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Titre muet ((sojin))

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Titre muet ((sojin)) | Sam 29 Aoû - 10:41
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Elle n’avait eu d’autres choix que celui de prendre une chambre au dortoir de sa fratrie. C’était la solution intelligente et peu coûteuse pour la jeune japonaise qui n’avait pas le temps de se balader dans les différents quartiers de la capitale à la recherche d’un logement dont le loyer n’allait pas la soumettre à la pauvreté tous les mois. Elle soupira, prête à pousser la porte de sa chambre, espérant qu’elle ne trouverait pas des colocataires trop bruyantes de l’autre côté. Elle aimait le calme (venant d’une fille qui a grandit parmi trois frères et une sœur, c’était culotté, justement était-ce peut-être là un désir de changement inconscient) et en avait grandement besoin. Devrait-elle imposer des limites aussitôt la première rencontre? Le but n’était pas passer pour la méchante et Yami pouvait être une colocataire très difficile parfois. ‘Il faut que ce soit propre’. ‘Non, la serviette va sur le porte-serviettes’. ‘S’il te plaît demande quand tu empruntes mes affaires’. Ô oui, elle pouvait rapidement devenir très agaçante avec son côté maniaque. Pourtant, il y avait une promesse envers elle-même pour faire des efforts. Supporter des choses et actions qui, en temps normal, l’agacerait ou se taire. Il était temps qu’elle prenne en maturité et, de plus, la japonaise était trop occupée par ses études et son job étudiant pour passer trop de temps dans la chambre partagée. Elle n’y serait que pour dormir les quelques heures qu’elle s’octroyait par jour avant de remarquer qu’elle ne pourrait dormir plus, de reprendre son ordinateur et avancer sur son travail.

Elle n’avait qu’une simple valise cabine à sa main (le reste de ses affaires arriveraient plus tard, elles étaient dans un garage au Japon) et tourna la poignée pour (enfin) entrer dans la chambre. La première surprise fut l’agencement des lits qu’elle trouva plutôt cool. Puis le rappel que c’était une chambre pour quatre personnes et non deux. Cette fois, elle retint son soupir. « Bonjour ? Il y a quelqu’un ? » Demanda-t-elle tout haut, s’attendant à une réponse presque immédiate.
Elle avança, afin de complètement pénétrer la pièce, et posa sa valise aux pieds des lits. Il semblait qu’un seul sur les trois était occupé elle avait dont le choix (à moins que les deux autres étaient encore pire que Yami sur le côté maniaque). Elle entendit du bruit derrière elle, se retourna. Elle n’était pas seule. « Bonjour, je crois que je suis la nouvelle colocataire. Je peux prendre le lit du haut ? »


@Bae So Jin
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 31 Aoû - 18:40
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Je commence à m'habituer à cette solitude. Il faut dire que je n'ai pas eu la chance de me retrouver seule bien souvent dans ma vie. Mes grand-parents, avec qui j'ai toujours vécue, ont toujours eu du mal à me laisser faire des courses ou à me déplacer sans accompagnateur. Et rester seule à la maison sans une autre présence, c'était tout simplement impensable. Bien sûr, ils ont eu beaucoup de mal à accepter ma décision d'aller étudier à Yonsei et de quitter le domicile familial pour un dortoir. Je devais cependant respecter une condition; m'assurer d'avoir des colocataires. Ce pourquoi j'ai choisi une chambre de quatre filles. Cependant, il semble que ce choix de cohabitation ne soit pas des plus populaires car cela fait maintenant plusieurs semaines que je suis seule dans cette chambre qui, loin d'être spacieuse, est tout de même très grande pour une unique personne. 

Je sors des douches, prête à retourner à la chambre avec une serviette autour du corps et une sur la tête pour recouvrir mes cheveux humides. Comme les douches sont directement reliés aux dortoirs des filles, je ne risque de croiser d'autres étudiantes. Je ne perds cependant pas de temps à regagner ma chambre et sursaute en constatant que la porte est légèrement ouverte. Hak Nyeon me fait-il une nouvelle visite surprise? Mon regard balaye rapidement la petite pièce et repère une autre jeune fille accompagnée d'une minuscule valise. Je la dévisage de longues secondes alors que je vois ses lèvres remuées, trop surprise pour tenter d'y lire quoi que ce soit.

