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[♥18] the story never ends - ilkyang

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[♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 10:13
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Abusée, trompée. Bernée, bafouée, esseulée. Les mots ne manquaient pas, pour exprimer ce qu’elle ressentait à cet instant précis. Comme si tout lui revenait en plein visage. Comme si tout ce qu’elle s’évertuait à faire pour avancer, un pied devant l’autre, n’avait servi à rien. Pour quelques cachets. Pour ce besoin intempestif de s’aider elle-même à aller mieux. Elle savait pourtant, qu’elle minimisait sa situation, qu’elle n’aurait jamais du reprendre ces cachets là. Qu’elle aurait du faire plus attention, à elle-même surtout. Mais le manque avait eu raison d’elle, qu’importe qu’elle ai voulu le cacher ou non. Ces substances avaient fini par l’avoir à l’usure. Pour autant, elle ne pensait pas mériter tout ce qui en avait découlé. Toute cette hargne, cette façon de lui imposer de tels changements, un tel choix. Et venant d’eux, c’était plus douloureux que tout. Venant des deux hommes de sa vie. Les deux seuls en qui elle voulait encore faire confiance, à qui elle avait osé donner une autre chance. Assise à ce bar, ce verre devant elle, elle en venait à se demander pourquoi elle n’avait pas réussi à se protéger, à se barricader, comme elle l’avait si souvent fait. La raison était pourtant simple, ne tenait qu’en un mot ; l’amour. Celui d’un frère qui lui avait tant manqué. Celui de l’homme qu’elle considérait être comme celui d’une seule vie. A deux, ils avaient décidé de l’enfermer, loin d’eux. Ils s’étaient retournés contre elle, l’un en allant retrouver leurs parents, l’autre en passant son temps avec une autre. Son coeur était brisé, une fois de plus. Son esprit devenait à nouveau trop sombre. Trop abîmée, trop blessée, elle ne savait plus quoi faire. Et elle revoyait Il Kyang, avec cette fille. A rire, à discuter, alors que depuis leur week end, il n’avait fait que la repousser. Sans lui donner cette chance de s’expliquer. Sans chercher à l’aider, l’épauler, comme elle, elle avait fait. Et peut-être que cette jalousie maladive ne l’aidait guère, mais dans son esprit, tout devenait plus clair. Ils n’étaient revenus que pour mieux se débarrasser d’elle. Pour l’éloigner, le plus loin possible. Pour qu’elle ne puisse plus rien dire, plus rien faire. Il n’y avait pas d’autre explication. Du moins, c’était ce qu’elle pensait, alors qu’une fois de plus elle savait. Elle n’avait plus que ce coeur en miettes à ramasser, à jeter dans un coin et oublier. Son verre qu’elle buvait d’un trait, quelques uns de ses vieux amis faisaient leur apparition à côté d’elle. Ceux qui l’aidaient si facilement à toucher le fond, à s’enivrer plus que de raison. Finalement, c’était simple, de retourner vers eux. Parce qu’ils savaient, comment l’aider à ne plus penser. Simplement s’amuser, emmerder le monde qui les entourait. Et c’était tout ce dont elle avait besoin, ce soir. Après une autre trahison, après d’autres blessures qu’il faudra encore panser. Ne plus penser à cette vision d’Il Kyang, vraisemblablement déjà prêt à tourner la page sur elle, construire une nouvelle histoire. Ne plus penser à ce frère qui disait vouloir revenir, pour lui imposer ce que lui avait fuit. Sa vie semblait s’écrouler une fois de plus, mais cette fois, elle n’avait plus aucun contrôle, tout lui échappait lamentablement. Alors, c’était plus simple d’être là, d’avaler cette nouvelle pilule qu’on lui offrait, d’ingurgiter quelques verres de plus. L’espoir fou, que tout ça ne soit qu’un cauchemar, qu’elle finira par se réveiller. Embuer son esprit pour ne plus penser que la réalité la rattrapera une fois de plus. Et se laisser guider, dans ces lieux qu’elle connaissait par coeur, qu’elle avait arpenté tant de fois. Ces endroit ou la musique était trop forte pour penser. Ou les drogues, l’alcool étaient en trop grande quantité pour garder ne serait-ce qu’un peu de lucidité. Et ces rires qui osaient franchir la barrière de ses lèvres, simplement parce qu’elle l’avait forcé. Et son corps qui bougeait au rythme du son, pour ne plus se souvenir, de ces images d’un amour qui s’envolait déjà, si loin d’elle. Elle voulait arrêter de penser. Arrêter de souffrir, de voir sa vie s’effriter ainsi. Et dans cette nuit qu’elle s’offrait, loin de ce quotidien qu’elle aurait voulu rendre meilleur, elle s’oubliait elle-même. Se perdait dans les affres du temps. Espérant qu’elle saurait effacer ces visages, faire éteindre ces flammes d’amour qui continuaient inlassablement de la consumer. L’envie d’être libre, entièrement. Loin de cette prison dorée, de ces sentiments exacerbés. Ce soir, elle voulait redevenir cette jeune femme à la carapace si épaisse, que rien ni personne ne pouvait l’atteindre. Cette demoiselle qui paraissait si forte, sans jamais se laisser abattre. Mais même avec toutes ces substances qui coulaient dans ses veines, cela lui paraissait désormais impossible.
