Tenue | Tu n'es pas certain que tes paroles aident Corvus et pourtant elles sont sincères. Tu n'as surement pas tous les tenants et les aboutissants de sa relation avec son jumeau mais à tes yeux, dans ton cœur, il est clair que l'un ne peut pas vivre sans l'autre et ceux quoi qu'il se passe. Après tout ne dit-on pas qu'un lien invisible relie deux jumeaux et qu'ils sont connectés. Si l'on va plus loin, certains sont convaincus que deux âmes sont liées par un fil rouge, comme des âmes sœurs. Tu ne sais pas pourquoi mais tu crois en cela. Tu as l'impression qu'il te manque une moitié de toi, comme si sans elle tu étais vide. Cette impression que tu traines depuis tout jeune, alors tu peux comprendre la douleur d'être éloigné de l'être aimé. Dans ton cas tu ne sais pas qui sait mais tu pleures son absence tous les soirs. Lorsque Corvus parvient à te répondre, à s'exprimer avec plus de clarté, tu l'écoutes attentivement. Si au début tu comprends son interrogation, lorsqu'il se fait à nouveau submerger par ses sentiments, tu as l'impression que tu n'as pas toutes les pièces pour résoudre le mystère. Tu le laisses te crier dessus, sachant bien que sa colère ne t'ait pas destiné. Tu gardes une main sur son épaule alors que de l'autre tu sers deux verres. Corvus est en plein crise et tu ne pourras pas l'aider s'il ne se calme pas. Le meilleur moyen que tu connaisses c'est encore un peu d'alcool. Tu ne veux pas le saouler, ce n'est pas le but, simplement l'aider à soulager la peine qui lui déchire la poitrine. En servant tu reprends d'une voix calme et assuré

« Tu sais parfois on dit des choses qu'on ne pense pas. Parfois nos émotions prennent le dessus et nous font dire des choses fausses ou mentir pour protéger les gens qu'on aime. »

Tu te retournes vers lui, lui offrant le verre que tu viens de servir. Tu ne bois pas le tien, reprenant la parole doucement. Avec la tirade de Corvus, tu as compris que les jumeaux ont eu un passé douloureux, plus que tu l'imaginais. Tu ne sais pas pourquoi Corvus devait soigner Orion en sang plus jeune. Tu ne comprends pas non plus pourquoi Corvus s'inquiète autant pour son frère. Tu imagines que l'homme a peut-être un métier dangereux ou il risque sa vie tous les jours.

« Je ne sais pas ce que tu veux qu'il arrête, mais je ne suis pas sûr que cela soit la bonne solution de le faire changer. Chacun doit apprendre de ses erreurs et puis la vie est naturellement dangereuse. On ne sait pas de quoi demain sera fait, tu as bien failli mourir en traversant la route. Je comprends que cette expérience soit traumatisante Corvus, mais ne redoute pas la vie pour autant, ne devrais tu pas plutôt profiter d'être encore là, lui et toi. »

Tenue | Tu comprends que le mensonge ne protège pas. Tu ne le sais pas encore mais tu vas vivre une trahison de cette envergure. Si aujourd'hui tu savais, tu saurais que la réaction de Corvus est normale, que tu auras la même dans quelques années. Pour l'heure tu es peiné de ne pas être à la hauteur pour aider ton ami. Tu espères que tes paroles font écho en lui, peut-être pas tout de suite, peut-être plus tard, quand il repensera à cette conversation. En tout cas tu souhaites qu'il suive ton conseil et renoue avec son jumeau. Enfin ça c'était avant qu'il te demande si tu es capable de garder un secret. A cet instant tu fronces les sourcils, te demandant ce que ça bien pouvoir te révéler Corvus qui ne doit pas être répété. Tu le connais assez pour savoir que cela doit être important. Quand il mentionne la police, tu blêmis un peu mais tu acquisses, serrant ta main sur son épaule pour lui confirmer que tu seras une tombe. En effet tu l'apprécies assez pour accepter de porter un secret même si celui-ci est illégale. Encore une fois tu ne le sais pas encore mais tu vas, toi aussi, accepter les activités illégales de ton jumeau. Peut-être que cet décide aujourd'hui n'est qu'une prépare à ta futur rencontre avec la moitié de toi-même.

Tu observes Corvus vider le deuxième verre, gardant le silence, attendant qu'il choisise le bon moment pour te révéler son secret. Quand la sentence tombe, tu entre ouvres la bouche perplexe et choqué des paroles que tu viens d'entendre. D'un coup tu comprends plus de choses, pourquoi Corvus s'en fait pour son jumeau. Pourquoi Orion lui a surement demandé de dégager de sa vie. Tu penses qu'il ne faisait ça que pour protéger Corvus, tout comme lui espérait sortir Orion du monde obscur dans lequel il évolue. Quelques trous sont comblés par cette annonce mais il te faut plusieurs secondes pour enchainer tout ça.

