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[chapter17] never without you - ilkyang
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 19:20 Citer EditerSupprimer
Le paysage défilait devant elle, tandis que ses pensées continuaient encore de tambouriner dans son esprit. Encore à cet instant, elle doutait. Espérait que ses craintes finiraient par s’effacer une fois qu’ils seront ailleurs. Loin de cette vie qu’elle n’arrivait plus à contrôler. Loin de ce passé qui l’obsédait. Une envie furieuse de tout mettre de côté, en fin de compte. Un besoin qui était devenu si fort, qu’elle ne voyait plus rien d’autre. Sûrement trop bornée, aussi. Elle restait fixée sur cette fuite qu’elle prenait comme nouveau départ. C’était tout autant une façon de s’éloigner de son père, de son frère. Du mal qu’ils lui avait causé. « C’est ça. » répondait-elle simplement à sa question, le regard toujours ailleurs. C’était plus simple comme ça. S’évader, si loin qu’on ne les retrouverait pas. Qu’ils pourraient enfin faire leur vie, trouver ce bonheur qui leur manquait tant. Certainement, jouait-elle à l’égoïste, mais elle n’y pensait pas. Ne voyait que l’opportunité d’avancer, d’une nouvelle manière. Se berçait dans des illusions qu’elle refusait qu’on lui arrache. Epuisée par ces derniers jours, ces dernières épreuves, elle avait besoin d’une trêve. Besoin qu’on lui donne un peu de cet espoir dont elle manquait tant. Tout autant besoin d’être rassurée, de ne plus être bouffée par cette culpabilité qui prenait toute la place. Et peut-être choisissait-elle une solution de facilité, mais c’était la seule qui en valait la peine à ses yeux. Alors qu’ils roulaient, elle fermait ses yeux un instant, soupirait. Une éternelle sensation de vide qui prenait possession d’elle. Mais en ouvrant les yeux, elle voyait le chemin se détourner de la destination qu’il avait proposé. Ses sourcils s’étaient froncés, alors qu’elle observait autour d’elle. Sans réellement comprendre à quoi il jouait. Il avait fallu qu’il s’arrête sur ce parking, qu’il ose enfin parler, pour qu’elle comprenne. Il n’avait sûrement pas envie de partir comme ça, sur un coup de tête. Et certainement pas avec elle. Elle pouvait sentir son coeur se serrer dans sa poitrine, une fois de plus, tandis qu’elle déglutissait à ces mots. « On peut pas faire ça. » Pourquoi ? Seule question qui lui parvenait alors qu’elle s’était convaincue du contraire. Et elle l’écoutait simplement, ne savait pas quoi répondre à ces nouvelles questions. Elle n’avait pas pris le temps d’y penser, croyait naïvement que tout pourrait se faire naturellement. Et ces paroles finissaient de l’achever, un sanglot secouant son corps. Sans savoir comment réagir, sans savoir quoi répondre, ni quoi faire. Une fois de plus, elle se sentait simplement stupide, alors que cette rage qu’elle emmagasinait contre elle-même était sur le point d’exploser. « Tu veux encore m’abandonner ? » sifflait-elle entre ses lèvres. Puis brusquement, elle était sortie du véhicule, sans même prêter attention à l’endroit ou elle se trouvait. « Tu veux pas qu’on s’en sorte, c’est ça ? Tu veux plus nous laisser aucune chance ? Alors qu’est-ce que tu fais là ? » Sa voix s’était faite plus brusque qu’elle ne l’aurait cru, ouvrant la portière qui la séparait d’Il Kyang. Ces quelques larmes, qui avaient pourtant cessé pendant un cours instant, reprenaient place sur son visage. « On a aucune autre solution ! Mais t’as qu’à le dire si tu veux plus rien avoir à faire avec moi ! » Elle ne pensait pas un mot de ce qu’elle disait, pourtant, elle craquait. Laissait simplement ses pensées les plus néfastes parler pour elle. D’une geste du bras, elle lui demandait de sortir, de lui faire face. Ou bien n’était-ce qu’un moyen détourné de prendre sa place, et partir seule, s’il refusait de la suivre. « Peut-être que vous aviez raison finalement. J’mérite personne, alors autant partir seule. Au moins vous aurez plus à vous soucier de moi ! T’as pas besoin qu’une meuf comme moi te pourrisse la vie de toute façon ! » lâchait-elle, sans penser à ce qui pouvait bien sortir d’entre ses lèvres. « T’as raison, on peut pas. J’vais encore faire que de la merde avec toi, mais t’as pas besoin de ça ! » Tout se mélangeait dans sa tête. Plus rien n’avait de sens. Aucune logique à ses paroles, ni même à ce qu’elle pouvait bien penser. En proie à une nouvelle panique, elle se perdait dans ses propres sentiments, en oubliait le plus important. Oubliait que des personnes comptaient encore sur elle, dans cette vie qu’elle s’infligeait depuis si longtemps. Malgré cette descente aux enfers, malgré les souffrances quotidiennes. Elle en oubliait l’essentiel, et avait certainement besoin qu’on le lui rappelle.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 20:02 Citer EditerSupprimer
