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Nostalgia isn’t for today (Yoonji)
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Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Dim 6 Sep - 21:16 Citer EditerSupprimer
Accoudé à ce bar depuis quelques minutes, ses pupilles se perdaient dans son verre, à peine frôler de ses lèvres un instant plus tôt. Un petit carnet de dessins sous le coude et sa peine avachie sur son dos, le jeune homme laissait ses douleurs s’épancher sur le bois brut devant lui. Silencieux, calme, il regardait la vie qui allait et venait autour de lui, sans même le remarquer. Il n’était qu’une âme en peine parmi bien d’autres, pas si différente, dans le fond, de cet homme plus loin ou de cette femme au maquillage défait. Des ruptures, une perte de travail, un décès, peu importe la raison finalement qui conduit à lever le bras pour boire et tenter d’oublier. Sauf que Kô jouait à un autre jeu pour oublier. A un jeu plus sensuel et charmeur. L’alcool était juste pour se mettre dans l’ambiance. Il ne buvait que peu, détestant ne pas être maître de lui-même, de ses faits et gestes.
Abandonnant un soupir, il finit par extirper un crayon de son sac afin de griffonner sur son carnet déjà bien garni. Ce soir néanmoins, il n’avait pas envie d’imaginer des tenues de mode, il souhaitait juste laisser son crayon dessiner au gré de ses envies. Sans but précis. Un peu à son image installée ici, dans ce bar bruyant. Tout était trop fort. Le bruit de la télévision qui grondait en arrière-plan, le barman qui assenait des pintes de bière sur le comptoir, cet homme qui parlait bien trop fort dans son téléphone... et lui, Kô, qui dégoulinait un peu trop de cette sensation terrible qu’il haïssait depuis des années. Il en était toujours affreusement dépendant quoiqu’il en dise.
Près d’une heure s’étendit dans sa bulle avant qu’elle n’éclate. Une main glissée dans ses cheveux blonds, son verre n’avait plus de saveur. Il releva le visage comme pour chercher le barman, mais son regard fut surprit de découvrir un visage plus ou moins familier. Il fronça les sourcils, que faisait Soojung dans cet établissement alors qu’il possédait le sien ? Besoin de voir la concurrence ? Mais, Kô pensa très vite, peut-être que cet homme plus âgé saurait le faire vibrer une seconde fois. D’un mouvement assuré, il rangea ses affaires dans son sac, descendit de son tabouret et se faufila à travers les inconnus malheureux pour rejoindre celui qu’il venait d’apercevoir. Un sourire délicat se traça sur ses lèvres peintes en rouge comme à son habitude. Perché sur ses talons compensés pour palier à sa petite taille de japonais, il s’agrippa doucement à la manche de son interlocuteur, l’amenant à se pencher vers lui.
« Je ne m’attendais pas à te voir ici, lui dit-il en un murmure. Besoin de nouveautés ? »
Il le fixa dans les yeux sans réussir tout de suite à se rendre compte qu’il se trompait d’interlocuteur. Enfin... oui et non, car ce visage était quand même ressemblant. Il lui offrit un sourire avant de s’appuyer contre la table où il se tenait. La soirée semblait prendre un autre tournant pour l’étudiant et c’était bien mieux ainsi.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Mar 8 Sep - 21:23 Citer EditerSupprimer
Tenue | Qu'est ce que tu cherches dans ces bars bruyants et miteux qui servent un alcool médiocre ? En réalité si tu y mets les pieds c'est soit pour tester la concurrence, soit pour te perdre au milieu du bruit et observer le monde vivre autour de toi. Tu as toujours souffert de solitude. Tu as beau être entouré, tu te sens souvent seul au milieu de la foule, comme si tu étais une part à part dans ce monde. Tu ne t'es jamais senti à ta place dans le moule imposé par tes parents et cette société conformiste. Tu as toujours eu l'impression d'avoir un grain de folie mal vu. D'ailleurs tu as enterré cette graine dans une terre si aride qu'elle n'a pas poussé. Au contraire, tu as le sentiment qu'elle te ronge de l'intérieur, créant un vide abyssal en toi. C'est pour ça que tu fréquentes aussi parfois ce genre d'endroit. Au milieu de ces gens dépravés et puant la banalité tu as l'impression d'être différent. Dans un sens c'est bien vrai, ton style, ton charisme et ta prestance sont au-dessus de la normale. C'est général ce qui attire les gens vers toi, ce magnétisme qu'ils ne comprennent pas. Si c'est un avantage et aussi une malédiction, puisque tu n'es jamais tranquille, toujours abordé par de piètes dragueurs ou des femmes vénales. Cependant c'est à travers ces attention et ces regards remplis de désir que tu te sens vivant.
