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[chapter17] never without you - ilkyang

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[chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 16:50
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Plusieurs jours déjà, que Ye Won restait enfermée, seule. Ses yeux étaient encore rougis et gonflés de toutes ces heures à pleurer, à se remémorer cette nuit. Elle avait merdé, elle le savait. Tentait vainement de chercher des solutions, ce qu’ils pourraient faire pour surmonter cette épreuve. Mais rien ne lui venait. Inlassablement cette culpabilité qui commençait déjà à la ronger. Des heures entières à laisser les larmes la submerger. A tourner en rond toutes les nuits depuis. Elle avait du mal à croire qu’elle en était arrivée là. A être celle qui allait le faire replonger. Elle déglutissait une fois de plus à cette idée, tandis que son téléphone sonnait. Elle n’avait plus goût à rien, pas même à répondre à ceux qui essayaient vainement de la joindre. Aucune nouvelle depuis, et cette seule idée en tête ; trouver comment faire pour qu’ils puissent de nouveau remonter la pente. Il n’y avait que ça, qui avait de l’importance. Et les idées les plus folles restaient ancrées en elle. Elle s’en voulait tellement de ce qu’elle avait provoqué, qu’elle restait encore allongée dans ce lit, sans trouver la force d’en sortir. Ne serait-ce que pour manger. Elle n’arrivait plus à en dormir la nuit, se contentait de quelques heures de sommeil à la volée lorsque son corps trop épuisé finissait par l’endormir. Une ombre, c’était tout ce qu’elle était en train de devenir. Et c’était pire encore, en sachant qu’elle se privait de lui, de sa présence. De cet amour qui pourtant, lui faisait du bien. Elle savait, qu’elle devait faire quelque chose, qu’il fallait qu’elle se bouge, si elle ne voulait pas voir son couple sombrer davantage encore. Mais aucune idée censée ne parvenait à son esprit. Au point d’en arriver là. A ce moment ou elle s’était levée de son lit, avait attrapé le premier sac qu’elle trouvait pour y fourrer quelques affaires. Le strict nécessaire, sans prendre le temps de plier ses vêtements, ou faire attention à ce qu’elle choisissait. Il n’y avait qu’une seule idée, plus forte que les autres, qui finissait par prendre le dessus. Et si elle pensait souvent que fuit restait l’une des meilleures solutions qui s’offraient à elle, elle n’imaginait pas le faire seule. Son sac rempli, elle récupérait les clés de sa voiture, en oubliant même son téléphone, son porte-feuilles. Enfilant un pantalon, un pull, elle quittait sa chambre en trombes, sans même adresser un regard aux quelques personnes qu’elle avait pu croiser. Plusieurs jours déjà, et il était temps de faire un choix. C’était tout ce qu’elle avait en tête, alors que ses yeux embués trahissaient encore ce mal-être qui la consumait. S’installant au volant de sa voiture, jetant son sac à l’arrière, elle avait roulé jusqu’à l’appartement d’Il Kyang. Il était tard, bien assez pour que la circulation soit fluide, lui permette d’arriver en un temps record. Arrivée en bas de chez lui, elle ne réfléchissait plus. Savait que si elle le faisait, elle baisserait les bras une nouvelle fois. Pressée, sans être totalement maître d’elle-même, elle avait profité de voir un voisin entrer dans le bâtiment pour se glisser à l’intérieur, monter jusqu’à son étage. Des larmes perlaient encore sur ses joues, par moments, tandis qu’elle toquait déjà à sa porte. Impatiente, sa jambe bougeait nerveusement avant qu’il ne vienne lui ouvrir. Sans attendre un mot, ni même un geste, elle entrait dans l’appartement, se ruait déjà vers la chambre. Nerveuse, dans un état second, elle se laissait simplement guider par cette pulsion. « Il faut qu’on parte. » lançait-elle simplement, déjà à la recherche d’un sac. Puis elle recommençait le même manège. Ouvrait des cartons pour récupérer ses vêtements et les jeter dans un sac de voyage. « On peut pas rester là. » reniflait-elle, sans être totalement capable de donner plus d’explications. Sans vraiment prendre conscience qu’il n’y avait rien de censé dans ce choix déraisonné. Elle ne voyait que leur intérêt, ne faisait qu’espérer leur bonheur. Mais elle en était arrivée à une conclusion encore trop hâtive ; Séoul n’était pas fait pour eux. Était simplement témoin d’un passé dont elle ne voulait plus, dont il fallait se débarrasser. Et malgré ces quelques jours à réfléchir, ce choix lui semblait être le meilleur si enfin, ils voulaient repartir sur de bonnes bases. Ou pouvaient-ils bien aller ? Elle n’y avait pas pensé, se disait simplement qu’être loin d’ici les aiderait, ne serait-ce qu’un peu.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 17:01
