Pris de cours par la longueur de la réponse de son frère jumeau, Doha reste silencieux de longues secondes même après que Hansol ait marqué la fin de son monologue. Rien de tout ce que lui a dit son frère jumeau ne l'a vraiment convaincu de l'intérêt de la philosophie. Pour lui, cette matière restera toujours trop abstraite, pas assez scientifique, pour mériter son intérêt. De toute façon, il n'a écouté que d'une oreille absente les mots de Hansol. Trop perturbé par la tournure de la discussion sans doute ; il est certain que l'ironie dans ses propos était claire, que n'importe qui aurait pu décerner qu'il se moquait du choix de son cursus. Il n'a pas cherché à cacher son mépris pour la philosophie, alors p o u r q u o i Hansol ne l'a t-il pas cerné ?
Ou bien l'a t-il cerné mais ignoré ?
A t-il méprisé le mépris de Doha ?
Doit-il prendre comme une attaque la réponse sérieuse de Hansol ? Tes remarques ne m'atteignent pas, regarde tout ce qu'il y a d'intéressant en philosophie avant de parler ?
Persuadé que ça ne peut être que ça, il se sent encore plus agacé. Il ne parvient pas à croire qu'il est possible de ne pas avoir compris le mépris dans sa question ; mais il n'arrive pas à s'imaginer que son frère jumeau ait cherché à l'attaquer en répondant de cette façon. Pourquoi ?, se demande t-il éternellement, toujours dans le désir de c o m p r e n d r e.
Et la question lui paraît claire : il sait que Hansol n'a pas élaboré cette longue réponse par mépris à cause de la lueur dans ses yeux quand il parlait. Il a pu voir dans son regard la passion qu'il ressent pour ce domaine et, même s'il refuse de l'admettre, sait qu'il a la même lueur dans les yeux quand il explique aux autres une théorie scientifique qu'il vient de découvrir.
"Si tu le dis" Réponse simple, ton neutre, sans la pointe de mépris qu'il y avait tout à l'heure, ni aucune trace d'agacement. Si tu le dis. Pas convaincu que le sujet soit intéressant, mais pas le coeur à le contredire une nouvelle fois. Rare pour lui de ne pas essayer d'avoir le dernier mot. Comme si ça lui suffisait de savoir que son frère est heureux dans ce qu'il fait ; comme si au final, c'était ça le plus important. Et pas le prestige du cursus. "En tout cas, tu as encore un long chemin à faire si tu veux comprendre ce qui t'entoure." surenchérit-il, à deux doigts de compléter avec tu n'es même pas capable de décerner l'humour et le mépris dans ma question mais il le ravale sans trop savoir pourquoi.

feat. @lee han sol

Son discours semblait un peu trop long, maintenant qu’il s’était tu. Et peut-être n’aurait-il pas dû autant s’étaler sur le sujet quand la question ne méritait clairement pas un tel engouement. Mais Hansol s’était senti obligé d’expliciter pourquoi la philosophie c’était intéressant, pourquoi étudier le monde sous un angle philosophique était si digne d’attention. Malgré tout, il n’eut qu’un « si tu le dis » de la part de son jumeau. Ce n’était pas comme s’il s’était attendu à plus, mais il aurait plutôt imaginé son frère prôner d’autres théories, plus scientifiques que littéraires. Opposés en tout, à l’époque où ils étaient enfants, ils finissaient souvent en dispute parce qu’ils n’arrivaient pas à tomber d’accord sur un sujet (mais étant enfants, ils redevenaient en bons termes le soir même). Doha aimait avoir le dernier mot, il aurait clairement pu répliquer par un contre-exemple, un autre argument. Il ne l’avait pas fait. Était-ce par considération ? Parce qu’il voulait faire des efforts pour leur relation ? Hansol allait peut-être trop loin, mais cette simple idée le réconfortait. Il voulait être plus proche de son frère. Renouer les liens perdus.
Hansol hocha doucement de la tête suite à sa remarque. « Oui, c’est vrai. » Il ne comprit une nouvelle fois pas qu’il faisait référence à son propre rapport avec le monde, les humains, les relations entre les gens, plutôt qu’à son rapport avec la philosophie du monde. C’était vrai qu’il avait un long chemin à faire pour être parfaitement capable de comprendre tout ce qui l’entourait, que ce soit sous un angle philosophique ou sous un angle plus banal, de la vie de tous les jours. « Et c’est comment, la physique-chimie ? » qu’il demanda parce que Doha avait fait l’effort de lui poser la question pour la philosophie. Sans se douter qu’il s’était en fait, moqué de lui.
feat. @lee do ha

