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excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mar 27 Oct - 17:43 Citer EditerSupprimer
outfits. + Le fait de savoir qu’il avait déjà vu la jeune femme avant leur première rencontre et qu’elle lui soit familière avait longtemps hanté Qin Tian. Ne pas réussir à la remettre dans son contexte avait été frustrant et il était soulagé de pouvoir apaiser sa curiosité. Néanmoins, c’était presque effrayant de se rendre compte à quel point le monde était petit, elle avait été si proche pendant tout ce temps ! Surtout que le chinois se rendait au restaurant plusieurs fois par semaine pour voir Ming Wei, parfois il y entrait pour manger, parfois il se contentait de l’attendre devant pour repartir avec lui après son service. Quoiqu’il en soit, il se choquait presque de ne pas avoir fait le rapprochement plus tôt. Un grand sourire aux lèvres, le chinois s’imaginait son meilleur ami parler de lui. Bien qu’il ait une confiance aveugle en lui, il se demandait ce qu’il pouvait bien raconter, probablement leurs folles aventures (Qin Tian, lui, rajoutait toujours à quel point sa moitié était merveilleuse dans ce genre de récits mais il ne se permettrait pas de mettre ces mots-là dans la bouche du sino-coréen). « Ah Wei-ge... » Dit-il avec un air plus qu’attendri. « Il me manque. » Et comme pour illustrer, il fît une légère moue, cela faisait quelques temps que Ming Wei n’était disponible que pour des appels et messages, probablement un gros projet qui lui prenait du temps, ils se verraient plus tard. « Tu lui diras quand tu le verras, hein ! » Il avait posé sa main sur l’avant-bras de Yami, et si ses yeux ressemblaient à ceux d’un chiot suppliant, ce n’était pas du tout volontaire (quoique). Peut-être que se rendre compte qu’ils l’avaient lui en commun, le sino-coréen serait moins dur dans son jugement vis-à-vis de la jeune femme ? Parce qu’il ne voyait pas en Yami tout ce que Ming Wei lui avait décrit.
Elle était, bien qu’un peu rustre et têtue, plutôt sympathique selon lui. D’ailleurs, il ne comprenait pas pourquoi ils ne partageaient pas ce café/thé ensemble et donc, pourquoi il était le seul à se retrouver avec un gobelet dans les mains. Il était alors parti chercher un mug pour partager son thé vert avec Yami. « C’est MON thé, du coup, si j’ai envie de le partager, je le partage. » Et avec un sourire espiègle qui illustrait le fait qu’il n’accepterait pas un refus, il reprit son gobelet maintenant à moitié vide. « Oh j’ai une tête de littéraire ? » Peut-être parce qu’elle se disait que la spiritualité amenait à la philosophie et à l’art ? Qui sait ? Il trouvait ça plutôt amusant. « Nope. » Il fît claquer le « p » avec son air malicieux habituel. Cet air fût rapidement effacé en la voyant prendre son gobelet pour y verser le thé de nouveau. Son expression offusquée traduisait largement de ce qu’il ressentait face à ce geste. Finalement, cette expression se mua en une moue boudeuse, ses lèvres légèrement pincées sur le côté. « Okay... » Parce qu’il n’allait pas la forcer à boire une boisson qu’elle n’aimait pas.
Sa bouderie ne dura pas longtemps, et sa moue s’estompa pour laisser place à un sourire, écoutant Yami continuer d’essayer de deviner ses études. Il cacha son sourire goguenard derrière son gobelet, prenant une gorgée de son thé, ne s’appesantissant pas sur le fait d’avoir vu l’étudiante en boire un peu juste quelques instants avant. « Daeng ! » Finit-il par s’exclamer, les devinettes les plus courtes étaient les meilleures. Il la regarda en faisant un léger « non » de la tête, pinçant les lèvres comme s’il était réellement déçu. « Yami, je me demande vraiment comment tu me vois. » Il lâcha un petit rire avant se de pencher vers elle, comme s’il allait lui faire une grande confidence. « Je suis un scientifique. » Il prit un air grave. « Je suis en troisième année de géologie. Je me spécialise en minéralogie, connaître les pierres, leurs origines, la façon dont elles se forment... » Et si son œil pétillait, ce n’était pas volontaire. « Tu sais que beaucoup de choses liées à la magie sont en fait de la chimie. » Mais il fallait qu’il se maîtrise, la japonaise finirait par prendre peur. D’ailleurs, elle ne lui avait pas répondu, cela ne lui avait pas échappé. Il vint déposer son menton dans la paume de sa main. « Toi... Je t’imagine étudier quelque chose de concret, pour avoir un job à la fin dans une boîte. » Il inclina doucement la tête. « Commerce international ? Comptabilité ? » Il fronça légèrement les sourcils. « Gestion ? » Il se creusa la tête, se souvenant de sa rencontre avec un étudiant en informatique à la bibliothèque de la fac. Les deux étudiants s’étaient retrouvés coincés suite à un bug. « Informatique ? Web design ? » Il estimait ces sections toutes aussi concrètes les unes que les autres, offrant des possibilités de stage et d’embauche à la sortie, du moins, c’était la vision qu’il en avait. « Alors, je chauffe ? »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 28 Oct - 0:35 Citer EditerSupprimer
La Japonaise commençait quelque peu à regretter d’avoir mentionné son collègue. Les deux garçons semblaient tellement proches qu’elle avait pensé qu’ils étaient en couple. Elle semblait se tromper et en même temps non, elle était perdue. Cependant, elle subissait déjà assez de taquineries de ce Choi Mingwei ainsi que ses paroles incessantes qu’elle ne ressentait aucun désir de continuer à parler de lui. Elle grimaça quelque peu alors que Qin Tian lui transmettait un message qu’elle se devait de relayer au sino-coréen. Elle n’en avait aucunement envie, les deux collègues ne se parlaient pas sauf quand c’était pour s’échanger les commandes. Autrement, elle l’ignorait. « Je lui dirai. » Répondit-elle sans grand entrain. « Vous vous êtes disputés que vous ne vous voyez plus ? Si c’est le cas, tu l’as pas raté. » Ignorante de toute l’histoire, elle savait simplement que Mingwei était arrivé un jour avec un œil gonflé et entouré d’une couleur inquiétante.
Yami avait toujours détesté se sentir faible à cause de son statut social. Elle détestait encore plus lorsqu’une personne décidait de la traiter différemment parce qu’elle gagnait juste de quoi survivre. C’était une jeune femme indépendante et elle avait toujours réussi à se débrouiller, même si ses méthodes pouvaient quelque fois s’avérer dangereuses pour sa santé. Elle se doutait que ses fréquentations repéraient les signes, les changements de commande, les coup d’œils, parfois inquiets, en direction du portefeuilles et les nombreux refus de restaurant. Le fait qu’ils prétendaient être aveugle pourtant, l’aidaient à leur manière la rendait encore plus folle. Alors la Japonaise rendit le thé que le chinois avait partagé avec elle, prétextant ne pas aimer la boisson. Elle faisait pourtant partie du cliché japonais à boire beaucoup de thé même si sa préférence allait pour la caféine.
