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thank you for being here (#juncas)
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thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 20:52 Citer EditerSupprimer
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#juncas
i don't know what i would be without you.
Il n'y avait rien de pire que cette situation.
Avoir une mère absente qui se fichait totalement de sa vie, qui l'avait laissé se débrouiller tout seul depuis qu'ils étaient à Séoul mais qui se permettait quand même de revenir rarement à l'appartement, histoire de lui rappeler qu'il restait son fils. Que certes, elle ne l'aimait pas, qu'elle voudrait le voir mort, qu'elle voudrait lui retirer ses yeux pour que plus personne ne fasse le rapprochement entre elle et lui, mais que surtout, il lui devait la vie. Qu'il n'existerait pas sans elle, que tout ce qu'il fera sera sien, qu'il devait exister pour l'honorer.
Lucas la détestait, cette mère. Il ne voulait même plus l'appeler mère, mais il se rappelait douloureusement d'à quel point certaines personnes voudraient encore voir leur mère. Ces personnes-là qui avaient perdu leur mère, qui aimeraient tant la revoir. Et Lucas savait très bien que si sa mère mourrait, il se mettrait à pleurer, comme il l'avait fait avec son père. Quand bien même il la haïssait de tout son être, elle restait sa mère, la personne qu'il avait toujours voulu voir quand il allait dormir étant gosse, la personne qu'il admirait et qu'il voulait comprendre. Il y avait une part de lui qui voulait encore comprendre mais c'était les mots de la lettre qui lui rappelaient cruellement qu'il n'y avait rien à comprendre.
Que c'était comme ça.
Que sa mère n'avait pas une once de pitié pour lui.
Qu'elle le considérait comme un déchet.
Une erreur.
« Pourquoi t'as vu ta cousine ? Tu ne peux pas t'empêcher de me gâcher la vie ? » hurla t-elle dans cet appartement où elle n'avait plus mis les pieds depuis un an au moins.
Lucas était debout, face à elle, poings serrés, sourcils froncés. « Je t'ai déjà dit que je n'ai pas fait exprès de la revoir, » répliqua t-il dans un parfait coréen. Au moins, contrairement à l'époque, ils étaient capables de communiquer. Quelle ironie, quand désormais ils ne voulaient plus communiquer. Du moins, sa mère ne voulait plus. Il n'y avait plus aucune volonté de sa part de comprendre son fils. Et Lucas s'en retrouvait blessé, même des années après, alors qu'il savait. Il savait très bien qu'elle se fichait totalement de ce qu'il pouvait lui arriver.
« Ma sœur, » ta tante, aurait dit une mère normale, « m'a tellement blâmé pour avoir caché ton existence ! » Et pourquoi est-ce qu'elle criait sur lui ? Il n'avait rien demandé lui, il n'avait jamais demandé à ce que sa mère le fasse passer pour mort auprès des autres membres de sa famille, il n'avait jamais demandé à se faire détester par sa propre mère, il n'avait jamais demandé à être né. « Tu aurais dû mourir avec ton père ce jour-là ! Pourquoi est-ce- »
Dring.
La sonnerie retentit.
La mère s'arrêta, Lucas tourna la tête.
Son cœur loupa un battement.
Avec l'arrivée subite de sa mère, il avait totalement oublié ce qu'il faisait de base.
Il était en train de se préparer pour sortir avec Junwan.
La réalisation le frappa et il déglutit.
Il espérait qu'il n'avait rien entendu.
Incapable de répliquer quoi que ce soit à sa mère car une boule à la gorge l'en empêchait, il se dirigea vers la porte, la tête baissée.
Il mit rapidement ses chaussures, déverrouilla la porte et l'ouvrit.
Évidemment, c'était Junwan.
C'était Junwan.
Le poids sur son cœur s'en alla et il eut envie de relâcher toute la pression, de pleurer à cause de tous les mots durs que sa mère lui avait balancé.
Mais il se retint, se contenta de mimer un sourire qui fut plus un échec qu'autre chose.
Il ne le salua pas, n'eut pas la force de le faire.
A la place, il se contenta de se glisser à ses côtés, priant pour qu'il n'ait rien entendu, qu'il ne dise rien.
Qu'il ne comprenne pas que la femme qu'il voyait au milieu de cet appartement, c'était sa mère.
Mais personne ne serait assez idiot pour ne pas comprendre.
Avoir une mère absente qui se fichait totalement de sa vie, qui l'avait laissé se débrouiller tout seul depuis qu'ils étaient à Séoul mais qui se permettait quand même de revenir rarement à l'appartement, histoire de lui rappeler qu'il restait son fils. Que certes, elle ne l'aimait pas, qu'elle voudrait le voir mort, qu'elle voudrait lui retirer ses yeux pour que plus personne ne fasse le rapprochement entre elle et lui, mais que surtout, il lui devait la vie. Qu'il n'existerait pas sans elle, que tout ce qu'il fera sera sien, qu'il devait exister pour l'honorer.
Lucas la détestait, cette mère. Il ne voulait même plus l'appeler mère, mais il se rappelait douloureusement d'à quel point certaines personnes voudraient encore voir leur mère. Ces personnes-là qui avaient perdu leur mère, qui aimeraient tant la revoir. Et Lucas savait très bien que si sa mère mourrait, il se mettrait à pleurer, comme il l'avait fait avec son père. Quand bien même il la haïssait de tout son être, elle restait sa mère, la personne qu'il avait toujours voulu voir quand il allait dormir étant gosse, la personne qu'il admirait et qu'il voulait comprendre. Il y avait une part de lui qui voulait encore comprendre mais c'était les mots de la lettre qui lui rappelaient cruellement qu'il n'y avait rien à comprendre.
