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the lost doll & the shy robot
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the lost doll & the shy robot | Sam 18 Juil - 17:24 Citer EditerSupprimer
Il tourne la tête d’un côté, puis de l’autre. Si l’endroit n’était pas tellement silencieux que le moindre son qu’il fait peut être entendu par la seule personne présente ici, il pousserait un soupir. Mais, désireux de n’engager nullement une quelconque conversation avec le jeune homme qui le regarde sans doute - il ne sait pas, il ne regarde pas de son côté -, il se retient et décide de finalement prendre le chemin sur la droite.
Avant de retourner, pour la cinquième fois au moins, au point de départ. Il n’a aucune idée d’où il est. Cela fait cinq mois qu’il est dans le campus maintenant, il pensait commencer à le connaître et le voilà de nouveau perdu dans un endroit que personne ne fréquente, personne sauf celui qu’il cherche à éviter depuis autant de temps, son frère jumeau.
Comme si le destin se joue de lui, il ne cesse de le croiser partout où il va. Sans parler d’une coïncidence qui les a fait se retrouver dans la même fraternité, et de toutes les fois où ils sont dans la même pièce heureusement entourés des autres, il a fini à plusieurs reprises seul avec lui. À chaque fois, se jetant des regards en biais, sans s’adresser la parole, un mélange d’appréhension et de malaise. Do Ha ne le déteste pas, il a juste passé tant d’années à entendre son père de couper les ponts avec sa mère et son frère jumeau qu’il n’a jamais conçu reprendre contact avec un jour.
Plus incroyable encore que toutes les coïncidences possibles, son téléphone n’a plus de batterie et pire encore, sa batterie externe ne fonctionne plus. Pourquoi maintenant, alors qu’il est complètement perdu dans le campus depuis plus d’une heure, à tourner en rond pour finir de nouveau sous les yeux de Han Sol ?
Se mordant la lèvre, il commence à réaliser que son seul moyen de sortir de cette situation est de demander de l’aide à son frère jumeau. Il a tout fait pour ne pas en venir là mais ça n’a servi à rien, continuer à tourner en rond ne ferait que le rendre davantage stupide et il n’a pas l’intention de donner cette impression.
Alors il se tourne face à Hansol et ce dernier lève timidement les yeux vers lui au même moment. « Je suis perdu » annonce t-il à voix haute, pour énoncer un fait, façon maladroite de lui demander de l’aider, encore faut-il qu’il saisisse le signal.
feat. @lee han sol
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Il tourne la tête d’un côté, puis de l’autre. Si l’endroit n’était pas tellement silencieux que le moindre son qu’il fait peut être entendu par la seule personne présente ici, il pousserait un soupir. Mais, désireux de n’engager nullement une quelconque conversation avec le jeune homme qui le regarde sans doute - il ne sait pas, il ne regarde pas de son côté -, il se retient et décide de finalement prendre le chemin sur la droite.
Avant de retourner, pour la cinquième fois au moins, au point de départ. Il n’a aucune idée d’où il est. Cela fait cinq mois qu’il est dans le campus maintenant, il pensait commencer à le connaître et le voilà de nouveau perdu dans un endroit que personne ne fréquente, personne sauf celui qu’il cherche à éviter depuis autant de temps, son frère jumeau.
Comme si le destin se joue de lui, il ne cesse de le croiser partout où il va. Sans parler d’une coïncidence qui les a fait se retrouver dans la même fraternité, et de toutes les fois où ils sont dans la même pièce heureusement entourés des autres, il a fini à plusieurs reprises seul avec lui. À chaque fois, se jetant des regards en biais, sans s’adresser la parole, un mélange d’appréhension et de malaise. Do Ha ne le déteste pas, il a juste passé tant d’années à entendre son père de couper les ponts avec sa mère et son frère jumeau qu’il n’a jamais conçu reprendre contact avec un jour.
Plus incroyable encore que toutes les coïncidences possibles, son téléphone n’a plus de batterie et pire encore, sa batterie externe ne fonctionne plus. Pourquoi maintenant, alors qu’il est complètement perdu dans le campus depuis plus d’une heure, à tourner en rond pour finir de nouveau sous les yeux de Han Sol ?
Se mordant la lèvre, il commence à réaliser que son seul moyen de sortir de cette situation est de demander de l’aide à son frère jumeau. Il a tout fait pour ne pas en venir là mais ça n’a servi à rien, continuer à tourner en rond ne ferait que le rendre davantage stupide et il n’a pas l’intention de donner cette impression.
Alors il se tourne face à Hansol et ce dernier lève timidement les yeux vers lui au même moment. « Je suis perdu » annonce t-il à voix haute, pour énoncer un fait, façon maladroite de lui demander de l’aider, encore faut-il qu’il saisisse le signal.
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Re: the lost doll & the shy robot | Lun 20 Juil - 11:26 Citer EditerSupprimer
Hansol était timide. Parler à un inconnu lui donnait la boule à la gorge, une pression sur sa cage thoracique, les jambes molles. Alors il évitait. Fuyait. Il partait loin de ses problèmes, se disait que ce n'était pas grave de ne pas avoir réussi à engager la conversation en premier, qu'il le fera demain. Et demain arrivait, et demain se répétait la même chose, et il se disait qu'après-demain, il le fera.
Cycle qui se répétait depuis que Hansol avait recroisé le regard de Doha.
Quelles étaient les chances pour que Doha et Hansol se retrouvent dans la même université avec un an d'avance et dans la même fraternité tous les deux ? Encore heureux qu'ils n'avaient pas choisi le même cursus mais ça, c'était quelque chose que Hansol aurait pu prédire. Doha ne lui avait jamais ressemblé sur leurs opinions. Sensibilité littéraire, sensibilité douce pour l'amour, qu'il n'avait jamais retrouvé chez son frère jumeau. Petit à petit, ils s'étaient éloignés sans que Hansol ne le remarque. Et le divorce avait provoqué la chute, où Doha avait lâché la main de Hansol, où Hansol était tombé seul dans ce ravin, à tendre la main, à demander de l'aide, alors que Doha lui avait déjà tourné le dos.
C'était vrai qu'il l'avait pris pour un abandon. Presque pour une trahison. C'était il y a sept ans mais Hansol n'avait pas oublié cette douleur. La solitude qui l'avait enveloppée plus que jamais, les barres de sa cage dorée qui comprimaient son corps, les cicatrices des ailes coupées sur son dos qui le brûlaient lorsque sa mère lui faisait un câlin.
Mais aujourd'hui, quand il regardait Doha, il avait l'impression de faire face à un inconnu. Parler à un inconnu, c'était dur. Il fallait faire d'immenses efforts. Le pire, c'était que Hansol rendait toujours la situation gênante. Les gens se sentaient mal à l'aise avec lui. Doha n'échappait pas à la règle. Hansol était triste de le constater mais c'était une habitude. Quand leurs regards se croisaient, Hansol savait qu'il voulait lever la voix mais dès qu'il voulait placer des mots dans les sons qu'il voulait produire, il constatait avec effroi qu'il n'avait rien à dire à son frère. Alors ils se fixaient dans les blancs des yeux sans rien se dire. Hansol se demandait si Doha se faisait la même réflexion, qu'il voulait lui parler mais qu'il ne trouvait pas les mots à dire. Non. Son frère ne voulait sûrement pas lui parler. Il était peut-être une honte de son passé. Une cicatrice dont il cherchait à se débarrasser.
