Son visage coincé entre les mains de la jeune femme avait un effet étrangement apaisant et fascinant. A tel point qu’il avait fermé les yeux quelques secondes, comme pour profiter au maximum de ce sentiment qu’il ne connaissait que très peu. Très rarement des gens avaient été là pour le rassurer, pour le calmer et l’apaiser. Son oncle était du genre à mettre de la musique classique pour ses nerfs et, par habitude Beomgyu avait pris ce même réflexe. Cependant, un contact humain était différent. Dangereux, mais différent en bien tout de même. Curieux, il lui avait tout de même demandé d’où lui venait le savoir de parler. Un instant de répit parmi toutes ses pensées qui le torturaient. Des mots simples, mais efficaces car un seul de ces mots avait suffit pour le surprendre lors de leur première rencontre. Il se doutait de la technique, se disant finalement qu’elle se rapprochait de celle qu’il cherchait à utiliser pour lui faire apprendre la musique. Mais ne fit aucun commentaire dessus, alors qu’il lui prit la main. Il ne manqua pas de remarquer son sursaut, se disant qu’il était déjà allé trop loin peut-être. Après tout, il n’était jamais sûr de comment agir avec la demoiselle alors qu’il avait l’impression que le moindre mot de travers pouvait la froisser et la faire fuir. Avait-il seulement envie de la garder à ses côtés ? Il n’était pas sûr et n’attendrait sûrement pas à connaître la réponse.

Il avait parlé de son oncle, avait avoué plus de choses qu’il avait pu dire à quiconque de vivant. Même son meilleur ami n’était au courant de rien au final, ce qui rendait Beomgyu quelque peu coupable alors qu’il savait qu’ils étaient si proches pourtant. Il n’était qu’un inconnu cependant, cachant toujours ses identités aux autres. Je ne peux rien dire. C’était dangereux pour lui, mais aussi pour elle. Il avait cette liaison avec la mafia, celle qu’il n’avait jamais demandée mais qui lui était tombée dessus depuis qu’il avait été recueilli et secouru par cet oncle. Ça serait trop compliqué. En voyant les gestes de la jeune femme, il n’avait pu s’empêcher de sourire. Pas d’espièglerie cette fois, simplement un sourire tendre et presque trop tendre. Il avait légèrement rougit, peu habitué à ce genre de mots doux. D’habitude lorsqu’il rencontrait une fille, ça finissait rapidement au lit et il connaissait à peine son prénom. D’habitude il n’était pas autant intéressé. Mais avec elle, c’était différent. Il ne le voyait pas lui-même mais aurait dû s’en douter lorsqu’il avait déjà trop parlé. Je pensais déjà que tu ne voulais plus me voir. Elle était partie de chez lui au petit matin, bien qu’il pouvait clairement comprendre pourquoi. C’est pas une question de ne rien dire ou pas, c’est… dangereux. Il se détestait d’avoir cette envie de tout lui dire. Il avait été élevé pour mentir à tout le monde. Il était comme ça et portait des masques. Tu m’as manquée aussi. Peut-être que se laisser emporter dans cette séduction pourrait lui permettre de changer le sujet. Je suis désolé pour l’autre fois. Il glissa ses doigts entre ceux de la demoiselle, comme s’ils avaient toujours été si proches. Je crois qu’il y a eu un gros malentendu aussi.. Il avait pensé faire bien l’autre fois, mais ça n’avait pas été le cas.

“ @bu beom gyu & bae so jin: souffler dans un ballon jusqu'à l'explosion” &


Peut-être parce que Sojin n'était pas habitué à voir la vulnérabilité chez les autres. Surtout pas chez les hommes avec son frère qui malgré ses nombreuses épreuves essayaient toujours de se montrer plus fort, plus grand que nature. C'est un élan maternel qui la surprend soudainement alors que Soli s'ouvre un peu plus à elle et se montre plus faible que la dernière fois. Instinctivement, elle ne peut que se montrer affectueuse, même si elle se doute que le jeune homme n'est pas blanc comme neige et qu'il a un don indiscutable pour l'énerver. C'est d'ailleurs pour cette raison qu'elle reste sur ses gardes avec le dj. Elle ne sait jamais quand il lui sortira un jugement ou une réflexion quelconque pour la faire douter après s'être montré gentil avec elle.

