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excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Ven 20 Nov - 23:22 Citer EditerSupprimer
outfits. + Il aurait aimé maîtrisé sa réaction lorsqu’elle évoqua ses parents et ce qu'ils diraient depuis leur restaurant, mais Qin Tian ne parvint pas à retenir l’écarquillement de ses yeux, réalisant qu’il avait tout faut depuis le début. Il pourrait s'en vouloir d’être autant passé à côté, il était médium après tout, mais les formulations de Yami étaient tellement ambigües. La seule chose qu’il avait pu sentir, c’était que rien de ce qu’il était capable de percevoir ne pesait sur la jeune femme. Et maintenant, cela semblait faire sens, ses parents étaient restés au pays natal. Cela n’expliquait pas pourquoi elle disait être aussi seule, mais il en déduisait qu’elle n’avait pas gardé contact avec eux, peut-être n’étaient-ils pas en bon terme et c’était pour elle une question de survie ou de santé mentale. Malgré tout, la surprise du médium était lisible sur son visage, et, il fallait bien l’avouer, il se sentait assez stupide en repensant à ce qu’il avait pu lui dire à ce sujet.
Mais tout comme les paroles de la japonaise, son comportement le laissait complètement perdu et il ne savait pas comment réagir. Au final, il finissait par hocher la tête et tout accorder à Yami, non pas parce qu’il était du genre à facilement céder, mais tout simplement parce qu’il ignorait si dans l’état dans lequel elle était, elle était apte à gérer la frustration et une confrontation. Alors l’idéal aurait été de la ramener à sa chambre selon lui mais il accepta de la mener à un banc sur lequel il s’assit à ses côtés après quelques manœuvres et des contacts physiques sans conséquence pour lui mais qui semblaient, elle, l’avoir mise mal à l’aise. Il finit par lui avouer qu’il ne parvenait pas à la suivre, il ne fallait pas qu’elle le prenne personnellement, c’était presque le cas pour tous ses semblables. « Une fille qui travaille tout le temps et qui n’a pas le temps de se reposer ? » Sa question pourrait être prise comme un reproche, si ce n’était la réelle curiosité que l’on lisait sur le visage du jeune homme.
Il essayait de la cerner, parce qu’elle était étrange cette Yami, elle semblait pleine de paradoxes, autre que celui de ne pas croire à l’ésotérisme mais de venir quand même dans une boutique du genre. Il la regarda, la bouche légèrement entrouverte, surpris de la réponse qu’elle lui donna. « Tu n’aurais pas envie de voyager ou de faire des choses folles ? » Parce qu’acheter un appartement, aller au restaurant, c’était très terre à terre. « Voyager, flamber... » Il pensa rêveur. « J’aimerais partir en voyage avec mes parents et Ming Wei... Mais pour plein de raisons ce serait compliqué. » S’il était maintenant protégé en Corée du Sud, ce n’était pas le cas partout. Il changea de position, ramenant ses jambes contre lui et posa sa tête sur ses genoux, lâchant un petit rire à la critique de la japonaise. Il poussa ensuite un petit « mmh » alors qu’il réfléchissait à la question qu’elle venait de lui poser. Il y avait du bon à savoir beaucoup de choses, mais il y avait aussi beaucoup d’inconvénients. Comment vivre avec tout ce savoir ? Il finit par sourire doucement. « Souvent on met en valeur le fait de savoir, d’avoir des connaissances. Je pense que l’ignorance est une bonne chose des fois. » Il sourit en coin. « Regarde, si je connaissais les chiffres de loto, tu serais déjà en train de me torturer pour me les soutirer ! » Il lâcha un petit rire. « J’en sais déjà plus que certaines personnes. » C’était dit sans vanité, il était juste ouvert à certains aspects du monde, ou à un autre monde, que les autres préféraient ne pas voir. « Il suffit juste de se brancher sur les bonnes ondes et les comprendre. » Il sourit, un peu énigmatique avant de secouer la tête à la seconde question de Yami. Le médium s’était déjà posé la question, quand il avait essayé de comprendre sa vision de ce qu’il ressentait, il lui était arrivé de se poser des questions quant à la mort. « Non. Parce que si la date est trop proche, je pense que ça me paralyserait. Il y a encore tellement de choses que j’ai envie de vivre, si j’apprends que ma mort est pour bientôt, je pense que je deviendrais fou, pas toi ? » Ne disait-on pas « ignorance is blissed ». Il haussa finalement les épaules. « Être un héros ou un vilain... Je préfère être Wu Qin Tian, c’est déjà assez de boulot comme ça, et c’est déjà bien. » Il avait beau avoir des défauts et des faiblesses, il avait appris à embrasser et être fier de ce qu’il était et de qui il était. « Tu voudrais avoir quels superpouvoirs si t’étais une super-héroïne ? Ou super-vilaine du coup. » Il se pinça l’arête du nez. « Ne me parle pas de voler sur un balai ou de lire l’avenir dans le marc de café, sinon je t’abandonne sur place. »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mar 24 Nov - 15:10 Citer EditerSupprimer
Il y avait bien une raison pour laquelle la japonaise ne perdait plus de temps dans les nouvelles rencontres. Si ce n’était pas pour les réactions de son entourage face à ses pensées et ses buts dans la vie, c’était pour son manque de connaissances dans les interactions humaines. Le plus étrange encore, était que Yami était parfaitement à l’aise lorsqu’il s’agissait de se présenter professionnellement. Elle savait produire des comptes rendus oraux et autres blablas pour expliquer ses projets. Mais dès que ces conversations ne touchaient plus la sphère professionnelle, elle perdait tous ses moyens. A croire qu’elle n’était qu’un robot créée pour travailler. Heureusement qu’elle avait ces rares moments où elle voyait des amis et profitait de quelques heures loin des angoisses et du stress qui lui prouvaient le contraire. Alors elle ne fut pas surprise de voir que le chinois avait compris de travers pour ses parents, ni même lorsqu’il ne faisait de confirmer une réalité que la japonaise refusait. Elle le disait elle-même pourtant, l’avait maintes fois répété qu’elle n’avait pas le temps pour fermer les yeux alors que le monde continuait d’avancer autour d’elle. Dans leur ère, le temps était précieux et les sociétés allaient de plus en plus vite. Pour réussir, le repos n’était pas nécessaire. Alors elle soupira contre ses genoux. « Parfois se reposer est une perte de temps. » Marmonna-t-elle pour continuer à se convaincre. Elle savait qu’il était inutile qu’elle tente à nouveau de faire changer la vision que les autres avaient d’elle.
La question qui lui avait été posée l’avait prise de court. Yami était une fille qui avait toujours les idées claires, autant que ses objectifs, pourtant elle ne voyait jamais plus loin que l’obtention du travail de ses ‘rêves’. Elle ne voyait plus au-delà de l’argent et d’un luxe qui serait à sa portée. Une vision triste à bien y réfléchir. Or, elle ne s’était jamais posée la question et jusqu’alors elle n’avait jamais été dérangée par ses ambitions. Cependant, les sourcils froncés elle observait Qin Tian surpris de sa réponse. « Voyager pourrait être une idée. » Mais pour aller où. Déjà elle rentrerait peut-être dans son pays natal, mais au-delà de ça ? Elle, qui s’était toujours débrouillée toute seule, était terrorisée à l’idée de partir ailleurs, en solitaire, sans objectif précis. Au final, il n’y avait pas grand-chose qu’elle savait faire seule malgré les airs qu’elle se donnait.
Elle se demanda pourquoi son collègue fut de nouveau mentionné, elle pensait bien qu’ils se jouaient tous les deux d’elle lorsque le chinois disait qu’ils n’étaient pas en couple. Elle pourrait presque être jalouse de leur complicité. « Pourquoi ce serait compliqué ? » Demanda-t-elle, ne voulant pas s’attarder sur le cuisinier. Ce Qin Tian semblait être une personne ouverte bien que quelque peu loufoque, elle ne comprenait pas ce qui l’empêcherait de voyage si ce n’était que le budget.
