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thank you for being here (#juncas)
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Re: thank you for being here (#juncas) | Sam 25 Juil - 1:57 Citer EditerSupprimer
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#juncas
i don't know what i would be without you.
Le fait que Junwan formule les doutes de l'esprit de Lucas rendit la chose encore plus réelle. Parce que Lucas ne savait pas, Lucas ne comprenait pas non plus et il ne pouvait pas lui offrir de réponse. Est-ce que c'était parce que Junwan était homosexuel qu'il se sentait ainsi ? Ou c'était Junwan tout entier qui le perturbait ? Son corps, ses regards, ses lèvres ? Plus il y pensait et moins ça ne faisait sens. Il n'arrivait pas à se décider et il se sentait beaucoup trop confus pour savoir quoi lui dire. Il se posait les mêmes questions, après tout.
Il aurait répondu « Je sais pas » une nouvelle fois si Junwan n'avait pas levé la voix une seconde fois. Comment ça, sa réponse changerait en fonction de la sienne ? Ça n'avait pas de sens. Lucas voulut lui demander des précisions mais il préféra l'écouter, trop perturbé pour pouvoir dire quoi que ce soit d'autre que des mots inutiles.
Peur et espoir.
Qu'est-ce qu'il ressentait, là ?
Il commença à s'interroger alors qu'il s'interrogea aussi sur la nature des sentiments de Junwan.
Pourquoi est-ce qu'il serait content si Lucas espérait que quelque chose se passe entre eux ?
Il avait beau avoir été inconscient pendant toutes ces années, il n'était pas complètement stupide non plus.
Le sous-entendu, il venait de le comprendre.
Son cœur tambourina lourdement dans sa poitrine alors qu'il se repassa tous ses moments avec Junwan, chaque petite chose qu'il avait trouvée bizarre prenant enfin sens.
Il n'y avait que les gens amoureux de l'autre qui espéraient que l'autre partage leurs sentiments.
Junwan l'aimait.
Le monde de Lucas prit de nouvelles couleurs. Il fut encore plus perturbé qu'avant, ne se préoccupant cette fois-ci même pas du temps qui passait alors qu'il continuait de fixer Junwan, les yeux rivés sur lui.
« Q-quoi ? » Il avait bredouillé mais il ne releva même pas. Il déglutit, ne relevant pas non plus la façon dont même ses oreilles étaient devenues rouges.
« Tu... Est-ce que tu... Tu m'aimes ? »
Ce ne fut ni la peur ni l'espoir qui dominait le ton de sa question.
C'était de la confusion.
Parce que pour lui, c'était impossible que quelqu'un puisse l'aimer.
Il aurait répondu « Je sais pas » une nouvelle fois si Junwan n'avait pas levé la voix une seconde fois. Comment ça, sa réponse changerait en fonction de la sienne ? Ça n'avait pas de sens. Lucas voulut lui demander des précisions mais il préféra l'écouter, trop perturbé pour pouvoir dire quoi que ce soit d'autre que des mots inutiles.
Peur et espoir.
Qu'est-ce qu'il ressentait, là ?
Il commença à s'interroger alors qu'il s'interrogea aussi sur la nature des sentiments de Junwan.
Pourquoi est-ce qu'il serait content si Lucas espérait que quelque chose se passe entre eux ?
Il avait beau avoir été inconscient pendant toutes ces années, il n'était pas complètement stupide non plus.
Le sous-entendu, il venait de le comprendre.
Son cœur tambourina lourdement dans sa poitrine alors qu'il se repassa tous ses moments avec Junwan, chaque petite chose qu'il avait trouvée bizarre prenant enfin sens.
Il n'y avait que les gens amoureux de l'autre qui espéraient que l'autre partage leurs sentiments.
Junwan l'aimait.
Le monde de Lucas prit de nouvelles couleurs. Il fut encore plus perturbé qu'avant, ne se préoccupant cette fois-ci même pas du temps qui passait alors qu'il continuait de fixer Junwan, les yeux rivés sur lui.
« Q-quoi ? » Il avait bredouillé mais il ne releva même pas. Il déglutit, ne relevant pas non plus la façon dont même ses oreilles étaient devenues rouges.
« Tu... Est-ce que tu... Tu m'aimes ? »
Ce ne fut ni la peur ni l'espoir qui dominait le ton de sa question.
C'était de la confusion.
Parce que pour lui, c'était impossible que quelqu'un puisse l'aimer.
(c) DΛNDELION
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Re: thank you for being here (#juncas) | Sam 25 Juil - 3:35 Citer EditerSupprimer
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Il voit dans le regard de Lucas qu’il a compris. Sa lueur change et exprime qu’il a enfin compris.
Jun Wan s’est imaginé des dizaines de fois comment il se déclarerait à Lucas. Il s’est fait plein de scénarios différents où il révélait ses sentiments pour lui, certains romantiques, d’autres dramatiques, sans jamais nourrir l’espoir que l’occasion viendrait.
Il ne voulait pas se déclarer juste pour se déclarer. Dire qu’il l’aime juste pour lui-même et laisser un fardeau sur les épaules de Lucas. Si il n’avait jamais appris que Lucas était bisexuel, il n’aurait jamais exprimé ses sentiments ; car Lucas aurait simplement culpabilisé d’apprendre que son ami l’aime mais qu’il ne peut pas répondre à ses sentiments. Ca aurait été purement égoïste.
