do yound était conscient, de cette chance qu'il avait. celle d'être encore en vie. combien étaient-ils à l'avoir perdue, après un tel choc ? il aurait du se relever plus fort, avoir cette rage au centre, que de vouloir vivre un peu plus longtemps. mieux profiter de tout ce que cette vie avait à lui offrir. mieux savourer chaque instant passé, avec un proche, des inconnus. faire de nouvelles rencontrer, tenter d'autres choses. mais cet accident, aussi tragique soit-il, lui avait retiré la seul chose qui l'aidait à se sentir réellement vivant. cet élément qui le complétait parfaitement. et au fond de lui, il savait aussi et surtout à quel point il était chanceux d'avoir bo bae à ses côtés. une âme douce et généreuse pour le soutenir, même si elle était loin de se douter de l'impact réel de cet accident. il s'en voulait souvent, de ne pas être capable de lui en parler. mais au fond de lui, il avait besoin de voir, que rien n'avait changé - bien que ce ne soit pas le cas. il avait besoin de croire que malgré cette perte douloureuse, il pouvait continuer de vivre comme les autres. même si on lui avait arraché cette passion. même si ses gestes étaient désormais limités. il voulait entrer dans le moule. n'être qu'un être humain parmi les autres. et cette façon qu'il avait de gérer son traumatisme était si risible, quand il se perdait à y repenser. il l'avait serrée dans ses bras, lorsqu'elle y trouvait refuge. il grimaçait à cette proposition sans même pouvoir y répondre. bien sûr qu'il aurait aimé pouvoir faire une telle activité avec elle. mais c'était lui montrer ce que lui refusait encore de voir. même s'il détestait ça, il savait, qu'il allait devoir trouver une nouvelle excuse, lui mentir une fois de plus. dieu qu'il détestait àa. mais il se l'imposait à lui-même, depuis tout ce temps. sans jamais trouver le courage de lui dire la vérité. ses mains sur son visage le rassurait autant qu'elles faisaient bondir son coeur dans sa poitrine. son regard s’ancrait au sien, l’écoutant simplement. do young ne se trouvait pas courageux, au contraire. il n’était qu’un lâche, incapable d’exprimer ce qu’il ressentait, d’être sincère sur son état. il aurait aimé se dire qu’elle avait raison, mais avait bien du mal à y croire. « bo bae… » soufflait-il, avant qu’elle ne reprenne une fois de plus la parole. parfois, il espérait trouver ce courage pour lui annoncer, tout ce que cet accident avait réellement provoqué. mais à chaque fois, il y avait cette occasion manquée. ce petit plus qui l’empêchait d’en parler. et c’était sûrement le cas ce soir, une fois de plus. soupire qu’il retenait, il acceptait sa proposition d’un geste de la tête. la laissait récupérer ce joint, en aspirait un peu de fumée. puis, il avait resserré son étreinte autour d’elle, la gardant quelques secondes de plus dans ses bras, avant de les relever tous les deux du canapé. debout face à elle, il déposait un léger baiser sur son front, avant de la regarder une fois de plus. « je t’aide à faire à manger ? » avait-il osé demander. une façon pour lui, de rester un peu plus cet être que rien n’avait détruit. un moyen de parfaire un peu plus cette façade qu’il créait face aux autres. même devant elle. et il savait, qu’un jour, il lui devrait bien la vérité. mais pas encore. pas ce soir. à cet instant, il voulait simplement se glisser dans la peau de ce jeune homme capable de faire des choses aussi simples. il voulait profiter d’un instant précieux, un autre qu’elle lui offrait.