Réellement curieuse ou cherchait-elle à perdre du temps avant de retourner dans son dortoir. Sa seule certitude était qu’elle commençait à apprécier la présence du chinois et leurs discussions, bien qu’encore bancales. Cela faisait longtemps qu’elle ne s’était pas posée pour découvrir une personne et ça faisait étonnement du bien. Cependant, jamais elle ne le dirait tout haut et encore moins lorsqu’il s’agissait de l’homme le plus proche Choi Mingwei.
Bizarrement, sa réponse la dérangeait beaucoup. Elle touchait la japonaise qui était restée silencieuse tout du long et n’avait même pas sourit lorsqu’il plaisanta pour les menaces des chiffres du Loto. C’était l’ignorance qui avait emprisonné la demoiselle dans le restaurant de ses parents, ne lui laissant que ce chemin tout tracé pour elle, sans aucune autre possibilité pour la simple excuse qu’elle était l’aînée. La connaissance lui avait ouvert l’esprit mais lui avait fait perdre sa famille. Les savoirs des travers du monde lui avait donné l’idée d’atteindre la tête des sociétés pour arrêter de se faire contrôler et les contrôler elle-même, mais à quel prix ? Maintenant elle ne pensait plus qu’à l’argent et son objectif. « Je ne torture pas, peut-être un peu. » Parce que parfois elle devait avouer que Choi Mingwei méritait la torture. Repartant sur un trait d’humour pour oublier ces nouvelles peurs, elle continua ses questions. « Mais si tu sais que la date est proche, ça serait peut-être l’occasion de relativiser. De faire des choses auxquelles tu n’aurais pas pensé, de se lâcher. » Sur le papier, Yami dirait qu’elle préférait le savoir. Ainsi, elle aurait une vision de sa réussite ou son échec. Pourtant, elle ne vivait pas la situation et il était donc difficile de se faire un avis. « Je pense que je préfère savoir. Au moins je saurais si je perds mon temps. » Si elle perdait son temps à travailler si dur, si elle perdait son temps à vivre.
Alors que ses pensées continuaient de s’assombrir, une nouvelle question fut posée. Une plus légère, pour tentait de remonter son moral déjà chamboulé par la fatigue extrême. Encore une fois, elle ne fut pas déçue de la réponse du Chinois. Celui-ci semblait toujours prendre la troisième option entre deux possibilités. « J’imagine bien que ce soit être beaucoup de boulot d’être toi, mais je ne plains pas Choi Mingwei pour autant. » Elle le disait sans aucunes mauvaise pensées, juste une taquinerie, peut-être, mal placée. Surtout qu’elle se savait elle-même difficile et qu’entre les deux, c’était elle qui était sans amis très proches. Elle rigola légèrement, pensant aux pouvoirs qui pourraient lui être utiles. « J’imagine déjà que voler sur un balais doit faire mal entre les jambes. » Elle ne se voyait pas faire un trajet d’une heure sur un balais sans en souffrir derrière. Elle réfléchissait toujours, puis finit par soupirer. « Je serais probablement une super-vilaine. » Elle avait beau construire beaucoup de scénarios, elle se laisserait corrompre par le pouvoir, ce qui en disait long sur ses ambitions et son avenir. « Pour le pouvoir, je ne sais pas. Quelque chose de puissant. Pouvoir bouger dans les ombres, au moins ça irait avec mon nom. » Elle qui était généralement discrète et pensait plusieurs fois à disparaître pour ne pas avoir à faire face à une certaine situation, ça serait le pouvoir parfait. « Ou le temps. Imagine, je pourrais travailler toujours autant, mais dormir aussi. » Et elle aurait surtout une longueur d’avance sur les autres.
Elle déplia ses jambes, les laissant atteindre le sol alors qu’elle s’étira dans un bâillement avant de complètement se lever pour continuer ses étirements et se rasseoir. « Si des gens te demandent pour maudire quelqu’un, tu le ferais ? » Elle ne le demandait pas pour elle (bien que son collègue était un bon choix mais elle doutait que son meilleur ami accepte). « T’as du tomber de ton balais quand tu étais petit que tu les détestes maintenant ? » Fini les pensées sombres, elle se força à repartir dans les plaisanteries alors qu’elle tapotait légèrement la tête du chinois. « Si tu veux je t’apprendrai à tenir correctement dessus. » Si elle avait bien compris, il était sensible aux clichés populaires. « Est-ce que tu vas m’abandonner si je continue à te taquiner sur les balais volants ? » Finalement un petit sourire narquois s’afficha sur son visage alors que sa main était toujours dans les cheveux de Qin Tian. S’en rendant compte, elle la récupéra rapidement. « Je ne regarde pas beaucoup de films, t’as de la chance je peux pas te taquiner longtemps dessus. Je ne sais même pas que l’avenir se lisait dans le marc de café. » Continuant les taquineries, son sourire ne la lâchait plus. Elle, elle le buvait son café sans jamais se poser de questions.
Finalement, les jambes tendues devant elle, Yami se pencha légèrement en arrière, s’appuyant sur ses mains contre l’arrière du banc. « Ça te fait peur parfois, de te dire que tu vois ou ressens des choses qui dépassent les autres ? » Elle pensait surtout au surnaturel. La japonaise n’était pas facilement effrayée mais il était possible qu’elle soit angoissée à l’idée de voir des choses inexplicables, surtout lorsqu’elle n’y croyait pas.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 2 Déc - 21:27 Citer EditerSupprimer
outfits. + Qui n’avait pas refait le monde en s’imaginant ce qu’il serait possible de faire en gagnant le jackpot au loto ? Cet argent imaginaire, Qin Tian ne voulait même pas l’utiliser pour lui, il voulait gâter ses proches, voyager, découvrir le monde, et en le découvrant, aider ceux qui seraient sur leur route. Il n’était pas humanitaire, mais profondément humaniste même si ses semblables ne le comprenaient pas toujours. Il ignorait cependant s’il pouvait voyager, quelles étaient les conditions à remplir pour sortir du pays et être en sécurité. « Qui sait si je pourrais revenir si jamais je quittais la Corée ? » Répondit-il à la question de la jeune femme, ne sachant pas comment s’étendre sur sa situation en Corée du Sud. La conversation glissa naturellement, la curiosité éveillée chez l’un comme chez l’autre, les yeux du médium pétillants de malice. Ils se renvoyaient les questions, prenant chacun le temps de réfléchir avant de répondre, mais, pour le jeune homme, toujours avec sincérité, surtout lorsqu’il s’agissait de son don et de ce qu’il pouvait ou pourrait en faire. « Mais c’est triste de penser comme ça non ? Autant vivre ces choses, faire ce que tu veux faire au moment M. Pourquoi attendre de savoir que tu vas mourir pour le faire ? Aujourd’hui ou dans 60 ans, tu vas mourir, alors fais-le, non ? » C’était quelque chose que Qin Tian essayait de faire au maximum. Par exemple, s’il voulait boire un verre avec un ami, aller voir un film, sauter à l’élastique, il se mettait peu de barrière et le faisait. D’abord parce qu’il était du genre à vivre dans l’instant, et parce qu’il gardait au fond de son esprit qu’il pourrait regretter de ne pas l’avoir fait.