Lucas prend le courage de lui poser la question de but en blanc.
Est-ce que tu m’aimes ?
Oh oui, je t’aime, Lucas. Depuis des années. Depuis toujours.
Mais les mots ne sortent pas. Il n’a jamais pensé que c’était aussi difficile d’exprimer ses sentiments. Alors il se dit qu’il est encore temps de faire marche arrière. Prétendre qu’il ne l’aime pas, que Lucas a mal compris, qu’il s’est mal exprimé, que ce n’est pas ça qu’il voulait dire. Cependant, il ne veut pas mentir.
Tiraillé entre deux sentiments, son envie d’être honnête et sa peur de l’être, il reste planté là, silencieux, le souffle court. Et si Lucas réagit mal ?
Jun Wan prend une grande respiration et ferme les yeux quelques secondes pour vider son esprit. Il ne veut plus penser à rien. Juste dire les choses telles qu’elles sont. Quand il les ouvre de nouveau, Lucas le regarde toujours droit dans les yeux.
« Oui. »
Sa voix se brise un peu, comme si elle-même n’était pas prête pour répondre. Aussitôt, les pensées fusent de nouveau, mais il fait de son mieux pour les ignorer.
« Sil te plaît, ne t’excuse pas. Je ne veux pas avoir comme réponse à mes sentiments que tu es désolé. » Il marque une très courte pause. « Et ne me remercie pas non plus. Recevoir des remerciements comme réponse est tout aussi misérable. » Parce qu’il connaît Lucas. Il va se sentir désolé de n’avoir rien remarqué pendant tout ce temps. Reconnaissant que Junwan trouve que Lucas est aussi important. « À part des excuses et des remerciements, je suis prêt à tout entendre. » Bien qu’il soit prêt à ce que ses sentiments soient refusés, il ne peut pas dire qu’il irait bien si c’était le cas. Il se sentira très mal. Brisé sans doute.
Jun Wan s’est imaginé des dizaines de fois comment il se déclarerait à Lucas. Il s’est fait plein de scénarios différents où il révélait ses sentiments pour lui, certains romantiques, d’autres dramatiques, sans jamais nourrir l’espoir que l’occasion viendrait.
Il ne voulait pas se déclarer juste pour se déclarer. Dire qu’il l’aime juste pour lui-même et laisser un fardeau sur les épaules de Lucas. Si il n’avait jamais appris que Lucas était bisexuel, il n’aurait jamais exprimé ses sentiments ; car Lucas aurait simplement culpabilisé d’apprendre que son ami l’aime mais qu’il ne peut pas répondre à ses sentiments. Ca aurait été purement égoïste.
Lucas prend le courage de lui poser la question de but en blanc.
Est-ce que tu m’aimes ?
Mais les mots ne sortent pas. Il n’a jamais pensé que c’était aussi difficile d’exprimer ses sentiments. Alors il se dit qu’il est encore temps de faire marche arrière. Prétendre qu’il ne l’aime pas, que Lucas a mal compris, qu’il s’est mal exprimé, que ce n’est pas ça qu’il voulait dire. Cependant, il ne veut pas mentir.
Tiraillé entre deux sentiments, son envie d’être honnête et sa peur de l’être, il reste planté là, silencieux, le souffle court. Et si Lucas réagit mal ?
Jun Wan prend une grande respiration et ferme les yeux quelques secondes pour vider son esprit. Il ne veut plus penser à rien. Juste dire les choses telles qu’elles sont. Quand il les ouvre de nouveau, Lucas le regarde toujours droit dans les yeux.
« Oui. »
Sa voix se brise un peu, comme si elle-même n’était pas prête pour répondre. Aussitôt, les pensées fusent de nouveau, mais il fait de son mieux pour les ignorer.
« Sil te plaît, ne t’excuse pas. Je ne veux pas avoir comme réponse à mes sentiments que tu es désolé. » Il marque une très courte pause. « Et ne me remercie pas non plus. Recevoir des remerciements comme réponse est tout aussi misérable. » Parce qu’il connaît Lucas. Il va se sentir désolé de n’avoir rien remarqué pendant tout ce temps. Reconnaissant que Junwan trouve que Lucas est aussi important. « À part des excuses et des remerciements, je suis prêt à tout entendre. » Bien qu’il soit prêt à ce que ses sentiments soient refusés, il ne peut pas dire qu’il irait bien si c’était le cas. Il se sentira très mal. Brisé sans doute.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Sam 25 Juil - 7:26 Citer EditerSupprimer
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La dernière fois qu'on s'était déclaré à lui, ça remontait à janvier. C'était son ex toxique qui lui avait avoué ses (faux) sentiments. Face à elle ou à Junwan, Lucas eut la même réaction.
Pourquoi ?
Pourquoi lui ?
Pourquoi quelqu'un comme lui ?
Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce qu'on l'aimait. Son ex lui avait sorti un très beau discours qu'il avait stupidement cru. Junwan n'avait pas besoin de faire ça parce que Lucas trouvait déjà réponse à sa question dans tous les mots que le garçon avait pu lui dire. Tous ces mots réconfortants qu'il lui disait, avaient-ils toujours eu un second sens ?
Lucas se sentit idiot de ne rien avoir vu.
Comment avait-il fait pour n'avoir rien compris ?
