— Mingyu était adorable. Il l’était déjà en temps normal, qu’on ne s’y méprenne pas, mais l’alcool le rendait plus attirant encore. Cependant, si Jaewon admettait sans aucun problème son attirance à l’égard du jeune homme, il ne pouvait pas pour autant dire qu’il s’agissait d’affection. Un petit sourire lui était venu aux lèvres et il avait pris la route du dortoir sans attendre plus longtemps, une seule pensée à l’esprit : réussir à le mettre dans son lit. Oh que oui, il en avait envie. Il en avait envie plus que jamais, et cela, Mingyu n’en avait peut-être aucune idée… « Les deux. » Un léger rire avait filé entre ses lèvres alors qu’il reposait les yeux sur son camarade, avant qu’il ne revienne l’embrasser. Il aimait ce contact, cette présence… Mais il n’allait pas s’arrêter là, évidemment. Lentement, ses doigts partirent à la découverte des vêtements de Mingyu pour l’en débarrasser. D’abord, il s’attaqua à son haut qui le dérangeait fortement, et il ne manqua pas de venir glisser ses lèvres à l’encontre du cou de son ami. Son ami, oui. Son colocataire ? Il n’en savait rien, ne s’en souciait guère, à cet instant précis. Ils n’étaient rien de plus que deux êtres de chair prêts à pécher sans la moindre honte. Pourquoi auraient-ils dû en avoir, après tout ? Il avait envie de lui et de tout ce qu’il pouvait lui offrir. Pendant qu’il le distrayait, il laissa ses doigts s’aventurer vers le pantalon de Mingyu, avec l’espoir de le défaire et de l’en débarrasser à son tour. Il n’avait pas de temps à perdre, n’en avait jamais eu, et ne cherchait pas à se faire désirer non plus, en vérité.

—  Je me fais d'un coup l'impression d'une petite vierge effarouchée, ou quelque chose du genre. Ma maigre expérience s'explique de mon jeune âge, sûrement, mais pourtant, j'ai l'impression que Jaewon et son unique année de plus en a une bien plus étendue. Je n'en ai pas honte, pourtant - après tout, ça ne semble pas le déranger. "Et toi ?" Je suis curieux, plus que de raison, sûrement. "Pourquoi tu demandes, d'ailleurs...?" Mais au fond, la réponse à cette question m'importe peu. Pas lorsqu'il m'embrasse, lorsqu'il retire mon haut, lorsque je ne peux plus penser qu'à sa bouche sur mon cou...mes mains remontent, avide, le long de son ventre et jusqu'à son torse, sous ses vêtements à lui qui me semblent trop superflu. Assez pour que je commence à tirer sur le bas de son haut pour finir par l'en débarrasser, avant de finir par afficher un petit sourire satisfait. Un instant, un éclair de pensée traverse mon esprit - qu'est-ce que ça voudra dire, tout ça ? Qu'est-ce que cela fera de nous ? Mais je veux m'en ficher, et prétendre à cette liberté de mon corps qui va si bien à l'image que je me donne. Alors, j'étouffe cette pensée, la chasse dans un recoin sombre de mon esprit, et préfère me concentrer sur lui, me soulevant quelque peu pour l'aider à retirer mon pantalon. Puis, à nouveau, m'abandonne à lui, mes lèvres venant retrouver les siennes avant de s'attaquer à sa mâchoire, à son cou, savourant la peau qu'elles embrassent, mordillent par moments. Je suis impatient, un peu trop, mon corps n'attendant rien de plus que lui s'occupant de moi. Mes hanches s'appuient aux siennes, demandeuses, et d'une main, mes doigts viennent jouer sous la ceinture de son pantalon, à la recherche de plus. Plus de lui, plus de sensations, plus de tout ce qu'il semble pouvoir m'offrir et à quoi je ne peux pas résister - est-ce vraiment étonnant, au fond ? Jaewon est magnétique, en quelque sortes, et opère sur moi un charme inexplicable. Je n'aurai pas pu lui dire non, mais par ailleurs, je n'avais ni raison ni envie de refuser.