Leur conversation semblait sérieuse mais en même temps avec certaines touches de légèreté. Yami ne souhaitait pas brusquer son amie ni jouer le rôle d’une mère et lui imposer quoi dire ou quoi faire dans cette situation. Sojin était une grande fille et était capable de prendre elle même ses décisions toute seule. Cependant, la japonaise serait là pour elle si jamais il lui arrivait quelque chose ou qu’elle se blesserait dans cette situation qui semblait bien compliquée. Elle pouvait aussi essayer de la guider, de la conseiller toujours en toute modestie car elle ne se pensait pas être la mieux placer pour préconiser quoique ce soit qui touchait les sentiments humains. Finalement ses paroles n’étaient que des restes de ce qu’elle avait pu voir et comprendre chez les autres, ou des souvenirs lointains qui dataient d’un passé qu’elle tentait d’effacer.
Elle fut ravie de découvrir que son amie semblait vouloir suivre ses conseils. Bien que son côté grande sœur lui dirait toujours de lâcher l’affaire, que ce garçon ne la méritait pas surtout vu comment cette relation semblait avoir démarré. Et si jamais il se fichait d’elle au final et que Yami n’avait qu’envenimer les choses ? Secouant la tête pour s’enlever ses doutes exagérés, l’étudiante continua de manger ses nouilles en silence avant de manquer de s’étouffer alors que sa colocataire la fit rire. « Eh oh, je suis quand même l’aînée ici. » Marmonna-t-elle totalement amusée, sachant parfaitement qu’elle ne serait pas entendue.

« Et qu’est-ce que tu ferais de moi, je te prie ? »

Elle ne cacha pas son amusement alors qu’elle montrait l’écran de son téléphone, avant de répondre de la même manière à Sojin, en tirant la langue. Très rares étaient ces moments où la japonaise se lâchait complètement ainsi, où elle pouvait se permettre ce genre de gamineries, de taquineries. Elle était bien trop concentrée dans ses études, à avoir pris le rôle de l’adulte bien trop tôt, pour se le permettre d’habitude.

« Finis de manger au lieu de te moquer de ton aînée. Et tu pourrais me donner son numéro tout de suite, il n’a pas besoin de te faire du mal avant que je ne m’occupe de lui. »

Elle trouverait toujours une raison pour lui faire la misère, que ce soit pour le menacer si jamais il blessait son amie d’une quelconque façon, ou seulement pour lui faire peur et s’assurer qu’il ne joue pas avec elle. Bien qu’elle ne pourrait jamais être menaçante avec sa petite taille et ses muscles inexistants, mais si c’était pas téléphone, elle pourrait modifier sa voix pour se donner l’air menaçante.

« Après manger tu veux aller quelque part en particulier ? Un des saunas ? Faire des massages ? Sinon j’ai vu il y a une salle d’arcades à l’étage en dessous. »

Et sinon, elles pouvaient simplement rester dans la salle de repos et discuter plus longuement. C’était une journée pour se reposer, pour parler entre filles et oublier les études, le travail. Le but était de se reposer.

Sojin avait peu d'expérience en relations amoureuses, tout comme sa colocataire d'ailleurs, mais les conseils de cette dernière lui semblait appropriés. De toute façon, elle n'avait pas réellement envie de laisser tomber tous ses espoirs en ce qui concernait le dj et préférait en avoir le coeur net, quitte à foncer tout droit vers un mur. Que risquait-elle si ce n'est l'humilation d'avoir entretenu des espoirs en vain? Elle sourit en apercevant Yami rire même si elle n'était pas certaine des paroles prononcées par cette dernière qui reprend finalement la communication par écrit.  Visiblement, les deux étaient d'humeur à se taquiner ce qui détendait l'atmosphère qui s'était quelque peu alourdit alors qu'elles parlaient de garçons qui compliquaient les choses bien malgré eux. Sojin avait l'impression de développer une réelle amitié pour la toute première fois, elle qui avait l'habitude d'avoir quelques copines mais de façon bien superficielle étant donné qu'elles avaient toujours du mal à connecter réellement avec elle du à son handicap. Elle secoue vivement la tête en lisant le deuxième message de Yami,  agitant ses mains devant elle avant de répondre.