Alors quand Junwan lui répondit par l'affirmative, Lucas eut envie de s'excuser. S'excuser pour n'avoir jamais rien vu, pour avoir été totalement insensible à ses sentiments. Combien de fois est-ce qu'il avait dû lui dire qu'il était amoureux de son ex ? Comment Junwan avait-il pu supporter ça ? Mais avait-il même eu à supporter ça ? Depuis quand est-ce qu'il était amoureux de lui ? Qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'il tombe pour lui ?
Les sourcils froncés, le cœur battant fort, la tête confuse, il ne lâcha pas son ami du regard. Enfin, « ami » était un grand mot. « Ami » n'était plus le mot qu'il devrait employer pour qualifier Junwan parce qu'il était parfaitement conscient qu'ils ne pourraient pas rester de simples amis après ça. Ou peut-être que si, si Junwan apprenait à ne plus être amoureux de lui, si Lucas se modérait.
Lucas était perdu.
Il ne savait pas.
D'ordinaire, il savait quoi répondre à une confession. Au lycée, on s'était déjà déclaré à lui. On admirait la manière dont il travaillait toujours dur, dont il était intelligent, dont il aidait les gens. Les filles tombaient pour un faux lui. Mais cet amour, il en avait toujours été reconnaissant. Malheureusement, il avait tout refusé à l'époque parce qu'il savait qu'il n'avait pas le temps à accorder à une relation et qu'il ne voudrait pas être vu comme un joueur de cœurs. Il disait « désolé, je n'ai pas le temps ».
Au collège, on s'était déjà déclaré à lui aussi. C'était différent parce que contrairement au lycée, il en avait, du temps. Alors il était sorti avec des filles. Il savait comment accepter une confession, dire « je t'aime aussi » alors qu'au final il n'était pas vraiment sûr de savoir ce qu'était l'amour. Le gamin qu'il était voulait juste essayer.
Mais là, il ne trouva aucune réponse à apporter.
Il ne pouvait pas lui dire « je t'aime aussi » car ce serait un mensonge, et autant il pouvait mentir aux gens, il ne pouvait pas mentir à Junwan.
Il ne pouvait pas lui dire « je ne t'aime pas » non plus car ce serait aussi un mensonge.
En fait, Lucas n'était pas sûr de ce qu'il ressentait.
Tout était arrivé si soudainement qu'il ne savait pas où se donner la tête et il se retrouvait là, planté comme un idiot, à fixer les yeux de Junwan alors qu'il aurait dû dire quelque chose il y a déjà bien longtemps.
Il ne voulait pas blesser Junwan, ça c'était une chose certaine. Le voir pleurer tout à l'heure lui avait déjà fait assez mal et il ne voulait pas revoir ça. Il ne voulait pas non plus être conscient que Junwan pleurait chez lui, qu'il pleurera peut-être si Lucas le rejetait. De toute manière, l'américain ne voulait pas rejeter Junwan. Il y avait quelque chose en lui qui lui disait que ce n'était pas comme s'il ne l'aimait pas du tout.
Pourtant, il ne savait pas si ce qu'il ressentait, c'était de l'amour. Il avait déjà été amoureux Lucas. Bien sûr. Mais là, la situation était différente.
Il ne savait pas si son cœur était aussi troublé parce que Junwan lui plaisait ou parce que Junwan était homosexuel. Il ne voulait pas jouer avec le cœur de Junwan ; on s'était déjà suffisamment amusé du sien.
Il déglutit.
« Je... Je crois que j'ai besoin de temps. Pour mettre de l'ordre dans mes idées. Car je ne sais pas si je t'aime. Je sais que tu ne me laisses pas insensible. Que tous tes regards me pèsent sur la conscience mais qu'ils ne me dérangent pas ; ils ne m'ont jamais dérangé. Tu ne m'as jamais dérangé et l'idée d'être... avec toi ne me dérange pas non plus. Mais je ne veux pas précipiter les choses. » Il regarda le sol. « Je sais pas si tu me rends comme ça parce que je t'aime ou parce que j'aime l'attention que tu me donnes. Je ne veux pas sortir avec toi juste parce que j'aime recevoir de l'amour. C'est tentant mais... j'ai l'impression d'être encore trop brisé pour être dans une relation. » Il savait que Junwan ne lui ferait jamais de mal mais justement, il avait peur de l'inverse : il avait peur de lui faire du mal. « Je ne pense pas que je suis dans un bon état pour te rendre heureux, Junwan. Je n'ai pas le temps, je suis toujours en train d'étudier ou de travailler. Je n'ai pas encore soigné les cicatrices de mon passé. Je pleure encore à chaque fois que je vois ma mère. Je pleure encore quand c'est l'anniversaire de la mort de mon père. Je pleure encore quand je me rends compte que je suis celui qui fait foirer la vie des autres. » Il faisait directement écho à Junwan et bien que le garçon lui ait déjà dit que ce n'était pas de sa faute, il ne pouvait pas s'empêcher de se blâmer : voilà l'une des choses qu'il se reprochait lui-même, ce qui faisait qu'il ne pensait pas être apte à être dans une relation amoureuse. « Je ne veux surtout pas te blesser. Tu es beaucoup trop précieux pour que je sois égoïste et accepte de sortir avec toi juste parce que je me sens bien quand je me sens aimé. Alors... Je suis dé- » Il s'interrompit avant qu'il ne puisse s'excuser parce qu'il se rappela qu'il ne devrait pas. Alors il se mordit la lèvre à la place. « Je sais pas si je t'aime Junwan. Je sais pas non plus si je ne t'aime pas. J'ai... peur, » avoua t-il, la tête baissée. « J'ai peur de te faire du mal. J'ai peur de me mettre en couple, aussi. J'ai peur de tenter l'aventure avec un garçon. J'ai trop peur de tout, encore. » Il lâcha un rire sans joie alors qu'il se rendit compte que ça faisait déjà quelques minutes qu'il était en train de raconter les mêmes choses. « Je parle trop. Par- » Il se reprit une nouvelle fois et se racla la gorge. Regarda finalement Junwan dans les yeux. « Tu... veux bien attendre ? Je n'aime pas ça mais je n'ai pas de réponse à t'apporter. Je peux ni te dire oui ni te dire non. Je sais pas. J'ai... besoin d'y réfléchir. » qu'il finit par conclure, le cœur lourd.