Une conversation plus calme s’installa entre les deux, attirant toute l’attention de Yami qui en oubliait presque ses principes. Elle disait voir l’étudiant chez les littéraires mais se trompait complètement. Elle tenta d’y aller par élimination, mais encore une fois elle s’éloignait de la réponse. Voyant la déception sur le visage de Qin Tian, elle ne put s’empêcher de froncer les sourcils alors qu’elle se mordit la lèvre inférieure. Elle était déçue de ne pas avoir deviné, sans réelle raison. « Comment veux-tu que je te vois. » Elle baissa le regard. « Ce n’est que la deuxième fois… Troisième fois qu’on se parle. » Finalement, elle aurait du garder la moitié du thé. Elle aurait bu une gorgée pour prétendre ne pas être gênée par cette situation. Elle ne réussit pas à mentir cependant alors qu’inconsciemment ses yeux s’écarquillèrent et brillaient de curiosité. Jamais elle n’aurait pu déviner ce qu’il étudiait. C’était tellement spécial, tellement unique. « C’est, intéressant ? » Elle ne disait pas ça méchamment, au contraire elle demandait implicitement (et à sa façon) d’en savoir plus. Seulement l’intérêt qu’elle portait pour ces pierres et qui se lisait dans son regard disparut rapidement dès que la magie fût mentionnée. Elle avait envie de répondre que la chimie était l’explication à toutes formes de magie, avec la mécanique. Elle pensait aux effets spéciaux, aux magiciens et leurs tours et au fait qu’à une époque où la chimie était peu connue, cette dernière était facilement confondue par de la magie. Cependant elle choisit de se taire, pensant qu’elle avait été assez embêtante pour le moment.
Les questions se retournèrent contre elle. Elle grimaça, peu sûre d’apprécier ce qu’il s’imaginait d’elle. Yami, qui avait de grandes ambitions d’avenir, était quelque peu déçue de voir qu’elle passait pour une fille simple. Une fille qui faisait des études qu’elle jugeait basiques et faibles. Néanmoins, très peu de personnes devinaient son option. Ce n’était pas une place pour une fille, encore moins en programmation. ‘Elle était trop mignonne pour coder’, ‘une fille ne comprenait rien aux ordinateurs’, étaient les remarques auxquelles elle s’était habituée d’entendre. Les remarques qu’elle ignorait tout comme leur propriétaire.
« Ding dong daeng » Répondit-elle, faisant écho au daeng de Qin Tian plus tôt. « Je suis en informatique. Dans la programmation plus précisément. » Elle n’avait pas grand-chose à dire dessus car ce n’était pas une passion pour elle comme la géologie pouvait l’être pour le Chinois. Elle avait besoin d’un métier qui lui rapporterait beaucoup d’argent, elle avait donc choisi d’aller dans la cybersécurité. « Ce n’est pas aussi intéressant que les pierres, cependant. » Si elle y réfléchissait bien, elle n’était même pas sûre d’aimer ce qu’elle faisait. C’était satisfaisant dans un sens, de créer un programme à partir de rien. Seulement sa seule motivation était l’argent et ces études détruisaient son sommeil ainsi que la régularité de ses repas. « Au moins, c’est une valeur sûre. » Son regard se perdait sur le côté. Elle refusait de se laisser regretter ses choix. Elle refusait d’oser penser qu’elle pourrait changer de filière. Elle écarta donc aussitôt le sujet. « Mais la géologie… » Commença-t-elle hésitante avant de s’arrêter brusquement. « Attends, t’es en troisième année ? Tu as quel âge ? » Qin Tian pouvait se révéler être bien plus jeune qu’elle, ou plus vieux et alors Yami devrait lui montrer un peu plus de respect via la forme de ses phrases. « Quelle est ta pierre préférée. » Ce n’était pas une question. Du moins, l’intonation de la Japonaise laissait penser le contraire. Sa curiosité avait parlé alors que cette étincelle était revenue dans son regard, bien qu’encore timide.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Ven 30 Oct - 23:21 Citer EditerSupprimer
outfits. + Les disputes entre Qin Tian et Ming Wei se comptaient sur les doigts d’une seule main. Et le chinois n’était pas certain que l’on puisse qualifier cela de disputes. Ils leur arrivaient de ne pas être d’accord, de se chamailler mais cela finissait toujours en étreinte ou en fou rire. C’était presque irréel qu’ils n’aient pas besoin de discuter ou de se disputer plus que cela. C’était trop parfait. C’était peut-être pour cette raison qu’ils ne pouvaient être ensemble dans le sens suggéré par la japonaise peu avant. Alors non, ce n’était pas une dispute qui expliquait qu’ils ne s’étaient pas vus depuis un moment (qui n’était pas si long pour le commun des mortels), le médium ne saurait d’ailleurs dire pour quelle raison son meilleur ami n’avait cessé de repousser leurs rendez-vous. Mais il avait depuis longtemps cessé d’angoisser à l’idée que sa moitié se lasserait de lui et de ce qu’il était, c’était une des choses dont il était le plus sûr dans son existence. « Non on ne s'est pas disputé... » Mais un brin inquiet, il se promit d'appeler sa moitié un peu plus tard dans la journée.
Presque vexé qu’elle n’eût pas accepté son thé, le chinois se vengea en se moquant légèrement d’elle qui estimait qu’il n’avait rien d’un scientifique. Aveugle à la déception que cela souleva chez la jeune femme, il continua de la taquiner. « Il faut développer tes antennes... » Il afficha un sourire malicieux, relevant légèrement les sourcils. « Je plaisante, ce n’est pas le genre de choses qu’on peut deviner de cette façon. Comme un prénom. » Et son sourire en disait long sur cette petite remarque qu’eux seuls étaient capables de comprendre. Reprenant une gorgée de son thé après sa petite annonce choc, du moins ce fût l’impression qu’il eût à voir la réaction surprise de Yami, le chinois laissa un petit suspense s’installer, faisant mine de réfléchir à sa réponse. Mais semblait-il qu’une fois sa réponse formulée, la japonaise ne sembla pas plus enthousiasmée. Peut-être un peu déçu, mais pas vexé, Qin Tian comprenait que sa vision de la chimie et sa vision du monde n’étaient pas du goût de tout le monde.