Tu es surement bizarre aux yeux du monde. Certains pourraient dire que tu ne te préoccupes pas de toi. En effet dans ton bar tu as la réputation de prendre soin de tes clients et bien sûr les rares chanceux à qui tu t'intéresses vraiment ont le droit à un tour au paradis en ta compagnie. C'est surement ce qui a rendu certains clients à accro, l'espoir de vivre une nuit de rêve à tes côtés. Cependant ce n'est pas donné à tout le monde et la plupart doivent se contenter de ta présence, tes regards, tes sourires et bien sûr quelques morceaux que tu joues en fin de soirée. Si à l'Evidence tu es la cerise sur le gâteau, à l'extérieur aussi tu passes rarement inaperçu et c'est cette attention particulière que tu viens chercher en te perdant dans cet établissement bas de gamme.
D'ailleurs cela ne prend pas longtemps. Le serveur n'a pas le temps de venir à toi qu'une créature surprenante s'agrippe à toi, comme si elle te connaissait. Instinctivement tu l'aurais surement repoussé, ne supportant pas être approché d'aussi près, si vite. Cependant les paroles de celui-ci te font comprendre qu'il te confond. Il est clair que tu ne connais pas ce visage, pourtant tu réponds par le même sourire charmeur. C'est instinctif chez toi de t'adapter à l'interlocuteur, tu ne réfléchis même plus. Tu l'observes de haut en bas, détaillant cet homme efféminé. Tu apprécies la confiance qu'il faut pour sortir dans cette tenue, une qualité non négligeable à tes yeux. Il ressemble à un ange perdu en enfer et ça te donne envie de le sortir de là, même s'il te prend pour quelqu'un d'autre. C'est surement ce qui t'a fait entrer dans son jeu, du moins pour le moment.
« Hum, j'ai pas déjà tout vu chez toi ? »
Oui tu es un vrai caméléon et cela ne t'a pas dérangé d'imiter ton frère, son langage cru et franc. Tu t'es même permis d'afficher un sourire coquin, haussant un sourcil en plongeant ton regard dans l'océane que t'offre cet homme. Toi qui d'habitude aime la subtilité des jeux de drague, la magie de deux êtres qui se rapprochent non pas pour le sexe, mais pour bien parce qu'ils partagent quelque chose d'autre, quelque chose de plus. Toi qui vends du rêve pour en vivre un, toi qui te vante d'être unique, voilà que tu te rabaisses à jouer le rôle de ton frère. Qu'est ce qui te passe par la tête ? D'ailleurs ta nature revient vite, tu as envie de lui demander de t'accompagner, cependant tu sais que Soo Jung n'est pas du genre à demander. Tu décides donc de lui attraper la main pour l'entrainer hors de ce lieu de débauche. Une fois dehors, tu esquisses un sourire plus retenu, légèrement amusé.
« Je ne sais pas si je dois me sentir vexé ou flatté qu'on me prenne pour mon frère. »
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Dim 13 Sep - 9:32 Citer EditerSupprimer
Kô se renfrogna quelques secondes aux paroles de son interlocuteur. Lui, aurait tout vu de sa personnalité, de qui il pouvait vraiment être ? De nouveau, il passa une main dans ses cheveux blonds en secouant doucement la tête. Non, définitivement, cet homme ne connaissait Kô que pour ce qu’il avait bien voulu lui offrir de lui lors de leur premiere rencontre. Le jeune homme avait cette capacité étonnante de s’adapter à la personne en face de lui, de jouer une carte à tel moment puis en extirper habilement une autre de derrière son dos. Même s’il semblait se laisser porter par les événements et les personnes, le jeune homme avait quand même une conscience qui tournait à plein régime derrière. Surtout, ne pas se laisser piéger.
« Si tu savais tout ce que tu ignores de moi... » lui répondit-il alors en riant derrière une main aux ongles faits.
Comme un nouveau jeu finalement. Une incitation, peut-être, à se perdre une seconde fois dans leur propre rencontre. Sauf que Kô n’était pas près à quoi que ce soit, bien trop dépendant de ses jeux, et il avait appris à comprendre les désirs de son interlocuteur. Il n’y aurait jamais rien de plus entre eux et cela avait quelque chose de réconfortant pour le plus jeune. Comme s’il avait réussi à trouver un équilibre parfait. Il savait où étaient les limites, jusqu’où il pouvait aller, avant de partir tout simplement.