Il lâcha un rire, à la remarque de la japonaise, comprenant qu’elle avait quelques problèmes avec son meilleur ami. Il la poussa légèrement en lui donnant un petit coup d’épaule. « Mais tu me plains moi c’est ça ? » Toujours en riant il secoua légèrement la tête. « Il est tellement plus que ce qu’il montre, laisse-lui une chance ! » Le chinois n’avait pas eu besoin de temps lui, il avait vu en Ming Wei immédiatement. Il avait vu l’amour qu’il portait en lui, sa tendresse, sa folie, tout ce qui faisait de lui cette personne exceptionnelle qu’il aimait tant, son âme sœur. Ming Wei étant un sujet compliqué, ils ne s'y attardèrent pas longtemps. Il l’écouta avec attention parler du pouvoir qu’elle voudrait, riant doucement à l’imaginer en super vilaine. Allez savoir pourquoi, il avait l’impression qu’elle voulait avoir l’air plus dure qu’elle ne l’était. Finalement, il leva la main pour l’interrompre. « Attends un peu ! Si tu pouvais te balader dans le temps, la seule chose que tu veux faire c’est travailler plus ? » C’était fou comme idée ! « Alors qu’on pourrait vivre des évènements extraordinaires ! Comme Woodstock ! Ou on pourrait éviter des tragédies, par exemple prévenir les gens avant une grande catastrophe. » Il s’interrompit, les sourcils froncés, réalisant quelque chose soudainement. « Enfin, ça reste à voir. Il y a peut-être une raison qui explique ces événements. » Est-ce qu’un don imaginaire les autorisait à jouer les tout-puissants ? Il n’était pas certain.
Il la suivit des yeux alors qu’elle se leva, hésitant un instant, souhaitait-elle partir ? Mais elle resta sur place, à simplement s'étendre. La conversation continuant, il devina qu’elle souhaitait juste bouger, peut-être pour essayer d’échapper à sa fatigue. Se grattant la nuque d’un air gêné, il releva à peine la tête pour la regarder. « Oui je l’ai déjà fait. Au lycée. J’avais cette amie dont j’ai fini par tomber amoureux en quelque sorte. Mais à peine quelques jours après que j’ai réalisé que j’avais des sentiments pour elle, elle a commencé à sortir avec le caïd de la classe, il passait son temps à me malmener... Le lendemain, il était rempli de boutons. » Il affichait un sourire très fier de lui, avant de lâcher un petit rire. « Mais je me suis tellement senti coupable que j’ai levé le charme, en quelques jours tout était redevenu normal et j’avais mon petit cœur d’adolescent en miettes. » Bizarrement, il parlait de tout ça avec beaucoup de tendresse, il avait appris beaucoup de chose grâce à cet épisode de sa vie, notamment ressentir ce qu’était le sentiment amoureux. Il lâcha ensuite un rire qu’il espérait menaçant, la fusillant quand même du regard, tournant un peu la tête vers elle sans déloger la main qu’elle y avait posé. « Je t’expliquerai un jour pourquoi je déteste ça, mais là ça risquerait de t’endormir dans l’était dans lequel tu es. Mais si tu te réveilles pleine de boutons un matin, ne te pose pas de question. » Elle enleva sa main bien trop tôt, presque avec un petit pincement au cœur il regarda tristement la main de la jeune femme. Il adorait qu’on lui touche les cheveux. Mais comme pour tout, cela n'interrompit pas le flot de la conversation qui semblait presque facile à cet instant. Il afficha un petit sourire en coin avant de réfléchir à sa question, appuyant confortablement sa tête sur ses genoux qu’il avait repliés contre lui. « Mmh... Pas vraiment. » Il tourna le visage vers elle. « Ma mère voit des choses, alors c’était naturel pour moi d’avoir un don similaire. Et je suis plutôt content de ne rien voir, je préfère sentir et ressentir. » Parce qu’il n’était pas certain de savoir interpréter ce qu’il aurait vu, alors qu’il était plus simple d’interpréter un ressenti. « Alors ça ne m’a jamais fait vraiment peur. Ce qui est le plus effrayant c’est ce que les gens pensent et disent de toi lorsque tu leur parles de toi. » Il afficha un petit sourire chargé de sens. « Au mieux on te dit que tu es excentrique et c’est amusant, au pire on te dit que tu es fou ou carrément un freak. » Il haussa les épaules, habitué à entendre ce genre de choses, cela ne lui faisait plus rien, il était ce qu’il était et l’assumait. Il tâchait juste de rester prudent ne criant pas haut et fort ce qu’il [était. « Rajoute à ça mon orientation sexuelle, je suis le gendre parfait. » Et il se mit à rire à l’ironie de ses propos. De ce qu’il avait pu révéler à Yami, elle avait probablement deviné qu’il avait aussi aimé des hommes, notamment Ming Wei, il ne rougissait donc pas de le lui confirmer vu que jusque-là elle n’avait pas semblé être répulsée par tout ça. Il se redressa légèrement, inclinant la tête en la regardant. « Ça te ferait peur toi ? » Et il marqua une courte pause. « Et passer à côté de ta vie à cause de la pression que tu te mets, ça ne t’a jamais hanté aussi ? » Il n’y avait aucun jugement dans sa question, il se demandait juste si elle n’avait pas envie de vivre autre chose.
Il poussa un soupir, laissant ses jambes retomber au sol alors qu’il se redressa sur le banc. Il fît une légère grimace. « J’ai les fesses gelées. » Dit-il avec un petit rire. Même si le temps n’était pas glacial, juste froid, la pierre dont ce banc était fait l’était. Qin Tian se retrouva à se dandiner pour finalement s’asseoir sur ses mains, et regarda la japonaise avec une petite moue. « Tu vas finir par attraper froid fatiguée comme tu es... » C’était un des traits de du médium, s’inquiéter pour les autres, même pour Yami qu’il ne connaissait pas plus que cela mais qui, au demeurant, était plutôt sympathique. Il pinça les lèvres, hésitant un instant, ne sachant pas s’il devait l’encourager à rentrer ou non ? Allait-elle bien le prendre ou se fâcher ? À défaut, ils pouvaient retourner au chaud boire un café.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Ven 4 Déc - 14:58 Citer EditerSupprimer
Seul un sourcil se leva suite aux questionnements qu’elle avait toujours en tête. Pourquoi ne pouvait-il pas retourner sur le territoire coréen s’il voyageait. Chacun avait ses secrets, son petit jardin personnel et peut-être qu’il ne souhaitait pas le partager. Elle serra ses bras un peu plus autour de ses jambes et ne répondit rien. Plus elle donnait son point de vue, plus elle avait l’impression d’être toujours aussi différente des autres. Qui ne voudrait pas connaître la date de sa mort ? A part Qin Tian. Apparemment beaucoup de gens. C’était pourtant l’occasion d’organiser le reste de sa vie et enfin se lancer dans des aventures. Néanmoins, c’était une pensée triste selon le garçon. Alors, la japonaise continua de rester silencieuse. Elle savait que ça ne servait à rien de discuter plus longtemps sur la manière dont elle gérait sa vie et voyait son futur, ses ambitions. Personne ne semblait la comprendre. C’était comme un léger espoir, qu’enfin elle réussissait à trouver une personne qui pourrait au moins accepter ce côté carriériste, sans aucun hobby à côté, pour finalement se retrouver face à de la déception. Toujours. Au moins, elle pouvait utiliser la fatigue pour prétendre être ailleurs au lieu de répondre. Elle ferma les yeux et empêcha un énième soupir de sortir.
Au moins, la conversation s’enchaîna et Yami pouvait penser à autre chose que sa vie vide, monotone et triste. Parlant de super-héros ou vilains et de pouvoirs, elle fut surprise lorsqu’elle fut bousculée à cause de sa remarque implicite sur son collègue. Elle fit la grimace alors que le médium lui demandait de laisser une chance à Mingwei. Elle avait déjà l’impression d’avoir été assez patiente avec le garçon, elle ne savait pas quoi faire de plus. « Tu veux dire qu’il est encore plus bruyant qu’il ne l’est déjà ? » Parce qu’au restaurant il y avait des moments où on entendait que lui. « Y’a des moments où ça passe pas, ça sert à rien de forcer. » Or, pour Yami ça passait que très rarement. Elle avait toujours du mal à s’ouvrir aux autres totalement. Elle ne se forçait jamais et peut-être que parfois elle devrait le faire si elle ne voulait pas se retrouver seule jusqu’à la fin de sa vie.