Il détourna donc la conversation pour parler d’elle, doutant malgré tout que cela la mette à l’aise. Il ignorait comment il avait deviné. C’était simplement le fait de repenser à sa rencontre avec un étudiant en informatique récemment qui l’avait amené à dire ces mots à haute voix. Qu’il repense à cette rencontre était possiblement un petit coup de pouce auquel il ne s’attendait pas. « Je gagne quoi pour avoir deviné ? » Demanda-t-il en la regardant avec de grands yeux. Evidemment, il ne s’attendait à rien, c’était juste une réaction spontanée de sa part. « Je ne sais pas si c’est intéressant ou pas. Ça consiste en quoi la programmation ? » C’était un terme qu’il avait déjà entendu, il devinait grossièrement de quoi il s’agissait mais ne rechignait pas à comprendre un peu mieux. « Tu pourras travailler dans quel genre d’entreprise avec ce diplôme ? » Une question que lui-même ne se posait pas vraiment. S’il étudiait la minéralogie, c’était d’abord pour satisfaire sa propre curiosité. Son parcours était tracé, travailler à la boutique, ou avoir son propre business tourné vers la lithothérapie et des séances de lectures. Il reprit une gorgée de son thé, il fallait le boire avant qu’il ne soit froid. Sa tasse encore collée aux lèvres, il releva un regard un peu surpris vers la japonaise. « J’ai vingt-trois ans, enfin bientôt vingt-quatre. » Il devinait que son âge et son niveau universitaire n’étaient pas accordés selon les standards, il se sentit donc obligé d’en dire un peu plus à son sujet. « J’ai un parcours scolaire un peu particulier qui m’a légèrement décalé. » Il s’accorda un sourire malicieux. « Visiblement, pour suivre des cours dans les écoles coréennes, il faut parler couramment coréen. » Il tâcha d’avoir l’air offusqué. « C’est fou non ?! » Et il ricana avant de reprendre une gorgée de sa boisson en train de tiédir. « On m’a toujours dit qu’il ne fallait pas demander son âge à une femme, alors... » Alors il ne le demanderait pas mais ça n’était pas pour autant qu’il n’était pas curieux. Mais au même moment, la jeune femme lui avait elle aussi posé une question. Il la regarda quelques secondes avant de sourire amusé par la situation. « Oh il y a plusieurs réponses tu sais. » Il se pencha un peu vers elle, curieux de savoir pourquoi elle la lui posait. « Pourquoi ça t’intéresse ? » Il l’espérait en tout cas. « Alors ça dépend, ma préférée pour ses vertus ou ma préférée pour son visuel ? » Il pensa à autre chose et parla avec un peu plus d’enthousiasme. « Oh, après il y a aussi ma préférée pour les légendes qui l’entourent et aussi ma préférée sur la façon dont on la trouve et l’extrait. » À peine avait-il fait cette remarque qu’il pensa de nouveau à autre chose, et c’était bien là l’illustration du problème de Qin Tian, parfois son cerveau faisait des connexions rapides qu’il était difficile de suivre. « Oh d’ailleurs, tu savais que dans les ordinateurs tu as des minéraux ! Nos domaines ne sont pas si loin l’un de l’autre ! » Et en s’exprimant, il parla avec les mains, tant et si bien qu’il finit par donner un coup dans son gobelet qui se renversa. Avec un halètement surpris, le médium releva le gobelet immédiatement, légèrement honteux d’avoir gâché la boisson qu’elle lui avait offert un peu plus tôt. « Oups. » Fût tout ce qu’il trouva à dire pour commencer, avant d’ajouter : « Au moins c’est sur la table cette fois. »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 2 Nov - 2:07 Citer EditerSupprimer
Elle eut comme le sentiment d’avoir commis une erreur. Une chose qu’elle n’aurait pas du dire, une chose que son collègue aurait voulu cacher à l’homme qui faisait sa vie. Pourtant elle s’en moquait bien. C’était entre eux, elle n’était au courant de rien et ils régleraient leurs comptes comme deux grands garçons, entre eux. Elle espérait seulement que ça serait fait dans le cadre privé et non au restaurant. En attendant, Yami n’était pas sûre d’apprécier les taquineries envers elle. Elle ne pouvait les ignorer comme elle le ferait d’habitude, à moins de se lever et quitter le café. Ce n’était pas respectueux. Au moins il ne sortait pas de nulle part pour critiquer le fait qu’elle ne mangeait que des plats industriels réchauffés au micro-ondes. « J’ai compris, c’était stupide pour le prénom. » Lâcha-t-elle tout bas sur un ton qui dévoilait sa vexation. Elle regrettait d’être entrée dans son jeu, d’avoir tenté de deviner si c’était pour rencontrer une défaite. L’humiliation n’en fut que plus grande alors que Qin Tian touché juste sur les études de la japonaise. Cette dernière pensait à la chance de débutant ou seulement la chance tout simplement car il n’y avait aucun autre explication possible. Il était heureux de cette découverte et surpris la serveuse en lui demandant ce qu’il gagnait pour récompenser sa bonne réponse. Yami resta silencieuse, ne sachant quoi répondre. « Tu as gagné le droit de finir ton thé. » Elle n’avait pas grand-chose pour elle, elle en avait encore moins à donner. Heureusement, ils enchaînèrent toujours sur les études de la demoiselle, celle-ci rappelant rapidement qu’il n’y avait rien d’intéressant dans ce qu’elle faisait. Elle l’étudiait car c’était ce qu’il y avait de mieux pour un avenir plus sécurisé financièrement. « Je crée des logiciels avec des algorithmes. Des programmes qui font tourner les dits logiciels parfois. » Elle restait très variée car elle connaissait de nombreux langages informatiques, elle pouvait créer un site web ou coder un jeu vidéo. Mais ces deux possibilités étaient ce qui l’intéressait le plus. « Je veux travailler pour les banques. » Car au final c’était surtout un travail en freelance. Elle s’exécutait pour des entreprises. « Créer et mettre en place leurs systèmes de sécurité. » Elle ressentt le besoin de rajouter des informations. C’était tellement cliché pour la fille qui aimait l’argent de travailler pour les banques. Être au contact du concept autour duquel sa vie tournait. Elle ne s’étala cependant pas sur le fait qu’elle voulait ces travaux car pour lui permettre d’avoir un pouvoir sur le monde. Elle passerait pour une folle et elle ne souhaitait pas se justifier sur ses ambitions une nouvelle fois.
Le sujet repartit sur le garçon, alors que Yami se demanda bien quel âge il pouvait avoir. Il pouvait très bien être plus âgé qu’elle et elle lui aurait manqué de respect depuis le début. Heureusement, ses doutes furent démentis et elle restait la plus âgée. Pour une raison qu’elle ignorait il se mit à lui expliquer son parcours scolaire. La japonaise fut presque amusée de la fausse réaction du chinois, alors qu’un sourire en coin se forma sur ses lèvres. « Chacun son truc, j’ai travaillé pendant deux ans avant de commencer un master. » Elle devina que le garçon devait se trouver sur le territoire coréen depuis bien plus longtemps qu’elle car son coréen était bon. Au moins, lui avait sûrement pris des cours, ce qui n’était pas le cas de Yami qui avait appris par elle-même. Heureusement que le langage informatique était majoritairement anglais. « Non, on ne demande pas. » Fut la seule réponse. Elle lui avait donné assez de clefs pour deviner son âge, en partant du principe qu’elle n’avait sauté ni redoublé aucune classe.