Réalisant que je suis loin d'être présentable, mon visage prend une couleur rosée et je referme mes mains sur la serviette pour éviter un éventuel accident. Décidément, les informations ne circulaient pas correctement. On ne m'avait pas prévenu que j'aurai une nouvelle colocataire et clairement, personne ne lui avait dit qu'elle cohabitait avec une sourde. Sans un mot- évidemment - je me dirige vers mon bureau et prend mon portable sur lequel j'écris rapidement avant que cette inconnue ne me prenne pour une effrontée. Je lui montre aussitôt l'écran:

Désolée je suis sourde. Je crois comprendre que tu es ma nouvelle copine de dortoir? Pardonne moi pour mon accoutrement, je n'attendais pas ton arrivée...
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mer 2 Sep - 11:28
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La surprise était évidente sur le visage de la japonaise. Personne ne l’avait prévenue pour la condition de sa colocataire (personne ne l’avait prévenue qu’elles seraient que toutes les deux pour moment, au final on ne lui avait pas dit grand-chose si ce n’était le numéro de chambre). Elle était gênée par ce manque d’information mais en même temps elle n’y pouvait rien et n’avait pas à se morfondre pendant de longues minutes sur son erreur (ce n’était pas elle qui était handicapée non plus, et elle était loin de pouvoir se plaindre – puis elle n’avait aucune raison de). Voyant que sa colocataire prenait son téléphone pour communiquer, elle ne put s’empêcher un sourire. Puis une grimace. Son coréen n’était pas des meilleurs et elle était sûre du nombre de fautes qu’elles pourraient retrouver dans son texte. Le parler c’était une chose, elle avait vu assez de films et séries dans la langue pour imiter l’accent et l’intonation, mais l’écrire en était une autre. Au moins, elle répondait sur son téléphone et non sur une feuille de papier, à l’encre. Yami était connue pour avoir une écriture des moins agréables à lire, déjà lorsqu’elle écrivait en japonais, mais c’était pire lorsqu’elle s’essayait aux signes de l’alphabet coréen.

Alors elle tapa frénétiquement sur son écran elle aussi pour répondre :

« Enchantée, je suis Mukai Yami, je suis japonaise. Je parle coréen mais parfois encore je fais des erreurs. »

Elle lui présenta l’écran puis eu une idée. Elle chercha rapidement sur internet comment saluer en langage de signes et répéta le geste à sa nouvelle colocataire, en espérant qu’elle ne s’était pas trompée. Elle appréciait déjà les conversations silencieuses qu’elle pourrait échanger avec la  coréenne, elle qui ne supportait pas les endroits trop mouvementés et bruyants (et pourtant le restaurant où elle travaillait en était le parfait exemple).

« J’étudie le code pour ordinateur. Et je suis en Corée du Sud depuis pas longtemps. Et toi, tu es en quelle année ? »

De nouveau elle présenta l’écran à sa nouvelle colocataire.

« Et ne sois pas gênée pour la tenue, on est colocataires maintenant. »

Surtout qu’a force de fréquenter les bains publiques dans son village natal, où la nudité était une normalité, Yami n’était aucunement pudique lorsqu’elle était en présence d’autres femmes. Cependant, elle respectait le fait que les autres puissent l’être.

« J’ai des biscuits japonais avec moi, tu en veux ? »

Finit-elle par demander à sa nouvelle colocataire. Elle avait un peu de temps devant elle avant d’aller travailler et allait en profiter. Pour une fois qu’elle peut se permettre quelques minutes pour créer une relation.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mar 8 Sep - 14:01
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La jeune fille semble être aussi surprise que moi, signe qu’elle ne devait pas avoir reçu les informations pertinentes au préalable, tout comme moi. Je soupire intérieurement, m’attendant à une explosion quelconque de sa part. J’entretiens certains préjugés envers la gente féminine, surtout à mon égard. Tout au long de ma vie, les filles que j’ai côtoyées ce sont toujours montrées moins patientes, voir plus colériques lorsqu’elles ont l’impression de ne pas contrôler un aspect important de leur vie. Cependant, contrairement aux croyances populaires, je trouve les garçons plus cruels. Bien sûr, ces préjugés sont entièrement teintées de mon expérience personnelle est risques de changer à maintes reprises tout au long de mon existence. Je suis soulagée de constater que la nouvelle arrivée n’explose pas et reste plutôt calme face à la situation qu’elle assimile à une vitesses exemplaire alors que je l’observe taper sur son propre téléphone.

