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excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami
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excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mar 13 Oct - 15:18 Citer EditerSupprimer
outfits. + Il y avait une certaine effervescence sur le campus, encore plus présente que d’habitude. Il faut dire que la doyenne avait mis les moyens pour l’inauguration du nouveau bâtiment. Qin Tian qui sortait de cours regardait les employés de l’université s’affoler : tondre les pelouses, ramasser les ordures, porter ci et porter ça à tel ou tel endroit, installer les bannières et autres décorations... Lui-même était assez excité à l’idée d’avoir accès à de nouveaux équipements dans ce nouveau bâtiment et il ne cessait de fantasmer les nouveaux projets qui pourraient leur être attribués avec ces nouvelles possibilités. Mais l’heure n’était pas encore à la fête, ce ne serait que pour dans quelques jours. Revenant à la réalité, le chinois sortit son casque de son sac pour mettre un peu de musique alors qu’il prévoyait de passer prendre un café au coffee shop du campus avant de se rendre à la bibliothèque potasser un peu ses mathématiques.
Son pas se calqua au rythme de sa musique, le mélange de sons des synthétiseurs et de la guitare électrique lui donnant presque envie de se mettre à courir en prétendant être dans un film de science-fiction. Heureusement, le médium se contentait de doucement dodeliner de la tête en laissant son esprit vagabonder ici et là, comme à son habitude. Les mains dans les poches, il jouait avec les quelques pierres qui s’y trouvaient, les faisant tourner entre ses doigts, un geste devenu presque méditatif avec les temps, une mauvaise manie selon sa mère. Son téléphone vibra, le ramenant à la réalité, son amie So Hyun lui posait des questions pour la soirée d’inauguration, notamment le dressing code. Ils avaient décidé d’y aller ensemble pour offrir l’occasion à la jeune femme de découvrir les lieux même si elle ses études étaient maintenant terminées. Qin Tian avait aussi demandé à son meilleur ami s’il souhaitait venir, mais ce dernier travaillait et ne pouvait pas être de la partie au grand regret du chinois, mais ce n’était que partie remise, il comptait lui proposer une session « netflix & chill » pour le lendemain.
Alors qu’il tapait sa réponse sur son téléphone, du coin de l’œil, il vit quelque chose tomber du sac d’une étudiante et cette dernière semblait ne pas s’en être rendue compte. Après quelque seconde d’hésitation, il rangea son mobile dans sa poche et se concentra sur la situation présente. Ses yeux s’écarquillèrent en reconnaissant un pochon jaune or, pochon qu’il connaissait bien puisque c’était ceux qu’il vendait au magasin. Les probabilités que ce soit lui qu’il l’ait préparé étaient d’ailleurs élevées. Il le ramassa et après s’être assuré que l’objet était intact, chercha du regard l’étudiante et, une nouvelle fois, ses yeux s’écarquillèrent en reconnaissant le profil de la jeune femme alors qu’elle tournait sur une allée du campus. Un sourire malicieux prit immédiatement possession de ses lèvres. « Hey ! » Essaya-t-il de l’interpeller, en vain. Baissant son casque sur sa nuque, il se mit à courir pour la rattraper, ce qui fût plus compliqué que ce qu’il n’aurait pensé, elle marchait vite. Faisant son petit sprint, Qin Tian la doubla et s’arrêta devant elle, il était visiblement essoufflé. « Hey ! » Dit-il de nouveau entre deux respirations laborieuses. Il leva la main, faisant signe qu’il avait besoin d’une petite pause avant de reprendre la parole. Au bout d’à peine quelques secondes, il ouvrit sa paume, révélant le charme qui s’y trouvait. « Tu as semé de la magie ! » Dit-il un peu plus posé mais non sans espièglerie. « Tu vois que ça fonctionne, tu ne l’as pas perdu. »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 14 Oct - 1:37 Citer EditerSupprimer
Tenue | La Japonaise s’était faufilée entre les regards vigilants de son entourage afin de pouvoir prendre l’air. Elle avait été soumise à du repos forcé après le malaise qu’elle avait fait au restaurant, en plein samedi soir et devant beaucoup trop de clients. Elle en avait encore honte rien qu’à y repenser, mais s’était déjà excusée un bon nombre de fois auprès de son patron qui l’avait surtout réprimandée pour ne pas avoir pris soin d’elle. Elle était donc faussement surveillée alors qu’elle continuait de travailler sur son ordinateur, mais elle devait reprendre des heures de sommeil normales à défaut de ne pas manger beaucoup. Elle détestait ça. Chaque minute qu’elle passait dans son lit alors qu’elle pouvait travailler au restaurant et récolter un peu plus d’argent lui était insoutenable. Elle savait pourtant qu’elle s’était laissée allée, dépassant largement ses limites alors qu’elle avait travaillé plus dur encore pour sécuriser sa fin de mois. Mais elle ne pouvait s’en empêcher. Lorsqu’elle ne faisait rien, elle avait l’impression de passer dans un vide qui ressemblait étrangement aux représentations des abysses qu’elle avait pu voir dans la culture populaire. Elle avait besoin de retourner travailler, mais elle avait surtout besoin de prendre l’air. Rester assise sur un banc n’avait pas suffit (elle avait essayé) alors elle faisait des tours du campus pour tenter de se fatiguer. Elle essayait de ne plus penser à ses genoux qui abordaient des bleus à cause du choc de sa chute, ni même des brûlures superficielles dues à la soupe chaude qui accompagnait les nouilles qu’elle amenait au client peu avant son malaise. Elle avait honte. Honte d’avoir été si faible, honte de s’être montrée ainsi devant ses collègues. Il fallait qu’elle s’occupe l’esprit, qu’elle remplace ces pensées gênantes par d’autres plus joyeuses. Mais sa vie était bien trop monotone et triste. Rien ne lui arrivait si ce n’était sa virée dans cette boutique douteuse et son malaise très récemment. Elle réussit néanmoins à penser à autre chose alors qu’elle remarqua les préparations pour une inauguration dont elle ne fut au courant que maintenant. Ce n’était pas une soirée qui l’intéressait car elle ne faisait pas partie du pôle scientifique, cependant elle se dit qu’elle pourrait y rencontrer des personnes importantes pour des relations futures. Penser futur, penser carrière.