Que c'était comme ça.
Que sa mère n'avait pas une once de pitié pour lui.
Qu'elle le considérait comme un déchet.
Une erreur.
Lucas était debout, face à elle, poings serrés, sourcils froncés. « Je t'ai déjà dit que je n'ai pas fait exprès de la revoir, » répliqua t-il dans un parfait coréen. Au moins, contrairement à l'époque, ils étaient capables de communiquer. Quelle ironie, quand désormais ils ne voulaient plus communiquer. Du moins, sa mère ne voulait plus. Il n'y avait plus aucune volonté de sa part de comprendre son fils. Et Lucas s'en retrouvait blessé, même des années après, alors qu'il savait. Il savait très bien qu'elle se fichait totalement de ce qu'il pouvait lui arriver.
Dring.
La sonnerie retentit.
La mère s'arrêta, Lucas tourna la tête.
Son cœur loupa un battement.
Avec l'arrivée subite de sa mère, il avait totalement oublié ce qu'il faisait de base.
Il était en train de se préparer pour sortir avec Junwan.
La réalisation le frappa et il déglutit.
Il espérait qu'il n'avait rien entendu.
Incapable de répliquer quoi que ce soit à sa mère car une boule à la gorge l'en empêchait, il se dirigea vers la porte, la tête baissée.
Il mit rapidement ses chaussures, déverrouilla la porte et l'ouvrit.
Évidemment, c'était Junwan.
C'était Junwan.
Le poids sur son cœur s'en alla et il eut envie de relâcher toute la pression, de pleurer à cause de tous les mots durs que sa mère lui avait balancé.
Mais il se retint, se contenta de mimer un sourire qui fut plus un échec qu'autre chose.
Il ne le salua pas, n'eut pas la force de le faire.
A la place, il se contenta de se glisser à ses côtés, priant pour qu'il n'ait rien entendu, qu'il ne dise rien.
Qu'il ne comprenne pas que la femme qu'il voyait au milieu de cet appartement, c'était sa mère.
Mais personne ne serait assez idiot pour ne pas comprendre.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 21:26 Citer EditerSupprimer
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Un sourire un peu béas sur le visage, Jun Wan arrive devant chez son ami en regardant son téléphone. Il est arrivé pile à l’heure mais Lucas n’est pas là, ce qui est un peu surprenant. Non pas que ça le préoccupe particulièrement, juste que Lucas arrive régulièrement à l’avance.
Toujours avec un air joyeux, il sort son téléphone, tape un message à Lucas pour le prévenir de son arrivée. Il s’apprête à appuyer sur le bouton envoyer quand il entend des cris arriver jusqu’à ses oreilles.
Ca ne l’aurait pas interpellé si les cris ne venaient pas de la maison de Lucas. Il sait que pas mal de couples s’embrouillent souvent, par exemple, et ça arrive à tout le monde de hausser le ton. Mais une voix de femme enragée sortant de chez Lucas, il trouve ça beaucoup plus inquiétant. Il est persuadé que Lucas vit seul. À chaque fois qu’il est allé chez lui, il n’y avait personne.
Curiosité mélangée à l’inquiétude, il s’avance vers la porte pour entendre les mots échangés mais il se rend compte que ça n’est pas nécessaire. La femme hausse si soudainement le ton que tout ce qu’elle dit parvient très clairement aux oreilles du jeune homme et il ne se pose plus de question sur qui ça peut bien être. Il ne peut pas dire qu’il connaît avec précision la situation familiale de Lucas, mais il sait que ses relations avec sa mère ne sont pas bonnes du tout.
Son sourire disparaît soudainement, tout comme la joie qu’il ressentait à l’idée de passer du temps avec Lucas. Il sent même une boule d’angoisse et de colère monter dans sa gorge. Il est énervé d’entendre de tels propos et inquiet pour Lucas. Parce qu’il sait que Lucas n’ira pas bien après avoir entendu ça.
Il agit avant de réfléchir. La sonnerie résonne déjà chez les Beom quand il se rend compte de ce qu’il vient de faire, mais il est content de savoir que ça a interrompu la mère. Elle en avait déjà trop dit, beaucoup trop, aux yeux de l’étudiant, et il ne voulait pas que ça continue.
Au bout d’un certain temps de silence, la porte s’ouvre et dévoile le visage d’un Lucas mortifié et honteux. Cette vision ne fait que croître la colère qui boue en lui. Détournant le regard des yeux de Lucas, il s’attarde sur le visage de la femme qui se tient debout à quelques mètres. Elle a l’air énervée, enragée, mais pas honteuse. Ce qui lui paraît particulièrement tordu : si quelqu’un doit avoir honte ici, ce n’est pas Lucas mais bien elle. Alors pourquoi est-ce que c’est lui qui le regarde avec ces yeux de chien battu ?!
Il se mord la lèvre et prend la parole en premier.
« Bonjour madame. » Politesse obligée, il la hait mais il est trop bien éduqué pour ne pas la saluer. En revanche, le ton de sa voix trahit sa colère, car sa voix tremble de rage. « J’ignore si vous prévoyez de continuer à crier assez fort pour que toute la rue soit au courant que vous êtes assez impudente pour souhaiter la mort à votre fils, mais je devais passer l’après-midi avec Lucas aujourd’hui. » Il défie le regard de la dame, la défie de lui dire de tels mots à lui aussi, parce que si elle ose hausser le ton contre lui, Jun Wan aura une bonne excuse pour être impoli. « Maintenant, si vous le permettez, je vais prendre Lucas avec moi. » Mais il ment, parce que même si elle ne le permet pas, il ne compte pas le laisser seul ici.
