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Titre muet ((sojin))
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Re: Titre muet ((sojin)) | Dim 11 Oct - 22:10 Citer EditerSupprimer
Elle semblait vouloir se montrer protectrice envers sa colocataire, sûrement un reste de lorsqu’elle vivait encore avec ses quatre frères et sœur. Elle ne parlait plus à sa famille et même à sa sœur qu’elle savait cherchait à renouer contact avec l’aînée, pourtant elle ne pouvait se détacher complètement de toutes ces années où elle était grande sœur. Si quelqu’un embêtait sa colocataire, musclé ou non, la Japonaise lui ferait vivre un enfer. Surtout qu’elle avait un collègue au restaurant où elle travaillait qui pouvait s’occuper des dommages physiques car ce n’était pas Yami qui réussirait à mettre à terre qui que ce soit.
L’étudiante eut presque envie de rire face à la remarque de sa colocataire. Certes, il était vrai qu’elle n’avait pas le temps pour rencontrer qui que ce soit et construire une relation qui dépasserait une simple amitié. Cependant, elle savait aussi qu’elle n’avait pas un caractère facile et ce n’était pas de la gentillesse qui changerait son point de vue sur sa propre personne. Elle était têtue, n’aimait pas lorsqu’elle n’avait pas le dernier mot et sa fierté était bien trop mal placée pour que quiconque puisse être intéressé. De plus, elle qui ne se voyait pas sortir avec une personne simplement car celle-ci aurait un physique agréable, voire digne des plus beaux Dieux grecs, elle n’arriverait sans doute jamais à s’imaginer la même chose réciproquement. Et, elle ne cherchait pas forcément quelqu’un et répétait bien souvent (peut-être pour se convaincre) qu’elle était bien toute seule. Elle pianota rapidement sur son téléphone.
« C’est gentil, mais crois-moi, j’ai beaucoup de mal à m’entendre avec les gens car je ne suis jamais à l’aise avec les inconnus. »
Et c’était un point sur lequel elle devait sérieusement travailler si elle ne voulait voir des portes se fermer sur son nez à cause de sa gêne face à l’inconnu. C’était assez drôle en soit. Elle avait quitté sa famille, changé de pays mais parler avec un inconnu en dehors de son travail lui était encore difficile. Le pire était lorsqu’elle s’essayait à faire de l’humour. Plus elle tentait d’être à l’aise, plus le fait de se forcer faisait tout le contraire de ses intentions.
Les yeux sur son écran, ses doigts continuait de taper sur l’écran tactile, Yami répondit à Sojin avec un sourire tendre sur les lèvres.
« C’est sûrement mieux ainsi. Prendre son temps pour être sûre de ne pas se tromper c’est une bonne solution. »
Si Yami se cherchait des excuses pour expliquer son célibat, ça pourrait sûrement en faire partie. Elle qui n’a jamais connu l’amour et qui avait préféré ne pas y croire pour plus de facilité afin de ne pas s’attrister sur son sort. Elle rajouta :
« On est mieux seules avec ses amis qu’avec une personne qui n’est pas la bonne. »
Et elle pensait avoir raison. Seulement, elle n’avait déjà pas beaucoup d’amis alors ça ne pouvait pas totalement s’appliquer pour elle-même. Elle allait essayer de s’en faire parmi la fratrie.
« Est-ce que tu crois que si tu as un peu de temps, tu pourrais me faire visiter ? »
Car avant de pouvoir se faire des relations, il était sans doute mieux qu’elle se familiarise avec les lieux.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 19 Oct - 18:01 Citer EditerSupprimer
Je souris en lisant son message. C’est normal qu’elle se soit perdue dans ce pays qu’elle ne connaît pas encore très bien. Pour ma part, je n’ai jamais voyagé à l’étranger alors je ne m’imagine même pas le nombre de difficultés que je rencontrerai. Il s’agit d’ailleurs d’une autre pensée qui me rend nostalgique, ne pas avoir eu la chance de voir le monde en plus de vingt ans d’existence. On ne me laisserait certainement pas voyager seule, trop dangereux dans ma situation. Et puis, je dois avouer que même moi je ne me sentirai pas complètement confortable. Mes grands-parents sont trop vieux pour m’accompagner. Mes parents trop occupés et Hak Nyeon… Il a son travail. Ce n’est pas évident. Je me contente donc de mes livres et de mes films pour me faire connaître le reste du monde.