Malgré ses questions, Soli ne semble pas vouloir lui en dire davantage. Ou plutôt, il ne peut pas. Sojin pourrait comprendre si les raisons qu'il lui donnait avait la moindre valeur. Lorsqu'il lui dit que c'est trop compliqué, elle a l'impression qu'il la prend pour une gamine qui demande à ce qu'on lui explique comment les paradis fiscaux fonctionnent alors qu'il n'en est rien.

Je n'entends peut-être pas mais je peux comprendre.

Heureusement, les nouvelles rougeurs sur le visage du jeune homme calme son ton défensif. Elle secoue la tête, encore plus curieuse de savoir comment sa situation pouvait être dangereuse. Mais si elle insistait trop, il risquait de se braquer à nouveau.

Si je veux te voir, ça aussi c'est dangereux?

Il lui avoue ensuite qu'elle lui a manqué, elle aussi, et c'est son visage cette fois-ci qui prend quelques couleurs. Sojin observe les doigts du musicien qui glissent sur les siens et elle sent à nouveau son coeur battre plus rapidement.

Désolé pour quoi exactement?

L'avoir embrassé? L'avoir abandonné dans son salon? S'être moqué d'elle? Secrètement, elle espérait que le premier ne fasse pas partie des excuses alors que, pour sa part, elle ne le regrettait pas.

Ce que j'ai fais, je l'ai fais parce que je voulais. J'ai mal interprétée tes signaux, je me suis sentie... Stupide.

code by solosands

Pourquoi était-il si faible devant cette femme. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement se taire et se montrer aussi dur qu’il l’était parfois avec son amie Seizan. Avec cette dernière tout était plus simple. Mais le dynamisme de leur pouvoir était aussi inversé. Beomgyu pouvait faire ce qu’il voulait de la gamine, comme une poupée sans vie. Il la manipulait tellement facilement, bien que l’attachement et l’affection qu’il éprouvait pour elle étaient réels. Néanmoins, avec Sojin, c’était différent, il n’était pas celui qui tenait les ficelles, au contraire. Leur dynamique était nettement plus équilibrée bien que très fragile car le moindre mot de travers pouvait tout briser et les faire se braquer. Les railleries n’étaient cependant plus là, alors que le moment qu’ils partageaient était plongé dans la tendresse et le désespoir. Le musicien n’avait pas ressenti une telle pression, une telle angoisse depuis des années. Il avait vécu tranquillement dans son coin pendant trop longtemps et à présent tout lui avait été jeté à la figure. Il n’avait pas pu craquer, il ne pouvait toujours pas craquer. C’était toute sa vie qui était en jeu et des représailles qui ne le concernaient même pas. Au-delà du fait qu’il s’inquiétait pour l’homme qui l’avait élevé. Si la mafia infiltrait la police, alors son oncle n’était plus tant en sécurité dans sa cellule.

Son regard était planté dans celui de la demoiselle alors qu’il posait le pour et le contre. Oui, c’était dangereux de le voir, surtout alors que son masque risquait de lui être retiré d’un instant à l’autre à cause d’un faux policier. Tu en poses beaucoup des questions. Son expression éloignait toute animosité, alors que son sourire désespéré montrait qu’il s’essayait à une pointe d’humour. Être avec moi peut devenir dangereux, oui. Lui-même n’avait pas tous les détails de l’histoire car son oncle avait refusé de tout lui dévoiler, comme pour le protéger de ce monde beaucoup trop sombre. Oui, tu as été stupide. Mais moi aussi. Au final, entre leurs craintes et préjugés, ils n’étaient que deux idiots qui ne savaient comment réagir correctement. Beomgyu apprenait encore à interagir avec les autres humains, de comprendre comment leur espèce fonctionnait socialement. Je ne te dis pas de t’éloigner de moi pour ta sécurité. Car j’ai aussi envie d’être égoïste. Il voulait rester à ses côtés, elle qui arrivait à lui redonner les bonnes idées, à voir plus clair sur ce monde. Je suis désolé d’avoir mal compris. Ce n’était pas que les quiproquos dont il parlait, mais toute cette maladresse dont il avait fait preuve. Je veux te revoir. et continuer leurs cours de musique, presque comme un prétexte pour la lier à lui.