Fuyant la discussion comme toujours, le garçon était contre le mur, les mains dans les poches, voyant son frère passer devant ses yeux pour la cinquième fois. Douleur dans le cœur, il aurait monté la musique dans ses écouteurs s'il en portait, actuellement. Mais il attendait un aîné ici, qui devait lui apporter ses cours de l'an dernier, pour avoir des informations complémentaires sur ses propres cours. Il avait hésité à lui demander aussi ses cours de son année, car Hansol se doutait qu'il allait peut-être faire le tour des cours de sa première année trop facilement. Mais il s'était retenu pour ne pas se recevoir ce regard de jugement qu'il n'aimait pas voir sur le visage des autres.
Tête perdue dans les nuages, il s'efforça de retourner sur le sol quand il comprit que quelqu'un s'était posté devant lui. Levant timidement les yeux, il reconnut son frère jumeau. Le cœur se mit à battre à toute allure alors que le stress s'emparait de son corps, se demandant ce qu'il lui voulait.
Je suis perdu.
Hansol le fixa.
De toutes les choses qu'il aurait pu lui dire, pourquoi est-ce qu'il lui disait ça ? « Ça fait longtemps », « comment tu vas », « je suis désolé », il n'aurait pas dû s'attendre à de tels mots de la part de son frère mais il avait quand même espéré. Il ravala ses espoirs.
« J'avais remarqué, oui. »
Et le silence retomba entre eux, les yeux plantés dans leurs jumeaux alors que l'esprit de Hansol vagabonda ailleurs, se redemandant quand est-ce que son aîné arrivera pour qu'il puisse partir.
Et lorsque les secondes se firent trop longues, Hansol se demanda s'il ne devait pas dire autre chose, en fait.
Panique de retour, il papillonna des yeux alors que son regard n'avait (techniquement) pas quitté son frère jumeau. Oui, il avait l'air d'attendre quelque chose de lui.
Ah.
« Tu... veux que... je t'aide ? »
La phrase était sortie dans un rythme étrange mais ce n'était pas comme si Hansol n'était pas habitué, à sortir des phrases aux mélodies bizarres. Il était habitué à être le garçon bizarre qu'on ne comprenait pas.
Malgré tout, il espérait que Doha, lui, le comprendrait.
feat. @lee do ha
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Hansol était timide. Parler à un inconnu lui donnait la boule à la gorge, une pression sur sa cage thoracique, les jambes molles. Alors il évitait. Fuyait. Il partait loin de ses problèmes, se disait que ce n'était pas grave de ne pas avoir réussi à engager la conversation en premier, qu'il le fera demain. Et demain arrivait, et demain se répétait la même chose, et il se disait qu'après-demain, il le fera.
Cycle qui se répétait depuis que Hansol avait recroisé le regard de Doha.
Quelles étaient les chances pour que Doha et Hansol se retrouvent dans la même université avec un an d'avance et dans la même fraternité tous les deux ? Encore heureux qu'ils n'avaient pas choisi le même cursus mais ça, c'était quelque chose que Hansol aurait pu prédire. Doha ne lui avait jamais ressemblé sur leurs opinions. Sensibilité littéraire, sensibilité douce pour l'amour, qu'il n'avait jamais retrouvé chez son frère jumeau. Petit à petit, ils s'étaient éloignés sans que Hansol ne le remarque. Et le divorce avait provoqué la chute, où Doha avait lâché la main de Hansol, où Hansol était tombé seul dans ce ravin, à tendre la main, à demander de l'aide, alors que Doha lui avait déjà tourné le dos.
C'était vrai qu'il l'avait pris pour un abandon. Presque pour une trahison. C'était il y a sept ans mais Hansol n'avait pas oublié cette douleur. La solitude qui l'avait enveloppée plus que jamais, les barres de sa cage dorée qui comprimaient son corps, les cicatrices des ailes coupées sur son dos qui le brûlaient lorsque sa mère lui faisait un câlin.
Mais aujourd'hui, quand il regardait Doha, il avait l'impression de faire face à un inconnu. Parler à un inconnu, c'était dur. Il fallait faire d'immenses efforts. Le pire, c'était que Hansol rendait toujours la situation gênante. Les gens se sentaient mal à l'aise avec lui. Doha n'échappait pas à la règle. Hansol était triste de le constater mais c'était une habitude. Quand leurs regards se croisaient, Hansol savait qu'il voulait lever la voix mais dès qu'il voulait placer des mots dans les sons qu'il voulait produire, il constatait avec effroi qu'il n'avait rien à dire à son frère. Alors ils se fixaient dans les blancs des yeux sans rien se dire. Hansol se demandait si Doha se faisait la même réflexion, qu'il voulait lui parler mais qu'il ne trouvait pas les mots à dire. Non. Son frère ne voulait sûrement pas lui parler. Il était peut-être une honte de son passé. Une cicatrice dont il cherchait à se débarrasser.
Fuyant la discussion comme toujours, le garçon était contre le mur, les mains dans les poches, voyant son frère passer devant ses yeux pour la cinquième fois. Douleur dans le cœur, il aurait monté la musique dans ses écouteurs s'il en portait, actuellement. Mais il attendait un aîné ici, qui devait lui apporter ses cours de l'an dernier, pour avoir des informations complémentaires sur ses propres cours. Il avait hésité à lui demander aussi ses cours de son année, car Hansol se doutait qu'il allait peut-être faire le tour des cours de sa première année trop facilement. Mais il s'était retenu pour ne pas se recevoir ce regard de jugement qu'il n'aimait pas voir sur le visage des autres.
Tête perdue dans les nuages, il s'efforça de retourner sur le sol quand il comprit que quelqu'un s'était posté devant lui. Levant timidement les yeux, il reconnut son frère jumeau. Le cœur se mit à battre à toute allure alors que le stress s'emparait de son corps, se demandant ce qu'il lui voulait.
Je suis perdu.
Hansol le fixa.
De toutes les choses qu'il aurait pu lui dire, pourquoi est-ce qu'il lui disait ça ? « Ça fait longtemps », « comment tu vas », « je suis désolé », il n'aurait pas dû s'attendre à de tels mots de la part de son frère mais il avait quand même espéré. Il ravala ses espoirs.
« J'avais remarqué, oui. »
Et le silence retomba entre eux, les yeux plantés dans leurs jumeaux alors que l'esprit de Hansol vagabonda ailleurs, se redemandant quand est-ce que son aîné arrivera pour qu'il puisse partir.
Et lorsque les secondes se firent trop longues, Hansol se demanda s'il ne devait pas dire autre chose, en fait.
Panique de retour, il papillonna des yeux alors que son regard n'avait (techniquement) pas quitté son frère jumeau. Oui, il avait l'air d'attendre quelque chose de lui.
Ah.
« Tu... veux que... je t'aide ? »
La phrase était sortie dans un rythme étrange mais ce n'était pas comme si Hansol n'était pas habitué, à sortir des phrases aux mélodies bizarres. Il était habitué à être le garçon bizarre qu'on ne comprenait pas.
Malgré tout, il espérait que Doha, lui, le comprendrait.
feat. @lee do ha
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Re: the lost doll & the shy robot | Lun 20 Juil - 20:23 Citer EditerSupprimer
Parler à son frère jumeau provoque un sentiment étrange dans son estomac. Il ne sait pas nommer ce qu’il ressent mais s’il en était capable, il dirait que c’est un mélange de culpabilité vis-à-vis de son père et de timidité.
Son frère, ce n’est pas comme s’il le détestait. Il ne l’a jamais détesté. Ils ont toujours été différent, en effet, l’un étant le portrait craché de la mère et l’autre du père, mais ils avaient une bonne synergie dans le passé.