Elle était tellement concentrée dans ce qu’elle pourrait porter lors de cette soirée et qui y amener (bien qu’au final elle irait seule car elle n’avait pas d’ami) qu’elle ne remarqua pas le charme accroché à son sac glisser lentement pour tomber brutalement. Elle continua son chemin jusqu’au moment où une ombre lui barra la route. Elle s’arrêta net, eut même un léger mouvement de recul alors que sa main se serra autour des lanières de son sac. Yami mit quelques secondes pour reconnaître l’étudiant et vendeur à la boutique soit disant magique et fit une grimace. Etaient-ils obligés de se croiser sur le campus à présent ? Avait-il de nouveau du thé à lui renverser dessus ? « Respire, meurs pas s’il te plaît. » Elle ne voulait pas se retrouver avec un mort sur les bras, elle avait autre chose à faire que de devoir s’expliquer à la police.
Elle resta bouche bée face au charme présent dans la main du plus jeune et ses paroles. Un sourcil s’arqua alors que son regard faisait des allers et retours entre le pochon et le visage du garçon. Elle savait qu’elle aurait du le laisser accroché à ses clefs mais elle avait voulu l’utiliser comme décoration, le trouvant sincèrement joli. « Si tu me dis que c’est le destin aussi qui a fait que ce soit toi qui le trouve, je... » Elle n’était pas sûre de la manière dont elle avait envie de finir cette phrase.
Doucement, elle récupéra le charme, les yeux toujours fixés dans ceux de l’étudiant et laissa son sac glisser de son épaule pour l’y raccrocher. « Ça fonctionne, gne gne, cause toujours. » Marmonna-t-elle tout bas. Seulement l’anneau qu’elle avait utilisé pour réunir les deux accessoires s’était brisé et elle n’avait donc pas d’autres moyens pour le remettre correctement. « Et ça c’est bonne fortune peut-être ? » Elle n’était pas énervée, juste fatiguée alors qu’elle parlait d’une voix las. Elle garda donc le charme dans la main. « Peut-être que je devrais te le rendre au final, après tout, tu ne dois toujours pas savoir mon nom. »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Jeu 15 Oct - 14:24 Citer EditerSupprimer
outfits. + S’il avait su qu’une aussi petite distance l’aurait autant essoufflé, Qin Tian n’aurait sans doute pas couru après la jeune femme. Quoique, s’il s’était contenté de la héler, il doutait de la voir s’arrêter et l’attendre, ce serait plutôt tout l’inverse d’ailleurs. La conclusion à tout cela : le jeune médium devrait se remettre au sport, cela ne pouvait lui faire que du bien. Se concentrer sur sa respiration lui permettait de ne pas trop pensé à ce hasard étrange : qu’il soit celui qui trouvait le pochon que la jeune femme avait acheté dans sa boutique (après qu’il lui ait forcé un peu la main, certes). Le jeune chinois ne croyait pas au Destin ni au hasard mais il devait bien reconnaître l’étrangeté de cette situation. Mais il ne s’en plaignait pas, il aimait que ses journées lui réservent ce genre de surprises, ces moments qui pimentaient le quotidien. Il avait beau être sur la piste souvent, il aimait parfois se laisser surprendre donnant ainsi plus de saveur aux jours qui passaient.
Souriant en coin à la jeune femme une fois son rythme cardiaque calmé, il la regarda avec une lueur malicieuse dans le regard. « Tu quoi ? » Il était curieux de savoir ce qu’elle ferait, était-elle en train de le menacer ou d’avouer à demi-mots qu’elle finirait par le croire ? « Je ne crois pas au destin, c’est clairement de la magie ! » Il eut un grand sourire et lâcha un petit « ah » comme s’il lui révélait le plus grand mystère de la vie. Ce n’était pas un hasard, ce n’était pas non plus le destin. Peut-être aurait-il dû porter plus d’attention aux astres, une farce liée à ces derniers ne l’aurait pas surpris. Relâchant le pochon sans résistance, il ne cessait d’avoir cet air goguenard sur le visage ne lâchant pas la japonaise des yeux. « Bien sûr ! Tu aurais pu perdre ton charme en plus de casser ton sac ! Mais regarde ! » Et il écarta le bras, l’invitant à regarder la situation dans laquelle ils se trouvaient et d’apprécier ce moment. Il afficha un sourire plus que malicieux. « Et puis, tomber sur moi, c’est clairement preuve que ça fonctionne non ? » Il se mit à rire, à la fois amusé et gêné par sa propre remarque, haussant même les épaules comme s’il ignorait d’où venait cette audace.