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J’avais la peur au ventre, le cœur qui battait trop vite alors que j’entrais dans ce bureau. Mal à l’aise, j’avais trouvé ma place habituelle. Comme toujours, il me souriait, de cet air bienveillant. Celui qui vous forçait à vous confier. La tête baissé, les mains nerveuses, j’hésitais. Mais il n’insistait jamais. Attendait toujours que ça vienne de moi. Cette fois c’était différent n’est-ce pas… « J’ai… » C’était plus dur à dire que je ne l’aurais cru. Et même si ça n’avait pu être qu’une nuit. En vérité, c’était le bazar depuis. Je ne cessais d’y repenser, de me souvenirs de ces sensations que j’aimais tant. Et malgré ce trou béant dans ma poitrine, j’avais envie… de recommencer… « J’en ai pris. » voilà c’était dit. J’avais lancé la bombe, alors qu’il se redressait sur son siège. Plus qu’en colère il avait cet air compatissant. Il voulait que j’en dise plus surement pour jauger l’état dans lequel je me trouvais. « C’était juste à une soirée… alcool… et… drogue. Je… sais pas combien j’en ai prit. » Pour les deux en fait. J’en avais pas eut conscience et j’étais trop peu courageux pour me demander si j’avais pris de la coc. J’espérais que non, parce-que je n’avais pas ce besoin d’en reprendre. Mais le reste… ah le reste ça me hantait. Ça restait là, quelque part au fond de moi. Comme un petit truc qui ne voulait pas partir. Une idée semée dans mon esprit. Alors je tentais de ne pas y penser. De m’occuper autant que je le pouvais. Mais l’absence de Ye Won ne m’aidait pas. Et son silence me pesait… quand allait-elle revenir vers moi ? J’étais aussi perdu qu’elle je crois. Mais j’étais impuissant. Je ne pouvais pas lui dire que ça me rongeait, car c’était l’enfoncer davantage… « Que ressentez-vous ? » « J’ai envie… d’en reprendre… » Et sur ces mots, j’avais tremblé. Parce-que je le savais, toute ma vie je devrais me battre contre ça. Après ça s’en suivait une conversation sans fin. Jamais il ne m’accusait, toujours il parlait, m’écoutait. Il m’avait même demandé ce que je souhaitais faire… quelque chose de plus concret peut-être. En sortant de là, j’avais plus de séances à faire. Des réunions auxquelles je devais retourner. Il croyait en moi… mais moi je n’y croyais plus pour être honnête. Et je lorgnais sur ce téléphone. Trop silencieux à mon goût. Aucun message de sa part… je soupirais sans savoir quoi faire. Chez moi, j’étais encore la tête dans les cartons. Je n’avais eut le cœur qu’à installer mon petit studio. Au moins ça m’occupait l’esprit. J’avais même trouvé ça bon de m’y installer, plusieurs heures pour jouer. Arranger des morceaux. Ce soir encore, je m’étais réfugié dans cette salle. Rien qu’à moi, après mes heures de studios. Je n’étais satisfait de rien, mais ça me passait le temps. Soupirant, j’avais fini par abandonner l’idée de regarder mon téléphone. Alors que j’allais me chercher un verre d’eau, j’entendais frapper à ma porte. Il était tard et je craignais presque de voir Kitae. Je n’avais pas envie de discuter. Il savait que j’étais un peu bizarre ces derniers temps. Mais je ne lui avais rien confié… incertain j’ouvrais pour découvrir. Ye Won… et mon cœur ratait un battement. J’aurais eu envie de lui demander ce qu’elle faisait ici, mais déjà elle entrait. Fonçait droit dans ma chambre récupérer des affaires que je n’avais pas encore rangé. Refermant brusquement, je la suivais sans comprendre ce qu’elle fabriquait « Ye Won ? » qu’on parte ? Qu’est-ce qu’elle racontait pourquoi on devait partir ? « Quoi ? » je ne comprenais rien à ce qu’elle disait. Est-ce qu’il lui était arrivé quelque chose ? « De quoi tu parles ? » elle avait l’air si bizarre. Complètement ailleurs, butée sur son idée. « Il s’est passé un truc ? » j’étais inquiet. Je la regardais impuissant, avant d’essayer d’attirer son attention. Lui retirant le sac devant elle, je lâchais « Hey ! Dis-moi ce que tu fous ! » J’étais un peu dur mais j’étais perdu. Il fallait qu’elle m’explique. Des jours qu’elle ne m’avait pas parlés. Et elle débarquait comme ça… pour… pour faire quoi ? Mes valises ?  