« Et pour finir ; mes parents m’ont toujours dit que si je ne veux pas être blâmé, je devais me comporter de sorte à ce que rien ne puisse m’être reproché. » En disant ça, il prend Lucas par le bras et claque la porte de chez lui. Il n’a même pas envie d’entendre sa réponse. Il est simplement en colère, peut-être même plus que Lucas.
Toujours avec un air joyeux, il sort son téléphone, tape un message à Lucas pour le prévenir de son arrivée. Il s’apprête à appuyer sur le bouton envoyer quand il entend des cris arriver jusqu’à ses oreilles.
Ca ne l’aurait pas interpellé si les cris ne venaient pas de la maison de Lucas. Il sait que pas mal de couples s’embrouillent souvent, par exemple, et ça arrive à tout le monde de hausser le ton. Mais une voix de femme enragée sortant de chez Lucas, il trouve ça beaucoup plus inquiétant. Il est persuadé que Lucas vit seul. À chaque fois qu’il est allé chez lui, il n’y avait personne.
Curiosité mélangée à l’inquiétude, il s’avance vers la porte pour entendre les mots échangés mais il se rend compte que ça n’est pas nécessaire. La femme hausse si soudainement le ton que tout ce qu’elle dit parvient très clairement aux oreilles du jeune homme et il ne se pose plus de question sur qui ça peut bien être. Il ne peut pas dire qu’il connaît avec précision la situation familiale de Lucas, mais il sait que ses relations avec sa mère ne sont pas bonnes du tout.
Son sourire disparaît soudainement, tout comme la joie qu’il ressentait à l’idée de passer du temps avec Lucas. Il sent même une boule d’angoisse et de colère monter dans sa gorge. Il est énervé d’entendre de tels propos et inquiet pour Lucas. Parce qu’il sait que Lucas n’ira pas bien après avoir entendu ça.
Il agit avant de réfléchir. La sonnerie résonne déjà chez les Beom quand il se rend compte de ce qu’il vient de faire, mais il est content de savoir que ça a interrompu la mère. Elle en avait déjà trop dit, beaucoup trop, aux yeux de l’étudiant, et il ne voulait pas que ça continue.
Au bout d’un certain temps de silence, la porte s’ouvre et dévoile le visage d’un Lucas mortifié et honteux. Cette vision ne fait que croître la colère qui boue en lui. Détournant le regard des yeux de Lucas, il s’attarde sur le visage de la femme qui se tient debout à quelques mètres. Elle a l’air énervée, enragée, mais pas honteuse. Ce qui lui paraît particulièrement tordu : si quelqu’un doit avoir honte ici, ce n’est pas Lucas mais bien elle. Alors pourquoi est-ce que c’est lui qui le regarde avec ces yeux de chien battu ?!
Il se mord la lèvre et prend la parole en premier.
« Bonjour madame. » Politesse obligée, il la hait mais il est trop bien éduqué pour ne pas la saluer. En revanche, le ton de sa voix trahit sa colère, car sa voix tremble de rage. « J’ignore si vous prévoyez de continuer à crier assez fort pour que toute la rue soit au courant que vous êtes assez impudente pour souhaiter la mort à votre fils, mais je devais passer l’après-midi avec Lucas aujourd’hui. » Il défie le regard de la dame, la défie de lui dire de tels mots à lui aussi, parce que si elle ose hausser le ton contre lui, Jun Wan aura une bonne excuse pour être impoli. « Maintenant, si vous le permettez, je vais prendre Lucas avec moi. » Mais il ment, parce que même si elle ne le permet pas, il ne compte pas le laisser seul ici.
« Et pour finir ; mes parents m’ont toujours dit que si je ne veux pas être blâmé, je devais me comporter de sorte à ce que rien ne puisse m’être reproché. » En disant ça, il prend Lucas par le bras et claque la porte de chez lui. Il n’a même pas envie d’entendre sa réponse. Il est simplement en colère, peut-être même plus que Lucas.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 21:42 Citer EditerSupprimer
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Ça faisait un bien fou. D'entendre quelqu'un d'autre remettre à sa place sa mère sans qu'il n'ait besoin de faire quoi que ce soit. Pourtant, ce n'était pas comme s'il la supportait tous les jours. Au contraire, il supportait son absence tous les jours. C'était vrai qu'ils n'auraient jamais pu vivre ensemble vu le dégoût qu'elle éprouvait envers lui, mais au fond de lui, il aurait espéré un jour être aimé par sa mère. Il avait toujours tout fait pour mais rien n'avait suffi pour qu'elle arrête de le détester. Et ça le détruisait.
Il mordit sa lèvre, n'osa regarder ni Junwan ni sa mère. Sa mère parce qu'il ne voulait pas voir à quel point elle ne se préoccupait pas de lui. Junwan parce que c'était la première fois qu'il le voyait autant en colère. Il n'avait pas l'habitude de le voir ainsi, plutôt habitué à le voir doux et gentil avec tout le monde. Qu'il soit autant en colère pour le traitement que sa mère lui donnait... Ça le touchait comme ça le brisait de l'intérieur. Il n'aurait jamais dû voir ça.
La boule à la gorge, Lucas ne fit aucun commentaire sur les mots de Junwan et laissa son ami l'entraîner plus loin de chez lui, alors qu'il entendit la porte claquer derrière eux sans que sa mère n'élève une nouvelle fois la voix. Peu surprenant, puisque effectivement elle avait des choses à se reprocher et que surtout, Junwan avait clairement montré qu'il n'attendait aucune réponse de sa part.