Encore une fois, elle avait l’impression d’avoir donné la mauvaise réponse. Elle fit la grimace alors que le rouge lui montait aux joues. Comment expliquer sans paraître pour une fille complètement vide, qu’elle n’avait aucun passe-temps. Qu’elle ne s’était jamais posée la question pour savoir s’il y avait une activité qu’elle aimait ou non. Elle avait toujours travaillé alors elle n’avait jamais pu expérimenter. Elle n’avait jamais eu ce groupe d’amis qui allaient au restaurant, au karaoke ou dans une salle d’arcades après les cours. Au lycée elle devait aider au restaurant de ses parents et s’occuper de ses frères et sœurs. De plus, qu’est-ce que ça lui apporterait de changer le passé ? Son peu de connaissances dans la science-fiction lui disait que c’était une idée dangereuse. Elle détestait le monde tel qu’il était mais elle le changerait pour mettre quoi à la place ? En plus, elle ne savait même pas ce qu’était ce Woodstock mais après la crise due à la frustration cumulée à la fatigue qu’elle avait fait plus tôt, elle ne souhaitait pas en demander plus. Sûrement son coréen était assez terrible pour qu’elle ne comprenne pas un mot de nouveau. « Je n’ai rien à faire à part travailler et étudier. » Finit-elle par répondre. Elle ne le regardait pas, elle ne voulait pas. Alors elle se leva et s’étira. Elle repartit sur des sujets plus légers afin de détendre l’atmosphère et faire partir ses pensées sombres.
Elle aurait dû s’y attendre, cependant, elle fut tout de même surprise par la réponse de Qin Tian. Elle devait se méfier si elle ne voulait pas être maudite à son tour. Surtout si elle continuait d’attaquer son meilleur ami, elle risquait de se réveiller un matin avec une mauvaise surprise. « Ne me maudis pas, s’il te plait. » Lâcha-t-elle. Elle plaisantait à moitié et était à moitié angoissée. Pourtant, il devait s’agir d’un coïncidence car Yami doutait qu’il soit si facile de maudire quelqu’un. Si ça faisait plaisir au chinois qu’il croit qu’il était l’auteur des boutons, la japonaise ne dirait rien. Au moins il restait mignon et elle le montrait en venant lui tapoter les cheveux. Il était vrai que s’il partait dans des explications, Qin Tian pourrait de nouveau se trouver en face d’une serveuse qui pleurerait. Elle savait déjà qu’elle ne comprendrait pas la moitié, comme lorsqu’il parlait de ses pierres. Pourtant, elle tira un coup sec mais léger afin de ne pas lui faire mal. « Non, ne me maudis pas. » Elle prenait trop soin de sa peau pour en avoir de toute façon.
Après toutes ces plaisanteries, Yami ne put empêcher la curiosité de parler. Pour une fille qui ne croyait en rien, elle semblait pas mal intéressée par ce côté mystérieux chez le garçon. Elle hochait la tête à chaque parole, jusqu’à ce que son sourire disparaisse. Elle n’acceptait pas forcément ce côté ‘magique’ autour du chinois car elle n’y croyait pas mais elle savait ce que c’était d’être moqué à cause de sa différence. Son cas était pourtant différent de celui du chinois, mais elle recevait encore des remarques sur sa relation avec sa famille, son amour pour l’argent, le fait qu’elle passait tout son temps à travailler. « Le mieux c’est de ne pas les écouter. » C’était facile à dire et Yami avait assez de fierté pour ne plus y tenir compte pourtant, ça faisait toujours aussi mal. « AH ! » S’exclama-t-elle. « Donc j’avais raison, tu es en couple avec Choi Mingwei ! » Ça tombait sous le sens, ils semblaient tellement fusionnels tous les deux.
La question lui fut posée à son tour. Elle savait qu’elle serait angoissée mais elle n’avait jamais vécu d’expériences étranges jusqu’à présent alors elle ne pouvait confirmer ses pensées. Pourtant la seconde partie eut le don de la réveiller. Elle se leva d’un bond, ignorant sa tête qui tournait alors qu’elle regarda le garçon, la mâchoire serrée. « Finalement, c’est toujours pareil, hm ? » Alors que tous ses muscles se détendirent, un soupire s’échappa. « Et pourtant, toi, tu sais à quel point c’est énervant quand les gens te jugent. » La colère se ressentait dans sa voix devenue légèrement tremblotante. La fatigue n’aidait pas mais elle en avait marre de recevoir les mêmes réflexions depuis le début de cette nouvelle rencontre. « Cette pression est ma vie, mon quotidien. Oui j’aime l’argent et oui je travaille pour réussir peu importe ce que je sacrifie à côté. » Complètement énervée, elle fouilla dans son sac à dos et en sortit deux sachets chauffants qu’elle jeta sur les genoux de Qin Tian. « Tiens pour te réchauffer. » Puis elle partit.
Cependant, elle était trop énervée pour retourner dans son dortoir, mais trop fatiguée pour vagabonder sur le campus, elle ne voulait pas se rasseoir à l’extérieur car, elle aussi, avait le derrière gelé. Elle avait de nouveau envie de pleurer et sentait déjà ses yeux piquer. Elle s’arrêta le temps de les frotter et ne pas se prendre un poteau. Elle n’était pas partie loin, si elle se retournait elle pouvait encore voir le chinois. Ce qu’elle fit brusquement. « Qin Tian, tu me dois un café ! » Hurla-t-elle pour se faire entendre alors que ça voix craqua à la fin et de nouveau les larmes. Elle s’empressa de les retirer, restant forte.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 14 Déc - 20:04 Citer EditerSupprimer
outfits. + Mieux placé que personne pour savoir que parfois, quoiqu’il se passe, nous n’étions pas faits pour nous entendre avec telle ou telle personne, Qin Tian n’insista pas face à la réticence de la jeune femme. Ce n’était pas pour autant que cela ne le peinait pas. S’il avait bien une faiblesse, c’était Ming Wei. Son meilleur ami lui apparaissait comme une extension de lui-même. Aussi étrange cela puisse-t-il sembler, lorsque quelqu’un n’appréciait pas le sino-coréen, il avait la sensation que c’était une partie de lui qui n’était pas aimée. Il laissa le sujet mourir, n’essayant pas de convaincre la japonaise de laisser une chance à ce collègue qu’elle ne semblait pas apprécier. Il y avait d’autres sujets sur lequel il n’aurait pas dû rebondir. Lorsque les joues de Yami se teintèrent de rouge, le chinois ne comprit pas vraiment pourquoi, il devinait que c’était quelque chose qu’il avait dit qui la mettait dans un tel état. À défaut de savoir quoi dire et de peur de faire pire que mieux, il pinça simplement les lèvres, ne rajoutant rien de plus. Il essayait de repenser à ce qu’il venait de dire pour la mettre dans un état pareil, surtout que Qin Tian était le dernier pour porter des jugements ou le dernier à souhaiter mettre les gens mal à l’aise. Il trouvait juste dommage qu’elle n’ait rien d’autre dans la vie que le travail. Il la trouvait plutôt intéressante, il était certain qu’elle avait plein de choses à vivre et développer... Peut-être pouvait-il commencer par devenir son ami avant d’avoir ce genre de conversations ?