Cependant, il n’eut pas le temps de s’attarder davantage sur ses états d’âme qu’il trouvait un peu trop présents ce soir-là. En effet, celui qu’il croyait être Soojung l’attrapa par la main pour les faire quitter tous les deux cet établissement cacophonique. Une fois sur le trottoir, il sentit l’amusement dans les prunelles malicieuses de son camarade et comprit avant même qu’il eut ouvert la bouche. Kô venait de se faire avoir, tout seul, en si peu de temps. Avait-il à ce point besoin de ressentir la chaleur enivrante de quelqu’un ? Il tiqua, soudain un peu agacé du comportement de l’inconnu pas si inconnu et de son propre comportement. Il fit quelques pas en fouillant dans son sac pour attraper son paquet de cigarettes. C’était plus que vital à cet instant.
« Et moi je ne sais pas si je dois me sentir flatté ou vexé que tu aies voulu te jouer de moi en te faisant passer pour lui. »
Clair et net. Une cigarette enfin allumée entre ses lèvres rouges, il abandonna un léger soupir en soufflant la fumée vers le ciel. Kô remarqua alors que le temps était encore agréable en cette fin de soirée. Il finit par revenir vers son interlocuteur pour glisser ses doigts sur l’arête de sa mâchoire, faisant doucement pivoter son visage. En effet... ce n’était pas Soojung. Même si ce garçon était tout aussi charmant que son frère, Kô n’aimait pas se faire attraper de la sorte. Il le relâcha donc avant de reprendre la parole :
« Tu te fais souvent passer pour lui ? Jusqu’où tu arrives à t’en amuser ? »
Quelque part finalement plus sur le ton de la confidence, peut-être un peu envieux de cet homme. Kô fit un rond de fumée avant de reporter son attention vers son interlocuteur de la soirée. Au moins, il n’était plus enfermé dans ce bar déprimant.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Mar 15 Sep - 22:12 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu as levé un sourcil face à la provocation de cette créature hors du commun. Il est évident qu'il t'intrigue, c'est peut-être ce qui te pousse à l'entrainer avec toi dehors. D'ordinaire tu aurais surement repoussé les avances, d'autant plus en étant confondu avec ton frère. Il y a encore quelques temps, tu n'imaginais pas avoir un frère, un jumeau qui plus est. Tu as appris que tu n'étais pas unique, plus que ça, tu as découvert que tu étais adopté. Cette révélation a donné un sens à ce vide que tu as toujours ressenti face à la vie que tu menais. Cependant cela t'a aussi ébranlé, c'est pour ça que tu es là ce soir, pour noyer les questions existentielles que tu te poses sur toi et ta vie. Est-ce que ton attirance pour les hommes n'est dû qu'à ton adn ? Est-ce que ce besoin de rébellion provient aussi de ton code génétique ? Tu as l'impression d'être une expérience ratée, comme si le monde avait voulu voir si l'environnement pouvait influencer le cobaye. Il parait que c'est possible, seulement dans ton cas, tu es resté un lion, prêt à te battre jusqu'à la mort pour défendre ta vie et tes envies. Aujourd'hui tu estimes avoir réussis, en partie...en partie seulement car le concepte de l'amour a survolé ta vie sans jamais se poser. Pourtant tu ne t'en portes pas plus mal et tu as de nombreuses conquêtes qui satisfont toutes tes envies. Bref, tu ris lorsqu'il te rétorque ta réplique sortant une clope pour faire passer la pilule.
« Tu peux te sentir flatté, je n'aurais pas fait ça avec n'importe qui...»
Tu hausses un sourcil amusé. Il est clair qu'il aurait été un homme lambda, tu n'aurais même pas pris la peine de répondre. Tu l'aurais surement repoussé avec désinvolture et tu serais partie sans un mot. Tu n'es pas du genre à t'intéresser aux gens, même ceux qui connaissaient ton frère. Lorsqu'il te demande sans détour si ça t'amuse de te faire passer pour ton jumeau, tu esquisses un sourire. En réalité la question te trouble mais tu n'es pas prêt de laisser entrevoir cette gêne sur ton visage.
« Hum je t'avoue que c'est la première fois et même si c'était drôle sur le coup, je ne suis pas mon frère... je suis plus doux que lui. »
Tu esquisses un fin sourire, si lui est efféminé, tu sais aussi adoucir tes traits et te rendre beau, presque belle. Tu t'approches de lui, attrapant délicatement sa main pour tourner la cigarette vers toi et tirer une taf sur sa cigarette colorée par son rouge à lèvres. Tu fais ensuite claquer tes lèvres entre elles, comme une femme qui harmonise son rouge à lèvres avant de lui afficher une bouche légèrement teinté et pulpeuse.