Mais d’une seule réplique, la japonaise balaya le sourire de Qin Tian, son expression se mua en une moue boudeuse et il poussa un soupir presque las. « Combien de fois je dois te le dire ? À moins de me comporter comme un stalker, il est impossible pour moi de deviner ton prénom. Il faut que je te le dise en japonais ? » Il en était, bien évidemment, incapable. Il fît un petit mouvement de tête à sa propre réflexion. « Je peux te le dire en chinois si tu veux. » Et comme pour illustrer son propos, il répéta qu’il lui était impossible de connaître son nom car il n’était qu’un médium, mais dans sa langue natale. Finalement, il la regarda légèrement en coin, l’observant discrètement alors qu’elle continuait de se débattre avec son sac pour accrocher le charme. Elle avait l’air pâle, plus que la dernière fois, il restait persuadé que lors de sa venue à la boutique elle aurait dû prendre de quoi l’aider à se détendre et de quoi reposer son esprit. « Tu devrais repasser à la boutique un de ces quatre. Je pourrais essayer d’arranger ça – d’un geste du menton il indiqua le pochon, il pourrait trouver une nouvelle attache pour qu’elle puisse de nouveau le fixer à son sac – et on a reçu de nouveaux encens aussi. » Et pourquoi pas, cette fois, essayer d’insister pour qu’elle prenne celui qui l'aiderait vraiment, mais c’était le genre de choses que Qin Tian avait du mal à faire depuis quelques temps.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Sam 17 Oct - 16:11 Citer EditerSupprimer
La serveuse ne s’était jamais considérée comme une jolie fille. Elle voyait parfois de loin les personnes dites populaires sur le campus, et pouvait comprendre pourquoi beaucoup de monde les appréciait. Tout comme cette fille qu’elle croisait bien trop souvent à son goût, Shim Moon qu’elle n’appréciait pas beaucoup car elles avaient toutes deux un caractère très différent. Yami ressemblait plus au vilain petit canard à côté de ces personnes. Seulement, elle se risquait de croire qu’elle pouvait plaire après toutes les fois où quelqu’un avait tenté d’obtenir son numéro à son travail. Ou quand une certaine personne lui courrait après. Elle pensait que le vendeur aurait pu en avoir assez d'elle lorsqu’il lui avait offert le charme il y avait quelques jours au magasin. Ou alors elle pouvait se demander s’il avait vraiment mauvais goûts. Yami ne cherchait pas à devenir populaire, elle voulait qu’on la laisse tranquille afin qu’elle puisse finir son master avec les mérites. Seulement, elle n’était pas sûre de comment se débarrasser du garçon, ni même si elle en avait vraiment envie. Elle avait commencé sa phrase mais regrettait aussitôt alors qu’il sauta sur l’occasion pour l’embêter. « ‘Je’ rien du tout. Tu ne crois pas au destin de toute façon. » Elle ne souriait pas mais dans son regard se révélait une pointe de défis. Bizarrement, la Japonaise était prête à croire au destin plus qu’à la magie.
Elle restait bouchée bée. Clairement, elle n’avait rien à dire alors qu’elle venait de se rendre compte qu’elle ne pourrait raccrocher le charme à son sac. Elle regarda autour d’elle, comme si elle avait peur que toute cette rencontre n’était que le résultat d'une farce de la part du garçon et que ses amis l’attendaient dans un coin, rigolant de la jeune femme qui tomberait dans le panneau. Après tout, s’il flirtait avec elle c’est qui devait avoir une raison. Un ami qui lui avait lancé un défi ou autre. Elle soupira face à cette pensée alors qu’elle mentionna l’idée de rendre le charme à son créateur. Pendant une seconde elle se sentit cependant complètement stupide avant de se dire que l’idiot était le Chinois. Yami se doutait bien qu’il était impossible pour lui de découvrir son nom à moins qu’il aille faire un tour du côté des Cheonglyong, ce qu’elle doutait qu’il aurait fait. Le but était de rendre le charme après tout. Du moins au début. « Je ne comprends pas le coréen, je crois qu’il va falloir me le dire en japonais. » Avait-elle répondu légèrement irritée et avec un accent beaucoup plus exagéré.
Elle reporta son attention sur son sac et le charme, espérant être claire sur son agacement. Il lui avait rendu le sachet, elle aurait pu dire merci, mais il n’avait plus de raison de rester. Seulement, il semblait persister allant jusqu’à lui proposer de repasser au magasin. « Ne t’en fais pas, je trouverais quelque chose. » Elle voulait dire par-là qu’elle achèterait le premier porte-clef qu’elle trouverait dans un petit magasin de stations. Quelque chose de pas cher. « Ce n’est pas toi qui l’a cassé, alors tu n’as pas à t’en soucier. » Elle n’était pas sûre de pourquoi il faisait revenir l’histoire d’encens. Certes c’était la raison pour laquelle elle était venue au magasin pour la première fois, seulement pour le peu qu’elle les utilisait il lui en restait encore pas mal. Ils avaient joué leur rôle : calmer les inquiétudes de Jaehwan. Pourtant avec son récent malaise, tout était revenu à zéro. « Je vais parfaitement bien, je dors bien et je n’ai toujours pas de problèmes gastriques. » Mensonges encore (pour le sommeil). Et comme si son corps avait décidé de se moquer d’elle, elle sentit sa tête tourner. Elle cligna des yeux pour reprendre ses repères et regarda le garçon droit dans les yeux. « La boutique, tu la tiens avec tes parents, non ? » Elle ne savait pas trop où elle allait dans cette conversation, mais n'importe quel sujet qui pouvait éloigner la conversation de sa santé était le bienvenue. « Ils savent que tu donnes des objets gratuits aux filles ? » Mimant un désintérêt, elle posa son sac à terre et en sortit les mêmes clefs qu’elle avait passées au vendeur pour qu’il accroche le charme dessus. Elle répéta l’action, sécurisant le pochon pour ne pas le perdre de nouveau. Elle soupira, sentant déjà la fatigue dû à son état. Elle resta accroupie. « Fais attention, ta mère pensera que tu es réellement intéressé par quelqu’un. » elle n’avait pas osé dire par moi car son manque de confiance en elle l’en empêchait. « Il y a quelque part où tu dois aller ? »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Dim 18 Oct - 19:31 Citer EditerSupprimer
outfits. + S’il osait, Qin Tian pourrait dire que la jeune femme était du genre « hard to get ». Elle avait cet esprit de contradiction ou peut-être un esprit de conservation qui l’amenait à envoyer le jeune homme paitre et ensuite, montrer un intérêt ou une curiosité vis-à-vis de lui ou de ce qu’il faisait. Vraiment, il aurait pu ne pas savoir sur quel pied danser si lui-même n'était pas parfaitement inapte à estimer ce qui était acceptable ou non dans les relations sociales. C’était qu’à être rejeté par les autres ou à n’avoir que des amitiés de surface en grandissant, le jeune chinois avait encore parfois du mal à évoluer parmi ses semblables. Mais ça ne l’empêchait pas de persévérer, surtout lorsqu’il était intrigué. Ce qu'il fût encore plus en voyant la lueur de défi dans les yeux de la japonaise. Il y voyait une ouverture, ils pourraient parler de destin et de ce en quoi ils croyaient, un jour ou l’autre.