Ils auraient toujours une bonne relation maintenant si leur père ne s’en était pas mêlé. Doha n’a jamais su pourquoi son père lui a interdit de prendre contact avec son frère jumeau. Il lui a répété qu’il fallait se séparer des boulets, de ceux qui n’ont pas d’ambition, de ceux qui ne comprennent pas qu’il faut être en haut de la pyramide pour réussir, que traîner avec des losers fait de nous des losers aussi.
Et Doha a accepté l’idée. Il ne voulait pas mettre son père en colère et au fond, il ne pensait pas que c’était faux. À quoi bon communiquer avec son frère s’ils n’ont rien en commun ?
Avant même de s’en rendre compte, il s’était lui-même convaincu que contacter son frère était une mauvaise chose.
Pourtant au fond de lui, il a toujours eu le sentiment que son frère lui manquait. L’impression que ce n’est pas correct. L’envie de répondre à ses messages et à ses appels.
Mais les sentiments doivent être étouffés. La logique ne dit pas qu’il faut reprendre contact avec son frère, alors il ne doit pas reprendre contact avec lui.
Et les voilà ironiquement face à face. Voilà qu’il est le premier à lui adresser la parole, à le regarder dans le blanc des yeux comme s’il avait un inconnu sous ses yeux. Hansol lui paraît étrange, à le regarder sans rien dire, à ne pas savoir quoi lui dire, à ne pas comprendre là où Doha veut en venir. Il a toujours été comme ça mais ça remonte à si loin qu’il ne s’en souvient même pas.
Haussant les sourcils d’un air qui se demande s’il se fout de sa gueule, il se retient de lui demander de but en blanc parce que Hansol a l’air déjà bien trop intimidé.
« Je n’ai pas prévu de passer l’après-midi à tourner en rond dans un endroit paumé où personne ne va. » Son ton est dur, comme ses mots, mais c’est toute l’honnêteté de Doha qui le définit. « Mon téléphone n’a plus de batterie, et ma batterie externe ne marche pas. Alors soit tu m’aides et je sors d’ici, soit je tourne en rond encore toute l’après-midi jusqu’à ce que quelqu’un d’autre vienne dans ce coin largué du campus. » Le choix lui revient mais il est clair que Doha ne lui pardonnera pas s’il refuse de l’aider. Il n’a pas pris son courage à deux mains pour venir lui parler pour en plus être rejeté.
feat. @lee han sol
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Parler à son frère jumeau provoque un sentiment étrange dans son estomac. Il ne sait pas nommer ce qu’il ressent mais s’il en était capable, il dirait que c’est un mélange de culpabilité vis-à-vis de son père et de timidité.
Son frère, ce n’est pas comme s’il le détestait. Il ne l’a jamais détesté. Ils ont toujours été différent, en effet, l’un étant le portrait craché de la mère et l’autre du père, mais ils avaient une bonne synergie dans le passé.
Ils auraient toujours une bonne relation maintenant si leur père ne s’en était pas mêlé. Doha n’a jamais su pourquoi son père lui a interdit de prendre contact avec son frère jumeau. Il lui a répété qu’il fallait se séparer des boulets, de ceux qui n’ont pas d’ambition, de ceux qui ne comprennent pas qu’il faut être en haut de la pyramide pour réussir, que traîner avec des losers fait de nous des losers aussi.
Et Doha a accepté l’idée. Il ne voulait pas mettre son père en colère et au fond, il ne pensait pas que c’était faux. À quoi bon communiquer avec son frère s’ils n’ont rien en commun ?
Avant même de s’en rendre compte, il s’était lui-même convaincu que contacter son frère était une mauvaise chose.
Pourtant au fond de lui, il a toujours eu le sentiment que son frère lui manquait. L’impression que ce n’est pas correct. L’envie de répondre à ses messages et à ses appels.
Mais les sentiments doivent être étouffés. La logique ne dit pas qu’il faut reprendre contact avec son frère, alors il ne doit pas reprendre contact avec lui.
Et les voilà ironiquement face à face. Voilà qu’il est le premier à lui adresser la parole, à le regarder dans le blanc des yeux comme s’il avait un inconnu sous ses yeux. Hansol lui paraît étrange, à le regarder sans rien dire, à ne pas savoir quoi lui dire, à ne pas comprendre là où Doha veut en venir. Il a toujours été comme ça mais ça remonte à si loin qu’il ne s’en souvient même pas.
Haussant les sourcils d’un air qui se demande s’il se fout de sa gueule, il se retient de lui demander de but en blanc parce que Hansol a l’air déjà bien trop intimidé.
« Je n’ai pas prévu de passer l’après-midi à tourner en rond dans un endroit paumé où personne ne va. » Son ton est dur, comme ses mots, mais c’est toute l’honnêteté de Doha qui le définit. « Mon téléphone n’a plus de batterie, et ma batterie externe ne marche pas. Alors soit tu m’aides et je sors d’ici, soit je tourne en rond encore toute l’après-midi jusqu’à ce que quelqu’un d’autre vienne dans ce coin largué du campus. » Le choix lui revient mais il est clair que Doha ne lui pardonnera pas s’il refuse de l’aider. Il n’a pas pris son courage à deux mains pour venir lui parler pour en plus être rejeté.
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Re: the lost doll & the shy robot | Sam 25 Juil - 14:55 Citer EditerSupprimer
Gêne. Malaise.
Comme une fée des contes, Hansol répandait sa magie partout où il allait. Sauf que contrairement à ces bonnes fées qui transmettaient le bonheur autour d'elles, lui transmettait sa gêne. Même après dix-huit ans d'existence en cohabitation avec les humains de cette société, il n'arrivait toujours pas à s'y faire. Un mal fou pour savoir ce qu'il fallait faire dans les situations sociales, ne comprenant jamais rien aux codes sociaux.
Son frère n'y échappait pas. Ils avaient beau être jumeaux, les rumeurs courant que les jumeaux étaient capables de lire dans les pensées de l'autre, Hansol aimerait rétablir la vérité et leur apprendre que c'était complètement faux. Qu'il aurait adoré pouvoir lire dans les pensées de Doha mais qu'il n'avait jamais su. Mais peut-être que les jumeaux ordinaires étaient capables de le faire. Ceux qui se ressemblaient, ceux qui partageaient la même date de naissance, la même particule dans leurs prénoms.
Pas comme Doha et Hansol.
Ils n'avaient plus rien en commun.
Et Hansol avait été naïf, de se dire que son jumeau le comprendrait.
Ça faisait bien des années qu'il ne le comprenait plus.
Qu'il n'avait plus envie de le comprendre.
La preuve résidait dans tous ces messages vus, tous ces appels laissés sans réponse.
Et là, Doha lui envoyait un message après toutes ces années juste parce qu'il s'était perdu.
Parce qu'il n'avait pas d'autres choix.
S'il y en avait bien un qui devait se dire « tu te fous de ma gueule », c'était peut-être Hansol.
M'enfin.
Le ton froid de son jumeau l'effraya un peu. Il n'aimait pas devoir parler à quelqu'un avec qui il n'était pas familier, encore moins avec quelqu'un qui faisait partie de son passé. Dans l'immédiat, il s'en voulait déjà de ne pas avoir apporté ses écouteurs. Il aurait dû. Il aurait monté le son dans ses oreilles, comme ça.
Hansol cligna des yeux à la dernière partie de la phrase de Doha.