Doha n’est même plus surpris de voir que Hansol a, une nouvelle fois, ignoré la trace de moquerie dans ses propos. Même sans qu’il ne l’ait dit clairement, Doha est à peu près certain qu’il était facilement compréhensible qu’il soulignait à quel point Hansol n’était pas doué socialement ; mais au lieu de répondre à ça, de se sentir insulté, moqué, il approuve ses propos. Il n’essaie même pas de reprendre la parole, de le rabaisser une nouvelle fois ; il a l’impression de perdre son temps et son énergie à vouloir dominer son frère. Et, au fond, il est tellement désemparé par cette absence de répondant qu’il ne sait même pas quoi lui dire de plus.

Il est néanmoins étonné d’entendre son frère lui retourner une question. Il n’essaie même pas de le cacher, son regard dévisage son frère jumeau avec les sourcils en l’air. En fait, il est même surpris de remarquer que Hansol est capable de faire la discussion. « Pourquoi tu veux savoir ça ? » répond-il avec toute la froideur dont il est capable, méfiant ; l’impression que Hansol veut comparer leur épanouissement dans leur cursus pour prouver que c’est lui qui a fait le bon choix, et non pas Doha. La sensation (complètement inavouée et inavouable) que Doha est moins heureux que son frère ; la frustration de ressentir ça, impression d’être humilié. « Tu n’y comprendrais rien même si je voulais t’expliquer » reprend-il avec un air arrogant, tentative de se sentir au-dessus de Hansol alors qu’il se sent désespérément i n f é r i e u r.

feat. @lee han sol

Hansol fut pris de court par la réponse froide de son jumeau. Comment ça, pourquoi il voulait savoir ça ? S’il lui posait la question, c’était bien parce qu’il était intéressé et qu’il voulait tout simplement savoir, c’était tout. Sinon, il ne lui aurait pas demandé. La question le rendit perplexe et la suite n’arrangea rien. Le garçon n’était pas scientifique, mais il comprendrait si Doha lui expliquait avec des mots simples… Et puis au fond, comprendre ou pas, ce n’était pas ce qui était intéressait Hansol : c’était juste d’entendre Doha parler de ce qu’il aimait, de s’ouvrir à lui. Malheureusement, le garçon n’en avait pas idée. « J’étais plutôt bon dans les matières scientifiques, bien que je n’ai pas choisi de m’orienter vers cette filière-là. Je doute que je serai incapable de comprendre ce que tu me diras, » affirma t-il, confiant. Il n’avait pas idée que ce n’était absolument pas ça le problème ici, mais faute de pouvoir comprendre les piques de son frère, il les prenait simplement terre à terre. Quand il sera habitué à ça, peut-être pourra t-il y répondre avec du sarcasme ; mais il ne l’utilisait qu’avec les personnes qu’il connaissait un minimum. Sinon, il savait qu’il se faisait juger du regard car personne ne comprenait qu’il était en train de plaisanter. Pour ne froisser personne, il prenait tout simplement l’habitude de tout comprendre au premier degré. « Je ne comprends pas ta réaction, » finit-il par avouer. « Si j’ai posé la question, c’est bien parce que je suis intéressé. Je veux savoir ça parce que je suis intéressé. La réponse était dans le fait même que j’ai posé la question. » Et il avait un peu l’impression que son frère avait fait preuve de stupidité, là ; mais il ne lui en voulait pas, c’était normal. On ne pouvait pas tous fonctionner comme lui… Méprisant sans le vouloir, il ignorait cependant qu’en réalité, le cerveau de son frère fonctionnait aussi comme le sien et que c’était pour ça, qu’ils n’arrivaient pas à communiquer ensemble.
feat. @lee do ha