La tête dans les pensées, les yeux étaient fixés sur la main de Junwan qui était posée sur son bras et l'entraînait de force plus loin. Ce fut après quelques secondes de silence qu'il se réveilla subitement et se rendit compte qu'ils marchaient depuis un bon moment sans que Junwan ne s'arrête.
Lucas finit alors par le faire, tirant Junwan par le bras en arrêtant de bouger. « Hey, c'est bon, » lui dit-il d'une petite voix. Voix qu'il réussit à former il-ne-sait-comment, vu l'énorme boule qui était compressait sa gorge.
Il évita le regard de son ami alors qu'il le sentit lui faire face. « Je savais pas qu'elle viendrait aujourd'hui. Je... suis désolé que t'aies eu à entendre ça. » Et il s'excusait encore alors que ce n'était pas de sa faute. Mais il aurait aimé que Junwan ne voie jamais ça, qu'il ne se doute jamais de la violence des mots que sa mère lui disaient. Il aurait aimé lui cacher pour toujours ; mais la vérité était faite pour être découverte.
Il mordit sa lèvre, n'osa regarder ni Junwan ni sa mère. Sa mère parce qu'il ne voulait pas voir à quel point elle ne se préoccupait pas de lui. Junwan parce que c'était la première fois qu'il le voyait autant en colère. Il n'avait pas l'habitude de le voir ainsi, plutôt habitué à le voir doux et gentil avec tout le monde. Qu'il soit autant en colère pour le traitement que sa mère lui donnait... Ça le touchait comme ça le brisait de l'intérieur. Il n'aurait jamais dû voir ça.
La boule à la gorge, Lucas ne fit aucun commentaire sur les mots de Junwan et laissa son ami l'entraîner plus loin de chez lui, alors qu'il entendit la porte claquer derrière eux sans que sa mère n'élève une nouvelle fois la voix. Peu surprenant, puisque effectivement elle avait des choses à se reprocher et que surtout, Junwan avait clairement montré qu'il n'attendait aucune réponse de sa part.
La tête dans les pensées, les yeux étaient fixés sur la main de Junwan qui était posée sur son bras et l'entraînait de force plus loin. Ce fut après quelques secondes de silence qu'il se réveilla subitement et se rendit compte qu'ils marchaient depuis un bon moment sans que Junwan ne s'arrête.
Lucas finit alors par le faire, tirant Junwan par le bras en arrêtant de bouger. « Hey, c'est bon, » lui dit-il d'une petite voix. Voix qu'il réussit à former il-ne-sait-comment, vu l'énorme boule qui était compressait sa gorge.
Il évita le regard de son ami alors qu'il le sentit lui faire face. « Je savais pas qu'elle viendrait aujourd'hui. Je... suis désolé que t'aies eu à entendre ça. » Et il s'excusait encore alors que ce n'était pas de sa faute. Mais il aurait aimé que Junwan ne voie jamais ça, qu'il ne se doute jamais de la violence des mots que sa mère lui disaient. Il aurait aimé lui cacher pour toujours ; mais la vérité était faite pour être découverte.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 21:54 Citer EditerSupprimer
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Jun Wan n’est pas souvent en colère. Il est toujours décrit comme ce garçon très gentil parce qu’il en faut beaucoup pour le pousser à bout. Mais il y a des choses qu’il ne supporte pas et parmi elles, voir quelqu’un s’en prendre à Lucas. Là encore, entre être en colère et être énervé au point de ne plus se contrôler, il y a une différence. Même lorsque Jun Wan est énervé, il ne se met pas forcément à répondre de manière impulsive aux attaques. Il essaie de contrôler ses émotions plutôt que d’être contrôlé par ses dernières - et pourtant, son impulsivité ressort quand une certaine limite est franchie. Et là, clairement, elle est franchie.
Il est tellement énervé qu’il marche, marche, marche sans cesse en oubliant qu’au bout de son bras, il tient le bras de Lucas. Il oublie complètement sa présence, il ne pense qu’à sa colère, et il boue intérieurement. Il pense à ce qu’il aurait dû dire, à des phrases encore plus agressives. Il regrette d’avoir été poli - avec le recul, il aurait dû lui parler vulgairement. Elle ne mérite pas son vouvoiement, elle ne mérite le respect de personne.
Le ressenti de Lucas qui tire sur son bras le ramène brutalement à la réalité. D’un coup, sa tête devient vide. Il se tourne vers celui qu’il aime et toute la colère qui le rendait fou il y a une seconde retombe brutalement. Il se demande même comment Lucas fait pour ne pas être en colère, pourquoi il a l’air si triste plutôt qu’en colère. C’est pourtant si évident qu’il n’y est pour rien, alors pourquoi est-ce qu’il s’excuse ?!
Mais au lieu d’être agacé par les excuses de Lucas, Jun Wan se sent mal. Il se sent mal parce qu’il s’imagine que cela fait des années que Lucas subit un tel traitement et il ne savait pas. Il ignorait à quel point les relations entre Lucas et sa mère étaient tendues et ça veut dire que pendant tout ce temps, il a pris sur lui et fait semblant que tout se passait bien. « Pourquoi c’est toi qui t’excuses ? C’est moi qui suis désolé que tu aies entendu ça. Une mère ne devrait jamais tenir de tels propos. En fait, personne ne devrait jamais dire ça à un autre être humain. » Et sa voix a reprit toute sa tendresse habituelle. Il porte doucement sa main sur la joue de Lucas et hésite quelques secondes. « Est-ce que ça va, Lucas ? » Mais il connaît déjà la réponse, il sait que ça ne peut pas aller. Il n’y a aucun moyen pour qu’il aille bien. Et c’est pour ça que Jun Wan se sent aussi impuissant.
