Inspirer.
Expirer.
Inspirer.
Expirer.
Poitrine qui se soulevait, poitrine qui s'abaissait.
Main sur le cœur, l'autre sur le mur à côté d'elle.
Jambes fragiles, corps tremblant.
Il ne fallut pas plus de temps pour que Nabi finisse par s'écrouler au sol, jambes ayant faibli face au poids de son corps.
Elle voyait flou. Le cœur commençait à lui faire mal.
Elle ferma les yeux, se concentra sur sa respiration.
Ça allait.
Ça allait.
Des crises comme ça, ça lui arrivait de temps en temps, quand son cœur décidait de faire des siennes. Souvent, ça arrivait après un effort physique. En l'occurrence, elle avait juste tenté de courir pour rattraper son bus mais à peine qu'elle avait fait quelques pas qu'elle avait senti une vive douleur l'attaquer dans la poitrine et le bus partit sous son nez, tandis qu'elle devait faire face à un problème de santé, seule.
Elle tenta de sortir son téléphone pour appeler son médecin, mais elle n'en avait même pas la force. Elle avait l'impression qu'elle allait succomber d'une minute à l'autre, le soleil tapant sur son corps ne l'aidant absolument pas à calmer son cœur. Au contraire, il allait trop vite et ça faisait mal, si mal.
Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait, loin de là.
Mais à chaque fois, c'était une douleur atroce.
Et à chaque fois, elle était seule pour y faire face.
Elle n'avait qu'à attendre quelques minutes pour que son corps se régule de lui-même ou bien, elle faisait un malaise et quand elle se réveillait, tout était revenu à la normale.
Mais aujourd'hui, elle ne sera pas seule.

Je suis en retard pour aller en cours, je sais que je vais rater le bus pour l’université. Une nouvelle fois. Pas que cela m’inquiète énormément, ce n’est pas comme mes professeurs voyaient beaucoup ma tête en amphi de toute façon. Mais c’est presque dommage parce que j’ai trouvé l’énergie et la motivation de me lever pour y aller ce matin au lieu de sécher sans état d’âme depuis mon lit. Et voilà que je suis en retard, c’est triste. Ce n’est pas pour autant que je me presse, il ne faudra pas que j’arrive essoufflé ou épuisé, cela ne servirait pas à grand-chose de faire une sieste sur ma table, autant la faire depuis mes draps. C’est donc d’un pas lent que je me dirige vers l’arrêt de bus le plus proche du dortoir. Les écouteurs dans les oreilles et les yeux fixés sur mon téléphone, je mets du temps à remarquer que je vais effectivement rater le bus de peu mais pas que je ne suis pas le seul. À quelques mètres seulement de l’arrêt, je reconnais la silhouette de Nabi. M’apprêtant à l’interpeler pour me moquer du fait qu’elle ait aussi loupé le bus, je m’arrête rapidement dans mon élan en observant la jeune femme s’écrouler au sol. Je mets quelques secondes à réagir surpris de ce qu’il vient de se passer sous mes yeux. Accélérant le pas vers elle, je suis très vite à se côtés et je vois que cela n’a pas l’air d’aller du tout. Je n’abaisse alors pour lui faire face. Comme d’habitude, les gestes envers Nabi sont naturels alors je l’attrape délicatement par les épaules. « Nabi, c’est moi. » je souffle de peur d’empirer la situation en parlant trop fort. Un peu perdu, je ne sais pas quoi faire pour l’aider. Mes sourcils se froncent et mes mains se serrent un peu plus sur ses épaules. « Nabi, qu’est-ce que je peux faire pour t’aider ? » je demande un peu désespéré à l’idée de ne pas connaître les bons gestes à faire.