“ @bu beom gyu & bae so jin: souffler dans un ballon jusqu'à l'explosion” &


Sojin avait rapidement réalisé la dichotomie du jeune homme qui se tenait devant elle alors qu'il alternait constamment entre la vulnérabilité et la brusquerie. Elle se doutait néanmoins qu'il était plus faible que ce qu'il ne laissait paraître et c'est pour cette raison qu'elle ne prenait pas la fuite chaque fois qu'il se montrait odieux à son égard. Elle se découvrait avec lui un instinct maternel, une envie de sentir qu'on avait besoin d'elle. Si le mince fil qui lait Soli et Sojin semblait mince et bien fragile, c'est que les deux ne cessaient de s'enfoncer dans les malentendus de toutes sortes, se braquant chacun par crainte de se blesser mutuellement.  La jeune femme devait pourtant avouer que le regard du musicien, maintenant planté dans le sien, ne la laissait pas indifférente. Elle avait passé les derniers jours à y penser, depuis leur rencontre en fait, et maintenant qu'il se trouvait devant elle, elle sentait qu'elle perdait le contrôle de ses émotions alors qu'elle alternait constamment entre la colère et l'envie de le serrer dans ses bras.

Évidemment, l'absence de réponse claire de la part de Soli faisait naître une certaine frustration en elle alors qu'elle tentait de se montrer compréhensive malgré la curiosité grandissante.

Dangereux? Ce n'est pas une excuse?

Elle avait beau essayer de s'imaginer, elle ne voyait pas comment Soli pouvait représenter un danger quelconque malgré ce qui le liait à son oncle.

De toute façon, je trouvais ma vie ennuyante, un peu de danger ne me ferait pas de tort.

Il s'agit d'un aveu, en quelque sorte, avec une pointe d'humour. D'ailleurs, le jeune homme lui confirme qu'il ne s'agit pas d'une excuse pour la garder loin de lui puisqu'il admet vouloir la revoir. Sojin sent son coeur se mettre à battre un peu plus rapide alors qu'ils semblent enfin capable de communiquer de façon claire et mettre leurs différends de côté. Ce sont d'ailleurs ses dernières paroles qui lui donne finalement le courage nécessaire alors qu'elle vient poser ses mains sur le visage de Soli et approche son visage du sien et pose ses lèvres contre les siennes pour la première fois depuis leur dernière rencontre. C'est sans doute également plus doux, plus honnête alors qu'elle espère ne pas créer le même émoi que la dernière fois. Au bout de quelques secondes, elle éloigne finalement son visage et libère celui du jeune homme pour lui répondre:

Moi aussi.