Si elle avait gardé du thé dans son gobelet, peut-être s’en serait-elle servi pour s’empêcher de parler. Elle ne savait pas d’où venait la curiosité qui s’enquit sur la pierre préférée du chinois, mais la question était posée. Elle la regretta tellement, surtout lorsqu’il se pencha légèrement. Elle eut léger mouvement de recul, un réflexe. « Juste… Tu les étudies, tu dois bien en avoir une préférée. » Elle se sentait sauvée par cette réponse. Sauvée mais perdue par toutes les possibilités que lui offrait Qin Tian. Il parlait trop. Et elle devait se concentrer pour suivre et comprendre tous les mots. « Oui je sais. » Elle tenta de l’arrêter dans son monologue rapide, cependant le gobelet renversé s’en chargea pour elle. Son agacement monta d’un coup. Elle avait payé pour ce thé et il le gâchait parce qu’il ne savait pas tenir en place. Après l’agacement, vint la fatigue qui monta d’un coup. Yami se pencha en avant et cacha son visage dans ses mains. Ses cheveux tombés sur la table traînaient dans le thé renversé mais c’était le dernier de ses soucis. Tout était maladroit entre eux. Le premier thé renversé, puis les bougies abîmées et maintenant ça. C’était trop. Les yeux fermés, elle prit de grandes inspirations, sentant sa tête tourner. « J’arrive. » Elle puisa dans des forces qu’elle pensaient disparues pour se lever, chercher des serviettes et revenir aussitôt pour nettoyer les dégâts. Une fois fait, elle laissa le tas de serviettes mouillées dans un coin de la table. « T’en auras pas un deuxième, tant pis. » Dit-elle en se rasseyant, sentant la fatigue toujours plus pesante. « Maintenant tu peux me dire qu’elle est ta pierre préférée et tu peux en choisir qu’une seule peu importe le… truc. » Quitte à s’exciter jusqu’à renverser sa boisson, il pouvait au moins lui donner une réponse claire. « Et promis, je ne m’énerverai pas pour le thé, cette fois. » Elle tenta un sourire, preuve qu’elle plaisantait.
Son téléphone sonna une fois depuis son sac, chose rare car elle n’échangeait que rarement des messages avec son entourage, à l’exception de sa colocataire (celle-ci étant sourde). Elle lut rapidement la notification qui lui demandait où elle se trouvait et pourquoi elle n’était pas dans son lit à se reposer. Dans un soupir elle reposa brusquement le téléphone sur la table ignora le message. « Donc ta pierre ? » Elle était distraite, jetant des coups d’œil à la porte d’entrée pour être sûre de ne pas y voir son camarade qui la forcerait à aller se reposer.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 2 Nov - 22:44 Citer EditerSupprimer
outfits. + S’il avait été un peu plus dégourdi dans ses interactions sociales, Qin Tian aurait su que tout le monde n’était pas fait pour être taquiné sans mal le prendre et sans se vexer. Malheureusement, il ne connaissait pas encore assez Yami pour juger de ce qu’il pouvait dire ou ne pas dire sans heurter la jeune femme. La logique aurait été que, justement, il ne se permette pas ce genre de comportement avec une personne qu’il connaissait si peu, mais hey, il s’agissait de Wu Qin Tian. Peut-être aurait-il pu repérer certaines choses dans les expressions pincées de la japonaise, comme le fait qu’elle n’apprécia pas la façon qu’il eut de rappeler cette incompréhension autour de la médiumnité du jeune homme. Aux yeux du chinois, la conversation était plutôt agréable, ils apprenaient à se connaître, mais malheureusement, peut-être pas à se comprendre. Tout comme il n’y comprit rien aux explications que Yami lui fît de ses études mais il hocha poliment la tête avec des grands yeux perdus. C’était ironique qu’il soit plus apte à comprendre les messages cryptés des cartes que la technique qui permettait de crypter des applications. « Oh les systèmes de sécurité des banques. » Il afficha un sourire en coin. « Ça veut dire que tu pourras les contourner aussi ! Tu es une personne dangereuse ! » Il lâcha un petit rire, parce que, bien évidemment, il ne s’agissait que de simples plaisanteries.
Bien que scientifique, Qin Tian n’avait pas la réputation pour être un as des chiffres. Il tenta de calculer dans sa tête quel âge pouvait avoir la japonaise si elle avait fait un break de deux ans avant son master. La conclusion ? Peut-être le même âge, peut-être un an de moins, peut-être un an de plus... Il n’en savait pas beaucoup plus, mais on ne demandait pas l’âge d’une femme. Il demanderait à Ming Wei, ce serait beaucoup plus simple. Mais évidemment, il se garderait bien de le dire à l’étudiante. À voir qu’elle lui retournait aussi des questions, le médium avait la sensation de vraiment établir un échange avec Yami, il en était plutôt content. Ce n’était pas un exploit, il n’était pas si handicapé que cela, mais ses maladresses avaient vite fait de faire fuir ses vis-à-vis. La preuve en fût ce gobelet dans lequel il frappa involontairement et donc renversa. Il avait réussi à en sauver un fond grâce au réflexe qu’il eût de le relever tout de suite. Il n’en restait pas moins qu’une bonne moitié était à présent étalée sur la table. Penaud, Qin Tian regarda la jeune femme se tenir la tête, grimaçant en voyant ses cheveux tremper dans le thé mais n’osant pas la toucher. Il allait s’excuser lorsqu’elle se leva à la fois brusquement et maladroitement. Les sourcils froncés, le chinois la regarda se déplacer. Il avait la sensation que si le vent soufflait un peu trop fort, elle se plierait, se casserait ou serait emportée comme une brindille. Fixement, il la regarda essuyer le liquide avec des serviettes. Il se dépêcha de boire ce qu’il restait de son thé, se brûlant légèrement mais c’était supportable, et plaça ensuite toutes les serviettes usagées dans le gobelet vide.
Elle l’encourageait à reprendre la conversation où ils en étaient, mais quelque chose n’allait pas. Était-ce du bon sens face à son visage et son attitude ou juste lui qui sentait un trouble dans cette situation. Le sourire qu’il avait jusque-là n’étirait plus ses lèvres. Il regardait Yami avec sérieux et, aussi, une certaine inquiétude. « Yami, tu te sens bien ? » Il pinça les lèvres, il était certain que s’il la laissait répondre, elle lui dirait que oui. « Tu es vraiment pâle tu sais. » Avec un petit soupir, il se leva, prît le gobelet pour aller le jeter et revint quelques secondes après. « Je te parle de ma pierre préférée sur le chemin. Je te raccompagne chez toi. » Et aussi maladroit puisse-t-il être, parfois il avait ce genre de moments, à la fois de clairvoyance et d’assurance. « Rien ne me fera changer d’avis alors ne te fatigue par encore plus à résister. » De la main, il attrapa le coude de la japonaise et l’aida à se lever, gardant une prise ferme comme pour la guider. « Si tu tombes inconsciente, tu n’entendras pas quelle pierre est la plus formidable selon moi, alors tu ferais mieux de ne pas le faire. » Il ne savait pas quoi lui dire d’autre, était-il bien placé pour lui donner des conseils, du genre « tu devrais te reposer » ou « ne va pas travailler dans cet état » ? Non pas vraiment, ils étaient à peine plus que des inconnus. « Alors, si j’étais quelqu’un de basique, je te dirais que ma pierre préférée c’est le quartz rose, mais tu te dirais que je suis un pauvre romantique, ce qui n'est pas vrai. » Ils se retrouvèrent dehors et Qin Tian pointa la direction par laquelle ils étaient arrivés. « C’est par là ? » Il se remit ensuite en route. « Bon, j’aime cette pierre mais je pense pas que ce soit celle que j’aime le plus. » Il réfléchit un instant. « Je crois que c’est l’améthyste. J’en ai toujours une sur moi. » Pierre banale pour certains, si importante pour lui. « Si tu devais t’appuyer sur l’énergie d’une pierre, tu voudrais qu’elle t’apporte quoi ? » Malgré la conversation, il gardait un œil sur elle et veillait à ne pas aller trop vite ou, tout simplement, qu’elle ne s’évanouisse pas soudainement.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 4 Nov - 23:02 Citer EditerSupprimer
Il était difficile pour la Japonaise de cerner la personne face à elle. Ses taquineries allaient parfois trop loin aux goûts de la serveuse, pourtant elle ne le fit pas remarquer. Elle savait qu’elle pouvait facilement être susceptible, et donc difficile. Alors, silencieusement, elle se contenta d’observer le garçon. Elle tenta de l’étudier comme elle étudiait un de ses nombreux algorithmes, ligne par ligne pour en comprendre l’entière totalité seulement, elle se confronta à un mur. Elle tenta de ne faire aucune remarque lorsqu’il la disait dangereuse. Peut-être l’était-elle ? Il lui suffisait d’un ordinateur pour détruire une vie grâce à toutes les connaissances qu’elle avait accumulées lors de ses études. Quelques clics et lignes de code et elle pouvait débloquer des coffres remplis d’argent. C’était l’utopie, la vision donnée par les films alors qu’en réalité, c’était bien plus compliqué que ça.