Doha dévisage Hansol sans essayer de le cacher et son expression se ferme de plus en plus au fur-et-à-mesure des paroles de son frère jumeau. Il n’a pas demandé si Hansol était doué dans les matières scientifiques et pour cause, il ne voulait pas savoir. Savoir ça ne fait qu’augmenter son sentiment d’être i n f é r i e u r et par conséquent, son envie d’être supérieur. L’impression que dans chaque parole de son frère jumeau se cache un sous-entendu et que dans « je doute que je serai incapable de comprendre ce que tu me diras », Hansol le rabaisse. Si même toi tu as compris, pourquoi je ne comprendrais pas. Sans le vouloir, sans même s’en apercevoir, Doha donne à Hansol des attributs péjoratifs ; incapable de penser que seule l’innocence règne dans les paroles de son frère jumeau, trop manipulé par son père dans l’idée que personne ne lui veut du bien, et encore moins sa famille.

Pourtant, s’il ne se met pas de suite en colère et s’il ne lance pas une pique bien plus violente que jusqu’à là, c’est pour une seule raison : ce sentiment contradictoire qui s’immisce en lui quand Hansol lui dit être intéressé par lui. Pour la première fois depuis le début de l’échange, il n’a pas l’impression que son frère jumeau veuille lui démontrer quoi que ce soit ; pour la première fois, il envisage sérieusement la possibilité que Hansol soit totalement inoffensif, que c’est lui qui est trop sur la défensive et qu’il se monte la tête tout seul. Mais comment être sûr ?

« Je ne te comprends pas non plus. » répond-il finalement, s’arrêtant de marcher sans même s’en rendre compte. « Qu’est-ce que ça t’apporterait de savoir comment c’est la physique-chimie ? Qu’est-ce que tu veux savoir exactement ? Si ça me plaît ? » l’interroge t-il, d’une voix distante. « Tu crois que je ferais un truc qui me plaît pas ? Je suis pas un imbécile, si je fais des études, c’est que ça me plaît » tranche t-il finalement ; sa façon de couper court à la conversation. Il n’a pas envie de rentrer dans les détails, de trahir l’incertitude qui s’est immiscée en lui avec le temps. Il aime ce qu’il fait, oui. Il a un rêve qu’il veut réaliser. Mais ce sont les deux seules choses dont il est sûr dans sa vie. Tout le reste ne cesse d’être remis en question.

Et tout ce qu’il croyait sur son frère jumeau, en premier.
« J’ai l’impression que t’es devenu un sociopathe. Tu comprends rien aux autres ou quoi ? Tu vois pas que j’ai pas envie d’en parler ? » Il se fiche de le blesser ; Doha a activé la technique mécanisme de défense. « Ne t’intéresse pas à moi. Je ne supporte pas ça » Et c’est un mensonge, il le sait, au fond de lui. Cependant, Doha supporte encore moins l'idée de devoir être honnête avec Hansol, étiqueté comme un ennemi potentiel depuis que son père lui a rentré cette idée en tête. Et il le sait. Si Hansol continue d'être trop sincère avec lui, Doha n'arrivera pas à lui mentir.
feat. @lee han sol

Hansol était perplexe, perdu par le comportement de son frère. C’était vrai qu’il ne comprenait que rarement le comportement des autres, mais il aurait pu imaginer qu’au moins, il comprendrait son frère jumeau. Après tout, c’était son jumeau, frère de sang. Comme les contes le disaient, ils auraient dû être capables de communiquer entre eux rien qu’en voyant le regard de l’autre.
Mais évidemment, les contes étaient faux.
Hansol ne comprenait pas Doha.
Doha ne comprenait pas Hansol non plus.
Hansol s’arrêta de marcher lorsque Doha le fit, toujours d’un air perplexe parce qu’il comprit encore moins pourquoi son frère avait décidé de s’arrêter de marcher (ne voulait-il pas rentrer le plus vite possible ?). Et puis, les mots de Doha étaient acerbes, durs. Hansol était toujours un peu perdu, pas tout à fait sûr de comprendre ce que son jumeau insinuait. « Je ne sais pas, il y a beaucoup de gens qui font des études dans un domaine qui ne leur plaît pas parce qu’ils n’ont pas d’autres choix. Je suis content de savoir que tu n’en fais pas partie. » Il aurait presque souri s’il ne se sentait pas complètement intimidé par son frère. Et puis, il aurait ajouté quelque chose d’autre, dit qu’il aurait aimé en apprendre plus sur la physique-chimie non pas parce que ça l’intéressait mais parce que ça intéressait Doha, si Doha ne lui avait pas balancé de tels mots.