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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 10:28
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« J’ai merdé… » Lâchais-je les mains tremblantes. Le cœur battant, la tête qui tournait, plus rien n’avait de sens si ce n’est cette vérité. Je m’y étais mal prit, j’avais fait les mauvais choix. Une fois de plus et le courage me manquait surement. Assez pour rester loin, abattu, terrifié à l’idée de l’affronter. Comment pouvais-je oser après tout ce que nous avions traversé. Sun Hi avait raison… j’étais trop dur avec elle. Je lui en demandais beaucoup trop. Mais j’avais été blessé… je m’étais senti si trahi. Je ne savais plus quoi penser, ni même quelle solution avoir. Alors j’avais cru bien faire… mais je m’étais trompé. Sa réaction avait été pire que tout. Et j’avais été si écœuré par moi-même... parce-que je me souvenais de toutes ces nuits où elle restait à mes côtés. Toutes ces soirées enivrées, défoncées où elle venait me chercher. Jamais sans me juger… juste terriblement inquiète. Alors pourquoi j’avais fait ça ? Pourquoi j’avais voulu l’éloigner ? Pour l’aider… mais on s’y était pris de la pire des manières. Et depuis ce jour, je me sentais simplement perdu. « Je suis toujours aussi lâche… » Pensais-je encore de moi face à ce téléphone. La soirée était longue, interminable… on devait jouer avec Kitae, s’entrainer encore… mais ma tête n’y était pas. Cruel mensonge que je gardais pour moi. Je ne lui avais rien dit. Pourquoi faire ? Pour qu’il me dise qu’il avait raison de douter, qu’elle et moi faisions une connerie à vouloir se remettre ensemble. Aujourd’hui, je ne sais même plus ce que je représente pour elle à part une nouvelle fois son bourreau. Et cette idée me colle la nausée, alors que mon meilleur ami revient dans la pièce. « Ça va ? » il le remarque toujours, cet air soucieux que j’ai. Cette grimace au coin des lèvres. « Ouais… » Mais ça n’allait pas. Rien n’allait dans mon esprit. J’étais mal… je ne cessais de penser à elle encore et encore. Qu’est-ce qu’elle faisait là ? Est-ce que j’étais encore en droit de lui envoyer un message de lui demander comment elle allait. Putain, j’en crevais d’envie, mais je me sentais interdit. Pour tous ces choix, pour tous ces mots que je n’assumais pas. Déglutissant, je posais mon téléphone, observant l’heure alors que Kitae me dévisageait. Il savait… mais je ne dirais rien. Tout me pèse, je ne suis pas dedans, comme souvent. Il le sait, encore une fois, m’observe sans rien dire. Mais la pression me monte, l’angoisse me ronge alors j’ai lâché « Je peux pas… j’ai… j’ai un truc à faire. » sauver mon couple peut-être bien. Affronter mes peurs, je n’en savais plus rien. Mais je laissais ma guitare, me redressais d’un bond alors qu’il tentait de me rattraper. « Il Kyang, qu’est-ce qu’il y a ? » rien, j’ai tout foutu en l’air Kitae. J’avais encore fait les mauvais choix et cette fois, je n’étais plus sûr de rien. Mais rien ne franchissait mes lèvres, je restais juste là à la regarder. Longtemps, trop surement avant qu’il ne me lâche et me laisse partir. Il fallait que j’aille la voir, lui parler. M’excuser encore jusqu’à ce qu’elle comprenne que j’étais le plus con de nous. C’était moi qui n’avais pas compris. Alors je fonçais, directement au dortoir pour la trouver. Mais face à sa porte j’étais nerveux, me replongeant encore dans ces vieux souvenirs que je fuyais. Rien ne s’arrêtera jamais n’est-ce pas ? Si c’était ça être en couple avec elle, alors c’était épuisant. De devoir se battre encore une fois… mais je ne pouvais m’en prendre qu’à moi-même. J’aurais dût réagir différemment. Etre là pour elle, lui dire que je l’allais l’aider… comme elle l’avait fait. Frappant plusieurs coups, aucune réponse…. « Ye Won ? » je me collais à la porte, essayant d’entendre un son, mais j’avais l’impression que personne n’était là. Et ça m’angoissait tout à coup, alors que je cherchais mon souffle en me tournant. Où pouvait-elle être ? J’aurais pu abandonner me dire que ce n’était pas le moment. Mais j’étais obsédé à l’idée de la voir. Alors je cherchais… longtemps presque, à demander à tout le monde. Jusqu’à ce qu’enfin quelqu’un sache me dire où elle se trouvait. Et c’était comme un coup de massue pour moi, une soirée… une de celle qu’elle expérimentait ? Ou une où elle ne serait qu’elle ? Je n’en savais rien, mais tout me rendait fou. Nerveux, je filais à l’adresse de cette boîte où je l’avais déjà vu. Je savais ce qu’elle y faisait et avec qui elle aurait pu se trouver. Et cette idée m’angoissait… je voulais la balayais lui donner une chance de me tromper. Mais une fois à l’intérieur j’étais encore plus mal. La cherchant des yeux, je n’entendais plus rien, que ce tambourinement plus fort qui résonnait. Et quand enfin je l’aperçois, mon cœur rate un battement… elle dansait, juste là, sa silhouette frêle parmi les autres… et je reconnaissais ces visages. Ces mêmes qui l’accompagnait durant ces soirées que je détestais. Me frayant un chemin parmi la foule, j’arrivais à sa hauteur, l’interrompais en venant lui toucher le bras « Ye Won… » je posais un regard inquiet sur elle. La toisait, pas pour la juger mais parce-que je voulais savoir… est-ce qu’elle en avait pris. « Qu’est-ce que tu fous ? » ma voix était basse. Presque découragée… mais son regard que je croisais me glaçait le sang. Ces pupilles dilatées, ce sourire faux sur ses lèvres… elle en avait pris. Je serais les dents, brusquement angoissé, mais terriblement en colère. Pourquoi ? Pourquoi fallait-il qu’elle en prenne encore ? Putain… je ne pouvais pas le croire. Pas encore une fois. Pas après nos disputes… sans maitriser mon geste, j’attrapais brusquement son poignet « Je le crois pas ! Viens avec moi. » Et ça n’avait rien d’une proposition. Je lui ordonnais, je la forçais même à me suivre. Je voulais la sortir de là.

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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 10:39
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Lentement mais sûrement, Ye Won retombait dans ses travers. La douleur qu’elle pouvait ressentir au fond d’elle était encore trop forte, trop intense. Et c’était pire encore, dès que ça touchait Il Kyang. A croire que l’amour qu’elle pouvait lui porter était lui-même trop important, trop destructeur. Elle le savait, l’avait vu, vécu, quelques mois en arrière. Et après avoir vécu le pire, elle avait naïvement cru que plus rien ne pouvait les atteindre. Mais c’était avant ce séjour. Avant cette dernière vérité éclatée. Avant ces mauvais choix, ceux qui lui donnaient cette impression horrible de n’être plus rien. Qu’une pauvre âme qu’il fallait enfermer, éloigné de tout et de tous. Pour que chacun puisse avoir une meilleure vie, sauf elle. Soupire qui s’échappait d’entre ses lèvres à cette idée, alors qu’elle continuait de boire, s’enivrer au fur et à mesure de la musique qui parvenait à ses oreilles. Sur cette piste de danse, elle redevenait celle qu’elle était, avant qu’Il Kyang ne revienne dans sa vie. Plus frêle, moins forte. Davantage brisée par toutes ces épreuves qu’elle avait du surmonter. Et une fois encore, elle n’était pas seule à sombrer. Ceux qu’elle avait longtemps considéré être comme ses amis, mais qui ne faisaient que l’aider à toucher un peu plus le fond. Eux, contrairement à d’autres, étaient toujours là quand elle les appelait. Ils étaient toujours prêts à la suivre dans une nouvelle nuit de débauche. Et c’est certainement tout ce dont elle avait besoin ce soir. Perdue dans ces pensées embrouillées par l’alcool, ces pilules qu’elle avait pris, elle avait malgré tout senti cette main se poser sur son bras, s’était retournée pour voir qui tentait de s’adresser à elle dans ce véritable vacarme. Elle avait eu un mouvement de recul, en découvrant le visage d’Il Kyang. Ses yeux s’embuaient déjà malgré tout ce qui coulait