Bo Bae se laissait aller dans son étreinte. L’agitation du Kurss ne leur parvenait que comme un murmure lointain. Elle avait fait en sorte que l’étage soit insonorisé pour la couper du monde lorsqu’elle était dans son appartement. Il avait appartenu à Kan et il était devenu son refuge. Elle se plaisait ici même si parfois les murs lui paraissaient se renfermer sur elle. Bae était une âme libre qui avait besoin d’espace. Une fois, pour s’amuser et passer le temps, elle avait un de ces fameux quizz que l’on trouve sur internet, qui était censé la décrire dans une vie antérieure : une nymphe dotée d’une grande beauté qui faisait corps avec la nature. Elle avait souri comme si elle retrouvait là un passé oublié. Elle s’y retrouvait avec sa douceur. Pour la beauté elle en doutait quand même mais les paroles de Do Young ce soir l’avaient rassuré, lui avait même fait raté un battement de cœur. Elle savait qu’elle devrait un jour reprendre sa liberté et quitter le Kurss mais pour l’instant elle s’y sentait en sécurité et appréciait l’ambiance de son chez elle, surtout lorsque le parfum du garçon flottait dans les airs. Un détail dont elle n’avait conscience mais qui avait son importance dans son quotidien. Elle se redresse quand il se lève et prends appuie sur les avant-bras du jeune pour rester debout, vacillant légèrement. Elle ferme les yeux au contact de son baiser et souhaiterait presqu’il le fasse durer un peu plus longtemps. C’était troublant pendant une seconde mais elle ne préférait pas s’y attarder. Ce soir elle était là pour lui, pour le soulager. Elle relève son visage vers lui et se perd dans son regard quelques instants, suffisamment pour qu’elle ait envie de se hisser sur la pointe des pieds. Mais cette stupide idée Bae la renvoie très loin dans le creux de son ventre noué et rit doucement. « Avec plaisir. » avait-il perçu son trouble ? Elle était ridicule, pauvre enfant … Alors pour cacher son état, elle se détourne et acquiesce. « J’aurais besoin d’un commis oui ! » le taquine-t-elle avant de glisser sa main délicate dans celle du garçon. Elle l’entraine lentement jusqu’à la cuisine où elle saurait retrouver son calme en cuisinant. Elle lui tend alors quelques ustensiles, couteaux et planches pour couper les condiments et se charge de mettre la viande à la cuisson. Elle lance une petite musique de fond pour accompagner leur soirée et lui tend un verre de cocktail qu’elle avait fait. « Tiens goûte et dis-moi ! » dit-elle enjouée. Bo Bae semblait incapable de perdre son sourire et sa bonne humeur et sa chevelure désormais blonde vacillait dans son dos avec élégance. Se détournant pour retourner la viande dans la poêle elle lui lance alors « Il est revenu. » elle n’avait pas besoin de préciser qui, Do Young connaissait parfaitement ce client qui venait la draguer dans l’espoir d’avoir un rendez-vous avec elle. il n’était pas méchant et faisait rire Bo Bae, mais chaque fois elle le déclinait ses propositions, pourtant l’homme ne se démontait jamais, il revenait comme toujours et passait alors quelques minutes à la faire rire, à la détourner de son travail, lui arrachant parfois quelques rougissements et se persuadait qu’un jour il aurait le loisir de passer du temps avec elle en dehors de ce bar bondé. « Il m’a invité à aller voir un film … » elle osait à peine regarder le jeune homme derrière elle et se pinçait les lèvres. Elle ne savait pas pourquoi elle avait soudain le besoin de savoir ce qu’il en pensait, comme si la réponse qu’elle donnerait à cet homme dépendrait de celle que lui donnerait Do Young … « T’en penses quoi toi … ? » demande-t-elle finalement en se tournant vers lui, cachant ses émotions et l’appréhension. Pourquoi était-elle inquiète de toute façon … ? Pourquoi redoutait-elle tant qu’il lui dise de foncer et de dire oui … pourquoi voulait-elle voir une pointe de jalousie dans les traits de son meilleur ami ? C’était insensé … oui, voilà, insensé.

il y avait tant de choses, que do young se refusait désormais de faire. toutes ces activités que les jeunes adultes appréciaient. ça passait par des randonnées en dehors de la ville — qu’il aurait tant apprécié faire, à une simple baignade. toutes ces choses qui impliquaient qu’on puisse voir, ce qu’il était devenu. un homme handicapé à vie, qui revivait inlassablement son traumatisme, et n’arrivait plus à se donner les moyens d’avancer. il préférait se perdre dans cette routine, n’arrêtait pas de se dire que celle-ci allait l’abrutir au point qu’il ne saurait jamais retrouver le goût qu’il avait de la vie. qu’il finirait sa vie sans jamais avoir rien fait de concret. et même s’il détestait cette idée, il commençait malgré lui à s’y faire. heureusement pour