C’est normal, Seoul est particulière. Certaines petites rues ne sont même pas répertoriées sur les système de navigation.
Ce qui, j’imagine, peut s’avérer particulièrement déroutant pour un étranger. Il arrive fréquemment que des touristes m’intercepte pour obtenir des directions mais, comme il est déjà difficile pour moi de communiquer dans ma propre langue, je me contente généralement de m’incliner poliment et de les esquiver, ce qui est généralement mal interprété par ces derniers mais c’est plus simple pour moi. À quoi bon expliquer ma situation? Ce serait beaucoup trop long et risquerait de les mettre inconfortables. Par contre, cet inconfort n’est absolument pas palpable avec Yami. Bien au contraire. Je regarde l’intérieur de sa valise lorsque cette dernière l’ouvre, y dévoilant le contenu. Des sacs de nourriture me confirment qu’elle doit vraiment craindre de s’ennuyer de son pays d’origine ou alors, qu’elle est particulièrement gourmande. Les deux options sont plausibles et je dois avouer que ça la rend particulièrement attachante de constater quelles sont ses priorités.
Je m’approche finalement et m’accroupit devant la valise réalisant que, en effet, une fois la nourriture mise de côté, Yami ne semble pas avoir apporté grand-chose. Je regarde l’écran de son téléphone sur lequel se trouve ses explications et j’acquiesce, extirpant un sac qui semble contenir des produits de cosmétiques, ou tout au moins, des produits d’hygiène personnelle. Je secoue ensuite vivement la tête et m’empresse de répondre :
Pas question ! Tu peux prendre tout l’espace nécessaire. Après tout, on est que deux filles dans un espace pour quatre.
Je pointe plusieurs endroits dans la chambre dont une petite commode et un bureau de travail toujours disponibles. Il y a aussi un placard que je n’ai pas touché. J’ajoute :
Tu viens de loin, c’est normal que tu ais un tas de trucs à entreposer. Moi je peux toujours laisser mes trucs chez mes grands-parents ils n’habitent pas très loin.
Après lui avoir montré mon écran, je réalise qu’elle risque de se demander pourquoi j’occupe le dortoir alors que ma famille vit à Séoul et se trouve tout près de l’université. Si pour moi il s’agit d’un grand pas vers mon émancipation, pour les autres étudiants, il s’agit plutôt d’une perte d’espace pour eux et d’argent pour moi.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mer 21 Oct - 15:19 Citer EditerSupprimer
La Japonaise fut presque étonnée du message de sa colocataire. Elle ne s’était jamais réellement posé la question pour savoir si elle était fière de ce qu’elle faisait de sa vie, des changements qui suivaient chacune de ses décisions. Elle n’était pas forcément partie du Japon pour les bonnes raisons. Du moins, c’était ce dont elle avait réussi à se persuader. Elle n’avait pas été courageuse, au contraire. Yami n’avait pas été forcée de quitter son pays d’origine, c’était de son propre choix et pour atteindre son objectif. Mais quitter le pays avait surtout été une excuse pour couper tous liens avec sa famille, comme si elle en avait honte. Ce qui n’était pas non plus le cas. Mais elle avait bien compris que pour se sentir bien dans ce qu’elle faisait, cette distance était nécessaire. Cependant, elle n’était pas sûre que contredire sa nouvelle colocataire et amie était une bonne idée. Tout simplement parce qu’elle ne se voyait pas s’expliquer de suite. De nombreuses fois elle avait été amenée à raconter ses envies, son histoire et ses plans futurs et, de nombreuses fois, elle avait été moquée. ‘Gold digger’, ‘capitaliste’, ‘superficielle’ étaient généralement les mots qui avaient été employés pour la définir. Elle se savait matérialiste et embrassait le système capitaliste, mais devait tirer les limites aux deux autres adjectifs. Elle répondit néanmoins à sa colocataire, cherchant à dévier quelque peu le sujet.
« C’est vraiment l’inconnu pour moi, c’est vrai. Je me suis même perdue en essayant de trouver les dortoirs depuis l’aéroport. »
Le système de transports de la capitale coréenne était un peu plus complexe que celui dont elle avait l’habitude à Kyoto, où elle avait résidé quelques années. Elle s’était pourtant préparée, munie d’applications en tout genre mais avait réussi à prendre une mauvaise direction. Heureusement elle n’avait que des affaires légères avec elle, le reste arrivant plus tard.