Un sociopathe.

Écho direct à ses années de harcèlement où on le prenait pour quelqu’un qui n’avait pas de sentiments, un vulgaire robot, une pauvre marionnette. On avait l’habitude de lui attribuer toutes sortes de maladies mentales juste parce qu’il était différent des autres.
Et entendre son jumeau le qualifier de la même manière lui fit du mal.
Pour la première fois depuis le début de la conversation, Hansol était sincèrement blessé.
Il se mordit la lèvre, regarda ailleurs. « D’accord. Pardon. » Mots dits d’une voix bien plus basse et faible, il n’ajouta rien de plus et se remit à marcher, la tête tournée vers le paysage et non pas vers Doha. Le cœur lourd, il n’avait clairement plus envie de parler à son frère.
feat. @lee do ha

Les mots sortent de la bouche de Doha sans qu’il ne pèse leur poids, mais il ne les regrette pas pour autant une fois qu’ils sont dits. Même quand la réaction de Hansol montre clairement combien il l’a blessé, Doha ne culpabilise pas. Il se dit qu’il l’a cherché, à sous-entendre que Doha fait des études qui ne lui plaisent pas (c’est le contraire de ce qu’il a dit, mais c’est ce qu’il a entendu). Alors quand son frère s’excuse, il ne lui répond pas : ne t’excuse pas, ce n’est pas grave, ou n’importe quelle autre phrase pour alléger l’atmosphère. Il se remet à marcher, juste derrière Hansol, et ne prononce pas un mot pendant plusieurs longues minutes.

Durant un instant, Doha se dit que le dialogue entre lui et son frère est définitivement terminé, qu’ils ne vont plus rien se dire et il est agacé par cette sensation de tristesse qui s’empare de lui à cette pensée. Il ne sait pas pourquoi l’idée de se séparer de Hansol sans rien lui dire de plus lui déplaît mais ça l’énerve de ressentir ça, alors pour chasser ce sentiment, il se remet à parler. « Et donc ; » Sa voix brise le silence presque violemment et il aurait juré avoir vu Hansol sursauter. « J’ai toujours voulu savoir, comment ça se fait que tu sois rentré dans une frat ? » Toujours en train de marcher derrière son frère, il ne peut pas voir son visage pour examiner ses expressions. « C’est pas vraiment ton genre non, la sociabilisation et la vie en communauté ? » Ce n’est pas comme si c’était le genre de Doha non plus : mais Doha fait des efforts pour être quelqu’un qu’il n’est pas, pour paraître normal quand c’est nécessaire, ce qui n’est pas le cas de Hansol.
feat. @lee han sol

Souhait que ce moment s’écourte au plus vite, Hansol pressait le pas sans s’en rendre compte. Il regardait ailleurs, le paysage qui défilait devant ses yeux sans qu’il n’y prête grande attention. Tout son corps montrait qu’il était désintéressé de Doha alors que pourtant, toutes ses pensées se dirigeaient vers ce dernier. Sa présence à côté de lui était trop grande, son influence trop puissante. Hansol avait envie de s’en débarrasser, de pouvoir enfin être seul. Les mots de Doha l’avaient tant blessé qu’il n’avait plus envie de lui parler ni même de lui accorder de l’attention. Il l’avait cherché, Hansol avait fait des efforts. Si Doha n’en voulait pas, tant pis. Avec le temps, Hansol avait appris à abandonner. Il lui avait peut-être fallu des années pour s’en rendre compte, pour réaliser que ses messages avaient toujours été ignorés, mais là il ne lui fallut que quelques minutes pour le savoir. Doha ne voulait plus lui parler. Autant que ça le blessait, il devait l’accepter.