lui, dans ce malheur, il avait la chance d’avoir certaines personnes assez proches de lui, pour lui offrir quelques instants en dehors de cette bulle de protection qu’il formait si souvent autour de lui. il n’y avait rien de fou à ce qu’il faisait. quelques repas partagés, des soirées à regarder un film et refaire parfois le monde. mais il arrivait à s’en contenter, pour le moment. et bo bae était certainement la seule qui arrivait autant à le faire sortir de ces pensées insensées. sa main glissée dans la sienne, il l’avait suivie jusqu’à la cuisine, lui offrait un léger sourire. il avait récupéré une planche, un couteau, et s’était rapidement mis à la tâche. suivant ses indications, il l’aidait à préparer les condiments, ne pouvait jamais s’empêcher de lancer quelques regards vers elle. sans conteste, il était réellement chanceux de l’avoir, et s’en rendait compte à chaque fois. récupérant le verre qu’elle lui tendait, il goûtait rapidement au cocktail, tentant de détecter les différentes boissons qu’elle avait utilisé pour le concocter. « base de gin ? » demandait-il, presque sûr de lui. il n’était pas expert en alcool, n’avait commencé à en boire qu’après son accident. mais il avait trouvé ses préférences, à force de soirées à jouer le testeur pour elle. « c’est frais, ça passe bien. » répliquait-il dans un sourire, avant de reprendre la préparation des aliments. concentré sur ce qu’il faisait, il n’avait pu retenir un léger mouvement de recul, alors qu’elle se mettait à parler de ce client. celui qui l’abordait bien souvent, l’avait invitée plus de fois qu’il n’aurait su compter. discrètement, il grimaçait, bien malgré lui. do young n’avait aucun droit sur sa vie sentimentale, il le savait. pourtant, ça n’empêchait guère son coeur de se serrer lentement dans sa poitrine à cette idée. dire que pendant longtemps, avant son accident, il avait été attiré par elle. s’il aurait voulu lui offrir plus, il l’aurait fait. mais que pouvait-il bien lui offrir ? pas grand chose. alors il s’était simplement barricadé. ces choses là n’étaient plus faites pour lui, quant bien même un jour, elles l’aient été. « je sais pas… » soufflait-il, ses sourcils légèrement froncés. des sentiments qu’il peinait à réfréner, certainement, même s’il tentait de les cacher. « t’as envie de le voir toi ? » demandait-il simplement. et il se doutait bien, que ce n’était pas ce qu’elle avait envie d’entendre. mais à vrai dire, il ne savait pas vraiment ce qu’elle attendait comme réaction. une pointe de jalousie mal placée, certainement, qui faisait qu’il n’était pas capable de lui dire « vas-y, fonce. profite de ta vie tant que tu le peux. » même s’il l’aurait voulu. mais quelque part, ça sonnait comme une manière de lui dire qu’elle pouvait prendre ses distances avec lui, et il n’était pas certain qu’il était prêt pour ça. ou peut-être que de vieux sentiments s’en mêlaient encore. mais ça, il n’était pas encore prêt pour le voir.

« Base de gin » sourit-elle, ravie qu’il l’ait senti. Mais elle avait fait en sorte de retirer l’amertume de l’alcool au profit d’une boisson plus sucrée, mais douce. Un équilibre qu’elle avait longuement cherché pour que la boisson se boive facilement. Elle adorait créer de nouveaux cocktails, faire découvrir de nouvelles saveurs, tester des mélanges qu’on pensait jusque-là impossible. Ce qu’elle aimait avec Do Young c’est qu’il n’avait pas la palais noyée d’alcool, il pouvait décemment lui dire ce qui pouvait plaire ou non et il ne se trompait que rarement. Quand elle ajoutait un cocktail à la carte il plaisait à tous les coups. Ils formaient une bonne équipe, pas vrai ? Une de celle qui pouvait réussir beaucoup de choses ensemble. A cette pensée son regard se perdit sur le dos de l’homme qui s’était mis à couper les légumes. « Ravie que ça te plaise. » conclut-elle en reprenant la préparation de la viande. Elle devait bien avouer que sa question n’était pas des plus innocentes. Elle connaissait déjà la réponse mais elle avait besoin de son avis, de savoir ce qu’il pensait de tout ça … la voyait-il avec un autre homme ? Elle savait qu’elle peinerait à accepter l’idée qu’il sorte avec une femme. Mais pourquoi ? Ils n’étaient plus des gosses. Elle devait avoir depuis bien longtemps oublié son crush sur lui ... Bo Bae se persuadait qu’elle ne craignait en réalité que son absence, qu’il puisse ne plus venir au Kurss. Etait-ce égoïste ? Oui, dans tous les cas, et son déni semblait plus confortable qu’autre chose. Elle ne pouvait admettre qu’elle ressentait quelque chose pour son ami, que son coup de cœur n’avait jamais passé et que si elle adorait autant passer ses soirées avec lui ce n’était que parce qu’elle était bien avec lui … elle adorait