dans ses veines. Des images de lui, avec une autre, qui revenaient à elle. Comme un cercle vicieux duquel elle ne pourrait jamais sortir. Des histoires qui recommençaient, encore et encore. Une autre fille pour combler sa vie, qui n’était pas elle. Et elle était incapable de répondre à cette question, se braquait déjà, alors qu’elle serrait ses bras contre sa poitrine. “Toi qu’est-ce que tu fous là ?” répliquait-elle, alors qu’à cette simple vision, un brin de lucidité semblait lui revenir. Son attitude était froide, distante, sans même qu’elle ne puisse le contrôler. Son sourire, qu’elle affichait auprès de ses prétendus amis s’était déjà fané, alors que devant elle, se tenait celui qui continuait de fissurer son coeur, un peu plus à chaque fois. Et même l’alcool, même la drogue, n’arriveraient pas à lui faire oublier totalement ces derniers jours. Et ce, même si son esprit semblait fonctionner au ralenti. Sans même qu’elle en prenne réellement conscience, il la traînait déjà vers l’extérieur. Seule la brise le lui faisait comprendre, alors qu’elle observait autour d’elle, tentait déjà de se défaire de son emprise. “Lâche-moi !” qu’elle lançait plus fort qu’elle ne l’aurait cru. “Va retrouver ta nouvelle conquête et arrête de m’suivre !” continuait-elle, alors qu’elle reculait, sa vue brouillée par ces larmes qu’elle retenait. “Tu veux m’enfermer pour mieux m’tromper, mais vas-y !” Sous le coup de l’émotion, de cette panique qui l’engloutissait, elle avait laissé tomber son verre, qui s’explosait à ses pieds. “Tu crois que j’t’ai pas vu avec elle ! Tu m’enfermeras pas Il Kyang ! Jamais !” Déjà, quelques larmes perlaient sur ses joues. L’alcool qu’elle avait déjà consommé ne l’aidait guère à avoir un discours censé, ordonné. Mais elle n’en démordait pas. Balançait tout ce qui lui venait à l’esprit, sans réfléchir. “Toi, Ye Jun, mon père, c’est tout c’que vous voulez. Mais vas-y, va t’amuser avec ta nouvelle meuf ! J’suis pas assez bien pour vous de toute façon !” C’était tout ce qu’elle gardait à l’esprit, plus encore alors qu’elle avait déjà trop consommé. Qu’elle n’était plus elle-même. L’un de ses amis avait fini par les rejoindre, l’interpellant pour revenir à l’intérieur. “J’ai plus rien à faire là !” lançait-elle une fois de plus, alors qu’elle prenait la direction de la rue, en oubliant ses affaires, ses amis. Son esprit divaguait, tout comme son corps vacillait, alors qu’elle se retenait au mur. Cette sensation d’avoir la tête qui tourne, mais pas seulement à cause de ces substances, mais aussi tout ce qui se passait actuellement dans sa vie, ces derniers jours. Affaiblie, démunie, elle marmonnait des mots qu’elle-même ne comprenait pas, avançant difficilement, sans même savoir vers ou elle se dirigeait. Le besoin de partir, s’éloigner, alors que son corps lui, restait à la même place.
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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 10:54
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Une image, un flash qui me revenait à l’esprit, alors que le mien divaguait. La peur au ventre, un souvenir brouillé de ces nuits difficiles. De ces instants où plus rien n’avait de sens si ce n’est cette colère, cette haine qu’on se vouait. Et mes jambes vacillent, alors que je reste droit. Impassible, comme si plus rien ne pouvait me toucher. Ces mois m’avaient épuisés, je n’avais peut-être plus la force finalement. Pourtant, j’essayais, fronçais les sourcils sans comprendre ce qui arrivait. Je ne voulais pas revivre ça. Je pensais que nous étions unis désormais. Que plus rien ne pouvait nous atteindre… et ces mots que j’avais employés à son égard. Tous ces espoirs que j’avais mis en nous. Tout s’était écroulé… alors c’était ça notre relation ? Celle basée sur des mensonges. Sur la rancœur et les reproches. Car une nouvelle fois elle venait m’en faire. Surprit, je ne comprenais pas de quoi elle parlait. De qui surtout… une fille ? Encore une qui la faisait douter. Mais je n’avais rien fait. Je n’avais rien à me reprocher. « De… de quoi tu parles ? » lâchais-je sans conviction. Elle était têtue, bornée dans son idée. Et j’étais perdu. La seule chose dont j’étais sûr c’est qu’il fallait que je la sorte de là. Alors je l’avais trainé avec moi, je l’avais forcé à sortir pour qu’on puisse y voir plus clair. Mais elle avait bu, prit des substances qui la rendait différentes. Et je détestais ça… tout ce que je fuyais était là sous mes yeux. Et cette crampe qui me tordait l’estomac… putain Ye Won… ces merdes ont failli te tuer… cette idée me hantait, encore plus quand je la voyais dans cet état. Tous ces discours étaient incohérents pour moi. Je ne savais pas de qui elle parlait. Mais j’étais en colère subitement, encore plus en voyant ce type arriver. Ce connard qui l’entrainait dans ces vices. Putain, je ne sais pas ce qui me retenait de lui foutre mon poing dans la figure. Peut-être Ye Won qui s’éloignait, qui marchait en titubant. Lançant un regard noir à cet ami, je la rattrapais avant de me poster devant elle. « Ye Won, arrête ! où tu vas ? » Elle n’était clairement pas en état de fuir. Ni même de rentrer seule. Et tout ça c’était surement un peu ma faute. J’avais mal réagis… je le sais. Mais j’avais tellement peur pour elle. Peut-être que je voulais trop la protéger, ou alors me protéger moi. Je ne savais plus à force. Détournant les yeux, je tentais de l’attraper mais aussitôt elle rejetait mon geste. Prenant sur moi, je me redressais, la regardant contrarié. « Qu’est-ce que tu racontes hein ? Qu’est-ce que tu t’es encore mit dans la tête ? » Je sais que j’avais merdé. Que j’avais pris de mauvaise décision mais c’était pour elle. Etre allé en cure ça m’avait aidé. Au final, j’avais fait ce pas pour m’en sortir. Même si tout n’avait pas été parfait. J’avais réussi à mettre un peu d’ordre dans ma vie. Avant que tout ne me file entre les doigts... j’avais été un crétin. Mais en dehors de mes décisions, le reste avait suivis. Je voulais qu’elle s’en sorte. « T’es pas lucides. Tu ne sais pas ce que tu dis. » Et je pensais mettre ça sous le coup de son ivresse. Je voulais rester patient. Ne pas m’agacer. Même si ce qu’elle disait me blessait. Comment pouvait-elle croire que je voulais me débarrasser d’elle. « Ecoute je t’ai dit que j’étais désolé… j’aurais pas dut. Pour ce centre… mais… » mais quoi ? Est-ce qu’elle comprendrait ce que je lui dirais. Soupirant je tentais de m’approcher à nouveau d’elle « Laisse tomber. T’es complètement ivre et défoncée de toute façon. » et ça sonnait comme un reproche. Parce-que je pensais que tout ça serait fini. Pour elle, comme pour moi… « J’ai pas envie de te parler quand t’es comme ça. » et voilà que je continuais. Mais à quoi bon le faire ? Je ne savais même pas de quoi elle parlait. Pour la cure j’avais été maladroit. Mais je ne voulais pas la blesser… Et je prenais énormément sur moi pour ne pas m’agacer. Pour ne pas m’énerver alors qu’à sa simple vu j’étais… dégouté. Réellement écœuré qu’elle puisse aussi facilement replonger. Elle n’avait pas le droit… pas après tout ce qu’on avait traversé. Ensembles, on devait tout combattre ! J’avais été brusque, j’avais mal prit sa trahison. Ce mensonge... vexé peut-être, parce-que je pensais que notre relation était désormais sincère. Mais peut-être que je m’étais trompé. Nous étions trop fragile et moi trop borné. Au final, tous les deux restions campés sur nos positions. Et c’était idiot ! Je le savais… « Viens avec moi. T’es pas en état de rentrer toute seule. Regarde toi… putain… » Lâchais-je un air jugeur. J’étais visiblement trop franc. Trop direct aussi, mais cette vision m’insupportait. Je nous revoyais des mois en arrière… quand je l’avais vu à ces soirées. A boire, à prendre ces trucs… dire que je la fournissais sans le vouloir en donnant ces doses à Young Min. Je ne sais pas  qui j’en voulais le plus… à elle, ou à moi.