La conversation vira rapidement sur les partenaires potentiels, alors que Yami se disait que c’était cliché mais nécessaire pour construire une bonne amitié entre filles. Il fallait se parler de ses amours, des aventures. Seulement le Japonaise n’avait rien à dire sur ce sujet car elle se trouvait être encore novice dans le domaine des rencontres. Peut-être que ça viendrait pour plus tard, qu’elles veilleraient dans la nuit pour discuter de leur ressentis.
Yami sourit devant sa proposition qui ne fut pas rejetée. Vu comment elle s’était perdue dans les transports, avoir quelqu’un pour lui faire le tour des lieux lui serait d’une grande aide. Cependant elle fut rapidement rappelée que, depuis son arrivée, elle n’avait fait que converser, oubliant sa valise dans un coin. Elle se retourna vers cette dernière avant de pianoter sur son écran.
« Je n’ai rien de vraiment personnel dedans, tout comme je n’ai pas grand-chose pour l’instant. Mais je veux bien au moins je suis sûre de ne pas mettre mes affaires dans les mauvais placards. »
Elle devait avoir deux livres en tout avec elle, son matériel informatique et des vêtements, tout en petite quantité. Elle avait compté sur la bibliothèque universitaire pour continuer de s’informer pensant qu’il était inutile de s’encombrer de trop de livres déjà lus. Pourtant, deux cartons devaient arriver plus tard avec le reste de ses affaires (qui resteraient sûrement rangés dans les cartons) car elle avait du vider son appartement à Kyoto et n’avait nulle part ailleurs où stocker ses affaires.
Elle avança vers sa valise, l’ouvrant rapidement pour dévoiler deux trois sacs de nourriture au-dessus des vêtements.
« J’ai que ça mais d’autres affaires arriveront plus tard. Mais ne t’inquiète pas, je laisserais ça dans un coin pour que ça gêne pas. »
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 26 Oct - 13:57 Citer EditerSupprimer
Je souris en lisant son message. C’est normal qu’elle se soit perdue dans ce pays qu’elle ne connaît pas encore très bien. Pour ma part, je n’ai jamais voyagé à l’étranger alors je ne m’imagine même pas le nombre de difficultés que je rencontrerai. Il s’agit d’ailleurs d’une autre pensée qui me rend nostalgique, ne pas avoir eu la chance de voir le monde en plus de vingt ans d’existence. On ne me laisserait certainement pas voyager seule, trop dangereux dans ma situation. Et puis, je dois avouer que même moi je ne me sentirai pas complètement confortable. Mes grands-parents sont trop vieux pour m’accompagner. Mes parents trop occupés et Hak Nyeon… Il a son travail. Ce n’est pas évident. Je me contente donc de mes livres et de mes films pour me faire connaître le reste du monde.
C’est normal, Seoul est particulière. Certaines petites rues ne sont même pas répertoriées sur les système de navigation.
Ce qui, j’imagine, peut s’avérer particulièrement déroutant pour un étranger. Il arrive fréquemment que des touristes m’intercepte pour obtenir des directions mais, comme il est déjà difficile pour moi de communiquer dans ma propre langue, je me contente généralement de m’incliner poliment et de les esquiver, ce qui est généralement mal interprété par ces derniers mais c’est plus simple pour moi. À quoi bon expliquer ma situation? Ce serait beaucoup trop long et risquerait de les mettre inconfortables. Par contre, cet inconfort n’est absolument pas palpable avec Yami. Bien au contraire. Je regarde l’intérieur de sa valise lorsque cette dernière l’ouvre, y dévoilant le contenu. Des sacs de nourriture me confirment qu’elle doit vraiment craindre de s’ennuyer de son pays d’origine ou alors, qu’elle est particulièrement gourmande. Les deux options sont plausibles et je dois avouer que ça la rend particulièrement attachante de constater quelles sont ses priorités.
Je m’approche finalement et m’accroupit devant la valise réalisant que, en effet, une fois la nourriture mise de côté, Yami ne semble pas avoir apporté grand-chose. Je regarde l’écran de son téléphone sur lequel se trouve ses explications et j’acquiesce, extirpant un sac qui semble contenir des produits de cosmétiques, ou tout au moins, des produits d’hygiène personnelle. Je secoue ensuite vivement la tête et m’empresse de répondre :
Pas question ! Tu peux prendre tout l’espace nécessaire. Après tout, on est que deux filles dans un espace pour quatre.