Le thé renversé, Yami s’était aussitôt levée pour nettoyer le liquide encore tiède sur la table, non sans avoir râlé. Ça faisait partie à présent de ses habitudes, elle qui se précipitait toujours derrière les clients pour nettoyer les tables et accueillir les suivants. Cette fois ne fut pas une exception pourtant, la fatigue se faisait dangereusement ressentir. Plus que la fatigue physique, elle se dit silencieusement fatiguée moralement par le message qu’elle venait de recevoir, ce dernier légèrement menaçant. Elle ne l’ouvrit pas et préférait prétendre être trop occupée pour penser à son camarade et sa propre santé.
Son regard se reposa sur ce Qin Tian, tentant de maintenir la conversation afin de cacher ses signes de faiblesse. Elle n’avait pas beaucoup d’efforts à faire alors que la curiosité suivant sa question était réelle. Pourtant, elle pouvait discerner quelque chose d’inquiétant dans le regard du chinois. Peu sûre de vouloir découvrir de quoi il s’agissait, elle préféra garder le silence, cependant, il confirma ses doutes.
Le regard fuyant, elle tenta de le rassurer d’une petite voix. « Ça va. » Elle était fatiguée, certes, mais surtout ennuyée face au fait qu’elle passait pour une faible. Or, Yami n’était pas cette petite fille japonaise, perdue loin de son pays. C’était une femme forte et entièrement indépendante qui était fatiguée seulement lorsqu’elle le voulait. De plus, ce Qin Tian n’était encore personne. C’était presque humiliant pour elle qu’un presque-inconnu s’occupe et s’inquiète ainsi de sa santé. « J’ai toujours eu le teint pâle. » Que de mensonges, que d’idioties.
Elle eut le temps d’un soupir, lorsqu’elle le vit se lever et s’éloigner. Pourtant, vite effacé alors que le chinois revint et parlait de la raccompagner chez elle. « Non. » Se força-t-elle à dire alors qu’elle se sentait déjà prisonnière de sa prise. Elle tenta plusieurs fois, d’à coups de force, de récupérer son coude mais il ne lui restait aucune énergie physique ou mentale pour lui résister. Elle avait encore l’option de rester silencieuse, ne donnant aucune information sur l’endroit où elle logeait.
Elle se sentait tellement impuissante, piégée, tellement faible. Elle détestait cette situation et cette haine se tourna rapidement envers elle-même. Se faire raccompagner n’était pas une si mauvaise idée, elle ne risquait ainsi rien. Elle pouvait ensuite s’enfermer dans sa chambre, travailler et continuer d’ignorer Jaehwan.
Ils sortaient du café, elle silencieuse, mais écoutant tout de même ses explications sur les pièges. Elle ne le regardait plus, elle ne voulait plus le voir. Elle se sentait comme un enfant réprimandé, trop honteuse. « Je ne peux rien dire, je ne sais même pas ce qu’est le ‘quartz rose’. » Son coréen lui faisait défaut, augmentant ce sentiment d’impuissance alors qu’elle se pensait inutile. Elle travaillait tellement dur tous les jours et même apprendre parfaitement une langue lui semblait, à ce moment, impossible. De plus, elle ne connaissait rien aux pierres alors, même si il avait parlé en Japonais, à part se dire que c’était rose, elle ne pouvait rien s’imaginer de plus.
Elle ne le connaissait pas, en dehors de ces trois rencontres qui se finissaient toujours en catastrophe. Alors elle garda le silence, se contentant de le suivre sans donner d’indications lorsqu’il le demandait, mais en écoutant son monologue. Il lui sortit un autre nom qu’elle ne comprit pas. La tension montait en elle, alors que ces émotions toxiques venaient rajouter de la pression sur ses épaules. Elle voulait qu’il la laisse tranquille, elle pouvait l’écouter parler de ses pierres un autre jour, ils pouvaient se voir un autre jour mais alors qu’il continuait de la tirer derrière lui, elle priait qu’il la laisse tranquille. Vulnérable, elle se sentait prête à exploser. Elle espérait ne pas croiser ce Minjun qui lui avait fait passer un très mauvais déjeuner en se permettant de critiquer sa relation avec sa famille.
Elle en avait réellement marre, alors elle se stoppa net, arrêtant le chinois dans sa course. Puisant sur ses dernières forces, elle récupéra son bras. La fatigue tirait les traits de son visage et elle ne savait pas encore comment elle tenait debout.
Elle craqua. Une première larme fit son apparition dans ses yeux et s’écoula le long de sa joue. Rapidement, elle tourna le dos à Qin Tian, bien trop honteuse pour se montrer. Elle voulait qu’il parte, mais en même temps, avec cette nouvelle vulnérabilité qu’elle montrait en public pour la première fois, elle voulait qu’il reste. « J’ai besoin d’un café » Dit-elle tout bas dans un mélange de japonais et coréen, tentant de retenir les sanglots qui lui serrait la gorge. « J’en ai marre de tout. » Elle était tellement épuisée, elle en oubliait tout son coréen. Jamais elle ne se laisserait aller ainsi sur un lieu public, jamais elle ne se montrerait aussi faible et inutile. Mais la fatigue la tuait et elle avait perdu cette bataille. « Je ne sais pas non plus ce qu’est l’améthyste, je sais rien. »
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Jeu 5 Nov - 20:05 Citer EditerSupprimer
outfits. + Qin Tian savait qu’il n’avait pas des airs d’homme fort, il semblait même plutôt naïf. Ce qu’il avait le plus entendu à son encontre (outre le fait qu’il était bizarre ou une sorte de freak) était qu’il était un « doux rêveur ». Malgré cela, il avait ces moments où son attention sur ce qui l’entourait ou sur les personnes avec qui il était, se faisait acérer. C’était ce qu’il s’était passé avec Yami. Indifférent au reste, il était soudainement très conscient du fait que la jeune femme était pâle, qu’elle avait les yeux marqués de cernes et qu’en soit, bien qu’il ne l’eût pas côtoyé beaucoup, elle n’avait pas la même énergie qu’elle avait eu lors de leurs entrevues précédentes. Était-ce pour cela qu’elle avait été si docile et l’avait suivi et subi pour boire ce thé ? Dans tous les cas, ce n’était pas parce qu’il ne percevait pas tout d’une personne (le comble lorsque l’on y pensait bien) qu’il allait faire semblant de rien et continuer leur conversation.
