acculée contre l’armoire derrière elle, Mok cherche son souffle. Le fixe sans comprendre jusqu’où elle a pu aller. Contre lui. Elle souffre, de le voir souffrir par sa faute. Il al repousse, la déteste, un gémissement s’échappe alors de la bouche de la jeune femme. Je le savais Jun Ho, je suis trop fucked up pour toi. Un désastre qu’on ne voudrait pas devoir gérer. Un chao qu’elle ne pouvait contrôler … elle ne cherche plus à retenir ses larmes, elle l’écoute, lui qui l’assomme de mots déchirant. Tue-moi, ça ira plus vite. Dieu que ces deux gosses ont la même envie, non le même besoin, de quitter ce monde pour laisser derrière eux ces émotions étouffantes et torturantes. Coupable de ses méfaits aliénants, la jeune femme garde les yeux rivés au sol. Je ne mens pas … aurait-elle eu envie de lui dire, jamais elle n’aurait osé, mais la vérité ne concorde plus, car elle avait frappé sur cette corde sensible, en avait rongé le frein pour qu’elle cède. Mais dans sa fureur, elle n’avait fait que l’abîmer sans jamais la faire craquer. Jamais. Cette corde était plus vive à présent, écorchée jusqu’au plus profond de son être. Déteste-moi Jun Ho. Je suis désolée … Elle réalisa l’enfant, combien il était insupportable que Jun Ho puisse la détester ainsi. C’était plus facile de se détester soi même que de voir cette lueur dans le regard des autres. Il avait raison, il avait vécu dans un mensonge pour le confort des autres mais lui ? Qui s’était occupé de son bien être ? Personne. Personne n’avait eu le courage de le regarder droit dans les yeux et de lui ôter sa douleur, de le soulager de sa peine. Alors quand il l’attire à lui subitement, la jeune femme est surprise, confuse, elle peine à réfléchir et se laisse emporter entre ses bras. Elle noue ses jambes autour de son bassin, troublée, non pas de leur proximité mais de cette douceur soudaine dont il fait preuve. C’est ça leur relation. Un changement constant. Une émotion et une fureur de vivre qui les font se haïr et s’aimer. Tour à tour, au grès des secondes. Passer de l’amour à la haine. Du confort à la peur. Elle relève son visage vers lui, savoure la chaleur de sa main sur sa joue alors qu’elle l’imite, à l’image d’un miroir, essuyant les joues du garçon. Evidemment que je te demande pardon … Pourtant, il lui souffle les seuls mots qu’il pouvait lui dire ce soir pour la rassurer. Aucun mot d’amour, aucun je t’aime, n’auraient eu la même force que ses : déteste-moi, tu ne me perdras pas. Jamais. Elle voulait le croire. Dans un sanglot épuisé, fatigué et dévasté la jeune femme s’affaisse contre lui. Il pouvait bien l’engloutir, voir combien elle était frêle entre ses bras, tout ce qu’elle voulait c’était disparaitre sous sa coupe. Sa main lui paraissait immense à elle aussi, mais rassurante, car c’était cette main qui la protégerait. Du monde, d’elle-même aussi sûrement. Mais Mok qui te protégera de lui ? De cet homme qui t’a déjà brisé une fois ? Elle ne fait fit de la question, la balaye d’un revers de main agacé et piqué. Elle ne voulait pas se protéger de lui, car s’il ne devait n’y avoir qu’une personne qui pourrait ainsi la posséder ça ne pouvait être que lui. Ni ses frères, ni le fantôme de ses parents, ni Wei … Juste Jun Ho. Alors à sa supplique la gosse cède, lâche prise, se soumet. Elle noue ses bras contre lui et serre, serre jusqu’à ce que le corps ne laisse plus rien passer. Ils veulent ne faire plus qu’un. Fusionner pour ne jamais plus se sentir seul. La jeune femme se noie dans son cou et serre, tremblante, refusant de le détruire plus encore. Sa main tendre, tremblotante, lui caresse les cheveux, d’un geste maternant, rassurant. Elle embrasse sa peau nue à la portée de ses lèvres et déglutit doucement avant de redresser son visage au sien. Si proche que leur nez se touchent. Elle se plonge dans son regard et elle murmure « Je te détruirais sûrement Jun Ho … » amorce-t-elle comme une confession, lucide de leur avenir bien qu’elle le redoute mais ajoute pour qu’il comprenne, que la force de ce qu’elle ressent n’est pas mensonge, non ça ce n’est pas un mensonge Jun Ho. « Mais je me battrais toujours pour toi … avec toi … pour te garder … » c’est vrai, ce soir en est la preuve, j’ai tellement eu peur de te perdre, que j’aurais tout ravagé pour garder ta main dans la mienne. « Parce qu’on peut bien se perdre dans le chaos toi et moi … je lâcherais jamais ta main … » alors promets-moi de ne jamais lâcher la mienne, et que tu seras là, au détour de ce toit, pour nous rappeler qu’on s’était juré de toujours être là pour l’autre …