Je pointe plusieurs endroits dans la chambre dont une petite commode et un bureau de travail toujours disponibles. Il y a aussi un placard que je n’ai pas touché. J’ajoute :
Tu viens de loin, c’est normal que tu ais un tas de trucs à entreposer. Moi je peux toujours laisser mes trucs chez mes grands-parents ils n’habitent pas très loin.
Après lui avoir montré mon écran, je réalise qu’elle risque de se demander pourquoi j’occupe le dortoir alors que ma famille vit à Séoul et se trouve tout près de l’université. Si pour moi il s’agit d’un grand pas vers mon émancipation, pour les autres étudiants, il s’agit plutôt d’une perte d’espace pour eux et d’argent pour moi.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Mar 27 Oct - 23:24 Citer EditerSupprimer
Elle ne put s’empêcher de rire légèrement face au message de sa nouvelle colocataire. Séoul était une ville particulière en effet, d’autant plus depuis la création de la Digital City dont Yami avait pu lire quelques informations après son inscription à l’université. Une ville dans une ville. Au final, Séoul se rapprochait de Tokyo avec ses quartiers bien différents, dont akihabara pour le plus connu. Mais c’était aussi une autre ville dans laquelle la Japonaise s’était déjà perdue plus jeune. Cela avait aussi été l’occasion pour la serveuse d’ouvrir les yeux sur de nombreuses vérités alors que son innocence avait été relativement bafouée par ce qu’elle avait vu dans les quartiers où elle avait vagabondé. Donc il n’était pas surprenant qu’elle réitèrât dans la capitale du pays du matin calme. Il allait lui falloir un temps d’adaptation, un temps durant lequel la Japonaise allait apprendre par cœur ses chemins jusqu’à son travail, jusqu’aux bâtiments de l’université et au dortoir. Elle n’avait pas les moyens de prendre un taxi tous les jours alors elle devait s’adapter. Elle espérait seulement que son lieu de travail n’était pas si loin car prendre le métro tous les jours n’était pas donné non plus.
Finalement, elle se décidèrent à défaire la valise de la nouvelle arrivée. Yami n’avait que peu d’affaires et n’était aucunement gênée qu’elles le fissent à deux, elle n’avait rien à cacher. De plus, elles étaient entre filles et elles avaient forcément toutes deux déjà vu à quoi ressemblaient des sous-vêtements féminins.
La Japonaise, voulant s’assurer de la place qu’elle pouvait prendre tapota rapidement sur son écran et demanda conseils à Sojin. Il était vrai qu’elles n’étaient qu’à deux dans une si grande chambre. Yami espérait secrètement que cette situation restât telle quelle. Elle avait réservé cette chambre car elle faisait forcément parties des moins chères néanmoins, si elle pouvait avoir le confort d’une chambre double, elle ne disait pas non.
« Tu vis avec tes grands-parents ? »
Elle était bien curieuse. Mais elle ne pouvait dénier le fait qu’elle ne s’était pas posée plus de questions quant à la situation familiale de la jeune femme. Ce n’était pas réellement ses affaires après tout et ce n’était que la première rencontre.
« Enfin, tu vis dans ce dortoir, mais et tes parents ? Ce n’est pas trop cher de venir ici ? Pourquoi ne pas rester chez tes grands-parents ? »
Il n’y avait aucune hostilité dans son message, simplement de la curiosité. Elle pouvait parfaitement comprendre qu’une envie d’indépendance se cachait peut-être derrière, et Yami serait la dernière personne à faire un quelconque commentaire dessus. Elle sortit une pile de vêtements qu’elle rangea dans le placard vide avant de poser son sac à dos au pied du bureau.