Et il ne le dit peut-être pas, mais ses yeux le trahissaient : pardon.
Pourquoi ?
Pourquoi lui ?
Pourquoi quelqu'un comme lui ?
Il n'arrivait pas à comprendre pourquoi est-ce qu'on l'aimait. Son ex lui avait sorti un très beau discours qu'il avait stupidement cru. Junwan n'avait pas besoin de faire ça parce que Lucas trouvait déjà réponse à sa question dans tous les mots que le garçon avait pu lui dire. Tous ces mots réconfortants qu'il lui disait, avaient-ils toujours eu un second sens ?
Lucas se sentit idiot de ne rien avoir vu.
Comment avait-il fait pour n'avoir rien compris ?
Alors quand Junwan lui répondit par l'affirmative, Lucas eut envie de s'excuser. S'excuser pour n'avoir jamais rien vu, pour avoir été totalement insensible à ses sentiments. Combien de fois est-ce qu'il avait dû lui dire qu'il était amoureux de son ex ? Comment Junwan avait-il pu supporter ça ? Mais avait-il même eu à supporter ça ? Depuis quand est-ce qu'il était amoureux de lui ? Qu'est-ce qu'il s'était passé pour qu'il tombe pour lui ?
Les sourcils froncés, le cœur battant fort, la tête confuse, il ne lâcha pas son ami du regard. Enfin, « ami » était un grand mot. « Ami » n'était plus le mot qu'il devrait employer pour qualifier Junwan parce qu'il était parfaitement conscient qu'ils ne pourraient pas rester de simples amis après ça. Ou peut-être que si, si Junwan apprenait à ne plus être amoureux de lui, si Lucas se modérait.
Lucas était perdu.
Il ne savait pas.
D'ordinaire, il savait quoi répondre à une confession. Au lycée, on s'était déjà déclaré à lui. On admirait la manière dont il travaillait toujours dur, dont il était intelligent, dont il aidait les gens. Les filles tombaient pour un faux lui. Mais cet amour, il en avait toujours été reconnaissant. Malheureusement, il avait tout refusé à l'époque parce qu'il savait qu'il n'avait pas le temps à accorder à une relation et qu'il ne voudrait pas être vu comme un joueur de cœurs. Il disait « désolé, je n'ai pas le temps ».
Au collège, on s'était déjà déclaré à lui aussi. C'était différent parce que contrairement au lycée, il en avait, du temps. Alors il était sorti avec des filles. Il savait comment accepter une confession, dire « je t'aime aussi » alors qu'au final il n'était pas vraiment sûr de savoir ce qu'était l'amour. Le gamin qu'il était voulait juste essayer.
Mais là, il ne trouva aucune réponse à apporter.
Il ne pouvait pas lui dire « je t'aime aussi » car ce serait un mensonge, et autant il pouvait mentir aux gens, il ne pouvait pas mentir à Junwan.
Il ne pouvait pas lui dire « je ne t'aime pas » non plus car ce serait aussi un mensonge.
En fait, Lucas n'était pas sûr de ce qu'il ressentait.
Tout était arrivé si soudainement qu'il ne savait pas où se donner la tête et il se retrouvait là, planté comme un idiot, à fixer les yeux de Junwan alors qu'il aurait dû dire quelque chose il y a déjà bien longtemps.
Il ne voulait pas blesser Junwan, ça c'était une chose certaine. Le voir pleurer tout à l'heure lui avait déjà fait assez mal et il ne voulait pas revoir ça. Il ne voulait pas non plus être conscient que Junwan pleurait chez lui, qu'il pleurera peut-être si Lucas le rejetait. De toute manière, l'américain ne voulait pas rejeter Junwan. Il y avait quelque chose en lui qui lui disait que ce n'était pas comme s'il ne l'aimait pas du tout.
Pourtant, il ne savait pas si ce qu'il ressentait, c'était de l'amour. Il avait déjà été amoureux Lucas. Bien sûr. Mais là, la situation était différente.
Il ne savait pas si son cœur était aussi troublé parce que Junwan lui plaisait ou parce que Junwan était homosexuel. Il ne voulait pas jouer avec le cœur de Junwan ; on s'était déjà suffisamment amusé du sien.
Il déglutit.