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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 11:05
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Elle se perdait dans un autre monde. Voulait une fois de plus faire taire ces douleurs au fond d’elle. Et peut-être qu’avec un esprit plus clair, avec plus de lucidité, elle aurait été apte à voir, qu’il n’y avait aucune tromperie. Que le but de leur démarche n’était pas de la faire disparaitre. Mais leur maladresse lui avait donné toutes les raisons de croire qu’ils ne tentaient qu’une seule chose ; l’éloigner le plus possible du monde. Et après tout ce qu’elle avait vu, enduré, toutes ces années, elle ne pouvait pas croire qu’on puisse lui faire un tel coup. “Et la meuf avec qui t’étais aujourd’hui ?” Sa voix était plus forte qu’elle ne l’aurait cru, mais elle le revoyait encore, aux bras d’une autre. Et cela ne faisait que lui rappeler tout ce qu’il s’était passé, avec Sawan, avec cette prétendue amie d’enfance. Toutes ces autres qu’il avait côtoyés, de manière plus intime qu’elle ne l’aurait cru. Bien sûr, qu’il avait eu droit de faire sa vie, lorsqu’il était parti. Mais maintenant qu’ils s’étaient retrouvés, elle ne pouvait pas croire qu’il puisse être capable d’une telle chose. Pour autant, tout s’était enchaîné de sorte à ce qu’elle ne voit que cette possibilité-là, qu’elle reste figée sur cette idée absurde. “Laisse-moi !” Lui intimait-elle alors qu’il se posait devant elle. Non sans difficulté, elle avait esquivé son geste, son regard qui restait ancré sur le sol. “Je sais que tu m’veux loin de ta vie !” criait-elle, alors que de nouvelles larmes perlaient sur sa joue. Incapable de les retenir, de faire face convenablement à ces sentiments qui l’écrasaient. Elle avait trop consommé pour ça, pour être capable d’avoir une conversation normale. Mais dès lors qu’elle l’avait vu avec cette fille, elle n’avait su retenir ce besoin de tout oublier. Et la seule façon qu’elle connaissait pour y arriver n’était pas la meilleure, loin de là. Au lieu de trouver refuge auprès d’un proche, elle avait préféré ces verres et ces pilules. Parce qu’elle pensait que ça pourrait être plus efficace. Ca l’aurait sûrement été, sans qu’Il Kyang ne débarque. Maintenant, elle devait faire face à ces nouveaux démons qui envahissaient sa vie. Avec un peu plus de lucidité, elle aurait pu voir cet agacement, cette colère qui grondait au fond de lui. Elle ne voyait que la sienne, prête à le repousser, alors qu’il n’avait plus daigné la toucher, l’approcher, depuis la fin de leur séjour à Jeju. “Tu veux juste plus de moi !” Sa voix trahissait son désespoir, alors qu’elle donnait des coups de poings sur son torse, ses larmes redoublant. Bien qu’elle n’ai aucune force, qu’elle glissait, manquait de tomber. “Tu m’aimes pas ! Sinon tu ferais pas ça !” continuait-elle, trop bornée, trop enivrée pour comprendre exactement ses mots. Pour tenter, un tant soit peu, de lui laisser la possibilité de se défendre. “Tu m’enfermes pour elle !” ajoutait-elle. Et malgré tout ce qu’elle avait pu ingurgité, on pouvait sentir, cette détresse dans son regard. Cette souffrance qui reprenait place en elle. Ces blessures qu’elle pensait sur le point de guérir, mais qu’on rouvrait de quelques mots, de quelques mauvais choix. “Laisse-moi rentrer !” lançait-elle, alors que de nouveau, elle s'accrochait au mur. Titubante, elle ne savait même plus ou elle se trouvait, si elle empruntait le bon chemin. Elle voulait simplement s’éloigner de lui. Quelques pas à peine, avant qu’elle ne trébuche, s’effondre sur le sol. Un sanglot l’avait secouée, essuyant d’un geste du bras son visage. “Vous avez jamais voulu de moi…” murmurait-elle, à elle-même. Mais son esprit divaguait trop, pour qu’elle se rende compte, qu’ils n’avaient voulu que l’aider. Elle ne voyait que ce père qui l’avait considérée toute sa vie comme une marionnette, et les deux hommes auxquels elle tenait le plus faire de même, quelque part. Prendre un contrôle total sur son quotidien, sur ce qu’elle pouvait encore faire ou non. Et elle ne pouvait pas accepter ça. Elle n’avait plus la force nécessaire de lutter contre ça. Peut-être que dans le fond, elle voulait simplement qu’ils comprennent, qu’elle restait un être humain à part entière. Avec ses défauts, ses maladresses. Mais qui ne méritait pas un tel acharnement, encore et encore.