« Si ça peut te rassurer je ne suis pas trop bordélique. »
Elle montra l’écran à Sojin alors qu’elle se disait que c’était seulement en partie vrai. Ses vêtements n’étaient jamais dérangés et ne traînaient jamais hors de leur place attitrée, cependant son bureau était une autre histoire. Un mélange de câbles en tous genres, de gobelets de cafés laissés à l’abandon alors qu’elle s’endormait devant la machine. Elle finissait par tout nettoyer au bout d’un moment cependant.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 2 Nov - 16:30 Citer EditerSupprimer
Je m'occupe de retirer les quelques piles de vêtements de la valise de ma nouvelle colocataire en prenant bien soin de ne pas les déplier. J'essaie également de ne pas trop observer le contenu pour éviter qu'elle n'interprète ma curiosité de façon négative. Je me mord la lèvre inférieure lorsque je lis la question sur son téléphone. Elle enchaîne d'ailleurs avec une nouvelle question tout à fait légitime. Ma situation n'a rien à voir avec la sienne. Je ne décèle pourtant aucun jugement sur son visage, seulement une pure curiosité qui me donne envie de lui expliquer la situation sans prendre mille et un détours pour justifier ma situation. Après tout, si nous allons être colocataires pour les prochains mois, vaut mieux qu'elle sache immédiatement ce qu'il en est. Alors que je laisse la jeune femme s'afférer à ranger ses effets personnels, je compose une réponse que j'essaie de garder aussi simple que possible avant de la lui montrer.
J'ai été élevée par mes grands-parents. Ils ne sont pas très chauds à l'idée de me laisser vivre seule ils ont peut qu'il m'arrive quelque chose étant donné ma situation. Nous avons trouvé un milieu d'entente en me permettant de vivre dans les dortoirs qui ne sont pas très loin en cas de besoin. Mais je te rassure, je suis parfaitement autonome.
Je ne veux pas qu'elle croit que j'ai un handicape autre que ma surdité simplement parce que ma famille s'inquiète de ma situation. Je ne veux pas non plus qu'elle croit que ces derniers puissent débarquer par surprises simplement pour me surveiller, ce qui n'est pas le cas. Cependant, je tiens tout de même à lui préciser la chose suivante:
D'ailleurs, je m'excuse d'avance mais il est fort possible que tu croises mon frère régulièrement. Lui aussi est du genre à s'inquiéter pour n'importe quoi et il débarque souvent à l'improviste bien que je lui ait dit de ne pas le faire. Il est policier.
J'ajoute ce détail en espérant que ça la rassure et qu'elle ne s'imagine pas que Hak Nyeon est un jeune homme louche qui porte l'uniforme pour s'infiltrer dans le dortoir comme bon lui semble. Son dernier commentaire me fait sourire et, à voir le contenu de sa valise, je la crois très bien.
Je ne suis pas à cheval sur le ménage rassure toi.
En fait si, je le suis, mais jamais je ne l'imposerai à qui que ce soit. Il m'arrive souvent de ranger derrière mes grands-parents qui sont maintenant trop âgés pour se préoccuper de l'ordre des choses.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Ven 6 Nov - 11:37 Citer EditerSupprimer
Les deux filles commencèrent à sortir les affaires de la valise. C’était un très bon début qui rassurait grandement la japonaise, qui pensait déjà que cette colocation ne pouvait que bien se passer. Dans le pire des cas, elle resterait silencieuse dans son coin, à travailler. Yami savait déjà qu’elle alternerait entre des périodes où elle n’était presque jamais dans la chambre, à cause de son travail au restaurant et parce que la bibliothèque serait son nouveau chez-elle le temps de finir ses projets. Et des périodes où elle ne la quitterait pas, travaillant avec acharnement sur ses lignes de codes interminables. Dans tous les cas, elle se ferait discrète. Néanmoins, elle était curieuse de nature et voulait se faire une amie afin de combler le vide qu’elle avait ressenti lorsqu’elle habitait encore Kyoto, seule.
Elle pouvait comprendre le point de vue des grands-parents de sa colocataire. Bien qu’elle appréciait le fait qu’ils ne viendraient pas tous les jours dans leur chambre partagée. Yami avait quitté sa famille, ce n’était pas pour se retrouver avec celle d’une autre sur le dos. Bien qu’encore une fois, elle savait se faire oublier. Elle savait ce que c’était d’être surveillée à longueur de journée et ne pouvait qu’encourager silencieusement Sojin. Elle ne voulait pas la traiter différemment à cause de son handicap, tout comme elle ne souhaitait pas non plus lui rendre la vie plus dure. Sa surdité ne dérangeait aucunement la serveuse. A part faire attention à penser à lui écrire au lieu de parler, il n’y avait rien qu’elle changerait.