Il est tellement énervé qu’il marche, marche, marche sans cesse en oubliant qu’au bout de son bras, il tient le bras de Lucas. Il oublie complètement sa présence, il ne pense qu’à sa colère, et il boue intérieurement. Il pense à ce qu’il aurait dû dire, à des phrases encore plus agressives. Il regrette d’avoir été poli - avec le recul, il aurait dû lui parler vulgairement. Elle ne mérite pas son vouvoiement, elle ne mérite le respect de personne.
Le ressenti de Lucas qui tire sur son bras le ramène brutalement à la réalité. D’un coup, sa tête devient vide. Il se tourne vers celui qu’il aime et toute la colère qui le rendait fou il y a une seconde retombe brutalement. Il se demande même comment Lucas fait pour ne pas être en colère, pourquoi il a l’air si triste plutôt qu’en colère. C’est pourtant si évident qu’il n’y est pour rien, alors pourquoi est-ce qu’il s’excuse ?!
Mais au lieu d’être agacé par les excuses de Lucas, Jun Wan se sent mal. Il se sent mal parce qu’il s’imagine que cela fait des années que Lucas subit un tel traitement et il ne savait pas. Il ignorait à quel point les relations entre Lucas et sa mère étaient tendues et ça veut dire que pendant tout ce temps, il a pris sur lui et fait semblant que tout se passait bien. « Pourquoi c’est toi qui t’excuses ? C’est moi qui suis désolé que tu aies entendu ça. Une mère ne devrait jamais tenir de tels propos. En fait, personne ne devrait jamais dire ça à un autre être humain. » Et sa voix a reprit toute sa tendresse habituelle. Il porte doucement sa main sur la joue de Lucas et hésite quelques secondes. « Est-ce que ça va, Lucas ? » Mais il connaît déjà la réponse, il sait que ça ne peut pas aller. Il n’y a aucun moyen pour qu’il aille bien. Et c’est pour ça que Jun Wan se sent aussi impuissant.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 22:08 Citer EditerSupprimer
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Lucas ne ressentait plus la colère. La colère, il aurait pu l'avoir quand il était enfant. Mais maintenant, ce n'était qu'une habitude. Une dispute parmi tant d'autres qu'il rangera dans le tiroir « disputes avec Maman » et qu'il ouvrira toutes les nuits où il penserait trop, n'arriverait pas à s'endormir. C'était juste une habitude, de se sentir comme une honte à chaque fois qu'il faisait face à sa mère.
Il entendit les reproches de Junwan faits à l'encontre de sa mère et il se mordit encore un peu plus la lèvre, la boule à la gorge se faisant encore plus grande. Il aurait tellement, tellement aimé que son ami n'entende jamais ces mots. C'était la première personne à savoir le réel traitement qu'il subissait avec sa mère. Avec ses meilleurs amis, ce n'était pas un sujet qu'il abordait quand bien même ils étaient au courant de sa relation avec sa mère. Ses meilleurs amis n'étaient jamais tombés sur sa mère en train de l'engueuler. Junwan, si.
Et puis une main se faufila sur sa joue, ce qui le tira de ses pensées. D'un coup, il releva la tête et rencontra les yeux inquiets de Junwan. De longues secondes défilèrent dans lesquelles il ne put que sentir la chaleur de sa main avant que son ami ne se mette à parler.
Est-ce que ça va ?
Ce fut comme si un seau d'eau froide s'était déversé sur lui et il se retrouva démuni face à cette question. La mer agitée de son cœur se permettait enfin de rejeter ses vagues sur le rivage et il se fit violence pour ne pas pleurer.
« Non, » avoua t-il alors que sa voix craqua à la fin de sa phrase.
Il disait toujours oui. Oui, ça allait bien. Il mentait toujours.
Mais il ne pouvait pas mentir face aux yeux inquiets de Junwan.
Alors il préféra s'approcher de lui et lui faire un câlin, réfugier sa tête dans son épaule pour qu'il ne le voie pas. Lucas détestait se montrer faible et il avait beau être très attaché à Junwan, il n'y faisait pas exception.
Il serra le t-shirt de Junwan avec ses mains alors qu'il s'empêchait de pleurer, parce qu'il n'avait aucune envie de pleurer dans la rue, en plein jour.
Il n'avait pas envie de gâcher leur après-midi.
Il entendit les reproches de Junwan faits à l'encontre de sa mère et il se mordit encore un peu plus la lèvre, la boule à la gorge se faisant encore plus grande. Il aurait tellement, tellement aimé que son ami n'entende jamais ces mots. C'était la première personne à savoir le réel traitement qu'il subissait avec sa mère. Avec ses meilleurs amis, ce n'était pas un sujet qu'il abordait quand bien même ils étaient au courant de sa relation avec sa mère. Ses meilleurs amis n'étaient jamais tombés sur sa mère en train de l'engueuler. Junwan, si.
Et puis une main se faufila sur sa joue, ce qui le tira de ses pensées. D'un coup, il releva la tête et rencontra les yeux inquiets de Junwan. De longues secondes défilèrent dans lesquelles il ne put que sentir la chaleur de sa main avant que son ami ne se mette à parler.
Est-ce que ça va ?
Ce fut comme si un seau d'eau froide s'était déversé sur lui et il se retrouva démuni face à cette question. La mer agitée de son cœur se permettait enfin de rejeter ses vagues sur le rivage et il se fit violence pour ne pas pleurer.
« Non, » avoua t-il alors que sa voix craqua à la fin de sa phrase.
Il disait toujours oui. Oui, ça allait bien. Il mentait toujours.