Non pas question! Tu risques de l'effrayer et pour l'instant, je pense qu'il risque de prendre la fuite si tu t'en mêles.

De toute façon, elle se doute que la japonaise n'était pas réellement sérieuse. Sojin avait assez de son frère pour mettre son nez où il ne fallait pas, elle se doutait bien que son amie savait mieux que d'intervenir avant que ça ne soit nécessaire. Et puis ce n'est pas sa colocataire qui risquait d'impressionner qui que ce soit avec sa taille de moustique. Sojin sourit à nouveau après avoir pris quelques bouchées, acquiesçant à l'idée de Yami.

Je veux bien essayer les arcades. Je n'y suis pas allé depuis une éternité.

Et elle était incroyablement nulle pour les jeux videos, sans doute parce qu'il lui manquait un sens important mais elle n'était pas contre l'idée de tenter de s'y remettre.

Toujours à vouloir se montrer menaçante, Yami était cependant une de ces filles intimidantes que l’on pouvait parfois voir dans certaines séries coréennes. Pas qu’elle en regardait beaucoup elle-même avec le peu de temps qu’il lui restait entre ses études et son travail. Pourtant, la réaction de son amie la fit beaucoup rire lorsqu’elle mentionnait donner un coup de fils à ce mystérieux DJ. Elle n’allait pas le faire, c’était une évidence, mais elle pouvait au moins prétendre et passer ainsi le message que si jamais il arrivait quoique ce soit à Sojin, elle déclencherait toute sa colère sur la personne qui avait osé lui faire du mal. Seulement, savoir qu’appeler cet inconnu pouvait l’effrayer ne faisait que baisser son estime dans la tête de la japonaise. Etait-il si peureux ? Car s’il n’était pas assez fort pour protéger sa colocataire, alors il ne la méritait pas.

« Il prend peur facilement alors ? »

Yami montrait le message en même temps qu’elle abordait un sourire en coin, clairement moqueur.

« J’espère au moins qu’il est assez courageux pour s’occuper de toi, car sinon ça va chauffer. »

C’était tout ce que l’étudiante demandait, que Sojin soit heureuse et épanouie. Elle ne voulait pas la retrouver complètement détruite à cause d’un garçon car ça lui briserait le cœur de la voir ainsi. Son amie méritait toute la joie du monde et bien plus encore. Yami proposa alors d’aller faire un tour à la salle d’arcade une fois leurs nouilles terminées et fut ravie de découvrir que sa colocataire n’était pas forcément mieux qu’elle pour ces jeux.

« Je suis nulle aux jeux, donc peut-être qu’on sera au même niveau comme ça. »

Elle rigolait bien sur, car si ça se trouvait Sojin allait rapidement retrouver ses habitudes et la battre à plate couture. Peu sûre que la japonaise allait apprécier ça, elle qui détestait perdre. Elles finirent de manger tranquillement, toutes les deux dans leur bulle, au calme. La plus âgée des deux appréciait tellement ce petit moment de relaxation qu’elle s’était permise d’avoir avant de revenir à la réalité de sa vie, dans ses études et son travail. Elle se leva, jeta leur bol en plastique puis attrapa le bras de Sojin pour l’aider à se lever et l’emmena au sous-sol, où se trouvait la salle d’arcade.

« La dernière fois que je suis allée dans ce genre de lieux, je devais avoir treize ans. »

Lorsque tout allait encore bien en famille et qu’elle acceptait de reprendre le restaurant de nouilles de ses parents. Elle s’approcha d’un jeu où il suffisait de lancer un ballon de basket dans un panier en mouvement et faire ainsi des points pour s’éloigner aussitôt car elle savait qu’elle les louperait tous.

« Et si on commençait par un jeu d’armes… là. »

Elle n’était pas sûre de comment ça s’appelait, mais montrait du doigt, en même temps que son autre main montrait l’écran de son téléphone, un jeu où deux armes en plastique les attendait. Un jeu qui semblait rester simple, où il fallait juste tirer sur des vagues de zombies.