code by solosands

Il ricanait. Si seulement elle savait ce qu’elle risquait en restant aux côtés de Beomgyu et ce, même s’il n’était pas directement lié à la mafia lui-même. Cependant, elle ne pouvait savoir car le musicien se refusait de lui dire. Beaucoup trop de choses étaient à risque et trop de leurs proches pouvaient rajoutaient à ces risques et pouvaient faire crouler le coréen. C’était frustrant de se sentir aussi faible, aussi coincé. Surtout alors qu’il vivait dans la solitude et le silence depuis des années maintenant. Sojin avait tout bouleversé, à commencer par un simple nom qui avait été évoqué de vive voix dans l’erreur. Crois-moi tu ne veux ce genre de danger. Et lui non plus. Il avait toujours réussi à fuir ce monde maudit, comme son oncle le lui avait appris. Seulement, l’interrogatoire que le policier lui avait fait la dernière fois eut le don de le pousser dans la réalité. Il restait un gamin élevé par un traître. Un ancien de la mafia recherché par ceux-ci pour se venger et l’éliminer dans les pires souffrances possibles, et un recherché de la police car un homme de la mafia. Beomgyu est né dans ce monde-là. Il ne savait rien et n’avait rien fait mais simplement car cet ahjussi l’avait pris sous son aile pour l’élever, sûrement par pitié. Juste pour ça, il était mêlé à toutes ces histoires.

Il revint rapidement dans la réalité, alors qu’il avouait enfin ces envies égoïstes. Alors qu’il disait enfin ce qu’il pensait réellement à savoir qu’il avait voulu revoir la demoiselle. Il pesait ses mots, ne souhaitant pas recréer les disputes de leur première rencontre alors qu’il la regardait avec des yeux pleins de sincérité. Néanmoins, il ne s’était pas attendu à ce qu’elle prenne les devants et l’embrasse. Il y avait un goût familier, un goût de déjà-vu mais surtout un goût de trop peu alors que le baiser se finissait bien trop rapidement. Il se détestait de penser ainsi. Sojin n’était qu’une fille qui avait réussi à attirer son attention, jamais il ne pouvait dire qu’elle l’obsédait, bien que ce serait mentir. Ne tombe pas amoureuse de moi. Au même titre qu’il ne voulait pas qu’il lui arrive quoique ce soit en restant à ses côtés, avoir des sentiments était une étape de trop. C’était une limite que jamais il ne pensait atteindre et, surtout, ça lui faisait peur. Néanmoins, il passa sa main derrière la tête de Sojin pour sceller leurs lèvres à nouveau. C’était tout et rien en même temps alors que Beomgyu pourrait se dire qu’il ne faisait que reproduire ce qu’il faisait avec ces femmes qui l’avaient entretenu, néanmoins tout était différent. Tu m’obsèdes, mais si jamais tu tombes amoureuse... Il ne voulait pas finir sa phrase, car il n’était pas sûr lui-même de ce qu’il pourrait dire.

“ @bu beom gyu & bae so jin: souffler dans un ballon jusqu'à l'explosion” &
Évidemment, Sojin n'avait pas la moindre idée du genre de danger auquel Soli faisait référence. Hak Nyeon l'avait pourtant avisé maintes fois de l'importance de toujours être prudente, que le monde était plus dangereux que ce qu'elle s'imaginait. Peut-être qu'elle se montrait trop confiante en ce qui concernait le musicien, ou trop naïve, mais la seule peur qu'elle ressentait présentement, c'était celle d'être rejetée à nouveau. Elle ne perd donc pas son sourire lorsque Soli émet un rire moqueur qu'elle peut reconnaître à l'expression sur son visage. Elle hausse finalement les épaules. 

Tu ne sais pas ce que je veux.

Encore à le remettre à sa place. C'est une dynamique qui s'installait naturellement entre eux. D'ailleurs, peut-être pour s'excuser d'être aussi autoritaire avec lui, elle ose pendre les devants pour lui démontrer l'affection qu'elle avait déjà commencé à développer pour lui. Soli n'oppose aucune résistance mais l'étudiante décide de ne pas laisser le contact s'éterniser en se remémorant ce qui s'était passé la dernière fois. Elle est rarement aussi entreprenante mais elle n'avait pas su résister et elle voulait s'assurer qu'elle était sur la même longueur que le jeune homme. Ce dernier profite de l'interruption pour lui dire de ne pas tomber amoureuse de lui. Malheureusement, le fait qu'il n'ait pas quitté ses pensées un seul instant depuis leur rencontre ainsi que l'envie toujours présente de l'embrasser lui indiquait qu'il était déjà beaucoup trop tard. Sojin s'apprête à lui répondre de façon directe mais avec une légère indignation que Soli sauve de justesse en posant sa main derrière sa tête pour l'embrasser à nouveau. Elle se convainc finalement que cette attirance n'est pas à sens unique et le jeune homme vient d'ailleurs le confirmer avec les paroles qui suivent. Si c'était possible, Sojin fonderait littéralement sur place mais sa fierté la garde bien clouée sur ses deux jambes alors qu'elle affiche un sourire moqueur à son tour.