« Je... Je crois que j'ai besoin de temps. Pour mettre de l'ordre dans mes idées. Car je ne sais pas si je t'aime. Je sais que tu ne me laisses pas insensible. Que tous tes regards me pèsent sur la conscience mais qu'ils ne me dérangent pas ; ils ne m'ont jamais dérangé. Tu ne m'as jamais dérangé et l'idée d'être... avec toi ne me dérange pas non plus. Mais je ne veux pas précipiter les choses. » Il regarda le sol. « Je sais pas si tu me rends comme ça parce que je t'aime ou parce que j'aime l'attention que tu me donnes. Je ne veux pas sortir avec toi juste parce que j'aime recevoir de l'amour. C'est tentant mais... j'ai l'impression d'être encore trop brisé pour être dans une relation. » Il savait que Junwan ne lui ferait jamais de mal mais justement, il avait peur de l'inverse : il avait peur de lui faire du mal. « Je ne pense pas que je suis dans un bon état pour te rendre heureux, Junwan. Je n'ai pas le temps, je suis toujours en train d'étudier ou de travailler. Je n'ai pas encore soigné les cicatrices de mon passé. Je pleure encore à chaque fois que je vois ma mère. Je pleure encore quand c'est l'anniversaire de la mort de mon père. Je pleure encore quand je me rends compte que je suis celui qui fait foirer la vie des autres. » Il faisait directement écho à Junwan et bien que le garçon lui ait déjà dit que ce n'était pas de sa faute, il ne pouvait pas s'empêcher de se blâmer : voilà l'une des choses qu'il se reprochait lui-même, ce qui faisait qu'il ne pensait pas être apte à être dans une relation amoureuse. « Je ne veux surtout pas te blesser. Tu es beaucoup trop précieux pour que je sois égoïste et accepte de sortir avec toi juste parce que je me sens bien quand je me sens aimé. Alors... Je suis dé- » Il s'interrompit avant qu'il ne puisse s'excuser parce qu'il se rappela qu'il ne devrait pas. Alors il se mordit la lèvre à la place. « Je sais pas si je t'aime Junwan. Je sais pas non plus si je ne t'aime pas. J'ai... peur, » avoua t-il, la tête baissée. « J'ai peur de te faire du mal. J'ai peur de me mettre en couple, aussi. J'ai peur de tenter l'aventure avec un garçon. J'ai trop peur de tout, encore. » Il lâcha un rire sans joie alors qu'il se rendit compte que ça faisait déjà quelques minutes qu'il était en train de raconter les mêmes choses. « Je parle trop. Par- » Il se reprit une nouvelle fois et se racla la gorge. Regarda finalement Junwan dans les yeux. « Tu... veux bien attendre ? Je n'aime pas ça mais je n'ai pas de réponse à t'apporter. Je peux ni te dire oui ni te dire non. Je sais pas. J'ai... besoin d'y réfléchir. » qu'il finit par conclure, le cœur lourd.
Et il ne le dit peut-être pas, mais ses yeux le trahissaient : pardon.
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Re: thank you for being here (#juncas) | Dim 2 Aoû - 18:39 Citer EditerSupprimer
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Jun Wan a beau avoir toujours l’air confiant, sûr de lui, et agir comme si tout était simple dans la vie, il est loin de s’y connaître en relation amoureuse. Il n’a jamais aimé qu’une seule personne - Lucas -, n’a jamais déclaré son amour qu’une seule fois - maintenant -. Il a déjà été en couple mais c’était sans ressentir de sentiments. Il a déjà eu le coeur brisé lorsque celui qu’il aime s’est mis en couple avec une autre personne mais il lui suffisait de le cacher. Faire comme s’il n’était qu’un ami, sourire pour dire qu’il est content pour lui. Il n’a peut-être jamais caché ses sentiments mais il ne les a jamais exprimés non plus, toujours un entre-deux prudent, la peur de sacrifier leur relation, d’aller trop vite pour Lucas.
Alors même s’il semble être confiant quand il avoue ses sentiments pour Lucas, comme un homme expérimenté en la matière, au fond de lui, c’est la panique. Il garde le dos droit, la tête haute, il domine presque Lucas par sa taille mais il se sent plus petit que jamais, dévoilé et vulnérable. Pour éviter de se concentrer sur toutes les pensées qui surgissent dans son esprit, il se concentre sur sa respiration. Il prend inutilement de grandes inspirations et expire pendant de longues secondes, comme un sportif essoufflé après deux tours de terrain.
C’est peut-être à cause de ça que sa tête tourne, ou bien c’est parce qu’il est trop anxieux, il ne sait pas. Il entend bien ce que lui dit Lucas, sa réponse est longue, confuse, hésitante, mais contrairement à d’habitude, il ne se demande pas ce qu’il va lui répondre. Il ne réfléchit pas à ce qu’il faut lui dire, ce qui lui ferait du bien à entendre, ce qui pourrait consoler Lucas. Il n’a pas le temps de penser à ça, il est bien trop occupé à ne pas se décomposer face à lui, à ne pas trahir à quel point tout ça lui tient à coeur. Il ne veut pas lui mettre la pression, lui montrer que s’il le rejette, Junwan ne s’en remettra pas.
Attendre, c’est ce qu’il fait depuis des années. Il a toujours attendu. Attendu d’être important pour Lucas, attendu que Lucas soit prêt pour recevoir cette déclaration, attendu que lui-même soit prêt pour exprimer ses sentiments. Il est habitué à attendre et même si Lucas ne le lui avait pas demandé, il aurait attendu.
En fait, même si Lucas lui avait répondu qu’il était désolé, qu’il ne pouvait pas répondre à ses sentiments, il aurait sans doute attendu. Attendu qu’il change d’avis, attendu qu’il revienne vers lui, attendu que les choses changent. Il n’aurait pas pu juste laisser tomber.