Ses mots me frappaient, comme un coup violent qu’elle m’assenait... l’abandonner ? Un bon moyen de me rappeler les erreurs que j’avais faites par le passé. Et j’étais écœuré, par moi, surement, par mon manque de tact. J’aurais surement dut lui dire différemment, mais j’étais perdu. Tout me paraissait si compliqué. C’était idiot de partir. C’était ma seule pensée. Mais j’avais déclenché chez elle, cette crainte. Celle qu’elle devait redouter. Et je le savais, mais les paroles qu’elle employait m’agaçaient. Je serrais les dents, pinçait mes lèvres pour m’empêcher de dire quoique ce soit. Je ne voulais pas envenimer la situation. Mais Ye Won en décidait autrement… sortant de la voiture, criant un peu plus fort, alors qu’elle me faisait signe pour l’affronter. J’en avais pas envie… j’aurais même préféré rester là, planquer dans la bagnole si il le fallait. Mais une fois de plus elle restait bornée sur des idées qui la dépassaient. Et je n’avais plus la patience cette fois. De lui dire à quel point elle se trompait. Que des gens qui l’aimaient y’en avait des tas. Des gens qui comptaient sur elle y’en avait plein et moi le premier. Alors finalement, je me redressais brusquement, sortant d’un air menaçant en lui hurlant « Putain c’est pas possible !! » j’étais en colère subitement. Je savais que je ne devrais pas, mais c’était plus fort que moi. « J’en ai marre ! » et je claquais la porte, montait d’un ton « T’as pas finis de toujours croire que tout le monde s’en fout de toi ? Merde !!! » J’étais à bout. « Tu crois que j’ai fait quoi pendant ces jours où tu m’as ignoré hein ? Que j’étais heureux, que je faisais mieux ma vie sans toi. Putain arrête ! Stop !!! J’ai passé mes soirées à m’angoisser à cause de toi. A avoir peur pour toi alors je te jure arrête de me dire ça. » Hors de moi, je crispais mes mains. Me forçant à me détourner pour ne pas avoir l’air plus agressif que je n’étais. Mais je n’en pouvais plus. Ces derniers jours avaient été éprouvant. Il y avait trop de choses. On avait trop de problèmes pour s’en rajouter un. Alors… je perdais tout espoir. J’avais juste peur que toute parte en vrille. « Tu devrais même pas me demander pourquoi je suis là. Tu me fais mal bordel. » Parce-que je t’aime Ye Won. Parce-que j’ai besoin de te comprendre. « Je veux juste savoir ce qui te rend aussi mal. Tu vois pas que je suis paumé ? Mais… t’arrête pas te t’éloigner de moi. Tu pars trop loin… je te comprends plus… » et ça me faisait si mal de lui dire. De me rendre compte qu’elle était trop différente. Que cette fois-ci, je ne pouvais plus m’adapter. J’avais essayé mais j’avais merdé… salement. A bout de souffle, je détournais les yeux, retenait des mots qui pourraient m’échapper. Je ne savais plus ce qu’on était. Juste deux âmes perdues… totalement blessées. Incapable de retrouver leur équilibre. Et ça me faisait tellement de mal de voir tout ce qu’on se faisait vivre. « Je demande que ça, nous donner une chance. Mais là… c’est toi qui foire Ye Won… » Et c’était dur ce que je lui disais. Mais je n’avais pas d’autres choix. Je voulais que ça lui rendre dans le crâne. Qu’elle se rende compte que si elle continuait, on fonçait droit dans un mur. J’espérais compter assez pour elle pour que ça lui fasse un électrochoc… mais elle était si malheureuse. Depuis des mois, des années maintenant… « Tu veux fuir quoi ? Cette ville ou nous ? » Parce-que c’était ici chez nous. « Mais regarde autour de toi. Tu vois même pas où on est ? » Est-ce qu’elle s’en souvenait au moins ? Est-ce qu’elle se rappelait de ce soir-là ? « C’est ici qu’on s’est rencontré Ye Won… c’est ici que j’ai su que c’était toi… » Et j’avais les larmes aux yeux. Parce-que moi je m’en souvenais comme si c’était hier. Il n’y avait pas eu un seul jour en cure où je ne repensais pas à ce moment. A ce regard qu’on s’était échangé… et j’aurais donné n’importe quoi pour le revire à l’infini. « Tu l’aimes pas cet endroit ? Il signifie rien pour toi ? » j’avais jamais été du genre romantique. Mais pour moi ça comptait… « Parce-que tu vois moi je me souviens de chaque endroit où on est allé dans cette putain de ville. Ce bar, comme ce café où on a été ensemble la première fois… le disquaire… notre premier baiser en haut de ces escaliers… les bancs où on s’est assis…de l’endroit où tu m’as je t’aime pour la première fois… » Et je me rendais compte que j’allais laisser échapper ces larmes. Que j’en avais trop cumulés encore. Et j’étais si lassé d’en arriver là. Epuisé, à bout de souffle « Tu vois que le négatif… mais putain, des bons souvenirs ici on en a eut… » S’il te plait Ye Won… souviens toi. Parce-que tous ces moments que tu veux fuir… ils font partie de nous. C’est ce que nous sommes… et je suis tellement désolé que tu ne retiennes que ceux qui t’ont blessé. Ceux qui nous ont fait du mal.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Sam 29 Aoû - 20:12 Citer EditerSupprimer
Ses mots étaient comme des coups de poignard en plein coeur. Elle était tombée bien bas, assez bas pour ne plus être capable de voir qu’il restait encore des gens qui se souciaient d’elle, de son bien-être. A toujours avoir le sentiment d’être seule, malgré ces présences autour d’elle. Au point de vriller, de ne plus pouvoir remarquer ces attentions à son égard, ces mots, ces gestes qui auraient pu faire la différence. Rongée par les remords, par ce qu’elle avait bien pu faire, elle n’était plus apte à croire qu’elle pouvait encore faire le bien autour d’elle. Parce que tout était trop sombre, plus encore depuis ce dernier séjour. Le mal qu’ils se faisaient n’aidait en rien à la faire avancer. Mais surtout, c’était elle seule qui se mettait des bâtons dans les roues. Qui s’empêchait d’accéder à ce bonheur qu’elle avait tant espéré avec lui. Elle ne faisait que prendre les mauvaises décisions, n’était toujours pas foutue