Le médium roula des yeux en l’entendant parler avec un accent à couper au couteau. Elle faisait parfois des erreurs de grammaire et ses phrases avaient de temps en temps des tournures maladroites mais jamais son accent n’avait été aussi prononcé. Elle se moquait de lui autant qu’il s’était moqué d’elle, c’était de bonne guerre. « Et bien donne-moi des cours, je serais un bon élève, et après je pourrais t’expliquer, tu pourras attendre jusque-là ? » Il fît battre ses cils à plusieurs reprises avant de lâcher un petit rire, ils étaient ridicules, mais allez savoir pourquoi, il trouvait la situation aussi amusante que fascinante.
Fascinante oui. Parce qu’il avait beau tourner et retourner les choses dans sa tête, quelles étaient les probabilités pour qu’il soit celui qui ramasse le pochon ? Pochon qu’il se proposa de réparer à la boutique pour qu’elle puisse le raccrocher à son sac. Mais, et il n’était pas surpris, la japonaise fît preuve d’entêtement et préféra se débrouiller toute seule. Il poussa d’ailleurs un petit soupir en l’écoutant avant de légèrement secouer la tête. « Ah oui, on oublie souvent l’importance d’un bon transit. » Dit-il pince sans rire avant de la pointer du doigt. « Pour ton sommeil, je ne suis pas certain qu’il aille aussi bien que tes intestins. » Et il lâcha un petit rire, plissant des yeux comme pour mieux l’observer. C’était le cas, il essayait de sonder sa réaction, mais sa pâleur parlait pour elle de toute façon. Le sourire qu’il afficha fût remplacer par une expression offusquée. « Ah ! Tu me menaces ? » Il se tourna légèrement, comme s’il boudait ou contemplait la situation, avisant ce qu’elle faisait du coin de l’œil. « Tu l’as eu au rabais, pas gratuitement. » Et de nouveau il se tourna vers elle. « C’était un geste commercial, un acte de paix après notre première rencontre. » Son air solennel pouvait soit donner du poids à ses propos, soit faire rire, cela dépendait de son interlocutrice. « Ne parle pas trop vite, ma mère serait ravie. » Il réfléchit à ses paroles. « Ce n’est pas une raison pour aller lui raconter tout ça. » Pour illustrer le « ça » il avait fait un mouvement de la main, il parlait de la situation, et surtout des gestes commerciaux qu’il avait effectués sans les consulter. En soit, il avait compensé par son propre argent, mais il espérait que la japonaise ne puisse jamais le découvrir. Il était certain qu’elle mettrait un point d’honneur à le rembourser, non sans l’engueuler au passage. Elle était fière, deux rencontres avaient suffi pour qu’il le réalise. « J’allais me prendre un thé au Coffee Break. » Il la regarda avec sérieux. « Je t’en offre un si tu veux. Ou un café ? » Il afficha un sourire en coin. « Mes supers antennes me disent que tu es une grande copine de la caféine. » Pas besoin de super pouvoir pour comprendre que pour tenir cette concentration (comme elle l’avait précisé dans la boutique), elle avait recours à diverses solutions. « Tu sais ce qu’on dit du thé au ginseng d’ailleurs ? » Est-ce qu’il y en avait au Coffee Break d’ailleurs ? Là n’était pas la question. « C’est excellent contre les coups de fatigue. Surtout la fatigue intellectuelle. » Il lui sourit, espiègle. « Call ? »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 19 Oct - 19:36 Citer EditerSupprimer
Yami n’avait même pas tenté de s’imaginer en train de donner des cours de Japonais à l’étudiant. Il disait être un bon élève mais pour une raison qu’elle ignorait encore, la Japonaise pensait que ça serait tout le contraire. L’envie de lui répondre fermement et quelque peu méchamment s’était manifestée et elle avait été assez agacée pour se laisser emporter par ses pulsions. Mais elle n’en fit rien et prit une grande inspiration dans un sourire crispé.
Alors qu’elle réalisait qu’elle ne pourrait replacer le charme à sa place, elle refusa de nouveau l’aide du vendeur. Elle avait passé des années en pensant que demander de l’aide n’était que montrer ses faiblesses et avait donc refusé tous coups de main offerts. Elle ne voulait pas prendre le risque de devenir dépendante de quelqu’un pour se retrouver complètement brisée et elle s’était mise dans la tête que la solitude serait sa plus grande amie et celle en qui elle pouvait mettre toute sa confiance (aussi triste qu’elle pouvait parfois être lorsqu’elle n’avait personne vers qui se tourner). Cependant, elle ne pensait pas à mal dans sa réponse en refusant l’aide du vendeur. Elle ne voulait pas lui faire perdre son temps alors qu’elle pouvait réparer son attache toute seule.
Elle remit ses cheveux en arrière dans un geste fatigué. Elle avait pensé réussir à cacher sa condition et bien que cette sortie ne lui avait pas été conseillée, voire même presque interdite, être dehors lui faisait du bien. Pour une fois elle n’était pas enfermée au restaurant, ni dans sa chambre. « Mon sommeil va très bien. » Ne pas se montrer trop agressive, ne pas retenir l’attention dessus. Là étaient ses pensées alors qu’elle changea rapidement le sens de la conversation. Seulement, elle restait Yami la grognonne et fit mine de désintérêt alors qu’elle continuait son interrogatoire. « Un acte de paix. » Elle sourit enfin, rigolant légèrement même. « D’accord, la paix. » Et avec ses mots, elle confirmait qu’elle garderait le charme avec elle, et que ces histoires de thé renversé et de prénom ridicule étaient déjà derrière. « Pourquoi ne pas faire plaisir à ta mère et rencontrer quelqu’un ? » Sa curiosité avait parlé. Elle ne partageait pas cette même relation avec sa propre mère et n’avait jamais vécu cette pression de la part des parents sur le fait de trouver un.e partenaire rapidement pour une relation sérieuse. Cependant, le jeune homme semblait être proche de ses parents (plus que la Japonaise l’était avec les siens, mais ce n’était jamais très difficile) et sous une pensée innocente, elle avait exprimé sa question. « Je ne dirai rien. » Promit-elle dans un sourire alors qu’elle se redressait, avec quelques difficultés.