Sa prise sur le bras de la jeune femme alors qu’il la guidait à l’extérieur était ferme mais pour autant, il savait qu’il ne lui ferait pas mal. Elle résistait, mais son état de faiblesse ou de fatigue (ou les deux) ne lui permettait pas de se défaire de cette main qui la tenait et elle finît par capituler et lui montrer le chemin. Pouvait-on parler de prise d’otage si le seul but de Qin Tian était de ramener la japonaise chez elle ? Il essayait de maintenir la conversation, comme si cela pourrait avoir l’effet proche d’une diversion. « Du quartz rose, c’est une pierre, qui ressemble à un cristal plutôt brut et il est rose. » Mais il n’avait pas vu toute l’émotion que l’incompréhension soulevait chez elle, il pouvait être attentif, mais ses capacités sociales étaient limitées. Ce n’était pas pour autant qu’il n’était pas en pleine empathie avec elle, il était inquiet de la voir si fébrile en cet instant. Alors il fût surpris de la voir soudainement assez forte pour l’arrêter et se défaire de sa prise sur son bras. « Qu’est-ce que... » Il ne termina pas sa phrase, la première larme sur la joue de Yami lui coupant la parole alors que, presque sous le choc, sa bouche s’entrouvrit et ses yeux s’agrandirent. Il ne comprit pas tout ce qu’elle dît, devinant qu’elle s’exprimait dans sa langue natale.
Finalement, il sembla reprendre ses esprits lorsqu’elle parla de nouveau en coréen. Il fouilla dans son sac et sortit une serviette en papier d’une poche, elle devait être là depuis quelques temps, mais elle était propre. Il la lui tendit tout en parlant. « L’améthyste c’est une pierre qui ressemble aussi à du cristal brut, avec comme du granit, c’est la pierre de la sagesse. Elle tranquillise l’esprit pour les prises de décisions et stimule la créativité aussi. » En espérant que cette explication calme la jeune femme, il sortit aussi ladite pierre qu’il avait dans une poche intérieure de son sac. Il ouvrit sa main devant lui, la lui montrant, son geste était plein d’une certaine candeur, comme si cela allait stopper les larmes de la japonaise. Ce n’était pas qu’il y était insensible, il ne savait juste pas quoi dire ou quoi faire pour la réconforter, à part utiliser sa spiritualité, sa plus grande arme pour aider et soulager les gens. Il prit la main de l’étudiante et la posa dedans avec un petit sourire, il la lui prêtait, ou il la lui donnait, de toute façon, il en avait d’autres. « Allez, je te remmène, ça ne me dérange pas, je n’avais pas grand-chose de prévu de toute façon, je te l’ai dit. » Le lui avait-il vraiment dit ? Est-ce que c’était la raison pour laquelle elle pleurait ainsi ? Il était perdu, il avait du mal à la comprendre. « Tu parlais de café non ? » Il n’était pas certain d’avoir tout compris, mais le mot « café » avait quelque chose de globale. « On peut retourner en chercher un, mais je pense qu’un peu de repos serait plus efficace. » Il se gratta l’arrière de la nuque, un peu perdu, il n’était pas fait pour donner des leçons, il n’était personne pour cela. « Ecoute... » Finit-il par articuler. « Je sais que les études c’est stressant, mais étudier dans ton état, tu ne vas rien retenir. » Il grimaça légèrement, se rendant compte qu’il avait plus l’air de la critiquer qu’autre chose. « Enfin je veux dire, quand t’es crevé, t’emmagasine plus rien... » Doucement, comme s’il s’approchait d’un animal blessé, il se rapprocha de nouveau d’elle. « On y va ? Ou alors je te laisse tranquille et tu vas t’asseoir dans le coffee break alors... » C’était fou que Qin Tian soit capable de comprendre des messages venus d’un monde que presque personne ne percevait mais était autant incapable de comprendre ses semblables.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Lun 9 Nov - 12:08 Citer EditerSupprimer
Yami ne savait pas si elle maudissait un peu plus le jeune homme, où si elle devait le remercier pour les explications qu’il lui fournissait. Elle n’y comprenait toujours rien et cette frustration de ne pas réussir à communiquer correctement à cause des barrières linguistiques étaient bien trop forte pour qu’elle le supporte dans son état. Elle pouvait avoir un doute, se disant que le chinois le faisait exprès pour se moquer d’elle. Elle, qui parlait coréen avec un accent très prononcé, qui faisait beaucoup de fautes de grammaire et lorsque ses émotions étaient trop intense, ne le parlait même plus. Cela faisait quelques mois qu’elle était sur le territoire coréen, mais la langue japonaise restait plus naturelle pour elle. D’autant plus avec cet état de fatigue très avancé, elle avait l’impression que tout son vocabulaire se perdait. Savait-elle au moins traduire le mot ‘pierre’ ? Sa frustration grandissante à chaque pas qu’elle faisait, proportionnellement à sa force physique qui s’affaiblissait, elle craqua. D’un coup sec elle se libéra de l’emprise du garçon alors qu’une larme se dévoila sur son visage. Rares étaient les fois où la japonaise pleurait, plus rares étaient encore les fois où elle pleurait en public. Elle avait toujours considéré comme faibles les personnes qui s’apitoyaient sur leur sort. Pleurer était une perte de temps, pleurer étaient pour ceux qui n’avaient pas assez de courage pour supporter les tortures de la vie. Or, Yami étaient loin de tout ça. Elle avait toujours été forte, ne se laissant jamais marcher dessus alors qu’elle était rapidement devenue indépendante. Elle disait ne pas avoir besoin de ses parents qui ne l’avaient pas comprise. Elle disait ne pas avoir besoin de revoir les jumeaux qui avaient rendu la maison tellement bruyante pendant des années. Elle avait elle et ses ambitions pour lui tenir compagnie et c’était suffisant. Elle était réaliste et rationnelle et s’était persuadée que les autres n’avaient pas besoin d’elle, autant qu’elle n’avait pas besoin d’eux.
Son dos tourné vers le chinois, la honte était trop présente pour qu’elle ose dévoiler de nouveau son visage. Ce dernier était d’ailleurs caché entre ses mains alors qu’elle marmonnait parfois en japonais, parfois en coréen. Elle ne vit donc pas le mouchoir qui lui était présenté, alors que ses pensées toxiques continuaient d’affluer devant les explications de Qin Tian. Elle n’avait compris que la fin de sa phrase.
Finalement, elle releva le visage alors qu’il lui prit la main pour y présenter une pierre. Elle n’était pas sûre que ce soit très propre alors que sa main était déjà humide à cause des larmes. Le regard fixé au sol, les larmes continuaient de couler alors que la fatigue continuait de hurler à l’urgence, d’aller se reposer.