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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 11:20
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A ses mots je grimaçais, sans réellement comprendre ce qu’elle me disait. J’avais du mal à saisir, alors que mon cœur s’affolait. Une fille… celle d’aujourd’hui. Me parlait-elle de Sun Hi ? Je restais interdit, sans oser parler. Ni même avoir le courage de tout lui expliquer. J’avais peu parlé d’elle, surement par crainte de sa réaction. Qu’elle croit encore qu’une autre soit meilleure qu’elle. Mais à quoi bon finalement ? Tout me retombait dessus comme à chaque fois. Ye Won ne me laissait pas parler, elle était persuadée de ce qu’elle avançait. Encore plus en m’incendiant de ces reproches. Plus d’elle ? Comme si c’était possible. Comme si je pouvais me défaire de ce que je ressentais. Elle mettait en doute mes sentiments, voir même ce que j’étais et tout ce que j’avais pu lui dire. C’était blessant ! Dénigrant pour moi. Et oui je savais que j’avais merdé dans le passé. Mais ce qui s’était passé avec Sawan, c’était plus complexe que ça. Je ne pensais même pas qu’on se remettrait ensembles. Alors j’étais juste désespéré, totalement perdu… mais cette fois… c’était presque agaçant. De l’entendre douter de moi. Comme si je pouvais être ce type infidèle. Cette ignoble personne qui voudrait l’enfermer. Ses mots me faisaient du mal, et j’avais peine à contenir cette émotion. Cette rage qui brusquement se cramponnait à moi. Je serais les poings, la regardais avec cette lueur dans les yeux. Celle d’une tristesse, mais d’une colère certaine. J’encaissais, sans rien dire… mais elle allait trop loin. Elle disait des choses qui la dépassaient. Elle voulait fuir ? Alors soit. J’étais à deux doigts de la laisser partir. Parce-que je me contenais, parce-que je ne voulais pas être virulent avec elle. Je l’observais juste, tomber au sol sans savoir si mon cœur saignait de sa faiblesse ou simplement des mots qu’elle m’avait balancé. Rongeait entre la culpabilité, l’angoisse, je ne pouvais pas décemment la laissais par terre. Pourtant, j’ai presque à le faire… je le savais, parce-que j’avais cette haine en moi. Je gardais un soupire entre mes lèvres, attrapais son bras trop brusquement pour la soulever. « Tu dis que des conneries. » et j’étais tellement énervé subitement. Incapable de contrôler ce que je ressentais. « Putain, je comprends pas. » oui je suis perdu. Comment tu peux douter de moi Ye Won ? « Tu me parles de Sun Hi ? C’est elle cette fille que t’as vu ? » je ne savais même pas pourquoi je lui posais la question. De toute évidence, j’étais fautif quoiqu’il arrive. « Pfff… c’est n’importe quoi. C’est une amie putain. Tu crois vraiment que quand t’as le dos tourné je m’envoie en l’air ? » c’est ça que tu penses hein ? La lâchant subitement, je me reculais dépité. « Putain, est-ce qu’un jour t’auras confiance en moi ? » j’avais crié plus fort. Le regard dur et à la fois blessé. Mais elle devait être dans son monde. Trop loin pour comprendre toute la peine qu’elle me faisait. « Ok, j’ai merdé Ye Won. Cette cure, c’était pas… c’était con. Mais putain, me balance pas que je veux me débarrasser de toi. » t’as pas le droit. Est-ce qu’elle entendrait ? Je n’en savais rien. J’étais paumé tout à coup. Et j’avais honte de devoir à nouveau affronter un tel problème. Rien de tout ça n’aurait dut arriver. J’avais été con pour la cure. Mais le reste… elle n’avait rien à me reprocher. « On n’aurait pas dût. Je sais, j’ai fait une erreur. Mais c’était pour t’aider… » Et je suis idiot de l’avoir repoussé. De ne pas avoir répondu à ses messages, ou même avoir eu le courage de lui parler. Mais je ne savais pas quoi penser. Sun Hi m’avait aidé aussi à y voir plus clair. « Tu peux me reprocher ça. Mais pas le reste merde ! Tu te rends compte de ce que tu me dis ? » Non évidement que non. Pour elle c’était normal, même très lucide si ça se trouve. Sa propre vérité qu’elle écoutait. Lâchant un soupir agacé « Je peux pas croire que t’oses me dire ça… c’est dégueulasse. » assez pour que je sois vexé. Pour que j’ai envie de tout plaquer et même la laisser ici sur ce trottoir. Est-ce que ça faisait de moi un type horrible ? Evidemment, mais c’était ce dont elle était persuadé. Pinçant mes lèvres, je me retenais une fois de plus. Observant les gens qui nous entouraient. Et merde, il y avait du monde, trop de yeux rivés sur nous. Alors sans trop réfléchir, j’attrapais à nouveau son bras, la serrant plus fort. « Je te ramène. Tu me fais honte. » Et mes mots étaient durs. Mais j’étais si en colère. Elle me dénigrait, me blessait tellement. Alors je forçais un peu plus. Je ne lui laissais pas le choix de me suivre jusqu’à ma voiture. Loin des autres, loin de ce monde terrible dans lequel elle s’était enfermée. Ouvrant la portière, je la poussais à l’arrière avant de monter à l’avant. Claquant brusquement la porte, je sentais toute la rage me consumer. Assez pour que je vienne donner un coup dans mon volant « Merde !! Fais chier. » Et j’osais à peine la regarder dans le rétro. J’avais conscience d’être violent, de ne pas contrôler mes mots. Et je savais qu’une part de moi était insensée. Parce qu’elle aussi m’avait souvent ramené dans un sale état. Elle aussi m’avait porté… et j’avais dut tellement lui faire honte. Mais je ne sais pas, tout m’échappait tout à coup. Démarrant le moteur, je lâchais « Je devrais même pas être là. Si c’est ce que tu crois… alors on fout quoi ensembles ? » Je parlais plus à moi-même qu’à elle. Mais je parlais fort, sans comprendre ce qui nous arrivait.

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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 11:30
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Ses pensées s’embrouillaient, son coeur tambourinait dans sa poitrine. Tout lui portait à croire qu’elle ne pourrait plus s’en sortir cette fois. Qu’elle serait incapable de se remettre d’une autre trahison, d’un enfermement. Et elle le prouvait ce soir, après avoir tant consommé. Après s’être enivrée au point qu’elle n’était plus consciente de ce qu’elle pouvait dire, ou faire. Elle balançait sans ménagement tout ce qui lui passait par la tête, incapable de voir qu’elle pouvait le blesser. Que ses mots étaient douloureux à entendre, à encaisser. Mais surtout, bien loin de la vérité. Une vérité voilée, qu’elle ne voulait pas voir. Dans ce monde dans lequel elle se perdait, elle ne pensait qu’à ces idées tordues qui l’assaillaient. Au sol, de ce corps frêle, son regard brillant, elle se perdait elle-même. Bien loin de cette demoiselle qu’elle avait pu être, qu’elle pensait pouvoir redevenir. Elle était trop brisée pour ça. Elle avait subi trop d’épreuves pour croire qu’une telle soirée pourrait la remettre sur pieds. Lui redonnerait cette force qu’elle pensait avoir, pendant ces trois longues années sans lui. Sous la poigne d’Il Kyang, son corps s’était redressé, sans qu’elle ne puisse rien y faire. D’un seul geste, elle était à nouveau face à lui, sans trouver le courage de le regarder. Un torrent de larmes s’abattait sur ses joues, alors qu’elle se mordait l’intérieur de la joue, à sang. “Pourquoi tu veux m’enfermer ?!” qu’elle demandait, ses yeux suppliant une réponse qu’elle ne serait pas en état de comprendre. Les mots d’Il Kyang avaient du mal à parvenir jusqu’à elle, jusqu’à cette infime partie d’elle encore lucide. Ils n’étaient que des coups supplémentaires qu’elle recevait, qu’elle ne savait plus gérer. Il était clair qu’une