« Oh, il y a un sunbae qui doit venir bientôt. Pour me donner ses cours de l'an dernier. »
Il n'avait pas compris les menaces sous-entendues de son jumeau. Il n'avait pas compris que, évidemment, lorsque le plus vieux le disait comme ça, alors le meilleur choix était de l'aider. Mais Hansol ne comprenait pas ça. Pour lui, quelqu'un allait bientôt venir, quelqu'un qui connaissait bien mieux les lieux que lui, alors ça allait de soi que son sunbae pourrait bien mieux aider Doha que lui ne pourrait le faire.
Il regarda son téléphone pour voir l'heure.
« Il ne devrait pas tarder- »
Il s'interrompit lorsqu'il vit un message de son sunbae.
Je suis désolé Hansol j'ai eu un empêchement de dernière minute, est-ce qu'on peut reporter ça la semaine prochaine ? Je suis vraiment désolé !
Ah.
« En fait non, il ne peut pas venir. Un empêchement. Je n'ai pas les détails, » dit-il, comme si Doha serait en colère s'il ne savait pas pourquoi le sunbae ne pouvait pas venir.
Il rangea son téléphone avant de se demander pourquoi est-ce qu'il y avait un silence si morbide à présent.
Ah oui.
Il n'y avait que Hansol pour l'aider, du coup.
Donc il devait l'aider.
Il n'avait pas d'autres choix.
« Tu dois aller où ? » demanda t-il.
Sortir d'ici, la réponse sonna trop tard dans sa tête.
Et Hansol voulut se frapper la tête contre le mur, mais c'était trop tard. Alors il fit comme si de rien n'était, regardant son jumeau dans les yeux.
feat. @lee do ha
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Gêne. Malaise.
Comme une fée des contes, Hansol répandait sa magie partout où il allait. Sauf que contrairement à ces bonnes fées qui transmettaient le bonheur autour d'elles, lui transmettait sa gêne. Même après dix-huit ans d'existence en cohabitation avec les humains de cette société, il n'arrivait toujours pas à s'y faire. Un mal fou pour savoir ce qu'il fallait faire dans les situations sociales, ne comprenant jamais rien aux codes sociaux.
Son frère n'y échappait pas. Ils avaient beau être jumeaux, les rumeurs courant que les jumeaux étaient capables de lire dans les pensées de l'autre, Hansol aimerait rétablir la vérité et leur apprendre que c'était complètement faux. Qu'il aurait adoré pouvoir lire dans les pensées de Doha mais qu'il n'avait jamais su. Mais peut-être que les jumeaux ordinaires étaient capables de le faire. Ceux qui se ressemblaient, ceux qui partageaient la même date de naissance, la même particule dans leurs prénoms.
Pas comme Doha et Hansol.
Ils n'avaient plus rien en commun.
Et Hansol avait été naïf, de se dire que son jumeau le comprendrait.
Ça faisait bien des années qu'il ne le comprenait plus.
Qu'il n'avait plus envie de le comprendre.
La preuve résidait dans tous ces messages vus, tous ces appels laissés sans réponse.
Et là, Doha lui envoyait un message après toutes ces années juste parce qu'il s'était perdu.
Parce qu'il n'avait pas d'autres choix.
S'il y en avait bien un qui devait se dire « tu te fous de ma gueule », c'était peut-être Hansol.
M'enfin.
Le ton froid de son jumeau l'effraya un peu. Il n'aimait pas devoir parler à quelqu'un avec qui il n'était pas familier, encore moins avec quelqu'un qui faisait partie de son passé. Dans l'immédiat, il s'en voulait déjà de ne pas avoir apporté ses écouteurs. Il aurait dû. Il aurait monté le son dans ses oreilles, comme ça.
Hansol cligna des yeux à la dernière partie de la phrase de Doha.
« Oh, il y a un sunbae qui doit venir bientôt. Pour me donner ses cours de l'an dernier. »
Il n'avait pas compris les menaces sous-entendues de son jumeau. Il n'avait pas compris que, évidemment, lorsque le plus vieux le disait comme ça, alors le meilleur choix était de l'aider. Mais Hansol ne comprenait pas ça. Pour lui, quelqu'un allait bientôt venir, quelqu'un qui connaissait bien mieux les lieux que lui, alors ça allait de soi que son sunbae pourrait bien mieux aider Doha que lui ne pourrait le faire.
Il regarda son téléphone pour voir l'heure.
« Il ne devrait pas tarder- »
Il s'interrompit lorsqu'il vit un message de son sunbae.
Je suis désolé Hansol j'ai eu un empêchement de dernière minute, est-ce qu'on peut reporter ça la semaine prochaine ? Je suis vraiment désolé !
Ah.
« En fait non, il ne peut pas venir. Un empêchement. Je n'ai pas les détails, » dit-il, comme si Doha serait en colère s'il ne savait pas pourquoi le sunbae ne pouvait pas venir.
Il rangea son téléphone avant de se demander pourquoi est-ce qu'il y avait un silence si morbide à présent.
Ah oui.
Il n'y avait que Hansol pour l'aider, du coup.
Donc il devait l'aider.
Il n'avait pas d'autres choix.
« Tu dois aller où ? » demanda t-il.
Sortir d'ici, la réponse sonna trop tard dans sa tête.
Et Hansol voulut se frapper la tête contre le mur, mais c'était trop tard. Alors il fit comme si de rien n'était, regardant son jumeau dans les yeux.
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Re: the lost doll & the shy robot | Sam 25 Juil - 15:40 Citer EditerSupprimer
Ses grands yeux fixent son frère jumeau avec un air d’agacement évident. D’apparence, Doha paraît doux, précieux et innocent, mais il s’avère bien plus désagréable en réalité. La douceur n’est pas son fort, il est loin d’être innocent et n’est précieux aux yeux que de très peu de personnes.
Sûrement pas aux yeux de Hansol.
Hansol, exactement comme lui, le regarde avec deux yeux de merlan frit. Il a l’air à moitié terrorisé et à moitié complètement perdu. Ses répliques ont le don d’énerver Doha et il se demande si son frère a toujours été aussi stupide, ou si ce trait de caractère s’est développé en son absence.
Pour lui, ça paraît évident qu’il ne veut pas que ce soit son sunbae qui lui montre le chemin. Il sait qu’il veut que ce soit Hansol et il a l’impression d’avoir enfin tendu la perche à son frère jumeau pour renouer les liens. De façon maladroite, certes, parce qu’il ne s’aperçoit même pas de ses propres intentions. Que Hansol cherche à le fuir, ça le fout en rogne, mais il ne ne sait même pas pourquoi.
« Est-ce que j’ai l’air de vouloir demander mon chemin à un inconnu ? » Sa voix est sanglante et il lève les yeux au ciel face au manque de réactivité de la part de Hansol. Lis entre les lignes, mon gars. Et ce n’est pas apprendre que le-dit sunbae ne viendra pas qui le fait redescendre.
Peut-être bien que ça l’agace davantage. « Peu importe où. Si tu prévoies de rentrer au dortoir, je rentre avec toi. Sinon, amène-moi juste dans un endroit fréquenté, je vais bien finir par reconnaître mon chemin. » Sa façon de parler le défie de refuser, de trouver une excuse de ne pas le faire, de dire qu’il ne comprend pas ce que Doha lui dit. Il tape même du pied - inconsciemment - tellement la situation le frustre. Et c’est encore plus frustrant de ne pas savoir pourquoi il est frustré.
feat. @lee han sol
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Ses grands yeux fixent son frère jumeau avec un air d’agacement évident. D’apparence, Doha paraît doux, précieux et innocent, mais il s’avère bien plus désagréable en réalité. La douceur n’est pas son fort, il est loin d’être innocent et n’est précieux aux yeux que de très peu de personnes.
Sûrement pas aux yeux de Hansol.