s’endormir contre lui dans son canapé, quand bien même au petit matin il avait déjà quitté son appartement. Elle adorait regarder des films avec lui, rire aux éclats. Elle adorait lui faire à manger et s’enfermer dans son appartement comme si le monde avait arrêté de tourner. Elle aimait parler philosophie avec lui, refaire le monde et se perdre dans des débats sans réponse véritable. Parce qu’elle aimait tant sa vision de voir le monde, quand il parlait elle préférait se taire et l’écouter, se noyant dans ses mots. Il n’était pas du genre bavard, mais il était si … attirant quand il lui montrait son monde. Et bae devait bien admettre qu’elle voulait en découvrir plus, comme si tout savoir de lui ne serait jamais suffisant pour étancher sa soif de lui. Etait-ce normal de ressentir ça pour son ami … ? Elle ne cherchait pas à vraiment à savoir. Elle ne put voir sa réaction, mais remarquait une certaine tension dans ses épaules, ou bien peut-être voulait-elle voir cette tension ? Elle mordilla sa lèvre et fit mine de réfléchir « Je ne sais pas vraiment. » avoue-t-elle. « Tu me vois avec un autre homme ? » lâcha-t-elle sans réfléchir, avec de se maudire, grimaçant dos à lui. Elle mord sa lèvre en s’insultant mentalement et se rattrape en soufflant « Enfin je veux dire … » dire quoi ? Que tu voulais savoir s’il avait déjà pensé à toi autrement qu’en ami ? Savoir s’il pouvait être jaloux de te savoir avec un autre ? A quoi tu joues Bae ? Ton petit jeu est stupide et tu n’obtiendras aucune réponse. « Je ne pense pas … être prête pour ça. » encore mieux. Il te pensera fermée à toute relation. Vieille fille tu finiras si tu continues ainsi. La jeune femme se maudit d’être aussi maladroite et soupire « De toute façon avec le Kurss je n’ai pas le temps … qui voudrait d’une femme qui aime son bar autant ? » rit-elle un brin désabusé. Sur ce point-là elle n’avait pas tort. Sa charge de travail dépassait l’entendement. « J’ai tellement de boulot … que je me demande parfois si je ne ferais pas mieux de trouver quelqu’un pour le gérer avec moi … mais je ne saurais même pas où chercher et surtout … » elle marque une pause et se tourne vers Do Young « Une personne en qui je pourrais avoir confiance et ça … tu sais que c’est mon problème … » grimace-t-elle dans une moue boudeuse. Car si Bae était altruiste et le cœur sur la main, prête à offrir sa douceur à celui qui en aurait besoin, les personnes en qui elle avait pleinement confiance se comptait sur les doigts d’une main. Agitant son couteau comme pour appuyer la véracité de ses propres elle ajoute « Sincèrement il n’y aurait qu’en toi que j’aurais assez confiance pour faire de toi mon associé. Tu serais tellement parfait dans ce rôle » assure-t-elle les yeux brillants avant de se tourner à nouveau vers la viande qui crépitait dans la poêle. « Et In Ho, mais In Ho a une vie remplie de projets, cela serait peu judicieux de l’enfermer ici avec moi. » Parce qu’elle ne voulait pas contrecarrer ses plans car elle savait qu’il dirait dit oui sans se poser de questions, et elle voulait qu’il vive sa vie pour lui, pour Lyvan et non pas pour sa stupide tutrice qui peinait à vivre la sienne. Et Do Young avait déjà un emploi … elle ne voyait pas d’issu possible à sa situation et se contenterait de tenir bon jusqu’à ce qu’elle n’en puisse plus.

« tu me vois avec un autre homme ? » cette question lui tordait l’estomac, alors qu’il déglutissait discrètement. il aurait voulu lui dire que non. parce qu’il aurait peur de la perdre, de ne plus la voir aussi souvent. parce qu’il serait effrayé à l’idée de devoir affronter le monde sans elle. que si un autre venait à partager sa vie, il ne saurait pas le gérer. mais n’était-ce pas là la preuve même d’un amour particulier qu’il lui portait ? certainement. pourtant do young était bien incapable de l’accepter. si, de longues années en arrière, il avait eu cette attirance pour elle, il s’était réfréné. se concentrait principalement sur sa carrière, sur elle aussi, mais d’une autre manière. parce qu’elle traversait des épreuves qu’il n’osait pas imaginer. et préférait alors se contenter d’être cette épaule sur laquelle elle pouvait pleurer, se lâcher. d’être l’ami dont elle avait besoin. et maintenant ? ce serait mentir de dire que cette attirance n’existait plus. elle était restée ancrée quelque part au fond de lui. il l’avait enfouie si loin qu’il l’oubliait simplement. pourtant, quelques uns de ses regards auraient pu le trahir. cette façon qu’il avait de vouloir s’assurer qu’elle aille bien, sans pour autant paraitre trop insistant. cette façon de rechercher sa compagnie, continuellement. d’être trop souvent dans les parages, pouvoir l’observer au loin. alors