discussion était impossible à cet instant précis. Qu’elle ne serait pas apte à encaisser une conversation si importante. Et dans son esprit déluré, tout ce qu’elle imaginait, c’était qu’il puisse la prendre dans ses bras, la rassurer. Scène improbable après tout ce qu’elle avait pu lui dire. C’était même tout le contraire qui se produisait, alors qu’elle sentait son corps partir, ses jambes forcées à avancer, sans qu’elle ne puisse reprendre le contrôle. Trop faible pour se défendre, elle était tombée lourdement sur la banquette arrière de la voiture, de nouveaux sanglots la secouant. Se recroquevillant sur elle-même, elle restait désormais silencieuse. Le coup qui s’abattait sur le volant la fit sursauter, cette question parvenant à elle. Que pouvait-elle bien répondre ? Elle qui lui avait offert cette seconde chance qu’elle avait tant attendu. Elle qui s’était arraché le coeur d’un millier de façon, pour avoir la chance de le retrouver. Que pouvait-elle faire maintenant que tout partait à nouveau en fumée ? Elle aurait pu y réfléchir, l’esprit plus posé. Elle aurait pu prendre le temps de mieux gérer les choses, si elle n’était pas retombée si facilement dans ses vieux travers. Il fallait croire que ces anciens démons revenaient au galop, lorsqu’il s’agissait de faire taire une certaine douleur dans son coeur. Que sa faiblesse était plus importante qu’elle ne l’aurait cru. Plus encore, lorsqu’elle se retrouvait face à Il Kyang. Plus encore, lorsque son amour pour lui faisait rage. Son corps entier tremblait sous les mots durs qu’il pouvait avoir. Mais elle n’était pas en état pour lui en vouloir, se braquer davantage encore. Sûrement aurait-elle espéré une autre attitude de sa part, lorsqu’il avait découvert cet autre travers. Un soutien, une aide, qu’elle lui avait apporté lorsque la situation était inversée. Tout ce qu’elle lui avait donné, sans rien demander en retour. Tout ce qu’elle avait fait par amour pour lui, sans concession. Simplement dans l’espoir de le voir s’en sortir un jour. Prête à l’encaisser des années s’il le fallait, pour qu’il puisse s’en sortir. Même ces images d’eux devenaient floues dans son esprit, envolée dans un monde ou la réalité restait trop déformée, trop loin de ce qu’il se passait réellement à cet instant précis. “Je sais pas vivre sans toi…” avait-elle peiné à murmurer, entre deux sanglots, d’une voix à peine audible. Une sincérité brute, maladroite, déconcertante. Une autre de ces vérités qui lui tordaient le coeur, face à tout ce qui se passait. Encore une fois, elle se sentait abandonnée, délaissée. Jetée dans un coin, prête à être oubliée. Des semaines, des années. Prête à sombrer de nouveau, d’un instant à l’autre, si profondément cette fois, qu’elle n’était pas certaine de pouvoir une fois de plus sortir la tête de l’eau. Elle qui pensait être proche du but, ne voyait qu’une seule choses. Ses efforts mis à mal, en train de partir en fumée.
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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 11:42
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J’avais démarré, presque trop rapidement sans me soucier du reste. Toutes ces émotions qui m’accablaient me rendaient plus fragile. Moins apte à réfléchir. Et je refusais de regarder dans le rétro. D’affronter ce reflet qui me rendait si malheureux. Mais sa voix s’élevait, sur une complainte qui me déchirait le cœur… vivre sans moi hein… et alors toi Ye Won ? Est-ce que tu as déjà pensé à moi ? à ce que je pouvais ressentir. Pas une seule seconde ne passe sans que je repense à ce qui est arrivé. A imaginer cette vie sans que tu sois là… et il a fallu que tu continues. Que tu prennes encore ces merdes. Et ça me tue brusquement ! Incapable de parler, de dire quoique ce soit, je sens mes yeux s’embuer. Je renifle, essuie vulgairement une larme sur ma joue, alors que je tentais de rester concentré. Cette route me paraissait interminable… et toutes ces remarques, ces reproches me travaillaient beaucoup trop. J’avais mal, plus que je ne voulais le montrer. Et en osant la regarder, j’étais encore plus mal au point. « Alors pourquoi tu fais ça ? » j’étais si agacé, je ne savais même pas si j’avais parlé assez fort. Parce-que elle gâchait tout… et moi aussi. J’avais réagis, je n’avais pas pris la bonne décision. Mais au-delà de ça, c’était elle qui avait continué. Même après ces overdoses, même après ces promesses qu’on s’était faite. C’était tellement hypocrite. De sa part, de vouloir veiller sur moi, ne pas supporter que je sombre, même une fois. Et je me souviens de ces discours, quand j’avais bu. Rien qu’une fois putain… alors qu’elle, continuait à prendre ces drogues dans mon dos. Et ça… ça putain, ça me faisait mal. Peut-être plus que le reste, je n’en savais rien. Mais ces accusations de tromperie. Je n’en pouvais plus non plus. Je n’avais rien fait merde ! Pas une seule fois. Je lui avais dit, c’était elle, personne d’autres… alors pourquoi douter ? Passant une main sur mon visage, je tremblais, se concentrer sur la route devenait difficile. Je n’empruntais pas le chemin du dortoir, ni celui de chez Kitae… mais chez moi. Dans cet appart que j’avais trouvé sans elle et loin d’elle. Je faisais tout pour fuir l’université, mais aussi mon meilleur ami. Ainsi, j’étais au moins seul… seul face à mes doutes et mes craintes. Je n’avais plus le courage de parler durant le trajet… laissant les secondes s’écouler si lourdement. En avisant mon immeuble j’étais presque soulagé, mais tellement désespéré de l’emmener ici dans cet état. Je sortais, rapidement avant de lui ouvrir la portière. « Sors ! » jamais je n’avais été aussi dur avec elle. J’en avais conscience. Mais j’étais juste perdu… et je m’en voulais putain. Alors que je mourrais d’envie de la prendre dans mes bras. De lui dire que je l’aimais… et au final, j’étais juste ce connard. Sans cœur. Celui qui la repoussait, alors que ce n’était pas ce que je voulais. L’aidant à descendre, je lui lançais un regard noir avant de l’entrainer jusqu’à mon hall. Non sans difficulté, elle marchait mal. Titubait trop souvent, alors que je devais l’aider. La forcer à s’accrocher à moi. Et cette proximité me tuait. Si seulement… j’avais été quelqu’un d’autre… et une fois arrivé à ma porte, je la trainais à l’intérieur. Toujours aussi silencieux. C’était le bazar en réalité, à part ma chambre rien n’était installé. J’avais une tonne de cartons dans le salon, la cuisine était à peine équipée… mais j’avais de quoi manger au frigo. Des plats commandés que je n’avais pas finis… rien de glorieux. Et j’étais déçu de ne pas pouvoir partager ça avec elle. « Viens la chambre est par là. » je me voulais plus doux, mais mon ton était toujours aussi brute. L’entrainant jusqu’à la chambre, je la déposais sur le lit avant de lâcher un soupir… et ce malaise qui s’installait. Etait brutal. Un lourd silence, aucun son qui venait de l’extérieur, ni de l’appartement… il n’y avait qu’elle et moi… Je n’avais pas les idées claires. Si je parlais, j’aurais été surement trop méchant. Trop franc, alors qu’au fond j’étais juste désemparé. Alors je restais là, trop longtemps surement à la regarder. Inquisiteur, triste aussi… tout me pesait. Je ne savais pas ce que j’attendais, qu’elle réagisse ? Se couche et qu’on oublie tout ? « Je fais quoi hein ? » voilà ma détresse. « Je te couche, je te fais prendre une douche glacée ? » j’étais dépité. Je n’avais pas envie de ça… pas envie de vivre ce qu’elle avait déjà vécu avec moi. « J’ai… j’ai pas la force Ye Won… » De