Mais attendre combien de temps ?
Deux jours ?
Deux semaines ?
Deux mois ?
Deux ans ?
Il peut attendre mais c’est douloureux d’attendre. Dans l’angoisse d’une réponse. Et puis ça veut dire qu’ils ne se verront pas jusqu’à là ? Qu’il devra prendre sur lui, ne pas aller le voir juste parce qu’il lui manque ?
Et si au final, il le rejette, s’il lui demande de rester de simples amis ? Ça veut dire qu’il ne pourra plus le prendre dans ses bras juste parce qu’il veut sentir Lucas contre lui ?
Et voilà qu’il pense trop ; ses pensées ont raison de lui, alors qu’il ne se laisse jamais posséder par l’anxiété.
Il ne s’aperçoit pas des longues secondes de silence qui s’écoulent pendant qu’il est dans ses pensées. Il ne s’est peut-être même pas rendu compte que Lucas a cessé de parler et qu’il le regarde silencieusement, une lueur d’excuses dans ses yeux.
Puis il réalise. De toute façon, je ne me suis jamais attendu à ce qu’il accepte de suite mes sentiments, non ? C’est cette pensée qui le fait redescendre sur Terre. Jun Wan n’a jamais imaginé que Lucas l’accepterait les bras ouverts. Qu’il dirait avec confiance qu’il l’aime, l’a toujours aimé, qu’il veut bien s’engager. Il a toujours su que ses sentiments n’ont pas été partagé pendant longtemps. Il ne s’est pas levé ce matin en se disant qu’il voulait en finir aujourd’hui. Il aurait très bien pu passer la journée sans se déclarer aujourd’hui aussi, et peut-être attendre encore six mois, un an, six ans pour le faire. Alors, même si savoir qu’il risque de ne plus pouvoir Lucas aussi régulièrement durant l’attente ne lui plaît pas, il n’a aucune raison d’être aussi désemparé.
Un léger sourire rassurant apparaît sur ses lèvres quand il acquiesce.
« Ne t’en fais pas, Lucas. Je ne veux pas te mettre la pression et je ne dis pas ça pour que notre relation change du jour au lendemain. Tu as tout le temps d’y penser et j’attendrai patiemment. »
En tout cas, il espère. Il en oublie presque qu’il est plus impulsif de nature que patient.
« Maintenant, je n’ai plus de secret à te révéler. »
C’était ça, la chose à laquelle je voulais que tu penses, Lucas.
Son sourire s’agrandit.
Alors même s’il semble être confiant quand il avoue ses sentiments pour Lucas, comme un homme expérimenté en la matière, au fond de lui, c’est la panique. Il garde le dos droit, la tête haute, il domine presque Lucas par sa taille mais il se sent plus petit que jamais, dévoilé et vulnérable. Pour éviter de se concentrer sur toutes les pensées qui surgissent dans son esprit, il se concentre sur sa respiration. Il prend inutilement de grandes inspirations et expire pendant de longues secondes, comme un sportif essoufflé après deux tours de terrain.
C’est peut-être à cause de ça que sa tête tourne, ou bien c’est parce qu’il est trop anxieux, il ne sait pas. Il entend bien ce que lui dit Lucas, sa réponse est longue, confuse, hésitante, mais contrairement à d’habitude, il ne se demande pas ce qu’il va lui répondre. Il ne réfléchit pas à ce qu’il faut lui dire, ce qui lui ferait du bien à entendre, ce qui pourrait consoler Lucas. Il n’a pas le temps de penser à ça, il est bien trop occupé à ne pas se décomposer face à lui, à ne pas trahir à quel point tout ça lui tient à coeur. Il ne veut pas lui mettre la pression, lui montrer que s’il le rejette, Junwan ne s’en remettra pas.
Attendre, c’est ce qu’il fait depuis des années. Il a toujours attendu. Attendu d’être important pour Lucas, attendu que Lucas soit prêt pour recevoir cette déclaration, attendu que lui-même soit prêt pour exprimer ses sentiments. Il est habitué à attendre et même si Lucas ne le lui avait pas demandé, il aurait attendu.
En fait, même si Lucas lui avait répondu qu’il était désolé, qu’il ne pouvait pas répondre à ses sentiments, il aurait sans doute attendu. Attendu qu’il change d’avis, attendu qu’il revienne vers lui, attendu que les choses changent. Il n’aurait pas pu juste laisser tomber.
Mais attendre combien de temps ?
Deux jours ?
Deux semaines ?
Deux mois ?
Deux ans ?
Il peut attendre mais c’est douloureux d’attendre. Dans l’angoisse d’une réponse. Et puis ça veut dire qu’ils ne se verront pas jusqu’à là ? Qu’il devra prendre sur lui, ne pas aller le voir juste parce qu’il lui manque ?
Et si au final, il le rejette, s’il lui demande de rester de simples amis ? Ça veut dire qu’il ne pourra plus le prendre dans ses bras juste parce qu’il veut sentir Lucas contre lui ?
Et voilà qu’il pense trop ; ses pensées ont raison de lui, alors qu’il ne se laisse jamais posséder par l’anxiété.
Il ne s’aperçoit pas des longues secondes de silence qui s’écoulent pendant qu’il est dans ses pensées. Il ne s’est peut-être même pas rendu compte que Lucas a cessé de parler et qu’il le regarde silencieusement, une lueur d’excuses dans ses yeux.