Hansol, exactement comme lui, le regarde avec deux yeux de merlan frit. Il a l’air à moitié terrorisé et à moitié complètement perdu. Ses répliques ont le don d’énerver Doha et il se demande si son frère a toujours été aussi stupide, ou si ce trait de caractère s’est développé en son absence.
Pour lui, ça paraît évident qu’il ne veut pas que ce soit son sunbae qui lui montre le chemin. Il sait qu’il veut que ce soit Hansol et il a l’impression d’avoir enfin tendu la perche à son frère jumeau pour renouer les liens. De façon maladroite, certes, parce qu’il ne s’aperçoit même pas de ses propres intentions. Que Hansol cherche à le fuir, ça le fout en rogne, mais il ne ne sait même pas pourquoi.
« Est-ce que j’ai l’air de vouloir demander mon chemin à un inconnu ? » Sa voix est sanglante et il lève les yeux au ciel face au manque de réactivité de la part de Hansol. Lis entre les lignes, mon gars. Et ce n’est pas apprendre que le-dit sunbae ne viendra pas qui le fait redescendre.
Peut-être bien que ça l’agace davantage. « Peu importe où. Si tu prévoies de rentrer au dortoir, je rentre avec toi. Sinon, amène-moi juste dans un endroit fréquenté, je vais bien finir par reconnaître mon chemin. » Sa façon de parler le défie de refuser, de trouver une excuse de ne pas le faire, de dire qu’il ne comprend pas ce que Doha lui dit. Il tape même du pied - inconsciemment - tellement la situation le frustre. Et c’est encore plus frustrant de ne pas savoir pourquoi il est frustré.
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Re: the lost doll & the shy robot | Dim 26 Juil - 12:18 Citer EditerSupprimer
Hansol se sentit brusqué par la réponse froide de son jumeau. Il fronça des sourcils, l'air de dire « je pouvais pas savoir ça moi, il fallait le dire » mais les mots ne firent pas le chemin jusqu'à ses lèvres. Surtout qu'il s'attarda sur un autre détail : pour Doha, Hansol et lui n'étaient donc pas des inconnus. Ah. Peut-être que c'était déjà une bonne avancée dans leur relation. Parce que depuis le jour où Doha avait cessé de répondre à ses messages, Hansol s'était dit qu'il fallait qu'il considère Doha comme quelqu'un de son passé. Quelqu'un qu'il ne connaissait plus.
Un inconnu, en somme.
« Donc je ne suis pas un inconnu. » Il ne put s'empêcher de faire cette remarque, ravi sans trop le montrer parce qu'il ne savait pas quelle serait la réaction de son jumeau. Peut-être qu'il allait encore lui lancer une réplique sanglante et pour être honnête, Hansol n'était pas à l'aise face à ce genre de réactions. En fait, il n'était à l'aise avec rien et c'était pour ça qu'il n'arrivait pas à penser clairement. Le problème des interactions sociales avec le jeune homme.
Se rendant compte qu'il n'y avait que lui qui pouvait l'aider car son sunbae ne venait finalement pas, il demanda à Doha où est-ce qu'il voulait aller. La réponse le surprit un peu. Peu importe ? C'était inconcevable pour Hansol de dire peu importe, de ne pas avoir un but clair de sa destination. Si tel était le cas, alors autant rester dans ce bâtiment et poireauter, puisqu'il n'avait pas d'endroit en tête. Enfin, peut-être était-ce mieux de poireauter dans un lieu où on avait ses repères plutôt qu'un où on ignorait où est-ce qu'on était. Ah, là était sûrement la différence.
« Euh... Je rentre au dortoir. » Ce qui voulait dire qu'il allait devoir faire tout le chemin avec Doha. D'un coup, il se dit qu'il aurait mieux fait de dire qu'il allait à la bibliothèque, quelque chose comme ça. Parce que ça le stressait, de devoir être avec Doha, de ne pas savoir quoi lui dire. Il ne voulait pas faire semblant que rien ne s'était passé entre eux et en même temps c'était exactement ce qu'il était en train de faire. Il avait envie de fuir alors qu'il avait enfin obtenu une réponse à ses messages. Quelle ironie.
« Ça... devrait être par là. » Rythme étrange mais on s'y habituait avec Hansol. Il fit un pas, regarda son jumeau avant d'immédiatement fuir son regard et d'avancer le premier, pour mener Doha jusqu'à leur dortoir. Et Hansol était déjà prêt à passer un trajet entier en silence. Comme c'était au silence de Doha, qu'il était habitué.
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Hansol se sentit brusqué par la réponse froide de son jumeau. Il fronça des sourcils, l'air de dire « je pouvais pas savoir ça moi, il fallait le dire » mais les mots ne firent pas le chemin jusqu'à ses lèvres. Surtout qu'il s'attarda sur un autre détail : pour Doha, Hansol et lui n'étaient donc pas des inconnus. Ah. Peut-être que c'était déjà une bonne avancée dans leur relation. Parce que depuis le jour où Doha avait cessé de répondre à ses messages, Hansol s'était dit qu'il fallait qu'il considère Doha comme quelqu'un de son passé. Quelqu'un qu'il ne connaissait plus.
Un inconnu, en somme.
« Donc je ne suis pas un inconnu. » Il ne put s'empêcher de faire cette remarque, ravi sans trop le montrer parce qu'il ne savait pas quelle serait la réaction de son jumeau. Peut-être qu'il allait encore lui lancer une réplique sanglante et pour être honnête, Hansol n'était pas à l'aise face à ce genre de réactions. En fait, il n'était à l'aise avec rien et c'était pour ça qu'il n'arrivait pas à penser clairement. Le problème des interactions sociales avec le jeune homme.
Se rendant compte qu'il n'y avait que lui qui pouvait l'aider car son sunbae ne venait finalement pas, il demanda à Doha où est-ce qu'il voulait aller. La réponse le surprit un peu. Peu importe ? C'était inconcevable pour Hansol de dire peu importe, de ne pas avoir un but clair de sa destination. Si tel était le cas, alors autant rester dans ce bâtiment et poireauter, puisqu'il n'avait pas d'endroit en tête. Enfin, peut-être était-ce mieux de poireauter dans un lieu où on avait ses repères plutôt qu'un où on ignorait où est-ce qu'on était. Ah, là était sûrement la différence.
« Euh... Je rentre au dortoir. » Ce qui voulait dire qu'il allait devoir faire tout le chemin avec Doha. D'un coup, il se dit qu'il aurait mieux fait de dire qu'il allait à la bibliothèque, quelque chose comme ça. Parce que ça le stressait, de devoir être avec Doha, de ne pas savoir quoi lui dire. Il ne voulait pas faire semblant que rien ne s'était passé entre eux et en même temps c'était exactement ce qu'il était en train de faire. Il avait envie de fuir alors qu'il avait enfin obtenu une réponse à ses messages. Quelle ironie.
« Ça... devrait être par là. » Rythme étrange mais on s'y habituait avec Hansol. Il fit un pas, regarda son jumeau avant d'immédiatement fuir son regard et d'avancer le premier, pour mener Doha jusqu'à leur dortoir. Et Hansol était déjà prêt à passer un trajet entier en silence. Comme c'était au silence de Doha, qu'il était habitué.