J’hausse un sourcil en lisant son message, toujours agrippée à ma serviette.  Une japonaise? Je l’observe de longues secondes sans aucune gêne, une mauvaise habitude que j’ai adopté il y a très longtemps pour m’aider à lire les gens, puisque je ne peux pas me fier sur le ton de leur voix. Je reconnais quelques traits nippons mais l’aurais-je deviner? Sans doute pas. À l’écris, malgré quelques petites erreurs ici et là, je ne l’aurais sans doute pas décelé non plus. De nos jours, les jeunes coréens n’accordent plus beaucoup d’importance à l’orthographe et aux fautes grammaticales, l’essentiel étant toujours d’écrire le plus rapidement possible.

À peine ai-je lu le message que la dénommée Yami reprend son appareil pour y taper à nouveau. Ce n’est pas rare que les échanges se déroulent de cette façon et je sais me montrer très patiente. Je ne peux cependant pas cacher ma surprise lorsque je la vois effectuer le signe universelle des sourds et muets pour saluer. Même s’il s’agit de l’un des signes les plus simples, son effort signifie beaucoup pour moi et peu de gens se donnent la peine de simplement y penser. Un sourire apparaît sur mon visage alors que je suis incapable de détacher mon regard de son visage pour me présenter à mon tour. Soudainement, à mes yeux, cette jeune inconnue rayonne et a réussi à faire fondre mon cœur. Je ne baisse le regard que lorsqu’elle me tend à nouveau son téléphone. Je ne connais pas grand-chose en informatique mais je sais que peu de femmes s’intéressent au codage, ce qui la rend encore plus unique. Enfin, je retrouve mes réflexes et lui répond à mon tour.

Enchantée Yami, je suis Bae So Jin, étudiante de deuxième année en art.

Puis je la salue en langage des signes pour lui indiquer que son effort et plus qu’apprécié. J’ajoute rapidement :

Donne-moi un instant.


Je lève mon index pour lui indiquer que ça ne sera pas plus long qu’une minute puis me dirige vers le meuble contenant mes vêtements duquel j’extirpe un des grands t-shirts de Hak Nyeon ainsi qu’une paire de short et les enfile sous ma serviette que je retire par la suite. Je ne suis pas de nature pudique et, comme Yami l’a indiqué, nous sommes maintenant colocataire, mais je préfère tout de même rester polie, c’est notre première rencontre après tout. Je passe rapidement une main dans mes cheveux humides et retourne aux côtés de la jeune femme qui m’offre des biscuits de son pays d’origine. Je joins mes mains ensemble et acquiesce pour lui indiquer que je serai ravie d’y goûter. Lorsque possible, j’utilise ces signes universels, compris de tous, pour m’exprimer lorsque possible. J’ajoute tout de même, à l’écris :

C’est très gentil de ta part. J’espère que mon handicap ne t’embête pas trop. Je suis consciente que c’est parfois lourd pour les gens. Sens toi confortable de me laisser savoir si quoi que ce soit t’embête, j’ai l’habitude, je m’adapte bien.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Jeu 10 Sep - 0:11
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La communication, bien que quelque peu difficile par cette non immédiateté, n’était pas aussi dérangeante que la Japonaise le pensait au départ. Au contraire, c’était même avantageux pour elle qui veillait toujours jusqu’à très tard et avait peur de déranger ses colocataires de chambre avec le simple bruit de ses doigts pianotant contre le clavier de son ordinateur pendant des heures. Écrire de longues lignes de code, jusqu’à faire devenir fou son entourage par le 'click click' incessant des touches et (moins souvent) la souris, elle connaissait. Elle allait parfois jusqu’à, elle-même, se rendre folle. Tout cela était chose courante chez l’étudiante en informatique, surtout qu’elle était très studieuse d’ordinaire et en faisant parfois trop, se rajoutant elle-même des heures en plus. Alors si elle se retrouvait avec une colocataire qui n’était aucunement dérangée par les sons, c’était presque parfait. Et peut-être que c’était réciproque dans le sens où Yami ne passerait que peu de temps dans sa chambre. Si sa colocataire préférait être seule de temps en temps, elle serait ravie avec la japonaise. Mais les deux jeunes femmes pourraient en discuter plus amplement plus tard, une fois que Yami serait confortablement installée.