Il fût soulagé de voir la conversation partir sur un sujet plus léger même si tout le monde n’était pas forcément d’accord sur la légèreté de la notion de malédiction. La réaction de Yami l’amusa, à tel point qu’il la regarda en souriant, forçant un air mystérieux voire maléfique sur son visage. « C’est de toi que dépend tout ça. » Et il grimaça lorsqu’elle tira légèrement sur ses cheveux, Qin Tian n’eut pas mal, mais le geste le surpris, presque agréablement. Non ce n’était pas étrange, il se disait juste qu’elle ne se serait pas permis ce geste si elle n’estimait pas qu’une certaine complicité existait entre eux. Le fait qu’elle lui pose davantage de questions en était bien le signe, il en était sûr. Et il lui répondait sincèrement, comme presque tout ce qu’il faisait et disait avec qui que ce soit. « Je ne les écoute plus ne t’en fais pas. » Et il lui sourit, pour prouver que c’était bien le cas, après avoir été menacé d’être interné à l’adolescence, plus grand-chose ne l’effrayait à ce niveau. Il éclata de rire tout en secouant la tête. Il leva les mains comme pour arrêter la réflexion de la jeune femme. « Non on n’est pas ensemble. Je sais qu’on a l’air de l’être, mais Ming Wei et moi on n’est plus un couple, depuis un petit moment maintenant. » Mais ils étaient au-delà de ce statut de couple, ce que Qin Tian n’avait pas vraiment envie d’expliquer au monde. Ils vivaient leur amitié et leur complicité à leur façon, c’était leur histoire, il n’avait pas envie de la partager plus que cela.
Peut-être que ces questions et la sensation qu’ils se rapprochaient l’avait amené à baisser sa vigilance sur les réactions de Yami ou sur ce qu’il disait et la façon dont il le disait. Il la regarda la bouche ouverte puis la referma, fronçant un peu les sourcils. « Mais je ne te juge pas. » Il était désolé qu’elle le prenne ainsi et cela prouvait qu’elle n’avait pas compris cet aspect-là de sa personnalité encore. « Si t’es heureuse à vivre comme ça... » L’était-elle ? C’était juste-là le questionnement de Qin Tian. Elle avait l’air fatigué, tendu, pas vraiment ce qu’il rapportait au fait d’être heureux ou épanoui. Maladroitement, il attrapa les sachets chauffants qu’elle lui lança, mais n’eut pas le temps de les activer alors que Yami tourna les talons. À son tour il se leva, tenant bêtement un sachet dans sa chaque main, ses yeux grands ouverts ne sachant trop quoi dire ou quoi faire. « Yami attend ! » Et il se mit à marcher à grandes enjambées pour la rattraper. La japonaise essuya ses yeux, et vu leur rougeur, le médium devina qu’elle pleurait de nouveau. Son expression s’assombrit légèrement, s’en voulant de l’avoir mener aux larmes une nouvelle fois. « Yami... » Il poussa un petit soupir. « Je ne sais pas si un café te fera du bien dans l’état dans lequel tu es. » Elle était agitée et à la fois épuisée, il espérait que c’était cet état qui expliquait qu’elle pleurait aussi facilement et non parce qu’il la blessait réellement. Il activa un des sachets chauffants et le lui plaça dans les mains, elle ne semblait pas avoir particulièrement froid, il espérait simplement faire passer le message suivant : il était inquiet de la voir ainsi. Il poussa finalement un soupir. « On fait un compromis, je te prends un café, et on marche jusqu’à ton dortoir pendant que tu le bois ? » Et il donna un léger coup de tête en direction de la sortie du campus.
Sur leur route se trouveraient plusieurs cafés dans lesquels ils pourraient trouver leur bonheur. Comme un peu plus tôt, il posa sa main sur son coude pour l’accompagner, espérant qu’elle ne méprenne pas ce geste. « Tu sais, moi je ne suis personne pour dire à qui que ce soit ce qu’il doit faire. » Il haussa doucement les épaules. « Je ne reproche rien à personne, on me dit trop gentil ou trop naïf, c’est juste que du moment qu’on ne fait pas de mal aux gens que j’aime et que la personne est visiblement heureuse... Et aujourd’hui tu n’as pas l’air bien. Tu es très jolie, ne t’en fais pas, mais tu as l’air vraiment fatiguée. » Il tourna la tête vers elle pour lui sourire, un léger sourire en coin qu’il espérait convaincant et réconfortant. « Mais sinon je ressens déjà trop de choses et j’ai trop de choses à comprendre et interpréter. Je vais pas m’en rajouter en jugeant les gens. » Avec un dernier petit sourire, il entraîna Yami dans un café devant lequel ils venaient de passer. Arrivé au comptoir, il la laissa commander son café, même si, selon lui, ce n’était pas la meilleure idée en soit, puis paya. « Tu veux t’asseoir quelques minutes avant de partir ? » Lui demanda-t-il avec prudence avant qu’on ne tende son gobelet à la jeune femme. Essayant de dédramatiser, Qin Tian regarda la japonaise en souriant. « Tu sais, je crois que je n’avais jamais fait pleurer une femme jusqu’à aujourd’hui. » À bien y repenser, il avait plus souvent été celui qui avait souffert de ses ruptures que l’inverse, et surtout, il avait plus souvent été en couple avec des hommes jusque-là.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mar 15 Déc - 22:13 Citer EditerSupprimer
Presque amusée, la japonaise avait demandé à Qin Tian de ne pas la maudire. Elle ne croyait pas que, simplement parce que le chinois le voulait, elle pouvait un matin se réveiller avec plein de boutons sur le visage. Mais ça l’amusait de penser qu’une personne pouvait réellement y croire. Ou alors c’était peut-être la fatigue qui lui ouvrait un peu plus l’esprit, prête à accepter ce qu’elle n’accepterait jamais d’ordinaire. Au fond, c’était surtout de la curiosité. Une curiosité pour essayer de comprendre comment des gens pouvaient croire ce genre de choses, puis qui se transformait en une curiosité pour comprendre comment les mécanismes des pensées fonctionnaient réellement. Pourtant, une partie d’elle continuait à dénier cette curiosité, comme si elle en avait honte ce qui n’était pas le cas. Il n’y avait rien de honteux dans l’envie d’en apprendre plus.
Elle avait tiré un coup léger sur ses cheveux, presque satisfaite de voir une grimace apparaître sur les traits du garçon. Leur conversation continuait, allant des malédictions, aux problèmes relationnels alors que Yami s’excita tout à coup, disant que son collègue et le chinois étaient donc bien en couple, malgré ce que ce dernier avait semblé dire. Pourtant Qin Tian continuait de dénier la relation, mais précisant bien qu’ils l’étaient à un moment. La japonaise fit la moue, qui disparut bien trop vite pour laisser une grimace sur son visage. La fatigue parlait pour elle encore une fois, c’était évident, mais elle commençait à en avoir marre de voir sa manière de vivre se faire juger. Alors elle avait explosé en se levant d’un bond. Elle ne le croyait plus lorsqu’il la contredisait, mais après tout, ils ne se connaissaient pas tant que ça. Il était aussi fort possible qu’elle se méprenait seulement, elle était contrôlée par la fatigue et les émotions. Surtout qu’au fond, elle savait, peut-être, qu’il avait raison. Elle ne s’était jamais réellement posée la question, de savoir si elle était heureuse. Savait-elle au moins ce qu’était le bonheur à force ? Tout ce qu’elle pouvait dire était qu’elle souriait lorsqu’elle recevait sa paie au début du mois, qu’elle rigolait lorsqu’elle passait du temps avec sa colocataire, qu’elle appréciait un bon repas lorsqu’elle avait les moyens de s’en offrir un. Mais ce n’était jamais pareil que le bonheur qu’elle voyait sur le visage des autres. Alors elle préféra changer de sujet, jetant les sachets chauffants sur les genoux du chinois avant de tourner les talons.