non, il ne la voyait pas avec un autre. mais il ne pouvait décemment pas lui dire, pas comme ça. ses sourcils froncés, il jetait un coup d’oeil dans sa direction. « tu verras quand tu le seras. » avait-il simplement répondu dans un léger sourire, crispé. il l’écoutait simplement parler, se mordillait les lèvres. do young aurait aimé pouvoir l’aider, mais ne savait pas réellement comment faire. il voulait être capable de lui donner du temps, pour qu’elle puisse sortir du bar, vivre sa vie. quelques regards en sa direction, il prenait un peu plus de temps pour découper les condiments, préférait se concentrer sur ce qu’elle pouvait lui avouer. cette envie qu’elle avait, et qu’il pouvait ressentir, d’évoluer autrement. d’oser vouloir faire de nouvelles choses. elle n’avait pas besoin de l’exprimer, il le comprenait. s’en doutait, grâce à toutes ces discussions qu’ils avaient pu avoir. « je sais… » soufflait-il, avant de poser le couteau qu’il tenait entre ses mains, pour pouvoir se tourner vers elle, prenant le temps de l’observer. il laissait un léger rire s’échapper d’entre ses lèvres à sa remarque. un sentiment rassurant qu’il le prenait, de l’entendre dire qu’elle aurait assez confiance en lui pour l’imaginer devenir associé. il savait depuis longtemps, ce qu’elle pensait de lui. mais ça avait toujours un impact différent de l’entendre. son sourire s’élargissait lentement sur ses lèvres. baissant légèrement la tête, il mordillait l’intérieur de ses joues. « j’sais pas si je serais parfait, j’ai aucune expérience dans ce domaine. » et ce, même s’il gérait l’accueil d’une guest house depuis près de deux ans maintenant. un travail qu’il avait appris sur le tard, parce qu’il avait besoin d’un boulot pour payer ses factures. le premier qu’il avait réussi à décrocher, sans que ça ne lui porte préjudice. « mais si tu m’offrais le poste, je dirais pas non… » ajoutait-il, à voix basse. presque honteux de cet aveu qu’il lui faisait. parce que dans le fond, c’était un moyen de pouvoir lui rendre la pareille, après tout ce qu’elle avait fait pour lui. une manière de pouvoir prendre un peu de tout ce poids qu’elle avait sur les épaules, et être d’autant plus présent pour elle. c’était tout ce qui lui importait, tout ce qui semblait être le plus légitime, après tout ce qu’elle avait osé faire pour lui. il relevait son regard vers elle, ses lèvres qu’il pinçait, cachant ce sourire. « si y’a que ça pour pouvoir t’aider, je le ferais. »

Tu verras quand tu le seras … Elle acquiesce, comprend qu’il n’a pas envie de continuer la conversation. Elle n’entendra pas ce qu’elle veut entendre de toute évidence. Même si elle n’est pas certaine de savoir ce qu’elle veut entendre. Qu’il l’encourage ou qu’il la retienne dans leur bulle ? Elle n’avait pas envie de s’éloigner, de manquer de temps à passer avec lui … S’il n’y avait qu’un seul homme avec qui elle voulait passer ses soirées, elle aurait mentionné Do Young sans aucune hésitation. Il était son ami après tout, il connaissait par cœur, pourquoi irait-il avec un inconnu ? Elle n’était pas faite pour ça, pour les rencontres, se dévoiler … avouer les choses … Non, elle, elle était faite pour écouter. Alors ce soir elle se contenterait de croire que si elle restait auprès de Do Young ce n’était que parce que c’était plus facile. Elle plaisantait, à moitié, alors qu’elle lui parlait du Kurss mais la jeune femme ne se serait jamais attendu à ce qu’il puisse répondre favorablement à sa folie. Elle se top dans ses gestes alors qu’elle retournait la viande dans sa poêle. « Comment ? » car les mots du garçon étaient presque flous, peut-être hésitant ? Non, ils étaient parfaits, mais elle ne s’y était pas attendu. Elle se fige, met plusieurs secondes avant de comprendre, réaliser la portée des mots de son ami. Beaucoup trop troublée pour se concentrer sur la cuisson de la viande elle repousse la poêle et attrape une serviette pour essuyer ses mains elle qu’elle vient se glisser à ses côtés. « Répète » souffle-t-elle. Il ne dirait pas non ? Il le ferait pour l’aider ? « Mais Do Young ! » dit-elle comme si c’était fou ce qu’il lui disait. Elle laisse même échapper un petit rire comme si elle pensait à une blague. « Tu réalises ce que ça implique ? Je veux dire … tu vas devoir quitter ton boulot … les heures ne se comptent pas … ca va être un boulot monstre et je … je plaisantais tu sais, enfin je le pensais sérieusement mais … tu n’es obligé à rien … » souffle-t-elle ne sachant comment réagir. Lui sauter au cou ou prendre ça comme une blague ? Puis marquant une pause elle déglutit en mordillant sa lèvre « Tu le penses sérieusement … ? » parce qu’elle le voyait à son regard que le garçon ne rigolait pas, qu’il était