« Et toi, tu te jettes toujours sur lui en quête d'une nuit en sa compagnie ? Tu as peut être envie d'essayer autre chose cette fois. »
Tu te recules doucement toujours un sourire charmeur. Tu ne fais jamais de telles propositions. Tu es conscient du double sens pourtant il est évident que tu ne comptes pas coucher avec lui ce soir. Tu n'es pas du genre à passer au lit aussi vite contrairement à ton frère. Il ne le sait pas encore mais ce n'est pas la seule différence que tu as avec ton jumeau.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Dim 20 Sep - 12:09 Citer EditerSupprimer
L'homme que Kô avait devant ses yeux lui paraissait vraiment imbu de lui-même.Peut-être n'était-ce qu'une façade, qu'un jeu qu'il faisait avec lui, mais Kô avait bien envie de le voir redescendre de son petit nuage. Tirant un peu plus fort sur sa cigarette, ses pupilles ne le quittaient pourtant pas, toujours un peu agacé de ne pas avoir su le différencier de son frère. Pourtant, maintenant qu'il discutait avec lui, il était clair qu'il n'était pas cet autre homme rencontré dans son antre si particulièrement envoûtante.
« Mh, fit Kô, je ne sais pas vraiment comment je dois le prendre. Mais merci, en tout cas, d'avoir remarqué que je ne suis pas n'importe qui. »
Il rit jaune, un peu arrogant sur les bords et c'était lui qui songeait que son interlocuteur devait revenir sur terre ? Ah, Kô était toujours comme cela, excessif à souhait et parfois sans bien comprendre ses propres motivations. En tout cas, dans l'immédiat, fumer était la seule chose qui lui permettait de se détendre assez pour continuer de converser avec cet homme qui l'avait attiré à l'extérieur du bar. L'étudiant ignorait si la soirée était à présent meilleure ou pire qu'un instant auparavant. Abandonnant un soupir, il tira une seconde cigarette de son paquet, préférant faire comme s'il n'avait pas entendu que le garçon en face de lui avait trouvé sa petite blague drôle.
Autant Kô adorait duper les autres, autant il détestait quand c'était lui qui se faisait rouler dans la farine - même si cette fois-ci cela n'avait pas duré bien longtemps. Il désirait avoir le contrôle de ces situations qu'il déclenchait souvent de lui-même, histoire de se dire qu'il avait réussi à aller de l'avant depuis son adolescence. Quelque part, cela le réconfortait et, à ce moment, il se sentit brièvement vulnérable. Les vieux démons ne partaient jamais très loin.
Le fixant toujours quand il lui déroba sa cigarette que le rouge à ses lèvres avait marqué, Kô secoua doucement la tête avant de reprendre la parole à son tour :
« Est-ce que je dois comprendre que tu me fais des avances ? Tu es peut-être plus doux que ton frère, mais tu n'en restes pas moins pas très malin. »
Reportant la cigarette à ses lèvres, Kô afficha un regard malicieux avant de se rapprocher du brun qui venait pourtant de faire un pas en arrière. Pourquoi ne pas aller jusqu'au bout ? N'était-ce pas un baiser par substitution qu'il venait de lui voler ? Le blond finit par saisir le haut du tee-shirt blanc de son interlocuteur pour le tirer vers le bas, l'amenant à lui qui n'était pas très grand de taille (et ce malgré des chaussures compensées). Il déposa ses lèvres sur les siennes sans plus de cérémonie avant de le repousser, une main sur le torse.
Kô se remit à rire, d'une façon plus légère cette fois-ci avant d'écraser ce qui restait de sa cigarette.
« Alors, tu comptes m'offrir un verre ou on reste dans cette rue sale ? »
Il avait doucement penché sa tête sur le côté, le regard interrogateur. Il s'en remettait un peu à ce garçon pour lui changer les idées le reste de la soirée. Peu importe quelle serait la tournure des événements, Kô présageait qu'ils étaient capables de très bien s'entendre tous les deux.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Ven 25 Sep - 23:58 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu affiches un léger sourire face son rire jaune. S'il savait qu'en général, tu repousses tout le monde, même les clients habitués qui viennent expert pour toi. Il n'a clairement pas conscience de la fleur que tu lui as faite d'avoir dénié t'intéresser à lui. C'est bien parce qu'il est différent, qu'il ose se travestir et assumer son style avec une classe et une élégance qui t'ont parlé. Tu apprécies cette lueur d'arrogance que tu vois dans ses yeux. Elle fait écho à la tienne et celle que tu vois chez ton frère. Il est évident que tu es face à un être à part et en même temps assez similaire. Tu ne diras rien, ton sourire parle pour toi et s'il ne s'en rend pas compte tant pis. Tu ne l'as pas lâché des yeux, le détaillant, cherchant à reconnaitre des formes masculines sous cet accoutrement. Un peu à ton image, il est unique, perdu dans les méandres banals de cette société. Tu vois bien un voile de colère derrière ses traits placides, ta petite blague ne l'a pas fait rire, comme son erreur t'a profondément blessé, pourtant contrairement à lui tu as la courtoisie d'être aimable, un raffinement dont il n'a pas l'air de vouloir s'encombrer.