d’exprimer clairement tout ce qui restait coincé au fond d’elle. Peut-être l’avait-on trop souillée pour qu’elle arrive à croire qu’un jour, elle puisse redevenir celle qu’elle était. Elle ne disait rien, recevait ces coups comme une évidence. Une douleur de plus qu’elle méritait, encore. Il avait raison, elle le savait. C’était elle, une fois de plus, qui foirait tout. Qui ne cherchait qu’un moyen de s’en sortir, sans y arriver. Et qui entraînait Il Kyang dans sa chute. Elle détestait cette idée là, mais devait se rendre à l’évidence. Rien de ce qu’elle faisait ne les aidait. Aucun choix, même le plus fou ne leur permettrait d’avancer. Incapable de répondre à ses questions, elle croisait ses bras sur sa poitrine, se recroquevillait sur elle-même. Ses yeux embués observaient autour d’elle, se remémoraient ce bar, désormais fermé. La première fois que leurs regards s’étaient croisés. Le début d’une histoire à laquelle elle n’aurait jamais pu croire. Le début d’un amour aussi puissant, qu’il en était devenu destructeur. Et si repenser à cette soirée la rassurait, elle n’arrivait toujours pas à oublier ces dernières années. Celles qui l’avaient marquée, au point de sombrer. Chaque mot qu’il prononçait lui rappelait ces bons moments, ceux qu’elle aurait du garder à l’esprit. Ceux qu’elle aurait du considérer comme plus importants encore, que ceux qui les avait anéantis. Et à chacun d’eux, elle reculait d’un pas, son regard toujours figé sur ce bâtiment. Des perles d’eau qui redoublaient encore, jusqu’à ce que ses pieds ne percutent le muret derrière elle. Bloquée, sans pouvoir bouger davantage encore. Et lorsque le silence repris place, peut-être que ces souvenirs plus beaux continuaient de resurgir dans son esprit. Ces soirées sous les étoiles, ces visites à l’improviste chez elle, ces week end à parcourir les routes pour aller le voir, ces discussions au bord de l’eau. Mais tous ces souvenirs avaient finalement un point commun. Ils démarraient tous de cette ville. De cet endroit même. Celui ou ils s’étaient rencontrés. Se laissant retomber sur ce muret, elle prenait son visage entre ses mains, ses pleurs prenant le dessus. De longues secondes, à laisser son corps trembler, sans être capable de trouver les bons mots pour répliquer. Peut-être devait-elle simplement laisser son coeur parler à sa place. Chose qu’elle n’arrivait que très peu à faire, finalement. Sans trouver la force de le regarder, elle gémissait de cette douleur qui l’enveloppait. « Je sais plus quoi faire Il Kyang... » murmurait-elle, sans être certaine qu’il puisse l’entendre. « J’ai jamais voulu te faire du mal, ni même te mentir… J’ai jamais voulu tout ça... » toutes les souffrances qu’on s’est infligées. « Je … je croyais que j’te protègerais de ce que j’étais devenue, que j’arriverais à t’éloigner de ces conneries. Mais j’en suis incapable... » sa voix continuait de se briser sous ces quelques aveux qu’elle osait finalement faire. « J’arrive plus à vivre en sachant tout le mal que je t’ai encore fait... » Toute cette culpabilité face à ces dernières semaines, qui lui rappelait sans cesse qu’elle avait encore touché le fond, et qu’elle ne faisait que l'entraîner avec elle, sans même l’avoir remarqué avant.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 6:07 Citer EditerSupprimer
J’avais longtemps vécu dans le passé. Durant toutes ces années loin d’elle, je ne faisais que regretter ce que j’avais été. Et je le savais, ça me pourrissait la vie. Même quand on avait fini par se retrouver, je crois qu’une part de moi cherchait toujours en vain ce que nous étions avant mon départ. Mais… les choses avaient changés. On ne pouvait plus se contenter de ça… et c’était finalement elle qui m’avait ouvert les yeux. Assez pour que je puisse faire le point, me concentrer sur ce que je voulais être et allait devenir. Alors pourquoi n’y arrivait-elle pas ? J’aurais tellement aimé qu’elle en soit au même point que moi. Mais je voyais bien que nous ne marchions pas ensembles. Et malgré cette rechute, je croyais toujours à mes rêves, à mes envies. Je m’y accrochais… je n’avais plus envie de souffrir comme avant. Et j’étais prêt à avancer à construire quelque chose… mais Ye Won, n’y arrivait pas. Elle était coincée dans ce monde. Celui dans lequel elle s’enfermait, trop loin de moi, des autres aussi. Elle avait beau faire semblant, sourire… au fond, elle n’était pas elle-même. Et je le savais… j’avais juste cru que ça prendrait moins de temps. Je n’avais pas pris conscience que c’était aussi ancré en elle. Qu’il y avait eu toutes ces années de trop pour l’abîmer… alors ‘est-ce que je pouvais lui en vouloir ? Non… en réalité, j’étais passé par là moi aussi. J’aurais juste aimé être assez fort pour nous deux. Mais j’avais flanché… je n’avais pas pris les bonnes décisions. La voir s’écrouler ainsi, me rendait si malheureux. J’avais toutes ces pensées, ces souvenirs de nous. Et malgré tout le mal qu’on s’était fait. Je revoyais ses sourires, j’entendais ces rires… est-ce que j’étais un rêveur encore une fois ? Peut-être… mais je n’avais plus que ça pour me raccrocher à nous. « Je sais… » Soufflais-je pour moi-même. Qu’elle ne voulait pas tout ça. Qu’elle n’aurait jamais voulu me blesser autant. Tout comme moi à l’époque... et ces derniers mois. M’approchant d’elle, je ne me pouvais pas