Mais il ne pouvait pas mentir face aux yeux inquiets de Junwan.
Alors il préféra s'approcher de lui et lui faire un câlin, réfugier sa tête dans son épaule pour qu'il ne le voie pas. Lucas détestait se montrer faible et il avait beau être très attaché à Junwan, il n'y faisait pas exception.
Il serra le t-shirt de Junwan avec ses mains alors qu'il s'empêchait de pleurer, parce qu'il n'avait aucune envie de pleurer dans la rue, en plein jour.
Il n'avait pas envie de gâcher leur après-midi.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 22:22 Citer EditerSupprimer
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La colère retombe aussi vite qu’elle est montée. La vision de Lucas lui suffit pour se calmer et oublier ce qu’il s’est passé. Enfin, ce n’est pas vraiment qu’il oublie ce qui s’est passé, mais ça ne se répète pas en boucle dans sa tête comme ça le faisait jusqu’à là.
Il pose délicatement sa main su la joue de Lucas. Il peut presque voir les larmes couler alors qu’il n’y a rien. Mais les yeux de Lucas sont larmoyants même quand il n’y a pas de larmes dedans. Du moins, pour Jun Wan.
La réponse évidente résonne. C’est rare qu’il l’admette, lui qui prétend toujours aller bien. Cela prouve simplement à quel point il est atteint par la dispute avec sa mère. Ca l’atteint tellement qu’il ne peut même pas prétendre le contraire.
Sans rien faire au début, il laisse Lucas se coller à lui et agripper son t-shirt. Il s’attendait à sentir des larmes contre lui, mais ça n’est pas le cas. Alors il pose délicatement sa main contre le dos de Lucas comme il l’a fait dans les vestiaires il y a quelques temps, tandis que son regard, lui, s’attarde sur ce qui les entoure. Il réalise à cet instant qu’il n’a pas la moindre idée d’où ils sont, mais qu’ils attirent les regards curieux des passants.
« C’est normal alors ne t’excuse pas. » murmure t-il simplement en ignorant les gens qui les regardent. Il n’a pas envie d’entendre Lucas s’excuser encore.
Il pose délicatement sa main su la joue de Lucas. Il peut presque voir les larmes couler alors qu’il n’y a rien. Mais les yeux de Lucas sont larmoyants même quand il n’y a pas de larmes dedans. Du moins, pour Jun Wan.
La réponse évidente résonne. C’est rare qu’il l’admette, lui qui prétend toujours aller bien. Cela prouve simplement à quel point il est atteint par la dispute avec sa mère. Ca l’atteint tellement qu’il ne peut même pas prétendre le contraire.
Sans rien faire au début, il laisse Lucas se coller à lui et agripper son t-shirt. Il s’attendait à sentir des larmes contre lui, mais ça n’est pas le cas. Alors il pose délicatement sa main contre le dos de Lucas comme il l’a fait dans les vestiaires il y a quelques temps, tandis que son regard, lui, s’attarde sur ce qui les entoure. Il réalise à cet instant qu’il n’a pas la moindre idée d’où ils sont, mais qu’ils attirent les regards curieux des passants.
« C’est normal alors ne t’excuse pas. » murmure t-il simplement en ignorant les gens qui les regardent. Il n’a pas envie d’entendre Lucas s’excuser encore.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 22:38 Citer EditerSupprimer
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Apaisé. Il se sentit soudainement apaisé, là, contre le torse de Junwan. Il avait l'impression d'être en sécurité. D'être chez lui. Pourtant, ils étaient dehors. Dans une rue que Lucas connaissait probablement mais comme il n'avait absolument pas regardé autour de lui, il n'en savait rien. Il n'avait vu que la main de Junwan. Junwan tout court, en fait. Et il se fit violence pour ne pas pleurer parce que malgré tout, il savait qu'ils étaient en public et que de toute manière Lucas ne se laissait pas aller facilement. Il ne pleurait que lorsqu'il n'en pouvait vraiment plus et même s'il s'était senti démuni face aux accusations de sa mère, il ne se sentait pas au bord du gouffre. Peut-être parce qu'il y avait Junwan pour l'en éloigner.
Quelques minutes passèrent en silence sans que Lucas ne défasse son emprise. Si ça n'en tenait qu'à lui, il serait sûrement resté ainsi bien plus longtemps. Mais la réalité lui retomba dessus et il devait se reprendre en main. L'extérieur lui paraissait plus proche que tout à l'heure et il entendait bien quelques passants passer, de temps en temps. Ça lui rappelait que normalement, un homme ne serrait pas aussi fort dans ses bras un autre homme pendant autant de temps.