Comportement pourtant contradictoire quand Doha reprit la parole. Sursaut caché chez Hansol qui ne s’était pas attendu à ce que son frère lui pose une question personnelle. A quoi jouait-il ? Hansol ne comprenait pas. Il détestait les choses qu’il ne comprenait pas. « Pour essayer, parce qu’on m’avait dit que ce serait bien. Je me rends compte maintenant qu’on m’a menti. » Et parce que Doha lui avait précisément dit qu’il ne voulait pas qu’il s’intéresse à lui, Hansol ne retourna pas la question. En posa une autre. « Pourquoi tu demandes ? » ton sec. « Ça t’intéresse, de savoir comment fonctionne un sociopathe ? » Sarcastique, moqueur, il fixa du regard Doha d’un air impassible, faisant presque croire qu’il demandait sincèrement la question. La réalité était qu'il voulait juste fermer la gueule de Doha, qu'ils ne se parlent plus.
feat. @lee do ha

La réponse de Hansol provoque un rire moqueur chez Doha et il n’essaie pas de le cacher. Il comprend ce que veut dire son frère quand il dit que ce n’est pas si bien que ça, d’être en fraternité. Doha a lui-même ce ressenti : il a beau faire semblant, il se bien compte qu’il n’est pas fait pour la vie en communauté. Ça ne le stimule pas, mais au moins, ça l’empêche de s’enfermer dans un mutisme sombre. Il est à peu près certain que s’il vivait seul, il ne sortirait de chez lui que pour assister aux cours et n’aurait aucun rapport social, ce qui n’est pas une bonne chose. Doha veut fuir ses pensées autant qu’il le peut.

Quand Hansol le fixe dans les yeux en posant sa question, pendant un très court instant, Doha n’a aucune réaction. Puis, rapidement, un rictus moqueur apparaît tandis qu’il maintient son regard. « Bah, ouais, j’en croise pas tous les jours des sociopathes » répond-il d’un ton léger, un haussement d’épaule arrogant. Difficile de dire s’il est conscient ou non de la portée de ses paroles, il n’est lui-même pas certain de comprendre ce qui se passe dans son esprit de toute façon. « Et puis bon, je me dis que si t’es venu dans la fraternité pour trouver la première victime de tes crimes, je préfère changer de fraternité de suite » Il ne peut pas s’empêcher de se moquer de lui, de sa façon de prendre au sérieux ses paroles, de les prendre au pied de la lettre. « Enfin, je crois que c’est trop tard, vu le regard que t’utilises pour me regarder, je dois être le premier prénom sur ton Death Note » Il n’a pas la moindre idée de si son frère jumeau sait ce qu’est un Death Note, il a l’air tellement ignorant.
feat. @lee han sol

Hansol ne comprit pas vraiment pourquoi Doha se mit à rire, mais bon, peu importe. Ce n’était pas le sujet le plus important, là. Parce qu’il avait beau ne pas comprendre son jumeau, il s’était finalement résigné à accepter ça. Maintenant, il avait juste envie que le reste du trajet se passe en silence, comme le voudrait apparemment Doha vu les mots qu’il lui avait crachés. Cependant, son comportement était paradoxal et Hansol n’arrivait même plus à comprendre si Doha voulait bien lui parler ou non. Sur la défensive, il employa le sarcasme, en espérant que ça ait suffisamment d’effet pour que son jumeau se taise. Mais ce fut l’effet inverse qu’il provoqua : Doha commença à faire la discussion. Hansol soupira doucement, fatigué. Il était peut-être ignorant sur les relations sociales mais il ne l’était pas quand il s’agissait de culture. Garçon qui adorait s’informer et lire, il connaissait évidemment le Death Note et serait même plutôt capable de répliquer qu’il trouvait l’usage d’un Death Note idiot, vu tous les malheurs qui arrivaient avec, mais il s’abstint. Ce n’était pas le débat. « Tu n’as pas besoin d’en changer, c’est moi qui vais la quitter. » Encore une fois, il prenait ses remarques au sérieux. Il préférait toujours faire ça avec les gens qu’il ne comprenait pas. Quand il aura compris que les taquineries de Doha étaient sa manière à lui de lui montrer qu’il l’aimait, il rentrera lui aussi dans le jeu. Mais pas maintenant. Alors il ne répondit rien d’autre, se contenta de marcher, voyant enfin l’allure de leur dortoir se profiler au loin. Enfin.
feat. @lee do ha