Nabi sentait qu'elle allait tomber dans les pommes d'un instant à l'autre, elle ne se sentait clairement pas bien. En général, elle se contentait d'avoir ce rythme effréné de rythme cardiaque pendant quelques minutes, avant que sa respiration ne finisse par faire le travail et par calmer tout son cœur. Là, elle savait qu'elle devait simplement faire la même chose, respirer, encore respirer et toujours respirer. Il n'y avait pas grand chose que les autres pouvaient faire pour l'aider en général, la tachycardie ça se prévenait surtout, il n'y avait pas de remède miracle quand c'était déjà en train de se passer. Malgré tout, s'il y avait quelqu'un, ça rassurait quand même. Ça voulait dire qu'on était pas seul.
Que Nabi n'était pas toute seule.
Lorsqu'on attrapa ses épaules, elle se sentit vivement secouée. Ouvrant les yeux, les levant sur la silhouette en face d'elle, elle comprit que c'était Wonhee en face d'elle. Immédiatement rassurée, sa respiration ne se calma pas pour autant. Son regard retomba au sol, tentant de se stabiliser. « Aide... » parvint-elle à souffler entre deux respirations. « Aide-moi à respirer... » Elle tentait de prendre de longues inspirations et expirations mais c'était difficile, elle avait l'impression de suffoquer à chaque fois qu'elle le faisait. Dire que ça devait arriver avant d'aller en cours... Elle avait la poisse. Ou peut-être pas, puisque c'était Wonhee qui était venu la sauver.

Je n’ai jamais été bon dans les situations d’urgence, j’ai toujours préféré les éviter. Alors quand elle me demande difficilement de l’aider à respirer, je panique un peu plus. L’aider à respirer ? Mais comment on fait ça au juste ? Je ne suis pas médecin moi. Je me souviens à peine de la formation premier soin à laquelle j’ai participé au lycée. Alors que le regarder totalement perdu et apeuré qu’elle finisse par arrêter de respirer dans mes bras. La panique qui m’envahit en la voyant dans cet état a tendance à m’empêcher de réfléchir mais j’essaie de garder pieds. Elle a besoin de moi, ce n’est pas le moment de la lâcher. « Nabi, regarde-moi. » je lui dis espérant que focaliser son attention sur moi l’aidera à respirer, mais ses yeux restent coller au sol. Je me demande si elle a seulement la force de relever la tête vers moi. Alors je laisse tomber mes genoux au sol, me rapprochant un peu plus d’elle, avant de lâcher ses épaules pour me débarrasser de mon sac à dos. Dans une position plus confortable face à elle, j’attrape gentiment son visage entre mes mains pour le redresser vers moi. Quand j’arrive enfin à capter son regard, je ne le lâche pas. « Nabi, regarde-moi. » je répète dans un murmure en espérant que l’aider à maintenir sa tête lui facilitera les choses. Et cela semble fonctionner, elle se concentre sur moi mais sa respiration ne s’améliore pas pour autant. Il faut que je trouve autre chose, alors j’essaie de me rappeler ce que j’ai pu voir dans certaines séries médicales. « C’est bien. Maintenant, tu vas essayer de suivre ma respiration, d’accord ? » je chuchote en lui souriant, priant pour que ça la rassure un peu. Je commence alors à prendre une respiration exagérément calme et longue sans la quitter des yeux pour lui indiquer d’essayer de faire de même.