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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 17:13
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Plusieurs jours, coupée du monde. Elle n’avait fait que repenser à tous les torts qu’elle avait causé. Toujours ce sentiment de culpabilité, ce dégoût d’elle-même. Elle n’avait voulu voir personne, ne parler à personne. Sans penser qu’elle aurait pu inquiéter quelques uns de ses amis, ou même Il Kyang. Ce besoin de mettre les choses à plat avec elle-même, sans y parvenir. Tout tournait encore en boucle dans son esprit. Des solutions qu’elle ne trouvait pas. Des choix qu’elle était incapable de faire. Alors peut-être qu’au fond d’elle, c’était plus simple comme ça. S’enfuir, loin de tout, et tout recommencer. Quoi de mieux pour se mettre sur la bonne voie, et faire en sorte qu’ils puissent enfin être heureux ? C’était tout ce dont elle avait envie de croire. Et cette idée folle restait ancrée. Même lorsqu’elle tentait de trouver d’autres solutions, celle-ci revenait inlassablement. Alors elle s’était décidée. C’était ce soir ou jamais. Elle n’en démordait pas, à peine arrivée chez lui. Déjà, elle préparait ses valises, tout comme elle avait fait les siennes. Sans réellement prendre le temps de regarder ce qu’elle prenait, se contentait de prendre ce qui lui passait sous la main. Quelques mots, un semblant d’explication qui n’en était pas un. Si elle devait s’enfuir, elle devait l’emmener avec lui, c’était tout ce qu’elle gardait à l’esprit. Elle ne faisait pas attention aux questions qu’il lui posait, restait figée sur ce qu’elle devait faire. Comme si, en détournant son attention, elle allait perdre le courage qu’elle prenait à cet instant pour enfin partir. Jusqu’à ce qu’il lui retire le sac des mains, qu’elle trouve la force de se retourner vers lui. Ses yeux baignés de larmes le toisait, tandis qu’elle continuait de prendre des affaires au hasard devant elle. « On s’en va. » lâchait-elle, presque froidement, de sa voix cassée par toutes ces nuits à pleurer. Elle aurait pu se douter, qu’il aurait voulu des explications, surtout après autant de jours de silence. Mais elle en était incapable. Ne voyait que leur fuite, loin de tout ce malheur qu’ils cumulaient, qui ne rimait à rien. Pensant naïvement avoir pris le nécessaire, elle récupérait le sac de ses mains pour le fermer, puis attrapait sa main pour qu’il la suive. Peut-être forçait-elle les choses, mais il lui était inconcevable de partir sans lui. Si elle devait tout recommencer, il était hors de question que ce soit sans lui. Pauvre enfant perdue dans un quotidien qui l’avait détruite, elle avait besoin d’autre chose. De voir que le bonheur pouvait lui tendre les bras. Et une part d’elle espérait le plus fort possible, qu’en quittant cette ville, ils seraient capables d’y parvenir. Ses mains tremblaient d’appréhension, parce qu’elle avait peur qu’il refuse de la suivre. Qu’il la laisse finalement livrée à son propre sort. Mais n’était-ce pas pire encore de le forcer ainsi ? Elle ne voyait qu’une solution pour contourner leurs malheurs, espérer un avenir plus doux. Qui enfin leur permettrait de retrouver ce qu’ils avaient perdus ; cette liberté, cet engouement à vivre chaque jour cette histoire. C’était devenu évident à ses yeux, s’ils ne se décidaient pas à fuir, ils ne feraient que se perdre davantage encore dans ce tourbillon de malheur qui continuait de les engloutir. Et tout ce qu’elle voulait, c’était s’en sortir, avec lui. Contrer ce destin tragique qui les attendait s’ils se décidaient à rester figés ici.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 17:41
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Ses yeux baignaient de larmes me faisaient vaciller. J’étais perdu tout à coup, sans comprendre ce qui lui arrivait. Son ton était dur, presque trop déterminé pour une cause que j’ignorais. Et je n’arrivais pas à saisir ce qui lui prenait. Tous ces jours de silence, pour arriver ici… et préparer ce sac. Elle n’en démordait pas. Comme si j’aurais été incapable de la retenir. De la faire changer d’avis. J’étais tellement surprit, que je ne disais rien. Je l’observais, abasourdi. Et ce fut pire quand elle attrapa ma main. Me forçant à la suivre, alors que j’avais bien trop de choses à comprendre. « Ye Won ! » lâchais-je pour attirer encore son attention. Je me laissais faire, je ne voulais pas me débattre. J’espérais juste qu’elle se rende compte que j’étais vraiment là. « Ye Won… attends… » Mais elle prenait le reste pour moi, les choses qu’elle devait juger nécessaire. J’assistais à cette scène sans comprendre, et alors qu’elle allait ouvrir la porte d’entrée, je me stoppais brusquement, retirant mon poignet de sa paume, avant de m’arrêter. « Attends ! » étais-je énervé ou contrarié ? Je ne savais déjà plus. J’essayais de la regarder, de comprendre ce qui se passait mais c’était si compliqué. « Je… tu veux aller où ? » dis-moi ce qui va pas Ye Won. « Tu… ça fait une semaine que tu me parles pas. Que tu m’ignores et tu débarques comme ça. » J’avais besoin d’explication. Sur son silence, mais aussi sur ce qu’elle faisait là maintenant. « Je comprends rien. » et je tentais de garder mon calme, mais c’était difficile. Elle s’agitait, elle avait l’air nerveuse. C’est à peine si elle osait me regarder. Pour une fois, je ne me jugeais pas coupable. Si