Elle entendit son nom au loin, devinant que le chinois n’était pas resté sagement sur le banc en pierres. Elle ne voulait pas pleurer de nouveau et détestait être aussi faible dans ses émotions à cause de la fatigue. Gardant les yeux sur le sachet que le garçon lui plaçait entre les mains, elle serra l’objet dans sa poigne, comme si ça allait l’aider à arrêter les larmes et ses changements d’humeur. « D’accord. » Dit-elle tout bas. Elle avait l’impression d’être vaincue alors qu’il n’y avait eu aucune bataille.
Yami suivit le chinois, se laissant guider par le coude alors que ses deux mains tenaient la source de chaleur. Au moins elle ne pleurait plus et se promit qu’elle ne recommencerait plus pour le reste de cette journée. Elle restait silencieuse alors qu’elle écoutait Qin Tian jusqu’au moment où elle exhala un coup du nez. Même dans ce genre de moments le chinois continuait de flirter avec la demoiselle. Cependant, cette dernière ne put retenir un sourire discret sur ses lèvres alors que ses joues se coloraient de rouge. « C’est à cause du malaise, ce n’est rien. » Car même au bord de la fatigue extrême, elle continuait d’être idiote et fière. « Pas aujourd’hui, c’était hier ou avant-hier. » Elle tentait de le rassurer comme elle pouvait.
Tous les deux, ils entrèrent dans un café et Yami commanda la boisson à laquelle elle était addict. Elle jeta un regard sur les tables à l’intérieur avant de soupirer. « Je crois que si je m’assois, je ne me relève pas. » Elle pensait bien qu’une fois qu’elle serait mieux installée, elle ne se verrait pas partir, emportée rapidement par Morphée. La serveuse reçut son gobelet et fit demi-tour, non sans s’assurer que le garçon la suivait. « Merci pour le café. » Ils sortirent du café et la japonaise but une première gorgée, appréciant le goût amer qui la réchauffait de l’intérieur. « Ne prends pas ça comme une victoire, je manque juste de sommeil. » Répondit-elle avec un sourire en coin, comme si elle ne venait pas de craquer à cause ce qu’il lui avait dit. Puis, elle s’arrêta et leva (enfin) les yeux pour les perdre dans ceux du garçon. « Je suis désolée pour… tout ça. » Pour une fille qui se disait totalement indépendante, elle avait un peu trop compté sur Qin Tian en seulement quelques minutes. Sa fierté en prenait un coup avec, mais ce serait encore une chose à mettre sur le dos de la fatigue. « Pour le thé, même avant, puis à la boutique, enfin tout quoi. » Puis elle s’approcha du garçon l’attrapant à son tour par le coude avant de poser son front contre son bras et de fermer les yeux, comme plus tôt. « Je crois que je suis un peu fatiguée. » Elle lâcha l’affaire, c’était trop pour elle et tant pis si elle semblait faible, ça ne serait qu’une fois devant une seule personne. Elle se sentait déjà partir, alors que sa prise sur le gobelet se fit plus faible et son café rencontra le sol.
Elle rouvrit aussitôt les yeux et s’accroupit pour ramasser les dégâts. « Merde, non. » Il en restait un peu dans le fond mais elle n’était pas réellement ravie à l’idée de poser ses lèvres contre une surface qui avait traîné au sol. « Décidément, je crois qu’on est maudits pour ne jamais finir un thé ou un café. » Finit-elle dans un petit rire bien que triste et fatigué.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Dim 27 Déc - 19:44 Citer EditerSupprimer
outfits. + Bien que murmuré, Yami donna enfin son accord pour ce compromis de lui offrir un café mais de quand même rentrer au dortoir des Cheongryong. Ils semblaient arrivés à un statut quo, Qin Tian poussa un soupir discret de soulagement alors que la crise semblait être passée. Pour une personne comme le médium qui, bien que sensible aux émotions des autres, ne savait pas comment réagir en fonction de ces dernières, être en compagnie de la japonaise mettait ses nerfs à l’épreuve. Ce n’était pas pour autant qu’il allait tourner les talons et la laisser en plan. Le chinois n’était pas du genre à ignorer une personne dans le besoin, surtout pas une personne qu’il connaissaient même si Yami et lui étaient juste à peine plus que des inconnus l’un pour l’autre. Il marcha avec elle, il s’adapta à son rythme en la voyant aussi fatiguée. Il avait peur de la voir vaciller à chaque instant, comme si un coup de vent un peu trop fort pouvait finir par la faire chuter. Il essaya quand même de plaisanter de la situation, sans doute un système de défense face aux deux crises de larmes que la jeune femme avait déjà eu. Mais il ne s’attendit pas à l’aveu de Yami, il la regarda d’un air choqué en l’entendant parler de malaise, resserrant instinctivement la prise sur son bras pour être certain qu’elle ne tombe pas à nouveau dans les pommes. « Rassurant... » Dit-il en forçant l’ironie de sa voix sans que cette lueur soucieuse ne quitte son regard.
Finalement, ils trouvèrent un coffee shop dans lequel ils entrèrent. Qin Tian lui offrit son café, et profita quelques minutes de la chaleur du lieu. Un peu gêné par l’intensité du regard de la japonaise et aussi par ses propos, il haussa les épaules en souriant. « Aah, je préfère un merci à des excuses, mais ne t’en fais pas. » Et aussi facilement que ça, il balaya cette situation avec la simplicité et la légèreté qui le définissaient si bien. Il espérait qu’elle n’éprouvait aucune obligation envers lui, elle ne lui était pas redevable, il n’était pas là en attendant quelque chose en retour. Hochant ensuite la tête aux propos de la japonaise qui, avouons-le, n’avaient rien de rassurant il la regarda se saisir de sa boisson. Alors qu’elle avait son café à la main, Qin Tian marchait à ses côtés, assez proche comme si cela pouvait l’aider dans l’immédiat. Sa main n’était jamais loin de son coude, prêt à la maintenir si elle en montrait le besoin ou s’il ressentait que son pas se faisait plus lourd. Soucieux, il passa une main autour de ses épaules pour la stabiliser lorsqu’elle vint s’appuyer contre lui, il se demandait si elle allait être capable de rentrer. « Tu vas bientôt rentrer, contente-toi de mettre un pied devant l’autre, je te guide jusque-là. » Il ne pouvait qu’espérer que cela soit suffisant.