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Re: the lost doll & the shy robot | Dim 9 Aoû - 12:08 Citer EditerSupprimer
Doha adorerait pouvoir dire qu’il comprend ce qui se passe dans la tête de son frère jumeau. Il aimerait vraiment savoir ce qui le rend aussi intimidé et ce qui lui fait dire des choses aussi stupides. Hélas, il n’a aucune idée de ce qui motive les paroles de Hansol, ne parvient pas du tout à comprendre pourquoi il relève à voix haute qu’ils ne sont pas des inconnus. Ils ne sont peut-être pas les frères les plus complices du monde, ne se sont pas vus depuis longtemps, mais ça paraît é v i d e n t qu’ils ne sont pas des inconnus. Et même s’ils voulaient l’être, il n’en serait jamais. « T’es bête ou quoi ? Pourquoi tu serais un inconnu ? » Aucune idée de ce qui traverse les pensées de Hansol, de pourquoi il a l’air presque rassuré. Ils se connaissent peut-être très mal, mais pour Doha, rien ne changera jamais le fait qu’ils sont frères, et même jumeaux.
D’un regard accusateur, agacé, frustré, il regarde Hansol faire ce qu’il appellerait son cinéma. Dire qu’il rentre au dortoir, mais ne pas bouger, continuer à le fixer comme s’il attendait quelque chose – quoi exactement, Doha n’en a pas la moindre idée – avant de reprendre la parole pour, cette fois-ci, indiquer le chemin vers le dortoir – il suffisait de se mettre à marcher et il aurait compris. Puis faire un pas, s’arrêter, le regarder, fuir son regard, se remettre à marcher. À quoi ça rime ? se demande Doha, l’air désabusé, comme s’il regardait la scène d’une série qu’il ne comprend pas.
De cette façon, ils se mettent à marcher vers le dortoir. Doha regarde autour de lui, désireux de ne pas se perdre de nouveau dans ce coin paumé pour ne plus jamais avoir à vivre ce qu’il vit. « Et donc, tu fais quoi comme études ? » demande t-il au bout de plusieurs minutes de silence, d’un ton détaché alors qu’il ne l’est pas pour de vrai. Il sait que Hansol est à l’université, dans son dortoir, ils se sont croisés et Miyoung lui a déjà parlé de Hansol mais il ne connaît pas les détails. Quel cursus il a pris, quelles études il fait, qu’est-ce qu’il veut faire. Des choses aussi banales que même de simples connaissances savent à propos de l’autre.
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Doha adorerait pouvoir dire qu’il comprend ce qui se passe dans la tête de son frère jumeau. Il aimerait vraiment savoir ce qui le rend aussi intimidé et ce qui lui fait dire des choses aussi stupides. Hélas, il n’a aucune idée de ce qui motive les paroles de Hansol, ne parvient pas du tout à comprendre pourquoi il relève à voix haute qu’ils ne sont pas des inconnus. Ils ne sont peut-être pas les frères les plus complices du monde, ne se sont pas vus depuis longtemps, mais ça paraît é v i d e n t qu’ils ne sont pas des inconnus. Et même s’ils voulaient l’être, il n’en serait jamais. « T’es bête ou quoi ? Pourquoi tu serais un inconnu ? » Aucune idée de ce qui traverse les pensées de Hansol, de pourquoi il a l’air presque rassuré. Ils se connaissent peut-être très mal, mais pour Doha, rien ne changera jamais le fait qu’ils sont frères, et même jumeaux.
D’un regard accusateur, agacé, frustré, il regarde Hansol faire ce qu’il appellerait son cinéma. Dire qu’il rentre au dortoir, mais ne pas bouger, continuer à le fixer comme s’il attendait quelque chose – quoi exactement, Doha n’en a pas la moindre idée – avant de reprendre la parole pour, cette fois-ci, indiquer le chemin vers le dortoir – il suffisait de se mettre à marcher et il aurait compris. Puis faire un pas, s’arrêter, le regarder, fuir son regard, se remettre à marcher. À quoi ça rime ? se demande Doha, l’air désabusé, comme s’il regardait la scène d’une série qu’il ne comprend pas.
De cette façon, ils se mettent à marcher vers le dortoir. Doha regarde autour de lui, désireux de ne pas se perdre de nouveau dans ce coin paumé pour ne plus jamais avoir à vivre ce qu’il vit. « Et donc, tu fais quoi comme études ? » demande t-il au bout de plusieurs minutes de silence, d’un ton détaché alors qu’il ne l’est pas pour de vrai. Il sait que Hansol est à l’université, dans son dortoir, ils se sont croisés et Miyoung lui a déjà parlé de Hansol mais il ne connaît pas les détails. Quel cursus il a pris, quelles études il fait, qu’est-ce qu’il veut faire. Des choses aussi banales que même de simples connaissances savent à propos de l’autre.
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Re: the lost doll & the shy robot | Jeu 13 Aoû - 15:36 Citer EditerSupprimer
La phrase que Doha lui lança le blessa un peu. Alors Doha ne l'avait jamais vu comme un inconnu et pourtant, il n'avait quand même jamais pris la peine de répondre à un seul de ses messages ? Alors pendant tout ce temps, il l'avait bel et bien ignoré en prenant en compte que c'était son frère ? Évidemment, Doha avait fait le choix de l'ignorer tout en sachant très bien que ça allait lui faire du mal. Mais malgré tout, Doha ne l'avait jamais oublié. Parce qu'ils étaient frères, ils avaient vécu plus longtemps ensemble qu'ils n'avaient vécu séparés. Il n'avait jamais été un inconnu, pour lui. Simplement un frère qu'il ignorait intentionnellement. Un frère dont il se fichait, sûrement. Peut-être. Hansol n'en était plus trop sûr.
Le regard fuyant, il haussa des épaules. « Tu m'as traité comme un inconnu, donc je pensais que j'en étais devenu un pour toi. » Il n'ajouta rien d'autre.
Gênant, embarrassant, Hansol ne savait jamais comment se comporter – encore moins avec Doha. Parce que Doha avait beau avoir un visage d'ange, Hansol voyait au-delà de ce masque et pour lui, son frère jumeau était intimidant, quelqu'un aux mots acerbes se tenant bien trop éloigné de lui. Il s'était creusé un fossé si grand entre eux que peu importe le nombre de tentatives où il avait tenté de rejoindre Doha, il n'avait jamais réussi.
Et désormais, le voilà à bout de forces, incapable de faire le moindre pas vers Doha. Cela expliquait sa démarche maladroite et son regard rivé au sol. En temps normal, il ne disait pas un mot et c'était pire dans cette situation. Il voulait bien lui parler mais il ne savait plus quoi lui dire alors il restait silencieux. Et il serait bien resté silencieux pendant tout le trajet si Doha n'avait pas brisé la glace en premier. « Philosophie. Je suis en lettres. » Réponse courte. Silence court. « Et toi ? » Il ignorait ce que son jumeau faisait. Il aurait voulu savoir mais il avait tu cette envie, parce qu'il savait que l'envie n'était pas réciproque et qu'il en avait assez, de faire des efforts seul. Mais maintenant, peut-être que les efforts allaient être partagés.
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La phrase que Doha lui lança le blessa un peu. Alors Doha ne l'avait jamais vu comme un inconnu et pourtant, il n'avait quand même jamais pris la peine de répondre à un seul de ses messages ? Alors pendant tout ce temps, il l'avait bel et bien ignoré en prenant en compte que c'était son frère ? Évidemment, Doha avait fait le choix de l'ignorer tout en sachant très bien que ça allait lui faire du mal. Mais malgré tout, Doha ne l'avait jamais oublié. Parce qu'ils étaient frères, ils avaient vécu plus longtemps ensemble qu'ils n'avaient vécu séparés. Il n'avait jamais été un inconnu, pour lui. Simplement un frère qu'il ignorait intentionnellement. Un frère dont il se fichait, sûrement. Peut-être. Hansol n'en était plus trop sûr.