elle était là… si elle voulait partir avec moi… c’est que je faisais encore parti de sa vie. Mais ces longues journées sans la voir et lui parler, m’avaient épuisée. J’étais triste, en manque d’elle. Et la voir ainsi ce soir, me rendait confus. « Pourquoi tu m’as pas appelé ? » j’avais le droit de poser cette question ? Est-ce que c’était le moment de le faire ? Je n’en savais rien. Elle avait l’air de… fuir. Ouais, elle fuyait quelque chose. Mais je ne savais pas quoi. « C’est… ton père ? » j’en savais rien. « Ye Jun ? » j’étais paniqué tout à coup. Est-ce que l’un d’eux avaient pu faire quelque chose qui la poussait à vouloir partir ? « Pourquoi tu veux partir ? Il faut que tu te calmes. On peut parler ici. » Je disais ça sans y croire. J’osais à peine la frôler, encore moins refermer la porte devant laquelle elle s’était postée. Serait-elle prête à partir sans moi si je ne venais pas ? J’étais incapable de le savoir. « Ye Won ? » j’avais l’impression qu’elle était ailleurs. Si loin de moi tout à coup. Est-ce qu’elle s’était droguée ? Je l’assommais de question, mais je devais comprendre. Ou alors... devais-je juste lui faire confiance ? La suivre sans rien dire ? C’était peut-être ça qu’elle attendait, mais je n’étais plus sûr de savoir ce dont elle avait besoin. Ces derniers jours avaient été compliqué. Je n’avais cessé de me remettre en question. Sans avoir la moindre solution à nos problèmes. La vérité c’est qu’elle devait guérir… mais comment ? avec quoi, quelle armes j’avais pour l’aider à aller mieux ? Je n’en avais aucune. Je le savais… et c’était ça qui me faisait le plus mal. Je me rendais compte de ce qu’elle avait dût ressentir face à moi. Durant tout ce temps où je ne lui offrais que ces nuits affreuses… c’était dur de voir l’autre sombrer, sans pouvoir le rattraper. 

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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 17:53
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Rien ni personne ne semblait pouvoir lui retirer cette idée de la tête. Il était temps pour eux de partir, de vivre enfin leur vie. Loin de tous leurs problèmes. Loin de sa famille, de la pression quotidienne. Loin de la drogue et des tentations incessantes. C’était ce qu’il y avait de mieux à faire, du moins, elle continuait de s’en persuader. Ses gestes étaient brusques, à la hauteur de cette folie qui l’habitait, à vouloir tout envoyer valser. Dans son esprit, il n’y avait plus qu’eux qui comptait. Leur histoire, leur amour, et une manière de les sauver. Obnubilée par cette fuite, elle en oubliait de donner des explications, n’en prenait pas le temps. Il fallait le faire, vite et bien. Alors elle se concentrait uniquement sur ce qui était nécessaire, le traînait déjà avec elle. En sentant leur contact se briser, elle s’était retournée. Pour la première fois depuis qu’elle était arrivée, son attention était portée sur lui. Que pouvait-elle bien dire ? Elle n’en savait rien, démunie. Tout ce qu’elle savait, c’est qu’ils devaient partir, ça s’arrêtait là. Muette, elle se faisait assommer de questions, mais aucune réponse ne lui parvenait clairement. Ses lèvres tremblantes s’entrouvraient avant de se refermer, qu’elle ne les pince et baisse le regard. « Non ! Il faut qu’on s’en aille ! » lançait-elle brusquement, sans prendre conscience de cette voix grave qu’elle faisait résonner dans le couloir. Une pulsion qu’elle n’arrivait plus à maîtriser. Un besoin viscéral de s’éloigner de tous ses problèmes. Mais même dans son esprit perturbé, elle pensait à lui, au fait qu’elle serait incapable de vivre sans lui. Alors cette fuite, elle n’était possible que s’il acceptait de la suivre. Difficile de croire qu’il le ferait sans qu’elle ne lui donne aucune explication. Une main qu’elle passait sur son visage alors que ses larmes redoublaient. Elle n’avait finalement aucune réponse logique à lui apporter, et refusait l’idée qu’il puisse rester ici, qu’il la laisse seule. « C’est la seule solution ! » s’exclamait-elle finalement, l’air si désemparé. Et elle y croyait si fort, qu’au fond d’elle, elle espérait qu’il puisse le comprendre. Qu’il finisse par la suivre, sans plus de questions. Autre idée folle qui germait dans son esprit, une fois de plus. Comme si elle n’était plus elle-même. La fougue du désespoir, sa dernière tentative face à un quotidien trop sombre, dont elle ne voulait plus. « Je t’en supplie, viens ! » ajoutait-elle, alors que quelque part, la peur grandissait en elle. Qu’elle abandonne tout une fois de plus, qu’elle ne soit plus capable d’aller au bout des choses. J’y arriverais jamais sans toi. Des mots qui restaient bloqués au fond d’elle. Qu’elle aurait aimé pouvoir lui dire. Et dans son regard, on pouvait y lire toutes ses faiblesses, tout son désespoir. Cette furie face à l’adversité. Ce besoin oppressant de vouloir s’accrocher à cette solution là, plutôt qu’une autre. La seule qui en valait désormais la peine à ses yeux, après avoir tant vécu. Dans ces rues, ces quartiers. S’éloigner des douleurs du passé pour mieux recommencer. Laisser enfin leur amour s’exprimer, d’une manière plus douce, plus sincère encore. Au lieu de continuer inlassablement de se faire du mal. Je ferais pas ça sans toi, mais je t’en supplies, suis-moi. Fais-moi confiance, on trouvera le moyen d’être heureux, loin d’ici, loin de nos tourments...