te blesser autant. De te voir dans cet état… c’est trop pour moi. ça me fait du mal si tu savais… déglutissant, je retenais un sanglot, avant de me baisser et lui enlever ses chaussures. Ce simple contact me brûlait la peau… parce-que j’avais été assez idiot pour la repoussé. J’avais besoin de temps… mais pourquoi faire ? Pour mieux s’éloigner ? Pour la voir sombrer loin de moi ? Je lâchais un nouveau soupir. Désemparé, avant de me laisser tomber au sol. « Je vais pas y arriver… » et je relevais les yeux vers elle. La lèvre tremblante… « Je peux pas te voir comme ça… » et c’était surtout ça au final qui me faisait le plus mal. La voir souffrir… mais parler ne servirait à rien n’est-ce pas ? Je le savais, j’étais juste à bout. Trop de pensées qui m’accaparaient. Et je mourrais d’envie de la toucher, de lui dire que j’étais désolé… mais je n’y arrivais pas. « Tu me fais tellement de mal… Ye Won… » j’avais lâché ça sans réfléchir conscient que c’était bête. Je me ravisais, détournais les yeux avant de balayer ces paroles d’un geste. Me redressant, je lâchais « Tu devrais te coucher… on parlera demain. » si elle en avait envie. Si elle ne fuyait pas avant…

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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 11:56
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Elle s’était faite silencieuse, le reste du trajet. Plus aucun son n’osait sortir d’entre ses lèvres, alors que ses pensées continuaient inlassablement de se bousculer. Plus rien ne semblait clair à son esprit, plus rien n’avait de sens. Sa propre vie lui échappait une fois de plus, sans qu’elle ne sache quoi faire. Si elle était prête à offrir une seconde chance à son frère, tout avait éclaté, après cette discussion qu’ils avaient eu tous les trois. Si elle avait de nouveau ouvert son coeur à Il Kyang, tout se dérobait sous ses pieds, pour une simple vérité qu’elle n’avait elle-même pas su affronter. Elle se détestait à cet instant précis. Tout comme elle détestait ce monde, ce quotidien qui ne faisait que se jouer d’elle. Qui ne lui apportait que du malheur quand enfin, elle pensait retrouver le bonheur. Parce que c’était le cas, pendant ces premiers jours à Jeju. Pour la première fois depuis si longtemps, elle s’était sentie bien, apaisée. Heureuse de pouvoir partager un bout du monde simplement avec lui. Mais tout avait foiré, par sa faute. Et ces discussions qui avaient suivies n’étaient que plus désastreuses les unes après les autres. A aucun moment, on ne lui avait laissé l’opportunité de s’expliquer, de poser des mots sur ce qu’elle ressentait. Et c’était ce qui lui faisait le plus mal. Qu’on veuille lui imposer le pire qu’elle puisse imaginer, sans qu’elle ne puisse rien y faire. Un instant, elle avait fermé les yeux, comme si cela pourrait lui permettre de croire qu’en les rouvrant, la vie qu’elle s’imaginait enfin avec Il Kyang puisse reprendre là ou elle s’était arrêtée. Que ces derniers jours ne soient qu’un cauchemar duquel elle pourrait enfin se réveiller. Mais la voix si dure d’Il Kyang la ramenait peu à peu à la réalité. Brute, loin de ce qu’elle aurait pu espérer. Difficilement, elle était sortie du véhicule, gardait la tête baissée. Tout son corps tremblait, ses jambes vacillaient alors qu’elle tentait de monter ces marches. S’appuyant sur les murs, elle titubait encore, ayant du mal à croire qu’elle en était déjà à ce stade là. Installée sur le lit, elle n’avait fait qu’ancrer ses mains dans le matelas, de toutes ses forces, et restait simplement là, l’esprit ailleurs. Sans être totalement apte à comprendre ou elle était, ce qu’il se passait exactement. Comme si les secondes s’effaçaient de sa mémoire, à peine s’étaient-elle écoulées. Son regard s’était relevé vers lui à sa question, sans qu’elle ne puisse lui répondre. Et s’il n’y avait pas autant de substances en train de couler dans ses veines, il aurait été simple de lire ce que son regard suppliait. Prends moi dans tes bras. Ne m’abandonne pas, pas comme ça. Montre moi que tu es encore là. Comment pourrait-elle le demander, alors qu’elle n’arrivait même pas à savoir ou elle était. Alors que tout ce à quoi elle pensait était encore liée à cette décision qu’il avait pris sans elle. L’obliger à s’enfermer dans un centre, à l’éloigner de lui. Hoquetant légèrement, elle avait eu un mouvement de recul, à le sentir retirer ses chaussures. Des jours déjà, qu’il n’osait même plus la toucher. Des journées entières ou elle n’avait espéré qu’un simple contact, pour se rassurer. Mais là encore, tout semblait trop rude, bien différent de ce qu’ils avaient pu connaître ensemble. La colère qu’elle ressentait devant cette boîte semblait être retombée pendant le trajet, alors qu’en guise de réponse, elle n’avait fait qu’essuyer maladroitement son visage d’un geste du bras. Puis, difficilement, elle s’était allongée, ses yeux vagabondant sur le mur devant elle.

Il Kyang avait fini par quitter la pièce, la laissant seule. Péniblement, elle avait fermé les yeux, avait tenté de penser à autre chose, que toutes ces images qui tournaient dans son esprit. Sans grand succès, même si son corps fragile avait fini par succomber à la fatigue, la laissant s’endormir dans une bulle assombrie, noircie par ces idées qui continuaient de tourner dans sa tête. Quelques heures à peine, à dormir difficilement. A se retourner souvent, à se crisper, à transpirer sous la chaleur éclatante de ces pilules dont les effets commençaient à se dissiper. Un sommeil loin d’être réparateur, des rêves qui n’en étaient pas réellement. La fatigue qu’elle avait accumulé ces derniers jours, accompagnée de cette consommation excessive quelques heures plus tôt rendaient cette nuit compliquée, agitée. Jusqu’à ce qu’elle finisse par se réveiller en sursaut, un léger cri s’extirpant d’entre ses lèvres. La pièce était plongée dans le noir, seuls quelques éclats de lune lui permettaient de discerner l’endroit ou elle se trouvait. Inconnu, vide. Un simple lit, quelques cartons. A l’orée de la nuit, tout semblait froid. Ses mains tremblaient déjà, alors que sous la panique, elle s’était levée du lit. Un vertige l’avait prise de court, alors qu’elle s’était retenue au mur un instant, tentant de savoir ou elle se trouvait. Sa respiration se faisait plus forte, alors qu’elle cherchait la porte, faisait tomber un carton sur son passage. « Ou est-ce que je suis ? » avait-elle finit par lancer, sans personne pour lui répondre. Tapant un peu plus fort sur le mur, elle atteignait finalement la porte, qu’elle secouait de longues secondes avant de réussir à l’ouvrir. Sous le coup de l’affolement, elle aurait voulu courir, s’enfuir, mais peinait à voir au loin. « Non, non, non… » soupirait-elle, apeurée, se cognant contre un mur alors que des larmes commençaient déjà à perler sur ses joues. Et si le pire venait de se produire ? Et si on avait profité de cette nuit pour l’enfermer, comme ils le souhaitaient ? Elle ne pouvait pas le croire, alors qu’elle tentait déjà de trouver un échappatoire. Agitée, terrifiée par ce noir opaque, elle laissait quelques sanglots la secouer, se frayant un chemin à travers ce lieu qu’elle ne reconnaissait pas. Jusqu’à arriver dans cette grande pièce, dans laquelle elle ne voyait rien. S’arrêtant d’avancer, elle restait figée, son corps secoué par des spasmes qu’elle n’aurait su contenir. « Ou est-ce que je suis ? » se répétait-elle sous le coup de l’angoisse qui la secouait. Frissonnante, espérant simplement que quelqu’un puisse enfin lui venir en aide.