me résigner à la laisser seule. A lui dire encore une fois que j’étais perdu. « Je sais tout ça… » Ce mensonge malgré qu’il m’avait blessé. C’était pour me protéger. De mes addictions, de tous ces problèmes… elle croyait bien faire. Tout comme… moi aussi. Et ça tournait en boucle. Je m’en rendais compte. On était presque le reflet de l’autre, et ça me déchirait. Attrapant sa main, j’essayais de capter son attention. Caressant sa peau, plus tendrement « Tu sais bien que je ne pourrais jamais oublier ce que je t’ai fait non plus… mais… je m’accroche à nous Ye Won. A cette chance que tu m’as donné… tu es si… dur avec toi. » Parce-que moi je ne voulais pas l’accabler. J’avais eu du mal à comprendre. Mais au fond, j’en revenais toujours à ce point. Ye Won m’avait offert la chance de me rattraper… de pouvoir lui prouver que j’étais celui qu’il lui fallait. Alors pourquoi ne s’accordait-elle pas le droit de fauter aussi ? « J’ai... peut-être était brusque avec toi. Je suis désolé… » Si j’ai pu la faire se sentir coupable. Je savais qu’en découvrant ces pilules j’avais été rude. Je m’étais senti vraiment trahi… mais c’était stupide. Je lui avais fait vivre bien pire que ça. « On ne peut pas continuer à faire ça… se reprocher chacun les malheurs de l’autre. Il faut… qu’on avance. » Elle devait déjà le savoir. Mais je ne savais plus quoi lui dire pour l’en convaincre. Finalement, je m’asseyais à côté d’elle, baissant les yeux sur nos mains… elle pleurait et moi aussi… comme à chaque fois qu’on se voyait. Et c’était dur à vivre… « J’ai pas besoin que tu me protèges… pas de toi. » c’était de moi qui fallait me protéger. Et j’avais beau le savoir, lui dire m’était impossible. « Ne fais pas la même erreur que moi… » Celle de tout abandonner, de tourner le dos à tout le monde. J’avais cru bien faire. En protégeant tous les autres de ce que j’étais, du mal que je leur avais fait. Mais il fallait être réaliste… personne n’était capable de s’en sortir seul. Et je l’avais compris… sans Kitae, sans Ye Won… et même Sawan… je n’en serais pas arrivé là. Je ne voulais pas qu’elle fasse cette bêtise. De croire que loin des autres elle s’en sortirait. C’était faux. Relevant les yeux, j’observais le bar devant nous. Il était fermé, mais ça n’affectait en rien mes souvenirs. J’avais même ce sourire au coin des lèvres, avant de laissé échapper un petit rire. « Tu te souviens de la musique qu'on chantait ce soir-là quand nos regards se sont croisés ? » je me redressais tout à coup, gardant sa main dans la mienne « Joel Adams, please don’t go. » c’était une reprise, Kitae adorait cette chanson. A l’époque je l’aimais aussi, mais les paroles ne me touchaient pas vraiment. Aujourd’hui, c’était différent… j’en comprenais le sens et la même crainte qui pouvait habiter un homme amoureux… qui aurait cru qu’en croisant son regard, c’était elle qui me le ferait comprendre des années plus tard ? Alors d’un coup je me mettais à chanter cette chanson à nouveau. Comme pour nous rappeler ce qui nous avait unis ce soir-là. J’avais ce sourire aux lèvres, celui plein d’espoir pour nous deux. J’osais même l’inciter à se lever, pendant que je laissais les paroles courir pour nous. J’avais envie de revivre ce moment… parce qu’il m’était cher. Je voulais qu’elle s’y accroche aussi, autant que moi. Lui montrer que même ici… on pouvait tout recommencer.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 6:43 Citer EditerSupprimer
Il fallait qu’elle ouvre les yeux. Même si elle l’avait fait plus d’une fois, fuir n’était pas la solution. Elle devait prendre conscience du fait que ce n’était pas ainsi, qu’elle résoudrait ses problèmes, serait plus apte à les laisser derrière elle. Mais cette dernière nuit, celle ou elle l’avait irrémédiablement fait replonger dans ce monde, l’avait encore fragilisée. Elle se sentait encore coupable de ce qu’il s’était passé. Et ce vent de culpabilité l’empêchait de voir que malgré tout, ils sauraient s’en sortir, s’ils prenaient le bon chemin pour. Elle avait voulu précipiter les choses, trouvait cette idée folle la meilleure face à tout ce qui l’accablait. Pourtant, il y avait bien d’autres options. Il suffirait d’y réfléchir, l’esprit moins embué. Mettre le doigt sur ce qui posait véritablement problème, et faire en sorte de le changer. Un travail à faire, pour lequel elle n’avait pas pris le temps de penser. Si au départ, s’enfuir ainsi semblait être la meilleure solution, il fallait qu’elle ouvre les yeux. Il avait raison, c’était stupide de faire ça. Croire qu’en partant ailleurs, tout serait réglé. Elle était seulement aveuglée par ce besoin, celui d’être enfin capable de tout laisser derrière eux. Il y avait pourtant ces cicatrices, certaines encore à vif, qu’ils s’étaient infligés l’un à l’autre. Il fallait encore les panser, leur laisser le temps de guérir, pour que les choses s’arrangent. Un départ si précipité n’y changerait rien. Elles seraient encore là, il faudrait encore les soigner avant que le bonheur puisse enfin leur tendre les bras. « J’arrive pas à faire autrement... » à arrêter d’être aussi dure avec elle-même. A mettre de côté tout le mal qu’elle-même était capable de faire. Elle était rongée de remords, depuis trop longtemps. Et chaque erreur qu’elle pouvait encore commettre était bien difficile à assimiler. Et cette fois, cette