Puis il réalise. De toute façon, je ne me suis jamais attendu à ce qu’il accepte de suite mes sentiments, non ? C’est cette pensée qui le fait redescendre sur Terre. Jun Wan n’a jamais imaginé que Lucas l’accepterait les bras ouverts. Qu’il dirait avec confiance qu’il l’aime, l’a toujours aimé, qu’il veut bien s’engager. Il a toujours su que ses sentiments n’ont pas été partagé pendant longtemps. Il ne s’est pas levé ce matin en se disant qu’il voulait en finir aujourd’hui. Il aurait très bien pu passer la journée sans se déclarer aujourd’hui aussi, et peut-être attendre encore six mois, un an, six ans pour le faire. Alors, même si savoir qu’il risque de ne plus pouvoir Lucas aussi régulièrement durant l’attente ne lui plaît pas, il n’a aucune raison d’être aussi désemparé.
Un léger sourire rassurant apparaît sur ses lèvres quand il acquiesce.
« Ne t’en fais pas, Lucas. Je ne veux pas te mettre la pression et je ne dis pas ça pour que notre relation change du jour au lendemain. Tu as tout le temps d’y penser et j’attendrai patiemment. »
En tout cas, il espère. Il en oublie presque qu’il est plus impulsif de nature que patient.
« Maintenant, je n’ai plus de secret à te révéler. »
C’était ça, la chose à laquelle je voulais que tu penses, Lucas.
Son sourire s’agrandit.
(c) DΛNDELION
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Re: thank you for being here (#juncas) | Lun 3 Aoû - 7:03 Citer EditerSupprimer
thank you for being here
#juncas
i don't know what i would be without you.
La culpabilité le rongeait. Il n'aimait pas cette situation. Il n'aimait pas ne pas pouvoir retourner les sentiments de Junwan, il n'aimait pas le faire attendre. Attendre pour quoi ? Peut-être qu'il ne sera jamais prêt à l'aimer, à être aimé. Peut-être qu'il vivra le restant de sa vie à se dire qu'il ne méritait pas d'être aimé. Peu importe à quel point les gens autour de lui lui avaient répété le contraire, c'était tellement dur pour Lucas de se convaincre du contraire. Il avait l'impression qu'ils finiraient tous par l'abandonner car c'était ce qu'il méritait, d'être abandonné.
Dans ce genre d'état, Lucas ne pouvait pas se résoudre à accepter les sentiments de Junwan. Autant il voulait lui faire plaisir et se laisser aller, autant ce serait juste trop égoïste de sa part. La sensation d'être aimé, le garçon adorait ça. Il se laisserait bien fondre dans cet amour, fermer les yeux, bercer par cette chaleur douce. Mais au fond, il le ferait juste parce qu'il aimait cette sensation. Il ne le ferait pas parce qu'il voudrait apporter cette même chaleur à Junwan. Ou peut-être que si. Il ne savait pas. Il l'ignorait. Aujourd'hui, il l'ignorait encore. Il ne savait pas s'il voudrait profiter des câlins de Junwan parce qu'il aimait son amour ou lui.
Et il ne voulait pas lui faire de mal, il ne voulait pas le blesser, mais il savait qu'il ne pouvait faire que ça. Le faire attendre. Le temps qu'il organise ses pensées, le temps qu'il se comprenne. Le temps qu'il comprenne. Cela impliquait que pendant ce temps-là, leur relation sera marquée d'un point d'interrogation. A la frontière entre amis et amoureux. Entre étrangers et amoureux. Et tant que ce sera ainsi, toutes leurs discussions ne pourront pas avoir lieu sans que Lucas ne le remarque, ce point d'interrogation. Il y aura des choses qui ne pourront plus se faire, plus se dire, juste le temps que l'américain apporte une réponse. Une attente douloureuse, mais une attente nécessaire.
Le garçon espérait que Junwan comprenne, qu'il sente dans son regard qu'il était désolé de lui faire subir ça, que s'il le pouvait il lui aurait déjà apporté une réponse mais qu'il était dans l'incapacité de le faire car son cœur était encore trop brisé pour qu'il puisse comprendre les messages que ce dernier tentait de lui transmettre.
Et évidemment que Junwan comprenait.
C'était peut-être ça qui brisait Lucas un peu plus.
Le fait que Junwan comprenne toujours.
Peu importe ce qu'il faisait, Junwan comprenait toujours.
C'était déchirant.
Déchirant, de constater à quel point Junwan l'aimait.
De constater qu'il ne pouvait pas retourner cet amour.
Pas encore.
Après tout, comment pourrait-il donner de l'amour s'il n'en avait plus ?
Les yeux s'écarquillèrent lorsque Junwan lui révéla la nature de son secret.
Alors c'était ça.
Son secret.
Lucas souffla du nez, un minuscule sourire se dressant sur ses lèvres.
Il n'aurait jamais deviné.
« Je n'y ai jamais pensé, » avoua t-il d'une petite voix.
Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un puisse m'aimer en connaissant tous mes défauts.
Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse m'aimer malgré mes défauts.
Mais ce n'était pas ça.
Junwan l'aimait avec ses défauts.
C'était quelque chose que Lucas ne comprenait pas encore.
Le silence devint pesant, le garçon ne sachant pas quoi lui dire.
Il regarda son téléphone.