La serveuse n’avait pas demandé ce qu’il avait prévu de faire sous cause d’un quelconque intérêt, elle était fatiguée et étrangement curieuse. Elle fut néanmoins surprise lorsqu’elle se vit offrir une boisson. Cette fois, il n’y avait plus de doutes pour elle. Yami avait assez entendu ce genre de propositions ‘Tu veux aller boire un verre après?’ lorsqu’elle était au restaurant pour savoir qu’il l’invitait avec une intention derrière. Pourtant, elle ne ressentait pas ce sentiment habituel de dégoût face aux avances qu’elle recevait. « Tu n’as pas besoin de me l’offrir. » Ce n’était techniquement pas un refus. Elle pouvait l’accompagner, mais elle tenait à payer elle-même sa boisson. « Ce sont tes super antennes qui t’ont dit les effets du ginseng ? Car j’ai cru entendre que ça aidait au dysfonctionnement sexuel. » Elle essayait de garder l’expression la plus neutre en disant ces mots. Elle avait l’impression que ça faisait une éternité qu’elle ne s’était pas laissée aller dans les plaisanteries, que son premier réflexe était de se méfier de la personne. C’était encore le cas, mais cette méfiance était passé discrètement au second plan alors qu’elle souriait. « D’accord pour un café, mais je paie pour te remercier d’avoir ramassé le sachet. » Et pour lui avoir donné aussi, mais cette fin restait dans sa tête. C’était comme si ses impressions sur l’homme en face d’elle étaient passées du noir au blanc, pour qu’elle accepte ainsi de passer un peu plus de temps avec.
Elle ouvrit la marche et se dirigea vers le Coffee Break. « Du coup, un thé au ginseng pour toi ? Pour… La fatigue. » Lâcha-t-elle alors que son regard scrutait le vendeur de haut en bas, faisant allusion à ce qu’elle avait pu en dire. Elle ne savait pas combien ça lui coûterait au final et espérait secrètement qu’il change d’avis pour une des boissons affreuses mais moins chères. Au pire, elle prévoyait déjà de commander un simple americano.
« Au fait, je m’appelle Yami. » Cette fois, elle avait prit un peu d’avance, cherchant à éviter son regard.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 21 Oct - 19:12 Citer EditerSupprimer
outfits. + Wu Qin Tian essayait de se mettre à la place de la jeune femme, aurait-il fait preuve d’autant de mauvaise foi si quelqu’un avait pointé du doigt quelque chose d’évident chez lui. Le chinois avait une certaine fierté, mais aurait-il était fier au point de nier quelque chose d’aussi évident que la fatigue chez la japonaise ? Parce qu’elle était déjà relativement pâle pour une asiatique mais sa peau était encore plus diaphane que les quelques fois où il l’avait vue. Mais soit, il allait faire semblant de la croire. Son sommeil allait très bien, d’accord, il ferait semblant d’y croire, parce qu’il était certain qu’elle n’en démordrait pas. Mais si jamais il en avait douté (ce n’était pas le cas), il avait une nouvelle fois la preuve que la jeune femme était une personne fière. Il devait bien admettre que cela la rendait un peu plus intrigante à ses yeux.
Inclinant la tête, il était légèrement surpris de la voir accepter si facilement ce semblant de traité de paix. L’avait-il eue à l’usure ? Du moins, c’était l’impression qu’il avait, mais il n’en était pas bien sûre à l’entendre parler de sa mère. Il fît la moue, la regardant presque comme si elle avait perdu l’esprit. Sa dernière relation avait été tellement intense, dans un sens, elle continuait de l’être. Personne ne l’avait jamais autant accepté dans son entièreté que Ming Wei. Être avec lui autant émotionnellement que physiquement avait été tellement simple qu’il savait que retrouver une telle harmonie serait difficile voire impossible. Pour autant, il ne voulait pas se contenter de trop peu parce que plus jamais il n’aurait ce qu’il avait eu avec son âme-sœur. « Si je rencontre quelqu’un c’est d’abord pour moi, pas pour elle. Je refuse de me forcer pour faire plaisir à qui que ce soit. » Répondit-il simplement, sûr de lui et sûr de ce qu’il avançait, l’en faire démordre était mission impossible. « Tu ne penses pas ? » Ça lui paraissait pourtant si évident.
Il était quelque peu surpris par la curiosité soudaine dont la japonaise faisait preuve à son encontre. Il s’était souvent heurté à un mur jusque-là, et ce revirement le laissait à la fois perplexe et intrigué. Il en venait à se demander quel était son véritable visage, cette femme froide et fière, ou celle qui venait de lui sourire et tentait même de plaisanter. Et rien ne l’aidait à y voir plus clair. Lâchant un rire surpris à la remarque de la jeune femme, il la regarda les yeux légèrement écarquillés. Il mît quelques secondes à récupérer l’usage de la parole, et la regarda avec un sourire en coin. « Entre les soucis gastriques et les soucis érectiles... On devrait fonder un club. » Il ne s’attendait pas à ce qu’elle puisse avoir ce genre de connaissances et encore moins qu’elle s’en serve contre lui. Mais loin d’être rancunier, il se mit en route en direction du Coffee Break aux côtés de la jeune femme. « Madame est généreuse.” Siffla-t-il presque impressionné. « Je me contenterai d’un thé vert, je doute qu’ils aient du thé au ginseng. » Le regard qu’elle lui lança le rendit presque timide, mais heureusement, ce n’était pas son genre de se tortiller de gêne. Et puis, c‘était plus pour elle qu’il avait suggéré l’idée de ce thé que pour lui. « Ah ! » Regardant la jeune femme en souriant, il pouvait enfin mettre un nom sur ce visage. « Enchanté Yami. Je suis Wu Qin Tian. » S’il était honnête avec lui-même, ces présentations auraient dû être faites bien avant, mais soit. Il se demandait si la jeune femme était aussi docile à cause de la fatigue et redeviendrait une lionne une fois sa dose de caféine avalée. « Ça a une signification particulière Yami ? » Il aimait lorsque le nom d’une personne lui en apprenait un peu plus sur elle.