La cage thoracique se serrait, emprisonnait son cœur. Elle devenait une vraie cage, une vraie prison, sauf qu'au lieu de rester immobile elle continuait à compresser son cœur, à presser ses barreaux sur son pauvre organe qui n'avait rien demandé. Et bordel, ça faisait mal, ça faisait si mal, Nabi en avait du mal à respirer. Ses poumons ne l'aidaient pas, elle avait la même sensation pour eux, elle avait l'impression qu'ils étaient en train de se froisser, de devenir des boules de papier qu'on jetterait dans une salle de classe. Et bientôt, le chemin de sa bouche à son cœur ne fonctionnera plus, il était en train de se refermer et c'était en train de s'empirer à chaque minute qui passait. Elle se sentait terriblement mal et regarder Wonhee dans un instant pareil lui demandait un effort trop conséquent qu'elle ne pouvait pas se permettre. Le regard vitreux, elle ne pouvait pas lever les yeux sur lui. Parler avait déjà été trop demander.
A cet instant-là, Wonhee se baissa encore plus pour rencontrer ses yeux, prendre son visage dans ses mains pour qu'elle reprenne ses esprits. Les yeux focalisés sur le garçon, elle l'écouta, seule sortie de secours qu'elle trouvait à ce moment-là. Pourtant, ça n'aidait pas son cœur à se calmer, bien au contraire. Il continuait à battre trop rapidement, la panique prenant possession de lui. Comme si son cœur appelait à l'aide mais qu'en faisant ça, il était en train de s'enfoncer.
Mais heureusement, il y avait Wonhee. Et Wonhee lui indiqua de suivre sa respiration. Nabi fit abstraction de tout ce qu'elle ressentait, écouta la respiration du garçon, suivit la sienne. Elle continua à le fixer du regard, tentant de se calquer à ses souffles réguliers et longs. Au début, c'était compliqué, elle continuait à respirer vite, trop vite. Mais elle tentait, elle essayait de suivre ce qu'il faisait. Au bout de quelques minutes, cela porta ses fruits comme elle sentait que son cœur ne lui faisait plus aussi mal, que tout s'était calmé. Bien sûr, en général, c'était ce qui se passait. Mais cette fois-ci, ça s'était calmé bien plus vite. Grâce à Wonhee.
La jeune femme lâcha un dernier soupir, avant de faire un sourire. « C'est bon. J'ai plus mal, » souffla t-elle, ne changeant pas sa position. Elle était exténuée et elle n'avait pas envie de faire le moindre mouvement. Étrangement, les mains de Wonhee sur ses joues n'étaient pas si désagréables que ça.

Pendant les premiers instants, je doute fortement que ma méthode soit la bonne, quand je vois que Nabi a toujours énormément de mal à respirer. Ce n’est sûrement qu’une impression mais j’ai le sentiment de ne pas aider du tout, voire d’empirer la situation. Mais je n’abandonne pas, que pourrais-je bien faire de plus de toute façon ? Alors je quitte mes mains sur sa mâchoire la forçant à ne jamais me quitter du regard, cela lui fait un point sur lequel se focaliser mais cela me permet également de guetter ses réactions. Je l’incite à continuer à suivre ma respiration, même si cela semble compliqué pour elle dans son état actuel. Cherchant à la rassurer et à l’encourager, j’essaie de ne jamais perdre mon sourire bien que je sois dans un état de panique que je n’ai jamais connu avant. Première fois que je me retrouve à faire un truc pareil et je ne me pensais pas capable de réagir de façon aussi calme et réfléchi. Vraiment, je ne sais pas si ma méthode est la bonne mais au moins je ne reste pas les bras ballants à rien faire et à paniquer dans mon coin en attendant les secours. Ah mais j’ai appelé les secours. Est-ce qu’il faut que j’appelle les secours ? Mais comment j’appelle les secours si je soutiens son visage comme je le fais ? Merde. Sentant la respiration de la jeune femme ralentir, je me dis que je n’aurais peut-être pas besoin des secours pour que tout aille bien. Après quelques minutes, sa respiration ralentit pour de bon et elle semble beaucoup moins souffrir qu’avant. Mon sourire s’accentue, soulagé de la voir en meilleure forme, même si ce n’est pas tout à fait ça quand même. Quand elle arrive enfin à souffler quelques mots, je me sens d’autant plus rassuré. « Tant mieux, tu m’as fait peur. » je chuchote alors que mon pouce vient caresser délicatement sa joue droite comme pour la rassurer un peu plus, lui montrer que je suis là et que je ne compte pas partir. « Ça va aller ou tu veux que j’appelle les secours ? » je demande conscient que ce serait mieux dans tous les cas de le faire mais je ne veux pas la brusquer.