« Celle qui perd à un gage ? »

Quoi de mieux que de rajouter du challenge.

Sojin ignorait si Soli serait du genre à prendre peur suite à un coup de fil mais elle se doutait qu'il risquait de croire davntage que la jeune femme était du genre à causer des ennuis puisque c'est ce qu'elle semblait faire depuis leur rencontre. Elle ne voulait pas qu'il la perçoit comme une fille à problème alors il valait mieux ne pas impliquer sa colocataire dans cette histoire pour l'instant même si elle devait avouer être touchée par l'intérêt que portait cette dernière à son bien être.  Sojin secoue légèrement la tête en souriant avant de lui répondre:

Je ne sais pas. Je ne crois pas. Mais tu peux faire fuir les gens facilement...

Encore une fois, elle taquinait Yami qui n'avait absolument rien d'effrayant même si elle pouvait avoir un caractère imposant lorsque nécessaire.

Je pense que c'est plutôt lui qui a besoin qu'on s'occupe de lui. Je t'ai déjà toi et mon frère en ce qui me concerne.

Elle accompagne son message d'un smiley clin d'oeil elle-même surprise par l'empathie dont elle faisait preuve envers Soli qu'elle ne connaissait pourtant qu'à peine. Les deux jeunes femmes terminent finalement leur repas avant de décider de se dirigers vers les arcades. Décidemment, aucune d'elles n'impressionnera l'autre avec leurs aptitudes de gaming mais elles avaient l'avantage d'être de force égale.

Yami pointe finalement un premier jeu aux allures plutôt simples. Deux armes, des zombies, le principe était clair et ne nécessitait pas de compétence particulière si ce n'est celle de bien viser. Sojin acquiesce donc alors qu'elle prend les deux armes avant d'en tendre une à la japonaise qui propose un gage pour la perdante. Amusée par l'idée, elle réfléchit un instant avant de proposer:

La perdante devra inviter un garçon à un rendez-vous. Ça peut être celui qui voit des esprits ou un autre de ton choix.

Comme si elle était déjà certaine que Yami serait la grande perdante à ce jeu qu'elles ne connaissaient pourtant pas toutes les deux.

Parfois, à force d’échanger et discuter avec la coréenne, Yami avait de soudaines envies de la prendre dans ses bras. De la serrer fort et lui offrir les meilleurs câlins du monde. Elle trouvait son amie tellement adorable, surtout après qu’elle ait lu son message disant qu’elle avait la japonaise pour s’occuper d’elle. C’était rassurant, et en même temps pas si étonnant pour l’étudiante qui était heureuse de voir que sa forte amitié avec Sojin était réciproque. Elle lui faisait confiance, elle savait qu’elle pouvait gérer la situation avec ce mystérieux musicien. Néanmoins, au moindre problème, la japonaise était là pour l’aider, peu importait la situation ni le moment. Elle fut étonnée d’apprendre que c’était le garçon qui semblait fragile car Yami était encore perdue dans les clichés du romantisme de l’époque. Où c’était à l’homme de prendre soin de la demoiselle, c’était lui le fort, le dominant dans une relation. Bien qu’elle poursuivait ses lectures pour s’ouvrir l’esprit, les sentiments amoureux n’avaient jamais été une priorité pour elle, alors elle commençait à peine à changer cette vision-là.

L’idée détente était passée pour une activité qui demandait un peu plus d’énergie. Yami n’avait pas l’habitude des salles d’arcades mais était excitée à l’idée de battre (possiblement) sa colocataire. Elle choisit le premier jeu : un shooting de zombie. Quelque chose simple qui, elle espérait pouvait être à son avantage. Seulement, compétitive, la japonaise ne se retint pas de proposer un gage. Elle avait presque envie de faire la grimace lorsqu’elle découvrit ce qui proposait Sojin. Néanmoins, elle fut plus amusée qu’autre chose. L’étudiante était une mauvaise joueuse et elle ne comptait pas perdre.