Le temps d’une seconde de lucidité, elle fut soulagée par la réaction de l’étudiant. Elle n’aurait certainement pas supporté qu’il ait pitié d’elle et se mette à la consoler de manière hypocrite. Sa main se referma sur la pierre alors que l’autre continuait en vain de faire disparaître les larmes.
« Je ne veux pas qu’on me voit. » Réussit-elle à articuler. Que Qin Tian soit témoin de ses limites dépassées était déjà trop pour la fierté de Yami. Seulement, elle ne savait pas comment elle pouvait se cacher sans devoir marcher jusqu’à son dortoir. Petit à petit ses épaules de détendirent, son souffle se faisait plus calme alors que l’idée d’un café était la bienvenue. Pour la première fois depuis trois ans, elle se dit qu’elle demanderait bien une étreinte à sa mère. Seulement cette dernière n’était pas là. Néanmoins, l’angoisse revint tout aussi rapidement alors que le chinois lui disait de se reposer. Elle avait l’impression d’être une enfant qui se faisait gronder et ne le supportait pas. Il ne comprenait rien car il ne savait rien, mais c’était suffisant pour que la serveuse se sente de nouveau seule dans ses ambitions folles. « Tu comprends rien. » Elle ne pouvait pas lui en vouloir pourtant, mais sa fatigue et sa nouvelle mauvaise humeur dominaient sur sa logique. « Je peux pas juste ne rien faire. J’ai pas mes parents pour me rattraper si je rate. » C’était presque un reproche, mais qui n’était pas contre Qin Tian personnellement. Elle devait toujours être au top, toujours donner tout ce qu’elle pouvait pour un avenir sécurisé. Alors qu’elle voyait les autres profiter des fortunes de leurs parents, de cette sécurité qu’ils avaient déjà, car papa serait là pour effacer les bêtises. « Même crevée, je peux encore faire ces lignes de codes, c’est pas un problème. » La main sur la pierre se resserrait, à tel point qu’une douleur légère se faisait ressentir.
Enfin elle se calmait, enfin ses larmes arrêtaient de couler après ce qu’il lui semblait être une éternité. « Je veux rentrer. » Dit-elle tout bas. « Mon ordi est dans ma chambre. » Elle ne s’arrêtait jamais, elle ne savait pas comment. Rares étaient les moments où elle s’octroyait un moment pour elle, pour se relaxer, pour ne rien faire. Rares, voire inexistants. Seulement, après les larmes vint la fatigue encore plus lourde, celle qui empêchait de garder les yeux ouverts. Yami se sentait presque partir alors qu’elle s’accrocha à la manche de Qin Tian et posa son front sous son épaule. Se rendant compte de cette intimité, elle recula. « Désolé, je… » Elle paniquait légèrement, le rouge montant aux joues. « Je dois aller travailler. » Elle fit quelques pas en direction de son dortoir, les pieds traînant contre le sol. Elle manqua de trébucher mais réussit à rester sur ses deux jambes. Alors qu’elle regarda en arrière, avant de faire demi-tour et rejoindre de nouveau Qin Tian. « Est-ce qu’on peut… Juste s’asseoir quelque part ? » Elle n’osait pas le regarder, tout comme elle n’osait pas avouer qu’elle ne voulait pas se trouver seule alors qu’elle était si vulnérable.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Mer 11 Nov - 15:34 Citer EditerSupprimer
outfits. + Parfois, Qin Tian imaginait qu’il existait quelque part un manuel, celui qui permettait de savoir comment se comporter dans telle ou telle situation. Et ce manuel lui aurait été d’une grande aide, il aurait enfin su quoi dire et quoi faire aux moments opportuns. Mais il aurait vite réalisé que chaque personne était unique et que les réponses qu’il donnait à certaines ne seraient pas appropriées à d’autres. Lui-même se savait particulièrement unique, et les réponses que l’on apportait aux gens « lambda » s’il osait les penser ainsi ne lui convenaient pas la plupart du temps. Ainsi, face aux émotions de Yami et face à ses réactions, il se sentait quelque peu désarmé. Ce n’était pas parce qu’il était sensible à ses semblables qu’il les comprenait et savait comment réagir en fonction d’eux. Il aurait aimé consoler la japonaise, mais il ne souhaitait pas utiliser des banalités pour cela, surtout qu’il était amplement convaincu que seul du repos pourrait réellement l’aider.
À défaut de savoir quoi dire et de savoir quoi faire, après avoir donné les explications que la jeune femme semblait vouloir, Qin Tian resta à quelques pas d’elle. Il lui laissa du temps et de l’espace, tâchant de ne pas trop penser aux regards qu’ils reçurent. Il avait envie de crier « elle ne pleure pas à cause de moi ! » mais il garda ses lèvres fermement serrées, les sourcils froncés dans une expression soucieuse. Il voyait dans les épaules de la jeune femme la tension s’estomper, puis revenir, sa voix était tendue aussi rendant son accent encore plus présent. Il la comprenait malgré tout, et de nouveau, elle parla de l’absence de ses parents. Le cœur serré d’empathie à l’imaginer orpheline, il poussa un petit soupir. « Tes parents ne sont peut-être plus là pour te rattraper, mais d’autres personnes peuvent le faire... » Son ton était incertain, sonnant presque comme une question. Il ne se portait pas volontaire, ils ne se connaissaient pas assez après tout. Mais il ne voulait pas imaginer qu’elle soit seule au monde, c’était une idée bien trop triste. Il retint l’idée de poser quelques questions à son meilleur ami pour en apprendre plus sur l’étudiante. « Tes parents semblent en paix, mais te voir te surmener ainsi n’est sans doute pas quelque chose qu’ils apprécieraient, non ? » Rien ne semblait accroché à Yami, cela n’empêchait pas le fait que quelque part elle puisse les mécontenter, ou dans une telle situation, les inquiéter surtout.
Ne souhaitant pas la culpabiliser, il n’en dit pas plus et la laissa reprendre ses esprits et s’apaiser. Il hocha doucement la tête lorsqu’elle émit le souhait de rentrer. Il l’aiderait à aller jusque-là, n’ayant pas le cœur à la laisser se débrouiller seule dans un tel état de fatigue physique mais aussi émotionnelle. Mais ils n’eurent pas le temps de se mettre en route, elle s’agrippa à lui, et il posa sa main sur son avant-bras comme pour la stabiliser. Lorsque la tête de Yami se posa sur son épaule, il fût surpris, haussant légèrement les sourcils et écarquillant les yeux. Néanmoins, il ne la repoussa pas, Qin Tian était lui-même une personne tactile et peu pudique, le contact ne le dérangea pas. « Ne t’excuse pas. » Finit-il par dire lorsqu’elle se redressa soudainement et se recula. « Tu peux t’appuyer si ça t’aide... » Sa voix avait faibli au fil de sa phrase alors qu’elle s’éloignait de quelques pas. Il était légèrement amer de se dire que c’était ainsi qu’ils se quittaient, peu satisfait de l’aide qu’il n’avait pu lui apporter. Et de nouveau elle le surprit, et les yeux légèrement agrandis, il hocha bêtement la tête. « Il y a des bancs sur le campus. » Il s’avança jusqu’à elle, et tenant son bras, il l’emmena jusqu’à un banc en pierre au détour des allées de l’université. « J’ai du mal à te saisir tu sais.” Dit-il avec sincérité mais aucun reproche. Il grimaça légèrement. « En même temps, comprendre les autres n’est pas non plus ma spécialité. » Mais la plupart du temps, cela ne le dérangeait pas plus que cela. S’asseyant en tailleur sur le banc, juste à côté d’elle, il posa ses coudes sur ses genoux et appuya son menton contre ses paumes. « Imaginons qu’un jour tu puisses craquer la sécurité d’une banque et prendre de l’argent, sans risquer qu’on te retrouve. Qu’est-ce que tu ferais de tout cet argent ? » Cela semblait bête comme question, et surtout sorti de nulle part, mais il avait la sensation que la réponse pourrait peut-être l’aider à découvrir quelque chose d’elle. « Ou si tu gagnais au loto, ça marche aussi ! » Il lâcha un rire, ajoutant d’un air espiègle. « Je ne peux pas deviner les numéros. Malheureusement. » Et il força un air contrit sur son visage espérant dédramatiser la situation.