Elles s’étaient échangées des mots écrits sur les écrans de leur téléphone respectifs, accompagnés de simple gestes car la serveuse n’avait pas la prétention de connaître réellement le langage des signes. Cependant, c’était déjà un début et ce dernier annonçait une bonne relation naissante. La Japonaise avait tout avantage à bien s’entendre avec sa colocataire dès le début de son année, dès son arrivée, car si les amis pouvaient être superficiels et facilement oubliés et remplacés, les premières impressions jamais. D’autant plus qu’elle ne savait encore ce que faisait sa nouvelle colocataire comme études ou autres activités et celle-ci pouvait très rapidement s’avérer être une fille plus puissante socialement que Yami.
Néanmoins, même avec ses pensées purement capitalistes et hautaines dans la tête, l’étudiante n’était pas naturellement méchante et ne disait pas non pour de nouvelles rencontres ou amis. Seulement, qu’elle manquerait cruellement de temps pour entretenir ces dites relations. Hypocrite dans ses pensées, mais pas dans la réalité.

Elle découvrit que sa colocataire était étudiante en arts et eut du mal à cacher sa (bonne) surprise. Elle lui laissa le temps de se changer, détourna le regard pour observer le mur et laisser un minimum d’intimité à la jeune femme, bien qu’elle n’en était aucunement gênée. Cependant, elle ne pouvait en dire autant de sa colocataire. Elles continuèrent d’échanger les informations qu’une première rencontre demandait et Yami proposa des biscuits qu’elle avait dans son sac pour son voyage entre les pays. Elle prit rapidement son téléphone pour répondre à Sojin.

« Je ne suis pas gênée pour le handicap. Je dors très peu alors au moins, tu râleras pas quand je ferai du bruit en plein milieu de nuit. »

Yami ne put empêcher un sourire, amusée par la situation. Elle continua de taper légèrement mais rapidement contre le petit écran.

« Et ça me permettrait d’apprendre une nouvelle langue même si je dois m’améliorer en Coréen. »

Elle fit mine de réfléchir puis reprit l’écran.

« D’ailleurs, si tu as le temps de me donner mon premier cours, je ne dirai pas non. »

Pour une fois qu’elle possède un peu de temps devant elle (chose très rare), la japonaise allait en profiter pour créer sa première rencontre qui se passerait bien sur le campus. Après, elle ne pourrait en dire autant de ses autres camarades de fratrie. Yami aurait été du genre à rester neutre et ne pas s'engager dans l'une de ces fratries, cependant, elle ne pouvait nier le fait que cela pouvait lui apporter du bien pour la recherche d'un futur métier.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mar 15 Sep - 19:42
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Je ne suis pas particulièrement pudique. En fait, depuis mon tout jeune âge, j'ai été habitué à être accompagné partout. Mes grands-parents ayant toujours été très protecteurs, ils insistaient pour que je sois escorter partout, en permanence. C'est d'ailleurs l'une des raisons pour lesquelles j'ai eu du mal à me faire des amis; ma présence devenait facilement lourde pour ces derniers. Attendez So Jin. Assurez-vous que So Jin ne se perde pas. Faites attention de ne pas laisser So Jin seule. Je devenais un fardeau pour eux et je ne peux pas leur en vouloir d'avoir pris leur distance très rapidement. Avec l'arrivée de la puberté, j'ai réussi à développer une certaine autonomie en acceptant que seule ma grand-mère m'accompagne, lorsque nécessaire. 

Je termine donc de me changer sans prendre la peine de vérifier si ma nouvelle colocataire s'était retournée ou non. Nous allons partager notre intimité assez rapidement alors mieux vaut faire tomber les malaises immédiatement. Évidemment, je ne lui dirai pas que mon orientation sexuelle est encore relativement ambiguë. Les corps humaines m'attirent, peu importe leur genre, mais je n'ai encore jamais eu de sentiment pour une fille alors je garde ce détail pour moi même et me contente de rester le plus neutre possible à la vue d'un autre corps féminin, peu importe les circonstances. 

Je prends un des biscuits que la jeune fille me tend et la regarde, agréablement surprise par le goût agréable de ces derniers. Le Japon est réputé pour ses friandises et collations de tout genre et Yami connaissait bien les merveilles de son pays. Je joins mes deux mains à nouveau pour la remercier et lui démontrer mon appréciation. 