Et si c'est trop tard, il se passe quoi?

Enfin, son ego laisse place àl 'honnêteté parce qu'elle doit se rendre à l'évidence; elle a envie de lui. Il est différent des autres garçons, ne prend pas des gants blancs avec elle pour mieux mépriser derrière son dos. Elle a envie de prendre soin de lui qui lui rapelle un oisillon blessé et abandonné, bien qu'elle se garde bien de le lui dire.

Je pense que tu as simplement peur de t'engager dans quelque chose que tu ne pourrais pas contrôler. Mais si tu me fais confiance...

code by solosands

C’était frustrant. Cette attraction était tellement frustrante pour le musicien qu’il avait l’impression d’être coincé. C’était trop tôt pour se dire amoureux, beaucoup trop tôt mais l’attraction était réelle et déjà bien installée. Seulement, il tentait de la repousser, il tentait de lui dire qu’un couple ne pouvait fonctionner car il dans son dos se trouvait le danger. Certes il ne lui était rien arrivé depuis l’arrestation de son oncle mais ce dernier sortirait bien de prison un jour ou l’autre et les problèmes reviendraient avec. Non, je ne sais pas ce que tu veux. Il soupira, fatigué de ces interrogations silencieuses qui planaient encore entre eux. Pourquoi ne pouvait-il pas simplement se lever et quitter la pièce. Il voulait la laisser là, ne pas aller plus loin mais c’était déjà trop tard. Le baiser de Sojin en était la preuve, et la réponse de Beomgyu avec. Ils étaient déjà sous l’emprise de l’un et de l’autre et il leur serait bien trop difficile de s’en défaire s’ils le souhaitaient. Pourtant, le musicien la mettait en garde. Elle ne pouvait pas tomber amoureuse car c’était le sentiment interdit. C’était la faiblesse que le garçon ne voulait pas s’octroyer et si son oncle le savait, Sojin risquait beaucoup. Pour le vieil homme il était hors de question de tomber amoureux. Les femmes n’étaient là que pour mettre des bâtons dans les roues et pourrir une vie. Il suffisait qu’il reste ignorant loin d’eux, en prison, et Beomgyu verrait bien comment il pourrait gérer la situation dans quelques années.

Si c’est trop tard… A tes risques et périls. Il n’avait plus moyen de se battre avec elle. Il n’avait plus d’argument pour la faire partir et s’éloigner. Il avait perdu et ce n’était pas pour lui déplaire. Il ricana de nouveau devant sa dernière réflexion. Elle avait totalement raison mais Beomgyu voulait lui dire le contraire. Il ne voulait pas avoir peur de s’engager, tout comme il souhaitait simplement lui dire que l’amour n’était pas un sentiment qui lui allait. Il n’avait pas grandi de cette manière, du moins l’amour de sa vie n’était pas censée être une femme mais la musique. Ça avait toujours été la musique et rien d’autre. Prouve-moi que je peux te faire confiance alors. Il jouait gros et risquait beaucoup. Il ne voulait pas perdre, pas contre elle et ce sentiment interdit. Pourtant l’envie de se laisser aller était tellement tentant. Peut-être qu’il devrait avoir une longue conversation avec son meilleur ami et comprendre alors ce genre de relations. Il ne voulait pas faire d’erreurs. Je ne peux rien te promettre en retour. C’était bien trop nouveau pour lui. Et tu as remarqué, je suis difficile. Il ne faisait aucune promesse car s’engager aussitôt était bien trop rapide. mais je veux essayer, avec toi.