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Re: excuse me, i think you dropped something ? (my jaw). feat. Yami | Ven 13 Nov - 1:01 Citer EditerSupprimer
Si un trou pouvait s’ouvrir sous ses pieds, la japonaise en serait reconnaissante. Savoir qu’il y avait d’autres étudiants autour d’eux la terrifiait. Si ce que ce Minjun avait dit l’autre jour était vrai, plus de personnes qu’elle ne pensait la connaissaient, et donc elle ne pouvait se présenter ainsi. Elle voulait garder cette image de femme forte qui n’avait besoin de rien ni de personne. Ainsi elle pensait qu’on la laisserait tranquille. Car elle savait qu’elle passait pour une dame froide et arrogante. Au moins, elle n’était pas distraite dans ses objectifs.
Elle mentionna le fait qu’elle était totalement seule. Elle n’avait pas ses parents pour l’aider dans quoi que ce soit, mais elle savait aussi que c’était sa faute. Elle taisait cette dernière information, sourde au fait qu’elle faisait passer ses parents pour morts depuis quelques jours, depuis sa première remarque dans la boutique du chinois. Elle se doutait que ce dernier essayait de la consoler, pourtant elle avait l’impression qu’il ne faisait que lui rappeler la réalité de sa situation. Yami n’était pas à plaindre car elle avait elle-même provoqué cette nouvelle vie. Elle ne pouvait se plaindre non plus car c’était de sa faute si elle se retrouvait seule et elle dirait que c’était mieux ainsi. Cependant, elle avait sa colocataire, une fille adorable qui s’était étonnement rapidement rapprochée de l’étudiante. Mais la serveuse ne voulait pas lui imposer ses problèmes alors elle s’était toujours tue. « Il n’y a personne. » Fut sa seule réponse alors qu’elle n’osa pas regarder Qin Tian. Pas pour longtemps car il retint toute son attention avec sa prochaine phrase. Elle fronça les sourcils, perdue. Elle ne pourrait dire si ses parents étaient ‘en paix’, sûrement pas si, comme d’habitude, tout le village allait toujours manger dans leur restaurant. Ils avaient propablement encore beaucoup de travail avec en plus leur quatre autres enfants. Alors non, ils n’étaient sûrement pas en paix. « Il ne sont pas là pour en être témoin, et qu’est-ce qu’ils feraient depuis leur restaurant. » Depuis leur deuxième rencontre, elle savait le chinois bizarre mais là, elle fut de nouveau surprise.
Elle réussit enfin à se calmer dans ses pleurs et avoua qu’elle souhaitait rentrer. Elle ne précisait pas où et, peut-être une petite partie d’elle parlait de rentrer chez ses parents. Ça faisait bien trois ans depuis la dernière fois qu’elle les avait vus ou même parlés. Pour l’instant la seule option dont elle disposait était son dortoir, de plus son ordinateur s’y trouvait et elle pourrait continuer de travailler. Peut-être depuis son lit pour se pas se fatiguer plus qu’elle ne l’était déjà.
Elle eut un dernier moment de faiblesse alors qu’elle se sentit partir. Elle se raccrocha au garçon puis s’excusa avant de s’en éloigner. Elle tenta d’ignorer les paroles du chinois, bien trop honteuse par son geste. Pourtant, elle était complètement perdue, et indécise. Elle voulait être seule, pourtant elle ne le voulait pas. Elle voulait rentrer et se reposer mais rester dehors semblait alléchant, tout comme continuer de travailler, par habitude. Elle revint alors auprès de Qin Tian et proposa de s’installer quelque part. Elle se laissa guider jusqu’à un banc, appréciant la différence entre le moment où le chinois la tirait par le bras quelques minutes plus tôt et présentement. Elle s’assit dans un soupir, ramenant ses jambes contre elle avant de les entourer de ses bras et d’y poser son menton sur ses genoux, fermant les yeux. « J’avais bien vu ça. » Jusqu’à maintenant ils n’avaient jamais échangé longuement, mais ça avait été assez pour que Yami remarque cette faiblesse. « Comprendre ça va, réagir n’est pas ma spécialité. » Elle parlait tout bas, comme si elle avait trop honte pour élever la voix. Ils se compléteraient presque, dans ce manque de talent social. « Puis, il n’y a rien à saisir. Je suis juste une fille qui travaille tout le temps. » Elle savait que travailler autant agaçait les autres. Elle avait reçu assez de remarques par rapport à son mode de vie pour le savoir.
Yami rouvrit enfin les yeux lorsqu’il lui posa une question. Finalement, elle sourit, elle rit même. Sa question était tellement aléatoire, elle ne s’y était pas attendu, mais le détail à la fin lui rappela leur deuxième rencontre. « C’est bien dommage, pas mal de gens te payeraient pour que tu leur dises les numéros. » Et ils payeraient chers. Elle réfléchit alors à la question, restant silencieuse quelques minutes. « Je prendrais un appartement dans un quartier de luxe. Et j’irai au restaurant, et… » Elle réfléchissait mais ne trouvait rien de plus à rajouter. Elle n’avait aucun loisir, aucune ambition autre que celle de devenir riche. Elle avait toujours eu son objectif en tête. Elle avait toujours voulu devenir puissante qu’elle n’avait jamais pris le temps de voir plus loin. « J’arrêterais de travailler, peut-être... » Pourtant, c’était devenu une addiction pour Yami. Elle s’était déjà enfermée dans un cercle vicieux. « Et pour toi ? Monsieur le medium qui ne peut rien deviner. » Changer de sujet ou le détourner sur quelqu’un d’autre était toujours la meilleure des solutions. « Si jamais tu pouvais deviner les choses, est-ce que ça serait un avantage pour toi ou un inconvénient ? » Une peur avait commencé à s’installer en elle, concernant son futur mais elle ferma les yeux dessus. Pour le moment elle continuerait de travailler comme à son habitude. « Tu disais ne pas vouloir donner la date de la mort des gens. Est-ce que tu voudrais connaître la tienne ? » La conversation était quelque peu glauque à cause d’elle, elle en était bien consciente. « Tu pourrais devenir un héros avec tout ça. Comme dans les films. Ou un super vilain. » Et elle rit de nouveau, réellement amusée et sans moquerie.
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