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 18:05
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Désemparé, je restais à la fixer, inquiet… démuni. Que lui arrivait-il ? J’avais peur que quelque chose ne se soit passé. Que quelqu’un lui ait fait du mal, ou qu’elle-même s’en soit fait. J’étais perdu, pour la première fois j’avais l’impression d’être un étranger face à elle. Comme si j’étais incapable de saisir les nuances de ses phrases. Ses sous-entendus… Je déglutissais, mal à l’aise. Inconscient de ce qui lui pesait sur le cœur. Ses phrases paraissaient vagues. Sans réels détails alors que j’en avais besoin. On devait partir… la seule solution d’après elle. Mais la solution de quoi ? A nos problèmes ou aux siens ? Je restais bêtement face à elle, sans parler. Trop soucieux, sans savoir quoi faire. Il fallait qu’elle se calme. Voilà ce que je pensais. Pourquoi pensait-elle ça ? J’étais prêt à lui dire, mais cette supplique avait fini par m’achever. Mon cœur saignait, et j’étais incapable de lui dire non… alors j’avais lâché « Ok. On y va. » Je l’aimais assez pour ça. Pour la suivre dans cette folie malgré que je ne sois pas d’accord. Que je pense qu’il fallait qu’on parle. Mais elle était persuadée de son idée. Et rien ne semblait pouvoir calmer ses peurs. Alors j’allais le faire ! Pour elle. J’allais la suivre, si c’était ce qu’elle voulait. Refermant la porte derrière moi, je lui prenais le sac des mains, avant d’attraper la sienne fermement. Un regard que je lui échangeais… je t’aurais suivi au bout du monde Ye Won… mais au fond de moi je savais que c’était une folie. Une angoisse qui la rongeait. Elle avait peur… peur de quelque chose et je ne savais pas encore si c’était à cause de nous ou de quelqu’un d’autre. Alors je la suivais, descendant les étages, le cœur battant. Tout était confus, mais je savais que je devais faire ça… pour elle. Pour l’aider. « Tu veux qu’on aille où ? » j’entrais dans son jeu. C’était la seule façon d’après moi pour réussir à lui parler. Dans cet état c’était impossible. Elle était focalisée sur l’idée de partir de là. Alors… on allait partir. Qu’importe où ni combien de temps ça prendrait, il fallait que je le fasse. Pour comprendre, pour lui laisser le temps de s’apaiser. Si je venais avec elle, j’avais la sensation de pouvoir la rassurer un peu. Elle avait tellement insisté, je comprenais que cette idée dans sa tête n’était possible que si j’étais là. Je ne voulais pas être en conflit avec elle, la braquer ou même la rendre triste. Elle était déjà si malheureuse… j’avais finis par la suivre jusqu’en bas. Jusqu’à sa voiture où son sac s’y trouvait déjà. Et malgré l’inquiétude qui me gagnait, je jetais le mien à mon tour, avant de venir lui prendre les clés de ses mains. « Laisse-moi conduire. » est-ce que j’allais la trahir ? Non. Je ne comptais pas la bloquer ici ou encore moins lui tendre un piège. Je montais même déjà à bord, au volant en essayant de rester calme. Je le devais, pour nous deux. Malgré que je crevais d’envie qu’elle m’explique. Qu’elle me dise ce qui n’allait pas. Je lui jetais un regard, que je voulais rassurant avant de venir l’attraper par la nuque et lui donner un baiser. Un peu brusque, mais j’étais tellement inquiet pour elle. « J’irais où tu veux. » parce-que c’était aussi ça l’aimer. C’était la suivre partout où elle irait. Alors je m’y résignais, je n’allais pas jouer au type censé. Pas maintenant alors qu’elle avait besoin d’y croire. De se sentir apaiser et soutenue. Et c’était ce que j’allais faire, alors que je démarrais déjà la voiture pour nous éloigner. 