Nabi esquissa un petit sourire, le cœur désormais plus calme, plus tranquille. Regarder Wonhee la tranquillisait et elle se sentait bien, avec lui. Dans son cœur, c'était comme une chaleur familière qui s'y répandait. Ça faisait longtemps qu'elle n'avait plus senti ça, mais elle en était pratiquement sûre : c'était les mêmes sentiments que la elle du collège avait ressenti, quand elle s'amusait avec Hoon. Quand elle aimait l'autre garçon.
Peut-être qu'elle aimait aussi Wonhee, alors.
A vrai dire, elle n'en était pas complètement sûre, mais elle n'était pas idiote face à ses sentiments et elle comprenait bien qu'il se passait quelque chose d'anormal, chez elle. Que la caresse de son pouce sur sa joue ne la laissait pas de marbre. Si elle rougissait, elle laissera ça sur le compte de la crise qu'elle venait de faire. Pour l'instant, elle n'avait pas la tête à réfléchir à ses sentiments. Il y avait d'autres priorités.
Fatiguée, elle secoua de la tête à la proposition du garçon. « Non, » murmura t-elle. « Il n'y en a pas besoin. Ça m'arrive assez régulièrement. J'en parlerais simplement à mon médecin à mon rendez-vous avec lui. C'est demain soir. » Elle sourit, puis soupira, les yeux finissant au sol. « Merci pour m'avoir aidée. D'ordinaire j'arrive à me calmer toute seule mais... c'est plus facile quand il y a quelqu'un. Alors merci. » Elle releva le regard sur Wonhee puis lui sourit de nouveau, comme pour le rassurer. Tout allait bien, maintenant.

À l’instant où elle me sourit, j’ai presque envie de la serrer dans mes bras, pour lui montrer que je suis là pour elle et que tout ira bien, pour me rassurer sur le fait qu’elle va bien et qu’elle n’ira nulle part maintenant que sa crise semble finie. Mais je me retiens parce que ce ne sont pas des envies que je devrais avoir envers une simple amie. Et je n’ai jamais ressenti ce besoin de serrer quelqu’un dans mes bras alors j’ai du mal à comprendre ce qu’il se passe. Mais je suis rassuré qu’elle aille bien donc je ne m’attarde pas plus longtemps sur ces sentiments inconnus qui semblent naître au fond de mon cœur. Je me contente de lui caresser la joue, à défaut de me sentir capable de la prendre dans mes bras. Je lui propose d’aller les secours mais elle refuse, me disant que ces évènements ne sont pas isolés. Je perds un peu mon sourire, me demandant de quoi elle parle. Bien sûr, j’ai remarqué qu’elle avait tendance à fatiguer relativement vite mais je n’y ai jamais plus attention que cela. Elle quitte un instant mon regard mais moi, je continue de la fixer. Peur que si je détourne quelques secondes le regard elle fasse une nouvelle crise. « C’est normal, Nabi. ». Je serais toujours là pour toi, je me remets de dire. Je ne sais pas pourquoi je pense et pourquoi j’ai envie de dire toutes ses choses. Je ne comprends pas alors je mets de côté me focalisant sur la santé de la jeune femme. « Mais Nabi… Pourquoi ça arrive régulièrement ? Il y a quelque chose qui ne va pas ? » je demande innocemment, m’interrogeant sur ce qui peut provoquer de tels problèmes respiratoires chez quelqu’un.