“ @bu beom gyu & bae so jin: souffler dans un ballon jusqu'à l'explosion” &

Sojin aimerait bien lui dire qu'il n'avait pas à rendre les choses si compliquées entre eux. Certes, leur rencontre avait présentée de nombreux problèmes qui laissaient entrevoir la difficulté que pouvait représenter une relation entre eux ce qui ne les avait pourtant pas empêcher de développer des sentiments rapidement l'un envers l'autre. C'était sans doute la passion qui prenait le dessus entre eux, du moins, pour la demoiselle, c'était le cas. Elle était attirée par lui, par son mauvais caractère, son côté artiste et le supposé danger qui l'accompagnait.  Soli ne tarde d'ailleurs pas à lui dire que si elle avait le malheur de tomber amoureuse de lui, c'était à ses risques et périls. Sojin ne peut s'empêcher de sourire et lève légèrement les yeux vers le haut avant de finalement hausser les épaules.

Alors je vais prendre le risque.

Elle ne se souvient pas avoir pris le moindre risque dans sa vie et celui-là semblait en valoir la peine puisqu'elle n'avait pas ressentie ce genre de sentiments pour qui que ce soit depuis une éternité. Toujours avec son sourire en coin, elle laisse sa main glisser le long de la chemise du jeune homme avant de finalement l'éloigner pour lui répondre:

Comment veux-tu que je te prouve? Le fait que je ne sois pas la personne ayant révéler quoi que ce soit à mon frère ou à la police devrait suffir à te prouver que tu peux me faire confiance.

Personne n'avait jamais remis en question son honnêteté mais du peu qu'elle connait de Soli, elle peut imaginer que ce dernier soit sur ses gardes. Sojin acquiesce, réalisant qu'elle se mettait sans doute dans une situation délicate en choisissant de s'attacher à lui. À l'inverse, pouvait-elle lui faire confiance alors qu'il spécifiait clairement ne rien pouvoir lui promettre?

Je sais, tu es insupportable et pourtant j'ai envie d'être avec toi.

Elle reprend un air un peu plus sérieux alors qu'elle approche son visage du sien, plongeant son regard dans celui du jeune homme. Ses lèvres frôlent les siennes alors qu'elle utilise sa voix pour prononcer les paroles suivantes:

Ne me blesse pas.

Même s'il dit ne rien vouloir promettre, elle laisse planer la menace simplement pour qu'il comprenne qu'il est hors de question pour lui de jouer avec son coeur. Elle profite finalement de leur proximité pour poser à nouveau ses lèvres sur les siennes. Pourquoi s'en priverait-elle alors qu'ils semblaient enfin avoir trouvé un terrain d'entente? Elle voulait profiter de lui et de sa chaleur avant qu'un drame ne refasse surface.

code by solosands

Il avait l’impression de n’être qu’un pantin à la merci de la demoiselle. Des fils s’étaient crées autour de ses poignets et chevilles pour le laisser pendre à ses filets. La musique était sa vie et sa principale priorité avec son oncle, une fois que celui-ci sortait de prison. Seulement, quand était-il de Sojin ? Est-ce que Beomgyu allait faire l’effort de la faire passer avant son travail et la musique ? Est-ce qu’elle n’allait pas plutôt le forcer à changer ses manières de vivre pour qu’ils passent plus de temps ensemble ? Étaient-ils officiellement un couple ? Tant de questions qui passaient dans la tête du coréen et ne faisaient que le chambouler toujours plus. Il n’était pas un homme stable, fidèle, oui car son oncle lui avait inculqué les bonnes valeurs mais il était fidèle dans l’amitié et les liens familiaux. Avec une femme, c’était autre chose. Le musicien n’avait connu que les coups d’un soir et les femmes qui l’avaient accueilli à ses dix-huit ans. Néanmoins, elle semblait vouloir prendre le risque et Beomgyu savait qu’il n’y avait rien qu’il puisse faire pour la faire changer d’avis. Il cherchait une preuve de sa confiance, une preuve qu’il pouvait lui être loyal et il ne fut pas déçu de sa réponse. Seulement, il se rappela pourquoi de la première raison de cette rencontre et il se sentit con. C’est vrai, ce n’est pas toi qui a parlé à la police. Il était un peu soulagé, mais cela voulait dire que quelqu’un d’autre dans la capitale était au courant pour Beomgyu et son oncle.