seule nuit était la goutte d’eau qui avait fait déborder le vase. Serrant sa main dans la sienne, elle secouait sa tête à ses excuses, mimant un « non » qu’elle aurait été incapable de prononcer. Parce que quelque part, elle avait compris sa réaction, aurait certainement eu la même à son égard, si elle avait découvert qu’il se droguait encore. Elle se serait sentie trahie, autant qu’il avait du l’être. Et c’était tout autant douloureux de se dire que finalement, plusieurs années après, elle était celle qui s’apprêtait à commettre les mêmes erreurs que lui. A lui infliger pire encore que ce qu’elle avait pu vivre. « Mais regarde ce que je t’ai poussé à faire... » reniflait-elle, son regard figé sur leurs mains entrelacées. Même si lui le faisait, elle n’était pas certaine de réussir à se le pardonner. Elle lui avait fait prendre un risque démesuré, et ne supportait pas cette idée. Essuyant vulgairement son visage de sa main libre, elle déglutissait, essayait maladroitement de se raccrocher à ce souvenir qu’il lui offrait. Si elle se souvenait de la chanson qu’il chantait lorsque leurs regards s’étaient croisés ? Jamais elle ne pourrait l’oublier. Elle l’avait tant de fois réécoutée, tant de fois fredonnée, lorsque ces images revenaient à elle. Elle se rappelait ce qu’elle avait ressenti, pensé même à cet instant là. Comme si elle avait toujours su, que ce serait lui. Ce moment était le plus beau qu’il lui ai été donné de vivre, parce qu’elle savait, que rares étaient les personnes qui avaient cette chance là. De savoir en un regard que la personne en face allait changer sa vie. Elle n’avait pourtant pas imaginé tout ce qu’ils auraient à traverser, mais savait au fond d’elle que s’il n’y avait que ça pour être heureuse à ses côtés, alors elle le revivrait, mille fois s’il le fallait. Tandis qu’il se mettait à chanter, elle relevait la tête, croisait son regard. Elle voyait ce sourire, l’impression de flancher une fois de plus. Cette évidence qu’elle avait ressenti ce soir là était sûrement plus vraie aujourd’hui. Se redressant, elle n’avait pas résisté à l’envie d’enrouler ses bras autour de lui, de nicher sa tête dans son cou. Elle se laissait bercer par ces paroles, qui avaient sûrement plus de sens désormais. Un autre sanglot qui la secouait, alors que pour une fois, elle ne pensait qu’aux bons moments qu’ils avaient su vivre ensemble. Tous ceux qu’elle avait enfermé dans cette boîte, qu’elle gardait si précieusement depuis le début. Finalement, c’était peut-être ça, qu’il lui fallait. Qu’on lui rappelle qu’il n’y avait pas eu que du mauvais. Revenir aux prémices de leur amour pour qu’elle se souvienne de tout ça. « Pardonne-moi... » soufflait-elle simplement. Pardonne-moi toutes ces erreurs, tous ces risques que je t’ai fait prendre. Pardonne-moi ma maladresse, mon désarroi face à toutes ces épreuves qu’on doit encore endurer à cause de moi. C’était peut-être tout ce qu’elle avait besoin d’entendre, pour arrêter de se punir autant. Pour faire un autre pas en avant.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 6:57 Citer EditerSupprimer
Je revivais l’instant comme c’était hier. Quelque part là dans mon esprit, alors qu’elle se blottissait contre moi. J’entendais à nouveau le son derrière moi, ressentais les cordes de ma guitare sous mes doigts. L’odeur du bar, ces visages que je connaissais… et ce regard. Celui qui m’avait capté… rien n’avait changé finalement… j’avais toujours cette impression que je la voulais… plus que n’importe qui d’autre. Jamais je n’avais ressenti ça… et aujourd’hui encore, malgré les épreuves, j’étais toujours convaincu que c’était elle. Je continuais de chanter les paroles, la berçant presque dans mes bras, alors qu’elle s’excusait encore une fois. Je ne lui en voulais pas… pas pour tout ça. Je serais capable de lui pardonner n’importe quoi mais pas qu’elle abandonne… ça elle n’avait pas le droit. De tout laisser tomber. Cette vie ici, nos souvenirs… j’avais beau parcourir le pays, il n’y avait qu’en la retrouvant que je me sentais apaisé. Et je l’avais compris, trop tard. Mais aujourd’hui j’avais cette nouvelle chance… il ne fallait pas qu’elle gâche tout. Récupérant sa main, je venais jouer avec ses doigts, laissant le temps s’écouler lentement. Nous apaiser tous les deux… je voulais que ce moment soit unique. Comme il l’avait été la première fois. Cette histoire, c’était la nôtre… on pouvait encore l’écrire. Tourner la page, mais pas tout arracher. Je le refusais ! Ça devait nous servir, pour mieux nous construire. Qu’on le veuille ou non on s’était déchirer. Et peut-être que demain encore… mais là maintenant. Je ne voulais pas penser à ça. Je voulais juste qu’elle ne s’en aille pas… qu’elle reste à mes côtés. Approchant mon visage du sien, je lui murmurais « J’ai envie de faire ma vie avec toi… » Et jamais je n’avais été plus sincère. Si à l’époque, je voulais qu’elle en fasse partie, aujourd’hui je voulais qu’elle soit mon tout. « Alors me laisse pas maintenant… » Pas quand j’étais prêt à assumer ce que nous étions. Pas quand j’avais envie de tout fonder. C’était nos bases qu’on devait poser. Mon cœur battait vite, comme ce soir-là lorsque j’avais quitté la scène. Quand j’avais osé m’approcher d’elle. J’avais eu ce sourire sur les lèvres, le même que j’avais encore aujourd’hui en venant la