« Et toi, ce musicien alors, ou quelqu’un d’autre si tu préfères… Je ne juge pas. »

Elle lui lança un clin d’œil, imitant son amie plus tôt, avec ce sourire en coin plein d’espièglerie. Yami attrapa donc son pistolet, et lança le jeu, non sans choisir la difficulté pour la laissée facile tout de même. La partie démarra, et la japonaise ne parlait plus, si ce n’était quelques insultes en japonais qui sortaient sans même qu’elle-même ne s’en rendre compte. Elle continuait de tirer sur ces zombies qui étaient tous plus hideux les uns que les autres.

○○○

Réussite : Elle continuait de tirer avec tout la concentration qu’elle pouvait mettre dans ses études, lorsqu’elle programmait des logiciels. Quand enfin, le temps fut écoulé et le score s’afficha. « OUI. » Yami poussa un cri, faisant retourner quelques tête vers les deux filles mais elle ne pouvait pas se contenir alors qu’elle venait de gagner.

« Alors, donc un rendez-vous amoureux avec ce DJ ? »

○○○

Échec : Elle se mordait la lèvre alors que ses yeux ne quittaient pas l’écran. Depuis le temps, elle devrait sans doute porter des lunettes car ses yeux devaient se dégrader bien rapidement à force de les avoir scotchés à un écran. Néanmoins, tout semblait aller et ce n’était pas ses yeux en bon état qui la faisait rater ses cibles. Rapidement, elle fut submergée par les zombies et le temps s’écoula pour découvrir qu’elle avait perdu. « Oh non. » Elle ne supportait pas de perdre et allait forcément demander un rematch.

« Encore, cette fois, celle qui perd doit prendre la main du garçon pendant au moins dix minutes, au rendez-vous. »

Sojin avait également été élevée dans un environnement conservateur avec ses grands-parents et son frère policier qui estimaient eux aussi qu'un homme se devait de prendre soin de la femme. Par contre, pour l'étudiante, elle se considérait comme l'exception à la règle puisqu'elle venait elle-même avec un bagage compliqué.  Si Soli ne lui faisait pas de mal, ne jouait pas avec ses sentiments, alors elle voulait bien être celle qui prend soin de lui. Comme lui, malgré les apparences de femme forte de sa colocataire, Sojin avait envie de prendre soin de Yami qui avait occupé le rôle de protectrice pour sa fratrie toute sa vie.

Les deux demoiselles choisissent un jeu de tir dont le fonctionnement semble assez simple pour qu'elles puissent comprendre les règles de base sans grande difficulté. La japonaise semble vouloir participer au défi que lui lance Sojin qui acquiesce avec conviction,

Oui, ce sera lui.

C'est le seul qui l'intéressait pour l'instant de toute façon. Elle prend son arme, prête à lancer la partie et fixe son regard sur l'écran, une lueur de détermination dans les yeux. C'est facile de se concentrer sans distraction lorsqu'on ne peut pas entendre quoi que ce soit et pourtant, malgré ses efforts, son score est inférieur à celui de Yami ce qui signifie qu'elle a perdu. Sojin se tourne vers son amie, les joues légèrement rouges en réalisant ce que sa défaite implique alors que, visiblement, l'autre jeune fille est ravie par sa victoire.

D'accord je ne suis pas mauvaise perdante, je vais lui écrire.

Elle lui tire la langue avant de taper à nouveau:

Prochaine partie, si je perds à nouveau, je lui prend la main pendant dix minutes. Si tu perds, tu dois envoyer un message affectueux au garçon qui te plait le plus.

Une fois que Yami donne son accord, Sojin lance une nouvelle partie, prête à donner tout ce qu'elle peut pour que son amie obtienne enfin une conséquence à son tour.

Le doigt sur la gâchette, les yeux de Yami ne lâchaient pas l’écran une seule seconde. Elle était concentrée sur ses tirs, sur les zombies qui passaient. Elle ne pensait plus à sa colocataire à côté qui faisait la même chose. Compétitrice, elle souhaitait gagner. Sa timidité faisait que, si elle se retrouvait avec le gage, elle serait en très grande difficulté. Elle pouvait déjà imaginer Qintian se moquer gentiment d’elle car elle aurait envoyé le premier message (avait-elle son numéro au moins?) mais elle pouvait aussi imaginer son meilleur ami Mingwei, la critiquer en arrière plan. C’était compliqué car le seul garçon qui avait un minimum retenu son attention était la personne la plus proche de celui qui agaçait grandement la japonaise. C’était comme si le destin se moquait d’elle et ne s’en cachait même pas.