Il s'écarta, les yeux plus secs que tout à l'heure, s'étant calmé. Il regarda alors Junwan dans les yeux. Depuis qu'il lui avait appris qu'il n'était pas exactement orphelin, ils n'avaient pas reparlé de sa mère. Lucas s'était attendu à ce qu'ils n'aient plus jamais besoin d'en parler. Mais là, ils se retrouvaient à en reparler. Et tant qu'à faire, il voulait mettre les points sur les i. « Ma mère... m'a accusé d'être responsable de l'accident de voiture. » Si Lucas se sentait autant responsable, c'était sûrement majoritairement de la faute de sa mère. Si elle ne lui avait pas répété que c'était de sa faute, alors peut-être aurait-il pensé autrement. « La première phrase qu'elle m'a dite quand je suis arrivé à l'hôpital ce jour-là, c'est que mon père est mort par ma faute. Et elle m'a giflé. Elle m'a beaucoup giflé, en fait. » Il se rappelait de ces souvenirs avec douleur. Mais c'était nécessaire d'avoir mal pour aller de l'avant. « Après ça, j'ai dû partir en Corée du Sud de force. Je t'ai toujours menti en te disant que c'est parce qu'il fallait que je reste près de la seule famille qui me restait, puisque j'étais un mineur... La réalité c'est que c'est ma mère qui a pris cette décision toute seule et qui a dû m'amener avec elle de force. Dans la lettre qu'elle m'a écrite le lendemain matin de... l'accident, elle a dit qu'elle aurait aimé m'abandonner. Mais qu'elle ne pouvait pas. Parce qu'elle avait une conscience. Pas comme moi, avait-elle ajouté. » Il gardait un sourire pendant qu'il disait ces paroles, simplement parce qu'il ne voulait pas craquer. « Elle m'a écrite une lettre en anglais, car à l'époque je ne comprenais pas bien le coréen. Elle est encore plus violente que les mots que tu as pu entendre aujourd'hui. » Elle était terrible, pour un enfant de quatorze ans. « Et puis après, ma mère m'a laissé l'appartement tout seul en préférant vivre chez sa sœur tandis que j'ai dû me débrouiller moi-même. A partir de ce jour-là, je me suis considéré orphelin tandis qu'elle se considérait sans fils. Tu sais la suite, après. » Il hocha vaguement de la tête, les yeux rivés au sol. « Voilà, » souffla t-il, la tête baissée. Il n'avait vraiment plus rien à cacher.
Quelques minutes passèrent en silence sans que Lucas ne défasse son emprise. Si ça n'en tenait qu'à lui, il serait sûrement resté ainsi bien plus longtemps. Mais la réalité lui retomba dessus et il devait se reprendre en main. L'extérieur lui paraissait plus proche que tout à l'heure et il entendait bien quelques passants passer, de temps en temps. Ça lui rappelait que normalement, un homme ne serrait pas aussi fort dans ses bras un autre homme pendant autant de temps.
Il s'écarta, les yeux plus secs que tout à l'heure, s'étant calmé. Il regarda alors Junwan dans les yeux. Depuis qu'il lui avait appris qu'il n'était pas exactement orphelin, ils n'avaient pas reparlé de sa mère. Lucas s'était attendu à ce qu'ils n'aient plus jamais besoin d'en parler. Mais là, ils se retrouvaient à en reparler. Et tant qu'à faire, il voulait mettre les points sur les i. « Ma mère... m'a accusé d'être responsable de l'accident de voiture. » Si Lucas se sentait autant responsable, c'était sûrement majoritairement de la faute de sa mère. Si elle ne lui avait pas répété que c'était de sa faute, alors peut-être aurait-il pensé autrement. « La première phrase qu'elle m'a dite quand je suis arrivé à l'hôpital ce jour-là, c'est que mon père est mort par ma faute. Et elle m'a giflé. Elle m'a beaucoup giflé, en fait. » Il se rappelait de ces souvenirs avec douleur. Mais c'était nécessaire d'avoir mal pour aller de l'avant. « Après ça, j'ai dû partir en Corée du Sud de force. Je t'ai toujours menti en te disant que c'est parce qu'il fallait que je reste près de la seule famille qui me restait, puisque j'étais un mineur... La réalité c'est que c'est ma mère qui a pris cette décision toute seule et qui a dû m'amener avec elle de force. Dans la lettre qu'elle m'a écrite le lendemain matin de... l'accident, elle a dit qu'elle aurait aimé m'abandonner. Mais qu'elle ne pouvait pas. Parce qu'elle avait une conscience. Pas comme moi, avait-elle ajouté. » Il gardait un sourire pendant qu'il disait ces paroles, simplement parce qu'il ne voulait pas craquer. « Elle m'a écrite une lettre en anglais, car à l'époque je ne comprenais pas bien le coréen. Elle est encore plus violente que les mots que tu as pu entendre aujourd'hui. » Elle était terrible, pour un enfant de quatorze ans. « Et puis après, ma mère m'a laissé l'appartement tout seul en préférant vivre chez sa sœur tandis que j'ai dû me débrouiller moi-même. A partir de ce jour-là, je me suis considéré orphelin tandis qu'elle se considérait sans fils. Tu sais la suite, après. » Il hocha vaguement de la tête, les yeux rivés au sol. « Voilà, » souffla t-il, la tête baissée. Il n'avait vraiment plus rien à cacher.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 22:49 Citer EditerSupprimer
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Il ignore combien de minutes sont passées quand Lucas prend un peu ses distances avec lui. Jun Wan le laisse faire, sans rien dire, et quand il prend la parole, il reste tout aussi silencieux. Il essaie de ne pas trahir que le récit de Lucas l’attriste énormément, tout autant que ça le choque. Enfant aimé par sa mère, choyé par ses parents, il ne comprend pas comment une mère peut tenir de tels propos à son enfant. Il sait le monde cruel mais il déteste le fait que le monde soit cruel avec l’homme qu’il aime.
Il attend d’être certain que Lucas ait tout raconté avant de prendre la parole. Il ne veut pas l’interrompre parce qu’il sait qu’il a pris son courage à deux mains pour lui raconter ces choses qu’il a toujours enfouies en lui.
Il laisse aussi passer quelques secondes car il n’a pas la moindre idée de ce qu’il doit répondre. Il se sent totalement impuissant face à une telle histoire. Quoi qu’il dise ne pourra pas annuler tout ce que Lucas a du entendre, tout ce qu’il a dû subir. Il ne peut pas lui dire que ça va aller. Que le temps va soigner les choses. Que ce n’est pas grave.