regarder. Son visage entre mes paumes, je me souvenais avoir rêvé de pouvoir l’embrasser ce soir-là. Sur ce même parking, on avait dut se quitter… il était surement aussi tard que cette nuit-là aussi. Et tout ça me donnait confiance… en nous. Malgré sa mine triste, ses yeux rougis… elle était aussi belle que dans mes souvenirs. Il ne me fallait plus qu’un peu de courage, pour venir sceller mes lèvres aux siennes. Délicatement, je parcourais sa bouche. Fou amoureux, cette fois je n’avais plus de toute… c’était ce soir-là qu’elle m’avait frappé. Peu importe où elle irait… je serais avec elle. Et comme un signe du destin, la pluie se mettait à tomber. Me faisant sourire contre ses lèvres, je profitais encore de l’instant. Ivre d’amour finalement… c’était tout autant euphorique que le reste. Et j’en oubliais presque ce que ça faisait… Me détachant un peu, je laissais échapper un rire avant de lever la tête vers la pluie qui nous trempait. Il tombait bien des cordes, mais ça avait quelque chose de grisant. La regardant à nouveau « Rentre avec moi… » à l’abri, là où je serais. Je n’ai plus envie d’être seul… sans toi.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 7:15 Citer EditerSupprimer
Peu à peu, elle se calmait. Au son de sa voix, elle s’apaisait. Soupire qu’elle ne savait retenir, elle tentait d’exorciser ses peines. Même si elle savait, que ça ne se ferait pas d’un coup. Qu’elle aura encore besoin de temps pour s’en sortir totalement. Blottie contre lui, elle n’osait plus bouger. Se contentait de profiter de cette étreinte, autant qu’elle le pouvait. Parce qu’il n’y avait que ça qui comptait, toujours. Parce qu’il n’y avait que ça, qui arrivait à l’apaiser réellement. A la rassurer quant à cet avenir qu’elle trouvait encore trop incertain. Des paroles qu’elle imprégnait dans son esprit, une fois de plus. Un de ces instants qui étaient trop importants pour ne pas y songer. Et peut-être qu’en étant ici, la vie voulait qu’ils commencent un autre chapitre. Revenir au point de départ pour se souvenir qu’après la tempête, le soleil revient toujours. Ses mains sur ses joues, elle succombait une fois de plus, se perdait dans son regard. Elle pouvait y voir toute la sincérité dont il faisait preuve, son coeur battant à tout rompre dans sa poitrine. « Je pourrais jamais te laisser... » avait-elle peiné à souffler en guise de réponse, d’une voix brisée par toutes ces émotions. Elle était encore affaiblie, cette culpabilité toujours présente. Mais il arrivait à lui montrer autre chose. Lui faire comprendre qu’il y avait plus important encore. Et elle devait garder ça à l’esprit désormais. Qu’importe à quel point ça pourrait lui être difficile parfois. Ses lèvres posées sur les siennes, son coeur explosait d’une sensation nouvelle, qu’elle n’aurait su décrire. Etait-ce dans ce baiser qu’ils se décidaient à écrire un nouveau chapitre ? Elle avait envie d’y croire. Fermait les yeux pour mieux capter cet amour qui s’émanait encore d’eux. Toujours plus brute, toujours plus intense. Et comme un signe du destin, la pluie venait s’abattre sur eux. Ses larmes encore présentes se fondaient avec celle-ci, comme s’il fallait qu’elles disparaissent, enfin, pour que le bonheur qu’elle s’évertuait tant à chercher puisse faire son apparition. Une autre idée folle, mais sûrement avec moins de conséquences lourdes, tandis qu’elle relevait la tête vers le ciel. Aurait-elle droit à ce brin de lumière demain ? Peut-être que si elle se mettait à y croire assez fort, alors cela se produirait. Enfin, un léger sourire commençait à se dessiner sur ses lèvres. Il n’était pas encore parfait, était teinté de cette douleur des derniers jours. Pourtant il prenait place, lentement mais sûrement. D’un signe de tête, elle accédait à sa demande, posait à son tour sa main sur ses joues. « J’irais ou tu voudras, tant que tu veuilles bien rester avec moi... » murmurait-elle, avec tout son amour, toute la sincérité dont elle était capable de faire preuve. Et cette fois, c’était elle qui comblait l’espace qui les séparait encore. Un baiser de plus qu’elle lui offrait. Une manière de lui faire comprendre que jamais, elle ne pourrait vivre sans lui. Elle l’avait compris depuis longtemps, s’était faite à l’idée. Mais elle comprenait qu’elle devait prendre le temps, prendre de meilleures décisions, si elle voulait arrêter d’en arriver à de tels extrêmes. Ceux qui leur faisait plus de mal que de bien.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 7:19 Citer EditerSupprimer
J’y croyais vraiment à ces mots… comme à chaque fois qu’on se le disait. Et qu’importe qu’il nous arrivait d’oublier. De se blesser. Ce n’était qu’un reflet de ce que nous étions. Etre amoureux d’elle c’était aussi accepter d’être faible, de faire des erreurs. Et j’étais conscient que j’avais pris un risque pour elle… mais ça valait le coup. J’allais faire ma vie avec elle. J’en étais certains, encore plus qu’à cette époque. Ce soir-là on était parti chacun de notre côté, mais cette nuit… c’était avec moi qu’elle rentrerait. Et je souriais un peu plus dans ce nouveau baiser qu’elle m’offrait. Je me fichais de la pluie pour l’instant. Tout ce qui comptait c’était ce moment. Cet instant à mes yeux… et je savais que lieu aurait un goût encore plus particulier. Il nous ressemblait… peut-être étions nous en