« C’est bien pour toi. Tu dois leur prouver que t’es capable seule. »
Elle n’était pas sûre de jusqu’où elle pouvait aller dans ses propos. Elles venaient de se rencontrer, il était encore trop tôt pour ses discours inspirants.
« Et puis, maintenant je suis là ! »
Il n’était pas seulement question de sa surdité. Même sans cet handicap, Yami protégerait sa colocataire. Entre filles, il fallait se serrer les coudes. La japonaise faisait difficilement confiance aux autres et avec ses petits boulots, elle avait commencé à se méfier encore plus des hommes. Rares étaient les soirées où elle n’était pas sifflée, où elle n’entendait pas des messes basses jugeant son physique et commentant ce qu’ils lui feraient s’ils en avaient l’occasion. Ses sourcils se froncèrent légèrement alors lorsqu’elle comprit que le frère passerait souvent. Ce n’était pas parce qu’elle n’était pas proche de sa famille qu’elle s’attendait à ce que son entourage soit pareil. Elle savait qu’elle ne serait pas réellement dérangée par la présence de l’homme, à condition qu’il ne passe pas à l’improviste, lorsque Yami sortait de la douche par exemple.
« Merci de prévenir, comme ça je ne l’attaquerais pas s’il me surprend. »
Elle montra le message et sourit derrière. Ce n’était pas la première fois qu’elle attaquait un homme par réflexe.
Elles continuèrent de ranger les affaires de la serveuse alors que cette dernière rassurait l’autre jeune femme sur le bordel qu’elle ne mettrait pas. Elle prit une peluche abîmée de partout qu’elle posa sur le lit qu’elle avait choisi.
« Je te présente, riri, ma peluche. »
Le rouge se dévoila sur ses joues, alors qu’elle espérait que sa colocataire ne se moquerait pas de ce côté enfantin qu’elle s’autorisait de garder encore.
« Comme moi, elle vient du Japon. »
Il serait étrange qu’il en soit différemment, aussi. Ce n’était pas non plus une peluche nécessaire pour que Yami réussisse à dormir convenablement, elle servait plus de décoration malgré son stade d’ancienneté avancé. Mais elle la rassurait tout de même.
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Re: Titre muet ((sojin)) | Ven 6 Nov - 17:55 Citer EditerSupprimer
Je la remercie intérieurement de ne passer aucun commentaire désobligeant sur ma situation. Je sais pertinemment que la famille des autres peut devenir lourde lorsque cette dernière s’impose sans avertissement. Évidemment, j’ai pris soin d’aviser mes grands-parents en leur expliquant que je serai celle qui les visiterai dès que possible. Pour Hak Nyeon, c’est une autre histoire parce qu’il mène ses propres enquêtes sur le campus en lien avec son travail mais il est tout de même avisé que je ne vis pas seule. Je souris lorsqu’elle mentionne être là pour moi dorénavant. Je suis particulièrement touchée par ces mots et je m’empresse d’ailleurs de le lui souligner :
Je suis là aussi pour toi. J’ai l’impression d’avoir enfin la sœur que je n’ai jamais eu.
Je lui fais un clin d’œil complice car, même si j’ai une bonne relation avec mon frère, je dois avouer avoir toujours souhaiter une sœur dans ma vie. J’ai toujours eu des relations compliquées avec les filles de mon âge pour des raisons qui m’échappent toujours. Pas que mes relations sont meilleurs avec les garçons, loin de là. Je crois que j’ai tout simplement du mal avec les gens en général, principalement par mon incapacité à communiquer facilement.
Je ne peux m’empêcher de rire en lisant son message suivant, imaginant la scène dans ma tête. Malheureusement pour Yami, elle n’aurait aucune chance contre Hak Nyeon mais je ne crois pas que cette situation risque de se produire.
Je m’occuperai de lui personnellement s’il te prend un jour par surprise.
Mon regard se pose ensuite sur la peluche que la jeune fille sort de ses valises. Elle n’est pas bon état ce qui prouve qu’elle a du vécue. Mon cœur se serre instantanément lorsqu’elle me la présente de façon officielle. Je ne sais pas comment expliqué ce nouveau sentiment. Je ne me rappelle pas avoir trouvé une personne aussi adorable avec qui je me sens confortable si rapidement et, plus j’apprends à la connaître, plus je réalise la chance que j’ai. Avant que Yami ne s’imagine que je risque de pleurer d’une seconde à l’autre, je réponds :
Enchantée riri.