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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 18:23
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Une folie à laquelle elle s’abandonnait, totalement. Qui n’était possible que s’il acceptait de venir avec lui. Mais trop bornée, à bout de souffle, elle était incapable de lui donner une explication claire, de poser des mots exacts sur ce qui lui passait par la tête. Le regard suppliant, ces secondes à attendre qu’il accepte étaient insupportables. Paraissaient être une éternité même. Et elle n’avait su retenir un soupire lorsqu’enfin, il prononça ces quelques mots. Un tant soit peu rassurée, elle serrait sa main dans la sienne, tandis qu’ils sortaient de l’immeuble. Un soulagement qui apaisait quelques peu les battements frénétiques de son coeur. Il acceptait de la suivre, et il n’y avait rien de plus qui comptait à ses yeux. Mais ce n’était pas encore assez pour calmer ses pleurs, cette culpabilité qui continuait de la ronger. Ou pouvaient-ils aller ? Elle n’en avait aucune idée, n’avait pas pris le temps d’y réfléchir. Tout ce qu’elle voulait, c’était seulement partir loin d’ici. Le lieu lui importait peu, tant qu’il était là. « N’importe où. » avait-elle simplement répondu, de ses lèvres pincées par cette nervosité certaine. Le laissant récupérer les clés, elle s’était engouffrée dans la voiture, posant lourdement son dos contre le dossier du fauteuil. Elle soufflait, le regard figé devant elle. Il n’y avait pas d’autre issue possible, elle en restait persuadée. Surprise par ce baiser, elle y répondait, encore chamboulée. Et finalement, elle était déjà impatiente à l’idée de partir, quitter la ville. Elle tentait de se rassurer, en se disant qu’il était bel et bien là, qu’il ne la lâchait pas. Et tout ça, malgré les derniers événements. Le son du moteur l’aidait tout autant, alors que déjà, le véhicule roulait, les laissait s’enfuir. S’enfonçant dans son siège, elle ne faisait plus attention à rien. Aurait voulu être capable de le remercier, d’avoir l’audace de la suivre, sans poser plus de questions. D’accepter de la suivre, sans même savoir ou ils allaient mettre les pieds. Mais aucun mot ne semblait vouloir sortir, sa gorge nouée. Elle reprenait son souffle, peu à peu, ne faisait qu’observer les rues qui commençaient déjà à défiler devant elle. L’esprit encore ailleurs, cette folie toujours présente. Le silence dans l’habitacle aurait pu l’aider à rassembler ses idées, voir qu’une fois encore, elle succombait à la folie. Mais sa lucidité semblait au point mort. Sa main qu’elle posait sur la cuisse d’Il Kyang, elle avait encore besoin de sentir sa présence, de pouvoir le toucher pour se dire qu’il était bien avec elle. Sa tête tournée vers la fenêtre, elle ne faisait qu’observer la route qui se dessinait devant eux. Un nouveau départ, voilà tout ce qu’elle voyait. Le début d’autre chose, d’un autre chapitre. Avec cette fois, leurs malheurs qu’ils laissaient derrière eux, si tant est si bien que cela soit possible. Elle voulait simplement y croire, se dire que ça puisse être pareil pour lui. Qu’il puisse la comprendre malgré les maigres explications qu’elle était à peine capable de lui donner. C’était la seule solution à ses yeux, depuis plusieurs jours déjà. Et enfin, elle avait le courage de se lancer. Maladroitement, avec cette peine au fond d’elle qu’elle ne saurait quitter si facilement. Mais c’était son dernier espoir. La dernière chance qu’elle pouvait se donner, si elle voulait les sauver. Les sortir de ce cercle infernal de souffrance, qu’elle ne supportait plus, dont elle ne voulait plus.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 18:34
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N’importe où… sa réponse était vague, tout autant que le reste. Et malgré ce cœur serré, j’avais franchis ce pas vers elle. Je voulais l’aider comme je pouvais. Je gardais pour moi un soupir, de frustration peut-être, alors que j’avais finis par démarrer. Je n’avais pas la moindre idée d’où aller. Et pour être honnête ces premières minutes dans la voiture me pesaient. Elle était silencieuse, perdue dans ses pensées. A un feu j’osais la regarder, brièvement sans savoir quoi lui dire. Devais-je insister sur ces questions ? Ou la laisser tranquille. Je n’arrêtais pas de me demander, prenant d’abord n’importe quelle route sans savoir quoi faire. Peut-être que rouler l’aiderait à se calmer ? J’avais envie de mettre de la musique. Pour oublier ces pensées qui me harcelaient. Mais je préférais rester un peu en retrait. Il fallait que je sois rassurant. C’était la seule idée que j’avais en tête. Alors au bout de quelques minutes j’avais finis par lancer « Busan. » je souriais, me forçant un peu. « On était bien là-bas. » c’était un beau souvenir à mes yeux. Même si on s’était