train de refermer les portes sur quelque chose de trop douloureux. Ça m’allait si on restait ensembles. Si on était prêt à s’aimer encore plus. Mon cœur battait si vite, et la pluie fraiche sur nos peaux m’arrachait un petit rire. Me détachant, j’avais attrapé sa main pour la conduire avec moi jusqu’à la voiture. Je me pressais un peu, malgré qu’on fût déjà trempé. Mais j’aimais cette euphorie… je ne voulais pas me mentir. J’avais conscience que rien n’était parfait. Mais je voulais juste qu’on puisse s’accrocher ensembles… qu’on tire un trait sur cette histoire. Enfin autant que c’était possible… Grimpant à bord, je claquais brusquement la porte avant qu’un frisson me prenne. J’avais ce sourire aux lèvres, comme une innocence qu’on pouvait retrouver. Mais c’était nous… justement cette faculté à toujours passer au-dessus. J’espérais qu’elle verrait qu’on pouvait tout construire ici. Et ce nouveau souvenir ferait parti de nous… je n’allais pas retenir cette dispute. Cette violence et ces larmes… je me souviendrais de ce petit sourire qu’elle m’avait accordé, de ses bras autour de moi… de sa bouche contre la mienne… je lâchais un petit soupir, avant de démarrer pour la conduire chez moi. Et cette idée me plaisait. Ça me réchauffait le cœur, moi qui avait passé toutes ces dernières nuits seuls. Je détestais ça… elle m’avait réellement manqué. Qu’importe qu’elle soit triste, j’avais quand même besoin de la voir. Et le retour était plus apaisé. Plus léger peut-être un peu, bien que je n’étais pas idiot au point de croire qu’on avait tout arrangé. Je voulais juste qu’on prenne un peu de temps pour nous… Arrivé à mon appartement j’avais récupérer les sacs dans le coffre, avant qu’on ne monte. A l’entrée, je retirais ma veste et mes chaussures avant de me tourner vers elle. « Ça tombe bien du coup ce sac. » je lui montrais ses affaires, l’air malicieux. « Tu pourrais rester quelques jours… » Au moins le temps que les vacances se terminent. Me mordillant la lèvre, je jetais le sac sur le canapé, avant de frissonner. J’avais froid avec toutes ces fringues mouillées. Amusé, je m’approchais d’elle, avant de brusquement venir la porter. « Aller viens ! T’es restée trop longtemps loin de moi. » Et je riais comme un gamin. L’emmenant avec moi jusqu’à la salle de bain où je prenais soin d’elle. Retirant nos vêtements mouillés, j’avais fait couler une douche chaude pour nous réchauffer. Je ne voulais pas ignorer le problème, juste nous accorder un moment de répit. Et sous l’eau brûlante, je caressais ses joues « J’ai… plus envie de te voir pleurer… » J’avais ce geste, comme pour retirer toutes ces larmes qui avaient trop coulé. « Comment tu peux croire… que j’ai pas besoin de toi… » c’était inconcevable, et même si j’en souriais, j’étais sincère. Rien n’avait de sens sans elle. Et notre vie était ici… on avait encore trop de choses à vivre dans cette ville. J’en étais convaincu.
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 7:32 Citer EditerSupprimer
Ils avaient déjà partagé tant d’épreuves. De doutes, de peurs. De cris et de larmes. Rien n’avait été facile avant qu’ils n’arrivent enfin à se retrouver. Et si même maintenant, il était encore parfois difficile de s’adapter, elle avait envie, et surtout besoin d’y croire. A ses yeux, Il Kyang était son grand amour, celui d’une seule vie. Malgré tout ce qu’ils s’étaient fait endurer. Dans ce baiser qu’elle lui offrait, elle y croyait un peu plus, s’y raccrochait autant que possible. Elle comprenait, que les choix à faire devaient être réfléchit, mais surtout, qu’ils devaient se faire à deux. Elle devait garder à l’esprit qu’elle n’était plus seule désormais. Qu’il serait là, à ses côtés. Combien de temps leur relation allait-elle durer ? Une éternité, elle l’espérait. Elle se foutait bien de ces gens qui pourraient la trouver stupide de croire qu’à la fin de sa vie, elle sera encore avec lui. Mais ça restait encore une évidence à ses yeux, à laquelle elle se maintenait aussi fort que possible. Plus encore après aujourd’hui. Et ce lieu déjà si particulier le devenait d’autant plus pour elle. Ne faisant pas attention à la pluie, elle observait une nouvelle fois le bâtiment, de loin, sa main dans la sienne, avant de se diriger vers la voiture. Elle avait encore ce léger sourire, malgré ces quelques larmes qui s’échappaient. Rassurée, de savoir qu’elle resterait avec lui ce soir. Qu’elle pourra une fois de plus s’endormir dans ses bras. Et au lieu de ressasser ces derniers jours, elle regardait ce bar s’éloigner tandis qu’ils reprennaient la route. Un moyen de garder à l’esprit les bons souvenirs, ceux qui les avaient construit. Ceux qui les avaient rendus plus amoureux que jamais, certainement. Le chemin jusqu’à chez lui était plus apaisant qu’elle ne l’aurait cru, alors qu’encore une fois, elle avait laissé sa main sur sa cuisse. Un simple contact qui l’aidait à se maintenir à cette idée qu’ils arriveraient à s’en sortir. Arrivés devant l’immeuble, elle continuait de le suivre, retirait ses chaussures avant d’entrer. Son attention restait portée sur lui, comme à chaque fois qu’ils se retrouvaient. Ne s’attendant pas à cette proposition, elle écarquillait des yeux. « Je … D’accord. » avait-elle simplement répondu. Malgré cette crise finalement passée, elle ressentait encore une certaine anxiété, celle