Je regarde son écran et je suis soulagée de constater que mon handicap ne la gêne pas. Du moins, pas pour l'instant, ou alors, elle se montre polie. J'y suis habituée. On me dit que ma surdité ne pose pas de soucis mais on m'a souvent mise de côté ou ignorer par la suite malgré ces paroles bienveillantes. Malheureusement pour la japonaise, elle ne pourra pas s'en sauver étant donné que nous partageons la même chambre. Je lui accorde tout de même le bénéfice du doute et lui retourne son sourire.

Il me fera plaisir de t'apprendre le langage des signes. Par contre, pour le coréen, je peux seulement me contenter de te l'écrire. 

Je lui fais un clin d'oeil une fois assurée qu'elle a bien lue mon message et ajoute:

Je ne suis pas ici depuis très longtemps et je ne connais pas beaucoup les autres mais ça me ferait plaisir de t'accompagner et rencontrer d'autres étudiants lorsque tu en auras envie. Tu seras ma bouche et je serai ton guide. 
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 21 Sep - 17:52
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Au final, la japonaise savait qu’elle se plairait dans cette chambre. Elle avait toujours la possibilité d’y voir arriver d’autres personnes complètement différentes car il restait deux lits de libre, mais ce n’était pas le cas pour l’instant. Elle pourrait toujours s’inquiéter plus tard de savoir si elle s’entendrait ou non avec ses futures colocataires, si elles arriveraient un jours. En attendant, elle pouvait pleinement se concentrer sur celle qui était déjà présente, et s’en faire une bonne amie pour bien commencer cette nouvelle vie dans un pays inconnu. Elle n’avait pas eu peur lorsqu’elle avait assez économisé pour payer ses études dans une des plus grandes universités du pays coréen, non plus lorsqu’elle avait son billet d’avion en main avec aucun plan d’un possible retour à la maison. Mais il était vrai qu’une fois qu’elle avait tenté de prendre le métro depuis l’aéroport jusqu’à sa chambre de dortoir, cela avait été différent. Elle s’était enfin rendu compte de la réalité des choses, qu’elle tournait une nouvelle page de sa vie, une qui était importante. Elle n’avait aucun autre plan qu’étudier et trouver un travail pour lui permettre de survivre tout au long de son master. Elle n’avait aucune relation, aucun soutien. Elle était venue dans ce pays inconnu, totalement seule. Du coup, si elle pouvait se faire une amie dès ses premiers jours, qui en plus était sa colocataire, elle ne disait pas non. Bien qu’elle savait qu’elle serait vite occupée par ses études et son boulot pour passer trop de temps avec elle. Pourtant, elle détesterait savoir qu’elle donnait l’impression de l’utiliser. Elle trouverait toujours un peu de temps, quitte à dormir moins pour finir ses projets à temps. Au moins, elle avait la confirmation qu’elle ne dérangerait pas si elle travaillait en pleine nuit.

Elle continua la conversation indirecte, en demandant si elle pouvait lui apprendre le langage des signes. Il serait plus facile pour communiquer alors et Yami n’avait pas peur d’apprendre une nouvelle langue bien qu’elle devait continuer de faire travailler son coréen. Elle répondit qu’il n’y avait aucun soucis et que justement l’écrit était là où elle avait plus de mal avec la langue, surtout que si elle n’écrivait pas avec un traitement de texte (en plus de passer du temps pour trouver les bonnes touches), ses écrits étaient illisibles.

« Deal. Et au moindre soucis, n’hésite pas à me contacter et me demander de l’aide ! Est-ce que je peux ajouter ton numéro sur son téléphone? »

Elle avait hâte de se faire cette nouvelle amie, comme si ce numéro de téléphone était la signature qui allait certifier le contrat d’amitié.

« Je n’avais pas l’impression qu’il y ait beaucoup de filles dans la fratrie ? »