Des textos de sa mère qui lui disaient qu'ils parleront quand elle reviendra.
Donc elle n'était plus chez eux.
Soupir de soulagement.
Il leva les yeux sur Junwan avant de sentir la culpabilité lui trancher la gorge.
Il baissa les yeux.
« Je... vais rentrer. Merci. Pour aujourd'hui. »
Il regarda l'heure. Techniquement, il avait encore du temps à tuer avant son travail. Mais là, il n'avait pas envie de le tuer avec Junwan. Il avait besoin d'être seul. Pour réfléchir.
« A... plus tard. »
Plus tard.
Deux mots bien imprécis. Ils ne disaient pas quand est-ce qu'ils allaient se revoir.
Probablement dans longtemps. Il n'y avait absolument rien qui les poussait à se revoir, si ce n'était la réponse du garçon. Et qui savait, quand Lucas se sentirait prêt.
L'américain lança un sourire raté à Junwan avant de se tourner, marchant dans une direction au hasard. Il ne savait pas où était sa maison, il s'en fichait. Il avait besoin de respirer, d'être loin de Junwan.
D'ignorer les battements de son cœur, pour un court instant.
Dans ce genre d'état, Lucas ne pouvait pas se résoudre à accepter les sentiments de Junwan. Autant il voulait lui faire plaisir et se laisser aller, autant ce serait juste trop égoïste de sa part. La sensation d'être aimé, le garçon adorait ça. Il se laisserait bien fondre dans cet amour, fermer les yeux, bercer par cette chaleur douce. Mais au fond, il le ferait juste parce qu'il aimait cette sensation. Il ne le ferait pas parce qu'il voudrait apporter cette même chaleur à Junwan. Ou peut-être que si. Il ne savait pas. Il l'ignorait. Aujourd'hui, il l'ignorait encore. Il ne savait pas s'il voudrait profiter des câlins de Junwan parce qu'il aimait son amour ou lui.
Et il ne voulait pas lui faire de mal, il ne voulait pas le blesser, mais il savait qu'il ne pouvait faire que ça. Le faire attendre. Le temps qu'il organise ses pensées, le temps qu'il se comprenne. Le temps qu'il comprenne. Cela impliquait que pendant ce temps-là, leur relation sera marquée d'un point d'interrogation. A la frontière entre amis et amoureux. Entre étrangers et amoureux. Et tant que ce sera ainsi, toutes leurs discussions ne pourront pas avoir lieu sans que Lucas ne le remarque, ce point d'interrogation. Il y aura des choses qui ne pourront plus se faire, plus se dire, juste le temps que l'américain apporte une réponse. Une attente douloureuse, mais une attente nécessaire.
Le garçon espérait que Junwan comprenne, qu'il sente dans son regard qu'il était désolé de lui faire subir ça, que s'il le pouvait il lui aurait déjà apporté une réponse mais qu'il était dans l'incapacité de le faire car son cœur était encore trop brisé pour qu'il puisse comprendre les messages que ce dernier tentait de lui transmettre.
Et évidemment que Junwan comprenait.
C'était peut-être ça qui brisait Lucas un peu plus.
Le fait que Junwan comprenne toujours.
Peu importe ce qu'il faisait, Junwan comprenait toujours.
C'était déchirant.
Déchirant, de constater à quel point Junwan l'aimait.
De constater qu'il ne pouvait pas retourner cet amour.
Pas encore.
Après tout, comment pourrait-il donner de l'amour s'il n'en avait plus ?
Les yeux s'écarquillèrent lorsque Junwan lui révéla la nature de son secret.
Alors c'était ça.
Son secret.
Lucas souffla du nez, un minuscule sourire se dressant sur ses lèvres.
Il n'aurait jamais deviné.
« Je n'y ai jamais pensé, » avoua t-il d'une petite voix.
Je n'aurais jamais pensé que quelqu'un puisse m'aimer en connaissant tous mes défauts.
Je n'aurais jamais pensé qu'on puisse m'aimer malgré mes défauts.
Mais ce n'était pas ça.
Junwan l'aimait avec ses défauts.
C'était quelque chose que Lucas ne comprenait pas encore.
Le silence devint pesant, le garçon ne sachant pas quoi lui dire.
Il regarda son téléphone.
Des textos de sa mère qui lui disaient qu'ils parleront quand elle reviendra.
Donc elle n'était plus chez eux.
Soupir de soulagement.
Il leva les yeux sur Junwan avant de sentir la culpabilité lui trancher la gorge.
Il baissa les yeux.
« Je... vais rentrer. Merci. Pour aujourd'hui. »
Il regarda l'heure. Techniquement, il avait encore du temps à tuer avant son travail. Mais là, il n'avait pas envie de le tuer avec Junwan. Il avait besoin d'être seul. Pour réfléchir.
« A... plus tard. »
Plus tard.
Deux mots bien imprécis. Ils ne disaient pas quand est-ce qu'ils allaient se revoir.
Probablement dans longtemps. Il n'y avait absolument rien qui les poussait à se revoir, si ce n'était la réponse du garçon. Et qui savait, quand Lucas se sentirait prêt.
L'américain lança un sourire raté à Junwan avant de se tourner, marchant dans une direction au hasard. Il ne savait pas où était sa maison, il s'en fichait. Il avait besoin de respirer, d'être loin de Junwan.
D'ignorer les battements de son cœur, pour un court instant.
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