Invité
Invité
Re: Save me - MokHo | Mer 20 Mai 2020 - 14:45 Citer EditerSupprimer
Il est épuisé, lassé de toute cette vérité qui l’a blessé. C’est plus difficile d’être honnête et d’être soit. Il ne sait pas jusqu’où cette guerre les mènera mais il ne veut pas la laisser. L’abandonner sur le champ de bataille. C’est avec elle qu’il veut avancer. Main dans la main, et si il ne reste plus aucun espoir, alors il sera prêt à disparaitre avec elle. Parce qu’il ne voit aucune échappatoire à ce qu’ils vivent à part le vide. Et il s’en fiche, se raccroche un peu plus à elle lorsqu’elle vient le serrer. Plus fort encore, comme si il pouvait à jamais s’imprégner de son geste. S’en souvenir dans les moments difficiles. Frustration d’un état d’esprit qu’il en comprendra. Se suffisant de ce geste, sans en mesurer les conséquences sur sa vie. Junho est loin, ailleurs déjà alors qu’il reste à ses côtés. Qu’il hume de nouveau son parfum rassurant. Il ne veut pas qu’elle le laisse. Qu’importe s’il doit avoir mal. Et il le sait, à ses confessions qu’il en paiera le prix. Mais il s’en fiche… là est toute la différence avec lui. Il n’a pas peur de la douleur. Elle est parfois salvatrice. Lui rappelle au combien il est encore vivant parmi les autres. Et ce cœur qui bat plus vite quand il la regarde. Il veut avoir mal aussi… il veut qu’elle le broie, qu’elle le blesse comme jamais personne ne la fait. Parce qu’ainsi il pourra peut-être oublier qui il est. Et même son prénom à elle… celui de sa sœur. Peut-être qu’en se perdant dans cette souffrance, il pourra s’en libérer. Il ne sait pas encore. Ne cherche aucune réponse. Jamais personne ne lui avait dit ces mots. Ceux qu’elle lui avoue. De cet acte dévastateur. Un pacte qui les lie désormais. Plus qu’une promesse, c’est de leur sang qu’ils l’ont signés. Je te crois Mok… ça le rassure de savoir que quelqu’un pourrait se battre pour lui. Il est prêt à le faire pour elle. Alors ils sont égaux. Dans cette rivalité, dans cette complicité complexe. Il soupir, soudainement fatigué. Qu’importe si les ténèbres s’engouffrent en lui. Il est prêt à les accueillir. A marcher vers l’inconnu, tant qu’elle tiendra sa main. Il déglutit, grimace encore de s’y perdre. Mais il ne reculera pas. Il reste longtemps dans ses bras. Sans avoir la force de s’éloigner. Ce n’est qu’un bref instant, qu’il ose. Se redresse pour se hisser sur le lit. A peine sur le matelas, il l’attire à lui. Retrouve sa place entre ses bras… et il laissera les secondes s’écouler. Les heures. Celles où il finira par s’endormir contre elle. A peine trois… rien de plus rien de moins. Mais en ouvrant les yeux, ce sont les siens qu’il entrevoit. Malgré les angoisses nocturnes, le manque de souffle, ça l’apaise. Le rassure un peu… ce soir il n’est pas seul. Et ça prend sens, ce besoin de se perdre dans ses yeux. Les mains liées. De rester là des heures entières à simplement se fixer. Comme les deux fous qu’ils sont… comme les deux âmes égarées qu’ils sont. Attiré l’une vers l’autre. Incapable de se détourner… et c’est peut-être ça finalement. Une vraie relation… celle qui vous accapare complètement. Celle qui fait naitre un sentiment différent. Imperceptible. Parce-que les émotions ont plusieurs visages. Plusieurs façons de se montrer. Et ce soir elle avait le visage de Mok… ce n’est qu’aux premières lueurs du jour qu’il s’était avancé vers elle pour venir déposer un baiser sur sa joue. Un dernier échange de regard, alors qu’ils se comprenaient mieux que personne. En se levant, il se sentait différent. A mesure que ses pas l’éloignaient d’elle, il redevenait ce pantin factice. Celui qui devait sourire et faire semblant. Il quitte sa chambre, retrouve la sienne et ces mauvaises habitudes. Rangeant ses affaires, restant enfermé jusqu’au moment du départ. Il n’a pas bougé. Il a attendu qu’il puisse sortir d’ici. Sans croiser les autres, jusqu’à ce qu’il revienne vers eux. Se mettent à rire bêtement à leurs plaisanteries. Puis près des voitures, il aperçoit Mok. Son cœur se serre, timide presque alors qu’il lui jette un regard. Un léger sourire au coin des lèvres, le plus sincère qu’il offrira aujourd’hui. Parce qu’ils savent que désormais leur destins sont liés. Quiétude salvatrice, avant qu’il ne se détourne d’elle et retourne à sa vie. Renfermant encore le monstre qu’il est.
Contenu sponsorisé
Page 4 sur 4 • 1, 2, 3, 4