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Re: [♥18] the story never ends - ilkyang | Sam 29 Aoû - 12:06
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J’avais quitté la pièce, le cœur lourd et l’esprit embrumé. Je ne savais pas quoi faire, ni même quoi penser. Tout se bousculait dans ma tête, en refermant la porte derrière moi, je me sentais perdu. Soupirant doucement, je n’avais pas installé de lumière encore. Il n’y avait que celle de la cuisine qui fonctionnait. Je m’étais changé rapidement, avant de tourner en rond quelques bonnes minutes et enfin trouver une place sur le canapé. Et ce silence, me pesait… terriblement, alors que mes pensées résonnaient bien trop fort. Tout se mélangeait encore. Cette soirée, les précédentes… ce week-end ensembles… ces pilules que j’avais trouvé. J’avais été si dur avec elle… et encore ce soir. Mais une fois seul, je m’en voulais… tellement en réalité… je n’arrivais pas à fermer l’œil de la nuit. J’avais tout en tête, ces questions, ces scénarios que je voulais changer. J’aurais aimé faire les choses différemment. Etre là pour elle, mais pas contre elle… mais j’avais mal agit. Plus j’y pensais, plus je m’en rendais compte. Je n’aurais pas dût la repousser. J’aurais dût essayer de la comprendre… mais le fait qu’elle prenne de la drogue me perdait. Je pensais qu’après son overdose, plus jamais elle y toucherait. Qu’elle aurait pris conscience que ça pouvait la tuer… mais non. Rien de tout ça, n’avait l’air de lui avoir traversé l’esprit. Ou bien, elle était trop malheureuse pour s’en rendre compte ? Et ça me brisait le cœur. Ça voulait dire qu’avec moi, ça n’était pas aussi bien que je l’espérais, que je n’étais peut-être pas celui qui lui fallait pour qu’elle aille mieux. Pour qu’elle s’en sorte… ça me brûlait tout à coup, alors qu’une nausée me prenait. J’étais triste, incapable de m’imaginer vivre sans elle. Alors qu’est-ce que je devais faire ? Et si c’était vrai ? Si je n’étais pas capable de l’aider, si avec moi elle était encore plus malheureuse ? Est-ce que je devrais m’accrocher encore, espérer que tout aille mieux un jour. Et j’en venais à penser que pour son propre bien, je devais peut-être la laisser partir. Une nouvelle fois… mais cette simple pensée me rendait mal à l’aise. Je ne voulais pas… je ne pouvais pas surtout. Alors je la balayais, essayant de trouver des solutions. Je réfléchissais à tout, à rien peut-être parfois. Mais tout était confus… je ne sais pas combien d’heures étaient passées. Mais je ne dormais toujours pas, quand brusquement j’entendis quelqu’un dans le salon. Sursautant sur le canapé, je me redressais vivement « Ye Won ? » son ton était si triste, presque paniqué. Je n’avais pas besoin de réfléchir, avant de me lever subitement pour passer derrière le bar et allumer la lumière. C’était un peu agressif en comparaison avec l’obscurité. Mais j’apercevais sa silhouette, frêle et tremblante. Et cette image… me déchira le cœur. Inquiet, je m’empressais de m’approcher « Hey ! Yeki… je suis là. » Posant mes mains sur ses épaules, je la trouvais glacée. Pourquoi avait-elle peur ? « T’es chez moi. C’est mon appartement. » Je parlais doucement, je me voulais rassurant, mais j’étais nerveux à la voir dans cet état. Et j’avais cette brusque envie de la prendre dans mes bras. De lui dire à quel point je l’aimais. Que j’étais désolé d’être un con… mais je me sentais encore interdit. Pourtant, il était hors de question que je sois dur avec elle. « Viens. » laissant glisser ma main jusqu’à la sienne, je l’emmenais à nouveau dans la chambre pour l’assoir sur le lit. Je laissais la porte ouverte, alors la lumière de la cuisine éclairait un peu l’endroit. Peut-être que ça la rassurait pensais-je, avant de venir à côté d’elle. « C’est ma chambre… » Je lui disais ça pour l’aider. Pour qu’elle se rende compte d’où elle était. La redescente devait être compliquée, un peu brusque. Elle n’avait pas l’air de se repérer… j’avais encore sa main contre la mienne, et comme une vieille habitude, je caressais sa peau du pouce. Pour la calmer, je l’espérais… « Je t’ai ramené de ta soirée… tu t’en souviens pas ? » je parlais calmement. Juste pour l’aider à remettre ses idées au clair. Tout devait être un peu flou pour elle. Elle tremblait, alors j’attrapais le drap pour lui mettre sur les épaules et l’enrouler dedans. « Je reviens, je vais te chercher un verre d’eau. » je savais que trop bien la sensation sèche et déshydratée qu’on ressentait après une soirée d’ivresse. Et de substance illicites… et j’avais beau y penser, sentir ce pincement au cœur, je ne voulais pas m’attarder sur ça. Dans la cuisine, je prenais une bouteille, un verre avant de revenir vers elle et lui tendre lentement. Trop familier, je me rapprochais d’elle, passant une main dans ses cheveux « Tu ne crains rien… » t’es avec moi… mais je ne pouvais pas lui dire. Car je doutais moi-même de pouvoir lui apporter ce dont elle avait besoin. Quand elle terminait son verre, je lui reprenais des mains, le posait sur le petit carton qui me servait de table de nuit. « Tu devrais te rallonger… il faut que tu te reposes un peu. » on aura tout le temps de parler au matin. Quand elle se sentira un peu mieux. C’est ce que je pensais du moins, avant de l’aider à s’allonger à nouveau. Me redressant, je tirais le drap, avant de m’agenouiller devant elle, et caresser sa joue. C’était plus fort que moi je crois… incontrôlable. « Je suis dans la pièce à côté… si tu as besoin. » et j’avais ce regard doux sur elle. Malgré tout ce que j’avais pu dire ou faire… j’étais toujours amoureux d’elle. Et je m’en voulais d’avoir été aussi borné. « Tu veux que je laisse la porte entrouverte ? Avec la lumière ? » je voulais juste la rassurer.

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