disputé violemment, le reste avait été l’un de plus beau moment de ma vie. Et j’espérais que pour elle aussi… à moins qu’il ne soit synonyme d’un passé qu’elle fuyait ? J’étais inquiet. J’avais l’impression de n’avoir aucune solution à lui proposer. Inspirant calmement, je devais rester concentré. Ne pas céder à ces angoisses qui me rongeaient. J’étais soucieux à l’idée qu’elle ait pu vivre quelque chose d’important ces derniers jours. Ça m’obsédait… alors à un feu, je venais attraper sa main sur ma cuisse. Je serais un peu fort, sans m’en rendre compte. Mais parce-que j’étais submerger par l’inquiétude… « C’est pour nous qu’on s’en va, pas vrai ? » j’étais égoïste de croire que son monde n’était fait que de nous. Mais je crois que ça me rassurait. D’être la cause de ce départ. Pas un autre… ni son père, ni son frère ou je ne sais qui d’autre. C’était une façon détournée de comprendre. De pouvoir ajouter une pièce à ce puzzle en mile morceaux. J’avais besoin de savoir. Alors si c’était pour nous… au moins je saurais que c’était pour ce qui s’était passé la dernière fois. Cette soirée où tout avait débordé… nous n’avions pas pris le temps d’en reparler. Parce-que ni elle ni moi n’avions des solutions. Je savais que nous étions devant un problème, ingérable. On ne pouvait rien faire, si elle ne se décidait pas à tout arrêter. La vérité était là en fait. Mais j’étais bien incapable de lui dire… et peut-être que je craignais l’après. S’en voulait-elle encore ? Je le pensais oui… tout comme moi je m’en voulais d’avoir céder. Je lui souriais, pour être rassurant avant d’embrasser sa paume… j’étais mort d’inquiétude, mais je ne voulais pas lui montrer. J’espérais avoir l’air normal. Et surtout qu’elle ne se braque pas à cette question… « Tu m’as manqué tu sais… » et sur ces mots, je caressais sa joue d’un geste tendre. Je voulais la rassurer, avoir l’air réconfortant. Peut-être qu’avec ces petites choses, elle reviendrait vers moi… de ce monde dans lequel elle s’était enfermée.


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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 18:41
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Enfermée dans sa bulle, elle ne pensait à rien d’autre qu’à leur fuite. Voulait croire en ces images d’eux ou ils étaient enfin heureux. Libres de vivre leur amour au grand jour, sans personne pour les juger. En ayant effacé de leurs esprits tout ce qui avait été néfaste pour eux. Douce illusion dans laquelle elle voulait se bercer, pour croire au bonheur, ne serait-ce qu’un peu. L’évocation de Busan laissait un faible sourire se dessiner sur ses lèvres, encore marqué par ces larmes qui continuaient de couler sur ses joues. Elle était à bout de force, se contentait de garder ce simple contact avec lui. Un brin d’espoir qu’elle voulait leur offrir, qu’elle tentait de provoquer comme elle le pouvait. Et elle se souvenait de Busan, de cette journée qu’ils avaient partagé dans cet hôtel. Dans leur bulle, à simplement s’aimer. L’un des plus beaux moments qu’ils aient pu vivre, elle en restait persuadée. Et elle aurait aimé, que toutes les journées soient comme celle-ci. Dans leur monde, à s’imprégner de l’amour de l’autre. Une question qu’il osait poser tandis que pour elle, la réponse semblait si évidente. Elle n’aurait fait ça pour personne d’autre, ne se serait jamais autant accroché à quelqu’un, si ce n’est lui. Un faible « oui » qu’elle murmurait, continuant de mordiller sa lèvre. Elle voulait être le plus loin possible ici, le plus rapidement possible. Mais ces minutes semblaient interminables. Comprenait-il qu’elle essayait d’arranger les choses ? Qu’elle voulait seulement trouver la meilleure des solutions face à ce qu’ils devaient encore traverser ? Elle n’était sûre de rien, ne faisait que douter, encore et encore. Ses pensées étaient encore embrouillée, par la culpabilité, les remords qui ne l’aidaient en rien, à réfléchir correctement. A ses mots, elle se tournait vers lui. Elle n’était pas dans son état normal, ça crevait les yeux. « Tu m’as manqué aussi. » peinait-elle à souffler, profitant de cette simple caresse sur sa joue. Un autre contact qui aurait pu la rassurer, mais rien n’y faisait. Tant qu’ils ne quittaient pas la ville, tout ceci n’avait aucun sens pour elle. Un soupire qu’elle gardait pour elle, tandis que la voiture redémarrait. Les rues, les panneaux défilaient devant elle, et à chaque fois qu’elle voyait la ville s’éloigner, elle s’apaisait, un tant soit peu. Tout ce qu’elle voulait désormais, c’était arriver à Busan, comme il l’avait suggéré. Qu’ils retrouvent l’essence de ce nouveau chapitre qu’ils avaient décidé d’écrire ensemble. Avant que ce soit elle, qui détruise tout. Peut-être était-ce là un moyen de tout reprendre à zéro. De réécrire ces dernières semaines, les changer. Pour qu’ils arrêtent de sombrer, de s’accabler l’un l’autre de tous les maux. Qu’ils arrêtent de se faire autant de mal. Qu’ils repartent sur de meilleures bases, peut-être plus solides. Qu’elle retrouve la force qu’elle avait emmagasiné ce jour-là, pour tout affronter avec lui.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 19:08