C'était vrai qu'avec la situation elle avait totalement oublié ce détail, mais Wonhee n'était pas au courant de son physique faible. Ce n'était pas quelque chose qui se remarquait et qu'elle disait, de toute manière. Bien sûr, si le sujet était posé sur la table alors elle dira honnêtement les choses telles qu'elles étaient, mais sinon elle ne le faisait pas, parce qu'il n'y avait pas besoin de le savoir. Il y avait ses colocataires qui pouvaient s'apercevoir des médicaments qu'elle prenait, ceux qui la voyaient à l'hôpital régulièrement pour comprendre qu'elle avait un problème de santé, mais sinon, d'apparence, elle semblait une jeune femme parfaitement en forme.
Alors quand Wonhee lui posa la question, le sourire qu'elle avait esquissé en réponse à son « c'est normal » mourut sur ses lèvres, la surprise changeant ses traits du visage. Et puis, elle réalisa. C'était vrai que le garçon n'était pas au courant. Elle refit naître un sourire, désirant ne pas l'inquiéter. « Je ne suis jamais vraiment allée bien, Wonhee. » Ça avait le mérite d'être clair. « Je suis née après deux échecs de grossesse. Mais j'ai failli être un échec, moi aussi. J'étais pratiquement un miracle. Et j'ai eu beaucoup de problèmes de santé quand j'étais petite. C'est un vraiment miracle que je sois encore en vie. » C'était donc la raison pourquoi ses parents la chérissaient tant. Elle était un véritable trésor, à leurs yeux. « J'ai un problème de cœur. Il ne fonctionne pas comme tous les autres, il... est faible. Il a du mal à pomper le sang, parfois. Évidemment, j'ai subi des chirurgies et ça va beaucoup mieux. Ma vie n'est plus en danger. Je prends des médicaments tous les jours pour réguler ça. Mais de temps en temps, quand je fais un effort de trop, mon cœur s'emballe et je fais une crise. C'est pour ça que c'est régulier. En général, ce n'est rien de grave. J'arrive à me calmer rapidement... mais ça pourrit ma vie. Je ne peux pas faire d'exercice physique. » Cela expliquait aussi sa fatigue rapide lors de leur voyage au Japon, qu'elle n'avait pas expliqué à Wonhee. Elle sourit au garçon, toujours en vue de le rassurer. « Voilà. Ce n'est pas très grave hein, je te rassure. Donc pas besoin des secours. Je vais voir un médecin régulièrement, une fois toutes les deux semaines. Ça suffit. Je vais beaucoup mieux qu'avant... mais je ne vais pas bien non plus. »

Je pose cette question naïvement pensant qu’elle va me répondre que ce n’est rien d’important. Qui oui, cela lui arrive de temps en temps parce qu’elle a zéro endurance ou parce qu’elle a une allergie quelconque. Je m’attends à tout, vraiment, sauf à ce qu’elle me dit. Au fur et à mesure de ses paroles, je perds totalement mon sourire et mon visage laisse paraitre toute mon inquiétude à la place. Mes sourcils se froncent et je me mords instinctivement la lèvre. Comment se fait-il que je me sois aperçu de rien ? On se connait depuis des années à travers un écran et maintenant, depuis des mois physiquement. Nous sommes même partis au Japon tous les deux, un weekend complet et je ne me suis rendu compte d’absolument rien. Quand elle finit de m’expliquer la situation, je me sens incroyablement stupide d’avoir louper un truc pareil. Il aurait pu lui arriver n’importe quoi au Japon alors que nous étions à des milliers de kilomètres de chez nous et je n’aurais même pas été en mesure d’expliquer quoi que ce soit à qui que ce soit si nous avions eu un problème. Je lui ferais bien la remarque qu’elle aurait du me le dire avant qu’on parte à l’étranger mais je décide que c’est loin d’être le moment de le faire alors je me tais. Je lâche ma lèvre et je la regarde sans rien dire. Que dois-je lui répondre ? Elle n’a sûrement pas besoin de ma pitié, elle a beau m’avoir avouer avoir un cœur fragile, elle ne m’en reste pas moins Nabi. « Merci de me l’avoir dit. » c’est ce que je trouve de mieux à lui dire quand une telle situation. J’espère que cela lui ira. Alors je lui souris faiblement avant de lâcher tout doucement son visage, sans pour autant couper le contact visuel. Mes mains viennent se replacer délicatement sur mes épaules. « Tu peux te lever ? Tu as du te faire mal en tombant. Il faut qu’on regarde ça. » je propose, cherchant peut-être à changer de sujet pour éviter le dernier, trop lourd, trop triste pour moi. Je ne préfère ne pas trop y penser.