sincère et que son offre à lui était sérieuse. Mais ce sacrifice qu’il faisait pour elle la souffla soudainement et sans qu’elle ne puisse réellement le comprendre tout de suite elle senti les larmes lui monter aux yeux. Soulagée, Bae réalisait combien elle se noyait depuis des mois … la main tendue de Do Young était la plus belle preuve d’amitié qu’il aurait pu lui faire. Reconnaissante, elle le serait toute sa vie. Peinant à réfléchir et plus encore à parler, elle souffla de sa voix cassée « Pourquoi tu ferais ça … ? » Car ça paraissait fou qu’il accepte de venir l’aider à sauver son bar alors qu’il avait un emploi stable (bien qu’elle ait compris qu’il ne l’aimait pas). Elle relève son visage vers lui alors qu’une larme roule sur sa joue. Elle-même est la première surprise de sa réaction, mais elle savait qu’il comprendrait qu’elle pleure simplement car elle est épuisée nerveusement et qu’elle ne l’a jamais montré. Elle qui souriait constamment … la voilà à montrer sa faiblesse. Elle attrape la main du garçon et la glisse contre sa joue en soufflant tout bas « Merci … »

il y avait de ces moments, dans la vie, ou il fallait faire des choix. prendre des décisions. sur ce qu’on voulait, ce qu’on ne voulait plus. des mois déjà, que do young ressassait son passé, ce qu’il ne serait plus jamais. qu’il se demandait encore vers ou il devait désormais aller. il fallait qu’il change son quotidien, qu’il trouve de nouveaux défis à relever. mais il n’avait pas su ou chercher — ou n’en avait pas toujours fait l’effort. il savait bobae de plus en plus débordée, accaparée par le bar. et même s’ils n’en avait jamais réellement parler, do young était sincère, lorsqu’il lui disait qu’il était prêt à accepter ce poste, ces fonctions. bien différentes de ce qu’il avait fait. mais si c’était avec elle, il n’avait pas aussi peur, quelque part. ce n’était pas qu’un défi en soit, mais aussi et surtout une façon de l’aider. de lui prouver, qu’il pouvait être présent pour elle. et ce, malgré les douleurs qu’il ressentait encore. malgré les efforts qu’il allait devoir fournir. si elle était près de lui, il saurait trouver cette force, il le ressentait. « je serais prêt à accepter si tu me le demandais. » avait-il répété, s’étant lui-même arrêté dans ses mouvements pour mieux observer sa réaction. elle n’avait pas besoin de lui dire, il savait à quel point cet endroit comptait pour elle. il voyait, tout ce qu’elle endossait seule. et s’il pouvait lui enlever ne serait-ce qu’un seul poids des épaules, il le ferait sans hésiter. et en fin de compte, c’était tout ce qu’il lui prouvait ce soir — à défaut d’avoir les bons mots pour l’exprimer. « je sais ce que ça implique… » soufflait-il, ce léger sourire sur les lèvres. le nombre d’heures à travailler n’allait pas réellement changer pour lui, alors qu’il passait déjà la majorité de son temps à la guest-house ou il avait été embauché. quitter ce boulot n’était clairement pas un problème, alors qu’il espérait pouvoir le faire bien avant. à ses yeux, do young n’avait pas grand chose à perdre, à prendre ce poste. « et oui, je le pense sérieusement. » ajoutait-il, son regard ancré dans le sien. qu’elle puisse comprendre, que ses mots n’étaient pas à prendre à la légère, bien au contraire. pour une fois, il était prêt à prendre un risque. et ça valait amplement le coup, si c’était pour elle. se rapprochant légèrement d’elle, il ne la quittait pas du regard, gardant ce léger sourire, preuve de sa sincérité, de toute sa franchise, malgré le peu de mot qu’il offrait en réponse. « parce que tu le mérites. parce que je serais toujours là pour t’aider si t’as besoin, comme tu l’as fait avec moi. » et si seulement elle pouvait voir, à quel point elle l’aidait, chaque jour, à chaque instant qu’ils passaient ensemble. à quel point il pouvait être reconnaissant, sans savoir comment lui montrer, lui rendre un peu de tout ce qu’elle pouvait bien lui donner. sa main glissant sur sa joue, il essuyait cette larme, avant de l’attirer à elle pour l’enlacer. et peut-être qu’à cet instant, sa vie venait de changer, mais do young savait, que ce n’était pas en vain. et c’était tout ce qui lui importait. « t’as pas à me remercier. » soufflait-il à son oreille, fermant ses yeux un instant. prenant une inspiration, il ne se rendait pas totalement compte de ce qu’il venait de faire, mais voulait déjà être prêt. montrer qu’il était capable de faire quelque chose pour elle, en échange de tout ce qu’elle avait essuyé venant de lui. ce qu’elle lui avait offert, à travers les années, n’avait pas de prix, et peut-être fallait-il qu’il commence par là, pour être capable de lui rendre ne serait-ce que le quart de tout ce qu’elle méritait de lui.