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C’était pour nous… je ne savais pas si je devais être rassuré ou alors au contraire, être paniqué. Pourquoi voulait-elle partir ? La question me taraudait l’esprit, mais j’avais préféré lui offrir un geste tendre, pour essayer de l’apaiser. Rien n’y faisait pourtant. Je la sentais si loin de moi… et ce maigre sourire que je lui offrais avant de reprendre le volant, me donnait presque la nausée. Je n’avais pas envie de parler je crois. Parce-que c’était compliqué. Qu’elle veuille faire ça pour nous. Signifiait qu’elle voulait… fuir. Et ça paraissait évident tout à coup. Ces jours de silences, cette dernière dispute… elle avait peur. Elle devait craindre pour nous. Notre avenir peut-être bien. Mais fuir changerait quoi ? Je n’en savais rien. J’avais été le premier à le croire aussi. Quand plus rien n’allait. Recommencer quelque part, de zéro. On s’en foutait, on avait qu’à se contenter de nous. Mais j’avais pris du recul désormais, je savais que ce n’était pas une solution. Il fallait qu’on affronte ce que nous étions. Je n’étais plus un gosse, je ne pouvais plus partir du jour au lendemain sans me soucier du reste. J’avais un futur ici… cette place à l’agence, une porte vers mes rêves… étais-je égoïste de penser à ça ? De croire que mon avenir était ici ? Peut-être… mais je savais aussi qu’il l’était avec elle. Alors j’étais rongé entre ce sentiment de culpabilité et la compréhension. Je ne disais rien, je me contentais de conduire, encore et encore. Malgré mes doutes, j’avais souvent la tête ailleurs. Elle voulait fuir tout ici, tout ce qu’on avait été… mais était-ce la solution ? J’avais finis par lâcher un soupir « Alors on part et on recommence tout ? C’est ça l’idée ? » je ne voulais pas la juger. Juste… je voulais comprendre. Comment avait-elle pu croire que c’était ça qui nous fallait. Je détournais le regard, concentré sur la route, sans avoir l’air accusateur. Je ne voulais pas qu’elle s’énerve… mais j’étais coincé. Plus j’avançais sur la route, et plus je m’éloignais… je n’allais pas réellement aller à Busan… c’était… stupide. J’étais dur dans mes pensées. Mais je devais rester lucide… les cours allaient reprendre, j’allais devoir bosser deux fois plus à l’agence. Je bossais sur un projet avec Yoo Mi… Young Min avait besoin de moi… et Sawan aussi… alors… alors ouais, tout un coup ça me paraissait être la pire idée du monde. Parce-que on ne pouvait pas éternellement jouer aux égoïstes. Il fallait qu’on pense aux autres aussi. Et je me rendais compte, que je serrais les mains davantage sur le volant. Je ne disais rien, serrais les dents, mais j’étais brusquement agacé. Je tentais de rester calme pourtant, mais à la vue de l’autoroute qui s’approchait, je prenais finalement un autre chemin. J’allai surement tourner en rond dans le coin, je n’en savais rien. Et tout tournait dans ma tête, ces questions, ces remarques… tout. Elle était persuadé que tout ce qu’on avait vécu ici était mauvais. C’était ça que je pensais. Mais… c’était faux. On pouvait encore vivre ici, se construire… et croire en nous. Finalement sa décision, me donnait juste l’impression qu’elle abandonnait. Fuir, c’était la solution de facilité. Et tandis que je conduisais encore, j’avais eut cette idée… un peu saugrenue peut-être, mais dans ce quartier, je me souvenais d’un endroit… un précieux à mes yeux. Alors quelques bons mètres plus loin, j’entrais dans un parking, stoppait la voiture, avant de lâcher « C’est stupide comme idée. On peut pas faire ça. » je détournais le visage vers elle « Ye Won… tu réfléchis un peu à ce que tu dis ? Tu veux… fuir. C’est tout ce que tu veux faire. » et je tentais de rester calme, mais j’étais déconcerté. Lâchant un soupir même contrarié « Tu veux qu’on fasse quoi hein ? Avec quel argent ? Quel boulot t’as prévu de faire ? Dis-moi, vas-y ! » et j’avais du mal à croire que c’était moi qui parlais. Le type qui n’avait jamais rien su prévoir, ni préparer. Voilà que j’avais l’air responsable, même trop mature… et c’était surement chiant. De ne pas se laisser aller. De rester rationnel, mais je devais lui faire comprendre que c’était bête. « Tu sais que je t’aime mais là… c’est pas possible. Je peux pas venir avec toi. » et j’avais lâché ça, presque comme une bombe. Mais je voulais juste qu’elle réalise que ce n’était pas une bonne idée. On avait chacun des responsabilités maintenant… on était plus des ados…

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