« Tu as ma parole Corvus, je garderais ça pour moi, tant que je le juge nécessaire. Comprend moi bien, si jamais les problèmes d'Orion doivent t'atteindre je ne pouvais pas rester sans rien faire. »

Tu plantes ton regard dans le sien pour lui prouver que tu n'agiras qu'en cas d'extrême nécessité. Pour l'instant tu hésites entre conseiller à Corvus de rester éloigner de son frère ou de lui dire de faire attention. Dans un cas comme dans l'autre, tu es certain que Corvus sait ce qu'il encourt. C'est peut être bien ça qui le ravage, l'hésitation entre accepter le métier de son frère ou le dénoncer pour le protéger.

« Corvus, à quel point tu aimes ton frère ? Est-ce que tu es prêt à tout accepter ? »

Sous-entendu, est il prêt à le faire tomber pour le mettre en sécurité, si la prison peut être synonyme de sécurité pour un tueur à gage. Ou alors, est-il prêt à vivre avec le risque que son frère soit tué pendant l'exécution d'un contrat. Au final, la seule véritable question, c'est celle-là.

Tenue | Tu comprends que tes mots soient bouleversants, autant que Corvus en proie à ses pires démons. Le voir ainsi te met à l'envers. Tu as envie d'avoir une baguette magique pour régler tous ses problèmes. C'est bien ton problème, tu te soucis beaucoup trop autres. Tu vis à travers le bonheur que tu leurs procures et à cet instant tu n'apportes ni bonheur, ni plaisir, ni même réconfort. Tu as le sentiment terriblement d'être impuissant et cela te brise le cœur. Les paroles de Corvus te font frémir, est-ce qu'il vient de t'avouer qu'il serait capable de tuer son frère de ses propres mains ? Tu n'es pas sûr et tu n'as pas le temps de lui demander, qu'il change de comportement, de voix, comme si pendant un instant il avait laissé parler son côté obscur. Cette hypothèse t'alarme plus que tu ne le montres. Tu essayes de contenir d'effrois de la réalité. Corvus a besoin d'aider et la tienne ne suffira pas. Malgré tout, tu restes face à lui, une main sur lui pour qu'il reste ancré dans la réalité. Tu ne veux pas le perdre, sa disparition t'a déjà faire souffrir, aujourd'hui tu n'es pas prêt à le laisser tomber. En le voyant attraper la bouteille, tu ne l'empêches pas. Il serait mal venu de ta part de lui faire la morale sur l'alcool. Pour toi c'est la réponse à tous tes problèmes, non c'est la solution pour oublier tes questions.

Tu lui laisses le temps de réfléchir. Après l'alcool qu'il vient d'ingurgité, tu n'es pas certain qu'il est encore les idées clairs. Tu ne sais pas s'il a mangé avant de débarquer ici, tu ne sais pas son état de santé général puisque c'est la première fois que tu le vois depuis presque un an. Aussi tu es soucieux et inquiet . Cependant tu l'écoutes lorsqu'il reprend, avouant son amour inconditionnel pour son frère. Tu serres les dents, comme ta main sur son épaule. Tu ne peux pas comprendre, tu ne peux qu'imaginer ce qu'il vit. Tu n'as comme référence que ton histoire d'amour qui s'est mal terminé et c'est surement bien différent, quoi que tu as eu l'impression de perdre une partie de toi dans cette histoire.

« Oh Corvus. C'est ton jumeau, tu es lié à lui que tu le veuilles ou non…Et c'est pareil pour lui. »

Tu espères par ces quelques paroles, arriver à lui faire comprendre qu'il n'est pas seul, qu'Orion, envers et contre tout, doit surement ressentir la même chose. Lorsqu'il t'avoue ne pas savoir quoi faire et termine la bouteille, tu serres les dents. Tu l'attires contre toi en lui caressant le dos et les cheveux. La réponse à cette question n'est pas facile, tu n'es d'ailleurs pas sûr qu'il existe une bonne réponse. En tout cas ce que tu sais, c'est qu'il n'est clairement plus en état de réfléchir. Tu te lèves l'entrainant avec toi.

« Tu as assez bu. Viens, tu passes la nuit ici ce soir. Je vais prendre soin toi et tu vas commencer à avaler quelques choses d'accord…Qu'est ce que tu veux manger ? »

En réalité tu ne lui laisses pas le choix. Tu passes un bars sous ses épaules pour le soutenir et l'amener dans ton duplexe, qu'il connait déjà. Objectif, le faire manger, lui faire prendre une douche et le mettre au lit. Il sait que tu es bon cuisinier et que tu as toujours un frigo plein, tu espères qu'en changeant de sujet, tu vas au moins éloigner les larmes de son visage et ses idées noires.