Une fois de plus, il répond à ta question par une autre, comme s'il jouait à un jeu ou il perd s'il répond. Tu ne lui en veux pas, s'il n'est pas assez sûr de lui pour arriver à gérer les situations qu'il ne maitrise pas ce n'est pas ton cas. En tout cas circonstances, tu aimes afficher un air charmeur et imperturbable. Tu n'es d'ailleurs pas du genre à éviter les questions gênantes, comme la précédemment ou tu as été honnête. Tu n'es pas un menteur, peut-être un peu fourbe sur les bords quand c'est nécessaire et dans ce cas présent, tu n'es pas hypocrite, cette rencontre est amusante et tu ne t'en caches pas. Tu secoues la tête, décidément cet homme a clairement l'habitude des manières de ton frère et les tiennes sont totalement déformées. Tu te recules alors qu'il s'approche. Tu hausses un sourcil, qu'est-ce qu'il compte faire. Lorsqu'il te saisit au col, tu t'apprêtes à te défaire de son emprise, seulement il se lève sur la pointe des pieds pour venir te voler un baiser.
Ta réaction est instinctive, ta main se lève et il prend une gifle. Oui, oui, une gifle, comme une fille. Tu aurais pu lui mettre un coup de poing, puisque c'est un homme, néanmoins tu as plus de retenu. Cette agression à beau être de trop, tu n'es pas du genre violent. C'était juste instinctif. Tu n'es pas ton frère et il t'arrive t'embrasser tes conquêtes. Cependant jamais au premier rendez-vous et surtout jamais sans connaitre un minimum l'autre. En réalité tu as un tas de principes et ce mec vient d'outre passer toutes tes barrières. Si précédemment tu as accepté sa proximité, tu as même joué un peu, tu es loin d'être un garçon facile.
« C'est comme ça que tu mets les gens dans ton lit ?! Désolé ça ne marche pas avec moi. Je comptais te proposer d'aller voir un exposition, mais je ne suis pas sûr que tu saches assez te tenir pour ça. »
Tu le toises, te demandant si tu dois tourner les talons ou pas. Dans un sens il t'a un peu refroidi, pourtant au fond, tu n'as rien de mieux à faire et pour l'instant il est une attraction intéressante et pour le moins surprenante. Tu hausses un sourcil, attendant sa réaction, est-ce qu'il est intéressé par l'art ou juste par une paire de fesses à secouer.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Sam 3 Oct - 21:47 Citer EditerSupprimer
Les pupilles ouvertes en grand, il déposa sa main fraîche contre sa joue brûlante, presque bouche bée face à son interlocuteur. Il n'en revenait pas. Et il ne comprenait pas. Bon, d'accord, il l'avait embrassé (et encore, "frôler ses lèvres" était l'expression plus appropriée à ce qu'il venait de faire), mais ça ne permettait pas à cet homme de lever la main sur lui. Encore sous le choc, cela dura plusieurs secondes avant que le japonais ne reprenne ses esprits et se mette à crier.
« Va te faire foutre avec ton exposition ! Tu crois vraiment que je vais te suivre alors tu viens de me frapper, hein ? D'ailleurs, de quel droit est-ce que tu te permets de lever la main sur moi ?! Je pourrais porter plainte contre toi ! »
Il le fixait droit dans les yeux même s'il était bien plus petit en taille que lui. Passant une main agacée dans ses cheveux blonds, Kô faisait un peu les cent pas en ruminant dans cette ruelle sale dans laquelle il n'avait pas envie de demeurer une seule minute de plus. Surtout en face de Yoonji. Clairement, cet homme n'était pas comme son frère, et Kô n'arrivait pas encore à se dire que c'était peut-être une opportunité différente qu'il fallait saisir. Non, au contraire, il était en colère, en colère aussi contre lui-même et il luttait à l'intérieur de son âme, réprimant avec force ses envies de vomir et de pleurer.
« Et qu'est-ce que ça peut te faire de la manière dont je mets les gens dans mon lit ?! reprit-il en revenant vers lui, à ce que je sache, tu n'as pas envie de m'y rejoindre ! »
Au fond de lui, il était bien conscient que c'était presque puéril de la manière dont il réagissait, mais c'était ses mécanismes de défense qui sortaient au grand jour. Il n'avait de cesse de revoir les nombreuses fois où "cet" homme l'avait battu, où il avait abusé de lui sous les yeux de sa mère qui faisait semblant de ne rien voir, de ne rien savoir. Kô se revoyait si faible, si désarçonné, incapable de repousser la force de cet homme qu'il détestait encore un peu plus fort aujourd'hui. Et voilà que l'histoire se répétait. Deux ans plus tard, aucun trait n'était tiré sur son histoire. Pourtant, il savait que son interlocuteur n'irait pas plus loin, il pressentait que c'était son propre mécanisme de défense à lui. Dans un coin de sa tête, ça hurlait "Kô, tu ne peux t'en prendre qu'à toi-même, tu as été trop loin" et ça tambourinait si fort qu'il en étouffa un sanglot derrière sa main. Il était toujours aussi faible. Ses jambes étaient coton et il ne parvenait pas à fuir. Ce n'était pourtant pas l'envie qui lui manquait. Il était tétanisé. Kô, tu es plus fort que ça. Tu dois lui faire face.