Arrivant devant le Coffee Break, il ouvrit la porte et laissa la japonaise entrer en premier. « Après toi. Oh, et je te promets que mon thé ne circulera qu’entre mon gobelet et ma bouche cette fois. » La tenue de l’étudiante était donc en sécurité. Estimant qu’il pouvait se permettre d’être ouvertement curieux (pas qu’il s’en soit caché jusque-là), il se permettait de poser les questions qu’il avait en tête. « Tu es venue en Corée pour tes études ? Ça fait combien de temps que tu es ici ? » Et alors qu’il s’accoudait au comptoir où elle allait passer commande, sa question suivante était un aveu à demi-mot du pourquoi il était aussi serviable voire gentil avec elle. « Tu sais que depuis le début j’ai l’impression de t’avoir déjà vu quelque part ! » Espérons juste qu’elle ne voit pas là une phrase basique de drague.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Jeu 22 Oct - 2:01 Citer EditerSupprimer
Yami mentait très souvent à son entourage, généralement lorsqu’il s’agissait de son état de santé. Elle tenait debout c’était le principal. Cependant, elle se mentait le plus souvent à elle-même. Si elle se persuadait qu’elle n’était pas fatiguée, son cerveau arrêterait d’envoyer les signes de fatigue et son corps suivrait en la faisant aller mieux. Stupide. Néanmoins, elle espérait que ces histoires de fatigue et d’encens étaient loin derrière eux alors qu’elle acceptait une trêve. Il lui était difficile de garder ses barrières dressées alors que son corps multipliait les signaux quant à sa santé. Toujours plus repoussés dans un coin de la tête, complètement ignorés.
Curieuse, elle avait mentionné la mère du vendeur ainsi que l’envie qu’elle avait pour son fils de rencontrer quelqu’un. Yami fut quelque peu bousculée par les propos du garçon alors qu’elle repensait à son passé et si sa mère avait déjà mentionné une même absurdité. Elle était entièrement d’accord avec lui, car les sentiments étaient personnels et ne pouvaient être forcés mais qu’est-ce qu’elle en savait, Yami était une novice. « Ma mère n’est plus là pour me forcer. » Avait-elle simplement répondu. Elle ne réalisait pas que sa phrase pouvait sous-entendre un destin tragique pour sa génitrice, alors que c’était simplement parce qu’elle ne leur avait pas adressé la parole depuis qu’elle avait fini le lycée. Ses parents n’avaient pas eu la chance de voir leur fille mûrir et n’avaient pas non plus eu l’occasion de lui faire des remarques sur son célibat. Elle ne rajouta rien de plus sur la conversation car elle ne pensait pas avoir son mot à dire. Elle ne croyait pas en l’amour et était persuadée que, à cause de son caractère très difficile, elle était mieux à rester seule.
Étrangement, l’étudiante accepta l’idée d’aller prendre un café avec le jeune homme. Elle mit ça sur la fatigue si jamais on la questionnait dessus. Et pourtant, elle était intéressée par créer une amitié. Elle se dit qu’elle avait peut-être un espoir pour se faire des amis malgré les difficultés qu’elle créait. Elle plaisantait avec, dans une tentative d’humour un peu plus réussie. Elle s’améliorait. Pourtant, aussitôt ses joues prirent une couleur rosée, très gênée que la blague allât aussi loin. « F… Fais le tout seul ton club. » Il pouvait encore la faire regretter de lui offrir une boisson mais Yami était une femme qui respectait ses paroles. Ses yeux s’agrandirent face à l’adjectif qui venait de la qualifier. On l’avait dit froide, distance et hautaine mais jamais généreuse, bien que c’était sûrement une taquinerie.
Le ginseng et ses effets restèrent dans la conversation. Yami restait fière en apparence alors qu’elle mourrait un peu plus intérieurement à cause de la gêne. Le vendeur, lui, ne semblait pas dérangé le moins du monde, elle ne pouvait donc l’avoir sur des sujets trop osés, elle perdrait trop vite. Noté.
Finalement, elle se présenta, donnant son prénom, cette information qu’elle jugeait précieuse. « Wu Qin Tian… » Se nom glissa sur sa langue de façon aussi naturelle que familière. Elle était sûre de l’avoir entendu quelque part. « Mon nom veut dire ‘Ténèbres’. Ça me représente bien. » Elle lança un regard de côté à Qin Tian, son sourire perdu.
Ils arrivèrent à leur destination et Yami remercia rapidement le Chinois qui lui tenait la porte. Cependant, elle grimaça alors qu’il mentionnait leur première rencontre désastreuse. « C’est bizarre ce que tu dis. » Marmonna-t-elle alors qu’elle commençait à tout regretter, depuis son choix de quitter en secret son dortoir, jusqu’à ce café. Sa fierté faisait qu’elle se sentait mal à l’aise alors qu’elle se remémorait de la façon dont elle avait traité le garçon. Elle avait été trop loin et, peut-être, ce thé était de nouveau pour se faire pardonner secrètement.
Silencieuse, elle observa le Chinois, avant de retourner son attention auprès du vendeur qui l’appelait pour qu’elle passât commande. Ce qu’elle fit rapidement avant de sortir son portefeuilles de son sac. Lorsqu’elle ouvrit se dernier elle se retint de pousser un soupir. Elle savait pourtant qu’elle était pauvre. « Je suis arrivée au début de cette année pour mes études, je suis en master. » Elle espérait que ces informations étaient suffisantes pour occuper Qin Tian le temps qu’elle demandât au serveur d’annuler son américano pour ne garder que le thé vert. Elle se prendrait quelque chose dans un combini plus tard. Elle paya et espérait que le garçon n’avait rien remarqué alors qu’elle s’exclama soudainement. « Wu Qin Tian… Tu es le Tian Tian de Choi Ming Wei ?! » Ça ne faisait aucun doute pour elle, malheureusement. S’il était ce fameux homme précieux dont son collègue ne pouvait s’empêcher de parler, alors la Japonaise n’avait réellement aucune chance. « Ooh, faut pas qu’il apprenne ça. » Marmonna-t-elle. « Il va croire que tu le trompes avec moi. » Ce n’était jamais très bon de traîner avec les copains des autres.