Ce qu’elle avait fait pour lui ? Elle n’avait fait que l’aimer et se montrer présente, elle n’avait jamais rien attendu en retour de sa part, et son amitié le valait bien. Ils se donnaient sans jamais rien réclamer, car c’était ainsi qu’ils s’aimaient. Avec sincérité. Les épreuves de la vie ne les avaient pas épargnés, non jamais, ils avaient flirté avec la mort bien trop souvent pour que cela soit sans incidence. Autant leur corps que leur âme se voyait blessés et pourtant ils étaient là, debout, l’un contre l’autre, capable de résister car la faiblesse de l’autre faisait leur force. Tenir bon, lutter et affronter l’avenir, jamais elle n’aurait pu le faire aussi bien sans lui. Elle relève son visage vers lui, voudrait lui avouer combien elle tient à lui, combien elle était reconnaissante de toute ce qu’il pouvait lui offrir. Elle aimerait lui dire combien elle l’aime et tout ce qu’il représente pour elle, mais les mots lui manquent. Elle se laisse bercer dans ses bras, par ses mots, la façon qu’il avait d’inspirer son parfum. Il se pensait peut-être discret mais c’était le genre de détail que Bae remarquait. Ou bien ne s’en cachait-il pas et faisait crier sans le savoir le cœur de la jeune femme au supplice. Elle se pressait contre son corps avec un frémissement et caresse sa nuque, refusant de s’écarter, restant contre lui aussi longtemps qu’il le faudrait pour qu’elle ne sente pas ses jambes se dérober sous elle. Bo Bae pouvait encore sentir la douceur de Do Young alors qu’il essuyait cette unique larme rouler sur sa joue. C’était un geste discret mais remplie d’une tendresse qui la rassurait, car elle savait qu’elle allait l’accueillir dans ce monde qui lui était si particulier, si cher. Plus que son amitié, elle allait lui montrer son intimité et son monde à elle. C’était presque avec pudeur qu’elle réalisait qu’elle allait lui partager le Kurss et que le dernier homme à l’avoir fait était partie avec son cœur. Mais elle l’avait reconstruit, l’avait retrouvé, avait récupéré ce bien précieux pour réapprendre à aimer, évidemment tout ça la jeune femme n’en avait pas conscience. Naïve enfant qui se contentait d’une amitié et qui ne réalisait pas combien cette affection qu’elle portait au garçon était plus intense que prévu. Elle mordille sa lèvre et se détache légèrement pour pouvoir croiser son regard. Son pouce se perd sur la bouche de Do Young. Faisait-on ça avec un ami ? De toute évidence, non. Mais qu’importe, elle se perd dans son regard, sait qu’elle n’a pas à le remercier et pourtant elle ne cessait de lui répéter ce mot dans son esprit. Et parce qu’elle avait retenu sa requête, déglutit en soufflant « Lee Do Young, est-ce que tu acceptes de venir bosser au Kurss avec moi … ? » une demande officielle, sérieuse, remplie d’une affection déroutante. Je serais prêt à accepter si tu me le demandais lui avait-il dit, alors accepte, lui soufflait-elle silencieusement d’un regard complice. La pulpe de son pouce la brûle de la sensation de ses lèvres qu’elle avait pourtant délaissée. Laissez-vous le temps de comprendre. Elle se hisse sur la pointe des pieds et se niche à nouveau contre lui en enfouissant son visage dans le creux de son cou, le faisant reculer malgré elle contre le plan de travail, l’acculant pour mieux se blottir contre lui, sentir son corps, son étreinte, sentir sa chaleur et sa force. Ils ne seraient plus seuls désormais. Et si le Kurss était une bonne parade pour faire face à une réalité qu’ils n’étaient pas prêts de comprendre, alors qu’il en soit ainsi. « Merci … » murmura-t-elle si bas qu’elle n’était pas sûr qu’il entendre, peut-être n’aurait-il que senti son souffle sur la peau de son cou sans saisir ses paroles, mais qu’importe. La reconnaissance de Bae serait éternelle, au même titre que les sentiments muets qu’elle avait pour lui.

l’un des meilleurs choix que do young avait su faire après son accident, c’était de revenir vers bo bae. il se souvenait avoir hésité un long moment, avant d’oser franchir la porte de ce bar. revenir comme si de rien n’était, en quelque sorte, après avoir disparu de longues années. mais il n’avait pas choisi de lui faire faux plan ainsi. pas après ce qu’ils partageaient déjà. il avait fallu d’une simple voiture, d’un chauffard ivre, pour bouleverser sa vie. en avait-elle entendu parler pendant son absence ? il n’en savait rien, mais elle l’avait accueilli, les bras grand ouverts, lorsqu’il était revenu vers elle. malgré quelques informations faussées, il avait pris le temps de lui raconter ce qu’il s’était passé, et elle, en échange, avait accepté de le reprendre dans sa vie, son quotidien. il lui en sera éternellement reconnaissant. d’avoir pris le temps de comprendre, d’assimiler, que pendant ces années de rééducation, do young avait préféré être seul. cacher la vérité sur ce terrible accident. et ce soir, enfin, après tant de temps, il avait l’occasion de lui rendre la pareille. de faire quelque chose pour elle. quelque chose d’important. et ça n’avait pas de prix. il se foutait bien de trimer davantage encore. de devoir prendre sur lui pour cacher plus encore, ce qui le secouait réellement. de