Tenue | L'état de Corvus te brise le cœur. Tu ne sais pas pourquoi, mais tu as l'impression de partager sa peine. Cette lutte intérieure qu'il traverse, ballotté par la tempête qui se déchaine sur son cœur. Tu as le sentiment de comprendre l'amour qu'il peut porter à son frère. Cette moitié de lui qu'il aime autant qu'il déteste. Tu ne l'as jamais vécu toi-même et pourtant tu as l'impression de saisir l'ampleur de la détresse de ton ami. C'est pour cette raison que tu ne comptes pas le laisser repartir ce soir. Tu l'aides à se remettre debout, ne lui laissant pas le choix. Heureusement il n'est pas contre l'idée d'avaler un bout, syndrome de l'homme saoul, surement. Tu esquisses un sourire alors qu'il énumère tout ce qu'il a envie de manger. Tu as tous, sauf pour les ramens, il faut que tu en prépares, si le reste est bon réchauffé ce n'est pas le cas des nouilles. Quoi qu'il en soit pour l'instant tu te contentes de l'amener jusqu'à ton appartement. Lorsqu'il t'enlace, tu en fais de même en murmurant.

« Tu sais que moi aussi...Allez viens, on va te remettre sur pied. »

En effet tu as de l'amour pour lui, ce n'est pas pour ça que tu vas utiliser les mêmes mots que lui. Ces mots-là ont été reversé aux élus de ton cœur et comme ils t'ont toujours déçu, aujourd'hui tu n'as plus envie de les utiliser, ni sérieusement, ni en plaisantant. Une fois la porte ouverte, tu viens passer ton bras sous ses épaules et le faire entrer. Sun t'accueille gaiement jusqu'à ce qu'il voit Corvus et cri d'inquiétude.

« Tu as manqué à Sun aussi. »

Tu souris alors que tu l'installes à table, lui demandant de ne pas bouger. Tu as rapidement sorti de quoi manger, si d'habitude tu mets les petits plats dans les grands, là tu fais vite. Tu sors des banchans classiques et du kimchi pour éponger l'alcool. Tu reviens vers lui quand tu as mis du bulgogi à la poêle. Tu as beaucoup de choses prè-préparées, comme la viande mariné du bulgogi. Tu poses devant lui une boisson anti gueule de bois.

« Bois ça Corvus et mange, ça te fera du bien. Le reste arrive. »

Tu t'absentes un instant pour ouvrir à Sun, qui vient rapidement sur ton épaule. Quand vous êtes tous les deux à côté de Corvus, toi une main sur son épaule, prêt à éviter le pire s'il se met à vomir, Sun penchait sur lui en le fixant.

« Je suis content que tu ailles bien Corvus, sincèrement…»

Tu affiches un sourire sincère, sachant bien qu'il ne s'en souviendra probablement pas. C'est aussi peut-être pour ça que tu te permets d'exprimer ce sentiment. Tu lui ébouriffes les cheveux, avant de servir le bulgogi et les ramens chauds.

Tenue | Tu pouffes de rire quand Corvus te demande de manger avec les doigts. Evidement tu ne peux pas lui dire non. Tu ne sais pas si c'est parce qu'il est saoul qu'il n'a pas vu que tu lui as aussi mis une fourchette et une cuillère. Lorsque tu le vois manger, tu es soulagé aussi tu amènes la suite. Le sourire de Corvus adressait à Sun te rassure. Il y a encore quelques minutes il pleurait dans tes bras à cause de son jumeau. Visiblement il avait bien besoin d'un peu d'alcool pour sortir tout ce qu'il avait sur le cœur. Maintenant c'est l'euphorie avant que le contre coup arrive. Tu te promets d'être là pour lui. Tu n'as pas envie qu'il fasse une bêtise et dieux sait qu'il en saurait bien capable. Lorsqu'il mentionne son problème de baguette avec son regard de chien battu, tu ris franchement

« Oh Corvus, toi alors…»

Tu as attrapé la cuillère que tu as rempli avant de lui apporter à la bouche un sourire sur le visage. En étant si proche de lui, cela te rappeler votre relation avant, lorsque lui caressait les cheveux alors qu'il était allongé à côté de toi nu dans ce même appartement. Tu te souviens des confidences lâchés sur l'oreille, des rêves brisés et des espoirs ternis par la vie. Oui tu t'es confié à lui sur ton passé de musicien, sur tes ambitions de succès et ta descente au enfer. Tu lui as parlé de toi, peut-être dans l'espoir que ton parcours ne soit pas le sien. Et pourtant il est bien là blessé et détruit par un frère qu'il aime tant. Tu viens attrapé sa main pour qu'il tienne lui-même la cuillère. Tu ne t'éloignes pourtant, comme tu ne manges pas. Tu es trop soucieux pour avaler quelque chose. Tu l'interroges donc, espérant qu'il soit assez sobre pour répondre.

« Tu vas rester pour la nuit. Ou est-ce que tu vis en ce moment ? »