Comme galvanisé d'une ténacité qui le surprit lui-même, il pivota sur ses talons et vint taper de ses poings si fragiles contre le torse de Yoonji tandis que des larmes silencieuses roulaient sur ses joues. Mais dans le noir, ça ne se voyait pas. Il ne faisait sûrement pas mal à son vis-à-vis car, dans le fond, c'était à lui qu'il infligeait le plus de douleur.
Et puis la tension retomba et il laissa son front se déposer contre ce même torse, les bras ballants le long de son corps, comme épuisé. Il avait mal et il aurait réellement aimé que ce soit à cause de cette gifle qui chauffait encore sa joue.
« Je sais que je ne suis qu'un égoïste. »
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Lun 5 Oct - 23:35 Citer EditerSupprimer
Tenue | Ta réaction a été instinctive et tu ne le regrettes pas. Personne ne touche à tes lèvres sans ton autorisation. Plus d'un, et une, en ont fait les frais. Suite à une attaque physique les gens ont des réactions différentes, certains répliques, s'énervent, d'autres insultent et partent. Tu n'as plus réellement envie de sa compagnie, pourtant tu es resté intrigué par les conséquences de ton action. Il a l'air choqué, ce qui te fait sourire intérieur, d'autant plus lorsqu'il s'énerve contre toi. Tu hausses un sourcil face à sa menace. Si ton geste était plutôt efféminé, son attitude l'est encore plus. Qui portait plainte pour une gifle ? Décidément il exagère tout, comme une femme. Tu soutiens son regard, le provoquant d'aller à la police. Pour si peu, tu ne risques rien et au fond tu as l'impression qu'il n'est pas sérieux. Il a plutôt l'air de s'emporter et de perdre le contrôle. De ton côté tu restes impassible, affichant un visage neutre, ayant effacé ton sourire narquois. Si au départ cette rencontre était intéressante, elle devient fade. Tu n'as plus envie de jouer. Tu as mieux à faire que de subir les affres d'un travesti, incapable d'assumer ses actes.
Lorsqu'il se met à te questionner, sous entendant que tu ne veux pas de lui, tu restes indifférent. En effet tu n'es pas du genre à mettre n'importe qui dans ton lit, contrairement à ton frère. De toute façon, tu n'aimes pas coucher le premier soir. Tu aimes apprendre à connaitre ton partenaire. Tu as beau chercher de la compagnie, tu apprécies pouvoir discuter sur l'oreiller et rêver. Pour cela il faut une personne digne d'intérêt. Tu n'es pas adepte des coups d'un soir, pour toi un rendez-vous comprend bien sûr une partie de jambe en l'air mais il n'est pas rare que tes partenaires restent pour le petit déjeuner autour duquel vous parlez avant de vous séparer et reprendre le cours de vos vies. Oui tu aimes avoir une relation plus poussée avec les gens qui partagent ton lit, ce qui diffère visiblement de l'homme qui s'énerve devant toi. Tu ne juges pas, tu as trop souvent été victime du regard des autres et des moqueries, c'est bien pour ça que tu as décidé de jouer avec les gens, préférant être maître des situations. Tu restes donc stoïque face l'homme immobile. Tu étais prêt à lui tourner le dos puisqu'il avait l'air de vouloir faire la même chose. Cependant lorsque tu t'apprêtes à partir, il fait volteface et vient te frapper le torse. Tu hésites un instant à lui saisir les poignets pour l'arrêter. Tu ne le fais pas vu que la force qu'il met n'est pas réel. Tu as l'impression d'avoir face à toi un enfant incompris qui se débat contre un adulte stupide.
A cet instant tu baisses les yeux vers lui, te laissant faire sans réagir. Tu as l'impression de te revoir des années en arrière, luttant contre le monde entier car personne n'arrivait à comprendre ta douleur et ta différence. Seulement aujourd'hui c'est toi l'adulte idiot et cela te fait bizarre. Tu fronces les sourcils, inconsciemment touché par la détresse de l'homme en face de toi. Il a fini par laisser tomber sa tête contre ton torse, murmurant quelque chose donc tu ne comprends pas réellement le sens. Ta culpabilité et ton empathie ont pris le dessus et tu as posé une main dans son dos pour le caresser doucement.