Elle écrit ces mots rapidement. Elle n’avait pas réellement fait attention mais ne pensait pas avoir vu beaucoup de nom qui sonnaient féminins.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mar 29 Sep - 14:01
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J’acquiesce vivement lorsqu’elle me demande mon numéro de téléphone. Ce sera plus simple pour communiquer lorsque nous ne serons pas dans les dortoirs et il me semble que ce soit un premier grand pas vers une amitié. Je tends la main pour lui indiquer de me prêter son téléphone le temps que j’y tape mon numéro. Je suis assez soulagée de la façon dont se passer les choses jusqu’à présent. J’avais choisis une chambre à quatre pour économiser un peu d’argent étant donné qu’elles étaient beaucoup moins dispendieuses que les autres. Mes grands-parents me l’ont fortement déconseillé et m’ont même offert de me donner plus d’argent pour obtenir une chambre individuelle mais je m’y suis vivement opposée. Je comprends pourtant leur inquiétude. Les gens peuvent être particulièrement cruels et, vivre en intimité avec de parfaites inconnues pouvait s’avérer être un risque non négligeable. Mais cela pouvait également être plus sécuritaire pour une multitude de raisons. C’est d’ailleurs de cette façon que je leur ai vendu ma salade pour les convaincre.

Je lui redonne son téléphone avec un sourire. Il lui suffira de me texter pour que j’obtienne le sien car, évidemment, appeler s’avèrerait inutile. La japonaise me tend à nouveau son téléphone sur lequel elle a écrit à nouveau une constatation qui me fait rire. En effet, j’avais fait la même constatation; les filles Cheong sont rares. Celles-ci sont généralement enchantées à l’idée de faire partie d’une fratrie constituée principalement de garçons. Après tout, c’est le lieu parfait pour faire des rencontres pouvant potentiellement mener à une relation. Pour ma part, j’avais été plutôt déçue parce que j’avais espoir de me faire des copines et de vivre ces amitiés uniques que la majorité ont expérimenté pendant leur adolescence. Je tape sur mon téléphone en secouant légèrement la tête.

Tu as raison, nous sommes encores peu nombreuses.

J’hésite un moment avant d’ajouter :

Raison de plus pour qu’on se sert les coudes toi et moi. Les amitiés féminines sont précieuses.

Du moins, selon ma perspective. J’essaie également de lui confirmer que je sais être fidèle et que, pour moi, notre relation de colocataires et de futures amies est importante. Je crois fermement que le hasard fait bien les choses.

Par contre, si tu es célibataire, tu risques d’y trouver ton compte.

Je lui montre mon écran et li fait un clin d’œil lorsque son regard croise le mien.

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Re: Titre muet ((sojin)) | Ven 2 Oct - 10:46
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Échanger les numéros de téléphone était un grand pas pour une amitié naissante. Surtout pour Yami qui était du genre à répondre qu’elle n’avait pas de téléphone portable, alors que ce dernier était dans sa main, lorsqu’on lui demandait son numéro. Elle ne cherchait pas à faire des rencontres, encore moins partir dans la romance car sortir avec quelqu’un demandait du temps. Quitte à encore et toujours se répéter, elle n’en avait pas. De toute manière, elle était persuadée que personne ne pourrait l’aimer assez pour aller au-delà d’une relation d’amitié. Bien trop carriériste pour accorder de l’attention à un ou une possible partenaire, elle s’en voudrait (mais pas tant que ça) que la personne ne sente délaissée, voire seule parce que Yami mettait son travail avant tout autre chose. Cependant, pour l’amitié c’était différent. Elle n’avait pas à être présente aussi souvent bien qu’elle ne manquerait pas de se montrer dès qu’elle n’était pas au restaurant, ni à ses cours, quitte à dormir moins pour laisser un moment dans ses emplois du temps de ministre pour voir ses amis. Elle espérait grandement que ça pouvait être le cas avec sa colocataire. De son côté, elle pourrait faire des efforts aussi qui ne seraient pas aux goûts de Jaehwan, ce dernier insistant bien trop souvent pour que Yami dorme plus et mange correctement.

Elle donna donc son téléphone, puis envoya un message au numéro tout fraîchement enregistré afin que l’échange soit complet. La japonaise, en grande détective qu’elle était (c’était faux), demanda des informations sur les autres personnes avec qui elle partageait la fratrie. Loin d’être méfiante, elle préférait savoir dans quoi elle s’était embarquée sur un coup de tête, surtout que c’était une occasion pour elle de se montrer dans la société, pour l’aider dans un futur proche. Elle qui n’avait rien que ses origines japonaises et son envie ardente  de travailler dur.
Elle lança donc ses déductions sur la gente féminine entre les murs des Cheonglyong. Elle ne fut pas surprise lorsqu’elle se retrouva face à une réponse positive de la part de sa nouvelle amie, avant de laisser un sourire attendrissant s’afficher sur ses lèvres. Il était vrai que ça donnait plus de raisons pour rester souder entre filles. Elle écrit donc rapidement sur son téléphone :

« Oui, on vaut bien mieux qu’eux de toute façon. » Puis elle enchaîna. « Surtout si l’un d’entre eux t’embête, n’hésite pas à me le faire savoir. »

Elle ne savait pas réellement se battre, mais avait vu des vidéos explicatives, ça pouvait toujours aider. Surtout que maintenant que Sojin faisait partie de son cercle très restreint d’amies, elle comptait bien la garder à ses côtés et la protéger s’il fallait.
Elle pouffa rapidement du nez face au dernier message de sa colocataire, un sourire narquois au visage.