Je n’ai pas de peluche ou d’objet particulier pour me réconforter mais je peux comprendre son besoin, ce pourquoi l’idée de me moquer d’elle ne me traverse pas l’esprit une seule seconde, bien au contraire.
Et toi, est-ce que tu es proche de ta famille?
Je suis là aussi pour toi. J’ai l’impression d’avoir enfin la sœur que je n’ai jamais eu.
Je lui fais un clin d’œil complice car, même si j’ai une bonne relation avec mon frère, je dois avouer avoir toujours souhaiter une sœur dans ma vie. J’ai toujours eu des relations compliquées avec les filles de mon âge pour des raisons qui m’échappent toujours. Pas que mes relations sont meilleurs avec les garçons, loin de là. Je crois que j’ai tout simplement du mal avec les gens en général, principalement par mon incapacité à communiquer facilement.
Je ne peux m’empêcher de rire en lisant son message suivant, imaginant la scène dans ma tête. Malheureusement pour Yami, elle n’aurait aucune chance contre Hak Nyeon mais je ne crois pas que cette situation risque de se produire.
Je m’occuperai de lui personnellement s’il te prend un jour par surprise.
Mon regard se pose ensuite sur la peluche que la jeune fille sort de ses valises. Elle n’est pas bon état ce qui prouve qu’elle a du vécue. Mon cœur se serre instantanément lorsqu’elle me la présente de façon officielle. Je ne sais pas comment expliqué ce nouveau sentiment. Je ne me rappelle pas avoir trouvé une personne aussi adorable avec qui je me sens confortable si rapidement et, plus j’apprends à la connaître, plus je réalise la chance que j’ai. Avant que Yami ne s’imagine que je risque de pleurer d’une seconde à l’autre, je réponds :
Enchantée riri.
Je n’ai pas de peluche ou d’objet particulier pour me réconforter mais je peux comprendre son besoin, ce pourquoi l’idée de me moquer d’elle ne me traverse pas l’esprit une seule seconde, bien au contraire.
Et toi, est-ce que tu es proche de ta famille?
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Re: Titre muet ((sojin)) | Lun 9 Nov - 18:22 Citer EditerSupprimer
Tout semblait passer naturellement, des premières présentations, qui normalement devenaient rapidement gênantes, surtout lorsque les personnes n’avaient rien à se raconter, jusqu’à l’installation de la japonaise. Elle, qui avait du mal avec les relations sociales, venait de trouver une très bonne amie et elle en était secrètement soulagée. Elle ne pouvait craindre de retourner dans sa chambre tard le soir et y sentir comme un malaise, bien au contraire, elle pouvait déjà sentir que ça serait un plaisir d’y retourner après ses heures au travail. Garder un endroit comme zone de confort était important pour Yami qui, avec les journées qu’elle allait enchaîner, aurait bien besoin d’un lieu pour se cacher ou tout simplement s’écrouler de fatigue sans personne qui la jugerait. Elle fut extrêmement touchée face au message de la jeune fille. Elle, qui avait grandi dans une famille nombreuse, une petite sœur ne plus n’était rien, bien qu’elle avait surtout des frères (trois et une sœur). Yami répondit au clin d’œil par un sourire alors qu’elle se retenait de faire un câlin à Sojin, de peur de déjà dépasser des limites.
Les histoires de familles ne dérangeaient aucunement la japonaise, alors qu’elle demandait seulement à être prévenue pour ne pas être surprise par la présence du frère de sa colocataire. Elle ne voulait pas se présenter à lui pour la première en ne portant qu’une serviette autour du corps. En attendant, ses affaires étaient presque complètement déballées et rangées alors qu’elle présenta sa peluche à sa colocataire. Elle appréhendait secrètement sa réaction, de peur que celle-ci se moque du fait qu’à son âge, elle baladait encore une peluche. Cette dernière représentait un lapin, mais dont le corps était vidé de son coton d’origine et seuls deux fils renforcés maintenaient entre la tête. Sans compter toutes les taches qui, avec le temps, étaient devenues permanentes. Yami fut de nouveau ravie et soulagée qu’il n’y avait aucune moquerie suivant ses présentations, jusqu’à ce qu’elle lit le message sur sa famille.
Elle pianota sur son écran, d’abord hésitante.