Le regard fuyant, il haussa des épaules. « Tu m'as traité comme un inconnu, donc je pensais que j'en étais devenu un pour toi. » Il n'ajouta rien d'autre.
Gênant, embarrassant, Hansol ne savait jamais comment se comporter – encore moins avec Doha. Parce que Doha avait beau avoir un visage d'ange, Hansol voyait au-delà de ce masque et pour lui, son frère jumeau était intimidant, quelqu'un aux mots acerbes se tenant bien trop éloigné de lui. Il s'était creusé un fossé si grand entre eux que peu importe le nombre de tentatives où il avait tenté de rejoindre Doha, il n'avait jamais réussi.
Et désormais, le voilà à bout de forces, incapable de faire le moindre pas vers Doha. Cela expliquait sa démarche maladroite et son regard rivé au sol. En temps normal, il ne disait pas un mot et c'était pire dans cette situation. Il voulait bien lui parler mais il ne savait plus quoi lui dire alors il restait silencieux. Et il serait bien resté silencieux pendant tout le trajet si Doha n'avait pas brisé la glace en premier. « Philosophie. Je suis en lettres. » Réponse courte. Silence court. « Et toi ? » Il ignorait ce que son jumeau faisait. Il aurait voulu savoir mais il avait tu cette envie, parce qu'il savait que l'envie n'était pas réciproque et qu'il en avait assez, de faire des efforts seul. Mais maintenant, peut-être que les efforts allaient être partagés.
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Re: the lost doll & the shy robot | Jeu 10 Sep - 11:21 Citer EditerSupprimer
Traité comme un inconnu ? Doha ne saisit pas bien les mots que son frère lui balance. Il n’a pas souvenir d’avoir jamais traité son frère comme un inconnu – avec les inconnus, Doha est aimable, parfois hypocrite tout en étant distant. Il est à peu près certain de n’avoir jamais agi de cette façon avec son frère jumeau, pas même en cet instant où ils se reparlent après plusieurs années de silence. Il ne se doute pas que Hansol fait référence aux messages laissés sans réponse, aux appels ignorés – parce que pour Doha, ce n’était pas une façon de le traiter comme un inconnu. C’était un ordre reçu par son père : ne plus contacter sa famille, cette famille indigne de lui. Alors il n’a pas fait ça parce que Hansol était devenu un inconnu pour lui, il l’a fait précisément car c’était son frère jumeau.
Après un moment de silence trop long, Doha se décide enfin de prendre la parole. Sa voix paraît détachée mais le regard qu’il lance à son frère jumeau trahit – pour ceux qui le connaissent très bien – qu’il est réellement curieux. Mais son frère jumeau ne le regarde pas dans les yeux, alors il sait qu’il ne verra pas cette lueur et il se dit tant mieux car ce que déteste Doha, c’est que ses sentiments soient remarqués. « Moi, je suis en physique-chimie. » Rien avoir avec la philosophie. Là encore la différence entre les deux jumeaux se creuse. Un littéraire, l’autre scientifique. Cette matière abstraite qu’est la philosophie, celle que Doha méprise pour ne mettre en avant que des choses aussi abstraites que les sentiments et les ressentis, est celle qu’étudie son frère. « Et donc, la philosophie, ça te sert à quoi ? T’as compris à quoi ça sert de vivre ? » Remarque piquante, amère, d’un jeune garçon qui ne comprend pas ce qui se passe dans la tête de son interlocuteur. Arrogance de celui qui étudie les choses concrètes, envers celui qui voue des heures à quelque chose d’aussi i n u t i l e que des questions existentielles.
Mais Doha ne comprend pas lui-même son comportement et sa réaction. Que son frère étudie la philosophie ne le dérange pas. Trop ancré dans l'éducation de son père - étudie quelque chose qui est utile, qui rapporte de l'argent - il a la même réaction que ce dernier. Une réaction qui n'est pas la sienne.
feat. @lee han sol
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Traité comme un inconnu ? Doha ne saisit pas bien les mots que son frère lui balance. Il n’a pas souvenir d’avoir jamais traité son frère comme un inconnu – avec les inconnus, Doha est aimable, parfois hypocrite tout en étant distant. Il est à peu près certain de n’avoir jamais agi de cette façon avec son frère jumeau, pas même en cet instant où ils se reparlent après plusieurs années de silence. Il ne se doute pas que Hansol fait référence aux messages laissés sans réponse, aux appels ignorés – parce que pour Doha, ce n’était pas une façon de le traiter comme un inconnu. C’était un ordre reçu par son père : ne plus contacter sa famille, cette famille indigne de lui. Alors il n’a pas fait ça parce que Hansol était devenu un inconnu pour lui, il l’a fait précisément car c’était son frère jumeau.
Après un moment de silence trop long, Doha se décide enfin de prendre la parole. Sa voix paraît détachée mais le regard qu’il lance à son frère jumeau trahit – pour ceux qui le connaissent très bien – qu’il est réellement curieux. Mais son frère jumeau ne le regarde pas dans les yeux, alors il sait qu’il ne verra pas cette lueur et il se dit tant mieux car ce que déteste Doha, c’est que ses sentiments soient remarqués. « Moi, je suis en physique-chimie. » Rien avoir avec la philosophie. Là encore la différence entre les deux jumeaux se creuse. Un littéraire, l’autre scientifique. Cette matière abstraite qu’est la philosophie, celle que Doha méprise pour ne mettre en avant que des choses aussi abstraites que les sentiments et les ressentis, est celle qu’étudie son frère. « Et donc, la philosophie, ça te sert à quoi ? T’as compris à quoi ça sert de vivre ? » Remarque piquante, amère, d’un jeune garçon qui ne comprend pas ce qui se passe dans la tête de son interlocuteur. Arrogance de celui qui étudie les choses concrètes, envers celui qui voue des heures à quelque chose d’aussi i n u t i l e que des questions existentielles.
Mais Doha ne comprend pas lui-même son comportement et sa réaction. Que son frère étudie la philosophie ne le dérange pas. Trop ancré dans l'éducation de son père - étudie quelque chose qui est utile, qui rapporte de l'argent - il a la même réaction que ce dernier. Une réaction qui n'est pas la sienne.