Il sentait la main de la jeune femme passer contre son corps et un sourcil arqué, le musicien la regardait, curieux. Profite pas trop. Plaisanta-t-il, alors que sa main rejoint celle de la demoiselle. La voix de Sojin avait un effet magique sur le coréen, c’était impossible autrement. Il répondait à ses baisers alors que ses bras passaient autour du corps de la demoiselle pour la rapprocher de lui. Je t’ai dit, je ne peux rien te promettre. Il s’était reculé comme il pouvait dans sa position pour la prévenir. Il ne pouvait pas s’engager, maladroit comme il était, il allait forcément la blesser mais ça ne serait jamais intentionnel. Mais je vais essayer. Ses lèvres rejoignirent de nouveau celles de la demoiselle pour un baiser plus langoureux. Ce qu’il aimait ces lèvres et il voulait en profiter pour toutes les occasions manquées lorsqu’elle était à son appartement. Beomgyu était pris dans sa bulle, il ne voyait que Sojin, ne sentait que ses lèvres et en oubliait la pièce dans laquelle ils étaient. Il fut rapidement de retour dans la réalité alors que quelqu’un frappa à la porte avant d’essayer d’ouvrir cette dernière.

“ @bu beom gyu & bae so jin: souffler dans un ballon jusqu'à l'explosion” &


Si seulement le jeune homme savait que la demoiselle se pose les mêmes questions que lui. Elle n'avait jamais réellement été dans une relation sérieuse. Son insécurité palpable risquait sans doute d'effrayer Soli, éventuellement. Elle craignait de s'accrocher à lui trop fort, de l'étouffer pour être rassurée. Pour l'instant, elle voulait le convaincre de ses sentiments à elle en espérant qu'ils soient réciproques pour éviter de faire face à un mur. Il semble convaincu par son argument selon lequel il peut, ou plutôt, devrait, lui faire confiance.

Ils échangent finalement un regard curieux alors que la main de Sojin s'attarde sur le musicien avant que ce dernier ne la rejoigne. Elle appréciait le contact de son corps contre le sien contre lequel elle se sentait bien mais qui contrastait avec ses mots qui réitéraient la promesse qu'il ne pouvait pas lui faire. Il se protégeait sans doute en évitant de s'engager davantage.

De toute façon, si tu me blesses, tu sais de quoi je suis capable.

Elle accompagne ses gestes d'un sourire amusé alors que cette menace est plus ou moins sérieuse puisqu'elle a envie de prendre soin de lui et non de le détruire. Mais évidemment, si Soli joue avec elle, elle n'hésiterait pas à se défendre. Hors de question de subir comme la dernière fois.

Leurs lèvres se rencontrent à nouveau et Sojin s'accroche un peu plus à lui pour éviter que ses jambes ne la lâchent. Personne ne l'avait embrassé avec une telle passion auparavant et elle sentait son coeur se débattre dans sa poitrine jusqu'à ce que le musicien s'éloigne pour regarder la porte avec surprise. L'étudiante se retourne avant de finalement reposer son regard sur Soli, intriguée.

Qu'est-ce qui se passe?

Quelqu'un essayait peut-être d'entrer mais impossible pour elle de savoir. Elle aurait voulu lui poser la question à savoir s'il était officiellement son petit ami. Yami risquait de lui poser la question - et de nombreuses autres d'ailleurs - ce qui eut pour effet de la faire rougir à cette pensée.

Soli, tu es libre?

code by solosands