À peine quelques pas plus tard, sans qu’il ne comprenne trop comment elle fît son compte, elle renversa le café qu’elle avait en main. Il regarda la boisson au sol un moment, puis la jeune femme. Sa réaction arracha un rire franc à Qin Tian, bizarrement. « Oh non, si on était maudit, je le saurais. Je crois qu’on a juste pas de chance aujourd’hui. » Il repassa son bras autour des épaules de Yami, et se remit à avancer doucement en direction du dortoir des bleus. « Bon, oublions le café, c’est la preuve que ce n’est pas ce dont tu as besoin. » Et c’était dit d’un ton ferme, de toute façon, il doutait qu’elle ait la force de faire demi-tour. Il tâcha de lisser son ton au maximum, pour que ses propos suivants soient le plus neutres et le plus bienveillants possibles, il ne lui faisait pas le moral, il énonçait un simple fait. « Il faut que tu dormes, au moins une heure ou deux. Si tu finis à l’hôpital pour épuisement, tu seras bien plus coincée que par une bonne sieste de temps en temps. » Décidant de détendre l’atmosphère, il prit un air faussement choqué. « Tu ne veux pas que je te borde et surveille ton sommeil quand même ! » Il la chahuta doucement, faisant attention vu l’état d’épuisement dans lequel elle était. « C’est ta technique pour attirer un homme dans ta chambre ? Oh Muakï Yami, vous cachez bien votre jeu ! » Et il lâcha un petit rire avant de lever une main (celle qui ne tenait pas la jeune femme) d’un air innocent. « Je plaisante. Je plaisante ! » Et ajouta plus sérieusement. « Tu fais ce que tu veux, mais pense juste à prendre soin de toi, personne ne le fera mieux que toi-même. » C’était vrai non ? Il avisa un panneau, indiquant les quelques centaines de mètres qui se tenaient encore entre eux et le dortoir. Il le pointa du doigt. « Regarde, encore quelques minutes et tu pourras te reposer. Accroche-toi. On ne voudrait pas être aussi cliché qu’un drama et que je finisse par te porter sur mon dos, non ? »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Jeu 31 Déc - 23:05 Citer EditerSupprimer
Le deal était un café, puis elle se devait de retourner au dortoir. D’un certain point de vue, elle pouvait presque se sentir comme une Cendrillon qui devait rentrer chez elle avant minuit. Presque. Car, contrairement à cette princesse, Yami n’avait rien de magique autour d’elle. C’était simplement sa fatigue extrême qui lui disait qu’il était temps de rentrer. Et ce, malgré son caractère buté qui lui disait tout le contraire. Elle expliqua rapidement la raison de son état au chinois, ne commentant derrière ni sa réaction, ni sa prise qui se fit plus sûre. Elle préféra penser au café qui l’attendait, à la chaleur qu’offrait l’intérieur du petit commerce et surtout, à la gratuité de la boisson. Pas qu’elle aimait en profiter, mais une fois de temps en temps, lorsque la majorité de ses barrières étaient effacées à cause de la fatigue, elle ne pouvait dire non.
Pour une raison (presque) inconnue, elle appréciait la présence de ce Qin Tian. Pas qu’elle était aussi assistée au point qu’elle avait besoin d’une escorte pour rentrer dans son dortoir, mais le fait que le garçon s’inquiétait assez pour rester à ses côtés était relativement agréable. C’était toujours appréciable de ne pas être laissée derrière, et ce même lorsque la dite personne avait une fierté bien trop mal placée pour se laisser faire. Elle, qui d’habitude refusait toute forme d’aide se voyait se laisser guider par un garçon qu’elle connaissait à peine. « Je sais mettre un pied devant l’autre. » Répondit-elle faussement offusquée. Et pourtant, elle fut celle qui s’était laissée tombée sur le chinois. Elle fut celle qui, portée par sa faiblesse physique et mentale, s’était accordée un instant de vulnérabilité contre le bras du garçon.
Pourtant, quelque chose ou quelqu’un avait décidé de se moquer de la japonaise alors que, bien trop fatiguée, sa poigne se relâcha autour de son gobelet. Son café finit au sol et elle ne pouvait que le regarder faire. Elle plaisanta sur le fait qu’ils étaient maudis à ne jamais finir leurs boissons. Après toutes leurs mésaventures avec les thés et cafés, c’était à se demander si ce ne pouvait être vrai. Pourtant, ce n’était pas de l’avis de Qin Tian qui semblait certain qu’ils n’étaient pas maudis. Yami l’observa, un sourcil levé alors qu’elle sentit ses bras passer autour de ses épaules. Si la proximité entre leur corps la gênait, elle ne dit cependant rien, tentant de ne pas laisser le rouge se dévoiler trop rapidement sur ses joues. « Preuve de quoi. » Continua-t-elle à dénier. « Il m’a juste glissé entre les doigts. » Car, même si la caféine lui était nécessaire, Yami appréciait encore le goût amer de la boisson chaude. Alors, chose très rare chez la demoiselle, cette dernière fit la moue. Déçue de ne pas pouvoir profiter d’un de ses petits plaisirs et bien trop fatiguée pour se battre avec l’étudiant et lui faire faire demi-tour, elle bouda.
Alors qu’ils continuaient leur marche, Qin Tian tenta de lui faire comprendre de nouveau qu’il fallait qu’elle se repose. Ce devant quoi elle fit une grimace. Décidément, leur manière de penser étaient bien trop différentes et alors qu’elle ouvrit la bouche pour le contredire, elle fut coupée dans son élan. Elle le laissa parler mais c’était loin d’être une bonne idée alors que son expression choquée s’accentuait sur son visage. « Qu-Quoi ? » Dit-elle en Japonais tellement elle ne contrôla plus ses émotions. Son visage était rouge, sa gêne l’étouffait et si elle le pouvait, elle fuirait aussi loin qu’elle le pourrait. Tellement bouleversée, elle s’arrêta, et tenta de reprendre le contrôle de ses pensées. Qin Tian était celui qui flirtait avec elle et non l’inverse et cette phrase en était encore la preuve. Sauf que, Yami était une novice dans le domaine des relations humaines et c’était déjà trop pour elle, elle ne savait plus gérer. « Mon nom est Mukai, pas Muaki... » Dit-elle tout bas, cherchant à oublier le plus rapidement possible les paroles du chinois. « J’ai pas besoin que tu me portes sur ton dos. » Et pour justifier ses paroles, elle se dégagea de l’emprise du garçon pour avancer devant celui-ci. C’était encore une excuse pour cacher sa gêne quant à ce qu’il lui avait dit plus tôt, des mots qu’elle n’arrivait pas à s’enlever de la tête. « E-et tu n’as pas besoin de venir dans ma chambre ! Ton Choi Mingwei va être déçu. » Elle ne le regardait plus, bien trop honteuse. « E-et ma colocataire le prendrait mal. » Elle ne savait pas pourquoi elle cherchait autant à se justifier alors qu’il lui avait bien dit que tout cela n’était qu’une plaisanterie. Mais Yami n’était pas une jeune demoiselle frêle. Brusquement, elle s’arrêta et fit face à Qin Tian, un air dur sur le visage. « Si ça se trouve, c’est toi qui veut venir dans ma chambre ! Depuis le début je le savais ! » Prouvant pourtant le total contraire, elle attrapa la main du chinois et le fit accélérer le pas jusqu’à arriver devant l’entrée du dortoir des Cheonglyong. Dans sa tête toute confuse, elle espérait que Choi Mingwei se trouvait à l’intérieur et attraperait toute l’intention du garçon, le déviant de son objectif qu’était, pour Yami, de pénétrer la chambre de celle-ci. Mais la malchance la touchait ce jour-ci et le sino-coréen était introuvable. Toujours aussi brusquement, elle lâcha la main de l’étudiant et fit un pas en arrière. « J-Je !! Non. » La gêne ne semblait pas vouloir la quitter, annulant toutes ses pensées. « Tu ne peux pas venir dans ma chambre ! »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Jeu 7 Jan - 18:51 Citer EditerSupprimer
outfits. + Pour se rendre la vie bien plus simple, Qin Tian se fixait toujours des objectifs à sa portée dans sa journée. Par exemple, vous ne le verrez jamais planifier de sauver le monde en 24h ou de réaliser un rituel au-delà de ses compétences et de celles qu’il s’était fixé de connaître. Alors de base, aider Yami à rentrer dans son dortoir en toute sécurité, c’était à sa portée, une bonne action à la portée de ses petits moyens. C’était sans compter sur la japonaise qui était bien plus têtue et bien plus difficile à convaincre que ce qu’il imaginait. Il n’aurait pensé devoir faire autant de compromis, se rapprochant presque du chantage pour la convaincre de bien vouloir le suivre jusqu’à sa chambre. Il ne s’autorisait aucun jugement, mais il était hautement intrigué quant aux raisons qui la poussaient à se dépasser ainsi et à ignorer l’état dans lequel elle était.