ne montrer aucune faille. parce qu’elle n’en avait montré aucune face à lui. il les avait comprises, à force de temps et de discussions. mais elle était simplement restée cette jeune femme forte, dont le courage l’hypnotisait. un modèle à ses yeux, celle qui lui montrait le chemin à suivre, même s’il n’y parvenait pas toujours. son regard s’était ancré dans le sien, alors qu’il lui offrait un léger sourire. dans ses yeux, on lisait toute la reconnaissance qu’il éprouvait pour elle. il avait arrêté de s’en cacher, même si au fond de lui, do young se maudissait encore de ne pas être capable de lui dire toute la vérité sur ce qu’il s’était réellement passé, ce fameux soir. « lim bo bae, j’accepte de venir bosser au kurss avec toi. » avait-il simplement répondu, ce léger rictus continuant d’orner son visage. c’était la moindre des choses qu’il pouvait faire pour elle. mais il n’était pas sûr qu’elle puisse voir, à quel point il voulait lui rendre ce qu’elle avait pu lui donner, toutes ces années. ne mesurant pas la force dont elle avait fait preuve dans son geste, il avait reculé d’un pas, alors qu’elle se blottissait contre lui. ses bras s’étaient instinctivement refermés sur elle, pour lui offrir cette nouvelle étreinte, si salvatrice pour lui. et s’il savait qui n’avait jamais été véritablement seul dans cette épreuve, tout était d’autant plus vrai ce soir. il avait amassé assez de courage pour faire face à une nouvelle étape, et n’y serait jamais arrivé sans elle. et parce que c’était elle, do young ferait tout ce qui est en son pouvoir pour être à la hauteur. parce que cette décision qu’ils prenaient ensemble allait changer beaucoup de choses. il entrait dans un nouveau monde, qui n’appartenait qu’à elle. ce simple mot qu’il croyait entendre faisait vriller son coeur, alors qu’il la serrait davantage contre lui, caressait simplement son dos dans un geste affectueux. rempli d’une affection si particulière qu’il pouvait avoir à son égard. qu’il avait toujours eu. même s’il ne s’en était jamais vraiment rendu compte. de longues secondes à rester ainsi, avant qu’il ne se redresse, coince une mèche de ses cheveux derrière son oreille. leurs regards s’étaient croisés, et on pouvait voir en lui cette admiration qu’il continuait d’avoir. ces remerciements silencieux, de le laisser prendre un peu plus de place. d’accepter cette aide qu’il lui proposait. « il faudrait peut-être qu’on finisse de faire à manger. » soufflait-il, sa voix légèrement cassée par ces émotions. avait-il réellement besoin de s’en cacher ? pas avec elle, jamais.

Que pouvait-il lui avouer ce soir ? Rien que son cœur ressentait, tout était beaucoup trop tôt, trop fragile, trop incertain … Mais cette reconnaissance qu’elle lui vouait venait du cœur. Elle frémit à ses mots, à ce sérieux et cette tendresse dans son regard. Un instant où le temps s’arrête, flotte et la voilà à retenir ses larmes à nouveau. Il lui avait manqué. Pouvait-elle lui dire ce soir, lui confier à quel point son absence avait été une torture. Elle ne lui en voulait pas mais aujourd’hui elle n’était pas certaine de pouvoir tenir le coup s’il quittait sa vie à nouveau. Comment ferait-elle s’il la privait à nouveau de son sourire, de son visage, de sa présence ? La jeune femme refuse d’y penser. Elle s’était raccroché bien trop longtemps au vide pour pouvoir garder à nouveau l’équilibre. Elle sait qu’elle n’aurait d’autre choix que de continuer d’avancer sans lui et c’était peut-être ce qui faisait le plus mal. Pas seulement l’absence de la personne, mais devoir s’y habituer. Elle ferme les yeux un instant et vient coller son front à son torse. Se blottit contre lui un peu plus. Oui, il a raison, ils devraient peut-être … continuer de faire à manger mais … la jeune femme avait besoin d’une pause. Un moment pour reprendre contenance. Elle se perdait dans ses pensées, dans cette étreinte, soupirant d’aise. Non, elle n’était plus seule et si ça ne devait ne durer qu’un temps, elle voulait en profiter … elle respire doucement contre lui, apaisé, ses sanglots s’effaçant doucement. Elle déglutit et fini par redresser son visage vers lui en soufflant « Do Young … tu veux bien me promettre quelque chose … ? » Sa voix tremblait, de cette même émotion que celle qui cassait la voix du garçon. « Si un jour … tu as besoin de temps pour toi … » si tu disparais encore « promet moi de me prévenir avant … rien qu’un mot … parce que … » elle mordille sa lèvre, rien dans son regard ou dans sa voix ne ressemblait à du reproche, juste un amour sincère d’une amie profondément attaché. « Parce que je ne suis pas certaine de savoir comment faire sans toi à nouveau … » et son visage d’enfant coupable se baisse, peut-être aussi pour cacher à une vue trop évidente ses sentiments encore inconscient. Elle pose une main sur son torse pour lisser son haut, gênée d’avouer une telle chose. Lui en demandait-elle trop ? Elle ne lui en tiendrait pas rigueur, mais … à cet instant elle avait besoin qu’il sache, comprenne, à quel point elle avait besoin de lui. Il n’était pas tout seul … c’était peut-être ça aussi le message. Laisse-moi être là pour toi.