« Pas vraiment. »
Sa relation avec sa famille était une chose sur laquelle Yami se faisait le plus critiquer, en plus de son amour pour l’argent. Elle ne voulait pas briser cette utopie entre elles deux.
« Je vis seule depuis deux ans déjà, quand j’étais à Kyoto. J’ai personne pour me surveiller. »
Elle tenta une petite plaisanterie, pensant au fait que ses parents n’étaient peut-être même pas au courant qu’elle avait quitté le pays.
« Ils ont leur restaurant à la campagne, et mes frères et sœur dont ils doivent s’occuper aussi. »
Ce fameux restaurant qu’elle avait refusé de reprendre malgré l’insistance de sa famille. Yami se rendait bien compte qu’elle ne disait pas assez, elle tenta cependant de s’expliquer, faisant confiance à sa nouvelle colocataire pour ne pas réagir violemment.
« J’ai des centres d’intérêt très différents d’eux. Du coup, on a du mal à s’entendre et j’ai décidé de partir. »
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Re: Titre muet ((sojin)) | Jeu 12 Nov - 13:49 Citer EditerSupprimer
Nous avons presque terminé de vider le contenu de la valise de Yami qui m'a permis de constater qu'elles sont ses priorités. Évidemment, la peluche est certainement l'objet qui se distingue le plus ce qui me pousse à la questionner au sujet de sa famille. Je dois avouer être surprise par sa réponse alors qu'elle affirme ne pas être particulièrement proche d'eux. Ça explique certainement sa décision d'avoir quitté le Japon pour venir étudier ici si elle ne sent aucune attache particulière au sein de sa famille. Elle me confirme d'ailleurs avoir déjà vécue seule pendant deux ans dans son pays d'origine. Elle a donc l'habitude ce qui servira certainement d'avantage pour moi qui peut sembler peu débrouillarde à première vue. Yami précise rapidement sa situation familiale et, selon ses mots, je crois comprendre qu'elle vient d'un famille nombreuse. Du moins, c'est ce que je lis entre les lignes et avec le temps, je suis devenue plutôt douée pour ce genre de chose. L'image qui me vient en tête devient soudainement claire. Une famille nippone tentant de faire rouler un restaurant dans un coin éloigné du pays tout en s'occuper de leur nombreuse marmaille dont Yami a certainement pris la responsabilité à un trop jeune page ce qui explique son désir de partir loin d'eux.
Je vois. Tu as du courage en tout cas de les quitter pour réaliser tes propres rêves. Je pense que j'aurai été incapable de prendre cette décision si j'avais été dans tes souliers.
Je souris mais réalise qu'elle doit croire que je dois simplement essayer de la rassurer ou de l'encourager. Ce n'est pourtant pas le cas. Je suis complètement transparente et je n'ai aucune pudeur à avouer que, pour ma part, j'ai toujours choisis la sécurité au détriment de mes ambitions et que j'ai longtemps eu peur de mettre le bout du nez dehors sans être accompagnée.
Lorsque tu mentionnes des intérêts différents, j'imagine que tu n'aimes pas cuisiner?
Mon regard se fait plus espiègle alors que ma question semble lui tendre un piège. Qu'elle soit douée ou non m'importe peu, ce pourquoi je m'empresse d'ajouter:
Je me débrouille plutôt bien alors si manger végane ne te pose pas de problème, je me ferai un plaisir de cuisiner pour deux.
Je vois. Tu as du courage en tout cas de les quitter pour réaliser tes propres rêves. Je pense que j'aurai été incapable de prendre cette décision si j'avais été dans tes souliers.
Je souris mais réalise qu'elle doit croire que je dois simplement essayer de la rassurer ou de l'encourager. Ce n'est pourtant pas le cas. Je suis complètement transparente et je n'ai aucune pudeur à avouer que, pour ma part, j'ai toujours choisis la sécurité au détriment de mes ambitions et que j'ai longtemps eu peur de mettre le bout du nez dehors sans être accompagnée.
Lorsque tu mentionnes des intérêts différents, j'imagine que tu n'aimes pas cuisiner?
Mon regard se fait plus espiègle alors que ma question semble lui tendre un piège. Qu'elle soit douée ou non m'importe peu, ce pourquoi je m'empresse d'ajouter:
Je me débrouille plutôt bien alors si manger végane ne te pose pas de problème, je me ferai un plaisir de cuisiner pour deux.
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