« Hey ca va aller. Je suis désolé...je n'aurais pas du...»
Tu réalises que ta gifle a surement fait remonter des souvenirs douloureux, sinon pourquoi cette crise. En tout cas c'est ce que tu supposes et tu t'en veux. Il y a toi-même des situations qui te rappellent ton passé, comme à l'instant, en le voyant déverser son désespoir sur toi. Tu comprends qu'il pleure lorsque tu sens ton t-shirt mouillé. Tu décides alors de l'enlacer d'un bras, pour le serrer contre toi. Tu ne veux pas lui faire peur, tu ne l'emprisonnes pas dans tes bras. Ton autre main est toujours dans son dos, essayant de le réconforter. Si au début tu aurais pu croire qu'il joue la comédie, tu as le sentiment qu'il ne ment pas, que sa peine est réelle. Tu lui laisses le temps de se calmer, ne voulant pas l'obliger à lever la tête s'il ne veut pas. Tu ne l'obligeras pas à rester ou à partir, tu te poses juste comme un soutien, espérant chasser les pensées que tu as ravivé. Tu sais prendre n'importe quel rôle, du Don Juan séducteur, au doudou sur lequel on pleure un bon coup. Toujours sans changer de position, tu reprends en murmurant doucement.
« Tu veux un verre, je te l'offre pour me faire pardonner ? »
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Dim 11 Oct - 21:19 Citer EditerSupprimer
En entendant les excuses de son interlocuteur, il secoua doucement la tête comme pour lui dire, non, ce n'est pas de ta faute, mais ses lèvres demeurèrent scellées, sa gorge sèche d'où aucun son ne filtrait. Oui, Kô était devenu un jeune homme égoïste depuis surtout ces deux dernières années. Il en arrivait à ne plus penser qu'à lui, faisant sans cesse de son mieux pour se protéger, pour être celui qui instaure en premier la proximité en espérant la contrôler ; sauf que ce soir-là, devoir cet homme qu'il ne connaissait que très mal, la digue venait de se fissurer. Le frère de Soojung avait mis l'accent sur des blessures qui, pourtant, Kô pensaient être loin derrière lui. Il avait eu envie de tout laisser derrière lui quand il était parti du Japon. Peut-être pour oublier, peut-être pour faire le deuil avec l'enfant qu'il était alors qu'il foulait le sol du pays du soleil levant, ses racines.
Alors oui, encore une fois, Kô était un jeune homme égoïste. Il aimait trop jouer avec les hommes, il aimait trop tenter de les prendre dans ses filets et, jusqu'ici, malgré quelques histoires compliquées, il n'avait alors rencontré ce genre de situation. Au fond de lui, il savait. Il savait très bien que son interlocuteur ne continuerait pas de le frapper ; qu'il s'était défendu à son attaque un peu trop directe. Sauf que son cerveau était en alerte maximale et qu'il avait l'impression d'être parcouru de frissons de la tête aux pieds. Il n'était qu'un gamin qui venait de se faire réprimander car son jeu était allé trop loin au goût de son camarade. Il venait d'être remis à sa place. Parce que oui, tous les hommes n'étaient peut-être pas les mêmes que son beau-père. "Peut-être".
Il retint un haut-le-cœur qui le surprit et, toujours le front appuyé contre le torse du brun, le bras de celui-ci l'encerclant d'une étreinte peu connue, Kô vint saisir le tee-shirt du garçon pour le serrer dans sa main. Dans un geste désespéré. Ses pupilles humides avaient cessé de pleurer et il avait clairement l'impression d'être un animal apeuré qui souhaiterait simplement se tapir au fond d'un trou et y disparaître, couvert de honte. Sale et puni. Le blondinet se mordit la lèvre ; cette sensation d'horreur qu'il connaissait que trop bien et qui, finalement, l'avait fait devenir cette autre personne imbue d'elle-même, vengeresse, quelque part. C'est bien cela, Kô, non ? Cela s'appelle de la vengeance.
Il demeura encore ainsi plusieurs longues secondes, ou minutes, avant d'être capable de répondre à la proposition de son interlocuteur. Peut-être pour profiter un peu plus de cette chaleur qui le réconfortait, qui l'aidait à se dire que oui, il avait été trop loin et qu'il devait en prendre pour son expérience. Ce n'était plus que les souvenirs ravivés qui lui brûlait l'âme et non plus tout à fait cette gifle qu'il avait reçu sur sa joue maquillée. Lentement, l'étudiant lâcha le tee-shirt du brun, se recula en tamponnant ses yeux dont il espérait que le maquillage n'eut pas coulé, et il croisa le regard de son interlocuteur. A cet instant, pour lui-même, il sut qu'il avait réussi à gagner en force, que la douleur ressentie était son boulet autant que son moteur.