En attendant d’en découvrir plus sur la mystérieuse japonaise, Qin Tian tâchait de ne pas perdre cet objectif de vue. Et ce n’était pas la moue boudeuse qu’elle afficha à l’idée de renoncer à son café qui le ferait changer d’avis. Il la tenait contre lui, du mieux qu’il put pour qu’elle ne vacille pas et puisse maintenir un certain rythme de marche. Ils se connaissaient peu, et pourtant, il avait l’impression, à cet instant, d’être le pilier qui lui permettrait de ne pas chuter. La symbolique était presque trop importante pour deux inconnus comme eux, alors Qin Tian, pour dédramatiser le tout, parce qu’il avait envie et parce qu’il ne souhaitait pas que la « menace » de l’hôpital pèse trop longtemps, préféra plaisanter. Et autant dire que la réaction de Yami fût des plus savoureuses. Il aurait aimé avoir la possibilité de photographier l’expression presque scandalisée sur son visage. Le médium lâcha un rire franc qui résonna autour d’eux. « Ne prend pas cet air-là, Mukaï Yami. » Dit-il en articulant particulièrement son nom. « Tu vas vraiment devoir me donner des cours de japonais, comme ça, je n’écorcherai plus ton prénom ! » C’était surtout qu’il avait parlé trop vite, et à parler coréen (qui n'était pas non plus sa langue natale) à la japonaise, il avait fini par écorcher ce qu’il ne fallait pas.
Il la laissa se distancer légèrement de lui, mais ses mains restaient proches de ses hanches pour la retenir si jamais il la voyait perdre l’équilibre une nouvelle fois. Il continuait de rire et face à sa gêne et le rouge à ses joues, Qin Tian ne parvenait pas à cesser de la taquiner. « Oh je te l’ai dit, Ming Wei et moi on n'est plus ensemble, il serait même content de me voir enfin dans le lit d’une autre personne. » Et il lâcha un petit rire, pas certain que son meilleur ami soit très content s’il venait à lui annoncer avoir batifoler avec sa « terrible » collègue. « Ah mais si je veux venir dans ta chambre, ça serait seulement pour m’assurer que tu es bien couchée. Qu’est-ce que tu t’imagines ? » Il avança assez pour la dépasser et marcha ensuite à reculons pour pouvoir la regarder. « Tu me prends pour quel genre d’homme ? Je suis déçu et peiné. » Et il fît la moue, avançant sa lèvre inférieure dans une moue boudeuse, ajoutant à cela un regard de chien battu. Mais cela ne dura pas longtemps, il se mit à rire et revint marcher à ses côtés, gardant un œil sur ses pas et son allure. Instinctivement, il reposa la main sur elle pour la stabiliser alors qu’ils arrivaient enfin à la résidence des Cheongryong. Il la laissa se rapprocher de l’entrée, restant lui en retrait. « Tu sais, c’est suspicieux que tu te justifies autant. On dirait que tu veux que j’insiste pour rentrer. » Il afficha un sourire en coin. « C’est ce que tu veux ? » Et il remarqua aisément que le visage de Yami s’empourprait encore plus. Il secoua la tête en riant légèrement. Finalement, il se redressa et vint enfouir ses mains dans ses poches, ne sachant plus trop quoi faire. « Rentre bien Yami. Et repose-toi. » Et il leva la main sans la sortir de la poche, soulevant au passage un côté de son manteau. « Et ne perd plus le charme ! Tu vas m’accuser de ta malchance sinon ! » Et il afficha un sourire en coin qui aurait pu être vu comme arrogant si ce n’était l’espièglerie dans son regard. « Prend soin de toi. » Ajouta-t-il plus doucement avant de lui faire un signe de tête. Une fois certain qu’elle était rentrée dans la résidence, il ne pouvait plus qu’espérer qu’elle se repose bien. En attendant, il n’avait rien d’autre à faire que tourner les talons et vaquer à ses propres occupations, non sans oublier d’envoyer un message à son meilleur ami pour savoir s’il était dans le coin.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Dim 10 Jan - 21:39 Citer EditerSupprimer
Elle commençait presque à regretter sa petite virée à l’improviste. Presque. Car si son humeur de braver l’interdit s’était manifesté quelques minutes plus tôt, elle commençait seulement à se rendre compte que sa fatigue était réelle. Elle regrettait tous ses choix en se sentant si faible à tel point qu’elle pouvait ressentir l’envie de vomir. Mais elle cacha tout cela car sa fierté continuait de lui dire qu’elle devait se tenir droite et arrêter de s’appuyer sur ce garçon. C’était pourtant agréable, qu’une personne perdait son temps à s’occuper d’elle. Elle, dont la solitude était sa plus grande amie (en dehors de sa colocataire mais cela faisait un moment qu’elles n’avaient pas passé plus de dix minutes toutes les deux), trouvait un étrange plaisir à ce qu’on s’occupe d’elle.
Se rapprochant du dortoir des cheonglyong, Yami continuait d’être taquinée. Elle reprit le chinois sur son nom de famille, avant de s’éloigner de celui-ci disant ne pas vouloir être portée. Elle était rouge de honte, mais aussi était tellement gênée par les paroles de Qin Tian. Si sa fierté n’était pas aussi présente, elle pourrait dire être aussi amusée, seulement un peu. Pourtant l’émotion la plus présente restait la gêne. Heureusement que la japonaise ne pouvait se voir dans un miroir sinon elle serait témoin des teintes rouges si intenses que pouvaient prendre ses joues. Elle tentait d’attirer son attention ailleurs, de parler de son ex-petit-ami mais rien n’y faisait. La japonaise avait l’habitude qu’on lui envoie tout un tas de remarques négatives, de la taquiner de manière très agressive et méchante. Dans ces cas-là elle savait toujours comment réagir (ou ne pas réagir). Elle en avait l’habitude et très souvent se contentait d’un regard hautain et de partir dans le silence montrant bien qu’elle n’était pas atteinte. Bien qu’une fois seule dans son logement, c’était une autre histoire. Pourtant avec ce Qin Tian, tout était différent. Il n’y avait aucune méchanceté derrière ses paroles et Yami en était grandement perturbée. « J-Je ! » Elle en perdait les mots, pensait coréen, mais voulait parler japonais. « Je ne pense pas que Choi Mingwei serait content que ce soit mon lit. » Son accent japonais était d’autant plus prononcé malgré qu’elle réussit à sortir sa phrase en coréen.
Elle tentait de fuir, à sa manière. Elle voulait éviter d’être encore plus gênée devant le garçon, elle voulait reprendre le contrôle de ses émotions. Seulement il la rattrapa bien vite et se retourna pour lui faire face. « Je n’imagine rien du tout ! » Elle l’avait peut-être dit trop fort, elle avait peut-être trop de rouge sur son visage, ses joues, le haut de ses oreilles. Elle avait envie que tout s’arrête. « De nous deux, tu es celui qui insiste sur le sujet. C’est toi qui flirtait au début. » Cette dernière phrase, elle l’avait dit tout bas et espérait qu’il ne l’avait pas entendue. Finalement, Yami aperçut l’entrée de son bâtiment et sentit comme une libération qui approchait. Son pas se fit plus rapidement sans qu’elle ne s’en rende compte et elle s’arrêta devant la porte. Elle se retourna et fixa Qin Tian du regard. Si la gêne avait été trop présente pendant ces dernières minutes et si la japonaise avait cherché à fuir, elle avait une petite voix qui lui disait que oui, c’était ce qu’elle voulait. Mais pas pour les mêmes raisons. Or, elle ignora ce sentiment et secoua frénétiquement la tête de gauche à droite. « Rentre bien. » Dit-elle hésitante. Finalement, elle tapa le code d’entrée et la porte s’ouvrit. Usant ses dernières forces pour l’ouvrir, elle leva la main et fit signe d’au revoir au garçon. « Merci Wu Qin Tian. » Puis elle disparut à l’intérieur.
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