La partie finie, Yami sortit en grande vainqueur. Elle ne cacha pas sa joie et avait hâte de voir son amie envoyer le message à son mystérieux garçon. Elle espérait juste qu’il allait correctement lui répondre sinon, elle irait lui dire deux mots.

« Bon courage. »

Un tantinet moqueuse, mais la japonaise en profitait grandement. Aussitôt, Sojin proposa une deuxième manche, avec de nouveaux gages pour celle qui allait perdre. Elle fit mine de réfléchir, pesant les pour et les contre avant de faire un check à son amie pour accepter. Elle reprit le pistolet et la partie redémarra. De nouveau, elle était concentrée, jusqu’à se mordre la lèvre. Des gens les regardaient mais Yami ne les calculaient pas, tellement elle était focus sur le jeu. Néanmoins, ça ne semblait pas suffisant alors que c’était Sojin, cette fois, qui remporta la victoire. « Mais non... » Souffla-t-elle, avec un visage complètement déçu. Elle allait devoir envoyer ce fameux message et elle n’assumerait jamais. Peut-être c’était l’occasion de ne plus jamais recroiser le chinois.

« Comment on écrit ce genre de messages, même. »

Elle n’avait clairement pas l’habitude et demandait de l’aide à son amie. Surtout qu’elle n’était pas sûre de vraiment apprécier Qintian, elle ne l’avait croisé que quelques fois et beaucoup discuté avec. Mais il avait une aura étrange autour de lui, qui gardait la curiosité de Yami. Elle était apaisée à ses côtés et partageait des moments presque intimes et pourtant si innocents, comme lorsqu’il lui avait fait une lecture. Ses joues étaient déjà rouges de gène, elle ne s’imaginait pas envoyer ce message.

« Je peux pas simplement envoyer un salut ça va, non ? »

Elle ne mettait déjà beaucoup de pression.

Après avoir perdu le premier pari, Sojin tenait absoluement à gagner le suivant. Autrement, elle allait devoir écrire à Soli et trouver un moyen de l'inviter alors qu'elle ne savait même pas si ce dernier souhaitait seulement la revoir. Elle allait devoir trouver une excuse quelconque après avoir été déclarée grande perdante, ce qui ne l'empêche pas de lancer un nouveau défi en espérant que Yami ait elle aussi à se mouiller un minimum. Sojin fixe donc l'écran avec une détermination telle que rien ne peut faire dévier son regard. Elle tire avec une précision telle qu'elle gagne la deuxième partie et sautille sur place, ravie du résultat. Elle se tourne finalement vers sa colocataire, un sourire de vainqueur épinglé sur le visage alors que cette dernière est incapable de cacher sa déception.

Pourquoi tu ne te montrerais pas tout simplement honnête?

Après tout, il devait avoir de nombreux points positifs pour qu'il occupe une place importante dans les pensées de Yami. Sojin fait mine de réfléchir un instant avant d'ajouter, banalement:

Dis lui que tu penses à lui. Un simple ça va, ça ne suffit pas.

Ah non, ce n'était pas suffisant. Le sourire de l'étudiante s'aggrandit en voyant les rougeurs sur le visage de son amie qui semblait trouver ce défi insurmontable. Sojin ne voulait pas la rendre inconfortable, elle voulait tout simplement lui donner un petit coup de main pour l'aider à se rapprocher du jeune homme. Et puis de toute façon, c'était elle qui avait initier cette idée de défi.

Si tu lui envoies un message de ce genre, j'inviterais Soli à...

À quoi au juste? Elle n'avait aucune idée de ce qui plairait à ce dernier ou ferait en sorte qu'il accepte de la revoir. Peut-être prétexter avoir besoin d'un autre cours de musique? Elle se doute cependant que Yami n'acceptera pas qu'elle utilise une excuse aussi facile.