« Merci de m’avoir raconté tout ça, Lucas » Ce sont les premiers mots qu’il trouve à dire. Car il sait que si Lucas en vient à lui dire même toutes ces choses qu’il n’a jamais dites, ça prouve qu’il s’ouvre encore davantage à lui. « Je ne peux qu’imaginer à quel point ça a dû être dur pour toi jusqu’à maintenant. » et combien ça doit être dur pour encore maintenant. « Tu as été très courageux d’avoir continué à vivre malgré tout ça. D’avoir tenu bon et d’être devenu l’homme que tu es. Tu as de quoi être fier de toi. Merci d’avoir tenu bon, Lucas. » dit-il simplement. Incapable de dire autre chose. Merci. Merci d’avoir survécu.
Il attend d’être certain que Lucas ait tout raconté avant de prendre la parole. Il ne veut pas l’interrompre parce qu’il sait qu’il a pris son courage à deux mains pour lui raconter ces choses qu’il a toujours enfouies en lui.
Il laisse aussi passer quelques secondes car il n’a pas la moindre idée de ce qu’il doit répondre. Il se sent totalement impuissant face à une telle histoire. Quoi qu’il dise ne pourra pas annuler tout ce que Lucas a du entendre, tout ce qu’il a dû subir. Il ne peut pas lui dire que ça va aller. Que le temps va soigner les choses. Que ce n’est pas grave.
« Merci de m’avoir raconté tout ça, Lucas » Ce sont les premiers mots qu’il trouve à dire. Car il sait que si Lucas en vient à lui dire même toutes ces choses qu’il n’a jamais dites, ça prouve qu’il s’ouvre encore davantage à lui. « Je ne peux qu’imaginer à quel point ça a dû être dur pour toi jusqu’à maintenant. » et combien ça doit être dur pour encore maintenant. « Tu as été très courageux d’avoir continué à vivre malgré tout ça. D’avoir tenu bon et d’être devenu l’homme que tu es. Tu as de quoi être fier de toi. Merci d’avoir tenu bon, Lucas. » dit-il simplement. Incapable de dire autre chose. Merci. Merci d’avoir survécu.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 23:03 Citer EditerSupprimer
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Il se retrouva à se mordre la lèvre une nouvelle fois lorsque Junwan le remercia. Il ne voyait pas pourquoi il le remerciait d'avoir tenu bon et il se sentit soudainement mal à l'aise face à tous ces compliments. Il n'était pas habitué à recevoir des compliments sincères, bien que ce soit dans les habitudes de son ami d'en faire. Peut-être que s'il avait grandi dans une famille où les compliments venaient naturellement, il ne serait pas aussi mal à l'aise face aux compliments. Face à l'amour. « Je ne sais pas de quoi je devrais être fier... » finit-il par admettre, parce que tout ce qu'il avait fait, c'était survivre. Pour lui, c'était normal. « Enfin bref. » Il préférait ne pas trop s'étaler sur le sujet parce qu'il savait qu'ils en avaient déjà bien trop parlé, de ce sujet. « Hm... Qu'est-ce qu'on devait faire, de base ? » Avec les mots durs de sa mère en tête, il avait complètement oublié ce qu'ils avaient prévu comme activité avec Junwan. Et puis, il regarda autour de lui et ce fut la surprise : il ne reconnut pas cet endroit. Il papillonna des yeux parce qu'il n'en croyait pas ses yeux, mais il fallait avouer que ce n'était pas un coin de son quartier qu'il connaissait. Est-ce que c'était encore son quartier, même ? « Et euh... Je ne sais pas où est-ce qu'on est. On a marché si longtemps que ça ? » Junwan ne pourra pas lui répondre, il ne savait probablement pas non plus. Mais il en était stupéfait.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Jeu 23 Juil 2020 - 23:12 Citer EditerSupprimer
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Il s’attendait à une telle réponse mais il ne sait pas quoi dire. Le désarroi de Lucas face à tout ce qui concerne l’amour a toujours eu le don de mettre Jun Wan dans l’incompréhension. Il a beau savoir ce à quoi pense Lucas, prévoir ce qu’il va lui dire, parce qu’ils se connaissent depuis longtemps, il n’a jamais vraiment compris. Parce qu’ils sont tous les deux différents. Leur histoire est similaire et différente en même temps. Là où Jun Wan a eu la chance d’avoir grandi dans une famille parfaite, ça n’a jamais été le cas pour Lucas.
Il chasse le sujet avec un seul mot et il se demande si c’est une bonne chose de vraiment passer à autre chose. Il a l’impression que Lucas a besoin d’explications mais d’un autre côté, il sait que c’est mieux de lui faire oublier ce qu’il s’est passé. Plutôt que donner de l’importance à ce moment désagréable en passant l’après-midi à en parler, peut-être que juste passer à autre chose, s’amuser, est une meilleure solution.
« Aucune idée. Mais il y a un karaoké là-bas. » dit-il en montrant le coin de la rue d’un mouvement de tête. « On peut toujours aller là-bas ? » propose t-il d’un air perplexe.
Il chasse le sujet avec un seul mot et il se demande si c’est une bonne chose de vraiment passer à autre chose. Il a l’impression que Lucas a besoin d’explications mais d’un autre côté, il sait que c’est mieux de lui faire oublier ce qu’il s’est passé. Plutôt que donner de l’importance à ce moment désagréable en passant l’après-midi à en parler, peut-être que juste passer à autre chose, s’amuser, est une meilleure solution.
« Aucune idée. Mais il y a un karaoké là-bas. » dit-il en montrant le coin de la rue d’un mouvement de tête. « On peut toujours aller là-bas ? » propose t-il d’un air perplexe.
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