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Re: the lost doll & the shy robot | Dim 13 Sep - 0:12 Citer EditerSupprimer
Physique-chimie, hein… Hansol n’avait jamais vraiment porté grande attention à cette matière. Certes, il n’y était pas mauvais, mais il n’y était pas attaché. Il avait toujours préféré les lettres, penser à la vie, à l’existence, aux choses qui régissaient la planète. Une façon de penser totalement contraire de son jumeau qui lui, préférait le concret. Et le garçon ne put s’empêcher de montrer une mine un peu surprise suite à la remarque un peu piquante de son frère. Enfin, Hansol ne s’en sentit absolument pas blessé. Il n’avait même pas décelé la méchanceté potentielle de cette phrase, le mépris évident dans ses mots. Le garçon prenait les choses très à cœur, terre à terre. Il secoua alors de la tête alors que subitement, ses yeux brillaient d’un éclat de passion. Il s’apprêtait enfin à pouvoir parler de choses qu’il aimait. « Non et je ne saurais jamais. C’est une question à laquelle il n’y a pas de raison précise. Il n’y a pas d’utilité particulière à vivre, en fait. Je ne dirais pas qu’on doit trouver une utilité à vivre car ce n’est pas ça, vivre. Vivre ce n’est pas être utile. Vivre en société, sûrement. On doit être utile dans une société, sinon on ne fonctionne pas avec les autres. En fait, l’être humain vit en harmonie avec les autres. Il ne peut pas vivre sans les autres. Alors dans ce sens-là, vivre doit avoir une utilité. Mais ce n’est pas ce que j’aime penser. Je préfère me dire que vivre, ça ne sert pas à quelque chose. On vit parce qu’on a eu la chance d’être né et on continue de vivre parce qu’on ne veut pas mourir. Chacun trouve sa propre raison de vivre, sa propre force motrice. Mais on ne la trouve pas tout seul. D’après certains philosophes, on la trouve dans les autres, justement. Car sans les autres, on ne voudrait plus continuer à vivre. Tu connais l’histoire de Robinson Crusoé ? Il se retrouve dans un naufrage et est le seul survivant. Suite à ça, il doit survivre seul sur une île déserte. Au début, il s’attache aux restes laissés par son équipage, les outils, les livres… Mais peu à peu, ils finissent par se casser et il comprend qu’il doit vivre sans eux. Alors il laisse tout de côté et se fabrique ses propres choses, continue de vivre seul. Et puis un jour, il se demande pourquoi est-ce qu’il continue de vivre. Pourquoi continuer de vivre s’il perd sa qualité d’humain ? En restant isolé ainsi, il est en train de petit à petit devenir un animal, à l’instinct primitif et incapable de communiquer avec les autres. Il est à deux doigts d’abandonner, de se laisser mourir, quand il se reprend soudainement en main et qu’il crée une société imaginaire. Il se crée des lois. Tu te rends compte ? Il fait ça parce qu’il veut du contact humain. Sa raison de vivre, ça devient sa société, ses lois. Comme si les autres étaient encore là avec lui, pour le pousser à vivre. Alors oui, on peut dire qu’il est devenu fou. Et c’est bien ça, ce qu’il faut en retenir. C’est qu’on perd toute raison de vivre sans les autres. Dans un sens, on peut donc répondre à cette question qu’on trouve notre raison de vivre chez les autres. Malgré tout, les autres ne sont pas notre seule raison de vivre. Nous avons tous nos buts personnels, par exemple, des rêves que l’on voudrait accomplir en rapport avec notre carrière ou bien... » Et Hansol finit par s’apercevoir qu’il était en train de faire un monologue. Il s’arrêta alors subitement, pris de court par ses propres mots. « Oh, pardon. Je crois que je suis en train de m’écarter du sujet. » Il ne s’était même pas aperçu qu’il avait formulé une réponse beaucoup trop longue à une question qui n’aurait sûrement mérité rien d’autre qu’un « haha, très drôle ». « En conclusion, je voulais simplement dire que tu n’as pas employé les bons termes. Selon moi, utilité et vivre ne vont pas ensemble. Par contre, la philosophie, ça me sert justement à comprendre le monde qui nous entoure. Pourquoi on est là, pourquoi les choses sont régies ainsi, pourquoi la société fonctionne de telle manière... » Pourquoi certaines personnes pensaient que l’argent et le prestige étaient plus importants que tout. Mais il n’était pas du type à lancer des piques, alors il n’en dit rien. « C’est donc un sujet très intéressant à étudier. » Il hocha de la tête, comme pour convaincre Doha.
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Physique-chimie, hein… Hansol n’avait jamais vraiment porté grande attention à cette matière. Certes, il n’y était pas mauvais, mais il n’y était pas attaché. Il avait toujours préféré les lettres, penser à la vie, à l’existence, aux choses qui régissaient la planète. Une façon de penser totalement contraire de son jumeau qui lui, préférait le concret. Et le garçon ne put s’empêcher de montrer une mine un peu surprise suite à la remarque un peu piquante de son frère. Enfin, Hansol ne s’en sentit absolument pas blessé. Il n’avait même pas décelé la méchanceté potentielle de cette phrase, le mépris évident dans ses mots. Le garçon prenait les choses très à cœur, terre à terre. Il secoua alors de la tête alors que subitement, ses yeux brillaient d’un éclat de passion. Il s’apprêtait enfin à pouvoir parler de choses qu’il aimait. « Non et je ne saurais jamais. C’est une question à laquelle il n’y a pas de raison précise. Il n’y a pas d’utilité particulière à vivre, en fait. Je ne dirais pas qu’on doit trouver une utilité à vivre car ce n’est pas ça, vivre. Vivre ce n’est pas être utile. Vivre en société, sûrement. On doit être utile dans une société, sinon on ne fonctionne pas avec les autres. En fait, l’être humain vit en harmonie avec les autres. Il ne peut pas vivre sans les autres. Alors dans ce sens-là, vivre doit avoir une utilité. Mais ce n’est pas ce que j’aime penser. Je préfère me dire que vivre, ça ne sert pas à quelque chose. On vit parce qu’on a eu la chance d’être né et on continue de vivre parce qu’on ne veut pas mourir. Chacun trouve sa propre raison de vivre, sa propre force motrice. Mais on ne la trouve pas tout seul. D’après certains philosophes, on la trouve dans les autres, justement. Car sans les autres, on ne voudrait plus continuer à vivre. Tu connais l’histoire de Robinson Crusoé ? Il se retrouve dans un naufrage et est le seul survivant. Suite à ça, il doit survivre seul sur une île déserte. Au début, il s’attache aux restes laissés par son équipage, les outils, les livres… Mais peu à peu, ils finissent par se casser et il comprend qu’il doit vivre sans eux. Alors il laisse tout de côté et se fabrique ses propres choses, continue de vivre seul. Et puis un jour, il se demande pourquoi est-ce qu’il continue de vivre. Pourquoi continuer de vivre s’il perd sa qualité d’humain ? En restant isolé ainsi, il est en train de petit à petit devenir un animal, à l’instinct primitif et incapable de communiquer avec les autres. Il est à deux doigts d’abandonner, de se laisser mourir, quand il se reprend soudainement en main et qu’il crée une société imaginaire. Il se crée des lois. Tu te rends compte ? Il fait ça parce qu’il veut du contact humain. Sa raison de vivre, ça devient sa société, ses lois. Comme si les autres étaient encore là avec lui, pour le pousser à vivre. Alors oui, on peut dire qu’il est devenu fou. Et c’est bien ça, ce qu’il faut en retenir. C’est qu’on perd toute raison de vivre sans les autres. Dans un sens, on peut donc répondre à cette question qu’on trouve notre raison de vivre chez les autres. Malgré tout, les autres ne sont pas notre seule raison de vivre. Nous avons tous nos buts personnels, par exemple, des rêves que l’on voudrait accomplir en rapport avec notre carrière ou bien... » Et Hansol finit par s’apercevoir qu’il était en train de faire un monologue. Il s’arrêta alors subitement, pris de court par ses propres mots. « Oh, pardon. Je crois que je suis en train de m’écarter du sujet. » Il ne s’était même pas aperçu qu’il avait formulé une réponse beaucoup trop longue à une question qui n’aurait sûrement mérité rien d’autre qu’un « haha, très drôle ». « En conclusion, je voulais simplement dire que tu n’as pas employé les bons termes. Selon moi, utilité et vivre ne vont pas ensemble. Par contre, la philosophie, ça me sert justement à comprendre le monde qui nous entoure. Pourquoi on est là, pourquoi les choses sont régies ainsi, pourquoi la société fonctionne de telle manière... » Pourquoi certaines personnes pensaient que l’argent et le prestige étaient plus importants que tout. Mais il n’était pas du type à lancer des piques, alors il n’en dit rien. « C’est donc un sujet très intéressant à étudier. » Il hocha de la tête, comme pour convaincre Doha.
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