« Merci, mais je préfèrerais qu'on aille voir la mer. »
Il avait déclaré cela de sa voix un peu rauque, éraillée, de sa gorge serrée. L'autre garçon ne lui devait rien de plus, alors Kô ignorait s'il allait bien vouloir l'accompagner à la plage après la scène à laquelle il venait d'assister. Cela faisait trop longtemps qu'il n'avait pas craqué de la sorte, et il avait besoin de changer d'air, de se changer les idées et de respirer l'air pur de l'océan. Il avait envie de rêver, peut-être même de crier, de hurler qu'après tout, il était bel et bien encore vivant.
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Re: Nostalgia isn’t for today (Yoonji) | Dim 25 Oct - 2:26 Citer EditerSupprimer
Tenue | Tu te sens mal pour le jeune homme contre toi. C'est bien la première fois qu'une personne se met à pleurer après avoir reçu une gifle. En général les gens sont plutôt mécontents, hurlent et frappent. Pourtant celui-ci n'a rien fait de tel, il s'était accroché à toi, comme s'il cherchait un moyen de se reprendre, de retrouver son calme, luttant contre ses démons. Cette détresse t'a ramené à tes propres problèmes, comme ce sentiment de solitude que tu as ressenti toutes ces années. Si aujourd'hui tu as compris ce vide en découvrant l'existence de ton jumeau, cela a amené son lot de questions dont les réponses t'ont totalement détruit. Aujourd'hui tu parais fort et sur de toi alors qu'au fond tu ne sais plus qui tu es réellement. Ton enfance et toute ta vie n'a été que mensonge et la supercherie de l'homme aux airs efféminés te ramène à ta propre mascarade, ce masque tu affiches en permanence, encore maintenant alors il est accroché à toi comme une deuxième peau.
Tu n'as donc rien fait, gardant une main autour de ses épaules pour le soutenir, caressant son dos en espérant arriver à calmer les larmes de celui-ci. Tu souffres indirectement car tu as connu des moments comme ça, ou tu étais submergé par tes émotions, incapable d'arrêter le flot qui coulait sur tes joues. Après plusieurs minutes, tu as l'impression que le pire est passé, que la tempête se calme. Tu lui as proposé de lui offrir un verre, espérant lui offrir le réconfort approprié. Tu t'es excusé par pur politesse car en réalité tu n'es pas réellement désolé. C'est vrai que tu as agi sous le coup de l'impulsion, néanmoins tu te sens responsable d'avoir fait remonter des souvenirs douleurs. C'est pour cela que tu veux te faire pardonner, pour apaiser le mal que tu as fait naitre et celui qui a envahi ton cœur par la même occasion. Lorsque la voix de l'homme s'est élevé faiblement, tu as baissé les yeux sur lui en acceptant silencieusement sa demande pour le moins étrange. Tu t'es dégagé doucement, gardant une main dans son dos, tu l'as invité d'un regard à s'approcher de la route. De là tu as halé un taxis. La mer n'est pas à côté, sans être loin, elle se trouve à plusieurs heures de marche autant y aller en taxis.
Une fois à l'intérieur du taxis, tu n'as pas repris la parole, préférant laisser un peu d'espace et de calme au jeune homme. Tu as d'ailleurs bien vu que le chauffeur l'as pris pour une fille. Tu n'as fait aucune remarque, trouvant ça plutôt drôle. Tu lui as jeté un regard amusé, esquissant un sourire que tu veux réconfortant. Tu n'es pas gêné par le silence, celui-ci peut être bénéfique, même si dans cette situation est un peu étrange. En arrivant tu as payé la course, refusant que le jeune homme débourse quoique ce soit. Une fois sur l'avenue face à la mer, tu as repris la parole.
« Je te rejoins. »
Tu as posé sur lui un regard doux, lui faisant comprendre que tu n'allais pas l'abandonner. Même si tu ne le connais pas, tu ne veux pas le laisser seul après sa crise. Ayant vécu ce genre de moments, tu sais que la solitude est pesante et tu as souvent cherché la compagnie pour chasser tes idées noires. Tu l'as donc laissé, juste le temps d'aller acheter deux thés bien chaud et une crêpe au chocolat. Tu connais les propriétés anti déprime du chocolat et tu espères que ça lui fera du bien. Tu l'as rejoint sur le sable, lui offrant la boisson et l'en cas avec un sourire.
« Ça te fera du bien. »
Tu as pris une première gorgée plongeant ton regard sur l'horizon, reprenant sans un regard vers lui.
« Tu veux en parler ? »
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