Son numéro fut appelé et Yami alla chercher sa commande avant de se diriger vers une table. Elle avait grandement besoin de s’asseoir après de telles découvertes (et la fatigue). « Ton thé. » Elle posa la tasse sur la table et s’affala sur la chaise en face, complètement vidée. « Tu as du venir souvent au restaurant, pourtant j’ai pas le souvenir de t’y avoir vu. » Elle ferma les yeux deux secondes, le temps de reprendre ses repères par rapport à ses nausées qui revenaient, preuve de sa fatigue toujours présente. « Et donc Wu Qin Tian, tu étudies quoi ? » Elle s’attendait presque à ce qu’il lui réponde quelque chose d’ésotérique.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Ven 23 Oct - 22:01 Citer EditerSupprimer
outfits. + Qin Tian était maladroit, (pas physiquement, pour ça, à part quelques petits accidents liés son inattention, il n’avait pas de problème) il lui arrivait souvent de dire des choses qu’il ne fallait pas, ou poser des questions qui étaient jugées comme gênantes. Ce n’était pas vraiment de sa faute, il avait grandi comme ça, sans apprendre les codes de ce qui pouvait se dire ou non. Le problème, c’était que ses proches avaient fini par accepter cette étrangeté de sa part, et pour les autres, et bien... Il ne savait toujours pas ce qu’il devait dire, ce qu’il pouvait dire ou ce qu’il fallait dire. Lorsque Yami lui parla de sa mère qui n’était plus là, il ne savait pas dire si c’était de sa faute qu’ils en soient arrivés à ce sujet, si elle lui en voudrait et que devait-il répondre ? Alors il se contenta d’un « oh » compatissant, il ne sentait aucune réminiscence d’énergie autour de la jeune femme, ce qui était plutôt rassurant. Mais il ne le signala pas, il savait que ce genre d’information pouvait faire plus de mal que de bien.
Se mettant en route pour le thé, Qin Tian lâcha un petit rire à la réaction de la japonaise, de son bégaiement à ses joues rougies, ce n’était pas une réaction à laquelle il s’était attendu. Elle était plus facilement gênée que ce qu’il n’avait imaginé, et cela ne faisait qu’ajouter au fait qu’il la trouvait intrigante. Elle avait l’air si froide, fière, parfois même blasée, c’était amusant. Il n’insista pas sur sa réaction cela dit, ne souhaitant pas la braquer et la voir décamper. Il reparti sur un sujet plus neutre, trop heureux d’avoir enfin le prénom de la jeune femme. « Ténèbres... » Répéta-t-il songeur. « C’est intéressant. Les ténèbres n’existent pas sans lumière. » D’où lui venait cette réflexion, lui seul le savait, mais il appréciait ce prénom. Cette nouvelle connaissance en poche, le thé ne pouvait qu’en être plus savoureux (ce qui n’était pas un luxe parce que les boissons de l’université n’étaient pas les plus exquises qui soit).
Il profitait de l’occasion pour apprendre à connaître la jeune femme, qui, depuis le tout début, lui paraissait familière sans qu’il ne puisse dire pourquoi. « Oh ton arrivée est toute récente. » Remarqua-t-il à la révélation de la jeune femme. Il comprenait un peu mieux pourquoi son coréen laissait à désirer parfois, mais il était aussi assez impressionné de son niveau. Il avait mis du temps à assimiler cette langue, mais son défaut avait été de rester auprès de personnes de sa nationalité et de très peu pratiquer. « Tu es en master de quoi ? » La curiosité du chinois était insatiable. Son attention portée sur la conversation, il ne remarqua pas le manège de Yami avec la commande. À l’évocation du prénom de son meilleur ami, le regard du médium se fît tout de suite très doux et un sourire attendri étira ses lèvres. « Oh tu connais Ming Wei ? » Il poussa une petite exclamation. « Wei-ge parle de moi ? » Il ne pouvait s’empêcher d’être flatté et attendri par cette idée, mais il en faisait de même après tout. Faisant un léger « non » de la tête, il lâcha un petit rire. « Wei-ge n’est pas mon copain. C’est l’homme de ma vie c’est tout. » Et le rire qui suivit était à la fois espiègle et énigmatique.