« Je crois que personne ne voudrait de moi, je suis bien trop chiante et occupée pour ça. »

Elle continua alors sur ce sujet.

« Mais pourquoi pas pour toi ? Sauf si tu as déjà quelqu’un dans ta vie ? »
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Re: Titre muet ((sojin)) | Ven 9 Oct - 13:52
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Je jette un rapide coup d’œil à mon téléphone et constate que ma nouvelle colocataire m’a bien envoyé un message texte pour que je puisse enregistrer son numéro, ce que je fais à l’instant. Ma liste de contacts n’est pas particulièrement étoffée alors chaque nouveau numéro que j’y ajoute est précieux, d’une certaine façon. Je contacte principalement Hak Nyeon, qui semble toujours vouloir vérifier que je suis toujours saine et sauf alors que je ne quitte rarement le campus, ou mes grands-parents qui ont été forcés, en quelque sorte, de se tenir à jour niveau technologie pour pouvoir rester en communication constante avec moi. Un sourire forcé apparait sur mon visage lorsqu’elle mentionne à son tour les garçons qui pourraient éventuellement m’embêter. Si elle savait à quel point sa blague représente la vérité elle risque d’être inconfortable, ce pourquoi je n’ai pas l’intention de lui mentionner. À quoi bon? Il s’agit de souvenirs douloureux que je préfère oublier. Jisoo, par exemple. Je n’ai pas repensé à lui depuis bien longtemps et, même s’il est le premier et le dernier à qui j’ai accepté d’accordé ma confiance, il n’a pas hésité à me faire regretter. Hormis les gens du lycée, personne ne connaît cette histoire et je n’ai certainement pas l’intention de faire en sorte qu’elle me suive ici. Je réalise soudainement que je serre mon téléphone avec une force telle que j’en ai mal aux jointures. Légèrement rougissante, j’inscris rapidement sur mon téléphone :

C’est plutôt moi qui suis du genre à les embêter alors il n’y pas d’inquiétude à avoir de ce côté.

Je penche légèrement la tête après avoir lu son second message qui, en toute honnêteté, me semble être une excuse plutôt farfelue. Évidemment, nous n’en sommes qu’aux premiers balbutiements d’une amitié qui, je l’espère, ne pourra que grandir. Néanmoins, je suis plutôt doué pour analyser les gens rapidement et il me semble improbable que personne ne veuille d’elle. Surtout les garçons. Elles est jolie, féminine, douce et attentionnée. Je ne crois pas qu’il s’agisse d’une façade, moi qui ait déjà complètement baissé ma garde avec elle. Je secoue la tête, incapable d’y croire un instant, avant de taper à nouveau :

À mon avis, c’est par manque de temps que tu n’as pas rencontré qui que ce soit. Tu verras, les coréens apprécient particulièrement les filles comme toi.

Son côté exotique risque de faire fureur. Même sur moi, elle fait certainement un effet que je devrai apprendre à contrôler pour rendre notre colocation plus saine. J’hausse légèrement les épaules en lisant son message suivant. Je n’ai rien à cacher en ce qui concerne ma vie personnelle, malheureusement.

Non, je n’ai personne dans ma vie. Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à mettre les efforts nécessaires pour communiquer avec moi. J’attends toujours la perle rare.

Je souris, n’étant pas particulièrement inconfortable avec ma situation que je trouve plutôt rassurante. Je sais que mon handicap me permet de rencontrer les bonnes personnes, que ce soit des amis précieux ou la personne qui devient mon ou ma partenaire sur le plan plus intime. Ces personnes sont rares alors lorsqu’elles présentent, je fais tout pour les garder près de moi ce qui, parfois, à tendance à les faire fuir.


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Re: Titre muet ((sojin)) | 
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