qui ne la quittait plus depuis tant d’années maintenant. Qui s’en ressentait d’autant plus dans ces moments-là. Le sentant la soulever du sol, elle n’avait su retenir un petit cri de surprise, enroulant rapidement ses bras et ses jambes à lui. Il n’y avait pas de meilleur endroit au monde que ses bras, ne pouvait pas en douter. Le laissant s’occuper d’elle, elle se retrouvait rapidement sous l’eau chaude, soupirait une nouvelle fois. « Vu mon état, je pourrais encore pleurer juste en t’entendant me dire que tu m’aimes. » soufflait-elle tandis qu’elle tentait un rire, pourtant sa voix était encore légèrement cassée, par ces émotions qu’elle ne gérait pas correctement. Par ce trop pleins de sentiments qui faisaient encore rage en elle. Caressant sa peau, son regard plongé dans le sien, elle était à sa place, enfin. « J’ai trop peur de vivre sans toi et … qu’un jour, ça arrive à cause de moi. Alors peut-être que des fois, c’est plus simple de le croire... » avouait-elle simplement. Elle ouvrait davantage encore son coeur, faisait preuve d’une sincérité brute, qui la secouait elle-même. « Je suis rien sans toi... » hoquetait-elle, de ses lèvres pincées. Cet amour que même la pire des épreuves ne semblait pas pouvoir entâcher…
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Re: [chapter17] never without you - ilkyang | Dim 30 Aoû - 7:52 Citer EditerSupprimer
J’aimais le fait qu’on puisse être là, à s’aimer simplement. Qui aurait pu croire que quelques minutes en arrière, nous étions prêt à nous déchirer. Ça nous avait marqué, une fois de plus je le savais. On garderait cette marque indélébile dans notre histoire. Mais cette fois, je voulais qu’on garde le plus positif. Ce n’était pas qu’une simple dispute, mais un nouveau départ. Pour nous deux… j’en étais persuadé. Et je savais que j’aurais pu me dire, à chaque fois je me disais la même chose… mais là c’était différent. Nous n’avions pas le choix et je crois que Ye Won l’avait compris. Quelque part au fond d’elle… nous étions pieds au mur. Ni l’un ni l’autre ne pouvions continuer dans cet état…. Je ne savais pas réellement ce que ça voulait dire. Si les jours qui suivraient seraient plus apaisés. J’évitais de penser à la drogue et à toutes ces questions qui me faisaient peur. Je me disais juste « ça va aller… » C’était tout ce dont j’avais besoin. Comme de sa présence, alors que je la regardais, le cœur serré. Sa confession, me rendait fragile. Elle craignait tan de tout faire foirer… à mes yeux c’était impossible. J’étais le seul à faire le plus de conneries. Mais une fois de plus nous serions en train de nous reprocher tout ce qui n’allait pas. Alors je préférais sourire, de cet air tendre… « Ça n’arrivera pas. » parce-que je le savais. « Je n’ai jamais été aussi sûr de moi. » et je n’avais plus rien à voir avec ce gosse qui fuyait. Celui qui s’était contenté d’une simple étreinte pour lui dire qu’elle comptait un peu dans sa vie. Quel idiot j’avais été. Et sur ces mots je venais lui donner un baiser. Plus chaste, juste assez doux pour lui faire comprendre que j’étais là. Je voulais la rassurer, alors j’avais pris le temps de la garder dans mes bras. Quelques minutes, à laisser l’eau couler sur nous. Dans un silence, plus doux lui aussi. Ce moment était précieux, j’avais l’impression de relâcher toute cette pression. De nous enfermer à nouveau dans cette bulle qui nous appartenait. Et je laissais mes pensées vagabonder… parfois à ces craintes, mais bien vite je les chassais pour la blottir mieux. Finalement au bout d’un moment, on avait fini par se détacher, finir de se laver pour se reposer enfin. Une fois changer, j’étais venu attraper sa main avant de lui dire « Viens voir un truc. » et je gardais ce petit sourire au coin des lèvres, avant de la conduire jusqu’à la seule pièce terminée. Mon petit studio à moi. J’avais envie de lui montrer parce-que ça faisait partie de moi. Et puis… j’avais passé toutes mes soirées ici. « Tadam. » lâchais-je comme un gosse. « Bon, je dois faire insonoriser la porte. Mais voilà. » Le reste j’avais déjà tout prévu et recouvert les murs de ce qu’il fallait. Kitae m’avait aidé, il avait l’habitude chez lui il en avait fait autant. J’étais content de cette pièce. Et de lui partager un bout de moi. Une façon aussi de lui prouver que notre avenir était bien ici. L’attirant dans la pièce, je lui montrais le petit bureau que j’avais installé. Ma guitare était posée sagement, et j’avais même un synthé. C’était nouveau, Kitae me l’avait offert pour mon emménagement. C’était le sien que j’avais récupérer. La pièce n’était pas très grande mais ça me suffisait largement à tout ce que j’avais prévu d’y faire. « T’en penses quoi ? » Sur le bureau, j’avais installé mon ordinateur, et tout mon matos pour composer ou arranger. Et pour la première fois, j’avais même accroché quelques photos. Un truc que je ne faisais jamais. Je gardais toujours tout ranger ou sur mon écran. Il y avait des photos d’elle et moi, celles du Japon que j’adorais. Et j’avais même fait l’effort de retrouver tous mes vieux carnets et de les avoir rangés. Il ne m’en manquait aucun depuis l’âge de mes quinze ans. Y’avait même cette vielle photo de nous deux. C’était peut-être bête, mais au moins ça prouvait que j’avais… changer aussi.
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