Avec un « merci » enthousiaste il prit son gobelet, fronçant légèrement les sourcils en voyant que Yami ne buvait rien. La boisson était encore trop chaude, alors il patienta tout en parlant avec elle. « Je viens souvent mais j’ai ma place dédiée. Juste en face de Wei-ge, et c’est lui qui s’occupe de tout. Je ne parle pas vraiment avec les autres employés. » Il pensa soudainement à quelque chose. C'était donc ça ! « Ah ! Mais c’est toi la nouvelle collègue japonaise ! » Et le temps d’une milliseconde son sourire se figea avant qu’il ne se reprenne. « Le monde est petit. » Conclut-il avant de se lever sans réellement prévenir. Il alla jusqu’au comptoir et demanda un mug au serveur pour revenir ensuite s’asseoir en face de la jeune femme. Il ouvrit le couvercle de son gobelet et versa avec précaution la moitié de sa boisson dans le mug qu’il poussa ensuite vers Yami. « J’aime pas boire tout seul, c’est impoli. Et je pense que ça te fera du bien, le thé vert n’est pas aussi bon que le thé au ginseng, mais il a quelques vertus sympas. » Le regard qu'il lui lança montra qu'il n'accepterait aucune discussion. Tout en reposant son couvercle sur le gobelet après en avoir retiré le sachet de thé, il reporta son attention sur la japonaise. « Tu m’imagines étudier quoi toi ? » Il lui sourit d’un air malicieux. « Il y a deux réactions quand je dis ce que j’étudie, soit la surprise, soit on me dit que c’était prévisible. » il souffla sur sa boisson. « Je peux te donner des indices. C’est moins compliqué à trouver qu’un prénom. » Et il se pût que son intonation soit un brin accusatrice.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 26 Oct - 1:46 Citer EditerSupprimer
Yami avait toujours peu apprécié son nom. Elle ne comprenait pas pourquoi ses parents s’étaient décidés pour un prénom aussi sombre (sans mauvais jeu de mots), alors qu’ils avaient donné plus de douceur dans ceux des jumeaux. Sa petite sœur s’appelait Kokoro (cœur en japonais), et la serveuse trouvait déjà ce nom plus joli en signification. Peut-être ses parents avaient-ils déjà prévu à quoi s’attendre. Yami savait sa petite sœur adorable et pleine de bonnes volontés alors qu’elle était celle qui avait tout coupé. Au final, elle portait plus bien son prénom. Elle fut donc surprise par la réaction du garçon qui lui parlait de lumière. Elle n’avait jamais vu les choses sous cet angle.
Arrivés au café, la Japonaise fut bien embarrassée de découvrir qu’elle ne pouvait se permettre qu’une boisson. Elle n’avait pas encore reçu sa paie du mois et avait fait quelques achats non prévus (notamment des bougies) qui lui avaient pesés plus que nécessaire. C’était d’ailleurs la cause de son malaise, car bien trop paniquée à l’idée de ne pas pouvoir finir cette fin de mois dans un minimum de confort, elle s’était détruit la santé à s’empêcher de trop manger et à ne pas dormir pour prendre plus d’heures au restaurant.
Elle continua de répondre à ses questions, cherchant à attirer son attention ailleurs que sur le changement de commande. Alors qu’elle payait le serveur pour le thé, elle eut comme un flash, se rappelant des très nombreuses mentions de la part d’un collègue concernant un certain Qin Tian. Ce fut tellement soudain, qu’elle en oublia de répondre au questionnement sur la nature de ses études. « Choi Mingwei parle tout le temps de toi. » C’est insupportable, avait-elle eu envie de rajouter mais elle s’avisa au dernier moment. Ce n’était pas de la faute du chinois après tout, mais celle du cuisinier qui, apparemment, ne savait pas travailler silencieusement. « Pas ton… quoi. » Son expression complètement perdue dévoilait toutes ses pensées. Elle n’était pas sûre de comprendre alors que, d’après ses lectures les deux hommes semblaient former un couple, si Choi Mingwei était l’homme de la vie de Qin Tian. Mais elle laissa tomber, se disant que ce n’était pas ses affaires et qu’elle était sûrement mieux à ne rien savoir.
Elle partit d’ailleurs récupérer le thé et s’installa à une table, dans un soupir de fatigue. La conversation continuait encore de tourner autour du collègue de la Japonaise, pour son plus grand malheur. Elle n’appréciait pas le fait que le cuisinier parlait d’elle à son ami dans son dos. Surtout que, vu comment ils s’entendaient, elle se doutait bien que ce n’était pas forcément des dires très positifs. « C’est moi. » Répondit-elle, presque timidement alors que son regard fixait la table. D’ordinaire, elle ignorait parfaitement ce que l’on pouvait dire sur elle car c’était très souvent négatif, mais d’ordinaire, elle se ne trouvait pas à offrir un thé à une personne qui était très probablement au courant des rumeurs.
Un mug qui apparut dans son champs de vision la sortit de ses pensées. Ses yeux se posèrent alors sur le chinois, le regard plus dur. Yami voyait très bien qu’il n’y avait aucune place pour discuter mais elle ne pouvait s’empêcher de faire une remarque, bien qu’elle baissa d’un ton. « J’ai pris ce thé pour toi, la moindre des choses, ça serait de le boire, pas de le partager. » Vraiment trop têtue pour son bien, elle était partagée entre l’envie de laisser le thé refroidir pour prouver quelque chose, et entre l’envie de le boire pour ne pas gâcher. Pour le moment, elle se contenta d’entourer le mug de ses mains comme pour se réchauffer en soufflant un merci à peine audible.
Les petites conversations revinrent, sur les études, et Yami avait presque envie de grogner de frustration face aux mystères qui entouraient le jeune homme. « Pourquoi tu ne peux pas répondre simplement. » Elle l’examina de haut en bas, se disant qu’elle pouvait déjà éliminer toutes les idées clichés en rapport avec l’ésotérisme. A force de réfléchir, elle se prit au jeu et but même une gorgée de thé. « Je te verrai bien littéraire. » Annonça-t-elle avant de prendre une autre gorgée. Seulement, comme un réveil, elle reposa rapidement la tasse, dans un bruit sourd, surprise de s’être laissée avoir ainsi. Elle versa le reste de son thé dans le gobelet du Qin Tian, imitant son regard lorsqu’il avait partagé le thé, et bouleversant les codes de conduite, tout ça à cause de sa fierté. « Je n’aime pas le thé. » Fut la seule explication qu’elle donna alors qu’elle ne pouvait s’empêcher de rougir. Elle venait quand même de reverser du thé dans lequel elle avait bu pour que le chinois le boive. « Je prendrai un café plus tard. » Et par plus tard, elle voulait dire si elle lui restait assez de forces pour aller jusqu’au combini avant de retourner à son dortoir travailler.
Tentant de nouveau d’attirer l’attention de Qin Tian ailleurs que sur son geste, elle reprit sa recherche. « Je te vois pas médecin. Ni quelque chose de physique. » Il était bien trop maigre pour un apprentissage qui demandait des capacités physiques. Elle devait pourtant être la première à savoir qu’il ne fallait pas juger sur les apparences car ses études faisaient aussi partie des choses que personne ne pensait qu’elle étudierait.
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